Une fois sorti de ma voiture, je m'étais dirigé dans le jardin qu’Aunt Betty appréciait tant et où elle vivait quais tout le temps. Elle adorait être dehors Aunt Betty - c'est comme ça qu'elle aimait la vie. Moi j’aimais bien passer du temps avec elle dans le jardin même si Louise déteste quand je tond la pelouse. Mon Dieu – je ne la tond plus depuis que j’ai fait fuir Louise et qu’elle n’est jamais revenue.

Seulement, j'avais quelque chose de très important à lui dire et j'espérais trouver les bons mots parce que ma pauvre Betty était vraiment perturbée depuis que notre Louise avait disparu. Mon dieu - je serais aussi très affecté si mon meilleur ami était parti sans laisser d’adresse. Ma pauvre Betty devait être morte dans l'âme !!

J’avais avancé jusqu'à Betty. Elle ne parlait pas beaucoup de sa vie d'avant - quand elle était célèbre. Elle préférais parler de ses aventures avec Louise dans le parc où elle avait longtemps résidé. Mon dieu - mais comment allait-elle prendre la nouvelle???

Mon Dieu – moi-même je me sentais bizarre! J'avais l'impression d'être un autre homme tout d'un coup et la nouvelle que je venais de recevoir faisait de plus en plus son chemin dans ma tête. Aunt Betty était ma mère et je ne savais strictement rien de mon père ! Mon dieu - il y avait encore beaucoup d'inconnues.

-Aunt Betty !, dis-je enthousiaste. Comment vas-tu? Mon Dieu, qu'est-ce qu'il fait beau aujourd'hui !! Tu ne trouves pas ?

Mac-Angel étant chez Howie, je devais trouver les mot seuls. Mais j'avais décidé de partir des conseils de ma petite amie car elle avait toujours des conseils très précieux. Mac-Angel était la personne la plus débrouillarde et la plus gentille que je connaissais.

-Dis-moi, Betty, dis-je en cherchant un peu mes mots – ce qui ne me ressemblait pas. J'ai regardé un de tes ancien films l'autre jour et tu étais une actrice sensationnelles !! Qu'est-ce que tu penserais d’à nouveau retourner faire des films. Mon dieu, je suis sûr que tout le monde aimerais te revoir!

J’avais parlé de son passé en essayant de ne pas y aller trop fort. Mon dieu – j’espère qu'elle n’allait pas être triste de ce que j'aurais à lui révéler !!

@ Billy Lighter

Depuis ce matin, je m’étais assise à différents endroits dans le jardin de Nathan et Kenzie parce que je n’arrivais pas à déterminer si le terrain était parfaitement droit où bien s’il y avait une légère dénivellation. Je me posais la question parce que souvent le matin, quand les premiers rayons de soleil venaient me chatouiller le nez, j’avais roulée plus loin que là où me m’étais endormie et même, parfois, j’étais en dehors de la tente que m’avait installé Nathan.

Je passais mes mains sur le gazon à la recherche de bosses ou d’une pente ou d’un volcan sous terrain sur le point d’entrer en éruption et de tous nous catapulter dans la stratosphère. Ce serait troublant, je ne sais pas voler ! Si Louise était là, elle dirait probablement que c’est la proéminence de mes fesses qui faisaient en sorte que, pendant mon sommeil, je roulais en dehors de la tente.

Mais Louise n’était plus là alors elle ne pouvait pas me le dire et moi ça me manquait quand elle me disait des trucs comme ça et qui me faisais râler contre elle et on se boudait pendant des heures avant de se réconcilier car nous ne nous souvenions plus comment nous nous étions brouillés.

Je levais les yeux quand le son de pneus sur le gravier de l’allée me tira de mes songes et je souriais quand je vis Nathan marcher en ma direction. Kenzie n’était pas avec lui, peut-être qu’elle était rentrée dans la maison.

- Il fait vraiment très, très beau ! Howard n’aura pas besoin de mettre tous ses vêtements pour ne pas avoir froid, comme un onion !

Je penchais ma tête d’un côté, puis de l’autre. Nathan avait visionné un de mes films… Oh il y avait longtemps qu’on avait pas parlé de mes films, tellement longtemps que je ne me souvenais plus vraiment de tous ceux dans lesquels j’avais joué. Ça me faisait tout drôle en dedans, comme si je n’étais pas certaine d’aimer cette conversation mais qu’en même temps, je ne voulais pas qu’elle s’arrête.

Ensuite, j’ouvris de grands yeux en faisant non de la tête parce que Nathan disait que, parce que j’avais été une actrice sensationnelle, peut-être que j’aurais envie de recommencer mon ancienne vie.

- Oh mais tu sais, tout le monde ne me vois plus comme toi tu me vois. Les gens, ils m’ont oublié et c’est très bien comme cela.

J’arrachais quelques brins de gazon puis je les portais à la hauteur de mon visage et de soufflais dessus pour les voir s’envoler puis retomber au sol, dans le gazon et on ne savait plus quels étaient ceux que j’avais arrachés et lesquels étaient encore plantés dans la terre.

- Tu sais, je n’ai plus vu de film depuis de nombreuses années. Aujourd’hui, ils ne doivent plus être comme dans mon temps. Le monde n’est plus du tout comme dans mon temps. Tu savais qu’il y a des caisses qui ne sont pas en bois et qui roulent ?

La caisse d’Howard-le-papillon n’était pas en bois et elle roulait et même très vite, vraiment très vite ! Une invention du démon, j’vous l’dis moi !

@ Billy Lighter

Il faisait beau pour le plus grand plaisir de Betty et d'Howard car il ne devra pas mettre tous ses vêtements sur lui. Mon Dieu ! Howard faisait ça ? Pourtant, je ne l'avais jamais vu spécialisent habillé chaudement même en hiver.

-Mettre tous ses vêtements ? Mon Dieu, Howie n'aurait jamais une telle idée de génie, dis-je en réfléchissant brièvement au comportement d’Howie.

Seulement, j'étais ici pour discuter de mon lien avec Betty et j'avais utilisé la technique de génie de Mac-Angel - oui, il y a quand même un génie chez les Stone - pour aborder le sujet en douceur. Pendant ce temps, Betty arrachait l'herbe au sol. Mon dieu - je peux revendre la nouvelle tondeuse, j'ai Betty pour arracher l'herbe et c'est bien moins bruyant!!

J'avais parlé des films de Betty que je visionnais souvent. C'était une merveilleuse actrice! Je lui proposai de reprendre sa carrière - j'étais certain que beaucoup de gens seraient ravis de la revoir sur l'écran! Mon dieu- peut-être que ça ramènera Louise et qu'elle entamera, elle aussi, une grande carrière ! Seulement Betty disait que tout le monde l'avait oublié. Cette phrase me brisa le cœur et j'avais pris un air profondément triste avant de m'asseoir à côté de Betty, sur l'herbe.

-Betty. Personne ne t'as oublié, dis-je sincèrement. Même Peyton ne t'avais pas oubliée ! Robin et Sloan m’ont même proposé que tu viennes dans leur sitcom.

Mon dieu - j'avais trouvé ça génial. Seulement, je n'en avais pas encore parlé à Betty parce que je savais qu'elle n'aimait pas évoquer le passé.

Elle avait dit que les films n’était plus comme avant et que le monde avait changé. Mon dieu - elle avait raison mais son talent était intacte !!

-Des voitures, dis-je pour expliquer les caisses qui roulent. Il y en avait aussi quand tu étais jeune, non?, demandais-je en sachant très bien que c'était le cas. Oh Betty, raconte-moi comment c’était quand tu étais jeunes. C'était plus beau? Tu étais heureuse quand tu étais actrice ?

Je suivais toujours le plan de Mac-Angel en espérant que Betty n'allait pas me bouder pour les questions.

@ Billy Lighter

C’était une belle journée comme me le faisait remarquer mon beau Nathan et de fait, Howard Stone n’aura pas besoin de porter tous ses habits pour se tenir au chaud ! Moi, c’était ce que je faisais, beau temps, mauvais temps et pas toujours parce que j’avais froid. Parfois c’était aussi pratique contre les piqûres d’insectes et les chiens qui prenaient mes gros mollets pour des jarrets de porcs !

- Parce que c’est moi ! C’est moi qui ai donné l’idée au petite papillon ! C’est une bonne idée, hein !

Ça en était une de bonne idée parce que Nathan avait dit que c’était une idée de génie et ça me faisait sourire. C’était un peu comme s’il me disait que j’étais géniale. Je ne pensais pas que je pouvais l’être.

Nathan me parla ensuite de mes anciens films alors que moi, j’arrachais des brins de gazon en l’écoutant, une oreille pendant dans la nostalgie et l’autre qui tendait à faire la sourde. Je ne savais pas trop de quel côté je préférais plonger. Je restais surprise et j’ouvris même de grands yeux quand Nathan me demanda si j’avais pas envie de recommencer mon ancienne vie. Les gens, ils ne se souvenaient plus de moi, alors, à quoi bon ?

- Peyton c’est la petite maigrichonne qui parle fort ?

Ah bon, elle se souvenait de moi, enfin, de mon ancienne moi ? Et Robin et Sloan ?

- Je ne sais pas qui ils sont, Robin et Sloan ni de quelle sitcom tu parles, Nathan.

Ça me rappelait vaguement quelque chose. Il parlait de la sitcom qu’ils m’invitaient à regarder avec eux, lui et Kenzie ? Oh si c’était ça, ce serait plaisant ! Mais le monde avait changé, plus rien ne ressemblait à avant, et heureusement ! Avant… c’était avant maintenant et avant, j’étais malheureuse.

En plus, les gens utilisaient des tas de mots qui ne voulaient pas dire ce qu’ils voulaient dire, comme la caisse du papillon ! Même Nathan avait compris tout de suite qu’il s’agissait de voiture et je haussais des épaules.

- Il y en avait ! J’en avais une griiiiiiise, une FORD ! Je la conduisais moi-même ! Oh les gens me regardaient, hein ! Une femme qui conduit, oulala !!!

Je riais fort et en riant fort, je grognais un peu comme un cochon ce qui me faisait rigoler encore plus fort jusqu’à ce que, dans l’effort, je lâche un pet qui me fit mettre ma main sur ma bouche en signe de surprise!

- Oops ! J’ai laissé sortir un petit gaz ! Comme une voiture !

Nathan voulait que je lui parle de quand j’étais jeune et je soupirais en fermant les yeux, comme si je me tournais vers une période de ma vie que j’avais rêvé plutôt que vécue. Je repensais à ma maison, à mes parents. Il y avait les rires de mes frères et de mes sœurs et l’odeur de la soupe au choux que préparait ma mère. Et quand mon père avait eu une bonne semaine à l’usine, il avait assez d’argent pour ramener un peu de beurre pour mettre sur notre pain.

- Mon père travaillait dans une fonderie ! Il travaillait fort, on ne le voyait pas beaucoup, pôpô ! Ma mère nous élevait seule, mes frères et sœurs et moi et moi j’étais dans le plus jeunes. Tu sais a cette époque, nous n’allions pas tous à l’école. Quand mes sœurs plus vieilles ont été en âge de travailler, elles ont cessé l’école pour aller dans des usines. Elles faisaient des gants. Une fois, ma sœur Rose a cousu un pouce de trop à treize paires de gants ! Son foreman étant pas content !

Elle avait eu des sous en moins sur sa paie.

- Quand j’ai eu seize ans, je suis aller avec mon frère dans un club de jazz et nous avons dansé toute la nuit ! J’ai rencontré Garry qui était un grand producteur de cinéma. C’est lui qui m’a donné mon premier rôle ! J’étais fière parce qu’à mon âge, je pouvais ramener beaucoup de sous pour aider ma famille !

@ Billy Lighter

Mon Dieu – ça ne m’étonnait pas que ça soit Aunt Betty qui avait donné l’idée des vêtements à Howie. Betty avait toujours de très bonnes idée !!! Elle et Mac-Angel étaient des génies ! Nous n’arrivons pas à leur cheville, nous, simples mortels !

-Mon Dieu ! C’est une merveilleuse idée, confirmais-je.

Seulement, j’avais vite commencer à parler des vieux films de Betty qui étaient tous merveilleux. J’en regardais souvent pour voir tous le talent de Betty. Je l’admirais beaucoup et c’est grâce à ses films que j’avais puisé mon inspiration pour pouvoir bien jouer dans la sitcom de Sloan et Robin. Mon Dieu !!! Maintenant que j’y pensais c’était peut-être tout simplement les gênes ! J’étais le fils d’une grande actrice !!! Mon Dieu – c’était sûr, maintenant, que je pouvais être un grand acteur !!! Je devrais varier ma carrière ! Mon Dieu – c’est une merveilleuse idée !!!

Seulement, Betty, elle pensait que tout le monde l’avait oubliée et que recommencer sa carrière ne servait à rien. Ça me rendait triste d’entendre ça et j’avais dit que beaucoup de gens se rappelaient d’elle – même Peyton !!!

-Ouiii ! C’est elle, dis-je enthousiaste à la description juste que Betty venait de faire de Peyton. C’est vrai qu’elle parle énormément fort !

Betty ne savait pas qui était Robin et Sloan et elle ne comprenait pas que je parlais de la sitcom où j’avais joué moi aussi.

-Tu sais, la sitcom où j’ai fait un rôle et qu’on regarde chaque fois qu’elle passe, dis-je avec un grand sourire. Robin c’est Casey et Sloan c’est Alice, rajoutais-je pour qu’elle puisse les replacer. Ils aimeraient beaucoup que tu fasse une apparition. Ils se rappellent aussi de tes films.

Seulement, pour Betty, le monde avait changé. Elle avait raison et j’avais traduit le mot « caisse » qui était une voiture. Mon Dieu – autrefois, Betty conduisait une Ford grise !!! J’étais agréablement surpris pas ce détail de sa vie que je ne connaissais pas.

-Mon Dieu !!! J’aurais voulu voir ça, dis-je enthousiaste.

J’avais ri quand Betty avait lâché un gaz et l’avait comparé au gaz des voiture. Betty était souvent hilarante !!! Elle serait parfaite dans la sitcom – j’en étais sûr !!!

J’avais continué sur ma lancé en parlant délicatement de son passé. J’avais peur d’évoquer trop vite le centre du sujet sur lequel je voulais parler. Mais c’est pas grave – on avait le temps. C’est là que Betty s’était ouverte sur sa famille. J’écoutais attentivement – c’était l’histoire de ma famille aussi !!! Ses sœurs ont été dans des usines et j’avais un peu ri à l’anecdote de sa sœur. Mon Dieu – j’aurais aimé pouvoir tous les rencontrer !

C’est dans un club qu’elle avait rencontré un producteur et que sa carrière avait commencé. Mon Dieu – c’était un début d’histoire merveilleux !

-On dirait un film, Betty, ta vie, dis-je émerveillé ! J’aurais voulu rencontré ta famille. Pourquoi est-ce que tu ne les vois plus ? Où sont-il ?, demandais-je curieux. Mon Dieu, ils devaient être fier de toi quand tu as eu ton premier rôle. Ils ont dû être fier de ce que tu as fait !

Il avait dû se passer quelque chose sinon Betty aurait encore contact avec eux. Mon Dieu – j’espérais qu’ils ne leur étaient rien arrivés !

@ Billy Lighter

La petite maigrichonne qui parlait fort ! Elle m’avait fait peur à l’hôpital quand le petit papillon, encore chenille à l’époque, m’y avait conduit quand on m’avait chassé du par cet que je m’étais retrouvé loin, vraiment très loin de chez moi. Elle voulait tout changer dans ma vie et je ne la connaissais même pas. Je ne la connais même pas encore vraiment beaucoup !

- Elle a attrapé un petit papillon dans son filet.

Nathan pensait que je pourrais recommencer à passer dans la boîte à image, dans la sitcom de Robin et Sloan mais ça ne me disait rien. Peut-être que Louise saurait mais Louise n’était plus là pour m’aider quand je ne me souvenais plus. Mais quand Nathan parla de Casey et d’Alice, j’ouvris de grands yeux et je fis de grands oui de la tête ! je savais qui était Casey et Alice !

- Je sais qui ils sont ! Oooooh ! Elle voit les gens de la même façon que moi, Alice !

Parce qu’elle ne voyait que le bon côté des choses, ça se sentait même au travers de l’écran en vitre de la boîte à image !

Nathan disait que Casey et Alice se souvenaient de mes films. Je crois qu’après tout ce temps, les gens se souviennent mieux de mes films que je ne m’en souviens moi-même. C’était vraiment étrange sans que je sache si c’était agréable ou non. Une chose était certaine, Louise me manquait plus que jamais quand je me retrouvais confronté à mon passé.

Mais avec Nathan, c’était différent. Ça avait toujours été différent avec lui car il regardait dans la même direction que moi. Il vivait sur la même fréquence. Cash aussi avait une conne connexion avec moi mais il n’était pas souvent là, pas comment Nathan.  

Je devrais peut-être chercher après Cash, prochainement, pour savoir comment ça va pour lui, dans son univers secret.

Quand j’étais jeune, mes frères et sœurs et moi devions aider nos parents pour que les fins de mois tournent ronds. C’était comme ça pour pleins de familles, surtout dans les années vingt, début trente. J’avais douze ans quand le crash boursier avait fait chuter la bourse et que pleins, vraiment pleins de gens ont tout perdu. Et pour les gens à faible revenu comme mon père, ça été encore pire mais nous avions tenu bon ! Les plus vieux avaient commencé à travailler dans les usines et moi j’aidais ma mère à la maison.

- Ma mère est morte en donnant naissance à son douzième enfant. Mon père n’avait pas les moyens de faire venir un médecin, c’était comme ça tu sais, dans ce temps-là. Puis mes frères plus vieux ainsi que mes sœurs plus âgés se sont mariés, trois ont fait des prête et quatre de mes sœurs sont devenues religieuses. Nous avons tous pris des chemins séparés, les familles, ce n’étaient pas comme aujourd’hui.

Je n’avais pas revu plusieurs d’entre eux, en fait, je n’avais revue aucun d’eux quand ma carrière avait débuté réellement.

- Ils étaient fier mais quand mon nom a commencé à devenir connu, nos chemins se sont séparés. Tu sais, c’est arrivé comme ça, sans qu’on fasse exprès. Parfois la vie est comme ça. Et j’étais toujours entrain de tourner un film, mais je continuais d’envoyer de l’argent, je n’ai jamais oublié un seul mois !

Même quand mon père est décédé, j’avais continué d’envoyer de l’argent à sa nouvelle femme qui s’occupait des derniers nés de ma famille. C’était important pour moi.

- Oh mais tu sais je me souviens ! Une fois, j’ai revu ma sœur Edith ! Elle était venue au studio pour me voir. Je pense que c’est la dernière de ma famille que j’ai vue.

Je fixais maintenant le vide en essayant de me rappeler le visage de ma sœur. Je n’étais pas certaine de ce à quoi elle ressemblait. Cependant, et à ma grande surprise, je me rappelais son rire ! Elle riait… comme une petite souris.

- Tu n’as pas l’impression que ça t’a manqué de ne pas avoir de frère et de sœur, toi ?

Nathan, il était un enfant unique en tous les points ! Personne ne pouvait lui ressembler car un être aussi pur que lui ne pouvait être qu’unique. Je passais ma main dans ses cheveux en regardant ses beaux grands yeux.

- Quand je te regarde dans les yeux, tu me rappel des choses que j’ai oubliée, mais je ne sais pas ce que j’ai oublié.

@ Billy Lighter

Betty se souvenait de Sloan et Robin par leur nom dans la sitcom. Mon Dieu - qu'est-ce qu'on adorait tous regarder cette sitcom! Betty disait qu’Alice voyait les choses comme elle. Mon Dieu - Alice ne voyait rien mais Betty parlait sûrement de comment Alice voyait les gens et le monde.

-Mon Dieu, oui, confirmais-je.

J'avais parlé à Betty de la possibilité qu'elle puisse jouer dans cette sitcom. De là, on avait abordé le dure sujet de son passé. Mon dieu - j'étais triste d'infliger ça à Betty mais je n'avais pas le choix pour faire la révélation que j'avais à faire.

Mon Dieu - je ne savais pas encore concrètement comment arriver à ça.

En attendant, Betty avait parlé de sa famille qui semblait unie. Seulement, sa mère était morte quand Betty était jeune et - avec le temps - leurs chemins s'étaient séparés avec ses frères et soeurs sans qu'ils s'en rendent compte. Mon Dieu - Betty n'avait plus eu de contacts avec eux depuis si longtemps. La dernière qu'elle avait vu, c’était sa sœur Edith sur un plateau de tournage. Betty avait eu bon cœur et avait continué à envoyer de l'argent à sa famille. C'était triste et beau à la fois comme histoire. Betty avait une vie pleines de surprises.

-C’est si triste que tu ne les as plus vu, dis-je sincèrement. Peut-être qu'on devrait les rechercher, tu ne crois pas ? Si ça tombe, ils seront heureux de te revoir! Mon Dieu, tu pourrais même rencontrer leurs enfants et petits-enfants!

Ça serait tellement bien de tous les inviter dans notre villa!!

Betty m’avait demandé si avoir des frères et sœurs ne m’avait pas manqué. C'est vrai que j'avais grandi seul avec ma mère. Même si elle m'avait menti, j’aimais ma mère.

-Si, bien sûr! J'aurais voulu avoir un frère. Nous aurions pu vaincre les aliens polymorphes ensemble, dis-je déterminé. Mais bon c’est comme ça. Ma mère ne s'est jamais remariée.

Seulement, je me m'attendais pas à ce que Betty dise que mes yeux lui rappelaient quelque chose qu'elle avait oublié. Je ne savais pas si c'était un signe du destin pour dévoiler ce que j'avais appris- mais je le pris comme tel.

-Peut-être que je te rappelle quelque chose que tu as perdu, Betty, dis-je avec un sourire bienveillant. Tu as eu un enfant, Betty... C'est bien ça? Il te manque?

J'espérais ne pas la froisser. Mon Dieu - j'espère que je n'avais pas fait d'erreurs.

@ Billy Lighter

Je n’avais plus jamais revu personne de ma famille. C’était comme cela, la vie, parfois, elle fait de drôle de surprise et pas toujours comme nous les souhaiterions. Et puis, de mon temps, quand une fille se mariait, on disait que sa famille perdait sa fille mais sa belle-famille en gagnait une.

- Qui prend mari, prend pays ! Tu sais c’était comme ça, à l’époque.

Il n’y avait que ma sœur Edith que j’avais revue mais ensuite, elle aussi, avait prit son propre chemin et peut-être que j’en avais recroisé dans la rue mais qu’ils ne m’avaient pas reconnu ou qu’ils n’avaient pas voulu me reconnaitre. Si c’était le cas, je ne leur en voulais pas, moi non plus, je ne voudrais pas me reconnaitre.

Nathan proposait qu’on les recherche mais je n’étais vraiment pas certaine que l’idée me plaise tant que ça. Il y avait tellement d’année et peut-être qu’ils étaient tous mort, les plus vieux, sans doute, peut-être dans les plus jeune, hein, on ne savait pas ! Et je ne savais pas ce qu’en penserais Louise !

- Louise…

Elle n’était plus là pour me donner son opinion, alors je me sentais un peu perdue. Sans elle, je perdais mes précieux repères. Je pourrais demander à Hector le pigeon mais il volait ici et là sans trop se soucier de moi. Le chenapan ! Je n’aurais peut-être pas dû le menacer de l’embrocher quand il a chié sur mon chapeau, l’autre jour !

- Ils ne voudraient peut-être pas que je m’approche de leur enfants et petits-enfants, j’ai mis des années pour qu’on ne veuille plus s’approcher de moi.

Toutes ces années, ma vie seule avec Louise et mes pigeons m’avait convenu. Je ne dérangeais personne, sauf ceux qui ne voulais pas de moi dans le parc ou l’italien qui parle beaucoup et fort et qui ne veut pas que je me baigne dans la fontaine. Mais c’était peu de gens en comparaison à toutes les larmes. Ooooh je me souvenais des larmes et je ressentis une boule se former dans mon ventre.

Nathan me ramenait trop loin derrière et trop vite.

Nathan et ses beaux grands yeux. Il avait des yeux qui me rappelaient ceux de Bastien, c’était étrange. Quoi que je n’avais jamais oublié ses yeux.

- Ta mère  avait ses raisons hein. Vous n’êtes pas toujours un cadeau les monsieurs !

Je mis ma main devant ma bouche, je venais de dire quelque chose de drôle et de vilain à la fois et ça me faisait rire. Mais ensuite, je ne pus m’empêcher de passer ma main dans les cheveux de Nathan et de regarder ses yeux avant de lui confier qu’ils me rappelaient quelque chose que j’avais oublier mais comment m’en souvenir si j’avais oublié ce que c’était ?

J’écoutais Nathan, mais je ne voulais plus l’entendre. Il faisait tout tourner trop vite autour de nous, ou était-ce que ma tête ? Mais où était Louise pour m’aider à ne plus entendre, à ne plus ressentir ?

- Nathan !

Je baissais le regard, toute triste, avec de grosses larmes sur mes joues alors que lui, mon beau Nathan avait un beau grand sourire sur son visage rayonnant.

- Louise a dit que c’était pour mon bien, qu’après j’irais mieux, que je n’aurais plus mal. Mais je n’ai jamais cessé d’avoir mal ni d’y penser.

J’arrachais du gazon puis je relevais la tête pour le voir tomber en pluie devant mes yeux embrouillés de larmes.

- Je suis partie en cachette, en pleine nuit. Je suis passé devant la pouponnière mais je n’ai même pas regardé mon petit garçon. Louise avait dit qu’elle s’occuperait de lui trouver la meilleure famille, moi, j’étais heureuse.
Je regardais encore Nathan, toujours avec cette grosse boule de chagrin et de honte coincé maintenant dans ma gorge. Était-ce possible ou je me trompais ? Louise m’avait promis et j’avais toujours vu sans le voir.

- Tu as les yeux de Bastien, Nathan.

@ Billy Lighter

Betty n’avait plus de contacts avec sa famille et si je trouvais ça triste, je me disais qu'elle pourrait tous les revoir. Il suffisait de les retrouver eux et leur nouvelle famille. J'étais très emballé par cette idée mais Betty semblait perdue. Mon dieu - j'espérais que mon idée ne l'avait pas attristée. Seulement, elle semblait surtout perdue par le fait qu'elle n'avait pas Louise à ses côtés.

Louise nous manquait à tous mais c'était encore plus dur pour Betty.

Betty disait que les membres de sa famille ne voudraient peut-être pas qu'elle s'approche de leurs enfants et petits-enfants. J'étais triste pour Betty.

-Moi je crois que s'ils t'ont aimés par le passé, ils seront heureux de voir où tu vis maintenant. Tu as une vie bien remplie Betty, tu as plein de choses à leurs raconter, dis-je enthousiaste.

Tout ce qu'elle avait vécu dans le parc et les gens qu'elle y avait rencontré - c'était des liens et des souvenirs inestimables que peu de gens pouvaient se venter d’avoir. Betty avait vécu la célébrité et la rue – elle avait vu plus que tout le monde à Los Angeles.

Betty avait toujours était la star de L.A. pour moi. C'était un monument vivant !!

Elle avait parlé de mes frères et soeurs que je n'avais pas et avait dit qu'on était pas facile à vivre nous les garçon. J'avais ri - mon dieu que Betty était drôle.

-Ma mère serait d’accord avec toi, dis-je en rigolant.

Parler de son passé avait fait que Betty s’était livrée en disant que je lui rappelais quelque chose qu'elle avait oublié. J'avais trouvé le courage pour amorcer le sujet de mes origines.

Seulement, ça avait fait pleurer Betty. J'avais leur cœur brisé en voyant ses larmes couler le long de ses joues.

Elle avait dit que Louise lui avait dit qu'elle ne souffrirais plus. Je pris le temps de comprends et quand elle alla plus loin dans l'histoire je souriais toujours pour lui donner confiance mais j'avais une boule dans la gorge devant son histoire et ses larmes.

Je me repris un peu quand elle disait que j'avais les yeux de Bastien. Mon dieu – Bastien ? Son ancien agent s'appelait Bastien. Est-elle lui mon père? Mon Dieu!!

J’avais regardé Betty.

-Oui j'ai ses yeux, confirmais-je. Mais je tiens aussi de toi, rajoutais-je sortant les preuves qu’elle était ma mère de ma poche.

Je lui présentai le papier.

-Ton petit garçon va bien et il t'adore, ma belle Betty, dis-je en souriant. C'est moi, ton petit garçon. Maintenant, on est réuni pour toujours ! Tu n'auras plus ç souffrir en pensant à ça et au passé.

@ Billy Lighter

Ma famille, pour ceux qui étaient encore parmi nous, ne devait plus se souvenir de moi et ce n’était pas plus mal. Nous avions tous et toutes pris des chemins différents et par la force des choses, et parce que les moeurs n’étaient pas les mêmes à cet époque, perdu la trace de certains et certaines. Moi, j’avais mis tous les efforts du monde pour que la mienne soit complètement effacée.

- Oh oui, ils m’aimaient et je les ai aimés tu sais. Mais ils n’ont pas cherché après moi, je n’ai pas cherché après eux. Parfois, la vie est comme ça.

Avec ce que j’étais devenue, ils ne voudraient probablement pas que je m’approche de leur enfants, comme bien des mamans dans le parcs qui les entraient loin de moi quand elles voyaient leur progéniture nourrir de la curiosité à mon égard.

- Mais, pourquoi ils voudraient que je leur raconte ma vie dans le parc ?

Pour Nathan, ma vie avait été bien remplie et, quand j’y pensais, toutes les aventures que j’avais vécues la rendait que plus belle. J’eue entretenue de belles amitiés, avec Nathan et Cash surtout, ils avaient été souvent là pour moi. Il y avait eu Finan qui ne venait plus très souvent dans le par cet Ed ! Mon Dieu lui il ne venait plus du out depuis longtemps ! Il était peut-être mort, avec la vie trépidante qu’il menait.

Nathan voulait que l’on parle de nos familles, je l’avais compris alors qu’il me répondait que de ne pas avoir de frère et de sœur lui avait manqué mais sa maman n’avait pas voulu se remarier et, avec raison hein ! Les hommes parfois, oula la !! Je l’avais dit à voix haute et ça me fit rire mais pas longtemps.

Pas longtemps parce que Nathan continuait de nous enfoncer dans mon passer jusqu’à me demander si le fils que j’avais eu me manquais. Mais comment est-ce qu’un enfant que je n’avas pas connu pouvait me manquer ? C’était ce que j’avais voulu croire toute ma vie, je ne pouvais pas avoir de chagrin pour quelqu’un que je n’avais jamais rencontrer mais au fond de moi, il ne se passait pas une seule journée sans que j’y songe. On ne guérit jamais d’un drame comme celui que j’avais vécu.

J’aurais voulu que Nathan cesse avec ses questions mais d’un autre côté, les souvenirs si longtemps refoulés remontaient d’eux même et les mots sortaient de ma bouche sans que je ne les ai eu invités.

J’expliquais que Louise m’avait promis qu’elle trouverait une bonne famille pour mon bébé et que je ne devais plus m’en soucier. La seule information qu’elle avait bien voulue me donner, après l’accouchement, fut que j’avais donné naissance à un garçon, le reste, elle avait dit que c’était pour mon bien de ne pas savoir.

C’était quand Louise était nurse et non une fabulation de mon esprit.

Je pleurais de chagrin et de délivrance.

Il m’était douloureux de laisser aller les mots autant que cela me faisait du bien, surtout lorsque je regardais Nathan dans les yeux, ses beaux grands yeux qui ressemblaient tant à ceux de Bastien. Le déclic ne prit pas plus longtemps pour ce faire mais je crois qu’au fond, je l’avais toujours su que Nathan n’était pas que Nathan.

Nathan souriait mais je pouvais voir tellement plus dans son regard, du chagrin et de la délivrance, comme pour moi. Notre fardeau venait de s’envoler quand il plaça devant moi les papiers de son adoptions. Des feuilles jaunies par le temps dont émanait une odeur de sous-sol humide et de détresse humaine.

- Oh Nathan! Mon Beau Nathan!

Je me permis de l’enlacer, je l’aurais fait bien avant cette nouvelle, mais c’était différent maintenant. Tout serait différent. Je le serrais très fort contre moi avant de prendre son visage entre mes deux mains et de le regarder. Toutes les autres questions trouveraient leurs réponses mais, plus tard, pas tout de suite, pas ici sur le gazon de la villa.

@ Billy Lighter