L'appartement est silencieux. Plus aucun bruit ne s'échappe des différentes chambres. Il est très tard, ou plutôt très tôt en fait. Seul le murmure de la télévision, qui est restée allumée dans le salon, brise ce silence de mort. Il me rassure.
Dehors, j'entends de temps en temps passer une voiture. Ses pneus roulent sur le goudron humide. A un moment, j'entends également un petit groupe de jeune passer devant l'immeuble. Ils parlent fort mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'ils disent. La seule chose que j'arrive à reconnaître, c'est la mélodie d'une chanson en vogue ces derniers temps. Un des jeunes la fredonne. « She's got eyes of the bluest skies... » Une chanson qui te rentre très vite en tête. Je me mets à chanter doucement, pour ne pas réveiller les autres.
- ... As if they thought of rain. I hate to look into those eyes and see an ounce of pain.
J'entends les jeunes s'éloigner. Le bruit d'une bouteille brisée résonne contre les parois des immeubles. Voilà la mélodie de Los Angeles. Chaque soir, cet orchestre de bruits divers et familiers s'éveille dans les rues animées. Orchestre que je prends plaisir à écouter depuis l'appartement des frères Keller. Un orchestre qui m'a bercée depuis ma tendre enfance et qui continuera à le faire.
Je ferme un instant les yeux pour focaliser mon attention sur chaque petit bruit. J'entends le robinet de la salle de bain qui fuit légèrement. Ploc ploc ploc. Des gouttes qui s'écrasent contre le lavabo blanc. Il y a la ventilation de la cuisine qui ronronne doucement. Comme un petit chat qui dort. Puis j'entends des pas au-dessus de ma tête. Sûrement le voisin qui se rend aux toilettes. J'attends quelques minutes puis j'entends effectivement la chasse d'eau puis le robinet qui s'écoule. Encore le bruit de ses pas. Puis plus rien.
Je me demande si Duncan dort vraiment. J'aimerais bien glisser ma tête par la porte de sa chambre pour l'observer. J'aimerais le regarder dormir. Son visage serein et ses yeux fermés. Compter les va-et-viens de son torse qui monte et descend au rythme de sa respiration. Écouter sa respiration quasi-silencieuse. Un magnifique spectacle que nous offre la vie. Voir la personne qui compte le plus à nos yeux en train de dormir, enveloppée dans ses couvertures et ses rêves.
Mais je ne peux quitter ma place. Je ne bougerai pas. Je dois rester immobile et silencieuse jusqu'à son retour. Assise en tailleur sur le canapé, en face de la télévision toujours allumée, je suis comme une sentinelle. Fidèle à mon poste, je demeure imperturbable. Pourtant, peu à peu, je sens la fatigue me gagner. Mes paupières deviennent de plus en plus lourdes et je peine à garder les yeux ouverts. Ma vue se trouble sous la fatigue. Et le noir m'envahit.
...
J'ouvre instantanément les yeux, par réflexe, quand j'entends la clé cogner la serrure de la porte d'entrée. Plusieurs fois. Un peu trop souvent. Je connais bien ce bruit. Difficile de viser quand on voit trois serrures au lieu d'une. Je me redresse, aux aguets, attendant le signal. La clé tourne enfin à l'intérieur de la serrure et la poignée métallique se baisse.
Jordan apparaît, un peu titubant. Il referme maladroitement la porte derrière lui et se dirige à la cuisine. Il passe tout droit, sans me voir. Quand il est à mi-chemin, je me racle la gorge pour lui indiquer ma présence.
- Salut.
Dernière édition par Roxanne Love le Sam 19 Avr - 12:49, édité 1 fois
Jordan Keller
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Dim 30 Mar - 16:14
J'étais rentré à moitié à pieds, à moitié en bus. J'avais décidé de laisser ma voiture bien à l'abri chez les parents de Conrad, au pub. Vu mon état, c'était probablement la meilleure idée de la soirée.
Ca avait été une très bonne soirée. La Saint Patrick était toujours une bonne soirée. J'avais même chanté et dansé et j'étais plus pété que je ne l'avais été depuis bien longtemps. Bref, j'avais presque réussi à déconnecter et Conrad aussi. Même si on avait réagit à chaque cri un peu fort, à chaque bruit de verre brisé. Notre instinct, qu'il soit militaire ou policier, nous rattrapait toujours.
C'était après que la jeune Luna m'ai embrassé à l'arrière du pub, alors qu'on était allé fumer une clope, que j'avais cru bon de rentrer à la maison. Ouais... Elle était bourrée. Moi aussi. Et ça ne servait à rien de gâcher la soirée avec des problèmes qui n'avaient pas lieu d'être. Et si problème il n'y avait pas, je n'avais aucune envie de ramener chez moi une fille dont soit je ne me rappelerait même pas le prénom le lendemain, soit je ne retrouverais pas du tout parce qu'elle se serait taillée dès les premières lueurs de l'aube.
Donc, au final, tout c'était très bien passé. Et je n'avais aucune honte à être complètement bourré le soir de la saint Patrick. Par contre, ce serait une autre histoire le lendemain, quand j'aurais mal à la tête. Et encore, si les effets secondaire s'arrêtaient là, je m'estimerais heureux. Et puis il faudrait aussi que je me prépare psychologiquement à ce que Conrad, dans les deux prochaines semaines à venir, me raconte mille et une fois cette soirée que j'avais vécu tout comme lui.
J'arrivai finalement à l'appartement et sortit on trousseau de clé de ma poche. C'était un trousseau bien fourni: j'avais la clé de l'immeuble, la clé de l'appart, celle du coffre de mon arme au commissariat, le double de celle des menottes, celles de la maison de Maman dans le Nevada sans compté celle de la boîte au lettre.
Je crois que je passai déjà 5 minutes à retrouver la bonne. Quant à la mettre dans la serrure....
-Putain...
Il fallut que je m'y reprenne à plusieurs fois. Pour finir, je fermai les yeux, l'effet faisait un peu montagne russe et me donnait la nausée, mais j'eus beaucoup plus facile, au touché, pour mettre cette foutue clé dans cette foutue serrure. Et la porte s'ouvrit.
-L'était temps...
Je passai la porte en me frottant le visage d'une main, refermant la porte derrière moi. Puis me dirigeai vers la cuisine. L'évier débordait de vaisselle sale, vestige de la soirée de Saint Patrick de The Bleeding Hearts, sans compter les cadavres de bouteilles de bière et autres. Je ne leur en tenait pas rigueur. Moi-même j'aurais été incapable de faire la vaisselle maintenant. On s'occuperait bien de ça quand tout le monde aurait les idées plus claires.
J'allais aller me chercher un truc pour m'aider à digérer quand j'entendis comme quelqu'un qui toussait derrière oi. Réflexe inné ou drill, je ne savais pas, mais je me retournai, sur mes gardes, prêt à attaquer. Mais ce n'était que Roxxy, affalée dans le divan...
-Putain tu m'a fais peur.
J'étais vraiment bourré pour dire ça tout haut. Mais je souris à la jeune femme et allai vers elle. je lui fis gentiment signe de me laisser une place et m'affalai à mon tour sur le divan, juste à côté d'elle, la tête rejetée en arrière, les yeux fermés. Heureusement, la seule luminosité venait de la télé allumée. Que je n'avais même pas remarquée en rentrant... Bref, mes si beaux relfexes ne servaient plus à rien.
-Ca a été? Vous avez passé une bonne soirée?
Je frottai mon visage à deux mains, soupirant et gémissant presque.
-J'ai exagéré... Putain...
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Dim 30 Mar - 19:20
Jordan se retourne d'un coup. Je vois son visage se détendre lorsqu'il me reconnaît. Il me dit que je lui ai fait peur. Sa remarque m'étonne un peu, lui qui garde toujours toutes ses pensées pour lui. Mais je crois que ce soir, il n'est plus en état de réfléchir à ce genre de truc. Mais, apparemment, il a encore les idées assez claires pour savoir comment sourire. Ou peut-être est-ce l'inverse ? En tout cas, son sourire me rassure et je me détends.
- Je ne voulais pas te faire peur, je lui réponds en me poussant sur un côté du canapé pour lui faire de la place.
Je le regarde s'affaler dans le cuir mou en rejetant sa tête en arrière. Je penche la mienne sur le côté pour mieux l'observer. Il ferme les yeux un instant, instant pendant lequel je détaille chaque trait de son visage qui se détache de l'obscurité.
- Ouais c'était sympa. Les garçons ont pas mal bu, moi beaucoup moins. Fallait bien quelqu'un pour les surveiller et vu que tu n'étais pas là, bah je me suis dévouée, j'ajoute avec un sourire.
Les mots s'échappent tous seuls de ma bouche. Je suis très rarement aussi bavarde, surtout avec Jordan. Même si j'ai décidé d'oublier la nuit où je n'ai pas vu la lumière, même si j'ai réussi à mettre de côté ma rencoeur, je ne peux m'empêcher de garder une certain méfiance à son égard. Pourtant, en ce moment, j'ai l'impression que ma carapace s'est brisée. Peut-être que voir Jordan dans cet état, si fatigué et vulnérable, me permet de lui accorder plus de confiance ? Ou alors, tout simplement, le soulagement que j'ai ressenti en le voyant passer la porte, sain et sauf, m'a rendue plus bavarde ? Comme si toute ma tension se relâchait d'un coup à travers les mots.
Je ne quitte pas des yeux Jordan. Je le regarde avec une sorte de tendresse mélangée à de l'inquiétude. Les secondes de silence entre chacune de ses paroles me laissent le temps d'imaginer tous les scénarios possibles. Mais je me reprends très vite. Pourquoi est-ce que je me mets à m'inquiéter pour lui maintenant ? Il a le droit d'aller se bourrer la gueule où il veut, quand il veut et avec qui il veut. Ce ne sont pas mes histoires bordel.
Je décroise mes jambes et me relève complètement.
- J'ai faim. Je vais aller me faire une omelette. T'en veux ?
Question détournée pour lui proposer de lui faire à manger. Parce que je suis bien trop fière pour le lui demander directement et bien trop têtue pour accepter le fait que je suis en train de jouer le rôle typique de la femme qui attend son mari pendant toute la soirée chez elle, alors que lui est en train de se descendre des verres dans un de ces bars miteux du centre-ville. Cette même femme qui l'accueillera comme il se doit à son retour à la maison, avec un doux baiser et un bon petit plat préparé avec amour.
Non, je suis bien trop bornée pour accepter le fait que je tiens réellement à lui.
Jordan Keller
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Mar 1 Avr - 11:57
Affalé dans le fauteuil, je sens bien que je ne saurai pas aller dormir tout de suite. Et, quelque part, je suis content que Roxxy soit resté éveillée et qu'elle soit là maintenant pour m'empêcher de divaguer sur de sombres pensées. Parce que j'avais beau avoir passé une bonne soirée, Conrad n'était plus à mes côté maintenant, la jeune fille du bar dont je commençais déjà à oublier le nom non plus. Et mon frère dormait certainement dans une des chambres. Seule Roxxy était là pour me distraire, pour que je reste dans le présent et ne retourne pas me vautrer en pensée dans la boue poisseuse de sang du Vietnam.
D'après Roxxy, The Bleeding Hearts a bien bu ce soir. Normal. C'est une tradition ce soir de le faire. J'ouvre les yeux quand elle dit qu'elle a surveillé le groupe et tourna ma tête pour la regarder. Il est vrai qu'elle ne semble ni saoule, ni shootée. Elle dit m'avoir remplacé. Et pourtant, à la base, n'était-ce pas à mon frère de surveiller Roxxy? Peu importait en fait. Ce qui était important, c'était que Roxxy se sente bien et n'aie pas envie de nous refaire le même coup que la dernière fois.
Je souris à la jeune femme, fier. Et lui fit signe ne levant le pouce que c'était impeccable ce qu'elle avait fait. Puis je refermai les yeux et frottai mon visage à deux mains. Celui-ci était complètement endolori par l'alcool et j'avais l'impression de ne plus avoir le contrôle de mes propres expressions.
Puis Roxxy fini par se lever. Le mouvement du cuir du fauteuil me l'indiqua. Je ne rouvrit pas les yeux quand elle me proposa de me faire une omelette vu qu'elle s'en faisait une...
-Ouais. Ce serait gentil. Peut-être que manger me fera du bien.
Je restai dans le fauteuil encore une minute, entendant son pas léger de ses pieds nus qui allaient jusqu'à la cuisine. Puis, je me levai à mon tour prudemment. Il me fallait vraiment une putain d'aspirine. Je me dirigeai moi aussi vers la cuisine. Mais arrivé là, il me fallut faire une pause dans l'encadrement de la porte. Je n'arrivais pas trop à déterminer si j'avais envie de vomir ou pas. Et je regardai Roxxy, impassible, essayant de faire passer le mal de mer avant de continuer mon chemin.
Elle était entrain de préparer tout ce qu'il fallait pour faire à manger. Et je retrouvais en elle des gestes familiers. Ceux de ma mère: un peu maladroits parce que M'an avait toujours la tête un peu ailleurs, comme si une partie d'elle était partie avec P'a, mais des gestes doux. En la regardant un peu plus longuement, je comprenais l'attachement de Duncan pour elle. Maman était dans le Nevada, loin d'ici... Il la retrouvait en Roxxy. Et Roxxy devait le rassurer autant que l'angoisser par son caractère borderline.
Quand elle se tourna vers moi avec un air interrogateur, se rendant compte que je la fixai, je continuai mon chemin comme si de rien n'était. Je me plantai derrière elle et posai ma main sur son épaule pour me soutenir puis ouvrit l'armoire au dessus de la tête de la jeune femme afin d'y prendre la boîte d'aspirine. Un contact tout simple, mais mon corps était pratiquement collé à son dos sans vraiment l'être et je pouvais sentir sa chaleur et son parfum... Pas un parfum de commerce, non, un parfum doux, agréable, mais naturel.
Une fois mes aspirine en main, je me rempli un verre au robinet avant de laisser tomber un cachet effervescent dedans. Puis je me mis à parler, mais pas fort, pour ne pas réveiller les autres.
-J'ai passé la soirée au pub des parents de Conrad. On y a rencontré une jeune femme... Un peu plus jeune que toi, je pense. Comme elle était toute seule, on l'a invitée à nous rejoindre. J'ai dansé avec elle, mais juste parce que Ma nous y a incité.
Je ne savais pas pourquoi, mais je ressentais le besoin de me justifier sur ce coup-là.
-Enfin bref... Sans arrière pensée quoi. De ma part en tout cas. Même si j'étais déjà bien entamé et la jeune femme aussi.
Je marquai une pause. il me fallait le temps de remettre mes idées en place pour raconter. Je ne savais même pas pourquoi je lui racontais ça.
-Puis j'ai été fumé une cigarette dehors, lui proposant de venir avec. Je ne comprends pas les filles de L.A.: sans raison, elle est venue m'embrasser. On ne se connaissait même pas.
Je regardais Roxxy dans les yeux... Et il y avait un question sous jacente qui transparaissait dans on regard: pourquoi?
Spoiler:
Je trouvais que les paroles allaient bien à Jordan/Roxxy... Parce que quand tu regardes convenablement les paroles, c'est pas à proprement parler une chanson d'amour. Enfin si, mais c'est complexe quoi.
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Mer 2 Avr - 19:21
Je me dirige alors à la cuisine pour nous préparer cette fameuse omelette. Jordan reste au salon. Enfin, c'est que je devine car je n'entends pas de bruit de pas derrière mon dos. Je pénètre dans la cuisine et me mets à sortir les ingrédients dont j'ai besoin pour préparer mon omelette. J'allume la plaque et y dépose une poile sur laquelle je verse un peu d'huile. En attendant qu'elle chauffe, je casse quatre oeufs dans un bol. Je les bats en neige avant d'ajouter du fromage rappé, du sel et du poivre à ma préparation. A cause de ma fatigue grandissante, mes gestes sont un peu maladroits. Je m'applique donc pour ne rien reverser. Je ne voudrais surtout pas que Duncan ou un des gars se réveillent à cause de ma maladresse.
Je n'entends plus aucun signe pouvant m'indiquer que Jordan est toujours bien réveillé. En fait, je l'imagine bien endormi sur le canapé, une expression paisible sur son visage. Je me retourne alors et je suis surprise de voir qu'il est debout dans l'encadrement de la porte, figé. Qu'est-ce qu'il faisait là comme ça, à me fixer ? Je n'ai pas le temps de l'interroger à ce sujet car il s'approche de moi pour poser une main sur mon épaule. Ce contact me déstabilise pendant quelques secondes puis je m'y fais. Je poursuis donc en versant ma préparation sur la poile. A l'aide d'une spatule en bois, j'étale les oeufs sur toute la surface, en veillant bien à ce qu'aucun bout ne brûle.
Je me retourne vers Jordan quand il se met à parler. Il tient un verre dans lequel un cachet d'aspirine est en train de se dissoudre. Il me raconte sa soirée avec Conrad, son partenaire. Je l'écoute en silence, jetant de temps en temps un coup d'oeil à mon omelette. Je la remue un peu si nécessaire. Jordan se met à parler d'une fille avec laquelle il a dansé. Apparemment, cette dernière l'aurait embrassé alors qu'ils étaient en train de fumer dehors. Le policier paraît étonné de ce geste. Je remue encore une fois ma préparation avant de lui adresser un sourire bienveillant.
- A mon avis, tu ne devrais pas trop te prendre la tête avec ça. Tu sais, les filles sont comme ça à L.A. Et puis vous étiez tous les deux bien finis apparemment. ... Un baiser c'est pas grand chose, surtout quand on est bourré.
« Ou quand on est vraiment très fatigué... », voilà la seule pensée qui me traverse l'esprit avant de lâcher ma spatule. Je m'approche de Jordan et pose une main sur sa joue. J'approche mes lèves des siennes et l'embrasse. Cela ne dure qu'une fraction de seconde, juste le temps de sentir son souffle chaud m'effleurer la peau. Puis je recule.
- Tu vois... Un baiser, c'est rien.
Vu l'état dans lequel il est, je ne suis même pas sûre qu'il ait ressenti quoi que ce soit. Au final, il n'est pas plus avancé qu'avant et moi non plus d'ailleurs... Je me demande bien ce qu'il m'a pris d'aller l'embrasser comme ça. Tant pis, c'est fait.
Je reporte mon attention sur mon omelette qui semble prête. Je vais chercher deux assiettes et des services et les place sur la petite table à manger qui trône au milieu de la cuisine. Je remplis deux grands verre d'eau. Puis je serre la moitié de l'omelette dans une assiette et l'autre moitié dans la seconde assiette.
- Voilà, c'est prêt. Je ne sais pas si j'ai assez assaisonné. Si jamais, tu peux toujours rajouter du poivre, j'ajoute en m'asseyant à table en face de Jordan qui est toujours debout, son verre à la main.
Je commence à découper mon omelette puis je l'entame sans plus attendre. Après quelques bouchées, je lève la tête vers Jordan qui, entre-temps, s'est assis en face de moi.
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Mer 2 Avr - 23:17
Je regardais l'aspirine se dissoudre dans l'eau de mon verre tout enr acontant en gros ma soirée à Roxxy. Je n'avais vraiment aucune idée de pourquoi je lui parlait de ça. On s'était bien amusés, il n'y avait eu aucun problème majeur. Ok, la jeune femme du bar avait été entreprenante, mais bon. Ce n'était pas un crime, ce qu'elle avait fait. même si le flic et le grand frère en moi trouvait ce genre de comportement dangereux. Et puis, je devais avouer aussi qu'une partie de moi avait trouvé ça malsain. Pourquoi? Bonne question.
L'omelette que Roxxy prépare commence à sentir très bon. Et je bois mon aspirine cul sec tout en écoutant Roxxy me faire part de ce qu'elle pensait de ce que je lui avais raconté. Je posai mon verre vide sur l'évier. Et c'est à ce moment-là que Roxxy s'approcha de moi. Jusque là, je trouvais qu'elle avait parfaitement raison. Aucune raison de me prendre la tête avec ça. Si même je ramassais un jour la jeune fille du bar au bord d'une route avec les vêtements déchirés, elle pourra pas dire que je l'avais pas prévenue. J'avais fait mon job.
Quand Roxxy posa sa main sur ma joue, j'eus le temps de croiser son regard deux secondes. Le même temps qu'il m'avait fallu pour croire qu'elle faisait ce geste juste pour que je puisse profiter de la fraîcheur de sa main sur ma peau brûlante à cause de l'alcool. Et pourtant, j'avais encore toute ma tête, ma raison n'était aucunement touchée par l'alcool. Seuls en souffraient mon équilibre, mes sens, et mon estomac. Mais je pensais toujours de façon cohérente.
C'est alors que Roxxy m'embrassa. Ou plutôt, elle effleura mes lèvres avec les siennes. Et autant le contact, beaucoup plus poussé, de celles de la jeune femme du pub m'avait laissé froid, voire m'avait un peu rebuté... Autant là, mon coeur accéléra brusquement le rythme de ses pulsations. Je me demandais un peu ce qui m'arrivait... Je n'avais pas ressentit ce genre de chose après un contact depuis mon adolescence.
Elle voulait me prouver qu'un baiser c'était rien. Et plutôt que ça ne réponde à ma questions, ça m'amenait de nouvelles questions, très difficiles à formuler. Mais elle n'avait pas tort, si on prenait le geste à proprement parler. Le baiser de Luna (ouais, c'était ça son prénom), ça, c'était rien. Un contact de chaire contre chaire. Mais là où les autres questions rappliquaient, c'était que le contact plus ténu du baiser de Roxxy avait eu 20 fois plus d'impact.
Elle alla ensuite achever l'omelette. Et je ne savais pas quoi dire: poser les questions tout haut? Encore fallait-il trouver les foutus mots pour ça. Alors je choisi d'approuver d'un signe de tête, mais j'étais incapable de faire un pas, d'aller m'assoir ou quoi que ce soit. Mon coeur battait toujours très fort et ça me faisait tourner la tête.
Jusqu'à ce que Roxxy ait terminé de servir les assiettes. Là, je pris place en face d'elle. Et je me mis à manger doucement, mon esprit complètement tourner vers les questions que je me posais sans pouvoir y trouver une réponse. Et l'alcool n'aidait pas, même si les effets se dissipaient tout doucement.
Arrivé à la moitié de l'omelette, je ne pouvais plus rien avalé. Je repoussai un peu mon assiette. C'était très bon, mais j'avais peur de ne pas pouvoir tout garder le lendemain. Je croisai les bras sur la table. Je frottai mes yeux fatigués avant de plonger mon regard dans celui de Roxxy. Elle mangeait en silence et je la regardai faire jusqu'à ce qu'elle ait fini.
-Ok... Ok...
Je me levai, allai vers elle, me penchai, passai une mains derrière sa nuque, la tirai doucement vers moi et l'embrassai. Pas un long baiser, mais un baiser plus long et plus appuyé que celui qu'elle m'avait donné. Je me décollai un peu d'elle, mais pas beaucoup et gardai les yeux fermés en disant:
-Si un baiser c'est rien... Alors on peut le faire encore...
Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Ven 4 Avr - 7:57
Aucun de nous deux ne dit un mot. Il n'y a que le tintement léger de nos services pour briser le silence qui règne dans la pièce. Entre quelques bouchées de mon omelette, j'avale une grosse gorgée d'eau, comme pour essayer de faire disparaître le noeud dans ma gorge. Il est apparu lorsque j'ai relevé la tête et que j'ai croisé le regard profond de Jordan. Il a laissé la moitié de son assiette de côté. Je ne le questionne pas à ce sujet. J'essaie déjà du mieux que je peux de garder mon calme face à son regard insistant. « Ne me regarde pas avec ces yeux-là, s'il-te-plaît. Je n'arrive pas à savoir ce qui te traverse l'esprit... », je pense très fort.
Je finis mon omelette et avale deux grandes gorgées d'eau. C'est à ce moment-là que Jordan se décide à briser ce silence qui devenait pesant. Mais d'une façon à laquelle je n'aurais probablement jamais pensé. Il se lève et s'approche de moi. Je n'ai pas le temps de réagir ni de me demander pourquoi il est en train de se pencher vers moi. Une de ses mains se pose sur ma nuque. Il m'attire à lui et m'embrasse. Je ferme les yeux.
Je les ouvre à nouveau quand je ne sens plus ses lèvres contre les miennes. J'ai besoin plus que jamais de lire dans ses yeux ce qu'il ressent mais c'est peine perdue. Il les a gardés paisiblement fermés. Bordel, qu'est-ce que j'ai foutu ? Qu'est-ce qu'on est en train de faire ? Si son visage ne se trouvait pas à quelques centimètres du mien, je me serais très volontiers frappé la tête contre la table. Je ne sais plus quoi penser ni quoi dire ni quoi faire...
Je viens poser délicatement mon front contre le sien. Je sens sa peau brûlante contre la mienne. J'ai l'impression que je peux même sentir les battements rapides de son coeur. Et le mien ? Qu'est-ce que je donnerai pour qu'il batte ainsi.
Je n'ose plus bouger. J'ai l'impression d'avoir assez fait de conneries pour la soirée. Pourtant, je ne peux me décider à quitter la chaleur de son souffle. Son odeur. Merde. Pourquoi lui ? Pourquoi est-ce que c'est tombé sur le mec que je suis censée haïr ? La personne qui m'a empêchée d'aller rejoindre mon amour de l'autre côté. Cette même personne que je sens si fragile, si vulnérable contre moi. Je découvre un autre Jordan. A moins que ce soit chez moi qu'un changement est en train de s’opérer ?
Et puis merde.
Je passe mes jambes de chaque côté de Jordan. D'une main, je relève doucement sa tête.
J'approche mon visage du sien. J'effleure à nouveau ses lèvres. Nos nez se frôlent alors que nos souffles se mélangent. Je sens mon coeur s’accélérer dans ma poitrine alors que ces contacts me font l'effet de petites décharges électriques qui se propagent dans tout mon corps. C'est ça, se sentir vivante ?
Je passe mes bras autour de ses épaules et je l'embrasse. Longtemps. Bien trop longtemps. Je le sens réagir et j'ai l'impression que je ne pourrai jamais m'arrêter. Une folie passionnée s'empare de nous et on se perd. Je l'attire encore plus contre moi. Je croise mes jambes autour de lui et glisse mes doigts dans sa chevelure. Je voudrais me détacher de lui mais je n'y arrive pas. Qu'est-ce qui me prend ?
Les secondes s'étirent à l'infini. A un moment, je trouve la force de briser ce baiser intense. Je recule un peu trop brusquement. Je crois que mon coeur va exploser tellement il bat vite. Pourtant, je n'arrive toujours pas à penser de manière cohérente.
Mes membres tremblent encore de la passion avec laquelle on s'est embrassés. J'enfouis ma tête dans mes mains. Je suis complètement paumée merde. Et je n'ai pas la moindre idée de comment gérer cette situation.
- Qu'est-ce qu'on est en train de faire... ?, je murmure entre mes doigts.
Jordan Keller
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Dim 6 Avr - 20:25
Je n'arrive pas à décider si tout se passe très vite ou très lentement. Pour être tout à fait précis, j'aurais dit que ça se passait vite, mais avec un resentit physique comme si ça se passait tout doucement, comme si chaque seconde était intense. Ses lèvres, son souffle, son odeur, je ressens tout comme si quelqu'un avait tourné un bouton en moi, le faisant passer de "minimum" à "maximum", en zone rouge.
Mais c'est loin d'être désagréable. Plus intense que le pire de mes cauchemar, je n'aurais jamais pu penser que je ressentirais le contact avec la fille qui me détestait le plus au monde comme totalement positif. Et pourtant c'était le cas. Je ne me posai aucune question. Etait-ce bien? Etait-ce mal? Aucun des deux. C'était ce qui devait être fait, et je le faisais avec autant de certitude que quand j'avais tiré Roxxy de l'eau de la baignoire par les épaules.
La dernière fois, cela nous avait mené à nous déchirer. Où cela allait-il nous mener maintenant? J'étais persuadé que c'était vers une réconciliation totale que nous allions. Voire même plus que totale. Je ne comprenais pas pourquoi ça nous arrivait là, maintenant. Je n'avais même plus l'excuse d'être bourré parce que les effets de la boisson avaient fini par se dissiper, ne me laissant l'esprit que légèrement engourdi. Mais ça arrivait et je n'avais aucune envie de me casser le cul àc omprendre pourquoi. C'était aussi une déformation profesionnelle quelque part: pourquoi les gens se tapaient dessus? Pourquoi les gens volaient? Pourquoi les gens tuaient? Pourquoi les gens roulaient comme des pétés sur la route au risque de tuer une famille innocente? Si je m'attardais sur toutes ces questions, je ne tiendrais pas deux jours. Alors pourquoi m'attarderais-je suis le pourquoi du comment j'embrassais Roxxy maintenant?
Je l'embrasse une fois. Ensuite, c'est elle qui m'embrasse à nouveau. Un long baiser durant lequel nos respirations s'aligne. Je sens fort les battements de mon coeur et essaye de l'embrasser passionnément pour sentir le sien également.
Comebien de temps ça dure? Je ne sais pas, j'en ai perdu la notion. Tout ce que je sais, c'est que ça me fait du bien et que le monde, en ce moment même, se limite à Roxanne et moi.
Elle a passé ses bras et ses jambes autour de moi. Je la soulève du sol et me laisse emporté par le moment. Prend ça dans les dents, Vietnam de mes deux. Je peux encore vivre, apparemment. Tu ne m'as pas totalement tué. Je peux encore ressentir, je peux encore aimer... Je suis sûr que je peux, si je fais un effort. Ce sera pas facile, mais je le ferai...
Je serre un peu plus Roxxy contre moi, mais ne force pas quand elle repose pieds à terre pour se reculer, les mains plaquées sur son visage. Il me faut bien une minute pour redescendre, pour reprendre mes esprits et être apte à réagir face aux interrogations de Roxxy. Elle se demande ce qu'on est entrain de faire... Et ça a l'air de la faire flipper à mort.
Je m'approche d'elle, doucement, et prend délicatement ses deux poignets pour dégager son visage et faire en sorte qu'elle me regarde dans les yeux. Je l'embrasse sur le front avant de répondre...
-On vit.
J'avais répondu sans réfléchir. Elle avait tenté de mettre fin à mes jour et moi, j'avais côtoyé la mort de bien trop près pour qu'elle ait pu, depuis, oublier mon odeur. Je dégageai une mèche de cheveux du visage de Roxxy. Je lui laissais le temps, mais ne la laissait pas oublier que j'étais là.
Je n'avais pas vraiment oublié ce que c'était de vivre, au moins un peu. Je pouvais encore être son guide, même si j'étais un peu rouillé. J'attendais qu'elle me donne le signal. Qu'elle me fasse comprendre si elle allait me suivre ou pas.
Je sens mon coeur battre comme un con dans ma poitrine. Si rapidement que j'en ai presque la nausée. Je suis comme pétrifiée sous toutes ces émotions qui m'envahissent. Comme si mon coeur se laissaient bercer par elles alors que ma tête refusaient de se laisser emporter. Un putain de conflit intérieur. Et je reste là, comme une débile, la tête enfouie dans les mains.
C'est Jordan qui me libère de la prison que je me suis construite. Je me laisse faire et je me perds dans son regard. Je ferme à nouveau les yeux, lentement, lorsqu'il s'approche de moi. Je suis prête à me laisser à nouveau embrasser. Si ma vie est un combat, je l'ai perdu depuis longtemps. Mais si l'amour est un combat, je veux me rendre avec dignité. Parce qu'en perdant, en mettant de côté ma fierté et ma rancoeur, c'est dans les bras de Jordan que je célébrerai ma défaite. Me battre contre ces sentiments est peine perdue, je le sais à présent. Mais comment savoir si ce qu'on est en train de faire est juste ? J'ai l'impression que c'est tellement faux, que les choses ne doivent pas se passer ainsi. Et ça me tue. Ça me tue de ne pas savoir quoi faire. J'ai toujours été une mauvaise perdante.
Les lèvres de Jordan ne viennent pas rejoindre les miennes. Non. Elles se posent sur mon front. Un contact tendre que j'avais oublié depuis longtemps. « On vit. » Est-ce donc ça ? Vivons-nous, tout simplement ? J'ouvre à nouveau les yeux lorsque je sens sa main venir dégager une de mes mèches. Je m'approche un peu plus près, appuyant doucement mon corps contre le sien. D'une main, je me mets à effleurer les traits marqués de son visage. Je dessine les contours de sa bouche. Puis ceux de son nez. Je suis les lignes irrégulières des rides entre ses sourcils. Puis je caresse celles de son front. J'apprends chaque détail de son visage par coeur. Chaque particularité, chaque imperfection. Comme un cristal qui se serait abîmé avec le temps. Chaque fissure le rendant toujours plus précieux.
Quel homme magnifique. Voilà la pensée qui me traverse l'esprit alors que je me blottis contre lui, passant mes bras dans son dos. Je le serre fort contre moi, comme pour me convaincre que sa présence est bien réelle, que je ne suis pas en train de délirer.
J'ai envie de rester là pour toujours, de m'abandonner dans la chaleur de son corps. Pourtant, il me faut me dégager de sa douceur, au risque d'en devenir accro. Je recule alors, lentement, détachant mes bras de son corps. Je glisse mes mains le long de ses bras. Elles viennent à nouveau rejoindre les siennes. Puis je brise ce dernier contact.
- Je ne sais pas trop quoi répondre. Alors je crois que je vais me taire.
En espérant que le silence pourra m'apporter les réponses dont j'ai besoin. Je souhaite qu'il puisse soigner les blessures de mon passé. Je m'éloigne de Jordan et me retourne face à la table. Je me mets à empiler les assiettes et les services que je viens déposer dans le lavabo, par-dessus la pile déjà imposante. Je sens le regard de Jordan dans mon dos. Il traverse mon corps pour venir atteindre mon coeur. Je me retourne ensuite vers l'homme pour lequel je ne sais plus quoi penser. Un homme que ma raison m'ordonne de haïr mais que mon coeur ne peut s'empêcher d'aimer.
Je me rapproche de lui et le prend par la main. J'éteins la lumière de la cuisine. Je guide lentement Jordan jusqu'au salon. Nous sommes fous de faire ça. Mais non n'avons pas le choix. On doit bien vivre, nous aussi.
Jordan Keller
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Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 30/05/46 Localisation: Eastside Birth place: Carson City, Nevada Je suis: colérique Song: Brothers In Arms - Dire Straits
Je ne croise à nouveau le regard de Roxxy que lorsque je viens enlever une mèche de son visage. Elle a de beaux yeux, tristes, un regard un peu perdu... Mais au fond desquels existent une sorte de détermination endormie. Une envie de vivre que je dois réveiller. Et en lui redonnant le goût de la vie, ça me permettrait peut-être, à moi aussi, de retrouver le goût de certaines choses. Eloigner la solitude éloignera peut-être aussi les cauchemars, aller de l'avant creusera l'écart entre le passé et le présent.
C'est à mon tour de fermer les yeux quand elle vient se coller contre moi. Sa chaleur est rassurante. Comme quelque chose que je viendrais subitement de retrouver après des années. C'était le cas, en fait. Au sens propre comme au figuré. Certes, je ne m'étais jamais sentis abandonné, j'avais toujours eu un objectif, mais Conrad ou Duncan ne pouvait pas me donner ce que Roxxy pouvais me donner. Un nouvel objectif, de nouvelles choses à découvrir, des parties de moi enfouies ou latentes qu'il était temps de déterrer. Enlever la poussière et le sang du Vietnam.
Ce ne serait pas facile, cela ne se ferait pas en un jour, pour elle comme pour moi. Je ne pouvais pas vaincre la mort qui la cotoyait tout le temps avec quelques baiser. On allait certainement s'aimer, puis s'engueuler, puis s'aimer à nouveau. Enfin, je l'espérais. Je n'étais pas facile à vivre dans mon genre, tout comme elle. Et puis je risquais toujours de la retrouver dans la baignoire... Mais comment? M'attendant patiemment, nue et une bière à la main? Ou blanche et bouffie d'eau, inerte? Ca allait être une trouille quotidienne. Mais j'étais prêt à retrouver cette peur que je ne connaissais que trop bien.
Je la laissai, les yeux toujours fermés, caresser mon visage, en suivant chacun des traits, sans comprendre vraiment la finalité de son geste. Mais c'était moins ça qui m'importait que la sentation que ça me faisait. Les gestes de Roxxy étaient doux, apaisants. Je ne m'étais pas sentit aussi calme depuis longtemps. Comme si une colère sourde et toujours présente venait de e quitter et que je ne me rendais compte de son existence que maintenant que je ne l'avais plus. Et je n'avais même pas conscience du soupir de soulagement long et discret que j'étais entrain de pousser.
On prenait le temps, j'avais envie de l'embrasser, mais on avait encore une bonne partie de la nuit. Et connaissant Bleeding Hearts, ils dormiraient encore une bonne partie de la journée pour se remettre de leurs soirées. Roxxy avait toujours été la seule que je croisais à se balader dans l'appartement quand j'étais réveillé par les cauchemars.
Ce n'est qu'à contre coeur que je la laissai s'éloigner de moi, ses mains glissant sur les bras, en faisant hérisser les poils au passage... Jusqu'à mes mains puis, plus de contact. Et c'était désagrable comme sensation. J'avais l'impression d'avoir froid.
Je lui souris, rassurant, quand elle dit ne pas savoir quoi dire. Je lui laissai le temps de la réflexion. Je n'étais plus assez jeune pour me précipiter comme un con ou être frustré dès que le contact était rompu. Au contraire, j'y trouvais aussi un certains plaisir, si c'était pour retrouver ce contact plus tard.
Elle décide de ranger, moi, en silence, je la regarde faire, les bras croisés, appuyé contre le meuble juste à côté du lavabos qui croule sous la vaisselle sale. Pas que je ne veux pas l'aider, mais je suis moi aussi tout à mes réflexions: Je sais qu'une partie de Roxxy me hait, qu'elle a du mal de me pardonner de ne pas l'avoir laisser se tuer. Et elle a bien le droit de penser ça. Nos visions divergent... Mais qui a dit que ça pouvait nous empêcher de nous complèter? J'étais sûr que ce serait ce que Duncan dirait...
Une fois le rangement terminé, elle revient vers moi et me prends par la main. Eteinds la lumière de la cuisine au passage et m'attire au salon dont c'est moi qui éteinds la lumière au passage. On ne faire presque pas de bruit. Les lumières de la ville traversent les persiennes et c'est la seule lumière qui nous permet de nous repérer. Des lumière blanches, rouges, vertes, orange... L.A. dans tout ce qu'elle a de plus dingue, de plus tape à l'oeil. Et puis il y a le bruit des voitures et de nos respirations. La mienne qui se fait légèrement plus forte alors que je m'assieds dans le divans et fait tomber Roxxy sur moi avec un rire étouffé. Puis je me calme. Je ne peux voir que la faible lueur de ses yeux, probablement les lueurs de la villes qui s'y reflètent. Puis, j'enfouis ma tête dans son cou et l'embrasse au creux de l'épaule, plusieurs fois, doucement, savourant le moment... On est peut-être fous, mais je n'ai plus l'impression d'être un fantôme.
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Mar 15 Avr - 19:40
L'obscurité envahit le salon alors que Jordan se laisse tomber sur le canapé, m'entraînant avec lui. Je m'installe au-dessus de lui et plonge mon regard dans le sien. Je vois les lumières de la ville des anges y danser. Je laisse échapper un long soupir lorsque je sens les lèvres de Jordan entrer en contact avec ma peau. C'est une sensation délicieusement agréable. Je sens son souffle chaud contre moi. Je glisse ma main sous sa nuque et remonte jusqu'à la naissance de sa chevelure. Je l'attire encore plus contre moi, l'invitant à continuer l'exploration de mon corps.
J'ai l'impression que le temps s'est arrêté, que nous ne sommes plus que deux âmes perdues dans le néant de la nuit. Il n'y a que les battements rapides de nos coeur pour nous indiquer que nous sommes bien là. Qu'il ne s'agit pas d'un rêve mais de la réalité. Je n'ai pas la moindre idée de comment nous en sommes arrivés là. Tout s'est passé en quelques fractions de secondes. Mes lèvres qui effleurent les siennes. Puis sa réponse. Et la passion avec laquelle je l'ai à nouveau embrassé. Comme si je m'étais retenue pendant longtemps, trop longtemps et que je devais évacuer toute cette passion contenue en moi. Pourtant c'est faux. Les sentiments que j'éprouve pour Jordan viennent à peine de se dévoiler. Ils se sont épanouis en moi avec une telle rapidité que cela en est presque effrayant.
Peut-être qu'ils ont toujours été là, au fond de moi ? Peut-être qu'ils attendaient simplement le bon moment pour se manifester ? Je n'en sais rien. Et je crois que je n'ai pas besoin de trouver de réponses. Pour l'instant, la seule chose qui importe est la passion qui nous consumme tout entiers. Une passion nouvelle qu'il nous faut chérir à chaque seconde. De peur qu'elle ne disparaisse la seconde suivante.
Je glisse mes deux mains sous le menton de Jordan pour lui relever doucement la tête. J'approche mes lèvres des siennes et je l'embrasse encore, plus longtemps et plus passionnément qu'avant. Je glisse ensuite mes mains sous son t-shirt. Je les fais remonter le long de son torse pour ensuite le retirer complètement. Tout aussi rapidement, j'enlève mon haut. J'embrasse à nouveau Jordan. Le contact de sa peau nue contre la mienne est d'une douceur que j'avais oubliée. Mon esprit n'est focalisé que sur une seule et unique chose : Jordan. Ce prénom me paraît si doux d'un coup. Il sonne comme une évidence, comme si la solution à mon mal-être avait été sous mes yeux pendant tout ce temps et que je venais à peine de mettre un nom dessus.
De mes lèvres, je parcours chaque centimètre de sa peau. Je pars de ses lèvres pour descendre le long de son cou. Je continue mon chemin le long de son torse. Ma respiration se fait de plus en plus rapide alors que le rythme de nos gestes s'accélère. Je redresse à nouveau la tête pour plonger mon regard dans le sien.
- Merci..., je murmure. Merci de m'avoir sauvée.
Je ne sais pas du tout où nous allons. Mais, ce dont je suis sûre, c'est que nous y allons ensemble, tous les deux. Et je n'ai plus peur d'affronter ce qui m'attends là-bas dehors, dans les rues impitoyables de Los Angeles. Car je sais que j'ai un ange gardien qui veillera sur moi. Un ange que je me prends à aimer comme je n'ai jamais aimé.
Je suis désolée Leonard mais je ne suis pas prête à venir te rejoindre.
Jordan Keller
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Mer 16 Avr - 22:51
Pouvait-il exister un couple plus atypique que nous? J'étais le gardien de l'ordre, de la "justice" autant que faire se pouvait, je vivais dans un monde hiérarchisé et j'avais atrocement besoin de ces repères. Roxxy, elle, était un électron libre, en dehors de tout système, et partageait avec mon frère cette envie de créer l'anarchie... Pour construire un monde meilleur? Non, ça, c'était Duncan... Pour détruire le système comme elle voulait se détruire elle-même? C'était plus probable quoi que trop simple pour une personnalité aussi complexe que Roxxy.
Bref, une punk... Et un flic... s'embrassant avec passion au milieu de la nuit insomniaque de L.A.
Je ne pus me retenir de prendre une grande inspiration tout en l'embrassant au moment où elle passa ses mains sous mon t-shirt, j'étais littéralement dépassé par tout ce que je ressentais, mentalement et physiquement. Elle rompit le baiser le temps d'enlever mon t-shirt, laissant apparaître sur mon torse mes plaques d'identification métalliques de l'armée qui brillèrent; puis le sien, beaucoup trop large, sous lequel j'avais moi aussi passé mes mains, les posant sur ses hanches. Je remarquai seulement à ce moment-là que comme, juste quand j'étais rentré, elle était sur le point de se coucher, elle ne portait rien en dessous. Et sur la peau pâle de ses petits seins dansaient les lumières qui traversaient les persiennes, chaotiques, hypnotiques.
Elle vient m'embrasser à nouveau et la chaleur de son corps réchauffe ma peau hérissée de frisson de plaisir. J'avais oublié combien c'était bon. Pas le contact physique en lui-même. Pas l'attirance physique. Non. Il était bon de se sentir à la fois unique et complet. Tous les repères que je m'imposaient pouvaient bien tomber maintenant, peu m'importait. Parce que j'étais avec Roxxy, parce que mon frère était paisiblement endormi dans la pièce juste à côté. Parce que tous ceux qui importaient vraiment étaient là, avec moi.
Pour être franc, je n'avais jamais oublié ce que ça faisait. Je n'aurais pas su l'oublier. Parce que je n'avais jamais encore vécu ça.
Roxxy était tout contre moi et je remontai mes mains le long de son dos, jusque dans ses cheveux, tout en l'embrassant encore et encore. Puis elle quitta mes lèvres et descendis le long de mon cou. Je n'avais plus aucun contrôle de ma respiration et ne cherchait même pas à la contrôler. Je me sentais à l'aise, sans avoir besoin de cacher quoi que ce soit à la jeune femme que j'avais dans mes bras. Je caresse toujours ses cheveux alors qu'elle embrasse mon torse. Elle doit clairement sentir les battement forts et intenses mais relativement calme de mon coeur. Et ma température qui ne cesse d'augmenter.
Je veux la redresser pour la regarder dans les yeux. Mais c'est comme si elle l'avait lu dans mes pensées et elle se redresse d'elle-même. Et ses mots, juste un murmure, se gravent dans mon esprit.
Les gens nous remercient, parfois, Conrad et moi... Les gens nous félicitent, parfois aussi. Des gouttes d'eau fraîche dans un océan de haine et d'incompréhension. Mais ce que Roxxy me dit là. C'est à ça que je dois m'accrocher. C'est ça qui me sauvera de ce foutu Vietnam qui me poursuit. C'est ça qui me sauvera de ma frustration quotidienne. Et c'est pour ça que je dois tenir et continuer. Je lui avais dit avoir des milliers d'âmes à sauver le jour où je l'avais tirée de la baignoire... Mais la sienne... La sienne en vaut des millions.
Quelques secondes passent où je ne fais que la regarder dans les yeux. Comme ça se fait que je ne réalise que maintenant que Roxxy est magnifique dans tout ce qu'elle a de triste, dans son côté destroy? Je prends sa main, enlace mes doigts dans les siens.
-Je ne sais pas qui sauve qui...
Je referme les yeux et attire sa main enlacée dans la mienne jusque sur ma nuque pour qu'elle joue dans mes cheveux. C'était un truc qui me détendait particulièrement. Je me redresse un peu en embrasse son cou jusqu'à sa clavicule puis sa gorge, et un peu plus bas, là où la pente de ses seins se dessine de plus en plus fort. Pendant ce temps-là, mes mains parcourent ses flans, son ventre, le bas de son dos. Puis remontent quand ma respiration s'intensifie, puis redescendent quand je me calme un peu, vagues de frissons après vagues de frissons. Mes gestes s'accélèrent. Je caresse ses cuisses de chaque côté de mes jambes et mes mains ont tendance à remonter de plus en plus haut les limites de son short, au point que, du bout des doigts, je frôle parfois l'élastique de sa petite culotte.
Rien de planifié dans tout ça. Mon but ultime en rentrant de chez Conrad avait été de m'affaler dans mon lit et de dormir. Le destin, s'il y en avait un, en avait décidé autrement.
Et je ne me posais pas de question. Est-ce que j'étais prêt? Est-ce qu'on était prêts? Est-ce que c'était l'alcool, l'ambiance, n'importe quoi qui nous avait mené à ça? Ca ne me paraissait n'avoir aucune forme d'importance.
Le passé et le futur n'avaient plus de prise sur nous. Nous étions hors de l'espace et du temps.
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Jeu 17 Avr - 18:20
Pendant quelques secondes, le temps s'est complètement arrêté. Pendant quelques secondes, plus rien ne compte à part le regard passionné que l'on s'échange. J'ai l'impression de me perdre dans la beauté de cet instant, où seuls les battements de nos coeurs nous rappellent que nous sommes encore en vie. Nous sommes suspendus quelque part, au-dessus de tout, dans une autre dimension où plus rien n'existe en dehors de nous deux. Et cela me fait tellement de bien. J'ai enfin l'impression d'avoir trouvé ma place, ici, dans les bras de Jordan. J'ai le sentiment que je n'ai plus à chercher quelque chose que je ne trouverai jamais. Je n'ai plus besoin de courir dans les rues de LA comme si la mort me poursuivait. J'ai envie que plus jamais ce sentiment ne me quitte.
Jordan me prend la main et entrecroise ses doigts dans les miens. Je le laisse me guider, suivant chacun de ses mouvements avec une attention passionnée et douce. Mon coeur se remplit d'une tristesse que je ne connaissais pas quand mon amour m'avoue ne pas savoir lequel de nous deux sauve l'autre. En fait, personne n'est à sauver. Nous sommes tous les deux perdus, déchus par cette putain de vie qui est la nôtre. Tout ce que nous pouvons faire pour combler le vide de nos existences, c'est nous aimer. Seule notre présence nous empêchera de sombrer. J'en prends conscience à mesure que je m'abandonne dans les bras de Jordan.
Guidée par lui, je glisse ma main dans ses cheveux. Je me mets à jouer avec une de ses mèches, la faisant tourner entre mes doigts. Je parcours ensuite l'espace entre la naissance de ses cheveux et sa nuque, le chatouillant légèrement. Je sens une douce fièvre m'envahir à mesure que Jordan explore mon corps. Je sens ses mains sur mon ventre, dans mon dos, le long de mes cuisses. Ses lèvres qui embrassent et embrasent ma peau. Ces contacts sont délicieux. Je me redresse un peu plus, effleurant chaque détail de son visage de mes lèvres au passage. Nos souffles chauds se mélangent et ma respiration se fait encore plus rapide à mesure que ses mains descendent toujours plus bas le long de mon corps. On est en train de jouer avec notre raison, on défie les règles qu'on s'est nous-mêmes imposées. Ne pas se laisser submerger par nos émotions, toujours garder nos sentiments pour nous. On fait exactement le contraire de ce qui a été prévu. Mais j'en ai franchement plus rien à cirer. Nos gestes ne sont dictés par aucune règle. Notre raison nous a abandonnés depuis longtemps. Seule la passion qui nous consume règne en maître à présent.
Et c'est comme une délivrance.
J'embrasse encore le visage de Jordan. D'abord son front puis son nez et enfin ses lèvres. Mes gestes sont d'une douceur que je ne connaissais pas. Le parfum d'homme qui émane de son corps m'enivre et me fait perdre la tête. Comme pour m'assurer qu'il est toujours bien là, dans mes bras, je fais glisser mes mains le long de sa nuque jusqu'à son torse brûlant. Le contraste avec les plaques métalliques glacées, qui pendent autour de son cou, me fait presque sursauter. Je me détache de ses lèvres et baisse légèrement la tête.
- Un jour... tu me raconteras ?, je murmure dans un seul et unique souffle.
Ces plaques. Les photos accrochées au mur de sa chambre. Son nom. Ses cicatrices. Tant de traces laissées par cette guerre. Un souvenir si lourd à porter dans le coeur d'un seul homme. Et toutes ces choses qu'il ne dit pas, qu'il garde enfouies au fond de lui. Et la douleur, la douleur qui ne disparaît jamais. Comme un cri strident qu'on entend à longueur de journée et qui nous rappelle que c'est la merde. Que cette guerre était une putain de merde. Et le vide qu'elle a laissé dans le coeur de ces milliers de soldat ne pourra jamais être comblé.
L'histoire qu'on raconte est toujours la même. Elle s'est gravée dans la mémoire collective de tous les Américains. Pourtant, chacun l'a vécue à sa façon. Mais, au final, il n'y a pas de gagnant. Seulement des âmes vidées de tout sens qui tentent en vain de reprendre une vie normale après ça. Je sais que jamais je ne pourrai donner à Jordan ce qu'il a perdu. Comme il ne pourra jamais combler le vide laissé par Leonard. Mais, ensemble, on peut rendre nos existences un peu moins solitaires. On peut adoucir nos matinées par la simple pensée que, en se levant, quelqu'un dort encore juste à côté de nous. Et cette personne sera la première à poser les yeux sur nous. Et, alors, on se sentira vivant.
Je prends une profonde inspiration et me lève. Je laisse glisser mon pantalon le long de mes jambes. Lentement, comme pour laisser le temps à Jordan d'apprécier chaque détail de mon corps, chaque courbe que la lumière de la rue éclaire d'une douce lueur. Mes gestes sont lents mais précis. Je sais exactement ce que je fais et ce que je veux. Je reviens vers Jordan et, doucement, je le fais s'allonger sur le divan. Je me glisse entre ses jambes sans quitter ses yeux. Avec une assurance qui me surprend presque, je me mets à défaire sa ceinture en métal. Je ne sais toujours pas où nous allons. Mais cette incertitude est aussi délicieuse que le contact de mes doigts sur sa peau, alors que fais descendre son pantalon le long de ses cuisses.
Jordan Keller
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Ven 18 Avr - 20:09
Je souffle de Roxxy sur mon visage, la sensation de ses lèvres chaudes effleurant chacun de mes trait, comme un baume sur les marques laissées par la guerre, par l'inquiétude pour ma mère, pour mes frères, pour elle, pour The Bleeding Hearts. J'ai l'impression que tout est possible, que ma vie peut être changée radicalement, du jour au lendemain, avec ses hauts, ses bas, certains repères que je garderais, d'autres que j'apprendrais à connaître. Mais la force que j'aurais en plus, ce sera que je ne serai plus seul, mais qu'on sera deux.
J'aspirais, alors que ma respiration se faisait plus forte, mon désir plus intense et ma raison de moins en moins présente, à vivre des moments très simples, mais très heureux. Avec Roxxy, avec Duncan, avec le groupe en entier. J'aspirais à un peu de calme et un peu moins de solitude. J'aspirais à pouvoir parler à quelqu'un. Et ce fut comme si Roxxy lisait dans mes pensées.
Ses mains voyageaient sur ma peau fiévreuse, fièvre qu'on partageait comme si on ne faisait qu'un. Je sentais mes muscles se contracter puis se détendre sur son passage. Et puis, j'entendis un tout petit cliquetis. Ses mains étaient entrées en contact avec les plaques d'indentifications que je ne quittais jamais. Elles me rassuraient. Elles me rappelaient qui j'étais mais aussi, que j'étais toujours vivant... Tant qu'elles étaient entières, je serais toujours vivant. Conrad portait toujours les siennes aussi. On en avait tellement cassées, de ces plaques, les prenant sur les corps de nos frères d'arme tombés juste à côté de nous, alors que la seconde d'avant, ils étaient encore entrain de rire, de jurer, de râler, de pleurer, de tirer... Et que le souffle d'air à peine perceptible parfois d'une balle avaient fauchés. On en avait tellement cassé qu'on ne supporterait pas nous-même d'en être séparés.
Mon regard entra de nouveau en contact avec celui de Roxxy et je me redressai légèrement pour poser mon front contre le sien. Puis, je pris une de mes plaques entre mes doigts.
"Keller, Jordan US ARMY Carson City, Nevada, USA CATHOLIC"
On précisait toujours la religion d'origine sur les plaques afin que les cérémonies funéraires correspondent aux croyances... Roxxy me demanda si je lui raconterais, un jour. je fermai les yeux, mon front toujours contre le sien. J'hésitais. Comment pourrais-je, alors même qu'elle ne supportait pas toujours le poids de sa propre vie, m'aider à porter le propre poids de mes souvenir? Aurait-elle les épaules assez larges? Accepterait-elle d'aimer un homme qui avait tué sur ordre, à l'aveuglette, parfois des femmes et des enfants sans défense. Parce qu'au Vietnâm, même en essayant très fort, il y avait toujours des balles perdues, toujours es chefs une peu fous près à vous mettre une balle dans la tête si vous n'exécutiez pas ses ordres. C'était la guerre. Alors un mort de plus ou un mort de moins? Qui irait enquêter sur un meurtre là où s'était produit une guerre?
Mais quand je croisai à nouveau le regard de Roxxy, je su que j'aurais tort de lui cacher quoi que ce soit. Elle n'était pas la jeune femme faible que je pensais au début, la jeune femme ne cherchant qu'à fuir que j'avais empêcher de se suicider dans la baignoire. Non... Elle était forte. Peut-être plus forte encore que Duncan à qui je n'aurais jamais osé parlé du tiers du quart de ce que j'avais fait, de ce que j'avais vu au Vietnâm. Alors je fini par hocher la tête. Affirmatif. Puis je murmurai à son oreille.
-Et tu me diras ce que tu cherches de l'autre côté.
Ce n'était pas une question, pas une proposition, mais pas un ordre non plus. C'était un fait. C'était quelque chose qui allait se produire. Quand? Aucune idée. Dès demain au réveil? Dans deux jours, un mois, un an ou des années? On s'en foutait. Mais ça arriverait.
Comme pour sceller le pacte, Roxxy se leva et fit doucement glisser son pantalon, brisant une nouvelle fois le contact que j'attendis patiemment de retrouver en admirant le spectacle de son corps qu'elle découvrait pour me l'offrir ensuite. Les lumières de L.A. semblaient être un milliers de petits êtres qui voletaient autour d'elle sans qu'on sache s'ils étaient bienveillants ou malveillants. Mais elles faisaient partie de Roxxy. Car Roxxy était un pur produit de L.A. D'où qu'elle vienne, la ville l'avait fait sienne. Comme L.A. m'avait absorbé aussi pour que je devienne l'un de ses défenseurs... Ou plutôt, l'un de ses joujous à qui elle créait des ennemis.
Etait-ce L.A. qui nous avait mis sur le chemin l'un de l'autre? Un coup monté qui tournerait mal? Ou un heureux hasard? Je me laissai allonger et accueilli Roxxy entre mes jambes, qui défit ma ceinture, alors que je me faisait cette réflexion. Et je fis un bras d'honneur mental à la ville: la réponse à cette question, ce serait à nous de la déterminer. Pas à la ville.
Une fois mon jeans sur mes chevilles, j'envoyai valser mes ABL que je n'avais même pas pris le temps d'attacher. Puis envoyai aussi valser mon jeans et allongeai Roxxy sur moi pour retrouver ses lèvres. Plus rien ne cachait le désir que j'avais pour elle maintenant, que ce soit physiquement maintenant que j'étais pratiquement nu ou mentalement, vu la passion que je mettais dans mes baisers.
Ma respiration devenait incontrôlable tout comme les muscles de mon bas ventre alors que je sentais Roxxy tout contre moi. Je passai mes deux mains dans la nuque de Roxxy puis rassemblait tous ses cheveux dans mes mains, en arrière, afin de dégager la peau laiteuse et tendre de son cou que j'embrassai, suçai légèrement, sans faire mal, pour ensuite y passer ma langue. Je voulais goûter chaque parcelle de la peau de Roxxy et je voulais explorer son âme comme je la laisserais, avec le temps, explorer la mienne.
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Sam 19 Avr - 13:24
There is a town in north Ontario, With dream comfort memory to spare, And in my mind I still need a place to go, All my changes were there. ♪ ♫ ♪
Ce que je cherche de l'autre côté ? La raison pour laquelle j'ai voulu en finir avec cette vie ? Oh oui... Un jour je lui raconterai. Je lui parlerai de Leonard, je lui dirai toutes les belles choses qu'il m'a dites un jour. Je lui ferai la liste de toutes les promesses qu'il n'a pas tenues. Leonard me parlait d'avenir, d'un putain d'avenir. Il me disait qu'un jour, quand on aurait fait notre vie, on s'installerait quelque part à la campagne. On aurait un ou deux gosses. Un chien aussi peut-être. Je lui répondais toujours en lui demandant s'il voyait vraiment notre avenir comme ça. Mais il ne disait plus rien. Il se contentait de sourire comme il l'avait toujours fait. Avec un petit air malin qui lui allait trop bien. Même si ces promesses n'étaient que des paroles en l'air, j'y tenais moi. Je tenais à ces putains de promesses ! J'y tenais plus qu'à ma propre vie. Je vivais pour elles. Parce que c'était tout ce que je souhaitais. Un avenir. Un futur que je partagerais avec la personne que j'aime.
Que de conneries.
J'étais bien trop naïve à l'époque. J'aurais dû me rendre compte que tout ça n'était qu'éphémère. Aussi éphémère et rare que les nuits qu'on passait, sobres, dans les bras de l'autre. J'aurais dû savoir que tout ça n'était qu'un jeu pour Leonard. Je n'étais qu'un détail dans un monde qu'il allait quitter pour de bon. Pour moi, ça avait été la pire des trahisons. Plus horrible encore que s'il m'avait quittée pour une autre fille. S'il s'était cassé avec une autre, j'aurais au moins eu l'illusion qu'il serait heureux avec elle. Mais non. Leonard n'avait jamais été réellement heureux. En tout cas pas sur cette terre, pas dans cette vie. J'avais beau lui donner tout l'amour du monde, cela ne servait à rien. Il avait besoin de quelque chose d'autre. Une autre chance ? Une autre vie ?
J'espère en tout cas que la mort lui a apporté ce dont il avait besoin. Et qu'il est heureux à présent, là où il se trouve.
Oui, un jour je raconterai tout ça à Jordan. Non pas parce que je pense que tout sera différent avec lui. Mais, au contraire, parce que je sais à présent que cela ne sert à rien de fuir. La mort est présente tout autour de nous. Elle fait partie de notre passé, elle remplit notre présent et menace notre futur.
Oui, un jour je lui expliquerai pourquoi le Père-Noël porte un costume rouge.
Mais pour l'instant j'oublie Leonard. J'oublie toutes les nuits passées dans ses bras. Parce qu'il n'est plus là aujourd'hui. A présent, c'est dans les bras de Jordan que je me laisse bercer par de belles promesses. Je sais que je ne dois plus m'accrocher à elles comme avant. Je dois juste les accepter et les laisser réchauffer mon coeur glacé par la nuit. Par la vie.
De ses lèvres, Jordan vient parcourir mon cou. Un contact délicieux. Je laisse échapper un long soupir de plaisir alors que je me cale un peu plus contre lui, sentant son corps d'homme contre le mien. Je glisse mes mains dans ses cheveux pour l'attirer encore plus à moi.
Autour de nous, tout est silencieux. Il n'y a que le bruit de nos respirations saccadées qui donnent vie à l'appartement. C'en est presque surréaliste. Duncan et les autres dorment paisiblement, chacun dans leur chambre. L'immeuble entier est plongé dans un sommeil profond. Et nous on est là, blottis l'un contre l'autre dans l'obscurité. Comme deux amants partageant en secret une passion que seule la nuit peut révéler.
D'une main, je relève passionnément la tête de Jordan pour l'embrasser à nouveau. Un baiser long, profond et fougueux. Comme j'aime la douceur de ses lèvres et l'ardeur de ses baisers. Deux sensations qui s'opposent et qui se complètent pourtant à merveille. Comme nous en fait.
Je quitte à contrecœur ses lèvres. Je suis prise d'un désir fou, celui de ne faire plus qu'un avec lui. Je me redresse et, maladroitement, en me tordant légèrement, je retire ma culotte. Je suis à présent complètement nue, face à un homme pour lequel je commence à peine à me dévoiler. La seule carapace qu'il me reste, c'est la nuit qui m'enveloppe de son voile léger et obscur.
J'attrape ses deux mains pour les placer sur mes seins. Chacun de nos contacts me laisse une trace brûlante de désir. Je ferme les yeux, pour mieux savourer sa présence, ses gestes, son souffle chaud, sa respiration profonde. J'en veux toujours plus. Et que jamais, non jamais, ça ne s'arrête.
Helpless, helpless, helpless Baby can you hear me now? The chains are locked And tied across the door, Baby, sing with me somehow. - Neil Young, Helpless
Jordan Keller
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Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 30/05/46 Localisation: Eastside Birth place: Carson City, Nevada Je suis: colérique Song: Brothers In Arms - Dire Straits
Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Dim 20 Avr - 20:55
"What we've got here is failure to communicate. Some men you just can't reach... So, you get what we had here last week, which is the way he wants it! Well, he gets it! N' I don't like it any more than you men."
Depuis le Vietnam, je ne trouvais rien de plus rassurant que le contact lourd, dur et glacé d'une arme. J'avais dormi avec plusieurs armes tout au long de la mission, à Hanoï puis à Saigon et dans le jungles alentours. Ma mitraillette, mon arme de poing et mon couteau avaient été les seules choses qui étaient entrées dans mon lit pendant longtemps. A mon retour à la maison, d'abord au Nevada, chez ma mère, je me réveillais toutes les nuit en sursaut, couteau au poing, près à dégommer quiconque se trouverait là. Mes terreurs nocturnes et les cris que je poussais faisaient peur à Duncan et ma mère attendait toujours une dizaine de minutes avant d'entrer dans ma chambre pour voir si ça allait. Comme si j'était redevenu un gosse qu'il fallait rassuré après chaque cauchemar. Et c'était le cas... Jack explosait plus ou moins chaque nuit, ses membres s'éparpillant dans l'air et projetant une brume pourpre qui venait maculer mon visage. Et parfois, à la place de Jack, c'était Conrad... ou Duncan...
Look at your young men fighting Look at your women crying Look at your young men dying The way they've always done before
Puis, le temps passant, mon couteau avait été remisé de sous mon oreiller au tiroir de la table de nuit, un peu plus difficile d'accès tandis que mon arme de poing restait bien calée et chargée, sous mon matelas. Les cauchemar restaient, mais je ne savais plus dégainer couteau ou flingue aussi facilement.
Look at the hate we're breeding Look at the fear we're feeding Look at the lives we're leading The way we've always done before
Puis, une fois à L.A., j'avais acheté un coffre pour mon flingue et, la nuit, il était dans ce coffre fermé à clé. Pendant toute ma formation policière, il y resta, bien rangé. Je ne le sortais que de temps en temps, pour le nettoyer, le huiler et enlever puis remettre les munitions dedans pour éviter que le temps ne fige le ressort et provoque des enrayages. Ouais. Parce qu'on savait jamais que les Viets rapplique, hein, Jordan! C'était complètement irrationnel.
And I don't need your civil war It feeds the rich while it buries the poor Your power hungry sellin' soldiers In a human grocery store Ain't that fresh I don't need your civil war
Et puis, une fois policier, j'obtins un coffre au sein même du commissariat. J'y rangeai d'abord uniquement mon arme de service, gardant les miennes à la maison. Et puis, mon arme de poing rejoignit mon S&W. Aujourd'hui, seul mon couteau reste dans le tiroir de la table de nuit. Un jour, quand je serai sûr que ce serait sans danger, je le montrerai à Roxxy. A cette femme qui décida d'un coup de se redresser légèrement pour enlever la seule chose qui me la dissimulait encore. Je me mordis la lèvre inférieure, assez fort, juste pour vérifier que je n'étais pas entrain de rêver ce que je voyais. Roxxy est une fille des plus naturelle à la base, qui n'ira pas se cacher sous des tonnes de maquillage, qui ne bridera pas son sale foutu caractère de peur de choquer. Au contraire, c'est une vraie punk qui ira cracher à la gueule de ceux qu'elle n'apprécie pas. Alors je sais que ce qui se passe cette nuit n'est pas une feinte. Roxxy, comme Duncan, à sa façon, ne peut pas mentir. Et son corps la reflète totalement à l'instant. L'un côté est illuminé de couleurs diverses et mouvantes. L'autre, mystérieux, plongé dans l'obscurité... Je sais qu'il me reste encore beaucoup à explorer chez elle. Ce que l'ont fait là ne signe pas une fin, au contraire, ce n'est que le début.
My hands are tied For all I've seen has changed my mind But still the wars go on as the years go by With no love of God or human rights 'Cause all these dreams are swept aside By bloody hands of the hypnotized Who carry the cross of homicide And history bears the scars of our civil wars
Et alors qu'elle pose mes mains brûlantes sur ses seins dont je sens les pointes durcies sur mes paumes et qu'elle se replace sur moi, je sais que je suis entrain d'apprendre, de doucement assimiler, qu'il y a également quelque chose de rassurant dans la contact chaud et doux de la femme qui est avec moi cette nuit. Quelque chose qu'aucune arme ne pourra jamais me procurer. Comme pour le lui faire comprendre, je me redresse pour aller embrasser ses lèvres langoureusement. Juste pour qu'elle sente que je me sens bien là où je suis. Puis mes mains glissent des ses seins sur ses flancs puis sur les côté de ses fesses avant de venir entre ses cuisses, mais juste pour que j'arrive à faire descendre un peu mon slip. Moi aussi je veux être libre.
I don't need one more war
Puis, une fois fait, je l'attire contre moi et repasse mes mains dans son dos. Et je la caresse doucement tout en l'embrassant, partant de ses omoplates jusqu'à ses fesses dont je suis la courbes bien dessinée, alors que je sens mon corps manifester son propre désir. La chaleur et l'humidité de l'intimité de Roxxy m'encourage. J'embrasse son visage, son cou, jusqu'à ses épaules, tout ce que je peux atteindre dans cette position. Je ne peux retenir un gémissement alors que je me sens gonfler encore à son contact. J'explore des nouveaux horizons faits de sensations: le goût de la peau de la jeune punk, la chaleur de son corps entier qui brûle presque et ses mouvements que ne demandent qu'une chose, me sentir un maximum, mon propre corps lui répondant; le son de sa respiration et de ses soupirs qui m'arrachent des réponses que je ne peux contrôler, que je ne veux pas contrôler; son odeur, douce mais naturelle, agréable et finalement, le spectacle visuel que tout ça donne, d'une beauté incomparable et rehausser par les lumières de L.A. qui jouaient avec nous.
Quand on vit quelque chose comme ça, la guerre a-t-elle encore une quelconque importance?
Au final, qu'est-ce que ça veut dire, être vivant ? Simplement respirer ? Non, c'est plus que ça. Il ne suffit pas d'avoir conscience de sa propre existence pour se sentir vivant. C'est plus encore. C'est l'instant où tu sens ton coeur remonter le long de ton corps pour venir se coincer dans ta gorge, alors que le garçon sur lequel tu craques s'approche de toi pour t'inviter à danser. C'est le moment où il pose ses mains d'hommes sur tes hanches et que tu sens des milliers de papillons voler à l'intérieur de toi. Se sentir vivant, ce sont les secondes passées à vous regardez, les yeux dans les yeux, alors que le monde autour de vous a disparu. Se sentir vivant, c'est l'instant où une voiture passe un peu trop prêt de toi, alors que tu traverses le passage-piéton à toute vitesse pour ne pas louper ton métro. Se sentir vivant, ce sont les quelques secondes d'attente juste avant de monter sur scène et tu entends le public gronder de l'autre côté de la porte. Et toi tu es seul, seul à porter un coeur qui bat bien trop vite. Un coeur sur le point d'exploser.
Se sentir vivant, c'est le moment où deux personnes ne font plus qu'une, réunies par la même passion et le même désir de se perdre dans le corps de l'autre.
Je ressens chaque geste de Jordan, chacune de ses caresses, comme si mes sens s'étaient multipliés. Ses lèvres contre les miennes. Sa langue dans ma bouche. Ses mains sur mes seins. Sur mes flancs. Entre mes cuisses. Son corps contre le mien. Et puis finalement l'union de nos deux corps alors qu'il pénètre en moi.
Je ferme encore les yeux, alors que Jordan ne cesse d'explorer mon corps de ses mains, de ses lèvres. Ma bouche s'ouvre légèrement pour laisser s'échapper de longs soupirs entrecoupés de petits gémissements aigus, faisant écho aux siens, graves et profonds. Je m'embrase toute entière. Un feu nouveau s'est allumé en moi et il me consumme entièrement. Partant de notre point de contact, d'union, il se propage dans tout mon corps, le laissant brûlant et frissonnant de désir.
Mon bassin monte et descend au rythme des carresses de Jordan. Je redresse le haut de mon corps, forçant le bas à s'enfoncer encore plus contre l'homme avec qui je ne fais plus qu'un.
Je laisse échapper un soupir un peu plus long, un peu plus profond que les autres. Puis j'approche mon visage de celui de Jordan, pour venir mordre doucement sa lèvre inférieure. Je viens ensuite chercher ses mains pour les plaquer contre le cuir mou du canapé et les entrecroiser dans les miennes. Les mouvements de mon bassin se font de plus en plus insistants alors que je me détache de ses lèvres et que je viens lui murmurer à l'oreille :
- Fais-moi... vivre.
Lui ai-je donné la permission de prendre le dessus sur moi, sur mon corps ? Lui ai-je donné la clé pour ouvrir la porte qui renferme le moindre de mes secrets ? Lui ai-je indiqué le chemin qui me permettra d'atteindre le plaisir ultime ? Oui oui oui oui et oui. Je veux tout lui donner, au risque de me perdre, d'oublier tout ce que j'ai été. De me consummer entièrement dans son être. Mais je n'ai pas peur de cette mort. Car, tel le phénix, je renaîtrai de mes cendres. Tel cet oiseau magnifique, je m'envolerai à nouveau, loin de mon passé, loin de mes souffrances. Je renaîtrai dans l'amour que me procure Jordan.
Se sentir vivant, c'est le moment où tu écoutes pour la première fois un album, les yeux fermés et les oreilles ouvertes, prêtes à recevoir chaque nouvelle note et à les découvrir comme si tu découvrais pour la première fois le corps d'un être aimé. Se sentir vivant, c'est le moment où tu rentres seul chez toi, après une belle soirée, et que tu entends tes pas résonner dans les rues désertes et endormies. Se sentir vivant, c'est le souvenir de ton enfance où tu es en haut du plongeoir, grelottant dans ton petit-maillot de bain. C'est la seconde avant que tu te décides à sauter, la seconde où tu inspires et que tu t'élances dans le vide. Se sentir vivant, c'est la sensation que te procures le fait de lire le nom de la personne que tu aimes. Ce sont de simples lettres, alignées les unes à côté des autres. Pour le reste de la planète, elles ne signifient rien. A, b, c ou d. Rien. Mais pour toi, Ô oui pour toi, le simple fait de prononcer son nom à voix basse, de le murmurer du bout de tes lèvres, te rend heureux.
Jordan Keller
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Ven 25 Avr - 13:23
J'eus la soudaine sensation de devenir délicieusement fou. Sous mes paupières fermées, tout occupé que j'étais à profiter de tous mes autres sens, mes yeux roulèrent et un gémissement m'échappa quand Roxxy et moi ne fîmes plus qu'un. J'avais bon, j'avais chaud, les caresses de Roxxy me détendaient autant qu'elles m'excitaient. En bref, mon cerveau ne savait pas trop quelles sensations étaient importantes, lesquelles ne l'étaient pas. Alors il les mettait toutes à force égale. Et cela me donnait l'impression d'être complet.
Roxy vint me mordre la lèvre inférieure et je sentis son souffle brûlant frôler mon visage. Elle me faisait perdre la tête, perdre tout contrôle, et je n'avais même pas peur. Elle me faisait même prisonnier en prenant mes mains et en les plaquant contre le cuir du divan. Et je me laissais faire. Parce que je savais qu'elle avait le pouvoir de me récupérer. Elle vint me chuchoter quelque chose à l'oreille et j'ouvris les yeux. Je la regardais dans les yeux, lui sourit. Ses mouvements étaient tellement parfaits et j'avais l'impression d'être tellement maladroit.
Mais ça non plus, ce n'était pas grave. Je n'avais pas l'impression qu'avec Roxxy, je devais être parfait. Je la fis basculer sur le flanc, l'allongeant sur le divan. J'avais fais ça un peu brusquement, mais étant donné mon état, je n'aurais pas pu faire autrement, sans compter que je ne sentais plus ma force. J'avais plus de liberté de mouvement et je pu donner le rythme. Mon rythme. Un tout petit peu plus rapide, mais une fois au-dessus de Roxxy, je redevins doux.
Mais toutes les réflexions philosophiques que j'avais pu avoir jusque là pendant que Roxxy m'embrassait, pendant que je la caressais. Tout ça était partit en fumée. Ne restait plus qu'elle et moi, perdus dans une mer de sensations dans laquelle on essayait de se noyer. A l'instar de Roxxy dans la baignoire. Sauf qu'on pouvait en revenir. C'était une façon de mourir, mais temporaire.
Je sentais les abdos de la jeune femme se contracter en même temps que les miens, nos respiration s'aligner. Je n'étais plus Jordan, elle n'était plus Roxxy. On était quelqu'un de nouveau. Un seul être. Mais la vie ne nous permettrait pas de l'être éternellement. Et comme si je voulais ne pas oublier qu'on était deux individualité, et porter par les sentiments que j'avais pour la jeune punk, je murmurai son nom avant de l'embrasser, refermant les yeux.
Aucun des albums que j'adorais, aucune voix au monde ne pouvait égaler celle de Roxxy en cet instant. Aucune bagarre, aucune caresse fusse même celle d'une mère, ne pouvait arriver à la cheville du contact de la peau de Roxxy...
J'augmentai encore un eu le rythme, je faisais en même temps gaffe de ne pas l'écraser, de ne pas lui faire mal, me soutenant un peu surélevé à la force de mes bras dont les muscles étaient saillants sous l'effort. Mais les mains à la fois fraîches et brûlantes de Roxxy venaient souvent les soulager d'une caresse. Quand je n'embrassais pas Roxxy, je gémissais et quand je ne gémissais pas, mon souffle se coupait sous l'effet du plaisir avant de reprendre.
Mais bientôt, le plaisir fut tellement fort que je ne pus plus résister, je ne pus plus lutter. Alors je me rendis à Roxxy et mourut en elle. Elle-même poussa un long gémissement, juste en même temps que moi. Tous mes muscles se décontractèrent, je me laissai doucement descendre sur mes bras pour m'allonger sur Roxxy et perdre mon visage dans ses cheveux, au creux de son épaule, reprenant doucement mon souffle. Je ne me rendis compte qu'à ce moment-là que j'étais trempé de sueur. Et que je me sentais totalement bien, embrassant doucement l'épaule de Roxxy...
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Ven 9 Mai - 23:51
Spoiler:
Écoute bien chaque chanson en lisant chacune des deux parties
Je ne peux m'empêcher de laisser échapper un petit rire lorsque Jordan me fait basculer sur le côté, échangeant ainsi ma place avec la sienne. A partir de maintenant, c'est lui qui me guide, qui contrôle le moindre de mes mouvements. Je le laisse faire, je laisse son corps d'homme prendre contrôle du mien. A chaque instant, à chacune des secondes qui nous enflamment encore plus, je sens mon désir pour Jordan augmenter. Alors je l'embrasse, encore et encore. Je sens ses mains parcourir ma peau. Un contact doux et passionné à la fois.
J'ai chaud. Mais cette chaleur est divinement agréable. Je contracte un peu plus mes muscles sous le plaisir que Jordan me donne. Nos respirations sont chaudes et profondes, ne formant plus qu'une seule et unique voix qui se perd dans l'obscurité. Je m'oublie dans nos ébats, je perds toute notion, toute raison... C'est à l'entente de mon prénom que je reprends conscience, que je réalise que je suis bien vivante. C'est Jordan qui me rappelle que mon sang continue de couler à l'intérieur de mes veines. Comme j'aime sa façon de prononcer mon prénom. Comme si chaque lettre avait un goût délicieux, comme une douce sucrerie qu'on laisserait fondre lentement sous la langue.
Et moi je déguste chacune de ses caresses, chacun de ses gestes, chacun de ses baisers. Je glisse mes mains le long de son dos, sentant le moindre de ses muscles contracté, je sens sa peau brûlante que j'effleure de mes doigts. Jordan accélère le rythme de nos ébats et je sens tout mon corps réagir à l'insistance du sien. J'ai l'impression de revivre complètement, de renaître dans cette passion qui nous consume. Moi qui me suis toujours méfiée des autres, à me renfermer sur moi-même, à vouloir me protéger pour éviter que ma carapace ne se fissure... voilà que je me livre toute entière à cet homme. Cette homme qui a décidé de mon sort à ma place. Est-ce peut-être pour ça que j'ai l'impression de lui appartenir ? Moi qui ai toujours voulu être la propre maîtresse de mes émotions. Jordan a tout remis en question, il a chamboulé tous mes repères. Il a foutu le bordel dans ma vie. Mais putain, comme c'est bon.
Je me courbe encore plus quand je sens Jordan décontracter tous mes muscles, se livrant entièrement à moi. Nous nous rendons l'un à l'autre dans un dernier gémissement, long et profond. J'accueille ensuite Jordan entre mes bras, alors qu'il pose sa tête contre mon épaule. Je passe mon bras dans son dos, contre sa peau encore brûlante. Tout comme la mienne. Mes mains tremblent encore un peu de la passion que j'ai ressentie, que nous avons partagée.. Mais je me sens bien.
Je ferme les yeux. Je prends le temps de compter les battements réguliers de nos coeurs. J'apprécie les doux baisers de Jordan sur mon épaule. Je passe une main dans ses cheveux. Je me mets à jouer avec quelques unes de ses mèches de mes doigts. Mes gestes sont devenus maladroits. Comme si la fureur, la passion d'il y a quelques secondes venaient de me quitter. Je me retrouve seule, démunie face aux sentiments que je ressens pour Jordan. Plus rien ne me retient, ne me protège. J'ai l'impression de redevenir un enfant. Une toute petite fille qui a peur face à l'immensité du monde, si imposant, si menaçant. Alors je sers un peu plus cet homme contre moi, comme je serrais ma peluche quand je n'étais encore qu'une enfant. Quand la vie ne m'avait pas encore désillusionnée. Aujourd'hui, mes yeux brillent à nouveau, comme avant. Mais cette lueur a changé. Ce n'est plus la naïveté qui les fait briller. C'est l'amour.
- ... L'amour. C'est l'amour que j'ai cherché de l'autre côté.
Je m'approche de son oreille, me glissant encore plus contre lui, l'entourant de mes bras, l'accueillant contre moi, dans ma vie. Voilà ce que je veux lui donner, ma vie. Tout.
- Un amour que j'ai perdu il y a des années. Leonard, c'était son prénom. Il est mort d'une overdose.
Je parle lentement et, surtout, très doucement. Comme pour lui laisser le temps de récolter chacun de mes mots, chacun des morceaux de ma vie.
- Ce jour-là, quand j'ai vu l'ambulance disparaître dans la nuit, j'ai su qu'une partie de moi-même avait été emportée avec lui. Mais, ce que je ne savais pas, c'était, qu'à la place, il m'a laissé un trou immense. Un vide impossible à combler...
Ma voix est calme, elle ne tremble pas, ne se brise pas. C'est la première fois que je parle de Léonard à quelqu'un d'autre que ma mère. Et je le fais avec une sérénité totalement nouvelle. Quel bien fou ça me fait.
- Mais maintenant je n'ai plus peur de vivre avec ce vide. Parce que tu es là. Tu ne remplaceras jamais Leonard et c'est bien mieux comme ça. Je ne veux pas revivre ce que j'ai vécu. Je veux vivre de nouvelles choses. Je veux recommencer. Avec toi.
Jordan Keller
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Lun 12 Mai - 17:10
Nous étions nus, l'un contre l'autre, et les minutes s'écoulaient. Je m'étais laissé glissé doucement à côté de Roxxy pour qu'elle n'ai pas à supporter mon poids trop longtemps. Elle était bien coincée entre le dossier du divan et moi, qui l'empêchait de rouler par terre. Mais mon visage était toujours blotti dans le creux de son cou et ma respiration était redevenue très calme. Je fermais les yeux, mais ne dormais pas. J'étais ouvert à tout ce qui m'entourait, mais pas de la façon dont ma paranoïa me les présentait d'habitude. Tout n'était pas une potentielle menace.
J'entendais les voiture qui passaient dans la rue. Les gens qui passaient devant la maison et derrière les persiennes abaissées. Il y avait le ronronnement du frigo et celui de la climatisation. Et puis, beaucoup plus près, la respiration de Roxxy. Je sentais sa poitrine sur laquelle une de mes mains était posée se soulever et s'abaisser à rythme calme. Je sentais ses doigts jouer dans mes cheveux, ce qui avait toujours eu pour effet de m'apaiser. Les plaques sur ma poitrine, coincées entre mon corps et celui de la jeune punk, n'étaient plus glacées, mais brûlantes tant elles avaient absorbé notre chaleur.
J'avais pour la première fois vraiment l'impression d'être rentré à la maison. Et d'être en sécurité.
J'étais immobile, à profiter de l'odeur, de la douceur et des caresses de Roxanne quand elle se mis à parler. Je ne bougeai pas, mais l'écoutais attentivement. Je ne doutais pas que c'était rare quand Roxxy se confiait. Duncan me l'avait dit, mais ça se voyait qu'elle était plutôt du genre introvertie hors de la scène. Je ne prononçai pas un mot, ne fis qu'embrasser doucement, légèrement, la peau de son cou de temps en temps. Pas pour la déconcentrer, mais pour lui prouver que j'étais bien réveillé, et que je l'écoutais. Et jusqu'à ce qu'elle ait fini, je restai silencieux.
Je comprenais mieux les raisons qui poussaient Roxxy à vouloir mourir... Je comprenais mieux ce qu'elle cherchait. Surtout si pendant toutes ces années, ce Léonard avait été la seule personne qui la comprenait, qui la complétait.
Je savais ce que ça faisait de perdre quelqu'un. Je savais ce que ça faisait de perdre quelqu'un de mort violente (et l'overdose était une mort aussi violente qu'une mort par balle, voire pire). Et je connaissait aussi ce vide dont elle parlait. Parmis nous marchaient encore bien des zombie, vétérans du Vietnâm, qui n'étaient plus que des coquilles emplies de ce vide.
Et je savais très bien que je ne pouvais prétendre combler ce vide. Comme elle ne pouvait pas remplacer ou me faire oublier mes frères d'arme. Je me redressai un peu, sur mes coudes, pour la regarder dans mes yeux. Et je bougeai les mèches de cheveux de son visage.
-Une partie de lui est toujours en toi. Et tu dois vivre pour lui comme je dois le faire pour tous ceux qui sont tombés sur les balles et les bombes au Vietnâm.
J'avais la gorge légèrement enrouée et me la raclai avant de continuer.
-Ils sont notre faiblesse autant que notre force. Et c'est nous qui portons leurs messages. Mais c'est aux vivants que tout ça doit profiter. Duncan hurle sa rage depuis son adolescence à cause de mon départ à la guerre. Tout ce que nous faisons porte à conséquence. Rien n'est gratuit. Mais parfois, ça rapporte.
Je pensais que ce type, Léonard, avait abandonné Roxxy. Mais Roxxy n'aurait pas été làs'il ne l'avait pas fait. Perte pour elle, gain pour moi ou pour nous deux. Nouveau départ. Hasard ou destin, le tout était de voir ce qu'on en faisait.
J'embrassai Roxxy. Il n'était pas temps pour les détails du Vietnâm. Me connaissant, ils se distilleraient petit à petit, pas à pas... Au même rythme que ma cicatrisation.
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Roxane Love
Invité
Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE] Lun 26 Mai - 15:46
Je plonge à nouveau mon regard dans celui de Jordan. En fait non. Je m'y perds, comme je me suis tant de fois perdue dans l'immensité de Los Angeles. Mais, pour une fois, je n'ai pas peur car je sais que rien ne m'arrivera si je m'égare dans ce magnifique bleu. J'esquisse un sourire quand Jordan repousse quelques mèches qui tombaient devant mes yeux. A mesure que le temps passe, je découvre un homme nouveau, avec des gestes et des attentions dont je le croyais incapable. Il y a à peine quelques heures, je le voyais comme un fantôme, comme une présence rassurante mais également frustrante. Avant il était simplement le grand frère de Duncan, le type chez qui je dormais. Aujourd'hui cet homme est mon homme. Et cette idée me remplit d'une douce chaleur : je ne serai plus seule.
C'est à son tour de parler. Je l'écoute sans le quitter des yeux, en silence. J'hoche doucement la tête à ses remarques. Nous portons en chacun de nous les traces de notre passé. Nous vivons avec les fantômes de ceux qui nous ont quittés. Nous devons faire avec... Mais parfois, je me dis que...
- C'est quand même lourd à porter comme fardeau... Être vivant...
C'est vrai, pourquoi est-ce forcément à nous de tenir bon ? Voilà ce que je me demandais il n'y a pas si longtemps. Comme si j'avais besoin d'avoir la réponse à cette question pour continuer à avancer. Aujourd'hui, j'ai réalisé qu'abandonner ne m'amènerai à rien. Avant, la seule personne qui comptait pour moi m'avait déjà quittée. Je n'avais plus rien qui me retenait. Mais maintenant je ne pourrai plus partir avec la conscience tranquille. Parce qu'il y a des personnes auxquelles je me suis à nouveau attachée. Des personnes qui comptent pour moi. Plus que tout. Plus que la mort.
Et le baiser de Jordan ne fait que confirmer ce que je viens de réaliser. Je ne peux plus partir. Pas maintenant. Pas encore. Il me reste encore des choses à accomplir ici, dans cette vie. On a encore du chemin à faire avec Duncan et le groupe. J'ai encore des choses à construire avec l'homme dans les bras duquel je suis tellement bien.
Je réponds au baiser de Jordan avec tendresse. Je l'attire un peu plus contre moi tout en passant mes mains dans son dos. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si les balles du Vietnam ne l'avaient pas épargné. En fait si, je sais. On se serait quand même rencontrés, mais pas dans ce monde-ci. Et on n'aurait pas pu se sauver.
Après un long instant, je détache mes lèvres des siennes et caresse affectueusement sa joue. Puis, lentement, je me redresse, entraînant Jordan dans mon mouvement. J'entrecroise mes doigts entre les siens et l'invite à se lever. Nous sommes à présent debout, nus. Je le guide lentement à travers l'appartement. Nos pas sont légers et nos respirations lentes. Nous traversons sans un bruit le couloir qui mène à la chambre de Jordan. J'ouvre doucement la porte et pénètre à nouveau dans cette même pièce, celle où je me suis réveillée d'un sommeil que j'aurais souhaité sans fin. J'attends que Jordan pénètre à son tour dans la pièce puis je referme la porte derrière lui. Je reprends sa main et le guide jusqu'à son lit sur lequel je l'allonge comme un enfant. Je me glisse à mon tour entre les draps fins et viens me blottir contre son torse.
Le lit froid sur lequel je m'étais réveillée est à présent rempli de la douce chaleur de nos corps. C'est fou comme les choses changent selon notre manière de les percevoir. Avant, ce lit symbolisait la mort que je n'avais pas atteinte. A présent, il symbolise cette apaisante passion que je ressens pour Jordan.
Je me demande bien de quoi sera fait demain. Comment allons-nous nous comporter face à ces nouveaux sentiments ? Comment allons-nous présenter cette relation à Duncan et aux autres ? J'ai beau avoir l'esprit remplit de questions, mon coeur lui est serein. Parce que, quoi qu'il arrive, je sais que j'aurais Jordan à mes côtés pour affronter tout ça. Et je suis certaine que les garçons accepteront cette relation comme ils m'ont acceptée dans leur groupe et dans leur vie. Naturellement.
Je m'endors ainsi, bercée par la respiration lente et régulière de mon homme.
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Sujet: Re: Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE]
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Sound of silence *PV Jordan* {HOT} [TERMINE]
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