Depuis qu’il m’avait invité à m’assoir sur lui au tout début de la cérémonie, je n’avais pas quitté les cuisses de Cash sauf au moment de se lever pour aller présenter le prix de l’artiste contemporain de l’année. J’ignorais si Howard avait avoué son infidélité à sa femme, en fait non, j’étais certaine qu’il n’avait pas eu les couilles de le faire, mais je savais cependant que Lola me détestait toujours autant. Ça s’était vu à la façon dont elle m’avait ignoré au moment de réceptionner son trophée.

De retour dans la salle, j’avais donc repris ma place sur les cuisses de Cash et la sensation agréablement douce de son pantalon de cuire contre la peau de mes fesses dénudées m’excitait de plus en plus au point que, à presque mi-chemin dans la soirée, je ne tenais plus en place. Je faisais exprès de bouger, subtilement, bien évidemment, mais assez que pour lui faire comprendre que le moment était peut-être opportun de faire plus ample connaissance.

Daniele Ricci ne digérait pas sa défaite au profit de mon manager, ça s’était entendu dans son discours de présentation alors qu’il appelait sur scène sa promise et son rival qui devaient remettre le trophée du mérite, un hommage pour l’ensemble d’une carrière. J’avais toujours cru que ce genre de récompense était décernée à titre posthume, je me trompais de toute évidence et c’était tant mieux, je ne voulais la mort de personne en nomination dans cette catégorie.

Je tournais légèrement la tête pour murmurer à l’oreille de Cash, ignorant Billy Lighter qui semblait crever à petit feu à mesure que la soirée avançait. Sa petite amie devrait songer à lui tailler une pipe, ça lui ferait du bien de se détendre un peu !

- Tu n’aurais pas envie de visiter les coulisses ?

Il devait bien y avoir un petit coin tranquille quelque part, sinon, nous improviserions à la bonne franquette, ce n’était pas un petit défi logistique qui me freinerais.

Je me levais alors que Samantha Mancini et Timmy Evans étaient réunis sur scène et je passais devant Billy et April puis je remontais l’allée vers les coulisses, discrètement, ne sachant même pas en fait si Cash avait l’intention de me suivre. Qu’importe, je me détendrais manuellement s’il restait sur son siège.

Cash m’avait cependant suivi, je m’en passais déjà la langue sur les lèvres.

Les coulisses ressemblaient à une ruche, il y avait du technicien au pied carré, c’était presque impossible de se dire que nous aurions la paix quelques part. Je marchais tout de même d’un pas léger, regardant à gauche et à droite jusqu’à ce que je trouve un coin, une petite cachette semi discrète derrière des caisses empilées les unes par-dessus les autres dissimulés derrières d’épais rideaux, probablement ceux appartenant au théâtre qui et avaient été tassés dans un coin pour laisser place à ceux portant l’effigie des American Music Awards.

Je ne perdis pas de temps pour me pendre au cou de Cash et de lui rouler une pelle d’enfer, frottant mon corps au sien pour en faire émaner toute la chaleur. Nous pourrions mettre le feu, tellement nous étions fusionnels à l’instant même.

- J’ai toujours voulu voir quel serpent se cachait en toi, lui dis-je quand le baiser prit fin.

@ Billy Lighter

Billy n’allait pas bien. Mais Billy n’allait jamais bien dans ce genre de situation… Il allait s’en tirer, comme il pouvait, mais il allait s’en tirer… Et puis… il avait le soi-disant amour de sa vie auprès de lui, ce qui signifiait qu’il n’avait pas besoin de moi. Pourtant, j’étais sûr que j’aurais été un meilleur support pour le chanteur que ne l’était April Fox.

De toute façon, moi, j’avais trouvé de quoi m’occuper l’esprit… La nymphe Savannah n’avait pas peur de dévoiler au monde ce qu’elle était : une créature fascinante née de la luxure… J’adorais ça… J’adorais les femmes avec de belles formes et qui osaient les montrer.

Je la caressais alors qu’elle faisait de même en se tortillant des fesses contre le cuir de mon pantalon qui me sembla soudain trop étroit. Je ne fis même plus attention aux catégories qui passaient… Hormis celle où Billy devait montrer sur scène…

Parce qu’il n’était pas monté sur scène… Du moins, pas tout de suite… J’étais presque prêt à abandonner Savannah pour partir à la recherche de Billy quand il monta sur scène, me soulageant au plus haut point…

Parce que j’étais clean… Et j’étais clean grâce à Billy… si lui chutait, je chuterais avec lui.

Finan Quinn remporta le prix et ce fut à ce moment-là que Savannah me chuchota quelque chose d’alléchant à l’oreille. Billy était de nouveau à sa place, près d’April, et tendu comme un string. Moi, je voulais me détendre.

Et j’avais une véritable nymphe qui m’y invitait… Je lui sifflai à l’oreille de contentement et quand elle se leva, je la suivis jusque dans les coulisses… Il nous fallut un temps pour trouver un coin tranquille entre quelques caisses et de lourds rideaux rouges.

Ellle m’embrassa, sa langue venant caresser la mienne, ses bras noués autour de mon cou et je l’appuyai contre le mur… Délicatement, mais en grognant de plaisir, je fis descendre son string sans le casser… Sinon, sa robe ne dissimulerait vraiment plus rien. Et j’ouvris mon pantalon en cuir, libérant mon érection, avant de venir caresser l’entrecuisse de Savannah de deux doigts, son clitoris se gorgeant de plaisir à mon contact.

Je m’amusais à lui faire pousser des petits cris, trouvant ses points sensibles. Il faisait chaud, soudain, dans les coulisses, et mon sexe cherchait à se frayer un chemin jusqu’à l’antre du bonheur mystique de Savannah.

Elle voulait savoir quel serpent j’étais.

Et je lui murmurai à l’oreille.

-Je suis le roi de tous les serpents.

@ Billy Lighter

Entraînant Cash avec moi, j’avais fini presque par miracle, par nous trouver un petit coin tranquille en coulisse. Je n’avais pas envie de nous guider vers les toilettes et faire ça dans une cabine pendant qu’un branleur attardé se soulagerait le cul et la bite dans celle d’à côté.  Et puis dans les coulisses, comme ça, il y avait quelque chose d’excitant, la peur de se faire prendre quoi que mon petit doigt me dît que personne ne viendrait nous embêter, même pas pour se rincer l’œil. Ils avaient vraiment bien trop à faire, vu comment ils allaient tous en tous les sens depuis le début de cette fichue soirée !

Dès que nous fûmes à l’abri dans notre petit coin rien qu’à nous, j’embrassais Cash à pleine bouche, jouant de ma langue sur la sienne, goûtant ses lèvres, me frottant à lui comme avec deux bouts de bois avec lesquels je voudrais mettre le feu. Et Cash, lui, n’hésita pas pour faire glisser mon string et insérer ses doigts entre mes cuisses, jouant su mon clitoris qui se gonflait au fur et à mesure que mon plaisir grimpait. Je dégoulinais d’excitation, non sexe pointait contre moi, je lui en mordis la lèvre inférieure sous l’effet du plaisir.

Je gémissais contre ses lèvres, je rigolais aussi.

J’appuyais avec ma main sur la sienne, non pas pour le guider, il n’avait pas besoin de moi, Cash savait parfaitement bien comment s’y prendre. Plutôt pour imprimer l’instant présent, pour vivre avec autant de profondeur que je le pouvais, l’échange que nous avions.

Mais je ne voulais pas jouir, pas tout de suite.

Je m’arrachais alors à ses caresses pour m’accroupir et d’abord le branler tout en lui léchant la queue, le lubrifiant de ma salive. Je le pris ensuite en bouche avidement, m’accrochant de mes deux mains à ses fesses à demi libérées de son pantalon de cuir.

Cash était bon, comme un sucre d’orge.

Cash était solide, comme une tige de béton.

Je le suçais avec une ferveur décadente au son de la musique d’Evan Kurtz, qui n’avait jamais fait l’amour sur l’une de ses pièces, jusqu’à ce que les frissons le trahissent, jusqu’à ce que je devienne un volcan sur le point d’entrer en éruption. Je me relevais à ce moment-là, toute en sueur, mon menton dégoulinant de ma salive l’ayant lubrifié et je passais à nouveau mes bras autour de son cou, soudainement toute molle mais prête à aller encore plus loin.

- Je te vénère, roi des serpents.

Il me fallait quand même relever le filet qui me servait de robe parce que toute ficelles qu’elle était cette robe, je ne voulais pas que Cash se prenne le serpent royal dans les cordes… Puis je me hissais à lui pour qu’il me coince entre lui et les caisses de bois et l’invitais à me pénétrer en glissant ma main entre nous.

Quand il fut en moi, je me laissais aller à gémir, sans me soucier qu’on puisse déranger ou se faire déranger. Nous ne faisions rien de mal, que du bien. Rien de nouveau, simplement quelque chose qui s’est fait d’innombrables fois et sans laquelle, l’existence ici-bas n’avait plus aucune raison d’être.

Mes fesses devaient bien prendre des échardes par dizaine. Je sentais le bois me morde le cul à chaque nouveau coup de bassin de la part de Cash. Il me semblait que la musique s’était tue, qu’il y avait un tonnerre d’applaudissements, ils n’étaient pas pour nous mais cela rendait la chose que plus excitante.

- Fais-moi jouir, Cash !

@ Billy Lighter

Savannah était chaude comme la braise. Elle m’embrassait à pleine bouche, me mordillait les lèvres, les suçaient. Mes doigts étaient mouillés de son excitation. J’avais capturé la nymphe, et maintenant, elle m’offrait tout son savoir.

J’étais excité au point que j’en étais couvert de sueur. Elle gémissait et rigolait tandis que je grognais de plaisir. Mon gland allant parfois chatouiller l’entrée de son vagin.

Savannah appuya sur ma main pour mieux me sentir et je fis entrer deux doigts en elle, commençant un lent va et vient. Avant qu’elle ne se dérobe totalement à mes caresses pour s’agenouiller devant moi. Je passai une main dans ses cheveux et l’invitai à s’y mettre.

Elle me prit d’abord dans sa main, j’étais chaud et dur, gorgé de plaisir. Puis elle me prit tout en bouche, me faisait retenir ma respiration un grand coup… Avant que je ne la relâche alors qu’elle me faisait une fellation du feu de Dieu !

Je ne voulais pas que ça s’arrête, je donnais des hanches, me soutenant aux caisses de bois. Puis, Savannah, ma nymphe, se releva pour me sauter dessus. Je la maintins de mes deux mains sous se cuisses et avec un peu de son aide, la pénétrai.

Je la regardai dans les yeux, malgré mes lunettes de soleil et mes cheveux. Et ses yeux pétillaient. Son cul percutait les caisses à chacun de mes mouvements. Je donnais tout ce que j’avais, à bout de souffle, je faisais la course à l’orgasme.

D’ailleurs, la nymphe m’ordonna de la faire jouir.

Alors, mes mains s’emmêlant dans les cordelettes de sa robe, j’y allais plus vite et plus fort, sentant son excitation tacher mon pantalon mais je n’en avais que faire. Je prenais mon pied comme le prouvaient mes cris de plaisir.

Nos sexe faisait un bruit de succion hautement excitant pendant que sur la scène, Sniper donnait lui aussi tout ce qu’il avait dans une version acoustique de The Same Old Fears. Et ce fut sur les dernière notes de la chanson que je jouis en Savannah, en même temps qu’elle… On avait du être entendus, ce n’était pas possible autrement.

La soutenant toujours et restant en elle, je posai mon front entre ses seins, essayant de récupérer mon souffle avant de la laisser remettre pied à terre.

-Il faudra qu’on remette ça.

@ Billy Lighter

Notre petit jeu en coulisse était excitant à souhait. Nos baisers attisaient le désir, nos caresses, langoureuses, entretenaient le feu. Cash préparait sa venue en moi en me caressant habillement, jouant sur mon clitoris, voyageant entre mes lèvres intimes. Avant même que je ne m’accroupisse, son sexe flirtait avec le mien mais la tentation était trop forte pour que je ne résiste à me laisser aller et le prendre en bouche. Je lui donnais un avant-goût de mes talents, ne laissant rien au hasard.

Je voulais entendre siffler le serpent.

Et il siffla.

Alors je remontais pour me hisser à lui, pour qu’il me plaque entre son corps chaud et les caisses de bois. Je guidais son sexe puis le laissais aller, il ne se fit pas prier pour prendre les choses en mains.  
Cash est un amant exceptionnel.

Il explorait ma féminité avec une dextérité déconcertante.

Tout mon corps répondait au moindre contact, en redemandant comme une nouvelle addiction, j’en voulais plus, toujours plus !

Il me faisait vibrer alors que mon cul frottait contre les caisses de bois. Elles tremblaient, même. Je n’osais même pas imaginer, si nous devions les faire basculer et nous retrouver à découvert, le fou rire que je me prendrais. Ce ne serait qu’un scandale de plus aux American Music Awards.

Cash allait et venait en moi, jusqu’à l’orgasme. Jusqu’à ce qu’il tombe, épuisé, son visage entre mes seins et moi, mon front contre son crâne. C’était bon, ce moment presque solennel, lorsque le corps reprendre peu à peu contact avec tout ce qui se passe autour. Je me retrouvais sur mes pieds, malgré moi, je n’aurais pas refusé un second tour.

- Oui, il faudra bien que l’on remette ça…

Je n’étais pas du genre à me refuser ce genre de plaisir.

Je remontais mon string et laissais aller ma robe puis j’agrippais fermement les pans ouverts du pantalon de Cash pour l’attirer à nouveau tout près de moi.

- Toi et moi, c’était fusionnel.

La terre n’avait pas cessé de tourner pendant que nous faisions une pause, derrière les épais rideaux. Je restais avec Cash, un moment, ses mains sur mes hanches, observant ce qui se passait sur scène.

- Il y a de bonnes vibrations…

Mais il n’y avait jamais de ciel sans nuage. Quelque chose me disait que ce retour allait faire beaucoup plus de bruit que prévu et pas non plus de la façon voulue.

- Nous devrions retourner dans la salle, je pense que tu es en nomination dans la prochaine catégorie.

La soirée est encore jeune, la nuit est pleine de promesse et moi, pleines de ressources.

@ Billy Lighter