J’étais nerveux… Et comment ne pas l’être alors que, cette soirée pourrait très bien signer mon arrêt de mort. Car, ce soir, j’allais confronter Ward Fleming.

Je n’allais pas être seul. C’était ça l’idée. Car, même si je pensais tirer plus vite que Ward, je ne pensais pas tirer aussi juste que lui. Sans compter que je n’avais plus aucune envie de tuer qui que ce soit… Même pas Ward Fleming.

Alors, pour m’épauler, il y aura quelques Los Diablos. Alonso en faisait partie même s’il ne m’avait pas adressé une seule fois la parole. Carlos était notre intermédiaire. Un rôle qui semblait l’exaspérer de plus en plus. Mais pour Alonso, j’étais en partie un traitre pour ce que j’avais fait avec les Pequeñas Manos.

Donc Alonso donnait les ordres sur base du plan. Notre plan à moi et à Riley qui était présente aussi. C’était elle qui avait donné tous les ingrédients et les idées pour piéger Ward Fleming.  C’était elle qui allait devoir l’amener ici. Sa seule chance, c’est que, si ça merdait, j’étais certain qu’Alonso n’allait rien remettre sur elle mais tout remettre sur moi. Même si autant lui que moi et Riley voulions que tout ça cesse ce soir.

Car si on réussissait, Riley sera libre, je serais libre et Alonso pourra se venter d’avoir eu la tête de Fleming. Je voulais bien qu’il récupère tous les honneurs si ça lui chantait. Je m’en fichais de tout ça. Je voulais simplement survivre ce soir. C’est tout. Surtout que je n’avais strictement rien dit à Tiff de tout ce qui se tramait ici. Parce que si je lui avais dit, elle ne m’aurait jamais laissé partir. J’avais simplement dit à Tiff que j’allais donner ma démission définitive à mon meilleur ami.

Enfin, ex-meilleur ami, apparemment.

-Donc, le plan est simple. Riley va aller chercher Ward et dès qu’il sera entré et qu’il sera en ligne de mire, vous tirer tous ensemble pour être sûr qu’il n’ait strictement aucune chance. Moi, je serais là…

Je montrai le poteau au centre de l’entrepôt située à la frontière entre l’Eastside et South L.A. mais du côté de l’Eastside.

-Donc, ne vous louper pas !

Je devais être dans le champ de vision de Fleming pour qu’il puisse avancer suffisamment près. Pour ça, il faudrait qu’il me croit blessé. Je serais armé aussi mais je devrais dégainer au dernier moment. Chose que je savais très bien faire.

-Riley, toi, tu restera en retrait. Essaye de ne pas être trop près de Fleming quand il entrera. Il ne faudrait pas prendre une balle perdue.

Il allait certainement la prendre avec… Donc, il faudra qu’elle fasse attention.

Alonso reprit la parole après moi.

-Nous on sera derrière la rambarde à l’étage. Ce n’est pas éclairé là-haut mais en bas ça le sera. Normalement, Fleming n’aura pas le temps de répliquer si on vise bien.

Tous hochèrent la tête, Carlos comprit. En dehors de lui et d’Alonso, il y avait trois autres Los Diablos. Le reste faisait le travail habituel coordonné par Manuel et Keenan. Un duo qui marchait à merveille parait-il. Les deux jeunes s’entendant très bien.

Comme moi et Alonso autrefois…

Je me tournai vers Riley avant de lui tendre mon collier. Il était maculé de sang. Pas le mien, bien sûr… Le sang d’un animal… Carlos n’a pas voulu me dire lequel… C’est lui qui a fait ça.

-Tiens… Fais-y attention. Fleming saura que c’est le mien et pas un faux. Il y a mon nom gravé derrière. Il le sait…

Je le lui donnait à contre cœur.

-Tu es prête à y aller ? Tu es bien sûr de toi ?

Parce qu’il était encore temps d’oublier tout ça et de rentrer tous chez nous… Mais je doutais que Riley fasse marche arrière. Ce n’était pas son genre.

@ Billy Lighter

Nous y étions enfin !

Après des semaines pour ne pas dire des mois à réfléchir mon plan pour me libérer une bonne fois pour toute de l’emprise d’El Liver, nous étions tous enfin prêt. Il avait fallu du temps à Finan, Carlos et Alonso pour tout préparer mais l’attente en aura valu la peine. S’ils ne rataient pas leur coup, nous allions tous pouvoir mieux dormir dès ce soir !

Mon plan avait toutes les chances de réussir et ils pourraient mettre un terme à la guerre des gangs, reprendre le contrôle sur le trafique de drogue, éliminer la prostitution sous le joug des New Soldados et se satisfaire de tous les bénéfices que le plan d’une petite prostituée leur avait concoctés puis livré sur un plateau d’argent. Ils admettraient jamais que ça venait de moi, je ne leur demanderais pas non plus.

Tout ce que je voulais, c’était de pouvoir vivre tranquille avec Keenan et ne plus avoir de compte à rendre à personne.

Nous nous trouvions dans un entrepôt abandonné situé à la limite de l’Eastside et de South L.A. Le lieux était convoité autant pas les Los Diablos que les New Soldados mais sa position rendait très difficile son appropriation. Je savais que Ward n’aurait pas de mal à me croire quand je lui dirais que Finan s’y trouve. Il penserait fort probablement que les Los Diablos tentait d’y mettre la main une fois de plus.

Finan récapitula une énième fois le plan que je connaissais par cœur, répéta l’importance de ne pas le rater dès son entré dans le bâtiment et me répéta de rester en retrait pour éviter que je ne me prenne une balle. Ce serait con mais je l’anticipais et je savais que ça pouvait arriver car, ce que Finan n’avait pas dit et que j’évitais soigneusement de lui faire penser, c’était qu’El Lider n’était pas stupide ! Il n’entrerait pas dans l’entrepôt en gambadant comme un gamin dans un magasin de bonbon ! Il me ferait passer devant, il me tiendrait près de lui pour s’assurer qu’un poids plume lui serve de bouclier humain. El Lider en avait vu d’autre et ça ne serait que lorsqu’il serait assez prêt de Finan qu’il se distancerait de moi, pour vérifier si l’état dans lequel il était correspondait à ce que je lui aurait fait croire.

- J’ai compris, t’en fait pas, je sais quoi faire.

Puis, après encore quelques recommandations, l’Irlandais me remis son fameux collier maculé de sang. Il n’y avait qu’avec ça en mains que Ward me croirait. Finan eu du mal à lâcher son précieux bijou mais fini par retirer sa main non sans me demander si j’étais bien certaine de moi. Je roulais des yeux avant de dire ‘’Oui’’ sur un ton agacé.

- Je sais ce que je fais ! Sinon je n’aurais jamais proposé ce plan ! Il faut encore que Carlos m’arrange le visage. Deux ou trois coups de poings devraient faire l’affaire.

Ward aurait du mal à croire que j’ai pu mettre Finan KO sans que j’ai moi-même essuyé quelques coups. J’étais prête à les encaisser, quelques-uns de plus ou de moins ne changeraient pas grand-chose avec tout ceux que j’avais déjà eu dans ma vie.

Carlos y mit du cœur, le con ! Le but n’était pas de me mettre KO moi aussi mais de rendre crédible la version que j’allais donner à Ward. J’en vu des étoiles et je ne savais pas qui de Finan ou d’Alonso était intervenu pour que Carlos cesse sa performance. Après ça, je partie dans la nuit et marchais jusqu’à l’actuel quartier général des New Soldados, là où El Lider m’attendait. Il m’avait fait demander par Josh de l’y rejoindre et je savais que c’était pour savoir où en était mon plan avec Finan. J’entrais donc dans le QG en ignorant les regards tournés sur moi. Je titubais légèrement, Carlos avait frapper trop près de ma tempe. Josh m’indiqua d’un signe de la tête que Ward était dans son bureau et j’y entrais après avoir cogner et que notre chef m’en eu donné l’autorisation.

- Long time no see !, comme on dit. Mais tu vas être content.

Je fouillais dans la poche de ma veste et en sortie la chaîne de Finan, couverte de sang, et je fis rouler la croix irlandaise entre mes doigts avant de la brandir sous le regard de Ward. Il me sembla voire brille rune lueur de satisfaction, autant que de la stupeur dans ses yeux.

- Il n’en a plus pour longtemps, si tu veux l’achever toi-même, faut faire vite. Il est à l’entrepôt sur la frontière entre ici et l’Eastside.

@ Billy Lighter

Les Los Diablos perdaient de plus en plus de terrain… Ils perdaient aussi des hommes parce que les miens y mettaient du leur pour en éliminer certains ou en effrayant les plus jeunes. Bientôt, on pourra récupérer les territoires à la frontière et commencer à manger petit à petit l’Eastside. Quant ça sera fait, Jimmy Reed ne pourra faire qu’aveu de défaite.

Car c’était pour ça que j’avais repris les Los Soldados. Pour détruire l’empire de Reed. Du moins, celui qui n’était pas connu aux yeux du grand public. Celui qu’il cachait. Si j’éradiquais les Los Diablos, Reed aura toujours BSC mais il sera largement touché par ça.

Il tenait à son gang. Je l’avais vu lors de nos dernières rencontres. Il tenait à son gang et aux gens qu’il y avait dedans. C’était sa faiblesse. Moi, les morts que la guerre faisait dans mes rangs, ça ne me faisait ni chaud, ni froid.

Donc, j’allais gagner. Mais il me reste aussi à achever ma vengeance contre Quinn. Pour ça, j’avais une petit espionne dans les rang des Los Diablos. Une espionne censée venir à bout de Quinn. Mais ça faisait des semaines que je n’avais plus entendu parlé d’elle et je trouvais que ça commençait à faire long pour achever sa mission.

Alors, je l’avais convoqué. J’avais demandé à Josh de lui faire passer le message. Si elle ne se pointait pas, elle sera considérée comme une Los Diablos. Si elle venait et me disait encore d’attendre, je l’exécuterais sur place. Je n’avais pas besoin d’une espionne incompétente incapable de remplir sa mission. Je trouverais un autre moyen de démolir Quinn. Je ne manquais pas d’imagination, en général.

En attendant, Riley, j’étais au QG dans mon bureau personnel à compter nos bénéfices. Quand je disais à Keller que ça prenait du temps, je ne mentais pas. C’était ce que je détestais le plus dans le métier de chef de gang… C’est pour ça que, avant, je n’avais jamais aspiré à être chef mais à avoir le rôle d’exécuteur. Comme je le faisais pour la Casa Nuova.

Mais Reed m’avait arraché ça alors, désormais, je m’en prenait à lui. C’était la suite logique des choses.

Je relevai la tête de mes chiffres quand j’entendis cogner à la porte. Je levai un sourcil avant de lancer :

-Entrez…

Et de voir Riley entrer dans la pièce avant tellement de détermination que je me lui fit l’honneur de me lever de mon siège voyant très rapidement que la fille avait la figure tuméfiée et écorchée.

Elle disait que j’allais être content. Je penchai légèrement la tête sur le côté.

-Ah oui ?

La seule chose qui me rendrait content ça soit qu’elle me dise que Quinn est enfin mort. Mais c’est dans sa poche qu’elle fouilla avant d’en sortir un collier orné d’une croix celtique.

La croix de Quinn.

Tout du moins ça y ressemblait. Je devais avouer que je pris, momentanément, un air surpris avant de m’approcher de Riley pour lui faire face. Elle venait d’avoir mon intérêt. Elle avait intérêt à ce que ça ne soit pas décevant.

Je fixai la croix qui était maculée de sang. Le sang de Quinn ? Apparemment, oui. En tout cas, Riley clamait que Quinn n’en avait plus pour longtemps et que si je voulais l’achever je devais me dépêcher.

Intéressant…

Je fixai Riley dans les yeux avant de prendre, entre mes doigts, la chaine de Quinn. Je la pris en main la retournant pour vérifier si ce n’était pas un faux. Si Riley ne me menait pas en bateau pour sauver son petit cul.

Il y avait bien le nom de Finan Quinn à l’arrière. Ce n’était donc pas une copie. Du moins, ça n’en avait pas l’air. Ça me fit esquisser un petit sourire alors que je mis le collier dans ma poche.

Mon regard se posa alors sur Riley. Je pris délicatement le bas de son visage entre mes doigt tournant légèrement sa tête pour faire le constat de ses blessures.

Elle était arrangée…

-Alors comme ça tu as réussi à mettre Finan Quinn à mal dans un entrepôt qui se situe en territoire convoité… C’est impressionnant…

Surtout pour une fille toute frêle et toute petite comme Riley… Je pouvais bien croire qu’elle ait réussi à amadouer Quinn. Ce n’était pas impossible. Quinn a du mal à résister à deux choses : l’argent et les jolies filles. Riley était plutôt jolie et, surtout, c’était une âme à sauver. Tout pour s’attirer la sympathie de Quinn.

-Explique… Comment tu as fait ? Excuse-moi mais j’ai du mal à croire qu’une fille comme toi ait pu mettre à mal un Los Diablos doublé d’un boxeur expérimenté comme Finan Quinn. Il est résistant. Je le sais. Je me suis déjà battu contre lui. Alors, explique comment tu t’en es tiré alors que, apparemment, il y a eu confrontation entre vous vu ton visage… Tu étais armée ? Comme tu l’as attiré seule dans cet entrepôt ?

Je voulais tout savoir avant d’y aller. Parce que je ne comptais pas foncer tête baissée sur une phrase de Riley même s’il semblait il y avoir urgence. Une minute de plus  ou de moins n’y changera rien.

Je voulais savoir.

J’avais posé mes questions en parlant doucement alors que je faisais toujours face à Riley plongeant mon regard dans le sien comme pour sonder son âme.

@ Billy Lighter

J’étais entrée dans le bureau d’El Lider la tête haute. J’avais toutes les raisons d’être fière de ce que je venais lui livrer. J’eu tout de suite ton intérêt quand je sortis de ma poche, la chaine de Finan, qu’il prit entre ses doigts pour la regarder de près. Il voulait s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une copie et que je ne tentais pas de l’arnaquer.

El Lider plaça le bijou dans sa poche ensuite avant de prendre mon visage entre ses doigts et de regarder mes blessures. Je lui expliquais que s’il voulait s’occuper lui-même de mettre fin aux jours de son rival Irlandais, c’était maintenant.

- Ce n’était pas prévu comme ça mais ouais.

C’était à prévoir qu’il poserait des questions. Comment moi je pouvais laisser un homme tel que Quinn à deux doigts de la mort, c’était légitime qu’il trouve ça impressionnant. J’avais déjà réfléchi à la version que j’allais lui raconter, je l’avais simplifié pour ne pas me perdre dans les détails, ça ne méritait pas non plus d’être compliqué comme histoire. J’allais m’en tenir à ce que je savais mieux faire dans la vie : m’écarter les cuisses, mentir, trahir.

- Il m’a amené à cet entrepôt, il disait qu’il avait quelque chose à me montrer. Il était content parce que je lui ai dit que les New Soldados avaient perdu leur dernière cargaison quelque part sur les routes du Mexique. Il jubilait… Aïe !

Je grimaçais quand, alors que je parlais, j’avais dû trop bouger de la mâchoire et que ça avait tiré un muscle sous la pommette que m’avait éclaté Carlos. Je portais ma main à ma joue et regardais ensuite le sang qui coulait toujours, mais moins que sur le moment.

- Il disait que l’avenir souriait aux Los Diablos[/i], que tu étais entrain de tout perdre alors il a eu envie de célébré. J’ai pas réfléchie en fait. Pendant qu’il se donnait j’ai ramassé une barre en métal au sol et je l’ai frappé derrière la tête. Il a été surpris, il s’est écroulé. Je le pensais vraiment assommer mais il m’a attrapé par la cheville, il m’a frappé, on s’est battue.

Mon visage pouvait en témoigner ! Je savais que ce n’était pas inutile ou exagéré que je demande à Carlos de me frapper. Tout pouvait servir à rendre mon histoire le plus crédible possible, pour que Ward me croie et qu’il accepte de me suivre.

- Keenan insiste pour que je traine un couteau avec moi quand je sors. Ça été vite, je l’ai saisi et le lui ai planté dans le cou. Il s’est peut-être vidé de son sang à l’heure qu’il est.

J’attrapais Ward par ses hanches pour le tirer vers moi et je le regardais dans les yeux en levant le visage vers lui.

- J’ai tenue parole, mais je pouvais pas le trainer toute seule jusqu’ici.

S’il voulait le voir de ses propres yeux, il devait se rendre à l’entrepôt.

Ainsi, Riley avait eu Quinn, c’est ce qu’elle prétendait et avait même ramener le collier de l’Irlandais afin de bien me montrer qu’elle ne mentait pas. Le collier ensanglanter se retrouva rapidement dans ma poche alors que j’écoutais Riley me dire qu’elle avait mis Quinn dans un sale état dans un entrepôt à la frontière des deux quartiers. Elle disait n’avoir pas prévu les choses ainsi ce qui voulait dire qu’elle avait saisi une opportunité.

-Je vois…

Mais j’en attendais plus. Je voulais savoir tout. Parce que j’avais, pour l’instant, du mal à croire que Riley, toute petite et toute frêle, ait pu venir à bout de Quinn qui était à la fois plus grand, plus fort et plus expérimenté qu’elle.

Elle commença à m’expliquer que Quinn l’avait emmené là alors qu’il était content que nous, New Soldados, on avait perdu une cargaison. Mensonge raconté par Riley à l’Irlandais.

Elle s’arrêta alors dans son histoire pour grimacer et gémir de ses blessures au visage. Elle était arrangée… Mais moins que Quinn, d’après elle.

Je ne dis rien attendant qu’elle continue. Elle le fit me racontant que Quinn avait voulu célébré ça. Si je comprenais bien il avait eu envie de se taper Riley. Est-ce que c’était surprenant ? Difficile à dire. Je savais Quinn loyal et je le savais marié mais je savais aussi qu’il était du genre à avoir du mal à résister à la tentation. Donc, c’était possible, oui, que Quinn ait à ce point merdé surtout s’il avait bu.

Puis, elle me parla de la barre de fer. Du fait qu’elle n’avait pas réfléchi. De Quinn qui s’était défendu avant que Riley n’utilise son arme : un couteau. Quinn était, donc, dans un entrepôt a se vider de son sang étant donné qu’il était blessé au cou.

Je la fixai. Le seul moyen de vérifié si Quinn était mort était d’aller là-bas.

-Il est, en effet, sûrement déjà mort.

Riley attrapa alors mes hanches clamant qu’elle avait tenu parole.

Je posai mes mains sur ses hanches à elle. Je levai une main afin de, doucement, essuyer le sang sous sa pommette.

-Si tu as bien tué Quinn alors, tu seras bien récompensé. Si tu as bel et bien réussi, tu sera la nouvelle reine des New Soldados.

C’est ce que je murmurai à son oreille. Elle méritera, en effet, une bonne rémunération et une meilleure position dans le gang. Je me fichais d’avoir des pertes d’hommes mais je savais les récompenser quand il le fallait.

Je l’embrassai alors avant de biser le baiser et de m’écarter d’elle.

-Mais avant la récompense, il faut aller vérifier. Tu viens avec moi.

J’avais mon flingue et, une fois qu’on sorti de mon bureau, je regardai en dessous de la rambarde où se trouvait Josh et les autres New Soldados présent ce soir au QG.

Je désignai du doigt plusieurs d’entre eux.

-Toi, toi, toi et toi, vous venez avec moi. Josh tu surveille le QG. Je vais aller achever Quinn. Pour info, Josh, je serais à l’entrepôt à la frontière de l’Eastside et de South L.A.. Celui qu’on veut depuis le début de la guerre. Si je ne rentre pas d’ici quarante minutes, envoie des renforts.

Il approuva et je me tournai vers Riley.

-Il vaut mieux être prudent. On ne sait jamais que des Los Diablos serait arrivé entre temps.

Je la pris par la main et on prit ma voiture alors que mes quatre hommes prirent une autre voiture direction l’entrepôt où se trouvait, normalement Quinn. Je ne dis rien pendant le court trajet restant concentré sur ce que j’aurais à faire.

Une fois arrivé, on sortit de nos voitures. On était six en tout et on entendait pas une bruit émaner de l’entrepôt. Il y avait un peu de lumière mais elle était assez faible. Je fixai mes quatre homme.

-Entrez et vérifier que Quinn est là et s’il est encore en vie.

Ils hochèrent de la tête, sortirent leur flingue et entrèrent. Riley et moi on resta tout près de l’entrée de l’entrepôt. Je fixai Riley sans rien dire attendant le feu vert de mes hommes.

Un feu vert qui arriva.

-Boss ! Quinn est ici ! Il est encore en vie mais il est blessé !

Je fixai Riley.

-C’est ton jour de gloire, chérie. On entre ensemble. Toi à côté de moi. Je veux que tu me vois donner le coup de grâce.

Et on entra côte à côte. Je m’avançai doucement mon flingue désormais dégainé qui visait Quinn alors que mes hommes étaient aussi à distance de Quinn. Ils le visaient alors que l’Irlandais était assis contre un large poteau le t-shirt et le cou en sang. Il tenait sa blessure et avait les yeux à moitié ouvert.

J’esquissai un sourire. On avança encore un peu… C’est là que j’entendis un coup de feu avant de voir clairement une balle atterrir à quelques pas de moi.

-Putain !

Je crois que ça me pris deux secondes pour réagir. Bien plus rapidement que mes hommes. Quinn aussi fut rapide mais j’eus le temps de lever mon flingue pour tier vers l’unique ampoule qui éclaire l’endroit.

Il fit noir d’un seul coup. Enfin, pas totalement noir mais suffisament sombre que pour déstabiliser un tireur. Et je pris violemment le poignet de Riley avant de me bouger vers la droit où se trouvais un demi-mur qui arrivait à ma mi-hauteur. Je m’assis derrière protégé des possibles balles qui pourraient être tirées. J’avais tiré Riley avec moi pour qu’elle se mette à l’abri elle aussi. Je serrai toujours fort son poignet et crachai entre mes dents.

-Toi, tu ne perds rien pour attendre, petite garce.

Alors que les tires ne cessaient pas malgré la pénombre. C’était un piège… La preuve, j’avais vu Quinn dégainer son flingue.

@ Billy Lighter

Le plan était clair et Riley déclara qu’elle savait absolument quoi faire. Elle semblait sûr d’elle et prêt à aller au bout. C’était aussi le cas d’Alonso. Je le voyais dans son regard. Ils étaient tous sûr que tout aller fonctionner comme sur des roulettes.

Pourtant, moi, je continuais à être nerveux et ça transparaissait. J’avais un mauvais pressentiment…

Mais il ne fallait pas que je me démonte et Riley semblait agacée que je lui demande tout le temps si elle était prête. Elle l’était. Bien plus que moi.

Restait à passer à la suite du plan qui consistait à rendre Riley cédible aux yeux de Ward. Pour ça, Carlos devait l’amocher. Il s’était proposé pour le faire étant donné qu’aucun autre n’avait envie de faire ça, moi compris. Carlos, lui, en avait envie… Au fur et à mesure, j’avais bien compris que Carlos méprisait Riley parce qu’il avait l’impression qu’elle se foutait de lui. Alors, c’est à cœur joie qu’il s’y mis. Et alors qu’on lui avait dit de ne lui donner que un ou deux coups, il semblait ne pas vouloir s’arrêter.

-Hey ! Carlos ! Arrête, putain !

C’est ce que je dis en même temps qu’Alonso alors que ce dernier c’était avancer pour reculer Carlos. Je jetai un regard noir à ce dernier alors que Riley était désormais bien amochée.

-T’es con ! Si tu la met K.O., tout le plan tombe à l’eau, abruti !

J’avais dit ça sur le ton de la colère avant de me tourner vers Riley qui tenait, toujours debout. Elle s’en alla, ensuite, faire sa partie du plan.

Il ne restait désormais plus que nous. Carlos amena alors le sang qu’il avait gardé pour que je puisse en mettre plein sur mon t-shirt et dans mon cou pour coller à l’histoire que Riley racontera à Ward.

Après quoi, Alonso lança :

-On se met tous en position et on attend.

Et c’est ce qu’on fit. Alonso et les autres grimpèrent à l’étage et se placèrent derrière la rambarde. Moi je me mis assis contre le poteau quasi au centre de la pièce éclairée d’une ampoule.

Puis, on attendit…

Une attente qui pris longtemps… Enfin, de mon point de vue… Jusqu’à-ce qu’on entende des bruits de voiture dehors. J’inspirai profondément avant de prendre un air de blessés fini les yeux à moitié ouvert et ma main plaquée contre mon cou maculé de sang.

Puis ils entrèrent… Pas Ward mais quatre New Soldados. Ward avait amené du renfort… Je ne m’attendais pas à ce qu’il prenne tant de monde. Il ne fallait pas que je me déstabilisé parce que les quatre étaient armées et me visaient. L’un d’eux s’approcha mais resta à distance suffisante pour voir que j’étais en vie mais il était trop loin pour remarqué que me blessure était fausse.

Alors il appela Ward.

Et Ward entra accompagné de Riley qui était juste à côté de lui… Quand nos alliés tireront, ils auront intérêt à ne pas se louper ! Si Riley se faisait tué il était clair que je n’allais pas me le pardonner facilement.

Ward approcha… Il devait être bien plus près pour que les autres puissent l’avoir… Et quand ça sera fait, je pourrais rapidement me mettre à l’abri derrière le poteau parce que les quatre autres allaient sûrement tirer…

Mais avant que Ward ne soit assez prêt, il y eu une détonation. Ça venait d’en haut. Un Los Diablos avait tiré avant le signale d’Alonso.

Ward réagit vite… J’en fis de même en dégainant mon flingue. Mais je ne m’attendis pas à ce que Ward démolisse l’ampoule nous laissant dans la pénombre.

Après ça, je ne pus que tirer tout en me mettant rapidement à l’abri derrière le poteau. Mais je ne fus pas tellement rapide parce que mon cerveau, en même temps, essayant de comprendre la situation… Je sentis une douleur dans mon bras juste avant que je ne réussisse à me mettre à l’abri.

Les tires ne cessèrent pas. J’entendis des cris de douleurs entre les détonations. J’entendais des hommes qui tombaient. Je respirais plus vite jusqu’à-ce que les tires cessent…

Il y eu un silence. On entendait simplement de brèves respirations dans plusieurs coin de l’entrepôt. Je ne savais pas si Fleming avait été touché. Je ne savais pas comment allait Riley… Je savais simplement que j’étais en vie…

Je repris ma respiration normale et c’est là que je sentis une douleur dans mon bras. Je descendis mon regard voyant, vaguement, du sang couler sur ma manche au niveau de mon biceps. Je grimaçai… Ça ne saignait pas si fort mais ça faisait mal !

C’est Alonso qui brisa le silence me montrant, par là même, qu’il avait survécu.

-Rend-toi Fleming. T’es coincé!

On l’était aussi… Bien qu’Alonso, de sa position, avait une meilleur vision des choses que moi et s’il disait ça, ça voulait dire qu’on avait, peut-être, plus d’hommes en vie que Fleming.

Ou il bluffait…

@ Billy Lighter

Mes explications semblèrent satisfaire El Lider qui affirma que si Quinn était bel et bien dans l’état que je le décrivais, je serais bien récompensé. Je serai la Reine des New Soldados, à ses côtés. L’espace d’un moment, j’en oubliais tout le reste avec Finan et Alonso, rêvant éveillée au bonheur que d’être la femme au côté de Ward.

- Ta Reine…, soufflais-je avant qu’il ne m’embrasse.

Mais avant d’en arriver là, il fallait encore se rendre à l’entrepôt afin qu’El Lider voit de lui-même dans quel état j’avais laissé son redoutable ennemi, Finan Quinn.

J’en avais le cœur qui battait vite.

Et si je me trompais ?

Si je ne faisais pas le bon choix ? Il était encore temps que je prévienne Ward que j’allais le conduire dans un piège. Il pourrait prendre plusieurs hommes avec lui et encercler tout le bâtiment. Quinn et Alonso seraient abattus comme de vulgaire blattes et je serais quand même la Reine d’El Lider.

Il m’entraina avec lui hors de son bureau et donna ses ordres, rameutant quelques hommes pour nous accompagner, c’était à prévoir et c’était pour ça aussi que Finan n’était pas seule à l’entrepôt.

Ensuite, dans la voiture, je restais silencieuse, me rongeant les ongles, hésitant à lui dévoiler tout le plan. Une voix dans la tête criait de parler, c’était maintenant ou jamais mais une autre voix hurlait plus fort que je devais me la fermer, de penser à Keenan. Le trajet hélas ne dura pas assez longtemps et la première chose que je su fu que Ward et moi étions hors de la voiture et que des hommes étaient partis vérifier si je disais bien vrai au sujet de Finan.

- El Lider… Écoute-moi…

Mais les hommes revinrent en confirmant que Finan s’y trouvait et qu’il était blessé alors Ward me fixa en disant que c’était mon jour de chance et que nous allions entrer ensemble pour que je le vois assassiner Quinn.

Il ne m’avait pas entendu ou il n’avait pas juger que ce que j’avais à dire était important pour l’instant. Alors on entra, moi à son bras, molle comme une poupée de chiffon, le cœur coincé dans la gorge, devinant que je vivais mes derniers instants. Et je n’avais même pas dit à Keenan que je l’aimais, pour de vrai. Et je ne saurai jamais s’il m’aimait, lui aussi, pour de vrai.

- WARD !

Je hurlais le nom de mon chef quand une balle siffla en passant vraiment tout près de nous. J’avais levé les bras et baissé la tête par instinct quand nous fûmes plongés dans le noir. Ward m’attrapa alors pour me tirer avec lui et on se retrouva, près du sol, conte ce qui semblait être une pile de caisses ou un muret.

- Ils savaient que je partais avec lui ! Ils savaient ! C’est pas ma faute, Ward !

Je pleurais des excuses venues de nulle part sachant pertinemment qu’il ne me croirait plus et que quand lui et ses homme sauraient éliminer Quinn et les siens, ce serait mon tour de subir mon propre sort.

@ Billy Lighter

Avant d’entrer dans l’entrepôt, Riley avait tenté de me dire quelque chose mais j’avais ignorer me concentrant sur l’opération. Et quand on entra, je vis bien Quinn en sang mais je n’eus le temps que de faire quelque pas avant que Riley ne crie mon nom et qu’une balle ne soit tiré à quelques centimètres de nous.

J’avais dû réagir vite d’abord en éteignant la lumière avant de me réfugier, avec Riley, à l’abri derrière un muret. Ça n’empêcha pas les tires de continuer et les gens de tomber. C’était difficile à dire, quand les bruits cessèrent de savoir qui était encore en vie ou non. Personnellement, je me fichais que mes hommes soient mort mais j’espérais que Quinn faisait partie des victimes.

Une fois à l’abri, je crachai ma haine à Riley qui, visiblement, m’avait trahi. Chose sur laquelle elle se défendit disant qu’elle ne savait pas que d’autres Los Diablos les avait suivi. Je la foudroyai du regard parlant tout bas mais d’une voix où transparaissait ma haine.

-Tu as quand même menti. Quinn n’est pas mourant. Je l’ai vu dégainé son flingue à la vitesse de la lumière.

Elle pleurait. Elle savait qu’elle était mal barré. Mais je n’allais pas la tuer tout de suite. Non. Elle souffrira avant et devra me servir de bon de sortie, aussi.

Parce que, là, Alonso, qui était autant présent qu’en vie me somma de me rendre. Je ricanai.

-Pourquoi je me rendrais ? J’ai une otage. La fille. Je l’ai.

Je n’avais pas encore entendu le son de la voix de Quinn. Peut-être est-il mort ? Si c’était le cas, je ne serais pas venu pour rien.

-Parce que tous tes hommes sont mort Fleming. Ce qui n’est pas le cas des miens. Rends-toi.

Pour qu’il me tue ? Il me prends pour une abruti ? Je ne me démontai pas et dis d’une voix calme.

-Je ne le ferais pas. Je resterais là jusqu’à-ce que mes hommes arrivent. J’ai dis à Josh de venir avec un tas de renfort si jamais je ne rentrais pas dans les 40 minutes. Si c’est le cas, ils viendront vous achever.

C’était vrai. Je ne bluffais absolument pas. Quoi qu’en pense Alonso, j’avais largement l’avantage sur ce coup-là.

-Mais tu peux éviter ça, Vega. Je pars avec la fille et on en parle plus. Si l’un de vous tente quoi que ce soit pendant que je sors, elle est morte.

C’est alors une autre voix qui s’éleva. Celle de Carlos. Lui aussi était toujours en vie.

-On s’en fiche de Riley. Si tu sors, on te descendra avec elle.

Mais ça ne sembla pas faire l’unanimité parce qu’ensuite, autant le voix de Quinn que d’Alonso s’élevèrent pour lancer un brutal :

-Ta gueule, Carlos.

En chœur. J’esquissais un sourire même si je n’étais pas satisfait d’apprendre que Quinn était en vie.

-Si tu pars avec, tu la tuera de toute façon.

C’est ce que lança l’Irlandais.

-Ou pas… J’ai d’autres plans pour elle. Vous avez deux choix de toute façon. Vous me laisser partir avec Riley ou on attend tranquillement Josh et mes hommes ici qui ne tarderont pas à venir vous achever. J’aurais pu attendre qu’ils viennent sans rien vous dire mais je suis d’humeur magnanime alors je vous laisse le choix.

C’est surtout que j’avais déjà perdu quatre hommes et qu’en remplacer quatre c’était déjà suffisant. Pas besoin de risquer de devoir me trouver plus d’hommes et un second en prime même si ça me permettrait de venir à bout de Quinn, Vega et Martinez.

Il y eu un silence. Avant qu’Alonso ne le brise.

-Ok. Pars. On ne tirera pas.

J’esquissai un sourire.

-Bon choix.

Et je fis se relever Riley me levant à mon tour. Je pointai le flingue sur l’arrière de la tête de la fille pour me servir de bouclier. Personne ne tira. Même pas Carlos. Et je pus sortir dehors faisant entrer Riley dans ma bagnole avant d’entrer à mon tour.

Je démarrai en trombe avant de fixer Riley.

-Ils ont préféré de lâcher plutôt que de se battre. Tu ne vaux rien pour eux. Tu as choisi le mauvais camp.

Et elle allait le regretter.

@ Billy Lighter

Les bruits de coups de feux avaient cessés et si j’entendais chuchoter plus loin, je ne pouvais absolument pas voir qui était tombé ou non. J’espérais qu’aucun des Los Diablos n’avait été tué… Cette opération n’aurait jamais dû tourné au vinaigre comme ça !

C’est Alonso qui parla en premier montrant qu’il était, lui, toujours vivant. Mais Fleming ne comptait pas se rendre car il avait, avec lui, une otage.

Riley…

Je ferma brutalement les yeux. Elle était vivante mais entre les mains de Fleming. Fleming qui n’hésitera pas à l’utiliser à son compte.

Ça n’aurait jamais dû tourner comme ça. Je n’aurais jamais dû accepter le plan de Riley… J’aurais dû pousser pour qu’elle reste en sécurité chez sa sœur… Maintenant, sa vie ne tenait plus qu’à un fil.

Mais Alonso ne se démonta pas et signala que tous les hommes de Fleming étaient mort. Lui, d’en haut, il pouvait voir le carnage. Moi pas. Mais c’était probablement vrai parce que personne ne contesta ce fait.

Sauf que Fleming avait un autre atout dans sa manche et que cet atout n’était autre que Josh et des renforts. Je ne savais pas s’il bluffait… Mais pouvait-on vraiment prendre le risque de le vérifier ?

Non…

On était face à un choix… Celui d’attendre et de se faire tous tuer… Ou celui de laisser autant partir Fleming quitte à condamner Riley.

On avait perdu… Dans tous les cas, on était perdant. Même si cet abruti de Carlos clamait qu’on s’en fichait de Riley.

-Ta gueule, Carlos !

C’est ce que je gueulais en même temps qu’Alonso. Avant d’ajouter :

-Si tu pars, tu la tueras de toute façon.

Mais il sema le doute remettant, sur la table, nos deux choix… Je soupirai. Je n’avais, de toute façon, pas droit au chapitre. C’est Alonso qui allait devoir choisir.

Et il choisi de nous sauver nous… De laisser Riley et de nous sauver plutôt que de foncer vers un scénario qui risquait de nous désavantager encore plus.

Est-ce que j’aurais choisi pareil ? Je ne sais pas… Mon esprit était trop embrouillé pour réfléchir… Sans doute j’aurais creuser pour une troisième alternative.

Mais c’était trop tard. Le choix était fait et Fleming sortit de sa cachette avec Riley. Je n’osais même pas regarder. J’entendais simplement les mouvements.

-Je suis désolé…

C’est ce que je soufflai pour moi-même alors que ces excuses étaient, en réalité, destinée à Riley.

Puis, on entendit la voiture de Fleming s’en aller.

Le silence tomba… Jusqu’à-ce que la lumière, à l’étage d’Alonso, ne s’allume et que j’entendes des pas descendre. Je n’avais pas bouger. J’étais toujours assis à terre derrière mon poteau.

Alonso et Carlos finirent par me faire face. Je levai le regard vers eux.

-Qui a merdé ? Qui a tiré avant le signale ?

Alonso avait sa tête des mauvais jour et il dit :

-Fabrizio… Il s’est emballé… Il est mort…

Je me relevai tournant, pour la première fois, la tête vers là où se trouvaient les hommes de Fleming. Il y avait, désormais, quatre cadavres à terre et ça me retourna un rien l’estomac.

-Mort…

Il hocha de la tête.

-Il ne reste que toi, moi et Carlos…

Carlos qui s’emballa d’un coup.

-Cette garce nous aurait trahi, de toute façon. Elle a gueulé le nom de Ward au moment où Fabrizio à tirer ! C’était pour le prévenir, j’en suis sûr !

Alonso tiqua sans contredire Carlos. Moi, je regardais toujours vers les cadavres. Je ne dis rien non plus. Peut-être que Carlos avait raison ? Mais est-ce qu’on pouvait en vouloir à Riley ? Elle était paumée… Depuis le début elle l’était. Elle a juste essayé de survivre dans ce foutu monde. C’est tout.

-Elle est condamnée de toute façon…

C’est ce que lança Alonso. Je soufflai alors :

-C’est ma faute… J’aurais jamais dû accepter ce plan. Si je n’avais pas accepté, Riley serait toujours en vie. Fabrizio et les autres aussi.

Ma voix était légèrement brisé.

-C’était son plan. Elle est adulte. Elle savait que c’était dangereux. Avec Fleming vivant, elle n’aurait jamais eu la paix.

Peut-être. Peut-être pas. On ne le saura jamais.

-J’irais la récupérer.

Carlos roula des yeux et Alonso fronça les siens.

-Non. Toi, tu vas rentrer chez toi et soigner ton bras. C'est un ordre, Quinn.

Je baissai mon regard sur mon bras. J’avais pris un balle dans le biceps. Le sang dégoulinais jusque sur ma main. Rien d’irréparable.

Je relevai le regard sur Alonso.

-Tu n’as plus d’ordre à me donner. Je suis dehors. Complètement. Je ferais, donc, ce que je veux.

Je dis ça sur le ton de la colère. Je n’allais pas laisser Riley entre les bras de Fleming sans tenter quelque chose pour l’aider. J’étais en partie responsable de ça alors, j’allais régler ça.

Alonso encore plus amer répliqua.

-Fait ce que tu veux. Mais tu n’auras aucun de mes hommes. Et si tu implique les flics, Quinn, je te jure que tu seras considéré comme un traitre. C’est compris ?

Je le fixai dans les yeux. Le mot « traitre » faisait mal mais je soutenais quand même le regard d’Alonso.

-C’est compris.

Et, là-dessus, je quittai l’entrepôt.

@ Billy Lighter

L’un des Los Diablos avait tiré avant le temps et ce quelqu’un ne pouvait qu’être Carlos. Il devait tellement espérer que je me fasse buter par Ward qu’il aurait décidé de saboter le plan que je ne serais pas du tout surprise ! Quoi qu’il en soit, je me retrouvais recroquevillé avec Ward, dans le noir à attendre la prochaine riposte.

Ward avait vu Quinn dégainer son flingue, il savait donc que j’avais menti mais ça, je m’y attendais. Je restais silencieuse, préférant ne rien ajouter puisque de toute façon, ce serait inutile. Je priais simplement pour qu’une balle perdu se loge dans la tête. C’était la meilleure des choses qui pouvaient m’arriver vu la tournure des choses.

Putains de connards ces Los Diablos ! Ils avaient une occasion en or et ils l’avaient laissé filer comme une vache regarde passer le train. C’était aussi bête que ça ! Une chance pareille ne reviendrait pas de sitôt et pire encore ! El Lider, devant cette tentative d’assassinat, n’hésiterait probablement pas à engager une vengeance.

La voix d’Alonso intima Ward de se rendre ce à quoi il répondit qu’il ne le ferait pas et qu’en plus, il m’avait moi comme otage.

- Je ne vaut absolument rien à leur yeux. Ils n’hésiteront pas à me descendre si par la même occasion ils peuvent t’atteindre.

Je n’avais plus aucune valeur, ni pour les Los Diablos ni pour les New Soldados.

L’argumentation se poursuivit entre Alonso et Ward qui d’un côté comme de l’autre, refusait d’obtempérer. Alonso disait que Ward était fichu de toute façon et Ward disait que d’ici peu ses hommes arriveraient pour le sauver.

- QUINN ! PUTAIN !!

Il allait quand même pas faire croire qu’il se souciait encore un peu de moi ! Le plan était mort, je n’avais aucune chance de m’en sortir alors qu’importe ! Ils n’avaient qu’à vider leurs chargeurs et foutre le camp avant que ne débarque le reste de la trouve d’El Lider. Ward ajouta qu’ils pouvaient éviter le bain de sang s’ils le laissaient partir avec moi et Carlos ajouta qu’en fait, ils s’en fichaient de moi. J’esquissais un sourire amer avant qu’Alonso en chœur avec Quinn lui disent de se la fermer.

Ward, toujours en grapillant un peu de temps, affirma qu’il avait d’autres plans pour moi. Une mort lente où j’allais souffrir pendant des semaines, voir des mois. Il allait peut-être s’amuser à martyriser Keenan ou Briana devant moi pour ajouter au sadisme. Tout était possible avec lui.

C’est Alonso qui lâcha la serviette. Il donna le feu vert à Ward pour qu’il nous fasse sortir de l’entrepôt sans risquer une balle. Mon regard croisa celui de Finan et je l’implorais silencieusement de me tirer dans la tête pour mettre fin à mon supplice mais au lieu de ça, il me demanda pardon.

- T’es qu’un lâche !

Finan n’était qu’un lâche. Il n’eu pas le courage de me tuer pour retirer à Ward le plaisir de me torturer. Il préférait me laisser être la captive de ce fou en sachant très bien qu’un sort pire que la mort m’attendait.

Dehors, j’inspirais profondément en sachant pertinemment que je prenais ma dernière bouffée d’air. El lider ne rata pas de me rappeler que j’avais choisis le mauvais camp, il n’avait pas besoin de me le dire pour que je le sache.

- J’allais mourir peu importait le camp. Ça n’avait aucune importance.

@ Billy Lighter