Matin ?

J’ouvris doucement les yeux sur mon réveil… Moi, je me rappelais plus comment j’étais arrivé dans mon lit. Je me rappelais d’hier et du parc d’attraction. Je voulais y retourner aujourd’hui mais je savais que Jordan allait vouloir dormir dans le fauteuil…

Il fait ça aussi le dimanche !

Je me mis assis sur mon lit et frottai mes yeux. Il était 8h. Jordan dormais sûrement encore. Et Nell ? Moi, je crois qu’elle est rentrée chez elle… Elle a une maison. Je l’ai vue, sa maison.

Je sortis de mon lit. Je veux des céréales. Mais avant je souris en voyant mon nouveau pistolet sur mon bureau. Je le pris après avoir mis un t-shirt parce que j’avais qu’un slip. Maintenant, j’ai un t-shirt et un slip.

Je chargeai le pistolet avec des billes. Moi, je devais m’entrainer pour pouvoir être prêt lundi pour aller à l’école avec et butter Dylan et Jesse. Tous les deux approchaient tout le temps Sofia et j’en avais marre. Avec ça, ils approcheront plus.

Je pris le pistolet jusqu’à la cuisine et je le déposai sur le table le temps de faire mes céréales et de les manger. Quant ce fut fait, je mis le bol dans l’évier et j’allai au salon. Là, je vis que le sac de Nell était encore là…

Nell est encore là ? Elle a fait dodo avec Jordan ? Eux aussi vont faire des bébés comme Sky ? Je fronçai des sourcils. J’espérais que pas…

Je verrais bien… Moi, j’aimais bien Nell mais je voulais pas qu’elle fasse des bébés. Je voulais qu’elle soit juste pour moi…

Bon et Jordan aussi… Il a le droit.

Maintenant, je voulais essayer le pistolet. Je réfléchis à où je pourrais et je crois que dehors c’est mieux. Alors, je retournai dans ma chambre pour mettre un pantalon et des chaussures et je sortis doucement de la maison pour aller dans le jardin. Je regardai autour de moi… Sur quoi je vais tirer ? Je fis une petite moue. Il y avait plus de truc sur quoi tirer à l’intérieur mais Jordan aurait pas aimé que je casse… Il m’aurait engueulé…

Puis, j’entendis aboyer…

Le chien du voisin… Il aboyait tout le temps… Je l’aimais pas… Chaque fois qu’il me voyait, il aboyait… Et le vieux Ross, le voisin, il adorait son chien alors qu’il est laid et qu’il pue.

Moi, je crois que c’est une bonne cible.

Je grimpai sur le mur entre les deux maisons et je vis le chien… Il s’appelait Rox. C’était un horrible petit bouledogue.

Il me fixai le chien et aboyait… Je visai avec mon fusil et tirai…

Dans le mille !

Il fit un petit cri et parti en courant de l’autre côté du jardin. Je rigolai… Puis, j’entendis le vieux Ross crier :

-HEY ! Sale petit con ! T’as fait quoi à mon chien ?!

Il approchai alors je descendis du mur et courrai jusqu’à ma maison et fermai la porte derrière moi… Ross avait crié très fort mais, moi, je rigolai maintenant tout fort appuyer contre la porte qui menait vers l’extérieur.

C’était drôle. J’aimais pas Rox et j’aimais pas Ross.

@ Billy Lighter

On s’endormit après avoir fait l’amour… Ça avait été doux et intense à la fois… Une belle première fois qui me laissait penser que ma relation avec Nell était suffisamment sérieuse que pour qu’elle vienne s’installer chez nous.

Je lui avais demandé et elle avait accepté. Et ce fut avec le sourire que je m’endormis, avec Nell blottie dans mes bras, bien au chaud.

J’émergeai vaguement quand j’entendis Grant se lever et parcourir le chemin de sa chambre à la cuisine. Pour une fois, je n’avais pas fait de cauchemar, j’avais dormi comme je n’avais plus dormi depuis longtemps.

Alors je grognai, repris Nell en cuillère et m’endormi.

Ce furent les aboiements de Rox, le chien du voisin, qui me réveillèrent pour de bon.

-Nom de dieu de sale bête de merde…

J’avais marmonné ça, m’était retourné, puis retourné encore, avant de me retrouver face à face avec Nell qui avait ses beaux yeux ouvert. Je souris, oubliant le chien qui continuait de japper.

-Hey… Salut toi… Bien dormi ?

Puis j’entendis le vieux Ross crier… Je ne compris pas ce qu’il disait mais il n’avait pas l’air content. Et quelque chose me disait que Grant n’y était pas pour rien.

Je caressai le flanc nu de Nell, uniquement caché par ses couvertures et l’embrassai…

-Il faut que j’aille voir ce que fabrique Grant…

Pourtant, bon dieu ce que je lui aurais encore bien fait l’amour ! Mais on avait été sage la veille au soir. Il fallait dire qu’on avait notre journée dans les jambes, ce qui avait fait qu’on s’était fatigués vite.

Je me levai, nu, enfilai un short et sorti de la chambre, laissant Nell se lever à son aise.

-Je vais nous préparer un bon déjeuner, tu vas voir. Tu aimes le bacon ?

Je sortis de la chambre, non sans enfiler mes baskets d’intérieur… Je ne me baladais jamais pieds nu, j’avais trop peur de marcher sur quelque chose qui me fasse mal et j’avais toujours en tête que peut-être, pour une raison X ou Y, je devrais me mettre à courir.

De toute façon, il allait falloir que je sorte sur la terrasse pour aller fumer ma première cigarette de la journée…

Je trouvais alors Grant appuyé contre la porte qui donnait vers l’extérieur, hilare, son pistolet à billes en main.

J’appuyai sur le bouton du percolateur.

-Grant… Qu’est-ce que tu as fait ?

Le temps que le café coule, je pris une cigarette et me dirigeai vers Grant.

-Allez, bouge de la sinon je fume à l’intérieur.

J’étais à peine sorti que je fus pris à parti par Ross, le voisin.

-Tu ferais bien de surveiller ton sale gosse, Keller ! Ce petit enfoiré a tiré sur mon chien !

Je haussai les épaules et répliquai.

-Tu devrais lui apprendre à ne pas aboyer.

J’entrouvris la porte qui donnait vers l’intérieur et m’adressai à Grant.

-Grant, ne me donne pas déjà une raison de te confisquer ton jouet. On ne tire pas sur les êtres vivants, compris ?

@ Billy Lighter

Je m’étais endormie, le sourire aux lèvres et blottis dans les bras de Jordan après avoir accepté sa proposition de venir m’installer chez lui. Nous n’avions pas besoin de nous fréquenter pendant des mois pour en venir à l’évidence que nous ne voulions plus nous quitter. Une journée complète avec lui et Grant m’avait suffi pour savoir que je voulais vivre une petite vie rangée et tranquille avec eux.

Je ne dormis pas très profondément, mais quand même assez pour être parfaitement bien reposée. En fait, chaque fois que Jordan bougeait, je cherchais à initié un contact avec lui alors, quand il se tournait pour être dos à moi, je me retournais pour passe mon bras par-dessus ses hanches, quand il s’installait sur le dos, j’allongeais mes jambes pour les passer par-dessus dessus les siennes. Et quand il se tournait vers moi, je jubilais de bonheur, même endormie, de le sentir me ramener tout contre lui.

J’ouvris les yeux, il devait être encore tôt mais je n’avais plus envie de dormir. Je préférais regarder Jordan dormir tout n jouant doucement dans ses cheveux et en caressant du bout de mes doigts son visage et son épaule.  Puis Jordan s’exclama, les aboiements du chien qui perduraient depuis un petit moment avaient dû le réveiller, je pouvais comprendre ça, je trouvais le chien plutôt agaçant moi aussi. Puis Jordan se tourna vers moi et me salua.

- Comme sur un nuage, et toi ?

J’avais glissé ma main sous les couvertures jusqu’à la hanche de Jordan avec l’intention de le ramener vers moi. L’envie de faire à nouveau l’amour avec lui me titillais depuis que j’avais ouvert les yeux mais Jordan se déroba à moi après un doux baiser échangé, disant qu’il devait aller voir ce que fabriquait Grant.  Je tournais la tête pour regarder l’heure sur le cadran posé sur la table de chevet. Je n’avais pas songé au petit dans le sens où je le pensais assez vieux pour se débrouiller quelques temps seul le matin. Je ne connaissais pas encore leur routine.

Jordan enfila un boxer, un short et des baskets et me proposa de préparer un bon déjeuner.

- J’adore le bacon !

Jordan quitta sa chambre qui sera sous peu notre chambre et je me redressais dans le lit et m’étirais paresseusement avant de regarder tout autour de moi. Je pouvais mieux voir la pièce maintenant qu’elle était bercée par la lumière du jour. Je ne possédais pas beaucoup de mobilier, j’étais plutôt minimaliste là-dedans mais je pensais bien pouvoir caser tous mes livres dans la petite bibliothèque que j’avais vu au salon, hier soir et certainement que tous mes vêtements allaient entrer dans peine dans les tiroirs et la penderie de Jordan. Ensuite, il ne s’agissait que de quelques décorations auxquelles je tenais mais tout le reste, je pourrais le donner à St-John’s. Cela ferait le bonheur de quelqu’un sans aucun doute !

Je me levais et je regardais au sol pour trouver ma culotte. Elle avait volée hier soir quelque part dans la passion du moment. Je l’enfilais quand je la trouvais puis, mon pantalon et mon soutien-gorge mais je laissais mon t-shirt là où il était. Je préférais en emprunter un à Jordan pour lui montrer que la cohabitation m’allait très bien. Je le nouais sur ma taille parce qu’il était beaucoup trop grand puis je sortie de la chambre, pieds nus.

- Bon matin, Grant !

Le garçon était dans la cuisine, un sourire narquois sur les lèvres alors que Jordan était lui a l’extérieur. La porte de la cuisine était entrouverte et je l’entendis râler qu’il devrait lui apprendre à ne pas aboyer, avant d’ouvrir plus grand la porte et dire à Grant de ne pas lui donner de raisons de lui confisquer son jouet. Je n’avais pas toutes les informations mais c’était assez pour que je puisse rassembler les pièces et me figurer ce qui c’était passé.

- S’il se soucie vraiment de son chien, pourquoi il le laisse aboyer pendant des heures ? Je paris que ce chien crève de soif !

Jordan avait dit qu’il ferait le déjeuner mais j’avais envie de leur cuisiner mes super pancakes, et puis des pancakes, c’est super bon avec du bacon, non ? Alors je farfouillais dans les armoires à la recherche de farine et de vanille et d’un bol et d’un fouet.

- Tu sais faire voler les pancakes, Grant ?

@ Billy Lighter

Je rigolais parce que c’était vraiment drôle… Le cri de Rox et Ross qui s’emballe… Moi, j’aime pas Rox. Il pue, il aboie tout le temps et il est moche. Il a plein de bourrelets. C’est un chien obèse. Puis, moi je sais que Ross, il aime mieux son chien que sa femme. Ross, il engueule tout le temps sa femme mais jamais son chien. Même si sa femme, elle est aussi chiante que son chien. On l’entent tout le temps se plaindre de Ross.

Alors, moi, je riais…

Puis, Jordan arriva. Il était tout seul. Où est Nell ? Moi, je suis pas con. Je sais qu’elle est là.

Peut-être qu’elle dort toujours.

Il alluma le percolateur. Il fait toujours ça, Jordan. Il boit trop de café, moi, je pense.

Je riais toujours… Et j’arrêtai un peu que quand Jordan demanda ce que je faisais.

-Moi, je m’entraine.

Oui. Voilà. Je m’entraine, moi. Sur Rox. Parce que c’est drôle.

Jordan prit une cigarette et me demanda de me bouger pour sortir sinon, il fumera à l’intérieur. Je fis une moue et fronçai les sourcils.

-Non. Dehors.

Alors, je me bougeai pour le laissai passer et allai m’asseoir à table. Je souriais toujours et j’écoutai Ross se plaindre de moi. Moi, je suis pas un sale gosse. C’est Rox qui est un sale chien et Ross un sale con. Voilà. Les gens peuvent pas simplement m’appeler Grant ? JE SUIS GRANT !

-Je suis Grant.

C’est ce que je dis à personne parce qu’il y avait que moi dans le cuisine.

Ah non… Nell arriva. Elle me dit « bon matin ». Je levai un sourcil et dit d’une voix neutre.

-Bonjour…

Avant de reprendre mon sourire narquois quand Jordan dit à Ross que son chien devait pas aboyer. Donc, j’avais raison. Tirer sur Rox, c’est bien.

Non, c’est mal… Parce que Jordan me dit que je devais pas tirer sur les êtres vivants. Sinon, il me confisque mon pistolet. Je regardai la porte entrouverte en levant la tête comme si je regardais Jordan (qui me voyait pas) de haut.

-Moi j’ai raté mon tir. En fait, je visais Ross. Ross, c’est pas un être vivant. C’est un méchant. Il crie tout le temps sur sa femme.

Voilà. Moi, je visais pas Ross mais Rox mais Jordan est pas obligé de le savoir.

Nell, elle, me défendait aussi et disait que Ross devrait donner à boire à son chien. Moi, je compris ça. J’hochai de la tête.

-Trop vrai. Ross devrait donner à boire et des punitions à Rox. Voilà. Comme ça, il aboiera plus.

Nell chercha alors dans les armoires et je la regardai. Elle voulait faire quoi ? Des pancakes… Elle demanda si je savais les faires. Je la fixai d’un air neutre.

-Non. Moi, je veux pas faire ça… Moi, je mange que des céréales le matin. Toi, tu peux me faire un bol de Cap’ N’Crunch ? J’ai faim.

Voilà, moi, je veux pas faire de pancakes. Je veux des céréales. Moi, je mange rien d’autre le matin.

C’est comme ça.

Puis, Jordan rentra dans la maison. Je le fixai lui et puis Nell.

-Vous avez pas fait de bébés, j’espère. Moi, je veux bien que Nell reste parce que je l’aime bien. Mais je veux pas que vous fassiez de bébés… Compris ? Pas de bébés ?

Oui. Pas de bébés. JUSTE GRANT !

@ Billy Lighter

Nous n’avions peut-être fait l’amour qu’une seule fois, mais ça avait été une belle fois. Puis la nuit qui s’en était suivi avait été le parfait reflets de nos ébats, pleine de douces caresses, nos corps se cherchant l’un l’autre…

Mais toute bonne chose avait une fin et je réalisai que Nell avait été réveillée avant moi et m’avait regardé dormir. Mais ce que je vis surtout, ce furent les étoiles dans ses yeux quand elle me dit avoir dormi comme sur un nuage. Je souris quand elle me retourna ma question.

-Je n’ai pas aussi bien dormi depuis longtemps.

En effet, j’étais sujet aux cauchemars qui me ramenaient au Vietnam, à cette horrible guerre inutile où bien des innocents avaient été massacrés, dans les deux camps. J’étais content que ça ne se soit pas produit pour notre première nuit ensemble, je n’aurais pas voulu effrayer Nell.

Je sentis qu’elle me ramenait contre elle, sans doute dans le but de refaire l’amour. Et ce n’était pas l’envie qui manquait mais les aboiements du vieux Rox et les beuglements du vieux Ross, son maître, coupèrent notre élan.

Il fallait que je sache ce que foutait Grant.

Alors je proposai un bon déjeuné à Nell en me rhabillant d’une façon plus que minimaliste avant de sortir de la chambre, en souriant devant l’enthousiasme de Nell d’avoir du bacon au menu.

Mais d’abord ! Après avoir enclenché la machine à café, une clope !

Sauf qu’un petit garçon hilare me bloquait le passage vers l’extérieur et j’eus tôt fait de le faire arrêter de rire tout en le dégageant de mon chemin en le menaçant de fumer à l’intérieur. Il s’entraînait, qu’il venait de me dire, c’était ce qui le rendait aussi souriant ce matin, mon petit Grant.

Et quand je sortis enfin pour fumer ma clope, je fus interpellé par le vieux Ross et il ne me fallut pas un dessin pour comprendre l’histoire.

Je fis une remarque à Ross mais aussi à Grant à travers la porte ouverte. S’il ne voulait pas que je lui confisque son pistolet à bille, il ne fallait pas qu’il vise les êtres vivants.

Je vis Nell arriver, vêtue d’un de mes t-shirt et lui souris à travers la porte, la fumée sortant de mes narines. C’était qu’elle était super sexy comme ça. J’en oubliais même Ross et sa saloperie de chien… Mais pas pour longtemps.

-Mon gosse n’est pas un sale gosse ! Donne à boire à ton foutu cabot, il fait déjà super chaud.

Il grogna.

-C’est pas toi qui va m’apprendre à m’occuper de mon chien, sale flic de merde…

Je haussai les sourcils.

-Ohlà, on sort les grands mots ! Ben c’est pas toi qui va m’apprendre à m’occuper de mon gosse.

Je jetai mon mégot et rentrai à l’intérieur où Grant s’était assis à table et Nell lui proposait de faire des pancakes… Mais le petit ne voulait que des céréales.

-Si tu veux des céréales, tu sais t’en servir tout seul. Nell n’est pas là pour te servir.

Je passai derrière Nell, posant mes mains sur ses hanches et lui embrassant la nuque pour prendre la cafetière et m’en servir une tasse.

-Moi j’en veux bien des pancakes ! Ça ira super bien avec le bacon.

Bacon que je mis au four pour qu’il soit bien croustillant.

Puis, laissant Nell faire les pancakes, je m’assis en face de Grant. Grant qui me fit avaler de travers quand il demanda si on n’avait fait des bébés, non sans souligner qu’il ne voulait pas de bébé.

-Heu… Non… On a pas fait de bébé… On a fait attention…

Je regardai Nell et me mordis la lèvre inférieure… Dans le feu de l’action, je n’avais pas pensé à ça, mais j’espérais que Nell, elle, l’avait fait.

-Hein ? Nell… Pas de bébé hein…

@ Billy Lighter

J’étais entré dans la cuisine au beau milieu d’un acte comme au théâtre, du moins c’est l’impression que j’avais. Grant avait une tête de petit garnement absolument craquante et Jordan, de l’autre côté de la porte de la cuisine, envoyait une pique à je ne savais pas qui, qui n’était pas de très bonne compagnie.

Je saluais Grant qui me répondit d’un petit bonjour, trop occupé qu’il était à suivre l’échange, dehors. Je m’approchais de l’évier, surplomber d’une fenêtre vers laquelle je m’étirais pour voir qui était le troisième protagoniste de cette scène. Je ne vis qu’un chien, celui qui nous avait tous réveillé en aboyant.

Ensuite, je proposais des pancakes à Grant en pensant que se serait drôle de cuisiner ensemble mais il refusa un tout petit peu cavalièrement et me demanda un bol de céréales à la place. Je me grattais la nuque et me tournais vers les armoires comme si j’avais pu voir au travers des panneau à où était rangé les bols et les céréales.

- Heu… Je… oui…

Jordon intervenu, là qu’il était de retour a l’intérieur. Il disait à Grant que s’il voulait des céréales, il n’avait qu’à se les servir lui-même. Je frissonnais au contact des lèvres de Jordan sur ma nuque et j’en fermais les yeux pour mieux imprimer ce moment dans ma tête.

- D’accord alors, montre moi ù sont tes bols et ta farine que je te cuisine mes super pancakes. Ça sera parfait avec le bacon !

Le bacon fut enfourné alors que je mesurais une tasse de farine et j’allais prendre le lait quand Grant demanda comme ça, sans détour, si nous avions fait des bébés, qu’il espérait bien que non car il n’aimait pas les bébés. En fait, ça ressemblait plus à un ordre qu’à une question très indiscrète.

Je ne répondis pas tout de suite, laissant Jordan gérer la situation, après tout, c’est lui qui a la charge de son éducation, je ne suis pas encore assise sur cette chaise. Je ne savais d’ailleurs pas comment Jordan voyait les choses. S’attendit-il que je m’implique autant pour les choses amusantes comme les sorties que pour ce qui l’était moins, comme la discipline ?  Il m’avait demandé la nuit dernière de venir m’installer ici, peut-être aurions-nous dû quand même prendre le temps de parler de deux ou trois trucs avant de signer, comme la discipline et les bébés.

J’ajoutais le lait à mon mélange en écoutant distraitement l’échange entre Jordan et Grant. Je calculais dans ma tête et la nervosité me faisait buter sur les dates et je me perdais dans mes semaines.  Puis quand Jordan me demanda de le secondé en disant que non, il n’y aurait pas de bébé, je sentis un rien la panique grimper et je brassais plus rapidement mon mélange à pancake.

Est-ce que Jordan serait du genre à fuir ses responsabilités si c’était le cas ? Parce que, avouons-le, ni lui no moi hier avions prit le temps de songer à toutes les conséquences que notre nuit ensemble pourraient avoir…

- Non, pas de pancakes, juste un bébé… NON! Je veux dire, pas de bébé, juste des pancakes…

Je posais mon bol et reprit mentalement mon calcul, avant de souffler un peu. S’il y avait un risque, il était très minime ce qui ne voulait pas dire que nous allions toujours nous en sortir à si bon compte. Bien sûr que je voulais des enfants, un jour… Pas cette année.

- Est-ce que tu as annoncé la nouvelle à Grant ? demandais-je question de changer de sujet.

@ Billy Lighter

Oui. Je suis pas un sale gosse. Et, non, Jordan est pas un sale flic de merde. Moi, je l’ai vu travailler… Ok, il a pas encore eu mon père mais je crois pas qu’il est si mauvais… Et il se lave… Donc, il n’est pas sale.

De toute façon, tout ce que dis Ross, moi, je suis pas d’accord.

Mais, je marmonnai quand même.

-Moi, je suis pas ton gosse… Moi, je suis le gosse de ma Maman et de Ward Ward Fleming.

Oui. Jordan est mon tuteur. Alors, il doit dire « Ben, c’est pas toi qui va m’apprendre à m’occuper de mon pupille ».

Voilà.

Les mots, c’est important !

Puis, Nell arriva et voulait faire du  bacon mais je voulais pas cuisiner. J’aime pas cuisiner. Et je voulais des céréales parce que, le matin, c’est céréales ou rien.

Alors, je demandais à Nell qu’elle me fasse de céréales. Elle hésita et regarda les armoires. Elles ont quoi les armoires ? J’allais demander mais Jordan arriva et dit que si je voulais des céréales, je devais le faire moi-même. Parce que Nell, elle est pas là pour me servir.

Je grommelai :

-Pas marrant, Jordan…

Je me levai pas tout de suite. Jordan, lui, voulait des pancakes alors, Nell, elle voulait savoir où tout se trouvait pour cuisiner. Il lui dit et elle se mit à cuisiner pendant que je m’étais vite fait des céréales que je commençai à manger avant de demander s’ils avaient fait des bébés en disant que je voulais pas de bébés.

Non. Parce que « juste Grant ». Personne d’autre. Que Grant. Grant et Grant et c’est tout !

Jordan s’installa face à moi… Il hésita… Je plissai des yeux en le regardant la tête légèrement penchée sur le côté. Il dit « non »… Mais demanda quand même à Nell…

Je tournai mon regard vers Nell qui faisait les pancakes… Elle dit « non » aux pancakes mais « oui » au bébé. Je levai un sourcil prêt à m’indigner mais elle corrigea.

Pas de bébé.

-Ok… Pas de bébés. Bien ! Moi, j’espère que vous êtes sûr.

Parce qu’ils ont pas l’air sûr. Sinon, moi, je vais devoir brûler le bébé.

Oui… Je devrais faire ça.

Parce que « que Grant ! ».

Batman n’a pas de frère ou de sœur.

Alors, Grant non plus !

Moi, je savais que j’en avais déjà une, de sœur, mais elle vivait pas avec moi alors, pas pareil.

Ici, si Jordan fait un bébé avec Nell, le bébé vivra ici…

Je veux pas !

Voila !

Mais Nell demanda à Jordan s’il m’avait annoncé la nouvelle. Je mangeai une cuillère de Cap’N Crunch avant de regarder Jordan en penchant légèrement la tête sur le côté.

-Quelle nouvelle ?

Je plissai des yeux.

-Vous allez vous marier ?

Oui. Ils sont ensemble. Donc, ils vont se marier… Moi, je suis intelligent et je le montre !

@ Billy Lighter

Après avoir remis Ross à sa place, j’avais écrasé ma clope dans le cendrier qui était dehors et était rentré juste à temps pour voir que Grant profitait déjà de la situation pour se servir de Nell comme d’une esclave en voulant qu’elle lui fasse un bol de céréales. Et pour l’entendre marmonner qu’il n’était pas mon gosse mais celui de sa mère et de Ward Ward Fleming… je ne savais pas pourquoi il doublait toujours le « Ward »…

-Ouais, tu as raison, tu n’es pas vraiment mon gosse… Mais un peu quand même.

Et de plus en plus chaque jour, dans mon cœur.

J’avais donc dit à Grant qu’il était assez grand pour se faire son bol tout seul et que Nell n’était pas là pour le servir… Il marmonna, grognon que j’étais pas marrant, et se fit un bol de céréale pendant que je montrais à Nell où tout se trouvait dans les armoires.

Elle prit donc ce qu’il lui fallait pour faire des pancakes et j’allais m’asseoir en face de Grant, sur la table. Il mangeait religieusement ses céréales.

Et c’est là que Grant nous demanda, sur le ton du reproche, si on avait fait des bébés… Apparemment, ça ne lui plaisait pas l’idée d’avoir un petit frère ou une petite sœur. Mais j’avais déjà remarqué que Grant aimait avoir l’exclusivité sur son entourage.

N’empêche, sur le coup, je dus être blanc comme un mort parce qu’on avait pas du tout pensé à ça hier !

Je répondis d’abord que « non » à Grant… Mais sans être sûr et me tournai alors vers Nell qui tirait une tête pas rassurante du tout pour moi… Tout en touillant dans sa mixture à pancakes tellement fort qu’elle en foutait partout à côté du bol.

Et mon cœur eu un raté quand elle dit non pas de pancakes, juste un bébé… Mais c’était un lapsus… Enfin non, ce n’est pas le bon mot… Elle s’était juste empêtrée dans sa phrase. Avant de se reprendre et de me rassurer… Je soufflai un bon coup tandis que Grant disait qu’il espérait qu’on était sûr !

-Evidemment ! Et la cigarette rend stérile en plus… Tu vois, ça n’a pas que des mauvais côtés…

Je soutins le regard de Grant qui me regardait, la tête légèrement penchée sur le côté comme s’il me jaugeait. Ce regard, je le connaissais, c’était celui de Ward Fleming. J’aurais voulu savoir ce qu’il pensait à cet instant mais à mon avis, c’était à rien de bon.

Pourtant, un jour, il faudrait qu’il nous laisse fonder notre propre famille, une famille dont il faisait partie… Mais ça irait peut-être mieux quand il serait un peu plus grand.

Il se remit à manger et Nell me demanda si j’avais annoncé la nouvelle à Grant. Je souris malgré que Grant me regardait encore avec le même regard. Et chaque fois, je voyais Ward Fleming, faisant le malin du fond de sa cellule.

Grant demanda si on allait se marier… Je souris.

-Non, pas se marier… On ne veut pas précipiter les choses. Donc nous marier et faire des enfants, ce sera pour plus tard, quand tu seras adolescent… En attendant, la grande nouvelle, c’est que Nell vient vivre avec nous. On va la déménager aujourd’hui. Qu’est-ce que tu en penses ? Ça te dirait d’aider à charger la remorque ?

@ Billy Lighter

À mon arrivée dans la cuisine de Jordan, ou peut-être devrais-je commencer à dire notre cuisine, je m’étais rendue compte que j’arrivais en plein milieu de quelque chose. À l’air qu’avait Grant, à ce que disait Jordan, alors qu’il se trouvait dehors entrain de fumer. Bref, un petit matin comme tant d’autre dans une famille pas comme les autres.

Je proposais, enjouée, de faire des pancakes pour tout le monde en supposant que Grant aimerait les faire avec moi mais il me refroidit en disant que non, il voulait des céréales et rien d’autre. Ce n’était pas grave en fait, tant que tout le monde mangeait avec appétit, seulement, je n’avais aucune idée d’où les choses étaient rangées.

Jordan était rentré ensuite dans la maison et m’avais embrassé sur la nuque et dit à Grant qu’il pouvait se faire ses céréales lui-même, que je n’étais pas là pour le servir. Honnêtement, ça ne m’aurait pas dérangée de lui préparer son déjeuner mais avec un s’il-te-plaît et un merci , ça aurait été encore mieux. Jordan plaça le bacon au four et me montra où tout était rangé pour que je puisse faire les meilleurs pancakes qu’il aura mangé de toute sa vie !

Alors que je fouettais mon mélange, Grant nous prit par surprise avec une question plutôt, voire beaucoup intime. Disons que je ne m’y attendais pas et je ne m’attendais pas non plus à devoir calculer mon cicle menstruel en trois secondes et quart parce que Jordan affirmait que nous avions fait attention.

Non, nous n’avions pas fait attention !

Et cela me donna l’impression qu’il plaçait l’entièreté de la responsabilité sur mes épaules alors qu’en fait, nous avions tous les deux laisser nos corps aller sans se retenir ni même se poser de questions, la nuit dernière.  Je parvenue tout de même à calculer mon cicle et de conclure que le risque était assez minime.

Présent, mais minime.

Jordan ajouta que la cigarette rendait stérile et, si cela devait être sa réalité, j’en serais vraiment triste. Il devait se douter que je voudrais des enfants, peut-être pas dans un avenir rapproché mais un jour, oui, tout comme je voudrais devenir Madame Jordan Keller.

Il était trop tôt de toute manière pour s’en faire avec ce genre de choses. Notre relation était toute neuve d’avant-hier et Grant, même s’il martelait haut et fort ne pas vouloir de bébé, changerait certainement d’idée en vieillissant. Dans cinq ans, cela me semblait réaliste comme échéancier, il aurait autre chose en tête.

Bien qu’elle soit toute nouvelle notre relation, ça ne nous avait pas empêché Jordan et moi de décider d’aménager ensemble. Je lui demandais s’il avait eu le temps d’annoncer la nouvelle à son pupille qui demanda si nous allions nous marier.

- Pas cette année, en tous les cas !

Et ce sera sur la liste avant les bébés !

Jordan annonça que j’allais vivre avec eux et qu’aujourd’hui, nous allions déménager mes affaires de chez moi à ici. Je regardais Grant en souriant, j’étais vraiment heureuse et j’avais hâte d’être ce soir pour que ce soit fait.

- On pourra aller porter mes meubles en trop à St-John’s mais il n’y a pas grand-chose. Je louais mes électroménagers à mon propriétaire et pour le reste, ce ne sera l’affaire que de quelques cartons. Ce n’est pas grand chez moi et je ne suis pas très matérialiste.

Je devrais cependant trouver quelqu’un pour reprendre mon bail si je ne voulais pas payer les charges d’un appartement vide mais Courtney, la fille d’une autre bénévole, se cherchait encore il y a quelques jours, un appartement. Elle serait peut-être intéressée a reprendre mon bail et si ça se trouve, elle voudrait de mes meubles que je n’apporterais pas chez Jordan ce qui nous épargnerait de forcer sur un divan, un lit, une table, etc.

- Je pourrais cuisiner un super repas ce soir pour souligner mon déménagement ici, qu’est-ce que vous en dites ? Grant, qu’est-ce que tu aimes le plus manger ? Je pourrais le préparer, ça me ferait vraiment plaisir ! Oh ! Et louer des vidéos pour regarder après ?

@ Billy Lighter

Un peu quand même ? Comment je peux être « un peu » le gosse de quelqu’un… Je levai un sourcil. Pas convaincu par ce que venait de dire Jordan.

Je voulais des céréales mais Jordan voulait que je les fasse moi-même… Alors, je grommelai avant de m’en faire moi-même. Comme Nell faisait le bacon et les pancakes pour Jordan, moi, je pensais bien qu’elle pouvait me faire des céréales. Mais bon. Il fallait que Grant fasse ça tout seul.

Nell commença à préparer les pancakes avant que je ne demanda s’ils avaient fait des bébés. Moi, je voulais pas de bébés ! Rien ! Aucun ! Mais ils semblaient tous les deux pas sûr… Même si Nell disait que, « non », ils avaient pas fait des bébés… Et que Jordan disait que la cigarette rendait stérile. Je plissai les yeux en le fixant.

-Moi, je sais pas c’est quoi « stérile ». Arrête d’utiliser des mots que je connais pas. J’aime pas ça. Parle comme Grant.

Il soutenait mon regard. Moi, j’allais pas lâcher le premier.

Puis, Nell disait que Jordan avait quelque chose à m’annoncer alors, je fixai à nouveau Jordan en penchant légèrement la tête sur le côté. Et je me demandais s’ils allaient se marié. Jordan dit que « non » et je fronçai les sourcils parce que j’avais mal deviner. Nell disaient qu’ils allaient pas se marier cette année.

-Ah…

Ils pouvaient se marier. Moi, je voulais bien ça. Mais la nouvelle, c’était que Nell allait vivre ici. Ah… Oui. J’ai vu. Elle est là. Elle aurait pas fait dodo ici, si elle vivait pas ici.

-Moi, oui, j’ai vu qu’elle vit ici. Elle a dormi avec toi.

Mais ils feront quand même des bébés quand je serais adolescent. Je plissai des yeux.

-Et je partirais de la maison quand je serais adolescent. Les adolescent, c’est ce qu’ils font.

Alors, ils pourront faire des bébés car, quand je serais adolescent, je serais déjà Batman.

Bref. Je ferais ça. Mais avant, il fallait déménager les affaire de Nell. Ah oui. C’est vrai. Elle avait une autre maison. Jordan demanda si je voulais bien aider à charger la remorque.

-Oui. Je suis fort. Je veux bien.

Nell voulait porter les meubles à Saint John. Et elle expliqua d’autres trucs qu’elle allait faire avec ses affaires. Puis, elle dit qu’elle avait pas grand-chose à prendre.

-D’accord. On prendra tes cartons même s’il y en a pas beaucoup.

Puis, elle parla du repas alors je levai mon nez de mes céréales. Elle voulait cuisiner et faire ce que j’aime et puis, après, louer des cassettes. Je souris à Nell.

-Oui ! Je veux que tu fasses des pizzas. J’aime les pizzas. Et je veux des films d’horreur. Quand je suis allé chez Sky, on a regardé Shining et j’aimais bien. Je veux regarder Shining encore… Ou Massacre à la tronçonneuse. J’ai trouvé ça drôle quand je l’ai vu quand Maman était pas là…

Je souris toujours.

-On loue ça ?

Oui. Je voulais louer ça. Comme ça, ça sera un dimanche drôle. Les dimanches drôles, c’est rare comme les samedis drôle.

@ Billy Lighter

-Stérile ça veut dire que la clope m’empêchera de faire des bébés… Donc tu dois me laisser fumer mes clopes.

Quant à la grande nouvelle, j’annonçai au clone de Ward Ward Fleming que Nell allait vivre ici, avec nous. Je soutins son regard mais il n’eut pas l’air surpris le moins du monde. Mais Grant montra qu’il était pas con, que Nell avait dormi ici et que pour lui, ça voulait dire qu’elle vivait ici.

-Mouais… C’est vrai… Mais elle aurait pu dormir chez nous et rentrer chez elle après. Mais ce n’est pas ce qu’on veut.

Je soutins le regard de Grant.

-Ce qu’on veut, c’est vivre ensemble. Et ça tombe bien puisque tu aimes bien Nell…

Je souris…

-Mais ne t’en fait pas, on fera venir Sky pour te garder quand on voudra sortir en amoureux.

Quant aux bébés, je le rassurai en lui disant que ce ne serait pas pour avant son adolescence… Il y était presque, de toute façon. J’avais déjà l’impression qu’il me faisait sa crise à longueur de journée.

Sauf quand je le prenais dans mes bras… Quand je le prenais dans mes bras, il redevenait le petit garçon qu’il était encore sensé être.

Et Grant de répondre qu’il partirait quand il serait adolescent parce que c’était ce que les adolescents faisaient.

-Pas avant tes 18 ans… Fait le calcul… A tes 18 ans, je te foutrai la paix.

Je souris et repris une gorgée de café avant de reprendre à propos du déménagement de Nell. Et Grant était partant pour donner un coup de main parce qu’il était fort.

-Super ! Je suis sûr que tu nous seras très utile ! Et on t’en sera tous les deux très reconnaissants.

Surtout pour déposer les plus gros meubles à St-John’s. Parce que c’était vrai que Grant était fort. Il li en fallait de la force dans les bras et les jambes pour grimper comme il le faisait. Il nous serait donc très utile.

-Ok deal ! Et Ok aussi pour que Nell nous fasse à manger après tout ça !

Grant voulait des pizzas et pour les vidéos, il voulait des films d’horreur… Je soupirai.

-Ok pour les films d’horreur… De toute façon, je parie que t’en a déjà vu bien plus que deux…

Je terminai mon café et allai mettre ma tasse dans l’évier en embrassant Nell au passage.

-Ben je crois que le planning de la journée est bouclé ! Mais d’abord, pancakes !

Et on se régala de pancakes quand celles-ci furent prête… Je pris ma douche avec Nell, lui faisant l’amour avec passion, sous l’eau… Et puis, on procéda au déménagement, pizzas et autres films d’horreur.

@ Billy Lighter