Le vol de retour m’avait semblé durer une éternité et je regrettais presque d’avoir convaincue Robin que j’étais assez solide pour faire le voyage. En fait, dès les premier instant, mes oreilles s’étaient mises à bourdonner et s’étaient bouchées par l’effet de pression dans l’atmosphère. Les hôtesses à bord de l’avion étaient de vraies perles et venaient régulièrement s’assurer que Robin et moi ne manquions de rien, l’avantage de voyager en première classe. C’était beaucoup plus tranquille et j’avais pu dormir une bonne partie du vol.

Le médecin m’avait fait promettre d’attendre mon rendez-vous avec mon médecin de Los Angeles avant de retirer les bandage et de ‘’tester mes yeux’’. Je mourrais d’impatience de retirer les bandage autant pour tenter l’expérience que pour me faire un vrai bon lavage de cheveux ! Robin avait bien fait de son mieux mais avec les bandages, ce n’était pas comme un bon lavage en profondeur. Jamais de ma vie je n’avais autant eu hâte de gratter le fond de ma tête, de masser mon cuir chevelu, de faire pénétrer le shampoing et le lisser au travers de mes doigts en peigne dans mes cheveux !

Rêver de me laver la tête était, en ce moment même, synonyme d’un grand et puissant orgasme !

Robin s’était occupé e tout à notre retour. Nous avions beaucoup de courrier et on m’avait fait livrer des fleurs, très belles selon mon amoureux. Des gens bien intentionnés qui prenaient de mes nouvelles, c’était vraiment très gentil. J’avais aussi eu la très bonne nouvelle que mes parents viendraient nous rendre visite. Cela me rendait vraiment heureuse mais très nerveuse en même temps. Ce serait une rencontre officielle entre mon fiancé et mes parents. Cela ne faisait aucun doute qu’ils allaient très bien s’entendre tous les trois mais c’était tout de même très normal, il me semble, de ressentir une petite nervosité.

Aussi, j’avais hâte de discuter avec les producteur de notre sitcom et savoir où ils en étaient avec les invités. Nous leur avions laissé plusieurs textes et ils avaient dû en principe travailler là-dessus avec les scripteurs et confirmer des invités dans des rôles.

Ça faisait beaucoup de choses à penser alors que je devais simplement relaxer, me reposer et le laisser dorloter.

- Tu as besoin d’aide, Robin ?

Je l’entendais farfouiller dans la cuisine. Peut-être qu’il cherchait un énième vase pour les fleurs car apparemment, il y en avait vraiment beaucoup ! Je ne pouvais pas encore les voir, peut-être même que je ne les verrais jamais mais je pouvais les sentir ! Et ça sentait vraiment très bon dans l’appartement ! Comme chez le fleuriste !

- Attends je…

Je restais assise. J’avais voulu me lever pour aller l’aider car même aveugle, il m’arrivait de parfois mieux trouver les choses que mon petit ami lui-même ! Ça me faisait toujours bien rire quand ça arrivait. Mais quand je m’étais levé, je m’étais sentis molle et faible sur mes jambes donc, je m’étais ravisée. Cela tenait du cocktail de médicament que je prenais contre la nausée, contre les migraines, pour éviter que mon sang ne fasse de caillots pour aider ma pression sanguine et j’en passe et j’en oublie.

- S’il y en a trop, nous pourrions en offrir aux voisins. Cela leur ferait certainement plaisir et ça t’éviterais de transformé un verre à bière en pot de fleurs !

@ Billy Lighter

Le vol retour avait été long et éprouvant surtout pour Sloan. Elle avait pris le temps de récupérer en Norvège mais il était, désormais, temps de reprendre notre vie à Los Angeles. J’étais impatient de rentrer. Pas que je n’aimais pas la Norvège. C’était un très beau pays. Mais j’avais hâte que cette opération et tout le stress qui allait avec soit derrière nous.

Sloan avait toujours son bandage qui ne lui sera retiré qu’à Los Angeles quand elle aura rendez-vous avec son médecin. Elle autant que moi avions hâte de voir le résultat mais on appréhendait aussi les choses… On avait tous les deux l’espoir que Sloan puisse récupérer un peu de sa vue suite à cette opération bien que le but, en réalité, est simplement de faire cesser les migraines qui lui pourrissent la vie depuis quelques semaines maintenant. Mais on ne pouvait s’empêcher d’espérer mieux. C’était inévitable et le risque d’être déçu était, hélas, bien là.

Pourtant, on essayait de ne pas y penser et, à notre retour à notre appartement, je n’avais pu m’empêcher de sourire devant toutes les marques attentions de gens que nous connaissions et d’autres fans qui nous étaient inconnus et qui nous encourageait dans cette épreuve qui, évidemment, était désormais connue de tous à cause des médias. C’était ça être connu… Ne plus avoir aucun secret pour personne. Car personne ne peut garder un secret à Los Angeles surtout quand il est connu…

Mais nous faisions avec et, sincèrement, recevoir tant de marque d’affection nous avais mis du baume au cœur.  J’avais décrit les fleurs qu’on avait reçut car, oui, en dehors des lettes, il y avait aussi des fleurs. Tellement que je ne savais pas si j’aurais assez de vase pour toutes les exposées.

Au travers de tout ça, on avait aussi appris que les parents de Sloan viendraient nous rendre visite. J’étais impatient de les voir et j’espérais que le courant passerait bien entre nous. Je ne les connaissais pas… Mais j’avais l’intention de faire bonne impression.

Je cherchai un autre vase pour mettre un des bouquets que nous avions reçus et j’entendis Sloan demander si j’avais besoin d’aide.

-Non, ça devrait aller…

Enfin, je crois… Parce que je manquais cruellement de récipient pour ça ce qui me fit faire la moue. J’entendis alors Sloan dire d’attendre et je compris qu’elle allait se lever pour venir m’aider.

-Non, ne bouge pas pour ça… C’est inutile… De toute façon, je crois qu’il n’y a vraiment plus rien pour mettre ces fleurs.

Je rigolai un peu en disant ça avant d’abandonner et de rejoindre Sloan toujours assise. Elle proposa alors d’en offrir aux voisins. Je rigolai.

-Oui, je crois que c’est une bonne idée.

Je vins prendre place à ces côtés posant ma mains sur sa cuisse avant de lui sourire.

-Alors ? Pressée d’enlevé ce bandage… Après ça, nous irons voir les producteurs pour reprendre les choses là où on les as laissé. J’ai eu une lettre de Quinn… Il dit être près à se libérer des jours mais qu’il valait mieux ne pas attendre son procès pour ça…

Mes lèvres se pincèrent.

-Et je crois qu’il n’a sans doute pas tort. Pour les autres ils faudra revoir le calendrier. Mais pour l’instant, c’est surtout toi qui m’importe et il faudra vraiment qu’on soit sûr que tu ailles mieux avant de reprendre.

C’était ça la priorité.

-Puis, faudra qu’on annonce nos fiançailles aussi. A tes parents, aux miens… A tous nos amis.

Je souris d’avance. Pour ma part, mes amis et ma famille allaient être ravis.

@ Billy Lighter

Robin farfouillait dans la cuisine à la recherche d’un vas ou d’un contenant quelconque pouvant recueillir les fleurs qu’on m’avait fait parvenir. J’aurais aimé pouvoir les voir de moi-même mais comme mes yeux étaient toujours bandés et que je ne savais pas jusqu’à quel point l’opération avait amélioré mon état, je ne pouvais que respirer le parfum délicats des bouquets.

- D’accord !

De toute façon, je ne lui aurais pas été d’une grande aide, pauvre amour ! Il se démenait avec tellement de choses depuis que je m’étais installée avec lui que je me sentais encore un petit peu coupable. Il ne s’était jamais plain, non plus qu’il m’avait fait ressentir que cela pouvait être un fardeau mais s’il y avait ne serait-ce qu’un tout petit moyen pour que je puisse en faire plus pour l’aider, je sauterais dessus à pieds joints.

J’entendais les pas de Robin se rapprocher de moi alors que je lui proposais d’offrir de nos fleurs aux voisins. Ce serait une façon gentille de les rencontrer, si ce n’était déjà fait. En tous les cas, ce serait plus respectueux pour ceux qui nous les avait offerts, plutôt que de les jeter.

Robin posa sa main sur ma cuisse et je lui offrir un sourire en retour. Il n’y avait rien d’autant réconfortant que de se retrouver à la maison ! Home, Sweet Home !

- J’en rêve ! Ça gratte de partout, mes cheveux ont une odeur horrible et forcément, est-ce que j’aurai une surprise en les retirant ? Je l’espère même si je n’ose pas trop y croire.

Je vins me blottir contre Robin, regrettant un peu de forcer son nez à flirter avec mon crâne et je rigolais doucement ensuite alors qu’il ajouta qu’ensuite, nous irions voir les producteurs pour reprendre les rennes de notre sitcom. Il fallait à tout prix s’y remettre et mieux valait plus tôt que plus tard.

- Alors je suggère que nous commencions avec Quinn avant tout autre invité. Était-ce à lui que nous songions pour le rôle de brigadier ? Je ne me souviens plus !

Nous avions travaillé sur tellement de scénario avant notre départ pour la Norvège que j’avais un blanc de mémoire sur les gens à qui nous avions confier des rôles.

- Je me sens bien. Peut-être que nous ne pourrons pas enfiler les tournage comme avant pour tout de suite. Je verrai comment je me sens après le premier. Mais j’ai tellement hâte que je pense que c’est un bon présage.

Je me sentais bien sur le plateau, c’était pour moi comme une deuxième maison. Si nous commencions doucement et que j’étais attentive aux signaux de mon corps, plutôt que de les ignorer comme j’avais fait en fin de saison, nous devrions prendre un bon rythme.

- Oh ! Oui ! J’ai hâte que nous en faisons l’annonce ! Ma mère va pleurer et mon père va se serrer dans ses bras ! Il faudrait faire quelque chose de spécial pour souligner l’évènement ? Tu crois que ton oncle accepterait de nous recevoir pour un barbecue si c’est nous qui nous chargeons du repas et des bières ?

Ce serait certainement plus facile de se retrouver dans un grand jardin autour d’hamburger que de songer à sortir la porcelaine et de dresser la table pour je ne sais combien de personne, dans notre appartement. Un barbecue, c’est convivial et tout le monde aime ça !

@ Billy Lighter

J’avais rejoint Sloan et m’étais assis à ses côtés et Sloan déclara qu’elle avait hâte d’enlever son bandage pour pouvoir se laver la tête. C’est vrai que, dans ses conditions, se laver n’était pas évident pour elle… Mais il y avait aussi la surprise qu’on aura quand elle le retirera à savoir si elle avait une meilleure vue. Elle se refusait, pour l’instant, d’y croire certainement pour éviter une trop grande déception.

-Le plus important ces que tes migraines disparaissent. Le reste, ça sera du bonus. Dans tous les cas, il ne faudra pas être déçu. On a un bel avenir devant nous quoi qu’il arrive.

Je l’enlaçai un peu quand elle se blotti contre moi alors que le sujet de la sitcom vint sur le tapis tout naturellement. On allait pouvoir reprendre le tournage et rappeler ceux qui étaient prévus comme guests. Quinn me semblait être le plus urgent parce qu’il avait dit lui-même qu’il valait mieux faire ça avant son procès ce que je pouvais comprendre. Ainsi Sloan confirma qu’on commencera par lui ne sachant plus réellement quel rôle on avait prévu pour lui. Toutes les émotions des dernières semaines nous avait un peu fait oublié toutes les idées qu’on avait prévu. Heureusement, on avait noté la plupart.

-Oui, le brigadier… Il a le physique pour ça. Pour le reste, comme pour toutes les guests, on verra ce que ça donnera.

Je souris. Quinn avait largement le physique d’un brigadier. Il avait une certaine carrure et des cicatrices sur le visage. On pouvait les cacher facilement avec du maquillage mais autant profiter de cette particularité physique pour la sitcom. Quant à son jeu d’acteur, on verra, comme tous les autres, ce qu’il nous réserve.

-Je l’appellerais demain.

Restait à voir si Sloan se sentira prête pour recommencer à tourner. Elle disait qu’elle se sentait bien mais qu’il faudra y aller doucement. Je souris assez content qu’elle soit raisonnable de la sorte. J’avais hâte aussi de reprendre le tournage après toutes ces émotions.

-Moi, j’ai surtout hâte de retrouver les crises de Ian ! La vie serait moins drôle sans ça !

Je rigolai en disant ça. Ce n’était absolument pas ce qui me manquait le plus, bien sûr, même si, parfois, tout ça était un beau spectacle.

-J’espère qu’il n’aura pas encore trop grandi… J’ai l’impression qu’il prend un centimètre tous les jours.

Ça ne faisait pas une éternité qu’on était parti mais Ian était un ado et grandissait très vite. Je savais que, pour la sitcom, ce n’était pas idéal mais les faits étaient là.

Mais la sitcom n’était pas la seule chose qui nous préoccupait. Il y avait aussi eu nos fiançailles qu’on devra annoncer à nos famille. Sloan était certaine que ses parents feront bon accueil de la nouvelle. Il en sera de même avec la mienne mais Sloan avait bien envie de souligner l’évènement avec un barbecue.

-Je peux demander à Hank. C’est vrai qu’un barbecue, ça peut être bien même si je ne voudrais pas m’imposer. Sinon, on pourra loué un endroit, ça serait pas mal, ça aussi. Ainsi, tout sera à notre charge, l’accueil aussi. On pourra se faire une barbecue là.

Puis, tout ça sera l’occasion de revoir ma petite Haley. Et Hope, aussi, bien sûr.

-On s’amusera bien.

Je dis ça avant de déposer un baiser sur ses lèvres rêvant à un bon barbecue.

-Et pour le voyage de noce ? Je sais que c’est encore tôt mais tu veux une destination en particulier ?

J’avais plusieurs idées mais je voulais, d’abord, entendre celles de Sloan.

@ Billy Lighter

Comme le disait Robin, le plus important était que les migraines aient disparues pour de bon. La suite des choses ne devait pas influencer ma convalescence. J’étais en vie et fiancée à un homme fabuleux qui me comblait par sa présence et son support constant. Je devais faire confiance en la vie qui, si avait mis parfois de grosses embuches sur mon chemin, m’était sereine et bienveillante.

- Tu as bien raison ! De toute façon, je vois mieux que n’importe qui puisque je sais lire les âmes.

C’était peut-être un sens qui s’était développé considérablement en perdant la vue. Je percevais l’aura des gens à leur contact et je savais, selon ce qu’ils dégageaient, s’ils étaient des gens que je voulais ou non dans ma vie.

La sitcom, notre autre préoccupation la plus grande, s’amena dans la conversation alors que nous allions pouvoir reprendre les tournages. J’avais hâte, j’adorais entrer dans la peau de mon personnage et savoir que les gens, à la maison, étaient impatients de découvrir ce qui attendait notre couple à l’écran. Finan Quinn était pressé d’entrer dans l’aventure, puisqu’un procès lui pendait au bout du nez mais je n’étais plus certaine du rôle que nous avions pensé lui confier.

- Je me disais, que c’était le brigadier. J’hésitais avec l’huissier.

Nous avions pêché pleins d’idées dans la marre et toutes avaient été mises sur papier mais de là à se souvenir qui avait été pressentis pour revêtir les traits de l’un ou l’autre de nos personnages d’exceptions, ce n’était pas évident. Nous aimions bien donner des rôles qui sortait notre invité de sa zone de confort comme cela avait été le cas notamment avec Cash Izbel qui s’était transformé en directeur de pompes funèbres.

Robin allait contacter Quinn demain, ce serait un truc de plus à cocher sur notre liste. De mon côté, j’envisageais de plus en plus mon retour sur le plateau avec excitation. Je me sentais prête mais je comprenais aussi maintenant l’importance d’être à l’affût des signes de fatigue de mon corps.

- Oh oui ! Ian ! Il aura certainement grandit mais j’espère que ce n’est pas le cas de la diva en lui !

Ce cher Ian me manquait malgré tout ! Il gagnait à être connu, et oui !

Mais, toujours dans la liste de nos principales préoccupation, celle qui était en tête de liste était la préparation de notre mariage ! J’avais fait ma grande demande à Robin un peu avant mon opération alors que nous étions en Norvège et il avait accepté ! Mes parents avaient annoncé leur venu d’ici peu à Los Angeles alors nous voulions recevoir nos famille respectives pour faire la grande annonce à tout le monde et en bonne et due forme.

J’avais proposé de faire un barbecue chez son oncle mais loin de moi était l’idée de nous imposer chez lui. En fait, j’avais dit ça parce que de recevoir tout le monde ici était impensable, que ça ne se ferait pas non plus chez Jack et Brooke et qu’en fait, je savais qu’Hank North était le roi des barbecue réussis.

- C’est vrai que de louer un endroit serait plus approprié. Je ne voudrais pas envahir la demeure de ton oncle surtout qu’ils viennent d’avoir un bébé.

Même si nous prenions tout en charge, mon petit doigt me disait que le couple formé de Bailey et d’Hank mettrait les petits plats dans les grands.

- Brooke serait certainement heureuse de nous aider à organiser un souper de famille  mais il ne faudra pas vendre la mèche.

Ça m’amusait beaucoup de planifier notre soirée d’annonces de fiançailles et de possiblement rendre Brooke complice alors qu’elle ne se doutera de rien était autant excitant. Une chose était certaine, nous allions bien nous amuser, comme le disait Robin juste avant qu’il ne m’embrasse et que je lui rende son baiser avec une douce passion.

- Je n’y ai pas pensé mais tu sais, n’importe quel endroit au monde du moment où j’y suis avec toi me suffira pour être heureuse.

Nous avions toute notre vie pour faire le tour du monde à l’endroit et à l’envers si nous le souhaitions.

- Et toi ? Tu as envie d’une lune de miel aventurière dans un safari en Afrique ? Ou de te prélasser sur le sable chaud de Riviera Mayas ? De glisser dans la neige sur une banquise en Antarctique ? Ou de cueillir des pommes dans un verger du New Hampshire ?

Je rigolais parce que des possibilités comme celles-là, je pouvais en sortir à l’infinie !

@ Billy Lighter

On préparait déjà, dans notre tête, l’annonce de notre mariage à nos famille. On opte, donc, pour un repas préparé par Brooke qui sera, en partie, dans la confidence. Cela se passera dans un lieu réservé pas nos soins. J’avais déjà hâte d’y être ne redoutant en rien la réaction de mes parents qui seront heureux d’apprendre notre union.

Ça allait être un repas parfait avec la bonne ambiance des North et la bonne humeur des Perry. Tout ce qu’il fallait pour une soirée mémorable.

Après le mariage, nous aurons droit à notre voyage de noces et je m’imaginais déjà partir dans des endroits dépaysants. J’avais envie d’un voyage vraiment spéciale qui n’était pas une simple ville mais une vraie aventure. On ne savait pas encore ce qu’il en sera de la vue de Sloan mais je savais que rien ne l’arrêterait. Et, pour cause, elle semblait séduite par l’Afrique et ses animaux exotiques. Je rigolai à ses réflexions me mettant, déjà, à rêver de ce voyage.

-Va pour l’Afrique ! J’ai hâte de faire un safari ! C’est à faire au moins une fois dans sa vie.

Je fermai les yeux alors que Sloan cherchait mes lèvres avant qu’on ne s’embrasse. Je rêvais de notre avenir plutôt que du rendez-vous de demain… Pourtant, il fallait passer par là pour savoir ce qu’il en serait de la vue de Sloan. Je voulais simplement éviter de voir la déception dans son regard… Même si elle m’avait dit ne s’attendre à rien, j’espérais peut-être plus qu’elle qu’un miracle se produise…

Et le lendemain, sans le vouloir, j’eus une boule au ventre. Le matin était venu rapidement et j’avais l’impression que j’étais plus angoissé encore que Sloan. Certainement parce que je me rendais doucement compte que s’il n’y avait aucun changement, c’était moi qui risquait d’être le plus déçu. Déçu pour elle, bien sûr… Et j’évitai, un maximum, de le montrer afin que le rendez-vous soit plus agréable.

On se rendit, donc, chez son ophtalmologiste et, une fois dans son cabinet, il se mit à délicatement enlever le bandage de Sloan. Je le regardais faire sans rien dire et, sans m’en rendre compte, je me rongeai les ongles.

Une fois le bandage enlevé, Sloan fermait toujours les yeux. Un réflexe qu’elle avait souvent. Elle tendit la main vers moi et je la pris dans la mienne pour lui montrer mon soutient. Et elle finit par ouvrir doucement les yeux. Je ne savais pas ce qu’elle voyait… Du coup, je ne dis rien mais elle semblait comme sous le choc. Elle cligna des yeux plusieurs fois et je me demandais bien ce qu’elle pouvait distinguer. Mais j’eus une petite idée quand je la vis regarder vers le visage du Docteur Willow.

Elle souriait et, sans le savoir, je me mis à sourire aussi. Puis, elle se tourna vers moi et mon cœur se mit à battre plus vite. Elle semblait sous le choc… Mais de façon positive.

Je tenais toujours sa main et elle finit par dire une phrase qui fit s’élargir mon sourire.

-Tu me vois ?

Ma voix tremblait un peu d’émotion.

-Qu’est-ce que tu vois, chérie ?

Je lui demains ça toujours sous l’émotion avant de comprendre qu’elle voyait mieux qu’avant. Il ne me fallait pas qu’elle me le dise pour le comprendre et je finis par l’embrasser tendrement pour lui montrer à quel point j’étais heureux.

@ Billy Lighter

Robin et moi cumulions donc des projet tous plus excitant les uns que les autres mais c’était celui de notre mariage qui nous emballait le plus. Cependant, avant de passer par la case mariage, il nous fallait faire la grande annonce à nos familles et donc, c’était sur ces préparatifs qu’il fallait nous concentrer. J’avançais la possibilités de faire un barbecue chez son oncle afin de réunir nos deux familles mais l’idée de leur imposer une si grande fête, surtout avec deux jeunes bébés ne nous enchantait pas plus que ça. Il nous faudrait donc trouver un endroit plus approprié mais avec la complicité de Brooke, ce serait plus facile. La fiancée de mon cousin était une cuisinière hors pair et je savais qu’elle adorait organise ce genre d’évènement. Il suffirait de la mettre juste assez dans le secret, sans trop lui en dévoiler.

- Brooke sera à ce point emballée qu’elle ne cherchera pas d’autre prétexte a cette fête.

Ce serait parfait !

Puis Robin parla de notre lune de miel et de l’endroit où je voudrais la vivre. Pour moi, il n’y avait pas meilleur endroit que le creux de ses bras. Cependant, puisqu’il voulait avoir mon opinion, je lui demandais ce que lui avait envie. Nous pouvions absolument tout faire, pourquoi pas ? Il était ambivalent entre l’Asie et l’Afrique, deux endroits exotiques et d’une beauté à couper le souffle.

- Alors si tu veux vraiment connecter avec la nature, c’est un safari en Afrique qu’il nous faut. Nous pourrions dormir dans l’une de ces maisons juchées dans un arbre, monter à dos d’éléphant. Et tu pourrais observer des lions se prélasser au soleil, une course de gazelles ou encore le coucher du soleil depuis le sommet de notre arbre. Je pourrais même porter pour l’occasion un petit costume de Jane à condition que tu joue Tarzan !

Je rigolais devant cette possibilité grivoise.

Je cherchais et trouvais les lèvres de mon aimé et j’échangeais un long baiser avec lui, après qu’il avait dit que ce voyage nous permettrait de faire le plein d’inspiration. J’y croyais et j’en avais vraiment envie.

Mais avant tout ça, il fallait passer par une nouvelle case médical. C’est d’ailleurs après notre première nuit suivant notre retour à la maison que Robin et moi avions fait le chemin jusqu’à la clinique de mon ophtalmologiste. J’étais nerveuse mais j’avais confiance. Au moins, je savais que mon état ne pouvait être pire que ce qu’il avait été et que de ne plus être au prise avec ces horribles migraines serait déjà un changement signifiant et rendrait mes journées meilleures.

Avec grande délicatesse, mon médecin retira le bandage qui couvrait toujours ma tête puis les tampons placés sur mes yeux que je gardais fermés, par habitude autant que par réflexe.  Mon cœur battait plus vite alors que j’entendais le docteur Willow déplacer ses instruments et faire quelques vérifications.

Puis, le moment vînt où il me demanda d’ouvrir les yeux et je tendis la main vers Robin. J’avais autant besoin qu’envie que de vivre ce moment avec l’homme de ma vie. J’inspirais profondément et j’ouvris les yeux. Je ne voyais toujours pas grand-chose mais contrairement à avant, le bouillard n’était pas noir, mais clair, comme un épais nuage et je percevais quelques rayons lumineux qui le transperçaient. J’étais muette, ne sachant pas quoi en dire, puis je clignais des yeux et le brouillard se dissipa petit a petit jusqu’à ce que je puisse voir devant moi, le visage du docteur Willow. Oh il n’était pas clair, ni même précis mais je voyais mieux que ce que j’avais pu voir ces dernières années.

Timidement, j’esquissais un sourire et je tournais la tête vers Robin et c’est la que je réalisais que je pouvais vraiment voir ! Je levais ma main pour toucher sa joue, toujours muette parce que trop émue. J’avais besoin de savourer le moment, de le graver dans ma mémoire, peut-être par peur que ce soit éphémère. Puis, il fallu que je dise quelque chose, avant que l’on pense que j’étais sous le choc.

- Tu es toujours aussi beau !

@ Billy Lighter

On préparait déjà, dans notre tête, l’annonce de notre mariage à nos famille. On opte, donc, pour un repas préparé par Brooke qui sera, en partie, dans la confidence. Cela se passera dans un lieu réservé pas nos soins. J’avais déjà hâte d’y être ne redoutant en rien la réaction de mes parents qui seront heureux d’apprendre notre union.

Ça allait être un repas parfait avec la bonne ambiance des North et la bonne humeur des Perry. Tout ce qu’il fallait pour une soirée mémorable.

Après le mariage, nous aurons droit à notre voyage de noces et je m’imaginais déjà partir dans des endroits dépaysants. J’avais envie d’un voyage vraiment spéciale qui n’était pas une simple ville mais une vraie aventure. On ne savait pas encore ce qu’il en sera de la vue de Sloan mais je savais que rien ne l’arrêterait. Et, pour cause, elle semblait séduite par l’Afrique et ses animaux exotiques. Je rigolai à ses réflexions me mettant, déjà, à rêver de ce voyage.

-Va pour l’Afrique ! J’ai hâte de faire un safari ! C’est à faire au moins une fois dans sa vie.

Je fermai les yeux alors que Sloan cherchait mes lèvres avant qu’on ne s’embrasse. Je rêvais de notre avenir plutôt que du rendez-vous de demain… Pourtant, il fallait passer par là pour savoir ce qu’il en serait de la vue de Sloan. Je voulais simplement éviter de voir la déception dans son regard… Même si elle m’avait dit ne s’attendre à rien, j’espérais peut-être plus qu’elle qu’un miracle se produise…

Et le lendemain, sans le vouloir, j’eus une boule au ventre. Le matin était venu rapidement et j’avais l’impression que j’étais plus angoissé encore que Sloan. Certainement parce que je me rendais doucement compte que s’il n’y avait aucun changement, c’était moi qui risquait d’être le plus déçu. Déçu pour elle, bien sûr… Et j’évitai, un maximum, de le montrer afin que le rendez-vous soit plus agréable.

On se rendit, donc, chez son ophtalmologiste et, une fois dans son cabinet, il se mit à délicatement enlever le bandage de Sloan. Je le regardais faire sans rien dire et, sans m’en rendre compte, je me rongeai les ongles.

Une fois le bandage enlevé, Sloan fermait toujours les yeux. Un réflexe qu’elle avait souvent. Elle tendit la main vers moi et je la pris dans la mienne pour lui montrer mon soutient. Et elle finit par ouvrir doucement les yeux. Je ne savais pas ce qu’elle voyait… Du coup, je ne dis rien mais elle semblait comme sous le choc. Elle cligna des yeux plusieurs fois et je me demandais bien ce qu’elle pouvait distinguer. Mais j’eus une petite idée quand je la vis regarder vers le visage du Docteur Willow.

Elle souriait et, sans le savoir, je me mis à sourire aussi. Puis, elle se tourna vers moi et mon cœur se mit à battre plus vite. Elle semblait sous le choc… Mais de façon positive.

Je tenais toujours sa main et elle finit par dire une phrase qui fit s’élargir mon sourire.

-Tu me vois ?

Ma voix tremblait un peu d’émotion.

-Qu’est-ce que tu vois, chérie ?

Je lui demains ça toujours sous l’émotion avant de comprendre qu’elle voyait mieux qu’avant. Il ne me fallait pas qu’elle me le dise pour le comprendre et je finis par l’embrasser tendrement pour lui montrer à quel point j’étais heureux.

@ Billy Lighter

Je ne pouvais pas presser le médecin de faire plus rapidement mais j’avais hâte que tombe le verdict. Avais-je enduré tout ce long chemin pour rien ? Je m’en mordis la lèvre à cette pensée hautement égoïste. Ce n’était pas pour rien si j’avais dû traverser cette épreuve que Dieu avait placé sur mon chemin. Il confiait toujours ses combats les plus ardu à ses plus vaillant soldats, c’était ce que je m’étais souvent répété par le passé.

Aujourd’hui, cependant, j’espérais pouvoir retrouver un petit peu de ma vie d’avant, ne serait-ce qu’en voyant un peu mieux les lumières, les ombrages et peut-être en distinguant des formes. L’opération avait été un succès, m’avait ton assuré mais pour que ce soit véritablement le cas, ne valait-il pas un résultat significatif à la ligne d’arrivée, bien que de ne plus être sous l’emprise de migraine terrassante était déjà une victoire en soit.

J’attendis le bon moment avant d’ouvrir les yeux et je pris mon temps pour bien réaliser ce qui se passait. D’abord, le brouillard dans lequel j’étais plongé depuis plusieurs années déjà subsistait toujours mais il était clair, il ne me plongeait pas dans la pénombre. Puis, à force de cligner des yeux, ce fut comme si ma nouvelle vision se stabilisait petit à petit. Oh, ce n’était pas comme avant, ça ne le serait jamais je le savais, mais je voyais ! Le docteur, devant moi, vérifiait les yeux puis je tournais la tête sur Robin, impatiente de redécouvrir ce visage qui m’avait tant manqué !

- Je te vois ! Enfin, n peu comme au travers un filtre quelconque mais je te vois.

Et Robin, tout comme le médecin, voulait savoir ce que je voyais alors je regardais un peu tout autour de moi mais je me rendis compte que ce n’était pas facile que de recouvrir la vue. Si je bougeais trop vite la tête, mes yeux ne suivaient pas les images, comment l’expliquer autrement ? Je devais prendre mon temps et fixé mon regard.

- Et bien, je vous vois, mais je ne vois pas ce qu’il y a derrière vous. Je pense que ma vision est sur une très courte distance et…

Je levais mes mains pour les placer près de mon visage et je souris.

- Je vous très bien mes mains parce que je les tiens devant moi mais si je les recules, ce que je fis très lentement sans les quitter des yeux, elles s’embrouillent légèrement.

Le médecin plaça alors une petite lumière devant chacune de mes pupilles tour à tour et ensuite avec son aide, j’allais m’installer sur une chaise pourvu de ces grosses lunettes métalliques avec lesquelles ils pouvaient évaluer la portée de ma vision en me faisant lui nommer ce que je pouvais voir sur un tableau placé plus loin. C’était à la fois amusant et frustrant car il fallu un long moment avant que je puisse nommer clairement la lettre ‘’E’’.

- Je savais que cela ne pourrait être parfait. La bonne nouvelle c’est que je pourrai me réveiller en contemplant ton beau visage, mon amour !

Mais s’il allait à tout juste deux mètres de mois, je ne le verrais plus ou à peu près plus. Cependant, mon ophtalmologiste lui, se disait plus que satisfait et confiant qu’avec le temps, de bons exercices, des lunettes qui, pour me faire rire, compara à celle que mon Alice avait porté dans quelques épisodes de la sitcom, ce qui me fit rire moi aussi, et beaucoup de patience, je pourrais gagner en acuité visuelle. Il ne prétendait pas que recouvrirais complètement la vue mais que je pourrais regagner beaucoup en autonomie. C’était suffisant pour que, une fois libéré de la chaise d’examen, je me lève et enlace Robin pour mouiller son chandail de larmes de joie.

@ Billy Lighter

Quand Sloan ouvrit les yeux, je ne pouvais que me remettre à ses expressions pour comprendre ce qu’elle voyait parce qu’elle resta un long moment sans voix. Il faut dire que ça faisait un moment qu’elle portait ce bandage et que, aux premiers abords, elle ne devait pas voir grand-chose.

Elle finit par cligner quelques fois des yeux et je comprends, petit à petit, que les nouvelles étaient plutôt bonnes ce qui me fit afficher un grand sourire avant que je ne demande directement à Sloan ce qu’elle voyait. Et quand elle s’exclama qu’elle me voyait moi, mon cœur se mit à battre plus vite et plus fort tellement l’émotion était grande. On avait voulu ne rien espérer afin de ne pas être déçu mais entendre ce qu’elle venait de dire ramenait tous nos espoirs.

-C’est vrai ? Tu me vois ?

J’en étais heureux et autant moi que le médecin voulions en savoir plus ce que Sloan voyait. Elle regarda autour d’elle disant qu’elles nous voyaient mais que sa vision n’allait pas aussi loin. Elle vouait surtout les choses proches d’elle ce qui était, par rapport à avant, une énorme évolution. Elle montra un exemple avec ses mains et ça me fit bizarre de la voir aussi bien fixer son regard sur les choses et avoir moins son regard « dans le vide ».

-Avant tu n’arrivais pas vraiment à distinguer tout ça ! C’est une grand avancée !

J’étais enthousiaste. Et le médecin continua ses manipulations afin de bien évaluer la nouvelle acuité visuelle de Sloan. Elle avait du mal à lire les lettres à distance mais le médecin se voulait très optimiste. Sloan était, elle, très loin d’être déçue et quand elle déclara être déjà heureuse de voir mon visage le matin, je lui souris.

-Ça va quand même changer les choses.

Positivement, bien sûr. Sans compter que le médecin allait faire en sorte que cette acuité s’améliore à l’aide d’exercices et, aussi, de lunettes, bien sûr. Je rigolai un peu à la comparaison avec les lunettes dans notre sitcom. Toutes ces bonnes nouvelles envahirent Sloan d’émotion et elle ne tarda pas à pleurer contre mon t-shirt. Je l’enlaçai avant de lui donner un baiser sur le haut de sa tête. C’était des larmes de joie et je souriais la laissant profiter de l’instant.

L’avenir était devant nous et cette bonne nouvelle ne faisait que l’embellir encore plus.

@ Billy Lighter