J'étais prêt !

Prêt à me mêler à un monde où je n'avais définitivement pas ma place : celui des parents de ma future femme.

C'est dans leur grand villa de Malibu qu'avait lieu nos fiançailles. Et si je m'étais imaginé, avant de rencontrer les parents de Tiff, cette fête comme intime et pas guindé du tout, c’était tout le contraire qui allait se passer aujourd'hui. Pour cause, les parents de Tiff s’étaient occupés de tout. La décoration, la bouffe, les invités, à quelques exceptions près, étaient totalement  à l’image de mes beaux-parents. Si bien que, d’ailleurs, je ne connaissais pas le tier du quart des gens qui allaient venir. En fait, pour être honnête, je ne connaissais que Tiffany, Guillermo, Ivar et Vanya… A croire que les parents de Tiff avaient fait cette fête pour eux et pas pour nous.

Et si ce n’était pas totalement comme ça que je voulais les choses, je m'étais plié à ça. C’était le prix à payer pour qu’on puisse se marier sans devoir aller à l’encontre des parents de Tiff qu’elle aimait beaucoup. Et, surtout, pour que mon statut de Los Diablos ne vienne pas entacher le chemin qui nous menait, Tiff et moi, a notre union...

J'étais habillé d'un costard et coiffé un peu plus classiquement que d’habitude pour la fête. Il en était de même pour Guillermo qui avait le droit à son costard qu’on lui avait acheté le premier jour qu’il est arrivé chez nous. Une tenue qui le changeait totalement, lui aussi...

J’avais tenu à ce que notre mensonge sur la soi-disant maladie de la mère du petit soit fait aussi aux parents de Tiff... Je ne voulais pas qu'ils sachent la vérité de peur de leur réaction. Aucune envie que le gamin se retrouve dans un orphelinat parce que Mitchell Austin l'aura décidé...

Donc on allait jouer cette carte et j'imagine que tout allait bien se passer. Guillermo était tranquille, pour l'instant,  et ne faisait qu’observer les décorations de la grand maison alors qu’on attendait les premiers invités... Il était prié de ne toucher à rien de toute façon et j’espérais sincèrement qu’il allait bien se tenir du début à la fin de la fête.

Ce n’était pas gagné…

Moi  j'étais à côté de Tiff. Je n'étais pas nerveux mais je redoutais tout de même les diverses questions des invités. Je crois que le père de Tiff allait tout simplement me faire assassiner au moindre faux pas...

Du coup et alors que les premiers invités arrivèrent et furent accueillis par les parents de Tiff. Je me tournai vers cette dernière.

-Recapitule-moi, les piège que je dois habilement éviter ? Les invites à se méfier ? Ceux à flatter et tout ça ?

Je crois qu’elle m’en avait déjà fait la liste mais je préférais avoir un rafraîchissement de mémoire avant que tout ce beau monde n’arrive... On attendait quand même un tas de personnes dont la majorité faisaient partie de la haute société.

@ Billy Lighter

Nous y étions!

Cette soirée que j’avais si ardemment souhaité et redouté!

J’avais hâte d’officialisé notre couple que nous formions, Finan et moi et mais j’appréhendais les invités, principalement des amis de mes parents, et leur mille et une questions.  Je pouvais entendre d’ici les réflexions supposément subtiles qui ne le seront pas du tout, sentir dan mon dos les regards pénétrants, subir les sourires plastiques.

Ça allait ressembler à ma fête de graduation !

Mes parents avaient invité leurs amis, enfin, des connaissances qu’ils incluaient dans le cercle des amis et j’avais reçu des enveloppes contenant des chèques signer de je ne sais qui. En prime, j’avais droit à une petite tape sur l’épaule et à un ’’Mes félicitations, jeune fille!’’. Je m’étais toujours dit que pas un de ces hommes n’avait vraiment su mon nom. L’enveloppe remise, ils reprenaient le fils de la discussion, la politique d’abord et avant tout.

Ce soir allait y ressembler !

Les gens présents ici étaient là pour lécher les bottes de Mitchell Austin et bien paraître. Ils allaient nous offrir à Finan et moi leurs félicitations sincères mais nous oublieraient dès qu’ils nous auraient remis leurs enveloppes.

J’avais enfilé une somptueuse robe et j’avais eu droit au service de la coiffeuse de ma mère, et je ne parle pas des milliers de dollars que je portais en bijoux ! Ça en était presque gênant parce que je ne savais pas quel genre de bague avait choisit Finan et que moi, contrairement à mes parents, je n’avais pas des goûts aussi tape à l’œil. Je porterais fièrement la bague que m’offrira Finan, qu’importe son prit, mais je serais blessée si je devais entendre un commentaire désobligeant.

Ce soir, je n’aurais pas la force d’encaisser sans réagir !

Je sortis de la chambre et j’aperçu Guillermo, mignon comme pas possible dans son costard que nous lui avions trouvé. Il semblait impressionné par la maison de mes parents. C’était ça ou alors il cherchait la meilleure cachette pour tout observé tout en étant anonyme. Tiens, ça me donnait une idée !

Je rejoignis Finan ensuite, puisque ’’nos’’ invités commençaient à arriver. Par chance, à u n moment ou un autre, nous verrions Ivar et sa belle Vanya se pointer le bout du nez ! Ce serait une véritable bénédiction que de voir le visage de gens sincèrement heureux pour nous.

- Ils vont te parler de politique et ils vont utiliser des phrases inutilement longues pour cacher une seconde question dedans uniquement pour te faire tomber dans le piège et prétendre que tu tiens avec le partit adverse. Ne fais aucun compliment du genre ’’ Je suis heureux de faire votre connaissance, Monsieur Wilson, votre épouse est magnifique’’ parce qu’il est fort à parier que la maîtresse de Wilson qui est l’épouse de Thompson, soit présente ici ce soir et elle prendra mal de savoir que la femme de Wilson est plus belle qu’elle. Ne prends jamais de trop grosses bouchées de quoi que ce soit car c’est précisément à ce moment-là qu’on va te poser une question et si tu mets du temps à répondre, ils vont croire que tu n’es pas spontané et que tu réfléchi trop et inversement, si tu réponds trop rapidement, ils vont dire que tu manque de jugement. Et surtout, n’émet pas d’opinion personnel sur la politique, la religion, la bourse ou les voitures…

Je regardais Finan avec un air à la fois paniqué, triste et compatissante.

- Dans quelle galère je t’ai plongée !

@ Billy Lighter

La fête allait bientôt battre son plein et je devais avouer que je n'étais pas totalement à l'aise. Déjà parce qu'on était à des années-lumière de mon habitat naturel mais aussi parce que le moindre faux pas risquerait d'avoir des conséquences désagréables.

C'était un peu dommage, en fait. Nos fiançailles devraient être un moment important et agréable. Mais fort était de constater que ça risquait plus d'être stressant qu’agréable.

Dans ma poche, j'avais la bague que je réservais à Tiff. Je comptais la lui donner à un moment clé en espérant qu’elle soit à son goût. J’avais opté pour une bague dorée et fine sans fioritures… Elle m'avait coûté chère mais mon amour pour Tiff n'avait pas de prix et puis maintenant que j’avais un bon salaire procuré par MTI, je pouvais me permettre ça.

Bref, je stressais un peu ce qui me poussa à demander à Tiff quels étaient les pièges à éviter.

Et elle me les énuméra... Elle parla de ce que je devais éviter de faire comme manger de trop grosses bouchées, complimenter les femmes des convives, ne pas parler d'un bon nombres de sujets, faire attention  aux questions sous-entendues...En gros, il fallait faire attention à tout et éviter tout.

Je la regardai d'un air interdit avant qu’elle ne s’exclame, se demandant dans quelle galère elle m'avait emmenée.

Elle n'en pouvait rien.

Je posai mes mains sur ses hanches.

-Hey, chérie... Tu n'as pas à t’en faire. J'arriverais à m'en sortir. Je vais essayer de ne pas faire de vagues et de rester dans les clous.

J’esquissai un sourire.

-Et puis, il y aura Ivar et Vanya... On aura qu’à rester avec eux. Je suis sûr qu’Ivar arrivera à les détendre tous. Il est doué pour ça.

Je passai mes doigt sur la joue de Tiff avant de jeter un œil vers Guillermo qui regardait tous les recoins de la pièce. Je me demandais bien ce qui était en train de lui passer par la tête…

-J’espère juste que tout se passera bien avec le petit... Il ne faudrait pas que les très mauvais sujets viennent sur le tapis. Parce que, crois-moi, je préfère encore parler politique que de l’origine de Guillermo…

On avait révisé nos mensonge en espérant que ça soit suffisant.

Je jetai un œil autour de nous. Des invités étaient arrivés mais était fortement intéressé par les parents de Tiff et non par nous.

-En fait, tes parents ont invité des gens pour eux c'est ça ? Il y aura d’autres membre de ta famille ?

Oui car en dehors de ses parents, je ne savais rien de la famille de Tiff.

@ Billy Lighter

J’avais l’habitude de ce genre de soirée. Depuis ma plus tendre enfance, mes parents m’avaient attriqué comme une poupée de porcelaine pour m’exhiber comme un trophée et récolté les exclamations envieuses de leurs précieux amis. Puis quand je su assez bien jouer du piano, du violon ou de la harpe, on me demanda d’épater la galerie en jouant un morceau. Avoir un enfant virtuose de la musique paraissait toujours très bien.

Je ne devais donc pas me sentir nerveuse de faire face à tous ces gens qui, pour la plupart, m’avaient vu grandir. Mais je l’étais ! J’étais vraiment nerveuse et j’aurais donné n’importe quoi pour que Finan et moi célébrions nos fiançailles autour d’un pichet de bière dans un pub ou même dans un stade de baseball après quoi nous aurions été mangés des hots dog. S’il en était tout autrement, c’était parce que mon père avait décidé que Finan lui était redevable pour avoir blanchi son casier judiciaire et qu’il fallait bien que mes parents organisent une belle grande fête pour montrer le beau portrait de famille uni que nous formions. Quoi de mieux que des fiançailles pour montrer à quel point la famille va bien ?

Finan m’avait demandé de lui refaire un petit résumé des pièges qu’il devrait éviter. Ils étaient tellement nombreux que j’en devins tout étourdie et qu’ensuite, je sentie mon niveau de panique enflammer mes joues, me faisant lui demander dans quelle galère l’avais-je plongé !

- Je sais, chéri. Je sais ! Je ne suis pas inquiète pour toi mais je n’ai pas confiance en eux.

Eux étaient bien sûr les invités de mes parents et j’incluais ces derniers dans le lot.

- Je me sentirai mieux quand je les verrai arriver. Il suffira de rester le plus possible en leur compagnie, bien qu’il nous faille passer de gens en gens question de les remercier de leur présence et d’étaler notre bonheur en couche bien épaisse.

Finan disait qu’Ivar réussirait à détendre tout le monde. Je savais de quoi notre ami était capable mais je savais aussi qu’il n’y avait pas plus bouché que ces gens qui se prétendaient ouvert d’esprit.

- Nous aurions dû lui dire d’apporter sa basse. Comme ça, nous aurions pu chanter notre bonheur devant tout le monde en même temps plutôt que d’aller tous les saluer.

Ma mère n’aurait jamais laissé passer une telle chose ! Elle avait engagé un quatuor à cordes pour assurer une ambiance sonore digne des circonstances. Il était hors de question que sa fille chérie se donne en spectacle ici ce soir. Pourtant, à un moment dans la soirée, tout le monde serait tout autour de Finan et moi pour le regarder poser son genou au sol et me passer la bague au doigt.

Je suivis ensuite le regard de Finan et aperçu à nouveau Guillermo. Pour le moment, il ne faisait aucune vague. Il se promenait dans la demeure de mes parents observant ici et là. J’avais eu une bonne discussion avec lui et je ne doutais pas qu’il avait compris à quel point cette soirée était importante pour moi.

- J’espère que les gens se contenteront de ce que nous dirons sans poser plus de questions. C’est surtout la curiosité mal placée des gens qui m’angoisse.

J’avais confiance en Guillermo. Il n’allait pas gâcher notre soirée, à Finan et moi en sachant à quel point elle était importante pour moi. Si ça avait été que pour Finan, ses intentions auraient pu être tout autre, malheureusement.

Les gens commençaient à arriver et nous devions aller vers eux, c’était notre devoir parce que même si cette soirée était organisée par mes parents, théoriquement, c’était nous les hôtes donc à nous de les accueillir.

- Exact. Ils ont invité leurs amis pour pouvoir en mettre plein la vue et oui, il y aurait de ma famille qui sera là. Sauf mon oncle Charles. Il est républicain donc tu comprends qu’il n’est pas le bienvenu dans l’antre des démocrates ? Pourtant, c’est bien l’oncle dont j’ai les meilleurs souvenirs !

C’était bien dommage qu’il ne soit plus le bienvenu chez nous, tout ça pour une divergence d’opinion politique.

La voix de ma mère me fit lever les yeux et chercher en sa direction. Elle nous faisait signe à Finan et moi de la rejoindre.

- Ça y’est… on commence !

Passant mon bras sous celui de Finan, j’affichais un sourire à tout épreuve et je nous dirigeais vers ma mère qui tenu à présenter Finan à Oscar et Anita Dorough. Oscar était un allié politique de mon père depuis toujours et il faisait partit de ceux qui venait à toutes les réceptions de mes parents, mes anniversaires y compris. Un donneur d’enveloppe qui nous en tendit d’ailleurs une immédiatement que nous fûmes arrêtés devant lui.

- Merci pour cette délicate attention ! Finan et moi en feront bon usage. Je leur serrais la main pour les remercier puis je fis les présentations officielles. Mon chéri, permet moi de te présenter Oscar Dorough et son épouse Anita.

- Quinn ? Vous n’auriez pas des racines anglaise ?

- Descendance royale ?

J’avais oublié de dire à Finan que certains avaient comme passe-temps, la généalogie et qu’ils pourraient passer leur temps à chercher à faire des liens.

- Oh, Finan? Ne serait-ce pas absolument épatant si tu avais du sang royal ? Quoi qu’il en soit, pour moi, tu es le Roi ! Cela ne fait aucun doute ! Oscar, Anita, veuillez nous excuser, nous allons continuer d’accueillir nos invités

Il ne fallait pas rester enracinés trop longtemps avec des invités faute de quoi, nous allions devoir entretenir une vraie conversation sérieuse. La superficialité devait demeurer pour éviter de nous perdre. Avec un peu de chance, ils oublieraient tous pourquoi ils sont ici ce soir, tant qu’il y avait du bon porto à boire et des cigares à fumer !

@ Billy Lighter

En posant ma question, je crois que j’avais fait stressé Tiff qui, devant tant de piège à éviter, était un peu désespérée. Moi, je me disais qu’il fallait y aller un piège à la fois… C’est encore le mieux à faire.

Je promis à Tiff de ne pas faire de vague. Je pouvais me contenter de penser tout ce que je voulais tant que je ne les disais pas à tous ces gens qui participaient à « notre » fête. Mais ce n’est pas tant en moi qu’elle n’avait pas confiance mais en eux. Elle s’en méfiait et je devrais certainement faire la même chose…

-Ne t’en fais pas. Je suis sûr que tout ira bien.

Et puis, on ne sera pas seuls au monde. Ivar et Vanya allaient arrivés et je crois que le mieux était de rester avec eux et de laisser les parents de Tiff s’amuser avec leurs invités. Parce qu’ils avaient invités uniquement ceux qui avaient un intérêt pour eux sans se demander si ça en avait un pour nous. Tiff se disait aussi que le mieux était de rester avec eux. J’hochai de la tête.

-Remercier, je sais faire. Ça ne devrait pas être trop difficile.

Puis, j’étais sûr qu’Ivar arriverait à détendre tout le monde. Après tout, lui n’avait rien n’à perdre ici. Il pouvait se déchainer. Ce qui n’était pas mon cas, hélas. Et je devais avouer que me retenir de dire ce que je penses allait être un exercice pas facile. Je rigolai un peu quand Tiff déclara qu’on aurait dû demander à Ivar de prendre sa basse avec.

-C’est vrai. Et on aurait dû amener nos instruments aussi pour décoincer tous ces gens avec du rock médiéval.

Mais on ne pourra pas faire de la musique, ce soir. La mère de Tiff avait engagé un quatuor… Je n’avais rien contre ce genre de musique mais, pour mes fiançailles, j’aurais tout de même vu un autre style de musique.

Puis, il y avait le problème « Guillermo »… Tiff avait bien plus confiance en lui que moi en lui. La seul angoisse de Tiff soit que les gens essayent de voir plus loin en ce qui concernait la présence du petit dans notre vie.

-Ouais… J’espère surtout qu’il foutront la paix au petit… Parce que je le connais… Si jamais on le titille, il va vouloir jouer au plus malin.

J’en revins, donc, aux invités constatant que les parents de Tiff n’avaient invités que leurs amis ce que Tiff confirma. C’était une histoire de m’as-tu-vu. La famille de Tiff sera au rendez-vous sauf l’un de ses oncles qui avait le malheur d’être républicain.

-C’est dommage… Ton père aurait pu prendre en compte que tu aimais ton oncle avant de faire passer ses préférences politiques.

Je devais avouer ne pas m’y connaitre en conflit familiaux… Ou plutôt si ! Mes parents ont toujours été les rejeté de la famille si bien que je ne connais le reste de ma famille que de réputation. Je n’en ais jamais rencontré aucun… Enfin, si mais dans des souvenirs très lointain.

Soudain, la mère de Tiff nous fit signe de venir… Ok… C’est parti alors. Elle passa son bras sous le mien et quand on arriva à hauteur des deux invités, l’homme nous tendit tout de suite une enveloppe.

Et ben, c’est rapide…

Tiff la prit remerciant les deux invités qu’elle me présenta. Je leur serrai la main en souriant.

-Heureux de vous rencontrer et merci beaucoup pour l’enveloppe.

Et il ne fallut pas longtemps avant que l’interrogatoire ne commence… On me demanda si j’avais des racines anglaises… Heu… Non… Bien que… Je n’en sais rien…

Et je n’eus pas le temps de réfléchir à une réponse qu’on me demande si j’étais de descendance royale…

Non. Mais de descendance noble, oui. Pas du côté de Quinn… Du côté de ma mère.

J’allais formulé une phrase mais Tiff était bien plus réactive disant que pour elle j’étais son roi.

-En effet, ça serait bien. Qui sait, j’en ai peut-être, qui sait ?

Je souris à Tiff qui s’excusa aux deux invités qu’on quitta. Une fois plus loin, je rigolai un peu.

-Alors, je suis ton roi ? Tu savais que, du côté de ma mère, ce sont des nobles de haute lignée ? Ils ont même encore des titres et un blason.

Ce n’était pas, du tout, le cas du côté de mon père et si j’avais bien compris, c’était là que le bas blessait et que jamais personne ne m’a réclamé à la mort de mon père.

-Même si je ne suis pas sûr que les bourgeois aiment les nobles… Du coup, je ne sais pas si ça fait plus vendeur que Los Diablos…

J’esquissai un sourire avant de chercher Guillermo des yeux mais on n’allait pas tarder à devoir, encore, tomber sur d’autres invités.

-D’autres arrivent… L’avantage, c’est que je ne peux pas avoir d’apriori parce que je n’en connais aucun…

Enfin… Peut-être que j’en connaissais de noms. J’imagine que Mitchell n’avait pas invités que des inconnus. L’avantage c’est que Jimmy Reed n’était pas invité mais quelque chose me disait que Jimmy Reed était républicain.

@ Billy Lighter

Finan pouvait dire et faire ce qu’il voulait ce soir, mon amour pour lui demeurerait intact. Je n’avais cependant pas confiance en les invités et ce qu’ils diraient publiquement de mon fiancé. Ma mère avait déjà fait tout un scandale et ruiné la réputation d’une ’’amie’’ qui avait, lors de l’une de ses réceptions, laisser un verre avec une empreinte dessus. Probablement que l’employé chargé de monter les tables n’avait pas prit la peine de mettre des gants blancs pour placer la coutellerie et les verres. Bref, je me souvenais très bien du scandale d’insalubrité que cela avait provoqué.

Oui, oui ! Pour une trace de doigt sur un verre !

Je ne voulais pas que la crédibilité de Finan ainsi que sa réputation soit mise à mal par un esprit tordu qui aurait cherché la petite bête noire dans le but de nuire, non pas à Finan et moi car même si nous célébrions nos fiançailles ce soir, n’étions rien de plus que des pions dans cette mascarade, mais à mes parents qui misaient toujours gros sur l’image de la petite famille parfaite.

Même jouer nos propres chansons aurait été mal vu par tous ces gens un petit peu trop guindés à mon goût. Mais sans avoir nos instruments, savoir qu’Ivar et Vanya n’allaient pas tarder à arriver m’encourageais à tenir bon.

Il y avait tellement de piège à éviter, je sentais déjà les œufs sous mes pieds.

- Quand on ira au lit ce soir, on saura pourquoi nous sommes autant épuisés !

Mais avant de se rendre au lit, il fallait aller saluer un petit peu tout le monde, ce que nous fîmes lorsque ma mère nous fit signe de la rejoindre. Je présentais à Finan le couple Dorough qui, la précieuse enveloppe remise, commencèrent l’incursion dans la généalogie de mon futur époux. Je coupais court à la fouille archéologique en m’exclamant que cela serait tout à fait formidable si Finan avait des racines royales mais que de toute façon, pour moi, il était mon roi. Je nous excusais ensuite pour reprendre notre souffle avant de passer aux prochains.

- Bien sûr que tu es mon roi ! Tu en doutais ?

Je le fis se pencher pour l’embrasser, chastement bien évidement, avant qu’il ne m’explique que du côté de sa mère, ils étaient de noble descendance.

- Bien sûr qu’ils les aiment et ça fait plus vendeur que Los Diablos mais garde cette information pour toi, mon amour. Ils ne comprendront pas pourquoi tu en sait si peu, ils vont vouloir remonter jusqu’à ton tout premier ancêtre.

Je m’arrêtais pour regarder Finan dans les yeux tout en lui caressant la joue.

- Mais si tu as envie de le faire, vas-y et épate-les. Je ne veux pas te forcer à rien, tu sais. C’est déjà assez pénible a endure comme soirée sans qu’en plus je te prive de quoi que ce soit.

Je sursautais quand mon père, cette fois, arriva par derrière moi pour nous présenter les Richardson. Je n’avais pas vu le couple depuis ma graduation, je gardais un bon souvenir su couple qui étaient fort possiblement, les moins coincés de toute la bande. Ils aimaient surtout bien manger et boire.

- Oh ! Finan ! Laisse moi te présenter Christopher et Patty Richardson!  Chris est secrétaire exécutif au Sénat et un excellent joueur de golf et Patty une cantatrice de grand talent !

- Félicitation jeune homme ! C’est une perle que vous allez épouser et je m’y connais en perle, j’ai épousé la plus grosse !

De fait, Patty Richardson avait du coffre et un tout un balcon ! Mais le couple était bon vivant légèrement marginal. L’humour de Christopher avait déclencher le rire de son épouse dont l’immense poitrine était secouée de spasmes.


- Nous ne le dirons pas trop fort, car il y a des oreilles certes très sensible ici ce soir mais j’ai bien aimé votre musique! admit Patty en se rapprochant de Finan. Elle allait jouer de ses charmes sur mon fiancé et moi, je regardais la scène avec un sourire moqueur alors que Finan se retrouvait coincé entre Chris et Patty.

@ Billy Lighter

Je rigolai un peu quand Tiff dit qu’on allait certainement être épuisé après cette fête. Je n'en doutais pas une seule seconde. Même si, des fêtes fatigante, j'en avais déjà vécu au sein des Los Diablos. Mais ça ne sera pas le même genre de fatigue que ce soir. Avec les Los Diablos, c'est simplement de la fatigue due aux bagarres amicales et à l'abus d’alcool.

Rien n'à voir avec ici ou là fatigue sera psychologique...

-Je n'en doute pas.

Et on entra dans le bains avec les premières présentations à un couple qui semblait attacher beaucoup d'importance à ma généalogie. Je pensais m'en être plutôt bien sorti face à leurs questions alors que Tiff, elle, savait parfaitement comment ne pas faire durer une conversation. On voit que ce n’était pas son premier rodéo à ce niveau.

Une fois à nouveau seul, elle déclara que j'étais bien son roi avant de m'embrasser chastement. Je souris contre ses lèvres avant de répliquer:

-Non mais ça fait quand même plaisir de l'entendre.

Je lui dis un clin d'oeil avant de parler de mon ascendance noble. Je ne savais pas, par contre, si ça sera bien vu en milieu bourgeois mais, apparemment, si. C’était, en tout cas, nettement mieux que Los Diablos. Oui, j’avais bien compris que tout était mieux que ça et je comprenais parfaitement pourquoi.

-Et bien, ils peuvent me poser des questions sur mes ancêtres nobles. Je sais d'où je viens. Je suis fan d'histoire, rappelle-toi.

Mon père m’avait parler de ma famille. Autant de son côté que de celui de ma mère dans un de ses grands moments de nostalgie. Et je savais, donc, d'où venait mes origines nobles.

Mais Tiff ne me privait pas de m'étendre sur le sujet avec les invités. Je souris et l’embrassai furtivement.

-J’essayerais d'éviter de m'enfoncer moi-même.

Mais on eut pas vraiment le temps de souffler que Mitchell arriva avec d’autres invités. Un couple qui, à première vue, semblait d'une excellente humeur. Je leur sourit alors que Tiff fit les présentations des Richardson. Patty était cantatrice et ça se voyait à son physique bien portant. D'ailleurs, son mari fit une réflexion en ce sens et ça me fit rire un peu mais pas autant que sa femme. Elle semblait avoir de l'humour et lui aussi.

-Merci. Tiff est la plus belle perle qui soit.

Je me retiens de faire un commentaire positif sur la femme de Richardson. Je ne devais pas complimenter les femmes. C’était une règle.

Ensuite, Patty se pencha un peu vers moi pour complimenter ma musique ce qui m'arracha un large sourire avant de faire comme elle en me penchant aussi comme si on était dans la confidence.

-C’est vrai ? Merci beaucoup. Je vous offrirais notre premier album, alors.

Elle en sembla contente et je voyais bien qu’elle jouait de ses charmes. Et je ne pus m'empêcher de demander à ce couple sympathique :

-Comment trouvez-vous la fête ? Elle est à votre goût ?

En disant ça, je pris une coupe de champagne au vol alors qu’un serveur passait tout près de nous. Je bus une grosse gorgée... Je m'étais retenu jusqu'ici de boire mais, maintenant, j’avais soif.

-Ça manque, peut-être, un peu de bière.

C'est ce que je constatai en souriant oubliant que le père de Tiff était là. Ok, c’était sorti tout seul. Je croisai son regard avant de lancer :

-Mais le champagne c'est mieux...

On se rattrape comme on peut…

@ Billy Lighter

J’aurais aimé éviter à Finan cette mascarade démesurée mais malheureusement, sa demande en mariage nous avait entraînés sur cette case inévitable. Dans un monde idéal, nous aurions célébrés nos fiançailles à notre manière, sans tout ce flafla superficiel. Peut-être que nous pourrions encore, dans quelques jours, souligner l’évènement avec nos amis Ivar et Vanya bien qu’ils soient invités ici ce soir. Question de se réapproprier un moment de notre vie.

En tous les cas, ce soir, quand nous poserions la tête sur l’oreiller, il ne nous faudrait pas une berceuse joué par un quatuor à cordes pour nous endormir.

Nous survécûmes ensuite à la présentation des premiers invités. Il fallait toujours des premiers, question de briser la glace et je fusse satisfaite de nous en être tiré assez rapidement. Finan aurait très bien pu entretenir la conversation, j’avais confiance en mon Roi, mais je n’avais pas envie de consacrer plus de temps que nécessaire à des gens qui de toute manière, n’en avait vraisemblablement rien à foutre de nous.

Cette soirée servait surtout à mes parents à entretenir les bonnes relations avec tous leurs amis et connaissances, question de quantifier sans en avoir l’air, des appuis politiques. C’était aussi une façon de s’assurer que tout le monde ne changeait pas d’allégeance. Nos fiançailles à Finan et à moi n’était que le prétexte qui justifiait tout ce tape a l’œil.

D’un autre côté, en nous pliant à ce petit manège, c’était une façon de nous assurer la tranquillité dans notre future vie de couple. Mon père allait nous laisser vivre notre amour sans nous mettre des bâtons dans les roues uniquement parce qu’il aime avoir le contrôle sur certaines choses, comme c’est le cas ce soir.

Ce fut mon père ensuite qui introduisit des invités. Le couple Richardson étaient des bons vivants et disons le franchement, ils détonnaient un peu pour ne pas dire beaucoup du reste des invités mais ils demeuraient tout de même un couple incontournable à avoir à ses réceptions. Je les adorais, disons qu’ils avaient le don de détendre l’atmosphère en étant uniquement eux-mêmes et en offrant avec abondance, leur grand sens de l’autodérision. J’avais toujours cru que le monde irait beaucoup mieux s’il savait se moquer de lui-même.

- Chaque perle à son écrin pour la supporter. Patty et moi avons trouver le nôtre, de toute évidence.

Le courant semblait bien passer en tous les cas. Patty Richardson avoua adorer la musique de Finan qui lui proposa, sur le ton de la confidence, qu’il lui offrirait notre premier album ce qui ne manqua pas d’éclairer le visage de la cantatrice.

- nous y ferons même une dédicace spécial. Ivar, le bassiste qui vient compléter notre trio est aussi ici ce soir. Vous appréciez sans aucun doute de discuter avec lui.

D’ailleurs, je jetais un coup d’œil circulaire, espérant apercevoir le couple formé d’Ivar et de Vanya mais la maison s’était remplie en peu de temps, si bien que je ne pouvais me contorsionner pour essayer de les repérer, ce qui me fit penser qu’il y avait un moment que nous n’avions pas vu passer Guillermo.

Finan, lui, s’était attrapé un verre de champagne et demanda au couple comment ils trouvaient la fête avant d’ajouter qu’elle manquait peut-être un petit peu de bière. Moi, ça me fit rigoler. Mon père lui, roula des yeux mais Chris lui avoua que rien ne pouvait battre une bonne bière fraîche.

- Auriez-vous des racines irlandaises, Christopher ? Finan est irlandais et il ne jure que par la bière.

- Alors pourquoi n’en servez-vous pas, ce soir ?

- C’est une excellente question…

Mon père choisi précisément ce moment pour s’envoler vers un autre petit comité. Visiblement, il avait mieux à faire que de discuter menu.

- Où irez-vous faire votre voyage de noces ? En Irlande ?

Je regardais Finan, échangeant avec lui un regard amoureux.

- Cette destination me plairais au plut haut point. Ce serait même, je crois, le moment idéal pour visiter ton pays natal, qu’est-ce que tu en penses, mon amour ?

Nous n’en avions pas vraiment discuté mais là qu’on nous le proposait, je commençais à en rêver, et en couleur qui plus est !

- Je chanterai à votre mariage !

- Avoir la grand Patty Richardson qui chante à notre mariage, c’est un honneur que nous ne pouvons qu’accepter. N’est-ce pas, Finan ?

Finalement, nous ne nous en tirions pas si mal, jusqu’à présent !

Puis, je le vis ! Une petite tête coiffée de cheveux noir qui passa furtivement entre quelques invités et qui fut intercepté par Ivar et Vanya ! De le savoir avec eux me rassurais, et je donnais du coupe à Finan pour qu’il regarde dans la même direction que moi.

@ Billy Lighter

Vous savez ce que j’ai appris ces derniers mois ? Que Tiff était vraiment doué en métaphore. Elle venait d’en faire une en ce qui concernait la chance qu’elle avait de m’avoir et la chance que Patty avait d’avoir son mari. Je lui souris en lui faisant un clin d’œil.

Et si tout le monde ici paraissait vraiment coincé, ce n’était pas le cas du couple Richardson qui semblaient être de bons vivants qui ne prenaient pas tout au premier degré. Patty, d’ailleurs, aimait même notre musique ce qui illumina mon visage. Je lui promis, donc, de lui offrir notre premier album quand celui-ci sortira dans les bacs. Et Tiff ajouta qu’on fera une dédicace spéciale. Elle déclara même que Patty appréciera Ivar qu’elle pourra rencontrer ce soir. J’imaginais bien Ivar causer à Patty. J’en rigolai d’avance.

-Oui, vous allez vraiment l’apprécier. Ce type aime rigoler.

C’était un gamin, surtout. Pas plus mâture que Monsieur De La Cruz comme ce cher Guigui voulait qu’on l’appelle.

Cette conversation me mettait de bonne humeur alors j’avais fêté ça avec un verre de champagne en critiquant un peu le fait qu’il n’y avait pas de bière… J’essayais de me rattraper un peu parce que j’en avais presque oublié la présence de Mitchell mais ça ne fit que le faire rouler des yeux. Je crois que, pour lui, j’étais, de toute façon, une cause perdue. Mais Christopher, lui, avait apprécié et faisait l’apologie de la bière. J’esquissai un sourire alors que Tiff parla du fait que j’étais Irlandais.

-Ouais, la bière, il n’y a rien de mieux !

Christopher se demandait alors pourquoi on en servait pas ce soir et Tiff n’avait pas de réponse. Le seul qui aurait pu en avoir trouva que ce moment était l’idéal pour prendre la poudre l’escampette ce qui me fit un peu rire. Un rire que j’essayais d’étouffer.

-Je crois qu’on en sert pas parce qu’il n’y a pas assez de gens, ici, qui apprécient les bonnes choses.

Ok, j’avoue… Je suis toujours un brin provocateur. C’était pas quelque chose qu’on effaçait facilement même le temps d’une soirée.

Christopher se demanda alors où on allait faire notre voyage de noce se demandant si on allait aller en Irlande. En réalité, je n’y avais pas encore bien réfléchis. Avec Tiff on vivait un peu dans l’instant. Mais l’idée de l’Irlande était sûrement toute désignée pour ça. Surtout que ça plaisait à Tiff. Je souris.

-C’est une bonne idée. On préparera ça.

Notre mariage n’était pas encore pour tout de suite mais quand viendra l’heure de notre voyage de noce, il faudra qu’on décide ce qu’on fera de Guillermo… Je n’avais pas forcément envie de le laisser à des gens qui ne savent pas clairement d’où vient le gamin… Alors peut-être qu’Alonso sera tout désigné. Il me devra bien ça, de toute façon.

Quant à Patty, elle déclara qu’elle allait chanter à notre mariage. C’était sympa d’avoir autant d’enthousiasme. Tiff en semblait ravie.

-Ça serait vraiment un honneur. Vous serez les bienvenus tous les deux.

Même si j’imagine qu’on aura que très peu notre mots à dire sur les invités… Quelque part, ça m’attristait un peu. J’avais des amis… J’avais une famille… Ok, c’était des Los Diablos… Mais en dehors de ça, ça reste des êtres humains, hein. Des gens que je respectes… Des gens que je ne pouvais pas présenter à Ivar, par exemple… Mais j’imagine que je trouverais un moyen de célébré ça avec eux.

On verra bien.

J’allais reprendre la conversation quand Tiff attira mon attention sur Guillermo qui venait de rencontrer Vanya et Ivar. Je souris. Le gamin n’en avait pas profité pour se faire la malle, c’était déjà ça. Et il avait réussi à trouver nos amis ce qui était une autre bonne nouvelle.

Je me penchai vers Tiff pour lui souffler

-On devrais les rejoindre avant que ta mère ne saute sur Ivar.

Oui, après tout, la mère de Tiff m’avait bien fait comprendre qu’elle trouvait Ivar charmant à notre dîner de rencontre.

Je remis mon attention sur le couple Richardson.

-Veuillez nous excuser. Nos amis sont arrivés et on va aller leur dire « bonjour ». Ce fut un plaisir de faire votre connaissance. On se reverra dans la soirée. J’essayerai de nous trouver des bières.

Je dis ça en souriant à Christopher avant de me tourner vers Tiff.

-On les rejoint, chérie ?

Oui parce que, là, Guillermo était seul avec eux et Dieu seul sait ce qu’il va leur dire…

@ Billy Lighter

Je ne sais pas comment cela avait pu se produire mais j’avais complètement oublié le couple Richardson dans cette marée humaine insipide et incolore. Pourtant, je les adorais, l’un comme l’autre car ils savaient mettre le petit plus que les soirées de ce genre manquaient cruellement pour mon plus grand désespoir.

Avec Finan, c’était un match parfait ! Le couple et mon fiancé s’entendaient à merveille et partageaient également quelques points communs comme leur amour de la bière ce qui ne manqua pas de faire rouler des yeux mon père. Il finit d’ailleurs par s’éclipser et je ne le retenu pas.

Outre la bière, c’est l’Irlande qui rapprochait un peu plus le couple Richardson de mon fiancé. Ils suggéraient même qu’on puisse y faire notre voyage de noces, ce qui m’emballa instantanément.  C’était l’occasion idéale pour Finan de renouer avec ses racines et pour moi de découvrir la terre qui l’avait vu naitre. Et comme nous n’avions pas encore discuter de ce sujet, il faut dire aussi que tout évoluait vitesse grand v qu’il était difficile de ne pas perdre le fil, ça fait un point de réglé.

- Ce serait merveilleux d’aller en Irlande. Il faudra aller à la bibliothèque puis dans une agence de voyage pour prendre toutes les informations nécessaires.

Je me gardais une petite gêne mais je ne pu m’empêcher de penser que ce serait hyper romantique que de faire notre premier bébé en Irlande. Je regardais Finan avec des étoiles pleins les yeux et le cœur léger. Je rêvais en couleur et en musique !

En tous les cas, nous avions la bénédiction du couple pour notre union et même que Patty se proposait pour chanter. C’était une offre difficile à refuser.

- Mes parents doivent déjà avoir fait la liste des invités et il va de soit que Chris et Patty y figure, mon amour.

J’imaginais qu’Ivar et Vanya figuraient sur cette liste et fort probablement que Samantha Mancini et Daniele Ricci y seraient aussi. Ils avaient décliné l’invitation de ce soir parce que Samantha venait tout juste de donner naissance à leur petite fille. Finan avant aider à garder notre manager calme alors qu’ils étaient tous les deux coincés dans l’ascenseur. J’étais fière de mon amoureux et ne cessais de lui rappeler.

Guillermo passa dans mon champ de vision et le fit remarquer discrètement à Finan qui me suggéra que cela ne serait pas une mauvaise idée que d’aller le trouver avant de tomber à nouveau entre les griffes de mes parents.

- Merci encore une fois d’être présent ce soir !

Je remerciais le couple qui nous donnait congé mais avant, Chris sortit de la poche de sa veste une enveloppe. Une de plus qui allait financer notre voyage en amoureux en Irlande, puisqu’il était maintenant presque certain que c’était là que nous irions.

- Merci ! Votre présence était déjà pour nous un cadeau !

Nous ne pouvions en dire de tout le monde, alors aussi bien les remercier comme il le fallait et puis à voir leur immense sourire, ils étaient touchés. En tous les cas, j’étais heureuse que Finan les ait rencontrés. Comme ça il aura vu que dans tout ce monde qui se la jouait haute bourgeoisie, demeurait encore des gens simple et facile d’approche.

- Je te suis, mon amour !

Intérieurement, je priais pour que nous ne soyons pas interceptés par ma mère ou mon père ou pourquoi pas, les deux en même temps. Et puis viendrait le moment de la soirée ou nous devrions nous donner en spectacle. Finan devrait poser un genou au sol, me faire officiellement sa demande et me passer la bague au doigt pendant que moi, toute émue, accepterait de devenir sa femme. J’avais quand même hâte que ce moment passe afin de pouvoir nous éclipser à l’extérieur de la demeure de mes parents avec Ivar, Vanya et Guillermo et pourquoi pas, Christopher et Patty. J’étais presque certaine qu’il serait même possible de soudoyer quelqu’un pour qu’il nous trouve de la bière.
Mais avant tout, mission Guillermo !

@ Billy Lighter