Nous étions enfin arrivés à Tijuana… Nous avions fait le voyage dans la Cadillac étant donné que ce n’était pas si loin, c’était inutile de prendre l’avion. Et puis j’aimais conduire.

Nous avions laissé J.R. aux bons soins de John et d’Isabel, à la villa. Et j’étais un peu plus détendu… Maintenant que j’avais bien graissé la patte du juge qui s’occuperait du procès de Ward, je savais que mes secrets seraient bien gardés et que, quoi qu’il arrive, mon fils et mon personnel de maison ne risqueraient rien.

Alors, dans la voiture, nous nous étions amusés, Maritza et moi, à changer tour à tour de cassette dans l’autoradio pour écouter nos chansons préférées. Mais restait toujours un point sur lequel nous étions tous les deux d’accord : Livia était la meilleure.

Et puis, ce petit jeu nous permettait de ne pas écouter la radio… Depuis l’interview de Stone chez Jake Snyder, Maritza refusait d’écouter la radio. Si je l’écoutais dans une pièce et qu’elle entrait, elle ne se gênait pas pour l’éteindre.

Je n’étais pas là quand elle avait entendu l’émission de Snyder, mais je me doutais fort bien qu’elle l’avait entendue. Mais elle ne m’en avait encore jamais parlé.

Je m’étirai en sortant de la voiture… Tijuana était une ville où la majorité des gens étaient pauvres, ce qui ne nous avait pas empêchés de trouver un hôtel suffisamment luxueux pour Maritza, Livia et moi. Ainsi que Daniele, bien sûr.

C’était donc à l’hôtel que nous allions prendre notre repas du soir, le concert de Livia n’ayant lieu que le lendemain soir. Nous nous étions laissés un peu de temps pour que Maritza puisse, seule, vu que j’étais persona non grata, rendre visite à sa famille. Son père était mort et J.R. portait comme prénom un dérivé de Julio en hommage à cet homme qui ne m’avait pourtant jamais porté dans son cœur.

Je fis le tour de la voiture et ouvris la portière de Maritza avant de lui tendre la main.

Je lui offris mon bras pour la guider dans l’hôtel. On passa au check in puis allâmes dans notre chambre déposé les bagages et prendre le temps de nous changer pour finalement, redescendre au restaurant.

Maritza était magnifique dans sa robe. Je tenais à ce qu’elle rayonne sur son propre territoire, qu’elle soit la plus belle femme au monde. La plus distinguée aussi.

Pendant le repas, nous parlâmes surtout de nos enfants, de ce que Livia nous réservait pour demain et des progrès de J.R. dans tous les domaines… Puis, juste avant le dessert, il y eut un blanc… Alors je regardai mon épouse droit dans les yeux.

-Je sais que tu as certainement entendu les déclarations d’Howard Stone.

Je faisais tourner mon verre de vin vide d’une main…

-Tu penses que je suis un psychopathe ? Que je suis comme Ward ?

@ Billy Lighter

En réalité, j’avais eu très envie de faire le voyage seule avec Jimmy sachant que J.R. serait entre bonnes mains à la maison mais j’avais tout de même fait l’entêtée en prétextant pleins de raisons pour que notre fils nous accompagne. J’avais fini par céder bien que je savais que Jimmy n’avait pas donner ses meilleurs arguments. Il me connaissait et savait que je voulais me faire désirer et vendre l’idée d’un weekend en amoureux.

Pendant tout le trajet, nous avions joué au DJ en changeant à tour de rôle la cassette et en chantant librement bien que parfois, notre connaissance des paroles comportait parfois des lacunes à l’exception des chansons de notre fille ! Cependant, je n’osais pas chanter par-dessus la magnifique voix de Livia.

J’étais un peu nerveuse tout de même à l’idée de retourner à Tijuana. Je n’y avais pas remis les pieds depuis la mort de mon père et je n’étais pas en très bon terme avec Enrique mon ex-mari et père de deux de mes enfants. Je savais qu’il serait présent au concert, dans la loge des VIP, invité par Livia elle-même, rien de plus normal et parfaitement compréhensible. Il avait même été question que Livia dorme chez Enrique pendant son passage à Tijuana. Elle devait avoir envie de passer un maximum de temps avec lui qui fut pendant de nombreuses années son père, qui le serait toujours d’ailleurs, malgré le retour de Jimmy dans sa vie à ce titre.

Une fois arrivé, Jimmy alla nous enregistrer et récupérer les clés de notre chambre dans laquelle nous montions ensuite.  Nous avions prévu de manger au restaurant de l’hôtel, en tête à tête, de prendre tout notre temps pour profiter de cette première soirée en toute intimité, sans enfants, dans personnel de maison et surtout sans les sempiternels soucis que Los Angeles, tel un océan de problème laissait s’échouer sur notre terrain.

Le dernier en liste était tenu à bout de bras par Howard Stone qui menait une campagne de salissage sans borne envers Jimmy. Je n’en pouvais plus d’entendre et de lire ses diarrhées verbales. Chaque fois d’ailleurs qu’il m’arrivais de l’entendre, je m’empressais de fermer la radio ou de jeter aux ordures la publication. Moins j’en entendais, mieux je me portais !

Le souper était délicieux.

De pouvoir manger en tête à tête avec l’homme de ma vie, de le regarder dans les yeux en riant, presque timidement, le laisser prendre ma main et la porter à ses lèvres tel le gentleman qu’il était me donnait l’impression d’avoir tout juste dix-huit ans. Lui seul savait raviver les papillons de ma jeunesse et me faire sentir comme la plus belle femme au monde.

À la fin du repas, alors que nous attentions nos dessert et digestifs, Jimmy lança un sujet que je ne pensais pas entretenir avec lui. Je le regardais dans les yeux alors qu’il me demanda si, à mes yeux, il était de la trempe de Ward Fleming.

Je plantais mon regard dans le sien pour qu’il ne doute pas un seul instant de ce que j’allais lui dire.

- Non. Tu es loin d’être comme lui. Il y a un monde entre vous deux.

Jimmy était à la tête des Los Diablos mais ça n’avait rien à voir avec ce que faisait Ward. J’avais lu toutes les charges qui pesaient contre lui, la sentence qu’il risquait. Jimmy n’était pas blanc comme neige mais ce qu’il avait fait, ce qu’il faisait, bien que répréhensible, n’avais rien à voir avec Ward Fleming.

- Howard Stone a besoin d’attention et voilà comment ce qu’il a trouver pour en obtenir.

Je n’allais pas dire à Jimmy qu’il pouvait l’écraser avec son petit doigt mais s’il lui en prenait l’envie, il avait ma bénédiction.

@ Billy Lighter

Maritza avait fait sa têtue pour qu’on prenne J.R. avec nous et j’avais eu très vite compris qu’elle voulait que je joue les romantiques pour la convaincre. Ce que je n’avais pas fait, clôturant la discussion en disant que ce serait comme ça et pas autrement et que si elle voulait absolument avoir J.R. près d’elle, elle n’avait qu’à rester à la maison pendant que j’irais voir notre fille à Tijuana. Je n’avais pas pour habitude d’entrer dans les jeux pseudo-romantiques de ma femme. Pourquoi lui faire plaisir quand je sentais que ce n’était qu’un prétexte ?

Finalement, elle avait abandonné et s’était contentée de mon côté autoritaire, voyant bien que je n’allais jamais lui vanter les bienfaits d’un week-end en amoureux. Si elle voulait rêver, il y avait des films romantiques qui passaient tous les après-midi à la télé, sans compter la sitcom How I Met Your Mother.

Ce qui ne m’avait pas empêché, tout le long du trajet, d’être romantique quand même en choisissant des chansons d’amour que je lui dédiais et autres… En plus, Sniper venait de nous fournir largement de quoi faire avec son dernier album.

Une fois au restaurant, où la nourriture et le vin était merveilleusement bons, on avait eu, je pense, tous les deux l’impression d’être revenu en 1964, quand on vivait notre amour dans la plus stricte intimité. Elle était vêtue d’une robe qui mettait ses formes et le galbe d’une de ses jambes largement en valeur et son sourire latino jusqu’à la moelle me faisait sourire à mon tour.

Ce ne fut qu’au digestif que je posai une question qui me pesait sur le cœur. Pas que je donne vraiment du crédit à Howard Stone… Mais parce que je repensais au deal que j’avais avec le juge Earl Dorsley…

J’allais libérer l’un des pires fléaux de l’histoire de L.A., le kidnappeur de ma propre fille, et, bizarrement, ça ne me faisait ni chaud, ni froid. Tout ce que je voulais, c’était protéger mon propre secret, ma propre place parmi les Los Diablos.

Maritza me sortit de mes pensées en plantant son regard dans le mien, avec cette autorité naturelle qu’on toutes les latinas. La femme d’Alonso avait le même, Isabel avait le même.

Elle affirma qu’entre moi et Ward, il y avait un monde.

Je souris et portai mon Amaretto à mes lèvres.

-Un monde ?... Nous faisons pratiquement la même chose, dans la rue, tu le sais… Enfin… Il est proxénète, pas moi…

Moi, j’avais démoli la Casa Nuova, femmes comprises, excepté Samantha qui était depuis devenue une Ricci.

Elle parla d’Howard Stone qui était en manque d’attention. Je fis la moue.

-Tu as probablement raison. Mais je ne pense pas que c’est réellement contre moi qu’il en a… Il fait une… comment appelle-t-on ça en psychologie ? Une projection ? Il a trop peur de Ward alors il s’attaque à moi.

Je pris une cigarette dans le paquet de ma poche de poitrine et l’allumai… Puis je souris.

-Il n’a pas pour autant osé retirer Fireworks de BSC…

Ce fut à mon tour de regarder Maritza…

-Que dirais-tu de devenir marraine de United For Youth, Maritza ?

@ Billy Lighter

Le repas que nous venions de partager avait été parfait. Un retour au début de notre idylle, une porte ouverte sur une nuit qui promettait beaucoup elle aussi. Jimmy portait les années à merveilles, à peines quelques fils argentés au travers de ses cheveux blonds, quelques minuscules rides au coins des yeux, on ne lui croirait pas sur le point de travers la porte de la quarantaine.

Ceci dit, je pouvais deviner quand quelque chose occupait ses pensées, quand il n’était pas tout à fait là, comme c’était le cas ce soir. J’étais prête à parier que cela avait quelque chose à voir avec ce que je tentais désespérément de balayer sous le tapis. Ce petit cafard ressortait de partout, comme un Gremlin nourrit après minuit.

Jimmy me posa une question qui me fit le regarder dans les yeux quelques instants avant que je ne lui dise le fond de ma pensée. Mon époux esquissa un sourire avant qu’il ne porte son verre à sa bouche, comme s’il gagnait lui aussi quelques secondes pour formuler sa réponse. Quand il me répondit, ce fut à mon tour de sourire sans détacher mon regard du sien.

- Vous tracez vos chemin en parallèle, n’en demeure pas moins qu’il y a un monde entre vos deux lignes, mi amor.

Ward traficotait dans le but de détruire. Il n’avait pas hésité à me tirer dessus à bout portant tout comme il avait kidnappé notre fille. Ward était excité par l’odeur du sang et toutes ses décisions étaient orienté en ce sens.

Mes yeux quittèrent ceux de Jimmy alors qu’un serveur passa près de notre table puis, quand il fut plus loin, je le reportais sur mon époux sans même que ma tête ne bouge. Je restais stoïque dans cette conversation qui ne concernait que nous deux.

Est-ce qu’Howard Stone serait parvenu à semer le doute dans la tête du grand Jimmy Reed? Ça ressemblait à cela, en tous les cas et c’était troublant. Les fous n’étaient pas tous enfermés, il semblait bien

- C’est le terme exact, oui, mais pour projeter sa peur de Ward sur toi, c’est que quelque chose lui fait faire le lien. Quelque chose qu’il sait et qu’il ne devrait pas savoir.

Je n’avais pas entendu l’interview d’Howard Stone et je refusais de lire les publications qui en découlaient. Tout n’était basé que sur la version d’un homme saoul du matin jusqu’au soir. Je savais cependant qu’il avait parlé de Livia et du temps qu’avait mis Jimmy avant de la reconnaitre officiellement comme sa fille. Du reste, s’il attaquait directement Jimmy en mettant en doute son honneur et sa réputation, l’option de le poursuivre en diffamation était tentante mais c’était un couteau à double tranchant. Les gens pouvaient interpréter cela comme une tentative d’acheter le silence de Stone pour le faire taire sur de possibles autres révélations croustillantes. Le mieux était de conserver la même ligne de conduite et de laisser les gens se rendre compte d’eux-mêmes que les élucubrations d’un ivrogne ne valait pas grand-chose.

- Il ne le fera pas, j’en suis certaine car s’il en avait réellement eu l’intention, ce serait déjà fait.

Une autre preuve qu’il aimait faire beaucoup de bruit pour rien.

Jimmy avait une idée derrière la tête, je pouvais presque lire le sous-titre passer dans ses beaux grands yeux bleus-verts. Je considérais la proposition quand il m’en fit part. Devenir marraine d’une noble cause comme United For Youth n’était pas dénué de sens. Associer le nom des Reed à une cause qui venai en aide aux enfants dont la grande majorité venai de l’Eastside, quelle belle façon de discrédité les propos de Stone.

- Évidement que j’accepterais.

@ Billy Lighter

Je souris de gratitude à Maritza quand elle affirma qu’entre ce que faisait Ward et ce que je faisais moi, il y avait tout un monde. Déjà, je ne torturais et ne séquestrais pas… Je traitais mes gens avec respect, avec toujours un cadeau ou un beau mot à leur attention, même si je les payais juste assez pour qu’ils subviennent à leurs besoin et à ceux de leurs familles.

-En effet… Si tu savais tout ce dont Ward est capable… Je suis bien content d’avoir pu retrouver Livia à temps.

Malgré tout, Howard Stone, dans ses déclarations, y avait été fort. Et je ne comptais plus répliquer mais bien le laisser pisser dans un violon. Les gens finiraient par se lasser de ses sorties dans la presse… Surtout qu’étant bel et bien alcoolique, bien plus qu’il ne l’a été jusqu’ici, personne ne le prendrait plus au sérieux.

Maritza, qui avait bien compris désormais qui elle était et avec qui elle était mariée, laissa prudemment passer un serveur avant de continuer à parler. L’observant et admirant la manœuvre, je la regardais avec un petit sourire en coin légèrement dissimulé par mon verre d’Amaretto que je portais à mes lèvres.

Elle me répondit alors, une fois la voie libre, concernant Howard Stone qui projetait sur moi la haine qu’il ne pouvait déverser sur Ward qui l’avait mis dans un sale état. Maritza, cultivée et notamment diplômée en droit, confirma le terme avant de dire qu’il devait il y avoir quelque chose qui faisait le lien entre moi et Ward dans le cerveau du batteur.

Je tirai longuement sur ma cigarette.

-Howard sait tout… C’est ça mon problème. Reste à espérer qu’il ait quand même plus peur de moi que ce qu’il n’ose l’avouer à Jake Snyder… Mais je pense que oui, parce qu’autrement, il aurait déjà tout déballé à la presse.

Je haussai les épaules.

-Mais bon, il se décrédibilise tout seul… Mais je le garde à l’œil, conformément à ce que Daniele m’a conseillé.

Quant à retirer son groupe de chez BSC, nous étions d’accord pour dire qu’il ne le ferait pas. D’ailleurs, Maritza pensait que si ça devait arriver, ce serait déjà fait.

Je hochai la tête, pensif, avant de lui exposer une autre idée : en faire la marraine de United For Youth.

Elle n’hésita pas une seconde. Et je souris.

-Très bien. Il faut que tu te mettes en contact avec eux alors… Faire penser que l’idée vient de toi.

Je souris, l’observant. L’âge n’avait pas de prise sur elle, pas une ride, pas un cheveu blanc. Elle était avantagée par ses gènes latinos, contrairement à moi qui, blanc, blond aux yeux bleus, allait un jour me prendre mon âge en pleine tronche et sans prévenir, d’autant plus que j’étais un bon vivant.

-Tu devrais te mettre en contact avec Ivar Miller, le jeune bassiste de The Warriors. Il est déjà parrain lui-même, il t’introduira.

Je souris d’un sourire diabolique.

@ Billy Lighter

Il y avait bel et bien un monde entre les affaire de Jimmy et celles de Ward Fleming même si, au premier coup d’œil, elles étaient comparables. Je n’avais pas besoin de faire la liste des différence pour que Jimmy comprenne et mon opinion sembla le rassurer. Les propos qu’Howard Stone vomissait un peu partout dès qu’il en avait l’occasion auraient-ils ébranlés mon époux plus qu’il ne voulait le laisser transparaître ?

Je faisais attention à mon ton et je laissais le serveur passé, bien qu’il n’aurait fort probablement rien capté de notre conversation, avant de continuer notre conversation. Howard Stone jouait à un jeu bien dangereux dernièrement sans en connaître les règles. Ce que je ne comprenais pas bien, c’était pourquoi mêler Jimmy a ses histoires et pourquoi maintenant ? Mon époux me confi alors que le batteur savait tout de ses activités secrètes.

- Ou alors il attend le bon moment.

Sachant qu’il avait en main toute la vérité sur Jimmy, Howard pouvait n’avoir joué que quelques cartes pour faire sentir sa présence et laisser planer le doute sur le reste de ses intentions. Maintenant qu’il s’était fait entendre, il devait se douter que nous allions le garder à l’œil, redoutant le jour où il abattrait son ultime carte.

- Daniele a raison, il fait le garder à l’œil.

Il ne fallait pas non plus qu’Howard croie que nous n’avions pas peur de lui faute de quoi, il pourrait être tenté de divulguer tout ce qu’il savait à qui voudrait bien le croire tout comme de le menacer pourrait aussi l’inciter à persévérer dans cette voie. Nous devions trouver le point faible d’Howard Stone, quelque chose qui ferait en sorte d’acheter son silence sans que nous ayons besoin de prendre avec lui, une entente en ce sens.

J’avais déjà un début d’idée sur ce qui pourrait contraindre Stone à se la fermer.

Jimmy me proposa ensuite de devenir la marraine de United For Youth, un organisme venant en aide à la jeunesse en détresse. Cette fondation avait fait belle campagne dernièrement en recrutant Ivar Miller pour parler en son nom et l’idée de m’associer à eux me semblait être une très belle opportunité de remettre la réputation des Reed en meilleure posture autant que de me permettre de faire quelque chose de noble et qui me tenait à cœur.

- Je les contacterai dès notre retour à Los Angeles et je proposerai une rencontre pendant laquelle je leur parlerai de mon désir de m’impliquer.

La fondation ne cracherait certainement pas sur une paire de mains supplémentaires et d’un chèque substantiel qui viendrait appuyer mon réel désir de m’impliquer. Jimmy suggéra aussi que j’entre en contact avec Ivar Miller, bassiste du groupe phare de mon amie Samantha et j’acquiesçais à la suggestion d’un signe de tête avant de boire la dernière gorgée de mon verre de vin.

- Je le ferai.

Jimmy esquissa un sourire, fier de son coup et de notre complicité à s’entendre là-dessus et en toute honnêteté, je l’étais tout autant.

@ Billy Lighter