Aujourd'hui était un jour spécial. Nous étions un Vendredi. Mais pas un vendredi comme les autres.

Quelques semaines après mon arrivée à Los Angeles, j'avais trouvé un travail, au centre commercial, comme disquaire. D'ailleurs, mon boss était rapidement devenu une personne incontournable pour moi. Il m'hébergeait (gratuitement) en attendant que je trouve un pied-à-terre. En échange, il ne venait plus que très peu au magasin, me déléguait beaucoup. Il avait vu dès les jours qui avaient servi d'essai afin de voir si il m'embaucherait, que le sérieux (au travail du moins!) était l'une de mes qualités premières. Je n'avais pas vraiment le choix à vrai dire, j'avais besoin de ce travail, le voyage depuis l'Angleterre m'avait coûté cher, très cher, trop cher et je ne pouvais faire autrement que de travailler.

Je tentais de lui rendre la pareille autant que possible et, de faire marcher du plus que je pouvais la boutique. J'essayais d'en parler à toutes les personnes que je rencontrais lors de mes sorties, de me montrer le plus agréable possible envers les clients pour que ceux-ci se sentent fidélisés... Plus le magasin marchait, plus je pouvais gagner d'argent, en mettre de côté, et me préparer pour une nouvelle vie. En effet, je ne me voyais pas être salarié dans cette boutique toute ma vie. Forcément, ma passion pour la musique me prédestinait à travailler dans ce domaine, mais je ne savais pas si je voulais me lancer en temps que manager, critique musical, organisateur de concerts, disquaire à mon compte...

Toujours désireux de trouver quelque chose qui pourrait faire parler de la boutique, mais aussi élargir mon carnet d'adresse, j'avais eu la (brillante?) idée de contacter le groupe en vogue du moment dans la cité des anges, The Lightening. Composé notamment de son chanteur Billy Lighter et de ses guitaristes Cash Izbel et Sean O'Connor, le groupe était ce qui se faisait de mieux, ou du moins ce qui était préféré ici.
Et j'avais donc eu le culot, bien que ceux-ci n'aient pas besoin de moi pour faire parler d'eux, de leur proposer un mini-concert accessible à tous suivi d'une séance de dédicaces dans la boutique. Plutôt humbles, ils avaient acceptés sans broncher ma proposition. C'était une aubaine pour moi, je m'y étais pris quelques semaines à l'avance et j'avais donc pu m'organiser pour en faire la promotion. Faire préparer des affiches à placarder dans la ville, distribuer des flyers... J'espérais que ce rendez-vous serait une réussite, que de nombreux fans seraient présents, voire même des journalistes pour couvrir l'évènement et relayer par la suite notre initiative. Tout cela, je le saurais d'ici peu.

La matinée avait été calme, comme un vendredi matin en somme. J'avais organisé le magasin de manière à ce que je puisse installer une mini-estrade prévue pour le petit "show" auquel The Lightening allait se livrer mais également organiser derrière le comptoir de vente, de manière à ce que l'on puisse organiser une séance de dédicaces avec une certaine proximité avec les fans ayant fait le déplacement.

Je jetais un oeil à l'horloge présente dans le magasin. Il était presque 14:00. Le show était prévu pour 16:00. Le magasin avait exceptionnellement été fermé pour que les membres du groupe puissent se préparer, s'installer sans être dérangés par d'éventuels acheteurs. Certes, cela pouvait constituer une perte à gagner, mais j'étais persuadé que les quelques chansons qu'ils joueraient et la séance de dédicace rattraperaient cela.

Il était donc presque 14:00, les membres de The Lightening ne devraient plus tarder à arriver. Tout était préparé, j'avais même poussé le perfectionnisme en accrochant derrière la petite scène une grande affiche à l'effigie du groupe que nous vendions. J'étais sûr que ces affiches et les disques du groupe allaient partir comme des petits pains d'ici quelques heures. C'était en tout cas le but recherché.
Je n'avais plus qu'à patienter, je buvais mon café tranquillement, puis allumais une cigarette. Je tirais sur celle-ci en imaginant comment cet evènement allait pouvoir se dérouler.

J'étais arrivé au magasin de disque où on avait rendez-vous à 14 heures. Soit avec deux heures d'avance. Et malgré ça, il y avait déjà du monde. J'allais entrer par l'entrée principale quand le patron du magasin m'attrappa par le col de ma veste en cuir, me sortant de ma rêverie et de mon stress à l'idée de l'heure à laquelle Billy allait arriver. Après avoir sursauter un bon coup, j'écoutai le mec me dire que ça vallait mieux que j'entre par une entrée dérobée, en attendant qu'il soit vraiment l'heure. Ils avaient préparé un petit coin pour qu'on puisse se préparer qu'il disait.

Je haussai les épaules, sourit, et le suivit. J'avais pourtant tout prévu pour passer à travers la foule incognito: j'avais mis mes lunettes de soleil, mais c'était pas les mêmes que d'habitude. Personne me reconnaîtrait! Un peu comme Superman: plus personne le reconnait quand il a ses lunettes sur le nez.

J'entrai donc, guitare sur le dos, par l'entrée indiquée par le patron. Une fois à l'intérieur, le patron retourna s'occuper des gens qui envahissaient petit à petit le magasin. Ca allait être une super journée pour le magasin: tout en patientant, les gens ne pouvaient s'empêcher de regarder les disques qui étaient exposés et certains en avaient déjà une bonne dizaine en main. Je pouvais comprendre: je ne savais moi-même pas entrer dans ce genre de magasin sans ressortir avec quelque chose.

Je posai ma guitare dans un coin, et une fois sûr qu'elle tenait en équilibre, je m'approchai discretement du comptoir. Mais évidemment, comme j'étais très fort au niveau discrétion, une fille me vit et commença à hurler. Bon ben... Tant pis... je vins carrément derrière le comptoire pour saluer le jeune employé.

-Salut! T'es débordé mon pote! Attends...

En effet, les gens faisaient une file d'enfer pour payer leurs achats avant le début du mini concert et de la séance de dédicace ou je savais pas trop quoi qui était prévu. Je m'installai à la deuxième caisse prévue en cas d'invasion. Je savais comment marchait ces trucs pour avoir fait un tas de petits boulots dans un tas de petits établissements. J'allumai le bazar et, avant même que j'aie eu le temps de faire un signe pour dire au gens que la deuxième caisse était ouverte, la file qui était du côté du jeune gars passa à la mienne.

Au moins j'allais être occupé et je ne pourrais penser ni à l'héro dont j'avais quelques grammes dans la poche, ni à Billy qui allait encore très certainement arriver en retard. Je sourit au jeune gars à côté de moi tout en prenant les disques d'un client dans une main et en repoussant les cheveux de mes yeux de l'autre.

-Voilà, t'as plus qu'à accorder la guitare et te préparer pour le concert maintenant.

Je rigolai, comme si on pouvait inverser nos rôles... Je vis, un peu plus loin, une jeune fille qui était en train de se faire écrabouiller par la foule. Jeune, brune, jolie, reflet total de l'époque dans laquelle on vivait, avec un style légèrement rebelle qui ne manquait jamais de ma faire craquer. Je m'adressai à la foule.

-Hey! Hey! Ecrasez pas les jolies filles, les gars! On en a tous besoin!

Comment j'avais entendu parler de ce show case ? impossible de m'en souvenir, peut être la bande de jeune paumé qui m'avais pris avec eux la veille et avec qui j'avais passée la nuit a fumer de l’herbe et a boire des bière, il fallait bien se nourrir de quelque chose, et je n'avais de toute façon pas d'argent...

J'arrive donc maquillée comme j'ai pu, coiffée pareil, trop perdue au milieu de ce centre commercial ou je ne peut rien m'offrir, trop moulée dans ce short en jean trop petit et trop usé , mais souriante, parce qu'apres tout, je suis en vie, et qu'il y a un concert gratuit, et ça , c'est une excellente chose !

En plus c'est les Lightening ! Nan mais putain quoi ! J'adore L.A. !!!! En plus ils sont trop beau quoi...

Bon, pour l'instant, je n'ai pas grand chose a faire a pars attendre dans le magasin, des petits gosses de riches qui se prennent pour des marginaux parce qu'ils achètent des vinyle me bousculent , je me prend aussi quelques mains baladeuse... A la 7 eme qui s'aventure vraiment trop longtemps sur mon popotin, une claque retentissante retentis sur la joue d'un balourd chevelu et hirsute.

"Nan mais tu t'es cru ou la ? au marché ? je suis pas des légumes qu'on tripote pour voir si on va les acheter ou non !"

Je lui sourit et m'éloigne rapidement, il fallait pas abuser non plus, je n'ai pas envie qu'il m'arrache ma petite tête...

Je fouille un peu les bac de disque, et ... Regarde si je ne peut pas essayer de voler quelques chose, je prend 5 ou 6 vinyles sous le bras, avec ma planche de skate, et me fond dans la masse, avec la foule qu'il y a, peut être que personne ne remarquera rien, et je pourrais partir ensuite l'air de rien lorsque le concert sera fini...

Néanmoins, et malgré mes talents d’actrice digne d'un soap opéra, je suis toute rouge et porte sur mon visage les trace de la culpabilité de voler un pauvre disquaire ... Mais je pourrais les échanger contre d'autre trucs, et ca , c'est pas rien...

J'attendais certes du monde pour ce concert/séance de dédicaces du groupe phare de la scène californienne: The Lightening. Mais je ne m'attendais certainement pas à voir débarquer autant de personnes déchainées à l'idée de voir une prestation gratuite du groupe.

Alors qu'il arrivait, l'air de rien, lunettes de soleil sur les yeux, veste à cuir comme à son habitude ainsi que sa longue chevelure bouclée qui permettait de le reconnaître parmi des milliers, Cash se dirigeait vers le magasin. Il voulait entrer par l'entrée principale, mais je l'avais aperçu de loin, était sorti et l'avait fait entré par une entrée dérobée. Il devait être encore à moitié endormi pour ne pas se rendre compte que, même si camouflé par ses lunettes de soleil, il pouvait créer une réelle émeute si les fans l'apercevaient et le voyaient passer. Seule erreur de ma part? Ne pas avoir refermé derrière moi l'entrée principale...

Pas le temps de m'en rendre compte, que les fans avaient déjà envahis le magasin, s'étaient rués sur les disques (qui partaient comme des petits pains) et se pressaient vers les caisses pour régler leurs achats au plus vite et s'installer devant la scène que j'avais improvisée. Les bousculades ne cessaient pas. D'ailleurs, je n'avais pas eu le temps de mettre à l'aise Cash pour qu'il puisse se préparer mentalement ou même qu'il accord son instrument. Voyant que j'étais dans l'embarras et complètement débordé, il avait pris de lui-même l'initiative d'allumer la seconde caisse pour que deux queues puissent se former et que l'attente n'en soit que moins longue. Mais cela m'embêtait tout de même, de devoir le faire "travailler" pour pouvoir satisfaire les clients et éviter tout incident de fans incontrôlables.

Il était indéniable que j'avais sous-estimé la situation. Je n'avais pas insisté auprès de mon patron pour qu'il soit présent ni voulu engager des personnes spécialement pour l'après-midi. Malgré tout, j'espérais qu'aucun incident n'allait venir gâcher la fête. Cash Izbel à mes côtés, s'en sortait plutôt pas mal et les clients semblaient ravis de se faire servir par l'un des membres de ce groupe tant aimé. Malgré tout, j'avais besoin qu'il aille se préparer, mentalement, physiquement, en attendant que les autres membres du groupe arrivent. Je voulais que la prestation soit bien, s'en suivrait alors une séance de dédicace.

Je parlais alors directement à Cash, pour lui sommer d'aller se préparer dans l'arrière boutique, accorder sa guitare et se reposer avant sa prestation.

- Désolé Cash, je n'avais pas prévu que les fans arriveraient si vite et surtout si nombreux... Ce n'est pas à toi de gérer les commandes ni rien, file dans l'arrière boutique te préparer mentalement, préparer ta guitare, faire ce que tu veux avant le concert et en attendant les autres. Je vais prévenir les fans.

Je lui tapais amicalement sur l'épaule comme pour le remercier. Je montais alors directement sur le comptoir. Debout, surplombant tout le magasin, je me rendais compte à quel point le magasin allait être plein et à quel point cette journée semblait avoir la réussite escomptée. Je m'efforçais alors de parler le plus fort possible pour que les gens se taisent et se rendent compte que je voulais m'adresser à eux. Le brouhaha était immense, je ne voulais pas que la panique s'installe. C'était certainement la pire chose qui pouvait arriver.

- Excusez-moi, excusez moi! Merci à tous et à toutes d'être venus! Comme vous l'avez sûrement vu, le monde est au rendez-vous pour cet évènement exceptionnel. Vous l'avez également sûrement remarqué, Cash Izbel, membre de The Lightening qui se produiront bientôt ici même me donne un coup de main pour gérer les ventes de disque. Cependant, il est important qu'il aille, comme tout artiste, se préparer mentalement pour vous offrir une belle prestation avec ses acolytes. C'est pourquoi, seule ma caisse va être ouverte. Prenez votre mal en patience, ne vous bousculez pas, ne créez pas de mouvement de foule, il serait bête de gâcher cette fête qui s'annonce particulièrement superbe!

Je redescendais alors de mon pied d'estale, ouvrait la porte de l'arrière boutique à Cash pour qu'il s'y engouffre. J'espérais que mon discours n'allait pas entrer par une oreille et sortir par l'autre. Je m'efforçais sans faire d'erreur de caisse, de satisfaire les clients au plus vite pour qu'ils puissent s'installer. Dans un coin de ma tête, j'étais stressé, j'espérais que rien n'allait venir gâcher cet évènement, mais pourtant je n'en étais pas sûr, je n'avais pas prévu un tel monde et le personnel qui allait avec. J'espérais réellement que tout allait bien se passer, quoi qu'il en était, c'était une réussite financière et pour le renommée de la boutique, maintenant, il fallait espérer que tout se passe bien.
Je montais à nouveau sur le comptoir pour m'adresser à l'audience.

- Mettez vous dans cette queue, je vais essayer de vous contenter au plus vite! Ne vous énervez pas, d'ici peu, vous allez tous retrouver votre groupe favori qui ensuite prendra le temps des séances de dédicace et photos! Vive le rock, vive Los Angeles, vive The Lightening !!!

M'écriais-je alors qu'un grand cri approuvant mes paroles sortait de la bouche de tous ces fans impatients. J'espérais que ceci allait les calmer et que l'attente se ferait sans incident.

Lolita regarde autour d'elle, puis a une idée... Il y a surement plus a se faire que voler quelques disques qui de toutes façons, ne lui rapporteront pas grands chose.

Elle se dirige donc vers la caisse en roulant des fesses, et s'approche du disquaire , un sourire commerciale au lèvres, misant sur sa jolie frimousse pour le faire craquer.

"Tu sais, si le concert commence avant que tu ai fini de tous les faire passer, tu va perdre de l'argent, et puis, avec tout ce chahut, ils risquent de faire des dégâts, de faire tomber ceci, ou de se blesser... J'ai déjà tenue une caisse (elle ment bien sure, mais ça n'a pas l'air bien compliqué) et j'ai vraiment besoin d'argent... Alors... si tu me donne 100$ au black, je t'aide a tenir la caisse jusqu’à ce soir... Comme ça tu pourra gérer tes artiste et le concert, pendant que je continu de vendre des disque... C'est gagnant/gagnant tu voit ? Steuplais dis ouiiiii !! J'ai rien manger depuis hier soir..."

Faisant ses yeux de biche en détresse, ce qu'elle est d'ailleurs vraiment, et on peut voir a sa silhouette qu'elle ne dois pas beaucoup manger, même si ça lui va plutôt bien, elle ne dois pas peser plus de 48 kilo pour 1M60, et encore, sa poitrine généreuse fausse le ratio !

Elle se tourne vers la file d'attente et dis en souriant

"Qui est ce qui aimerait être encaissé par moi les garcooooooonnnss ? "

Elle tente de se mettre la partie masculine (toujours majoritaire dans les évènements rock) dans la poche, des sifflets fusent, des mains se lèvent , accompagnés de sourire et de "MOi MOI MOI MOI !"

Elle se retourne vers le dis qu’aire

"Allez dis ouiiii !"

Le magasin était plus que plein, mais après avoir joué dans des stades, ça me faisait plus vraiment peur. Certes, j'avais le trac, toujours auatnt qu'à nos début. Mais que je sache, j'étais pas encore prêt de jouer. Même Sean n'était pas encore là. Alors Billy c'était même pas encore la peine d'y penser. Mais bizarrement, je prenais les choses avec philosophie. Peut-être parce que je m'étais trouvé une occupation à la caisse ou encore que les gens étaient tellement enthousiastes que ça me faisait chaud au coeur.

Mais le responsable du magasin vient bientôt me trouvé, légèrement stressé et ne cessait de répéter que j'avais besoin d'aller me retirer pour me concentrer. Mais j'en avais pas envie, pas du tout? Pour faire quoi? Surtout qu'il avait même pas idée que le concert allait VRAIMENT pas commencer à l'heure...

je le regardai et juste à ce moment-là, avant que j'aie pu dire quoi que ce soit, avant que j'ai pu protester, la jolie fille qui s'était fait bousculée et presque écrasée par la foule, une petite brune au longs cheveux bruns, arrivait avec quelques disques qu'elle me tendais. Jefis signe d'attendre deux secondes au responsable du magasin, qui m'avait dit s'appeler Andrew, je crois. Et j'encodai les articles de la jeune femme. Elle me demanda si on était prêt pour le concert. Je souris. J'étais le seul membre de The Lightening à être présent...

Quand Andrew fut un peu plus loin, je me penchai vers la jeune femme et lui dit tout bas.

-Non, pas du tout prêts...

Puis je me mis à rigolai et encaissai l'argent de la jeune fille. Puis, comme Andrew voulait vraiment pas que je continue à faire mon nouveau job, je me retirai non sans faire signe à la jeune femme de me suivre, sous les cris indignés d'autres filles présentes évidemment. Je la guidai pour qu'elle puisse venir derrière le comptoir puis refermai la petite porte qui nous séparait du public.

Juste au même moment, une autre jeune femme avait réussi à se frayer un chemin jusqu'au comptoir. Et je bougeai mes cheveux de mes yeux d'une main et relevai mes lunettes de soleil pour être sûr que j'avais bien vu ce que j'avais vu. Et, en mon for intérieur, une voix se mit à hurler:"MON POTE! AS-TU VU CES MAGNIFIQUES LOLOS???"

Evidemment que je les avais vus! Comment rater quelque chose d'aussi magnifique? Tout en regardant, j'attrapai un marqueur sur le comptoir et me retournai vers la jolie brune que j'avais traitée comme une VIP. Dans ses disques, il y en avait un à nous. Je le pris et fit des petits dessins de têtes de morts dessus.

-Ca te dérange pas si je gribouille ton truc, hein?

J'avais déjà commencé donc la question arrivait un peu tard, mais bon. Si elle en voulait pas, je le garderais pour moi et lui en offrirais un autre parce que j'étais en train de bien réussir mes dessins en plus.

Pendant ce temps-là, Andrew était monté sur le comptoir et essayait de calmer les gens. Juste après, la propriétaire de la superbe paire de lolos se poroposait de l'aider. Je fini mes dessins et tendis son disque à la jeune femme brune. Puis je me tournai vers Andrew qui nous dominait toujours tous du haut de son comptoir.

-Si tu l'engages pas, moi je l'engage!

En plus, la pauvre venait de dire qu'elle crevait de faim... Je n'attendis pas la réponse d'Andrew. Je m'approchai du comptoir et tendis la main par dessus pour aider la jeune femme à monter par dessus pour passer de l'autre côté. On était beaucoup mieux entourés comme ça, non?

« Billy, n’oublie pas le mini-concert et la séance dédicace cet après-midi. Le concert commence à 16h, mais il faut être là à 14h pour tout mettre en ordre avant de commencer. Soit pas en retard s’il te plait… »

C’était l’horripilante voix stressée de Lenny qui s’élevait de mon foutu répondeur. Je savais que j’avais un foutu concert dans un foutu magasin de disque. J’étais au courant ! Pas besoin de me le rappeler. Encore une histoire pour faire de la foutue pub… Lenny disait que c’était bien pour notre foutue image déjà, de toute manière, bien trop mal foutue pour être sauvée par un misérable petit concert.

Il était 15h quand j’écoutai le message de Lenny. Les concerts, je les préférais le soir, après 22h si possible. Et les séances dédicace ? Je préférais les éviter… C’était mon passe-temps favoris quand The Lightening était en tout début de carrière. C’est dans l’une de ses petites séances que j’avais rencontrée ma première petite amie (première depuis que j’étais arrivé à L.A.). Bon, pas besoin de préciser que cette foutu relation ne dura pas plus qu’un foutu mois. Et c’était bien suffisent… Je sais même plus pour qu’elle raison on s’était séparer, ni d’ailleurs pourquoi on s’était mis ensemble. Ni son foutu nom d’ailleurs… De toute manière, ça n’avait plus d’importance. D’ailleurs, le passé en lui-même n’avait plus la moindre foutu importance… Tout ça pour dire que, depuis que j’avais quitté cette fille dont j’étais incapable de me rappeler le nom, je détestais les séances dédicaces. Pourquoi ? Bah parce que ça me rappelait cette foutu fille…

Je n’avais encore qu’une petite heure de retard mais, comme j’étais psychologiquement plus ou moins prêt, je décidai de partir. Pas besoin de téléphoner à Liam, j’avais envie de conduire me caisse. J’y entrai donc, dans ma foutue Lamborghini et je démarrai en trombe…

Cela faisait quelques années que j’étais à L.A. Mes premiers mois ici m’avait contrains à parfois dormir dehors… Je connaissais toutes les petites rues… Mais pour ce qui était des axes routiers et de tout ce bordel en bagnole, c’était une toute autre histoire… Donc… Je me suis perdu… J’étais incapable de trouver ce foutu magasin… Alors… Je rentrai chez moi. Tant de chemin fait pour rien.

Je me réinstallai dans mon divan et je mangeai un foutu paquet de chips. Bordel pourquoi les gens qui ont construit cette foutue ville ne l’ont pas fait pour qu’on s’y retrouve ? Si je les avais sous ma main ces enfoirés je vous jure que je leur aurais fait la peau !

Je regardai mon téléphone. Qui allait pouvoir me conduire à ce foutu concert ? Ruby ? Non, je ne voulais pas la déranger pour si peu de chose… Lenny ? Non !!!! Pas question !!! Pas ce gros lard !!! Il va encore me faire toute une théorie sur les bienfaits de la ponctualité… Qui alors ? Je sais ! Un taxi ! Je téléphonai à un agence de taxi afin qu’un s’amène bien vite. Ce qu’il fit. Très bien ! J’entrai dans le taxi et donnai le nom du magasin au chauffeur. Puis vint mille questions… De la part de ce foutu chauffeur ! Je ne répondis que par de courte phrase ou par de simples mots… Et, enfin, on arriva ! Je payai la note et entrai dans le magasin par une porte dérobée en évitant tout ces foutus fans déjà autour et dans le magasin…

A l’intérieur, un homme me souhaita le bonjour. C’était un roadie de The Lightening. Il ne me fit pas remarquer mon retard de 2 heure. Un bon point pour lui. Il m’installa dans une sorte de « loge ». C’était plutôt une pièce qui devait servir de stock et qu’on avait transformé en loge. Mouais… Je m’installai sur une de ces foutues chaises en attendant Cash. Il était sûrement déjà là et devait, probablement, préparer ses guitares. Bordel… Il y avait même pas de foutu lit ici… Pourtant, après cette journée, j’étais lessivé, fatigué pour ne pas dire foutu…