Mes parents sont décédés dans un accident d’avion quand j’avais 5 ans. Je n’ai donc pas beaucoup de souvenir avec eux. J’ai dû déménager chez ma tante à Los Angeles, plus précisément à San Fernando Valley et j’y ai passé toute mon enfance. Ma tante à fait de son mieux, avec les moyens qu’elle avait, je ne peux pas dire que j’ai été très gâtée mais je n’ai manqué de rien.  J’ai eu de l’amour, ça compense pour tout le reste.

Ma tante, sans ses jeunes années, enseignait le ballet et vu ma fascination pour cette danse, elle m’a enseigné tout ce qu’elle savait. J’ai dansé tout mon temps libre… toute mon enfance ! La danse nous a rapprochées et ensemble, nous rêvions de me voir accepté dans une grande école de ballet, devenir une ballerine reconnue.

C’était le bon temps !

Mais l’adolescence étant ingrate, j’ai eu de mauvaises fréquentations, j’ai commencé à fumer, à me droguer… Puis je me suis trouvé grosse et j’ai développé une forme d’anorexie. J’ai souffert de dépression, j’ai fait quelques tentatives de suicides. Bref, tous les maux possibles à cet âge là.
Heureusement, ma tante était toujours là pour moi.

Puis, un jour, alors que je rentrais de l’école,je devais avoir environ 17ans,  j’ai trouvé ma tante sur le plancher de la cuisine. Elle a été victime d’un accident cardio vasculaire. Heureusement, elle était encore en vie mais selon les médecins, elle est resté trop longtemps sans respirer pour qu’elle ne redevienne ‘’comme avant’.  J’ai dû me trouver un travail pour payer les frais d’hospitalisations et les charges de la maison. Sa maigre assurance ne suffisait pas à tout couvrir.  J’ai délaissé le ballet, mais pas la danse.

Le Wild Wild Beaches était la meilleure des solutions même si j’ai su passer par-dessus  ma timidité et mes complexes pour  survivre. Il m’a suffit de mentir sur mon âge pour être prise, j’ai commencé à y danser le soir même de mon entrevue. Le salaire était au-delà de mes espérance et que dire des…bonis.

J’aurais pu me contenter de ce job mais un jour, j’ai entendu une fille au bar parler d’un job disponible au Los Roblos Hospital, apparemment aussi très payant et pour lequel on ne demandait pas de pré requis. J’ai tenté ma chance et j’ai été prise. Je ne pensais cependant pas que je passerais mes nuits à bavarder avec la mort. Au début, j’étais terrifiée puis, un jour, ou plutôt une nuit, j’ai compris qu’il n’y avait rien à craindre.

Ils sont morts.

Alors j’ai commencé à ‘’jouer’’ avec eux. Je leur parle, je leur invente des histoires, des vies. Je rigole bien avec eux ! Il n’y en a pas un pour faire mieux que moi dans le jeu des citations de films !