Sur mon enfance, je n’ai pas grand chose à dire de très intéressant.
Venant d’une minorité ce n’était pas tous les jours évident, mais je trouve que le choix du Canada venant de mes parents est plutôt astucieux. Nous avons globalement, mes parents et ma soeur, été bien accueillis. Après il y a toujours des racistes et je n’ai pas été invitée à toutes les fêtes d’anniversaires des enfants de mon école. Je le vis bien.

Au lycée, j’ai eu bagues et lunettes: combo! Mauvais choix mère nature mais j’ai fait avec les moqueries des autres jeunes. J’ai toujours eu ce petit côté un peu solitaire du coup. C’était pas évident tous les jours, mais dès que j’ai pu tout enlever, je l’ai fait. C’est étrange et très cliché mais j’ai eu une révélation sur moi-même et les capacités de mon corps lorsque ce fut fait. Rien de très obscène. J’ai juste commencé à vraiment prêter attention à mon style et à m’exprimer au travers de celui-ci. Vous savez les peintres ont une toile pour peindre, et bien mon corps est ma toile pour m’exprimer créativement. Autant vous dire que mes envies de vêtements n’ont pas forcément plues à mes parents… On était pas non plus hyper serrés financièrement. Ma mère est infirmière et mon père a sa petite boite d’évènements indiens. Ah oui, petite parenthèse, mes parents sont indiens, mais je suis née au Canada, fin de la parenthèse.

Je suis diplômée du lycée, je n’ai pas eu la meilleure moyenne, mais j’étais loin d’être la dernière, je vous l’assure. Bref fini ces horribles années lycée et bonjour l’université. Je ne savais pas vraiment quoi y faire… J’ai pas mal chercher lors de ma dernière année au lycée, ce que je voulais faire, il n’y avait pas vraiment d’école mais j’en ai trouvé à Calgary et Toronto. J’avais bien bossé mon inscription et j’ai été finalement acceptée à Calgary. Pas si loin de mon Vancouver natal mais pas hyper proche, parfait!

J’y arrive et je découvre les joies de la colocation. Oui franchement, je suis très bien tombée. C’est là où j’ai rencontré Sydney Grey. Elle, elle étudiait le journalisme. Elle était très investie et ça m’a donné envie de m’investir aussi, pas dans les même clubs mais l’Art Club était intéressant avec des personnes ouvertes d’esprit. J’ai beaucoup appris sur mon art et moi-même au cours de ces quatre années à l’université. J’en suis sortie grandie, et avec une super bestie! C’était pas facile tous les jours, elle, elle a sombré dans les médicaments. J’ai essayé de rester le plus possible au thé et café, mais c’est épuisant de vouloir réussir. Pour une fois, j’avais trouvé ma voie et où j’appartenais, je ne pouvais pas merder, c’était inconcevable.

Arrive la graduation, avec Syd’ on a grave géré! On s’en est sorti. Elle a même trouvé un stage à L.A très rapidement. J’étais un peu envieuse mais je savais que, le moment venu, ce serait mon tour. Je retourne chez papa et maman, m’entraine et achète de moins en moins de vêtements tout fait, pour concevoir les miens, c’est moins cher en plus et nettement plus unique!

Finalement, mon petit doigt me parle d’une maison de disque qui cherche un-e styliste et maquilleur-euse. Vous devinez où? A L.A!!! Je vais pouvoir retrouver Sydney qui m’a tellement manquée… En plus, elle a l’air de bien réussir, j’essaye d’écouter son émission quand je peux, mais c’est très difficile.

Je prends le premier avion possible pour la cité des anges et partir à la rencontre de mon employeur, et de Sydney. Goodbye Canada and Good morning USA. Par contre, Sydney n’est pas au courant, c’est ma petite surprise, alors gardez le secret.

Behind the screen [Facultatif]