Tant bien que mal, je voulais me blottir contre le corps de Robin tout en me cachant la tête sous l’oreille car il y avait des réparations devant notre immeuble, tout juste sous la fenêtre de notre chambre et les marteaux piqueurs me rendaient complètement cinglée ! Cela faisait au minimum trois matin qu’ils nous réveillaient et même, ils travaillaient toute la nuit, sans relâche, encore et encore en faisant toujours plus de bruit !

- Est-ce qu’ils vont creuser jusqu’en Chine ?

Même en rabattant les couverture par-dessus ma tête et ce, malgré l’oreiller, le bruit n’en était pas moins atténué et, alors que je trouvais une façon confortable et que j’espérais que le bruit redondant des marteaux piqueurs ne finissent par se faire oublier, Robin se tourna et commença à ronfler faisant compétition aux ouvriers municipaux. Mon calvaire ne se termina pas là alors que le convoi de motos faisant le tour du pays passa dans notre rue, faisant gronder leur moteur d’Harley Davidson à un point tel que je pouvais sentir le lit trembler.

- Robin ?! Va fermer la fenêtre ! Pitié fait quelque chose pour que ce bruit cesse !

N’était-il pas incommodé par tout ce bruit ? Comment faisait-il pour dormir et même ronfler paisiblement, comme si nous étions dans une chambre parfaitement insonorisée ?  J’en devenais rouge de colère et l’envie d’hurler à plein poumons pour exprimer mon mécontentement ne pu être réprimée plus longtemps !

- AAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRGHHHHHHHHHH!!!!!

Puis je me redressais dans mon lit en me retenant aux barreaux relevés de chaque côtés, dans une chambre complètement silencieuse. J’étais seule et reliée à des tubes puis, quand je levais une main pour toucher doucement mon visage, je trouvais sous mes doigts, des bandelettes qui entouraient ma tête. Il me fallu plusieurs secondes, peut-être même quelques minutes pour me resituer et me souvenir.

Quel jour étions-nous ?

Le matin ou le soir ?

Depuis combien de temps je dormais ?

Tant de confusion que je me sentie rapidement nauséeuse et que je dû déployer des efforts inimaginable pour me concentrer sur ma respiration pour faire passer le haut-le-cœur. Il y avait un horrible goût ferreux au fond de ma gorge et mes membres étaient engourdies, comme après de longues heures de sommeil passées dans la même position.

- Je suis en Norvège et je viens de me faire opérer… Je suis en Norvège et je viens de me faire opérer. Je m’appel Sloan Perry et je viens de me faire opérer.

Je n’avais pas perdue la mémoire, je me souvenais de mon nom et je savais pourquoi je venais de me réveiller en panique dans un lit d’hôpital. Il me fallait de l’assistance, qu’on vienne me voir et qu’on me dise depuis combien de temps j’étais dans cet état, où était Robin, est-ce que le chirurgien avait été en mesure de retirer les kystes qui comprimaient mon nerfs optique ?

- Il y a quelqu’un ?

Je cherchais à tâtons le bouton d’urgence qui reliait les patients au poste des infirmières mais plus je cherchais, moins je le trouvais, évidement.

- S’IL-VOUS-PLAIT !?

@ Billy Lighter

Le jour de l’intervention était arrivée avec une telle vitesse qu’on avait pas vraiment vu le temps passer. J’avais essayer de rendre les jours plus léger tout en essayant de faire fi de mes inquiétudes pour rassurer au mieux Sloan. Découvrir la Norvège avait aidé à ça et j’étais assez content que l’opération se soit passé ici et non à L.A.. Car à L.A. on aurait rien fait de plus que tourné en rond entouré de personne tout aussi inquiète que nous.

Ici, à deux, on avait pu vraiment prendre du temps pour nous. Même si j’avais tout de même prévenu un tas de gens de la situation. On avait reçu des encouragements même si les producteurs de la sitcom n’avaient pas caché être déçu que les choses se fassent aussi rapidement et sans indication sur la durée de la revalidation de Sloan. J’avais enregistré dans ma tête tout ce qu’ils avaient dit mais je m’occuperais de ça plus tard.

Pour l’instant, l’important était Sloan.

L’opération a duré longtemps… J’avais attendu en faisant les cents pas dans l’hôpital. J’aurais pu aller prendre l’air et visité la ville mais je n’en avais pas eu la force. J’étais bien trop angoissé pour ça, du coup, je n’avais pas arrêté de me promener dans l’hôpital ne m’arrêtant que très rarement pour manger ou boire.

Et ce fut long.

Beaucoup trop long.

Tellement long que ça me fatiguait au point que j’avais finit par m’asseoir dans la salle d’attente. C’est après un moment qu’un médecin vint me voir pour me donner des nouvelles. Je m’étais levé. Il n’avait pas un air grave, donc, c’était déjà bon signe. Il m’expliqua que l’opération avait été complexe et difficile mais qu’ils avaient réussi à enlever tous les kystes. Sloan se trouvait maintenant en salle de réveil mais le médecin déclara qu’il lui faudra un temps avant de se réveiller.

J’étais soulagé même s’il me restait un fond d’angoisse. Je me remis, donc, à attendre allant tout de même manger à la cafétéria avant de revenir à la salle d’attente pour attendre encore.

Et ce fut à nouveau long…

Beaucoup trop long.

Je devrais dormir…

Mais je n’y arrivais pas.

Et c’est une infirmière qui me libéra de cette attente en me disant que Sloan était réveillée. Je m’étais levé d’un bon et elle m’emmena dans la salle où ils avaient mis Sloan. Une infirmière était déjà à ses côtés et semblait la rassurée alors que Sloan me paraissait bien angoissée. Elle venait de se réveiller alors elle devait être vraiment désorientée.

Je vins à son chevet en posant ma main sur la sienne. Ses yeux étaient bandés ce qui était totalement normal.

-Je suis là, Sloan… Tu viens de te réveiller… L’opération s’est bien passée, tu n’as pas à t’inquiéter.

J’essayais de faire en sorte qu’elle se calme. L’infirmière restait à nos côtés.

-Tu te sens bien ? Tu as mal quelque part ?

Je voulais tout faire pour qu’elle puisse se sentir mieux.

@ Billy Lighter

J’étais confuse et je me sentais pâteuse, molle et enveloppée d’un brouillard étouffant. Je n’arrivais pas à cerner mon environnement, à savoir si j’étais dans un rêve ou bien dans la réalité. Je cherchais frénétiquement le bouton d’appel tout en demandant qu’on me réponde. D’être aveugle est déjà perturbant, mais de l’être même dans sa tête devient carrément déstabilisant.

Une infirmière arriva assez rapidement me permettant de comprendre que j’étais réveillée, ce qui voulait dire que l’opération avait eu lieu et qu’elle s’était possiblement bien déroulée, je ne pouvais le certifier avant que l’on me l’explique, ce que fit l’infirmière dans un anglais plus ou moins bien maîtrisé.

L’opération avait été très longue puisque complexe mais les kystes avaient été retirés ce qui était une excellente nouvelle. Ensuite, j’avais dormi très longtemps avant de revenir à moi et donc, reprendre conscience. Je luttais contre mon envie de dormir à nouveau, probablement parce qu’on m’avait administré beaucoup de morphine, et mon besoin de vomir, ça aussi, probablement à cause des médicaments et tout le stress qui retombait.

- J’aimerais voir Robin. Robin North. C’est mon petit ami, il était avec moi à mon arrivée. S’il-vous-plait.

Sa voix ne tarda pas à parvenir jusqu’à mes oreilles mais les effets de l’anesthésie toujours présent, je ne savais pas du tout où il se trouvait dans la pièce. Je restais donc immobile à attendre qu’il me touche pour que je puisse le situer. Je poussais un soupire de soulagement quand il posa sa main sur la mienne, c’était ce dont j’avais le plus besoin dans l’immédiat pour me sentir mieux.

- C’est ce que l’infirmière m’a dit. Ce sera vite plus qu’un mauvais souvenir derrière nous.

En espérant que cette étape apporte un changement significatif dans ma vie. C’était égoïste que d’espérer retrouver la vie alors que j’aurais pu en mourir. Je devais être reconnaissante de ce que j’avais et l’apprécier à sa juste valeur.

- La tête va m’exploser d’une seconde à l’autre, je le crains mais sinon, je sais bouger mes pieds ce qui veut dire que je pourrai danser à notre mariage.

Voilà, la vraie moi ! C’était signe que j’allais passer au travers de cette opération et que je n’allais pas me changer en un être détestable pendant ma convalescence.

- Est-ce que tu as eu des nouvelles de Los Angeles ? Jack ? Tu lui as bien demandé de prévenir mes parents ?  Mon dieu, je ne me souviens plus de tout ce que l’on s’est dit juste avant…

Tout me semblait bien confus et le bandage autour de ma tête me comprimait douloureusement.

- Robin… J’ai besoin de te poser une question des plus importantes ! S’il-te-plait, sois très honnête…

J’avalais avec difficulté avant de tousser puis de toucher ma tête précautionneusement du bout de mes doigts.

- Est-ce que je suis la plus belle momie que tu aies vue de ta vie ?

@ Billy Lighter

J’avais, enfin, pu rejoindre Sloan qui venait de se réveiller après des heures dans un sommeil profond. La fin de l’attente était enfin là et c’était un soulagement. Je pus, enfin, toucher la main de Sloan qui semblait légèrement désorientée après tout ça ce qui était logique.

J’expliquai un peu tout ce que je savais mais l’infirmière avait déjà prévenu Sloan et elle ajouta que ça sera vite un mauvais souvenir. Je l’espérais réellement et je souris à Sloan.

-Oui, je l’espère.

Ma main était toujours sur celle de Sloan. Je cherchais à savoir comment elle se sentait. Visiblement, elle avait encore très mal à la tête mais comme les médecins n’avaient fait que trifouiller dans sa tête, je supposais que c’était tout à fait normal… J’espérais que ça allait s’estomper avec le temps. Et ce qui me rassura c’est que Sloan n’avait, en aucun cas, perdu son humour alors qu’elle déclara qu’elle savait bouger les jambes et que, donc, elle pourra danser à notre mariage.

Notre mariage. J’en rêvais. Et maintenant que l’opération de Sloan était derrière elle, ce projet me semblait plus concret encore. Je rigolai un peu.

-Oui, tu pourras. J’ai hâte d’y être.

Et Sloan restait réellement fidèle à elle-même car elle ne tarda pas à poser des questions sur Los Angeles et les nouvelles que j’avais eue venant de là-bas. Ça faisait beaucoup de questions et je souris doucement à Sloan. Il ne fallait pas qu’elle s’en fasse pour tout ça mais je savais que c’était difficile pour elle de ne pas s’en faire.

-Oui, j’ai prévenu tout le monde. Jack a prévenu tes parents et j’ai prévenu ma famille aussi. Les producteurs et acteurs de la sitcom sont aussi au courant. Les producteurs ne sont pas vraiment heureux mais qu’ils aillent se faire foutre. C’est toi qui comptent. Ils attendront bien notre retour. C’est pas comme si notre projet pouvait se faire sans nous.

Je lui souriais toujours. J’étais réellement prêt à les envoyer se faire foutre s’il le fallait. Ma priorité était Sloan et je ne voulais pas accélérer les choses pour leur propre satisfaction.

Après ça, Sloan eut une question et je levai un sourcil l’invitant à me dire ce qu’elle avait sur le cœur et quand elle le fit, j’éclatai de rire. Elle n’avait décidément rien perdu de son humour et de sa répartie. Elle prenait toujours les choses du bon côté quel que soit la situation.

-Oui, tu es la plus magnifique momie qui soit. Mais ne t’en fais pas, dans quelque temps, tu pourras retirer ce bandage et commencer ta rééducation… Tout c’est bien passé, c’est tout ce qui compte. Ce que tu pourras récupérer, ensuite, ça ne sera que du bonus.

Je l’embrassai délicatement sur le front continuant à tenir sa main.

-Je resterais avec toi autant de temps qu’il faudra. Après tout, je n’ai pas trop à me plaindre. L’hôtel est magnifique.

Je rigolai un peu avant de reprendre.

-Tu verras, tu vas bien se passer… Les médecins sont vraiment très optimistes.

Je caressai doucement sa main.

-Et après ça, on pourra se marier… Tu as des envies particulière pour le mariage.

Je voulais parler de choses positive pour faire oublier à Sloan son mal de crâne.

@ Billy Lighter

Le plus dur était derrière nous, c’est ce que je devais me répéter et aussi croire que bientôt, je rentrerais à la maison et que je pourrais reprendre le cours de ma vie, la douleur en moins et avec pleins de beaux projets. Ça, nous en avions encore plusieurs dont un plus intime qui s’était pointé complètement à l’improviste mais qui me plaisais vraiment beaucoup.

- J’ai hâte d’y être uniquement pour dire Oui je le veux et manger le gâteau !

Doucement, je rigolais avant de me replacer tant bien que mal sur mon lit. Évidement. J’avais hâte d’y être pour consolider mon amour pour Robin et danser toute la nuit dans ses bras. Il me rendait heureuse et plus forte. Aucun obstacle était insurmontable quand il tenait ma main dans la sienne.

Pour pouvoir me concentrer sur ma convalescence, j’avais besoin de savoir s’il avait contacté tout le monde à Los Angeles. Je craignais la réponses des producteurs et avec raison. Ils n’étaient pas heureux de la situation et ça me désolais. Je savais que nous aurions dû tourner des épisodes avant de partir, le problème, c’est que même avec toute la bonne volonté du monde, c’était absolument impossible.

- Ils ont peut à leur portemonnaie. Moi j’ai peu que les fans soient ailleurs, à notre retour à l’écran. On verra. Si ça arrive, nous trouverons bien un autre projet.

Il était inutile de se mettre la pression en ce moment, j’en avais bien assez ça sur mes épaules.

J’avais encore une question pour Robin. Une question sérieuse qui demandait toute son écoute et son sérieux. Je dû m’éclaircir la voix avant de lui demander si, même en momie, j’étais belle. Le ton de sa voix disait tout. Il était amusé et rassuré.

- J’ai déjà hâte de les retirer. C’est inconfortable et les cheveux grattent. Mais ce serait con de les retirer tout de suite et perdre des morceaux en chemin ! Surtout si ce morceau contient un souvenir torride avec toi !

En fait, j’avais surtout peur que la cicatrisation ne se fasse pas correctement, qu’il y ait des complications et que je doive prolonger ma convalescence. J’ai toujours été active alors de rester en arrêt pour une durée indéterminée m’effrayais un peu.

Robin allait passer son temps à prendre soin de moi, d’autant plus qu’il était bien installé à l’hôtel. Ça me rassurait, au moins il pouvait se reposer lui aussi ! N’en demeurait pas m oins que j’avais vraiment hâte d’avoir mon congé de l’hôpital et qu’on m’autorise à prendre l’avion car on ne récupérait jamais que mieux qu’à la maison.

- L’infirmière semblait  le croire, en tous les cas. Elle s’est montrée rassurante mais je ne le serai vraiment que lorsque le médecin viendra en personne me le dire. Tu crois qu’il y a une chance que ma vue revienne, même qu’un tout petit peu ?

Je ne m’étais pas accroché à cet espoir pour ne pas risquer d’être déçue mais forcément, cette éventualité à continué de trainer dans ma tête, quelque part, et de revenir de temps en temps dans mes pensées.

Robin voulait savoir si j’avais tes envies particulières pour notre mariage et ça me fit sourire. Évidement, je rêvais de me marier depuis que j’étais toute petite mais mon handicap m’avait un petit peu fait faire une croix sur ce projet. Robin avait ravivé mes rêves.

- J’aimerais un petit mariage dans un endroit bucolique. C’est tout ce que je souhaite réellement. Et toi ? Tu as déjà songé au mariage dont tu avais envie ?

En fait, est-ce que celui que je pouvais désormais nommer comme mon fiancé, avait déjà eu envie de se marier, avant moi ?

@ Billy Lighter

Après cette dure épreuve, nous avions un magnifique projet sur le feu. Je ne m’étais jamais marié. J’avais déjà eu des petites amies mais avec aucune d’entre elles je n’avais songé au mariage. Même pas avec Karen parce qu’on était, à l’époque, très jeune et focalisés sur nos carrières. Mais avec Sloan, ça s’était fait naturellement et, maintenant, on pouvait rêver au Jour-J. En tout cas, Sloan avait hâte. Je souris.

-Je suis pressé d’y être aussi. Il sera à notre image ce mariage.

C’est-à-dire bien différent de celui des Ricci. Plus intimiste aussi. Je voulais que ça soit notre moment à nous.

Sloan n’avait pas perdu de temps avant de redevenir elle-même et c’est à Los Angeles que son esprit était. Elle se demandait si tout le monde avait été prévenu comme il se doit. J’avais tout fait comme on l’avait prévu même si nos producteurs n’étaient pas ravis de la situation. Il faut dire que ce n’était pas de notre fait. On ne pouvait pas prévoir que Sloan doive se faire opérer. C’était arrivé comme ça, sans nous prévenir.

Sloan avait, elle, surtout peur que les fans nous oublient et ne voit plus d’intérêt à la sitcom si on prenait trop de temps à sortir une nouvelle saison. Je la regardai tendrement.

-Moi, je suis certain qu’ils seront heureux de retrouvé une nouvelle saison et ça même s’il y a du temps qui se sera écoulé.

J’en étais sûr. Surtout si on invitait des gens connus comme on l’avait fait pour la saison précédente. Voir des célébrité en dehors de leur zone de confort, ça plaisait énormément au public.

Sloan blagua ensuite sur ses bandages et je déclarai qu’elle était jolie même avec ça sur la tête. Mais il était clair qu’elle avait hâte de ne plus les avoir et je rigolai à nouveau à sa réflexion.

-Oui, ça il vaut mieux le garder pour nous.

Je lui fis un petit clin d’œil. Voir Sloan faire de l’humour était un très bon signe même si je voyais bien qu’elle souffrait encore. Chose qui, je l’espérais, allait disparaitre avec la rééducation.

Je déclarai, ensuite, que j’allais prendre soin de Sloan en lui disant que j’étais bien à l’hôtel. En d’autre terme, je ne partirais pas d’ici sans elle, même si ça doit durer des semaines. Quoi qu’il en soit, les infirmières étaient optimistes sur l’état de Sloan ce qu’elle confirma. Mais Sloan voulait l’avis du médecin et à sa questions, je souris.

-Il y a toujours une chance… Et j’espère qu’elle va te sourire. J’espère que tu pourras retrouvé un peu de vision. Mais si ce n’est pas le cas, il ne faut pas désespéré. On a su vivre comme ça jusqu’ici. Si tu ne retrouves pas de vision, on continuera à vivre comme ça et à s’aimer. C’est tout ce qui compte.

Et le mariage faisait partie de « l’après ». Et comme c’était un sujet qui faisait sourire Sloan, je lui demandai quel type de mariage elle souhaitait. Elle voulait quelque chose de bucolique et je nous voyais bien trouver une petite campagne ou fêter ça. Je me mis à réfléchir quand elle me retourna la question.

-A vrai dire, je ne pense qu’à ça depuis ta demande.

Je rigolai un peu.

-J’aimerais quelques choses d’intimistes avec notre famille et nos amis. Sans journaliste. Quelque part dans une campagne loin de la ville. Quelque chose de convivial. Je veux que ça soit un moment à nous et rien qu’à nous.

J’entrelaçai nos doigts.

-Quoi que… On sera beaucoup vu le nombre de personne qui compose la famille Perry.

Je rigolai en disant ça.

-Est-ce que ça te plait ?

Parce que son avis était important.

@ Billy Lighter

Peu avant mon opération, j’avais osé demander à Robin de m’épouser. Je savais depuis toujours qu’il était l’homme de ma vie et je n’avais jamais perdu espoir qu’un jour nous formions un couple. La vie avait trouvé à nous réunir et devant une si grande épreuve, j’avais ressenti le besoin de lui poser la grande question à laquelle il avait répondu par l’affirmative.

Mais avant de se lancer dans les préparatifs, il fallait encore que je passe au travers de ma convalescence ce qui n’était pas gagné d’avance vu la complexité de l’opération. Cependant, comme les choses s’étaient bien déroulées, j’avais tout espoir de croire que le pire était derrière moi. Je devais mettre loin dans une petite case dans ma tête, les tracas avec les producteurs de la séries qui n’avaient pas appréciés le report. Je ne devais pas songer aux fans qui pourraient s’en désintéresser dû à un manque de nouveauté.

Je ne devais que penser à moi, prendre soin de moi, faire des choses qui me plaisaient à moi et qui me faisaient du bien. C’était dans la mesure du possible, surtout avec Robin qui ne rentrerait pas à Los Angeles, comme je le lui avais proposé, mais qui resterait plutôt avec moi pour me soutenir.

Il me tardait d’avoir l’avis de mon médecin à savoir s’il était satisfait de l’opération, s’il avait des craintes ou si au contraire, il pouvait y avoir un espoir, aussi minime puisse-t-il être, que je recouvre la vue, même partiellement.

- Je préfère ne pas nourrir de faux espoirs et me dire que de toute façon, je me débrouille pas si mal avec mon nouveau mode de vie. Il y a pire comme condition.

J’aurais pu mourir de ma chute à cheval sur le plateau de tournage de Keeping Our Lands mais j’étais en vie et amoureuse et pleine de projets ! C’est tout ce qui comptait.

Ensuite, curieuse, je demandais à Robin s’il avait déjà songé au mariage avant. Nous ne parlions que rarement de ses anciennes relations, je ne savais quasiment rien de son passé, de ses anciennes amours. Peut-être qu’il avait déjà caresser ce rêve, ce qui serait tout à fait normal.

Je lui confiais que je rêvais d’un mariage tout simple, intime, en pleine nature pourquoi pas comme dans un beau champ de blé ou une clairière près d’une rivière. Quelque chose de champêtre, de calme et de léger.

Et je souris, vraiment, quand il avoua ne penser qu’à ça depuis ma demande.

- Nous avons le même désir alors, ce sera tout simple et pas besoin de faire de compromis. J’avais commencé à dresser la liste des arguments mais je devine que je n’en aurai pas besoin, finalement !

Notre mariage, quand il aurait lieu, ne ressemblerait en rien à celui des Ricci qui était très médiatisé. Tout comme Robin, je ne souhaitais pas la présence des journalistes, non plus des centaines d’invités. Que les membres de la famille le plus proche et quelques amis. Une cinquantaine de personne, tout au plus !

- Je ne compte pas inviter toute la famille Perry, et personne n’en mourra. Mes parents, la famille de Jack, c’est à peu près tout. Il y aura plus de North que de Perry j’en suis certaine !

Quand j’y songeais, je me disais que nous pourrions nous marier sur le ranch de la famille de Brooke. Elle m’avait souvent parlé de la terre de ses parents et ça semblait être un endroit de rêve, en tous les cas, c’était son petit coin de paradis.

- Oui, ça me plait ! Mais ce qui me plais le plus là-dedans c’est de devenir ta femme.

Je me replaçais dans mon lit, ma tête lourde et douloureuse. Je détestais avoir cette fanfare entre les deux oreilles et l’espèce de chuintement du bandage sur mes cheveux.

- Je crois que je vais dormir un peu, de toute façon la morphine me mets K.O. et je lutte contre ses effets. Tu restes quand même avec moi ? J’aimerais qu’on me réveille si le médecin passe. Je suis aveugle mais pas sourde, je veux entendre ce qu’il aura à nous dire.

@ Billy Lighter

Nous ne savons pas si Sloan allait récupérer un peu de sa vue… C’était l’inconnue dans tout ça. On pouvait juste l’espérer même si Sloan préférait ne rien attendre afin de ne pas être déçue ce que je pouvais comprendre aussi. Elle savait se contenter de ce qu’elle avait comme à son habitude. C’est sans doute cette attitude qui l’avait fait tenir depuis le jour de son accident.

-C’est vrai… On verra bien comment les choses vont évoluer.

Je dis ça avec un petit sourire avant que, de cette opération, on ne parle de notre mariage qu’on prévoyait pour quand Sloan sera rétablie. Une mariage qui nous faisait rêver tous les deux. J’avouai à Sloan ne penser qu’à ça depuis qu’elle m’avait fait sa demande et, depuis, je ne cessais de visualiser ce qu’on allait y faire. Sloan me fit part de ses envies et je devais avouer avoir les mêmes. Faire ce mariage dans un endroit bucolique ne rendra le moment que plus magique. Je rigolai quand elle affirma qu’elle n’aurait, apparemment, pas besoin de sortir les arguments dont elle avait fait la liste.

-Aucun doute que j’y aurais cédé.

En tout cas, je proposai l’idée de faire ça en petit comité même si la famille Perry était quand même très grande. Bien plus que la famille North. Mais Sloan ne comptait pas invité l’entièreté de sa famille, juste ses parents et la famille de Jack. Ce qui réduisait drastiquement la liste. Quant aux North, il y aurait mes grands-parents, mes parents ainsi qu’Hank et sa famille. Ça ne faisait pas grand monde non plus. A cela s’ajouter nos quelques amis les plus proche.

-Oui, il y aura plus de North. Mais ça restera un tout petit comité ce qui n’est pas plus mal.

Ça sera à l’opposé du mariage des Ricci. Parce qu’il n’était pas question d’invité le moindre journaliste. Ça sera notre moment à nous et pas au reste du monde.

Tout ça plaisait à Sloan mais ce qui lui plaisait le plus, dans l’histoire, c’était de devenir ma femme ce qui illumina mon visage.

-Je ferais tout pour te rendre heureuse.

C’était mon but. La rendre heureuse et me rendre heureux en même temps. J’étais certain qu’on pouvait construire quelque chose de beau ensemble.

Sloan avait, désormais, besoin de repos. Mais elle voulait que je demeure près d’elle et je devais avouer que je préférais ça que de retourner tourner en rond dans les couloirs de l’hôpital.

-D’accord. Je vais rester et je te réveillerais quand le médecin viendra.

Je l’embrassai, ensuite, avant de me trouver un siège pour rester à son chevet de le temps qu’elle dorme.

@ Billy Lighter