Ivar était revenu de ce qui semblait avoir été aussi amusant qu’un enterrement. La réunion avec sa manager, Tiffany et Finan avait été difficile. Je l’avais écouté me raconter les grandes lignes tout en lui tenant la main et de temps en temps ou en lui caressant les cheveux. Tout ce qui tombait sur The Warriors était catastrophique certes mais pas insurmontable. J’avais vu bien des artistes se relever après de très mauvaises presses.

Je trouvais que l’idée du communiqué de presse était une bonne et sage décision car cela ferait voir au public que le groupe était conscient des enjeux et ne prenait rien à la légère mais que malgré tout, il se soutenait. En tous les cas, ils n’avaient rien à perdre à essayer. Je doutais qu’ils puissent envenimer la situation.

L’histoire se terminait tout de même relativement bien. Finan et Tiffany n’allaient pas se séparer en tous les cas, selon ce qu’Ivar m’avait raconté, ça ne laissait pas le présager. Je croisais les doigts pour eux, ils formaient un si beau couple. Pour Guillermo, je n’avais pas été si surprise d’apprendre qu’ils nous avaient mentis, tous les trois. Je n’étais pas en colère non plus, j’aurais fait la même chose dans la même situation.

Nous venions de commander des mets chinois pour le souper. L’accessibilité des restaurant par la livraison comblait notre appétit soir après soir.  Nous pouvions très bien cuisiner nous même mais ça demandait trop d’efforts ! Et il y avait tous ces restaurant qui se cassaient le cul à faire des menues livraisons, pourquoi nous en priver ? De ne pas cuisiner nous faisait aussi gagner beaucoup de temps. Pas de vaisselle à récurer, plus de temps au lit !

Aussi simple que cela !

- Je crois qu’on va en avoir pour manger demain midi et même demain soir ! Je n’arrivais pas à me décider alors j’ai pris de tout.

Nous avions une grosse heure avant que notre repas nous soit livré. J’avais envie de proposer une douche coquine à Ivar mais le téléphone sonna et j’allais répondre en espérant que ce ne serait pas Axel Moriarty qui demandait si j’avais décider de quand j’irais voir Thomas Fleming. J’avais accepté d’y aller et j’irais ! Je devais quand même me préparer avant et ça ne se faisait pas en claquant des doigts.

- Oh ! Salut Tiff! Oui, Ivar m’en a parlé, je suis désolée pour tout ça mais vous êtes forts, tous les trois. D’accord…  ah oui ?

Je levais les yeux vers Ivar affalé sur le divan. La douche coquine serait pour un autre moment, Tiffany me demandait de prendre Guillermo à la maison pour la nuit. Finan et elle avait besoin de discuter qu’elle disait.

- Bien sûr que ça nous fait plaisir ! On va faire du popcorn et visionner des films et pourquoi pas, faire une bataille de polochon ! On va s’amuser comme des petits fous ! Dis à Finan de venir le reconduire ! Et s’il n’a pas souper, j’ai commandé des mets chinois pour nourrir toute une armée !

Je posais ensuite le cornet après avoir salué Tiffany et je gambadais jusqu’à Ivar qui devait avoir compris, ce qui se tramait.

- On va faire du babysitting ce soir et jusqu’à demain ! Finan va venir conduire Guillermo à la maison pour passer la nuit. Tiffany a dit que Finan et elle avaient besoin de se retrouver.

Je me laissais aller sur le divan pour m’allonger sur mon petit ami et l’embrassais avec passion.

- Nous pourrions faire des jeux de sociétés ? Ah mieux ! Une nuit blanche à visionner des films et à manger pleins de trucs ! J’avais justement rempli nos armoires de tout ce qu’on a besoin pour survivre : chips, chocolat, marshmallow et popcorn !

Ça me rendait très enthousiaste de recevoir Guillermo pour la nuit à la maison, je l’adorais le gamin et je savais qu’Ivar aussi l’aimait bien. Nous aurions certainement beaucoup de plaisir.

@ Billy Lighter

Moi qui étais toujours joyeux, j’étais rentré à la maison vidé de toute mon énergie… Je m’étais affalé dans le divan et dans ma tête tout ce qu’on avait pu se dire tournait encore et encore… Je devais m’accrocher au principal : Finan allait quitter les Los Diablos… Ouais mais… Serait-il en sécurité pour autant ? Je n’en savais rien et j’avais peur de l’avoir pousser dans une décision qui le mettrait en danger.

Quand Vanya était revenue, je lui avais tout raconté… j’en avais gros sur le cœur tellement que par moment, j’en avais les larmes aux yeux… Mais heureusement, les caresses de mon amour me réconfortaient et je pouvais continuer mon histoire sans m’écrouler… Je lui avais aussi parlé de mes craintes que le couple entre Tiff et Finan n’éclate…

Mais juste avant que je ne quitte la tour, ils s’étaient dit qu’ils s’aimaient, non ?

Et une fois mon histoire terminée, Vanya m’avait pris dans ses bras un long moment… Jusqu’à ce que nos estomacs se mettent à gronder, ce qui nous avait rendu le sourire à tous les deux. Vanya avait donc appelé le restaurant chinois et nous avais commandé de quoi faire une véritable orgie !

Rien de mieux pour soigner les maux du cœur et de l’esprit !

Je tendis les bras vers elle pour qu’elle vienne me rejoindre sur le divan une fois sa commande passée, mais à peine avait-elle raccroché le téléphone que celui-ci sonna… Je levai un sourcil interrogateur et Vanya répondit.

C’était Tiff et je pus suivre la conversation alors que Vanya me regardait. La jeune musicienne n’avait plus besoin de raconter notre histoire puisque je l’avais fait… Mais ce n’était pas pour ça qu’elle téléphonait.

Ce n’est que quand Vanya parla film, pop corn et autres amusements que je compris que Tiff voulait qu’on garde Guillermo pour la soirée, et même la nuit. Ça eu le don de me redonner le sourire en plus, on aurait assez à manger pour tout le monde. Finan allait nous conduire Guillermo jusqu’ici.

Vanya raccrocha et m’expliqua que Tiff et Finan avaient besoin de se retrouver. Je la pris dans mes bras, l’embrassai puis remis de l’ordre dans ses longs cheveux blonds.

-Ouais, je crois qu’il leur faudra bien ça… Et ça prouvera encore une fois à Guillermo qu’il peut avoir une super vie en dehors des Los Diablos et toujours manger à sa faim.

Je repensai à la commande de mets chinois de Vanya et souris.

-Plus qu’à sa faim !

Vanya avait plein d’idées sur ce qu’on pourrait faire de cette soirée et apparemment, se goinfrer était un incontournable !

-Je suis d’accord pour me goinfrer ! Pour le reste, on pourrait peut-être proposer à Guillermo et le laisser choisir ! Peut-être qu’il voudra essayer un peu de basse ! Et puis il y a votre projet dont vous pourriez parler !

J’embrassai encore Vanya.

-En tout cas, je suis impatient qu’il soit là ! J’adore ce gosse… C’est pour ça que ce serait cool qu’il puisse avoir une vie de famille normale. C’est pour ça que Tiff veut adopter Guillermo.

@ Billy Lighter

Tiff était partie… Elle m’avait dit hier soir que, le lendemain, elle avait rendez-vous avec son groupe. J’avais pas trop poser de questions. Ça faisait plusieurs jour que Finan était parti. Et, je savais aussi qu’il c’était fait arrêté parce que je l’ai entendu à la radio. Tiff était très triste quand elle a appris la nouvelle. J’avais essayer de consoler Tiff mais je suis pas fort doué pour consolé… J’ai jamais trop consolé dans ma vie.

Moi, j’aime pas voir Tiff triste mais, depuis que Finan est parti, j’aime bien ma vie. Tiff fait beaucoup de choses avec moi et m’a proposé de m’adopter. Je voulais bien me faire adopter par Tiff parce que je l’aime beaucoup et… Elle est comme ma Maman, quelque part. Elle me fait à manger, elle m’écoute, elle est gentille avec moi comme Maman le faisait et comme Isabel l’avait fait. Alors, je voulais bien. Surtout que j’avais décidé d’essayer de vivre la vie qu’elle voulait pour moi.

Du coup, aujourd’hui, j’étais tout seul. Et, comme j’étais tout seul et que j’avais tooooooooout l’appartement, à moi tout seul, je m’étais levé un peu après que Tiff soit partie pour manger le déjeuner qu’elle m’avait laissé. Puis, j’ai regardé les dessins animés avant de… Lorgner sur la guitare de Finan…

Je faisais souvent de la bass aux studio mais aussi les instruments que Tiff m’apprenait. Mais Finan me laissait quasi pas toucher à sa guitare.

Mais Finan était plus là.

Alors, je m’avançai vers la guitare et la branchai. A force d’aller au studio, je savais comment il fallait faire… Puis, je commençai à jouer dessus ! C’était pas facile et le son donnait bizarre bizarre. J’essayais de refaire une chansons de The Warriors mais j’y arrivai pas alors, j’ai abandonné et je regardé, à nouveau, les dessins animés.

Puis, Tiff est rentrée… Avec Finan… Quand je l’ai vu, j’ai fait la moue. Elle l’avait ramené ? La vie était bien nous deux, non ? Pas assez pour Tiff… Je croyais que, rien que moi, ça suffirait pour Tiff. Mais non… J’étais un peu triste et fâché de voir Finan.

Mais j’ai rien dit… A peine un bonjour. Et ils ont un peu parlé tous les deux avant de m’annoncer que j’allais aller dormir chez Vanya et Ivar.

C’est vrai ?

Mon sourire était revenu et, moi, j’ais trop sauté de joie !!! J’aimais bien Vanya et Ivar et j’allais pouvoir parler à Vanya de quand j’irais faire de la télé ! Et puis, Ivar me laissera jouer avec sa basse ! Oh peut-être qu’on ira au parc d’attraction ? En tout cas, c’était mieux qu’ici avec Finan alors, j’étais content. Surtout que Tiff et Finan m’avaient dit que je n’avais plus besoin de mentir sur ma fausse mère qui existe pas. Boh oui, tout le monde sait, maintenant que Finan est un Los Diablos alors ça sert plus à rien de mentir. Je suis pas si con…

Tiff a téléphoné à Vanya et Ivar et j’ai vite faite mon sac. Un slip, un pyjama une brosse à dent, mon lance-pierre ! J’ai tout ! Et une fois que j’eus tout, Finan m’embarqua dans sa voiture. Je souriais mais ne dit rien à Finan. J’ai rien à lui dire… Je m’en fiche de sa vie. Je suis pas vraiment content qu’il soit là mais peut-être que quand je reviendrais, il sera à nouveau parti.

Il dit rien non plus et on arriva devant un immeuble et je suivis Finan qui sonna à une porte. Quand on vint ouvrir, je fis un grand sourire.

-Saaaaaaaaaaaaaaaaluuuuuuuuuuuuuuuuuut !

Je dis ça avant d’entrer avec un grand sourire. Finan parla un peu avec Ivar et Vanya en disant qu’il allait venir me rechercher demain et, après, il nous laissa tous les tas.

-Je suis trop content !! On va s’amuser !!! Je vais dormir où ? Vous avez une chambre ? Oh ! On ira au parc d’attraction ? Ou regarder des films ? On joue au poker ?

J’avais pleeeein d’idées !!! Trop d’idées !!

@ Billy Lighter

À peine avais-je raccroché avec Tiffany que je me retrouvais allonger sur Ivar pour à la fois l’embrasser et planifier notre soirée avec Guillermo. Je n’avais pas demandé son avis à Ivar, j’étais certaine qu’il allait accepter d’autant plus qu’avec ce qu’il m’avait raconté, nos amis avaient vraiment besoin de se retrouver.

- Tu penses que ces enfants là ne mangent pas à leur faim ?

Ivar m’avait dévoilé la vérité sur Guillermo, c’était vraiment triste, maintenant je comprenais mieux comment ça se faisait qu’il ne pouvait jamais voir sa maman. Ça me donnait aussi l’idée de faire un reportage ou de soumettre l’idée à un collègue reporter sur la pouponnière des Los Diablos. Il fallait faire la lumière là-dessus et sortir ces enfants de la roue perpétuel du crime ! En tous les cas, l’ébauche de l’idée germait tout doucement dans ma tête.

Je couvrais Ivar de baisers tout en proposant pleins d’activités que nous pourrions faire avec Guillermo et en faisant l’étalage de tout ce que nous pourrions mettre dans notre estomac. Ivar était d’accord pour se goinfrer alors je fis mentalement un crochet à côté de cette activité sur ma liste mais il proposa aussi qu’on laisse Guillermo décider.

- Tu as raison ! C’est la première fois que je fais du babysitting chez moi alors je veux que ce soit plus que parfait et que Guillermo se sente comme chez lui et même, mieux ! Parce que c’est toujours mieux ailleurs qu’à la maison quand on a cet âge.

J’embrassais encore Ivar, ça devenait de plus en plus chaud et sensuel.

- Peut-être que nous pourrions même en faire une habitude. Un weekend par mois ou un truc dans le genre.

J’avais envie de lui retirer son t-shirt et de couvrir son torse de baisers et plus encore !

- Nous organiserons une grosse fête quand l’adoption sera conclu.

En autant que cela fonctionne.

Je devais me freiner, notre invité allait arriver d’une minute à l’autre, alors je me détachais d’Ivar non sent l’embrasser encore une dernière fois.

- On va lui montrer qu’on tient à lui et qu’il est le bienvenu ici autant qu’il en aura envie, qu’est-ce que tu en penses ?

Guillermo arriva peu après avec un large sourire et le temps que l’on discute avec Finan à savoir s’il venait rechercher le petit demain ou si c’était nous qui y allions tout en lui assurant qu’il pouvait bien profiter de tout son temps, Guillermo explorait déjà l’endroit.

- C’est un loft donc il n’y a pas franchement de pièces séparées sauf pour la salle de bain mais on va t’installer un coin avec un paravent tu seras tranquille, t’en fais pas.

J’avais un lit pliant rangé dans le placard, il serait confortable.

- Aller au parc d’attraction ? répétais-je en regardant Ivar d’un air interrogateur, Pourquoi pas ? Mais on a le temps de planifier, ce soir j’avais pensé à des jeux de société ou une soirée ciné maison mais nous pouvons aussi faire autre chose.

Le poker, je doutais que cela pouvait être une bonne idée. Il fallait avouer que je ne donnais pas ma place au poker et que je pouvais être une adversaire redoutable, surtout avec une bouteille de vodka bien glacée. Ce soir, la vodka était contre-indiquée.

- Oh ! C’est le chinois ! Installés vous les mecs, je vais payer le festin !

J’avais gambadé jusqu’à la porte et payer la commande puis j’avais posé les sacs sur la table et en sortis un a un toutes les boites de carton. Il y avait de tout, absolument de tout et en grande quantité. En fait, nous pourrions nous nourrir de mets chinois demain et l’autre demain et probablement le jour suivant. Je n’avais vraiment aucune notion des quantités puis je me sentis un rien coupable en repensant à ce qu’Ivar avait dit comme quoi Guillermo aurait la chance de bien manger, contrairement aux autres restés dans la rue.

- C’est libre-service, Guillermo, tu prends tout ce que tu veux, ne te gêne surtout pas.

@ Billy Lighter

Une fois que Vanya eut raccroché et qu’elle était venue me rejoindre sur le divan, je lui avais raconté les véritables origines de Guillermo qui allait passer la nuit chez nous, en la caressant distraitement, d’une main, dans son dos. Je parlais avec les yeux plongés dans le vide, essayant d’imaginer la vie de Guillermo avant The Warriors.

Vanya, elle, s’inquiétait de savoir si Guillermo et ses amis mangeaient à sa faim.

Je secouai la tête.

-Je n’en sais vraiment rien… Guillermo n’a pas l’air mal nourri même s’il n’est pas bien gros… Il a le physique d’un petit qui se dépense beaucoup… Pas étonnant s’il devait courir dès qu’il voyait les flics.

Je soupirai…

-Et je ne crois pas que Finan aurait laissé faire si ces petits étaient mal nourris.

En attendant, nous étions heureux de pouvoir recevoir Guillermo chez nous et de lui offrir un peu de bonheur. Tout en me couvrant de doux baisers, Vanya énumérait tout ce qu’elle voulait faire avec le petit. Et elle en avait des idées !

-Ouais, on fera tout pour que Guillermo se sente chez lui, à l’aise…

Je souris à Vanya et lui volai un baiser Et je gémis quand elle y répondit d’une manière plus sensuelle… Si Guillermo ne devait pas venir, on serait déjà dans notre lit… Mais la soirée allait être toute autre !

Vanya proposa ensuite que le babysitting devienne une habitude… Qu’on puisse accueillir Guillermo un week-end par mois, par exemple… Je fis une moue de réflexion.

-Oh pourquoi pas ? Nous ça nous amusera et ça permettra à Tiff et Finan de souffler un peu.

Je sentais les mains de Vanya qui trépignaient de m’enlever mon t-shirt, mais Finan n’allait certainement pas tarder et je ne voudrais pas qu’il nous surprenne en plein ébats… Pourtant, et je ne savais pas comment elle faisait, mais elle ne perdait pas le nord… Contrairement à moi qui frissonnais sous ses caresses. Elle voulait organiser une grande fête quand l’adoption de Guillermo sera conclue. Je souris.

-Ça c’est une bonne idée ! Il sera ravi, j’en suis sûr ! Et puis il faut marquer le coup ! Ce n’est pas rien pour un orphelin de son âge d’avoir une vraie famille.

Vanya m’embrassa une dernière fois avant de quitter mon corps… Et j’eus comme une sensation de froid. Nous étions tellement bien l’un contre l’autre !

Mais toute bonne chose avait une fin.

Je souris à ma petite amie qui voulait qu’on fasse en sorte que Guillermo se sente ici chez lui.

-Je ne voyais pas les choses autrement.

La sonnette finit par sonner et Vanya alla ouvrir à Finan et Guillermo… Je me levai et fit l’accolade à Finan… avant de me pencher vers Guillermo.

-Topes-en cinq, Monsieur De La Cruz !

Finan viendrait rechercher le petit demain plutôt que nous ne le ramenions. Ça leur laisserait ainsi le loisir demain matin de faire les choses à leur aise…

Guillermo, lui, sautillait déjà partout et ça me faisait rire ! Il demanda si on avait une chambre pour lui mais Vanya lui expliqua que comme c’était un loft, il n’y avait pas vraiment de pièce séparée hormis la salle de bain mais qu’on lui installerait un paravent pour qu’il ait son intimité.

-Ou mieux ! On te construira une cabane avec les divans et des couvertures ! Tu pourras dormir dedans si tu veux.

Une chose était sûre, si nous voulions faire l’amour cette nuit, c’était un peu raté… Mais on se rattraperait le lendemain, sans aucun doute.

Je souris à Finan et lui souhaitai bonne chance avec Tiff avant de le laisser partir… Puis Guillermo nous fit part de tout ce qu’il voulait faire, y compris aller au parc d’attraction…

-Oh ce serait bien ! Mais le temps qu’on mange et tout, on aura pas le temps d’en profiter longtemps avant qu’il ne ferme… Ce sera pour la prochaine fois que tu viendras… Vanya proposait que tu viennes passer la nuit ici une fois par mois. Qu’est-ce que tu en dis, Monsieur De La Cruz ?

Je lui fis un grand sourire et la sonnette sonna encore ! Cette fois-ci, c’était la bouffe !
Je laissai Vanya courir à la porte avant de regarder Guillermo.

-Et tu sais jouer au poker ? Toi ? Moi je connais même pas les règles… Faudra que tu m’apprennes.

Vanya revint avec deux gros sac et les déposa sur la table où Guillermo et moi, on s’installa… Vanya sortit un à un les plats de cartons… je crus un instant qu’elle n’arrêterait jamais… Une fois tout à portée de main, elle invita Guillermo à se servir.

-Oh Guillermo ! Il faut que tu goûtes les nems ! Et les raviolis aussi ! Oh et ce truc dont je ne connais pas le nom mais c’est super bon ! Tu as déjà mangé chinois ?

@ Billy Lighter

Quand j’arrivais, je topai dans la main d’Ivar avec un grand sourire avant d’entrer pendant qu’ils s’arrangeait avec Finan de comment j’avais rentrer à la maison. Je regardai l’intérieur et je trouvais ça beau mais je me demandais bien où j’allais dormir. Mais Vanya expliqua, une fois Finan parti, que c’était un loft et qu’il y avait que la salle de bain qui était séparé.

-Oooh, comme un grand entrepôt mais en petit ?

Oui. Des entrepôts, moi, j’en avais vu ! Celui des New Soldados est plus décoré que celui des Los Diablos. Celui des Los Diablos, il est pas décoré du tout mais celui des New Soldados, oui. Dans le bureau de Ward qui est à l’étage, il y a des poster de The Lightening et, en bas, de boxer ou de drôles de signes que j’ai déjà vu sur des tatouages des gens qu’Alonso nous dit d’éviter à tout prix.

Donc, j’allais dormir avec Ivar et Vanya. Enfin, dans la même pièce. Mais Ivar, lui, voulait construire une cabane. Je fis un grand sourire.

-Oh ouais !!! Une cabane avec des couverture et les divans !!!

Moi, je me demandais, aussi, ce qu’on allait faire. J’avais plein d’idées et j’arrivais pas à choisir. Vanya était d’accord pour tout et avait pensé, elle-même, à des jeux de société ou une soirée cinéma ici. Tout me plaisait bien. J’aimais bien regarder des films même si je préfère les dessins animés. Ivar disait que, pour le parc d’attractions on aurait pas trop le temps d’en profiter mais qu’on pourra aller une autre fois. Parce qu’ils voulaient bien que je vienne chez eux une fois par moi.

C’est vrai ? Je souris.

-Ooooh ouais ! Je veux bien venir tous les mois ! Je suis libre tout le temps.

Vraiment tout le temps… Parfois, j’ai envie de sortir dehors dans la rue me promener et faire courir les flics. Moi, j’aime bien la vie avec Tiff mais faire courir les flics, ça me manque beaucoup.

Moi, j’avais proposé le poker mais Ivar connaissait pas les règles. Je levai un sourcil.

-Ah… Je croyais que tous les hommes savaient jouer… Ward m’a appris. Je t’apprendrais, c’est facile.

Tiff leur avait dit toute la vérité, non ? Et Finan n’est pas là, non ? Alors, je peux dire la vérité aussi et parler de Ward parce que c’est lui qui m’a appris le poker.

Puis, la sonnette sonna et c’était le manger que Vanya alla chercher. Miam ! Ça sentait déjà bon quand Vanya ouvrit la porte alors qu’on s’installa à table avec Ivar. Quand elle revint avec les sac, moi, je bavais presque. Il y avait beaucoup alors j’ouvris la bouche parce que j’avais jamais vu autant de nourriture. Et je pouvais manger ce que je voulais.

Ivar me dit le nom des trucs à manger avant de demander si j’avais déjà manger chinois. J’hochai de la tête.

-Oui. Tiff a déjà ramené du chinois et j’en ai déjà manger là où j’étais avant. Mais, là, il y a beaaaaucoup. On va exploser et il y aura des tripes partout !

J’avais les yeux grands ouvert et je pris des nems d’abord que je mangeai. J’en mangeai un et puis un autre avec un peu de riz avant de parler en souriant.

-C’est booon ! Meilleur que le chinois que je mangeais avec mes avis. Je croyais que les trucs chinois, il goutaient tous la même chose. C’est drôle que ça soit meilleur.

Mais on savait pas encore ce qu’on allait faire après alors, je souris.

-Oh si on regarde des trucs, je veux bien regarder Robin des Bois. C’est mon dessins animés préféré. Ou Peter Pan ! Peter Pan, j’adore ! C’était aussi le dessin animé préféré d’Alvaro…

Quand je citai son nom, je me retins de prendre un air triste même si ma gorge se serra parce que… Parce que je peux pas pleurer, les garçon, ça pleurs pas.

-Et j’aime bien jouer à des jeux aussi… Mais pas ceux où il faut lire, je sais pas lire. Le poker, il faut pas lire. Mais vous avez quoi comme jeu ?

Je voulais tout faire ! Je crois qu’on va pas dormir. De toute façon, je sais tenir toute la nuit éveillé, c’est facile. J’ai fait ça plein de fois.

@ Billy Lighter

Guillermo, aka la petite boule d’énergie venait d’arriver chez nous et Finan lui, repartit une fois qu’on s’eut entendu qu’il viendrait demain chercher notre pensionnaire d’un soir, quand Tiffany et lui seraient prêt. C’était bien ainsi, comme ça, personne ne se presserait demain matin. Ce que remarqua Guillermo tout de suite, était le fait qu’il n’y avait pas de chambre pour lui mais je proposais de lui installer un lit avec un paravent mais Ivar avait bien mieux !

- Je vote aussi pour la cabane ! C’est une super idée !

J’avais deux divans et un fauteuil, en les déplaçant en angle et en utilisant des couvertures et des coussins, la cabane serait assez grande pour nous trois ! Nous pourrions faire du camping, visionner des films et manger des grignotines dans la cabane ! Je venais de régresser à huit ans environ ! C’était parfait comme ça !

Guillermo avait aussi pensé à des activités de son côté, comme le parc d’attraction mais vu l’heure, nous n’aurions pas le temps d’en profiter pour que ça vaille la peine. Cependant, Ivar lui parla de ce que j’avais proposé un peu plus tôt, de mon idée de prendre Guillermo avec nous une fois par mois, question de laisser souffler Tiffany et Finan et parce que j’en avais envie aussi, et donc, nous pourrions prévoir de passer une journée au parc d’attraction à ce moment-là.

- Super ! Alors on fera ça la prochaine fois que tu viens ! Pour ce soir, on fera avec ce qu’on a ici.

Nous avions des jeux de société, une console Atari, la cabane à construire, des films et beaucoup de bouffe à manger !

- Moi, c’est on oncle qui m’a apprit à jouer et je suis redoutable ! Ce n’est pas vraiment complexe à comprendre, il suffit d’être stratégique.

J’allais chercher la nourriture contenue dans deux gros sacs de papier brun et les posais sur la table en avisant les hommes de la maison que le souper était servi ! Guillermo semblait impressionné par l’abondance.

- Et bien, quand tu sentira ton ventre sur le point d’exploser, tu pourras sortir de table, détacher le bouton de ton jeans pour laisser de l’espace à ton bison et aller t’allonger sur le divan pour digérer !, expliquais-je en rigolant. Ce qu’il y a de super avec les mets chinois, c’est que ça se garde très bien au réfrigérateur et que c’est souvent même meilleur le lendemain, quand on le fait réchauffer !

Et ça venait compenser pour mon manque de volonté derrière les fourneaux ! Je savais cuisiner mais je n’avais pas envie de cuisiner.

Ivar suggéra à Guillermo de commencer par les nems. Maintenant que toutes les boites étaient sur la table et ouverte, je le laissais se servir à sa guise et à sa faim.

- Ce doit être parce que ce n’est pas le même restaurant mais essentiellement, ça se ressemble d’une place à l’autre. Ou c’est peut-être parce que tu avais vraiment très faim !

Je commandais toujours à la même place que mon oncle avait lui-même l’habitude de commander. J’allais dire que demain midi, je commanderais de l’italien ou du mexicain mais Guillermo parlait déjà des films qu’il aimerait visionner si on se posait devant la télé.

- Tu crois qu’ils l’ont en location au coin de la rue, Ivar ? Tu pourras fouiller dans les films qu’on a si tu veux, Peut-être qu’il y en a que tu n’as pas vu et qui t’intéresserait.

Nous pourrions toujours marcher jusqu’au seven /eleven au coin de la rue et voir les films qu’ils ont en locations. Je remarquais que Guillermo avait prit un drôle d’air, quand il avait parlé de son ami Alvaro, je tournais la tête pour regarder Ivar, question de voir s’il avait vu la même chose que moi. Forcément, j’eu une pensée pour les enfants qui étaient restés dans la rue. Guillermo se reprit pour dire qu’il aimait bien les jeux, sauf ceux où il devait lire car il ne savait pas lire.

- Et bien, il y a le monopoly, il faut parfois lire des cartes de chance mais si tu veux tenter de jouer, nous pourrons les lire pour toi, ça ne changera rien à ta stratégie de jeu.

Je le regardais manger avec appétit, tout comme Ivar installé en face de lui. En fait, c’était presque qu’un effet miroir de les voir savourer leur repas.

- Mon petit doigt me dit que je ne vais pas m’ennuyer ce soir !

Le truc avec les mets chinois, ce n’est pas seulement qu’ils sont presque meilleur le lendemain, c’est qu’ils remplissent vite les estomacs, même les plus gourmand ! J’abdiquais en laissant tomber ma fourchette en signe de renonciation.  Et quand les mecs montrèrent le même signe de défaite, je desservis la table et rangeais les boites au frigo. Quant à la vaisselle… personne allait venir la faire en pleine nuit en cachette, alors, je présumais que je pouvais la laisser là et qu’elle pourrait attendre à demain pour se faire laver.

- On commence par quoi ? Construire la cabane ou voir ce qu’on a comme film ?

@ Billy Lighter

Guillermo découvrait ce qu’était un loft… Et celui de Vanya était spacieux et cosy… Mais plutôt que de lui aménager une chambre avec des paravents, je proposai qu’on lui construise une cabane dans laquelle il pourrait passer la nuit… Guillermo sauta de joie et Vanya approuva l’idée ! Et moi, j’avais un sourire d’une oreille à l’autre. C’était bon d’apporter du bonheur à Guillermo, surtout maintenant que je savais d’où il venait vraiment !

Mais avant de tout déplacer, il nous fallait manger mais avant que la commande arrive, Guillermo émis le souhait d’aller au parc d’attraction. J’y vis l’occasion de lui dire qu’il pourrait venir une fois par mois et que la prochaine fois, il pourrait venir plus tôt dans la journée pour qu’on aille au parc d’attraction. Encore une fois, Guillermo fut très content et affirma être libre tout le temps.

-Bien ! On arrangera ça avec Tiff et Finan alors !

J’ébouriffai les cheveux de Guillermo.

-Mais pour ça faudra que tu travailles bien à l’école et que tu sois sympa avec Finan… Il fait tout pour te protéger, tu sais….

Guillermo voulait jouer au poker, mais je lui avouai ne pas connaître les règles. Il me regarda d’un drôle d’air en disant qu’il croyait que tous les hommes savaient jouer… Je fis la moue…

-Oh boh… Non… Moi on m’a jamais appris.

Et Vanya de dire qu’elle savait jouer aussi parce que son oncle lui avait appris… Je croisai les bras et souris.

-Tu vois, Guillermo ! Il n’y a pas que les hommes qui savent jouer ! Les femmes aussi.

Vanya ramena la commande et la table fut bientôt remplie de mets chinois. Guillermo avait déjà mangé chinois. Et il disait qu’on allait tellement manger qu’on allait exploser et qu’il y allait y avoir des tripes partout…

-Oh ouais ! Comme dans Le sens de la vie des Monty Python ! Le gros qui bouffe et qui bouffe et qui bouffe jusqu’à exploser ! Vous avez vu ce film ?

On mangea ensuite et je disais à Guillermo de tout goûter… il trouvait ça bon et c’était vrai que c’était bon. Vanya disait que Guillermo pourrait détacher son pantalon quand il aurait trop mangé…

-Waah moi c’est ce que je ferai.

Et quand je fus rassasié et même plus, je détachai le bouton de mon jeans et me laissai aller en arrière.

-Ouf ! C’était vraiment bon ! J’ai trop mangé.

Mais Guillermo voulait maintenant savoir ce qu’on allait regarder à la télé… Il nous cita des dessins animés qu’il aimait Robin des Bois ou encore Peter Pan… Mais je doutais qu’on ait ça dans les VHS de Vanya… Et je ne manquai pas d’entendre la gorge du petit se serrer quand il parla d’un certain Alvaro… C’était son ami…

-Alvaro, il est comme toi ? Un orphelin des Los Diablos ?

Je regardai Vanya en me mordant la lèvre…

-Peut-être qu’on pourrait t’emmener voir tes amis un jour… Sauf si c’est trop dangereux…

Mais Guillermo se reprit vite et demanda quels jeux on avait. Comme le disait Vanya, on allait pas s’ennuyer ce soir !

-On peut construire la cabane d’abord ! Comme ça on pourra regarder le film installé dedans ou jouer aux jeux dedans… Quand elle sera construite, je courrai jusque chez le loueur de vidéo ! Et je trouverai Peter Pan.

Je regardai tour à tour Vanya et Guillermo…

-Et pendant que je serai parti, vous n’aurez qu’à choisir un jeu… Le Monopoly c’est bien ! Et je suis sûr que Monsieur De La Cruz est dur en affaire !

Je me dirigeai vers un divan.

-Tu m’aide à le déplacer, Guillermo… BUUUUUUUUUUUURP !!

J’avais fait un gros renvoi tellement j’avais mangé…

-Oups… Pardon…

@ Billy Lighter

J’étais content parce que Vanya et Ivar voulaient bien que je vienne tous les mois chez eux ! On ira, la prochaine fois, au parc d’attraction ! J’adorais le parc d’attraction ! Mais quand Ivar disait que, pour ça, je devrais bien travailler à l’école et être sympa avec Finan, je fis un peu la moue.

-Ok pour l’école… Mais Finan a pas besoin de me protéger. Je sais me protéger tout seul. Et…

Je roulai des yeux.

-Ouais j’essayerais d’être sympa avec lui… Mais c’est pas facile.

Finan, je l’aimais pas. Pour plein de raisons. Alors être sympa avec lui, ça va pas être trop facile.

Moi, j’avais proposé qu’on joue au poker mais Ivar savait pas y jouer. Par contre Vanya elle savait. Les femmes savaient jouer ? Je fis un « o » avec ma bouche. J’y croyais pas ! Mais, apparemment, si.

-Je savais pas que les femmes savaient jouer.

Ward m’avait pas dit que les femmes pouvaient pas jouer, en fait… Donc, peut-être qu’elles pouvaient. Moi, je pouvais, de toute façon, battre tout le monde, même Vanya !

Après, on eut la nourriture et il y en avait beaaaaaaaucoup. Moi, je pensais bien qu’on allait exploser et Ivar disait que c’était comme dans un film où un mec mange ait tellement qu’il explosait. Je fis une grimace.

-Beurk ! J’ai jamais vu ce film.

Vanya elle disait que si j’étais sur le point d’exploser, je pouvais enlever le bouton de mon pantalon et m’allonger dans le divan. Puis, elle disait que ça pouvait se garder pour demain. Je souris.

-Oui ! On peut tout tout garder. On faisait ça avant. On gardait tout pour manger plus tard.

Alvaro, Jesse et moi, on volait parfois des biscuits pour les garder dans notre chambre. Ugo était fâché quand on faisait ça mais c’était pour son bien. Il est gros Ugo.

Ivar disait qu’il fera ce que Vanya à dit alors que moi, je trouvais que tout avait pas le même goût que le chinois que j’avais déjà mangé avec mes amis. Vanya disait que c’était parce que ça changeait, parfois, d’un restaurant à l’autre.

-Ah ben, c’est meilleur ici.

Quand on eut fini, Ivar détacha son bouton et je fis pareil parce que j’avais trop mangé. Demain, je saurais pas manger tellement j’ai mangé aujourd’hui.

Après, moi, je parlai des films qu’on pourrait voir et j’expliquai que j’aimais bien Robin des Bois et Peter Pan. Vanya disait que je pourrais regarder dans les VHS ici pour voir si je trouvais pas quelque chose. J’hochai de la tête avant qu’Ivar revienne sur Alvaro. Je me retenais encore de paraitre triste.

-Oui, comme moi… C’est mon meilleur ami.

Ivar disait qu’ils pourraient m’emmener les voir un jour. Je soupirai et baissai les yeux.

-C’est pas dangereux. Mais ils veulent plus me voir alors ça sert à rien. Finan m’a dit qu’Alvaro me détestait. Je suis un traitre.

Je relevai les yeux pour faire semblant que ça me touchait pas.

-Mais c’est pas grave… J’aurais d’autres amis.

Et pour les jeux, Vanya disait que je pourrais jouer au Monopoly parce qu’il fallait juste lire des cartes mais ils pourraient les lires. Je souris.

-D’accord ! Je vais gagner !

Vanya disait qu’on allait pas s’ennuyer ce soir et je souris à nouveau. Ivar, il proposa de construire la cabane, puis il ira chercher Peter Pan. Je souris.

-Oh oui, super cool !

Après, on jouera au Monopoly parce qu’Ivar disait qu’il était sûr que j’étais dur en affaire. J’esquissai un petit sourire en coin.

-Oui. Très.

Je connaissais l’argent. Je savais comment on le gagnait et comment on le volait.

Puis, Ivar fit un gros renvoi et je fis de grands yeux avant d’éclater de rire. C’était dégueulasse !! Très dégueulasse !

-Dégueulasse !!

Je rigolai toujours avant de me calmer et on se mit à construire la cabane. C’était cool et, très vite, on eut une assez grande cabane pour trois. Puis, Ivar nous quitta pour aller louer le film. Je fixai Vanya sous notre tente alors qu’on avait, déjà, sorti le Monopoly en attendant Ivar.

-Dis… Tu es toujours d’accord pour que je vienne dans ton émission ? Quand on va commencer ? Je devrais regarder des films et dire ce que je pense ? J’aime bien la musique aussi… Oh… On invitera des stars comme dans certaines émission ? Je pourrais leur poser des questions comme font les gens comme toi ?

Je savais pas comment on faisait mais je pourrais le faire. Je sais tout faire.

@ Billy Lighter

Ce n’étaient donc pas les projets qui allaient nous manquer ! Déjà, quand nous aurions engloutis notre buffer chinois, nous devions construire une cabane pour que Guillermo puisse y dormir et dans laquelle nous visionnerions nos films. Ça allait être super chouette et au fond de moi, je me doutais que c’était ce genre d’activité toute bête de la vie d’enfance qui manquait cruellement à Guillermo.

Il allait être bien avec Tiffany et Finan, bien que le courant ne passait pas si facilement entre le rouquin et le jeune homme. Ivar lui demanda d’être sympa avec Finan car ce dernier faisait vraiment tout ce qu’il pouvait pour qu’il soit en sécurité.

- C’est vrai, il t’apprécie beaucoup, tu sais.

Guillermo voulait bien essayer, même s’il disait que ce ne sera pas facile.

- Eh bien, essayé c’est un très beau début. Il faut commencer quelque part.

J’appris ensuite que mon petit ami ne savait pas jouer au poker contrairement à notre ami d’à peine onze ans qui lui, était surprit de savoir qu’une femme savait jouer. On apprend vraiment de drôle de chose, dans la rue !

Tous ces cartons débordant de mets chinois variés et délicieux allaient servir de casse-croûte si nous avions faim plus tard en soirée ou alors, nous en remangerons pour le diner de demain et probablement pour le souper mais en tous les cas, si j’avalais une bouchée de plus, j’allais exploser. Je suggérais à Guillermo de détacher le bouton de son pantalon pour donner plus d’espace à sa panse bien garni alors qu’Ivar compara le tout à une scène de Monty Python, un film que notre invité n’avait pas vu !

- Un jour, peut-être qu’on te le fera voir ! C’est un vrai bon film !

Je n’étais pas certaine que nous ayons en vhs les films dont parlait Guillermo mais il pourrait toujours fouiller dans le tiroir où je les rangeais, on ne savait pas s’il ne trouverait pas un autre film qui l’intéresserait.  Ivar, ensuite, reparla de Alvaro pour savoir s’il était aussi un orphelin des Los Diablos.

- Ils sont nombreux ? Les orphelins des Los Diablos, Guillermo ?

En tous les cas, Alvaro en était un et il était le meilleur ami de Guillermo quoi que ce dernier n’en était plus trop certain puisqu’il avait trahi ses amis et que Finan aurait même dit qu’ils le détestaient. Je me sentais mal pour Guillermo et je regardais Ivar un instant avant de me lancer, en étant prudente sur le choix de mes mots.

- Peut-être qu’Alvaro a besoin de temps pour te pardonner. Tu sais, il arrive toujours un instant dans la vie, malheureusement, où nous avons été blessés par une personne mais cela ne veut pas dire que les choses ne peuvent pas se réparer. Je ne peux pas décider pour Alvaro mais avec le temps, il acceptera peut-être de t’écouter pour comprendre ton point de vue.

Et comme Tiffany avait l’intention de scolariser Guillermo et que moi-même j’avais des projets pour lui, il allait se faire d’autres amis, comme il le disait lui-même.

- Bien sûr que tu t’en feras d’autres ! La preuve, Ivar et moi sommes tes amis, pas que ceux de tes parents…tuteur ? Enfin tu comprends.

Le repas réglé et la corvée vaisselle remise à une date ultérieure, Ivar se leva et commença à déplacer le mobilier du salon mais lâcha un énorme renvoi et ça me fit rire. Eh bien oui, je suis ce genre de copine qui va se moquer des bruits corporels de son amoureux, plutôt que de s’en offusquer.

- Va chercher le film à la place, ça va t’aider à digérer ! Guillermo et moi on se charge de la cabane !

J’embrassais Ivar et le laissait aller louer le film et je sortis des couvertures pour aménager le toit de notre cabane et en rendre confortable l’intérieur.

- Bien sûr que je suis toujours d’accord et les producteurs qui travaillent avec moi à développer l’émission ont été emballés par l’idée ! Les premiers tournages vont commencer après les fêtes de fin d’année, parce qu’il y a eu beaucoup de choses à régler mais tout va bien maintenant. D’ailleurs, il faudra aller au cinéma tous les deux, pour que tu aies quelques critiques de film d’avances. J’écrirai ce que tu as à dire.

Puisqu’il ne savait pas lire correctement, je me doutais qu’il ne devait pas savoir écrire. Il lui faudrait ensuite travailler avec Tiffany ou Finan, pour après sa chronique par cœur, nous trouverions la meilleure manière de l’aider.

- Tu pourras aussi faire des critiques d’album, de livres quand tu sauras en lire, et même de restaurant ! Ce sera toi qui choisiras ton sujet ! Ça peut-être ta critique d’un nouveau manège au parc d’attraction ! Il y a plein de possibilités.

En tenant une couverture par les coins opposés, je la levais dans les airs pour la laisser flotter puis retomber sur les bords des divans pour faire un toit puis je balançais des cousins par les ouvertures pour qu’on puisse poser nos têtes dessus ou tout simple s’y appuyer.

- Elle est chouette notre cabane !

J’étais toute fière de l’allure de notre travail. Il faudrait ensuite penser à préparer les chips et le popcorn… mais pas tout de suite ! Je n’avais pas digéré mon souper, encore !

- Il y aura des stars invités. En fait le forma sera de trente minutes tous les soirs mais ce sera enregistrés le samedi dans la journée. J’aurai un nouveau co animateur toutes les semaines, un artiste invité. Puis toi qui viendra faire ta chronique, il y aura aussi une spécialiste de la mode qui viendra parler maquillage et vêtement, un chroniqueur automobile et un spécialiste dans les sports. Ça va être chouette, hein ?

Je poussais un peu dans le second divan, le trouvant un peu trop éloigné de l’autre et cela fit s’écraser le toit.

- Bon ! Je ne suis pas ingénieur, le cerveau de ce genre de construction c’est Ivar ! Quand il va rentrer avec le film, il trouvera une solution pour que ça ne nous tombe pas dessus pendant le film ! EN attendant, tu veux m’aider à installer le monopoly ?

@ Billy Lighter

Je promis à Guillermo qu’on irait au parc d’attraction seulement s’il faisait bien son travail à l’école et qu’il était sympa avec Finan… mais apparemment, ça lui semblait plus facile d’être assidu à l’école que d’être sympa avec Finan.

Et Vanya de dire que Finan appréciait beaucoup Guillermo, lui… Je ne doutais pas que ce fut vrai. Et je souris au gamin. Il promit d’essayer, même si, d’après lui, ce n’était pas facile.

-Tu sais, je suis sûr que Finan ne veut que ton bien dans le fond.

Puis, le petit sembla tout étonné que Vanya sache jouer au poker ! Moi, ça ne m’étonnait pas le moins du monde… Probablement même qu’elle battrait beaucoup d’hommes à plat de couture, à commencer par Guillermo.

On mangea tellement de mets chinois qu’on en eu la panse bien remplie ! On en avait encore pour le lendemain voire le surlendemain. Guillermo semblait s’être régalé et comme moi, il ouvrit son pantalon pour laisser plus de place à ce qu’il avait englouti tout en disant qu’eux aussi, avant, quelque soi « avant », ils gardaient de la nourriture pour plus tard.

Tout en digérant, on parla des films qu’on pourrait regarder. Vanya voulait bien que Guillermo fouille dans ses VHS mais son film préféré était Peter Pan… un film qu’il regardait avant avec son ami Alvaro… Je demandai s’il était comme lui, un enfant Los Diablos. Et il me répondit que oui…

Je fis la grimace… j’allais demander combien ils étaient mais Vanya me devança.

Et comment ils se débrouillaient… ?

Je lui proposai d’aller voir ses amis mais il prit un air tout triste qui me serra le cœur quand il dit que ses amis ne voudraient pas le voir parce qu’il était un traitre… Guillermo avait vécu dans un monde très dur.

Mais Vanya trouva les mots pour le consoler en disant que ses amis finiraient par lui pardonner. Quant à Guillermo, il pensait déjà aux nouveaux amis qu’il allait se faire. A commencer par nous.

-Ouais nous on est tes potes !

Je commençai à déplacer le mobilier pour construire la cabane dans laquelle Guillermo dormirait cette nuit. Ce serait mieux qu’une pseudo chambre faite avec des paravents… Tout en se faisait, je rotai un bon coup, ce qui fit rire à la fois Guillermo et Vany qui vint m’embrasser…

-C’est mieux dehors que dedans…

Vanya me proposa alors d’aller chercher le film au vidéoclub et qu’ils finiraient la cabane… je m’exécutai donc, marchant les mains dans les poches jusqu’au coin de la rue… Et je n’eus pas de mal à trouver Peter Pan au rayon enfant…

Quand j’arrivai au comptoir pour payer la location, ce fut le grand Ben qui m’accueillit…

-Tiens ! Le petit prodige de la basse ! Vous êtes mal barré avec The Warriors a ce que j’ai lu.

Je lui fis un grand sourire.

-Ouais ! Mais on va en ressortir plus forts que jamais, tu verras !

Il me sourit en retour.

-C’est tout ce que je vous souhaite petit… Et courage à Finan… En espérant qu’il se tire de la merde dans laquelle il s’est fourré.

He hochai la tête, payai et repris mon chemin en sens inverse pour retourner au loft… La cabane n’avait pas fière allure avec son toit qui s’affaissait…

Guillermo, lui, était en train d’installer le Monopoly.

Je donnai la cassette à Vanya.

-J’ai trouvé le film… Tu aurais des épingle de sûreté ?

Elle m’en donna quelques une et je tendis le toit en couverture de la cabane grâce aux épingles.

-Et voilà ! C’est mieux comme ça ! Qu’est-ce que tu en dis Guillermo ?

@ Billy Lighter

Autant Vanya qu’Ivar disaient que Finan m’aimait bien… Qu’il voulait que mon bien… J’haussai des épaules. Moi, je suis pas convaincu. Moi, je crois que Tiff, elle m’aime bien mais, pour Finan, je serais toujours un sale traitre.

Mais je promis de quand même faire des efforts. Et Vanya disait que c’était un bon début. J’hochai de la tête. Oui… Puis, quand je fais des efforts, j’ai des récompenses de Finan et Tiff. Alors, je continue…

Après, on mangea beaaaaaaaaucoup en parlant de film. Ivar avait cité un film que je connaissais pas mais qu’on regardera un jour. Puis, quand je parlai de Peter Pan, je parlai d’Alvaro… Alvaro qui me manquait… Je confirmai que c’était bien un Pequeñas Manos comme moi. Enfin… Comme moi avant. Moi, j’ai dis à Tiff que je voulais bien arrêter pour vivre avec elle et qu’elle soit comme ma Maman. Vanya demanda si on était nombreux. Je sortis mes doigts… Je sais compter parce que je compte souvent l’argent. Je comptai dans ma tête et sur mes doigts.

-On est 5… Enfin… Ils sont 4. Alvaro, Ernesto, Alejandra et Ugo. Avant, il y avait moi et Jesse aussi. Et puis Manuel et Isabel mais ils sont grands, maintenant. Ils sont avec les adultes.

Mais Alvaro ne voulait plus être mon ami… C’est dommage… Alvaro, je l’aimais beaucoup. C’est comme mon grand-frère. Vanya disait qu’il avait peut-être besoin de temps pour me pardonner. Moi, je crois pas… Elle disait que Alvaro pourrait comprendre mon point de vue. J’hochai négativement de la tête.

-Non… Il comprendra pas… Moi, j’ai trahi parce que je voulais aller dans un autre gang parce que je pouvais pas devenir un vrai Los Diablos avant 18 ans. Alors, Alvaro, il pourra pas comprendre ça… Il me déteste pour toujours.

Mais je me ferais d’autres amis. Je souris quand Vanya confirma en disant qu’elle et Ivar était mes amis. Et puis, il y avait Tiff… Même si Vanya englobait Finan et disait que c’était mes « parent… tuteur ». Ivar confirma être mon ami et je souris.

-Oui. Vous deux et Tiff êtes mes amis. Moi, j’ai trois amis.

Peut-être Jesse aussi… Mais je sais pas trop où il est. Moi, je l’ai pas vu de le studio, pourtant, il fait de la musique.

Puis Ivar fit un gros rot et je trouvais ça dégueulasse mais ça me faisait rire aussi. Après, Vanya proposa à Ivar d’aller chercher le film et il s’en alla.

On se mit, alors, à faire la cabane en parlant de quand j’irais faire de la télé. Vanya était toujours d’accord et je souris. On va commencer après les fêtes de fins d’années. C’était loooooooooooin. Je fis une petite moue mais je souris à nouveau quand Vanya parla des films que j’irais voir avec elle.

-Oui ! Des films ! Plein de films ! J’aime bien aller au cinéma. J’y ai pas été souvent. Quand Maman était vivante, on y allait pour mon anniversaire. J’aime bien les films.

Pour elle dit que je pourrais critiquer pleeeeeein de trucs et ça me fit sourire. Moi, j’étais pressé de faire ça.

-Je suis pressé de faire de la télé et d’être très célèbre comme mon ami Jesse.

Puis je vais être riiiiiiiiiiiiiiiche ! Je veux être riche et avoir une belle voiture et une grosse maison comme Jimmy Reed. Oh, j’essayerais d’être plus riche que lui et je lui volerais les Los Diablos ! Voilà !

On termina la cabane et elle était belle !

-Oui. Elle est belle.

Puis, Vanya expliqua que, dans l’émission, il y aura des stars invitées. Ça sera une émission avec plein de monde et je souris.

-Oui, ça va être chouette ! Tout le monde va regarder.

Et je serais riche !

Vanya poussa alors un divan et le toit s’écrasa. Je me mordis la lèvre. Oh, on va mourir écrasé dans la cabane parce que le toit va tomber… Elle disait qu’Ivar était plus doué qu’elle pour ça. Il verra comment réparer quand il reviendra.

-Oui ! Je vais aider à installer.

On commença à installer quand Ivar revint. Il avait trouvé Peter Pan.

-Coooooool !

Il demanda des épingles de surté à Vanya et répara le toit. Je souris. C’est plus beau comme ça.

-Oui, c’est mieux ! Vanya a dit qu’elle savait pas construire mais toi, oui. Toi, tu sais construire et Vanya elle sait jouer au poker. Et…

Je pris le film en main.

-Je suis content que tu ai trouvé le film. J’aime bien quand le Capitaine Crochet se fait bouffer par le crocodile. Et, moi, j’aime bien Peter Pan. Lui et les autres enfants, c’est comme moi avant. Sauf que, moi, je veux grandir… Quand on est petit, personne nous prend au sérieux. Moi, il y a des trucs que je fais mieux que Finan… Il sait pas utiliser un lance-pierre…

Je continuai d’installer le Monopoly et quand ce fut finit, je souris.

-Voilà ! On peut jouer ! Je vais vous battre. Moi, je sais bien arnaquer.

Oui. Je sais très bien arnaquer.

@ Billy Lighter

Nous avions bien (trop?) mangé et il était temps pour nous de passer au volet amusement de notre soirée. Nous avions envie de visionner des films, de jouer à des jeux et surtout, nous construire une cabane dans laquelle Guillermo pourrait passer la nuit. Ce qu’Ivar et moi voulions, c’était que notre jeune ami passe une super soirée pour oublier les déceptions de la vie. Il avait peur que ses amis ne lui pardonnent pas sa trahison. C’était une possibilité mais cela ne donnait rien pour tout de suite de se tracasser avec ça. Je lui avais d’ailleurs suggérer de laisser au temps, le temps de faire son œuvre.

Ivar partit chercher le film, me laissant seul avec celui qui allait devenir mon collaborateur pour ma nouvelle émission. Je lui expliquais un peu comment les choses allaient se passer et quand nous allions commencer à tourner. Ce n’était pas pour demain mais d’un autre côté, nous allions pouvoir prendre tout notre temps pour être bien préparé. Mes explications semblaient l’emballer, en tous les cas moi je l’étais.

- J’aimerais vraiment beaucoup que mon premier invité soit Ivar !

Je lui fis un petit clin d’œil avant de regarder notre cabane qui avait fière allure, du moins jusqu’à ce que je pousse un peu plus le divan et que la couverture qui faisait office ne toit ne glisse. Heureusement Ivar revint avec le film et la bonne idée d’utiliser des épingles pour fixer solidement le toit !

- Tu aurais pu faire architecte mon amour !

Guillermo était très enthousiaste ! Notre cabane était parfaite, Ivar avait trouvé le film et moi je savais jouer au poker ! Il tenait le film dans ses mains et expliqua que l’histoire lui faisait un peu penser à lui.

- C’est vrai que souvent nous les adultes n’écoutons pas les plus petits. Ça doit être frustrant et nous devrions nous souvenir ce que nous ressentions quand cela nous arrivait.

Il disait aussi qu’il savait faire des trucs mieux que Finan, comme utiliser un lance-pierre et je me fis la réflexion que Finan et lance-pierre n’allait pas ensemble. Disons que je le voyais plus comme un chevalier armé d’une épée sur un dragon. Ça devait être sa musique qui m’inspirait une telle image.

- Et bien pourquoi ne pas lui enseigner comment se servir d’un lance-pierre ? Peut-être que cela vous ferait une belle activité tous les deux et que vous auriez du plaisir ?

Guillermo avait placé la planche du Monopoly sur la table et avant que l’on s’y installe tous les trois, j’allais remplir un bol de chips, même si nous avions encore le bedon plein de mets chinois, et un gros pichet de limonade.

- Ah ouais ? Eh bien si tu sais bien arnaquer, moi je sais bien négocier ! Ivar, tu veux faire la banque ?

Je me penchais par-dessus la table pour embrasser mon amoureux avant de lui tendre la plaquette des billets. C’était une bonne base pour les négociations, non ? Nous avions chacun notre propre stratégie, la mienne, était d’acheter tout ce que je pouvais tout en gardant assez pour pouvoir, si par heureux hasard je tombais dessus, acheter les plus gros terrains. Avec le Monopoly, le vent peut très vite tourner et prendre une tout autre allure. Nous ne pouvions jurer de rien.

Les heures passaient rapidement et je décrétais le temps venu d’aller se cacher dans notre cabane pour visionner le film ! Après tout, il ne fallait pas l’oublier ! Je m’installais tout contre Ivar, il n’y avait pas meilleur coussin que son torse.

- Je crois que je n’ai jamais vu Peter Pan, en fait ! Je connais l’histoire, on me l’a lu mais en film, je ne m’en souviens pas !

@ Billy Lighter

Si Guillermo vivait une vie de rêve avec Tiff et Finan, ça se voyait que ses amis d’avant lui manquaient. Des comme lui, il y en avait 5 mais deux étaient passés chez les « grands »… Ils étaient donc devenus de vrais Los Diablos comme Finan… C’était pas une vie pour des gamins, pourtant, il semblait qu’ils s’en tiraient bien, tous ensemble…

Je proposai d’aller voir ses amis un jour mais il prit un air encore plus triste en disant que son ami Alvaro lui en voudrait toujours d’avoir été un traitre qui avait fait ça pour aller dans un autre gang.

On en vint à la conclusion que Guillermo avait au moins trois nouveaux amis : Vanya, Tiff et moi. Et ça semblait le réjouir, ce qui était bon à voir après la tristesse d’avoir perdu ses anciens amis.

Un gros renvoi de ma part fini de détendre l’atmosphère et je parti chercher le film. Je le trouvai sans peine au vidéoclub et le ramenait à la maison où j’embrassai Vanya en lui donnant la cassette…

Avant de constater que le toit de la cabane qu’ils avaient faite s’effondrait et que Guillermo ne pourrait jamais dormir dans une cabane qui n’était pas digne de Monsieur De la Cruz ! Le petit était super enthousiaste que j’aie trouvé le film et je lui fis un grand sourire avant d’arranger la cabane avec des épingles de sûreté. Aucune chance que ça bouge comme ça…

Et Guillermo sembla satisfait avant de nous défier au Monopoly en disant qu’il savait bien arnaquer.

Je m’assis en tailleur à l’entrée de la cabane et distribuai les billets puisque Vanya me proposa de faire la banque.

-Ouais… Ce sera au moins ça que je saurai faire, parce que je suis nul à ce jeu.

Je ne savais même pas ce qu’était une hypothèque ! Je n’avais jamais compris ce que c’était. Mais contre toute attente, deux heures plus tard, j’avais battu une super négociatrice et un petit arnaqueur !

-OH YEAAAAAAH !!! Je vous ai bouffé tous les deux ! Je sais pas comment j’ai fait ! Mais je l’ai fait !

Ensuite, on s’enfonça dans la cabane, pour regarder le film… Vanya disait n’avoir jamais vu Peter Pan. Je passai un bras autour de ses épaules, Guillermo blotti entre nous.

-Ah non ? Tu vas voir, c’est génial ! Mais Guillermo a déjà raconté presque toute l’histoire !

Je rigolai et ébouriffai les cheveux de l’enfant.

Puis on fut pris par le film et je sentis doucement Guillermo qui s’affaissait contre moi… On était presque à la fin du film et quand le générique de fin apparut à l’écran, je volai un baiser à Vanya…

-Bouge en douceur… On va le coucher dans sa cabane.

Je manipulai l’enfant pour le coucher sur un tas de couvertures et le border… Il dormait à poings fermés…

-Dur dur d’être un arnaqueur… Mais dans le fond, c’est un gosse comme les autres.

@ Billy Lighter