Quand je m’étais levée ce matin, Julian avait déjà quitté le lit, peut-être même qu’il n’était jamais venu se coucher. Il passait d’innombrables heures au garage à travailler sur la marque de voiture qu’il souhaitait commercialiser et si je voulais l’encourager, je commençais malgré moi à me sentir en compétition avec sa voiture.

Un peu déçue de ne pas l’avoir trouvé encore au lit à mon réveil, j’avais décidé de passer au studio, question de travailler sur mon prochain album. Je ne sentais pas l’urgence d’en produire un, je pouvais surfer sur la vague post tourné pendant un moment. Qui plus est, j’avais terminé ma première année en droit des affaires avec des résultats plus que satisfaisant. Il me restait quelques semaines libre avant de me replonger dans mes livres mais comme Julian était accaparé dans ses plans de construction auxquels je ne comprenais strictement rien, aussi bien tuer le temps en faisant quelque chose de productif.

J’avais cependant été dérangée par la visite surprise de Victor Hunter. Il m’avait laissé une drôle et désagréable impression mais une chose était certaine, je devais être sur mes garde avec ce genre d’individu. La façon dont il me posait des questions bien particulières, bien précises ne laissait aucune place à l’interprétation. Il était à la recherche d’informations à se mettre sous la dent, qu’importe de quoi il pouvait s’agir.

Quant il eut quitter mon studio, j’avais rangé ma guitare et mon cahier de composition puis je m’étais diriger au centre-ville pour savourer un gros milkshake aux fraises tout en marchant sans but précis. Je regardais les vitrines sans ressentir l’envie d’entrer dans l’une ou l’autre des boutiques. On m’arrêta à quelques reprises pour me saluer, pour me demander de signer un autographe, chose dont je ne m’habituais pas. Les gens étaient très sympas, j’adorais discuter avec eux, comme si je parlais à des amis.

Après quelques heures à flâner, je me décidais de rentrer. Il fallait bien que je donne signe de vie et avec un peu de chance, Julian serait dans le salon ou à la cuisine, pencher sur le menu d’une pizzeria hésitant entre une garniture ou une autre.

- Julian ? Je suis rentrée !

Le silence fut ma seule réponse alors que je retirais mes chaussures et qu’ensuite, je laissais dans l’entrée mon sac et ma guitare. En soupirant, je verrouillais la porte derrière moi et je me dirigeais vers la cuisine pour me laver les mains et enfin, j’allais au garage, là où Julian se trouvait.

- Pile là où je t’ai laissé.

Je m’approchais de lui et l’embrassais sur sa joue, puisqu’il était à ce point concentré sur ce qu’il faisait que je me doutais qu’il m’est entendu entrer dans son antre sacré.

- Tu as mangé ? J’ai faim, moi. Nous pourrions commander une pizza et s’installer devant la télé, qu’est-ce que tu en penses ? Ça serait chouette de passer une soirée tranquille, blottis l’un contre l’autre.

En tous les cas, moi j’en avais vraiment très envie.

Je m’étais levé tôt ce matin. Je n’arrivais pas à bien dormir. Je remuais dans ma tête le dernier plan de mon prototype de voiture pour ma marque. J’avais lu beaucoup de chose sur des nouvelles technologies pour une plus grande puissance de moteur et je voulais intégrer tout ça à ma nouvelle voiture.

Il fallait, donc, que je revois une partie des plans… Surtout que le design ne me plaisait plus tant. Je voulais encore changer des choses… Il fallait que tout soit parfait.

Alors je m’étais levé tôt. Avant Livia. Pour aller dans mon garage. J’avais mangé deux biscuits avant de me plonger dans le travail. J’étais d’abord concentré sur le plan mis au point que je me mis à largement annoter. J’avais commencé à montrer la voiture il y a trois jour mais j’allais devoir faire des modifications.

En gros, j’avais du pain sur la planche.

J’avais passé des coups de fils à mon équipe d’ingénieur ainsi qu’à celui qui s’occupait des diverses commandes et factures. J’avais monté cette équipe il y a quelques semaines. Ils faisaient les plans et me conseillaient par rapport à beaucoup de choses même si, au final, c’était mes idées que je finissais par prendre. Quant à celui qui s’occupe des commandes… Il s’étonne chaque fois des dépenses… Mais j’avais assez d’argent. Mon père me soutenait.

Je voulais la perfection. Et la perfection ça n’est pas gratuit.

-Je veux changer le moteur… J’ai déjà commencé le plan.

J’avais entendu un soupire à l’autre bout du fil. Le chef de mes ingénieurs tenta de me faire changer d’avis en disant qu’il serait peut-être temps de finaliser pour passer aux tests avant de mettre en production. J’avais déjà acheté l’usine où mes voitures seront produites.

J’avais réussi à convaincre mon ingénieur en chef et j’avais continuer à me pencher sur mes plans. Je ne voyais pas l’heure passer. J’avais même à peine manger. Je me nourrissais exclusivement de cigarettes que j’enchainais.

J’avais balancé le plan… Repris un copie. Recommencer car je n’en étais pas satisfait. Continuer à annoter…

C’est la voix de Livia que je n’avais pas entendu entré qui me fit légèrement sursauté.

Je levai brièvement la tête.

-Salut Livia.

Elle m’embrassa sur la joue alors que j’avais reposé mon regard sur mon plan. Elle avait dû aller en studio la journée. Ou elle était aller étudier. Ou faire du shopping. Je ne savais pas trop. Je ne l’avais pas vu de la journée.

Il était quelle heure ?

L’heure de manger apparemment. Vu que Livia me proposa de commander une pizza qu’on mangerait devant un film.

Je fis la moue.

-On peut commander un pizza… J’ai faim… Mais j’aimerais finir le plan. Sinon, je ne vais pas dormir cette nuit. Je n’ai pensé qu’à ça cette nuit-ci. Je touche au but. Dans quelques heures, j’aurais terminé.

J’étais toujours concentré sur mon plan.

-On aura qu’à regarder un film demain… Je passe à la construction demain… Mais j’aurais du temps le soir.

J’écrasai ma cigarette dans le cendrier et m’en rallumai une.

Julian n’avait pas bougé du garage au point où je cru même qu’il y avait passé la nuit. Je n’avais pas le souvenir qu’il m’avait rejoint pendant la nuit et il ne s’y trouvait pas quand je m’étais réveillée au matin. Ses plans de voiture et tout ce qui s’y rattachait l’accaparait au point où je commençais à jalouser le garage. Au début, je me disais que c’était normal d’autant s’y investir après tout, je le faisais avec ma carrière et mes études. Seulement, avec le recul, je me rendais compte que malgré ma carrière et mes études, j’avais encore du temps à passer au garage à regarder Julian bidouiller des trucs desquels je ne comprenais absolument rien. Je jugeais donc que mon mari pouvait lui aussi me consacrer quelques heures, le temps d’une pizza et d’un film.

Je l’embrassais sur la joue puisqu’il ne détourna pas le regard de son plan pour me présenter ses lèvres. Julian n’avait d’yeux que pour son plan sur lequel il y avait pleins de ratures et d’annotations. Ça voulait dire qu’il avait encore changé d’idée ? Qu’il avait trouvé quelque chose d’encore mieux que ce qu’il avait de mieux hier ? Ça ressemblait à ça.

Il avait besoin d’une pause pour manger. Le tas de mégots dans son cendrier était impressionnant, s’il continuait à ce rythme, il allait se rendre malade ! Je lui proposais donc de commander une pizza pour que l’on puisse s’écraser ensemble devant la télé. Nous pourrions peut-être même, ensuite, aller faire un petit feu sur la plage, ce serait sympa de laisser de côté le travail d’autant plus que nous n’avions rien fait pour souligner mon anniversaire qui venait de passer.

Mais Julian ne se montra pas autant enthousiaste que je l’aurais souhaité. S’il était d’accord pour la pizza, il préférait continuer de travailler sur son plan pour éviter de l’avoir en tête toute la nuit car même s’il prétendait avoir terminé dans quelques heures, je savais et redoutais qu’une nouvelle idée lui passe par la tête et le retienne encore dans ce maudit garage.  

- Tu vas y penser quand même, Julian. C’est pour ça que de le mettre de côté le temps d’une soirée ne te ferait pas de mal. Comme ça, quand tu t’y repencheras, tu auras l’esprit aéré.

Quand je n’étais pas satisfaite d’une chanson tant pour ses paroles que sa mélodie, je préférais prendre du recul que de continuer à bucher dessus. J’avais compris qu’au final, je ne faisais que m’acharner et que le résultat qui en découlait ne me satisfaisait jamais entièrement.

Julian proposa plutôt de regarder le film demain puisqu’il commencera la construction et que, par conséquent, le soir il sera plus libre. J’en doutais et pas qu’un peu ! Il voudrait surveiller toutes les étapes de près, s’en mêler de lui-même, talonner les mécaniciens de son équipe, tout prendre en charge pour finir par tout faire lui-même.

- Tu m’as dit ça hier, tu sais.

Et avant-hier aussi. C’était un peu comme ça que mon anniversaire était passé sous le radar. Heureusement que mes parents m’avaient, eux, invités à manger autrement, ça m’aurait vraiment foutu le moral à plat.

- Tu as mangé quoi aujourd’hui ? Si j’en juge pas la montagne de mégots et la cendre sur le plancher, je suis prête à parier que tu n’es pas sortit d’ici de toute la journée. Julian, juste une soirée, s’il-te-plait !

Livia voulait que je fasse une pause et qu’on mange une pizza devant un film. Mais je savais que si je quittais mon garage sans finir le plan, j’allais penser à ça toute la nuit et ne pas réussir à dormir. C’est ce que je dis à Livia proposant de remettre ce film au lendemain. Par contre, j’étais d’accord pour commander une pizza parce que je n’avais rien mangé depuis les deux biscuits du matin.

Mais Livia était persuadée que j’allais tout de même pensé à ça toute la nuit même si je terminais. Non. Si je terminais, tout ira bien et je pourrais me mettre à la construction demain.

-Si je m’arrête pour faire une pause, mes idées vont s’envoler… Il ne faut pas que ça arrive…

Je voulais absolument terminer. Livia ne pouvait pas comprendre… Elle n’était pas ingénieur. Bien que je savais que quand elle avait une chanson en tête, elle s’empressait aussi de l’écrire… Moi, c’était la même chose avec ce foutu plan.

Quant à remettre le film au lendemain, Livia me fit remarquer que c’est déjà ce que je lui avais dit hier. Je fis la moue. Elle avait raison, pour le coup. Du coup, je me recentrai sur mon plan sans ajouter sur le sujet.

Elle me posa alors quelques questions… Si j’avais mangé et tout ça… Mais elle répondit elle-même en voyant toutes les cigarettes que j’avais fumer aujourd’hui.

Je fis la moue.

-J’ai mangé au matin… Je n’avais pas faim jusqu’à maintenant.

Elle supplia pour une soirée. Je soupirai avant de lever le regard sur elle. J’hésitai… Mes lèvres se pincèrent. Je finis par déposer mon crayon.

-Ok. D’accord, tu as gagné. Je m’arrête. Tu peux aller commander les pizzas ? Je voudrais une Margherita. Merci. J’arrive.

Quand elle s’éclipsa pour aller commander, je me repenchai sur mon plan pour faire quelques dernières annotations… Avant de remonter vingt minutes plus tard…

Je rejoignis Livia au salon. Je lui souris ayant toujours ce fichu plan non terminé en tête.

-Voilà. Je suis là… Tu veux quoi comme film ?

Julian tenait mordicus à terminer son plan ce soir, de peur de voir ses idées s’envoler alors que moi, je pensais que de faire une pause lui permettrait de s’aérer l’esprit et d’y voir plus clair quand il s’y pencherait à nouveau, demain. Nous étions un peu éloignés depuis la fin de ma tournée, comme s’il me faisait payer pour tout le temps passer sur les routes avec moi plutôt que dans son garage à travailler sur son prototype. Devais-je lui rappeler que ça avait été sa décision de rester avec moi parce qu’il n’avait pas confiance en Alexander,  mon danseur, qu’il croyait amoureux de moi ?

Vu la quantité de mégots dans son cendrier, je pouvais affirmer sans me tromper qu’il avait carburé au tabac toute la journée et qu’il n’avait pas prit le temps de bien manger. Le déjeuner qu’il avait eu au matin devait être rendu bien loin.

- Tu  ne ressens pas la faim parce que tu ne t’ai pas arrêté de la journée mais tu dois tout de même manger avant de tomber.

Ce n’était pas bon de sauter des repas, même si nous étions absorbés par notre travail. Peut-être était-ce justement pour cela qu’il passait son temps à annoter son plans et changer d’idée ! Ça ne voulait pas dire qu’il faisait mieux, juste qu’il doutait parce qu’il ne voyait plus très clair et que ses idées qu’il ne voulait pas oublier s’embrouillait.

Je lui proposais de s’installer avec moi au salon pour manger de la pizza tout en regardant un film, ça nous ferait du bien de passer une soirée ensemble. Il y avait longtemps que ça ne nous était pas arrivés. Pourtant, Julian proposait de remettre le film à demain, ce à quoi je répondis qu’il m’avait déjà fait le coup la veille et que je l’attendais toujours, ce film !

- Super ! Tu me fais plaisir.

Il venait d’accepter de s’arrêter pour manger de la pizza avec moi tout en visionnant un film. Nous en avions pleins sur VHS que nous n’avions même pas visionné, encore. J’en avais acheté plein l’autre jour et ils étaient encore dans le sac du magasin.

Je quittais le garage d’un pas léger prête à commander les pizzas puis quand ce fut fait, je prit le sac dans lequel il y avait plus d’une dizaine de film. Je les étalais tous sur la table du salon ne sachant pas lequel choisir et me disant que ce serait mieux de choisir avec Julian et ainsi, voir un film qui nous plaisait à tous les deux.

Julian me rejoignit et me demanda si j’avais choisit le film. Je pointais la table du doigt tout en mordant dans une réglisse et je fis non de la tête.

- Je t’attendais. Ce sont les films que j’ai achetés l’autre jour, quand je suis aller au Blockbuster.

Il n’avait pas voulu venir avec moi car il avait trouvé un moyen de rendre le moteur de sa voiture plus rapide et puissant.

- Il y a du choix, pour tous les goûts !  Gremlins, Friday The 13th, Indiana Jones, Bachelor Party, Sixteen Candles… Tu veux rire ou avoir peur? Moi si j’ai peur, je pourrais avoir envie de me blottir contre toi…

Livia voulait absolument qu’on passe la soirée ensemble devant un film. J’étais un peu réticent parce que je voulais absolument finir mon plan. Même si j’avouai tout de même avoir faim. Mais uniquement depuis maintenant. Livia disait que je n’avais pas eu besoin avant parce que je ne m’étais pas arrêté. J’haussai des épaules.

-Ouais… Peut-être… Mais je tiens encore debout malgré tout.

Livia ne voulait pas que je lui fasse le coup d’hier où j’avais reporté notre soirée à aujourd’hui. Je savais que je ne pouvais pas reporter nos soirées ensemble indéfiniment… Même si… Là… J’avais sérieusement envie de finir mon plan. C’était important pour l’avenir de mon entreprise. Quand j’aurais créer les prototype, elle et moi on pourra se faire autant de soirée film qu’elle veut…

Mais elle insista… Et je finis par lui accorder ça.

Elle disait que je lui faisais plaisir et je lui offris un maigre sourire avant qu’elle ne sorte de la pièce. Je soupirai, annotai encore un peu mon plan avant de remonter à l’étage. Dans le salon, je demandai à Livia si elle avait choisi le film… En tout cas, elle avait sorti tout ceux qu’on avait pas encore vu sur la table du salon, de quoi m’arracher une petite moue.

Il faudra tout ranger après.

Je m’approchai alors qu’elle déclara qu’elle m’attendait pour choisir. Elle déclara que c’était le films qu’elle avait acheté l’autre jour.

-T’en as acheté beaucoup…

Simple constat, hein ! Sans jugement aucun ! Quoi que… Certains films qu’elle avait acheté avait une réalisation pas spécialement extraordinaire. J’étais plutôt critique en matière de film. Il faut dire que quand ma marque sera lancée, je voulais continuer à apprendre le métier de réalisateur et, qui sait, réaliser mon propre film un jour.

Elle disait qu’il y avait le choix… C’est vrai. J’aimais bien Indiana Jones. Mais Livia semblait vouloir un film d’horreur pour pouvoir se blottir contre moi. Je rigolai un peu.

-Tu ne perds pas le nord.

Je regardai les films devant moi.

-On peut regarder Friday The 13th, alors… Même si la réalisation est nulle… Mais bon, ils avaient pas de budget… Pour avoir de la qualité il faut dépenser.

C’était mon avis.

Alors que je terminai de dire ça, on sonna à la porte. Je m’y rendis pour ouvrir au livreur de pizza. Je payai avant de fermer la porte et revenir au salon pour les déposer sur un meuble.

-Il faut tout ranger…

On le fit et on s’installa pour le film même si j’étais, désormais, penché sur ma pizza que je mangeais avec appétit. Je crevais de faim.

Devant moi défilai le film mais, très sincèrement, je voyais à peine ce qu’il se passait tellement je repensais à ce foutu plan.

Je tenais absolument à ce que nous passions la soirée ensemble. Pas demain, ce soir, parce qu’il m’avait fait le coup la veille et que je voyais qu’il avait besoin de faire une pause, quoi qu’il en dise. Il ne pouvait pas continuer longtemps à carburer aux cookies et aux cigarettes.  Julian rouspéta un peu en disant qu’il tenait debout malgré tout. Je préférais ne pas relever parce qu’il allait être encore plus grincheux et je risquais de perdre définitivement notre soirée film.

Néanmoins, Julian accepta de mettre son plan sur la glace le temps d’une soirée pizza et film ce qui me réjouissait vraiment beaucoup ! J’allais donc commander les pizzas et sortir le sac dans lequel se trouvaient encore tout ceux que j’avais acheté l’autre jour quand j’avais fait un peu les boutiques. Il y en avait beaucoup et pour tous les goûts.

Julian me rejoignit et je vis bien qu’il n’apprécia pas de voir tous les films étalés sur la table basse du salon mais ce n’était pas de la poussière et j’allais les ranger ensuite. Pour choisir, valait mieux avoir le boitier sous les yeux pour avoir une meilleure idée de ce qui pouvait nous faire envie.

- Oui, je sais mais je voulais avoir le choix de différents genres. Parfois, j’ai l’impression que l’on visionne toujours la même chose.

Tandis que là, je m’étais laisser aller à piger dans l’horreur, le fantastique, le drame, le romantique et même le suspens. Il y avait le choix et qui sait, nous pourrions peut-être en visionner deux… Cela dit, je savais que si nous prenions un film de peur, j’allais me blottir contre Julian, ça me faisait très envie, même, encore plus que le film et les pizzas.

- Ok, va pour Friday The 13th.

Julian râlait tout de même un peu parce qu’il disait que la réalisation était nulle mais on s’en foutait un peu non ? Le but était de le regarder sans réfléchir et passer un bon moment et plus si affinité.

La pizza était déjà livrée, Julian était aller payer le livreur et, avant de manger, on rangea les films dans la bibliothèque dans laquelle nous rangions tous les autres films que nous avions. La collection devenait un petit peu plus impressionnante chaque fois que je revenais du Blockbuster.

- C’est chouette d’avoir autant de variété. On a presque qu’un cinéma à la maison !

J’allais chercher des assiettes, des serviettes de table et deux bouteilles de coca à la cuisine et je m’installais sur le tapis du salon avant d’ouvrit la boite de ma pizza. J’avais choisis une pizza toute garnie, c’était celle que je préférais alors que Julian avait demandé lui une margherita. Julian avait lui lancé le film et déjà, je détournais du regard en mordant dans ma part de pizza.

- Ça fait du bien de manger, non ?  J’avais vraiment faim mais manger seule ça ne me parlais pas.

Ça arrivait souvent dernièrement. Mes amis avaient leur propres occupations maintenant, Jess, par exemple, passait tout son temps avec sa petite sœur et c’était très bien ainsi, j’étais heureuse pour elle. Tyler et Arthur travaillaient le soir pour payer l’université alors les sorties se faisaient rare.

- Tu te souviens, j’avais demander à Daniele de me laisser un peu de temps avant de me prendre des projets ? Ça serait bien de penser à faire un voyage, non ? Avant de retourner à l’université.

Il avait dit qu’il était sur le point de commencer la construction de sa voiture donc, ce que je comprenais c’était que nous aurions plus de temps pour nous.

Livia avait étalé toutes les cassettes sur la table du salon... Il y en avait beaucoup, preuve qu'elle avait dépensé sans compter au blockbuster. Elle se défendit de la remarque en disant qu'elle en avait pris beaucoup parce qu'elle voulait un large choix parce qu'elle avait tout le temps l’impression de regarder les même films. J’haussai des épaules.

-J'aime regarder les mêmes films... Surtout quand c'est de la qualité.

Mais ce soir, même si elle ne le disait pas clairement, Livia avait envie d'un film d’horreur pour pouvoir se blottir dans mes bras. Je choisi, donc, Friday 13th, même si ce film à petit budget avait eu de mauvaises critiques... Mais bon... J'imagine que si Livia l'avait acheté c'est qu'elle comptait le voir...

Le livreur arriva et j'allais chercher les pizza. On rangea, ensuite, le bordel de Livia qui constata que notre bibliothèque de film s'était largement agrandie. Je souris à sa remarque.

-J'envisage de créer une salle de cinéma dans la cave. Je compte demander un devis prochainement.

C'était un projet qui m’emballait et que je comptais faire.

Livia alla chercher tout ce qu'il fallait pour manger. On s’installa, ensuite devant le film l'un à côté de l'autre sur le tapis de sol. Je mordis dans la pizza et Livia déclara que manger seul ne l'aurais pas emballée.

-Oui  ça fait du bien.

Je remarquai à quel point j'avais faim maintenant que je mangeais ma pizza. Bien que, dans ma tête, j'avais toujours ce fichu plan qui me tourmentait.

J'avais du mal à me concentrer sur le film et, du coup, je pris le temps avant de capter ce que Livia était en train de me dire. Elle parlait du temps qu'elle avait demandé à Daniele pour souffler et son projet de voyage avant de reprendre le chemin de l'université.

L'université allait reprendre mi-septembre... Ça nous laissais du temps mais, avant de partir, je voulais réellement lancer la production de mon  premier modèle de voiture.

Je fis une moue de réflexion. Légèrement ennuyé.

-Je devrais finir le plan demain...

Pas aujourd'hui vu que je suis devant le film...

-Si je bosse intensément sur ma voiture cette semaine, je devrais terminé et lancer la production.

Je fis la moue.

-Donc oui... On peut s'accorder quelques jours... Tu voudrais aller où?

Pas trop loin, j'espère. J’avais mangé des voyage pendant sa tournée...

Julian et moi n’avions pas la même définition d’un film pour nous divertir. Tout ce qui m’importait était que l’histoire se tienne et que je n’ai pas besoin de réfléchir pour comprendre les liens ou l’intrigue. Quand je m’installais devant un film, je me foutais un peu de voir un reflet de caméra ou qu’il y est un problème de raccord du genre que le héro a un verre de vin plein, puis vide puis à nouveau plein. Pour Julian, les détails étaient importants, l’esthétique des images aussi et l’intrigue devait être bien ficelée. Moi, j’aimais avoir de la diversité à porté de main alors que Julian pouvait revoir encore et encore le même film s’il était à la hauteur de ses attentes. J’avais moi aussi des films chouchous que je pouvais visionner sans me lasser ce n’était pas pour autant que j’allais me priver d’en acheter et de garnir notre collection.

- Qui sait si nous ne trouverons pas un film de grande qualité dans tous ceux que j’ai acheté ?

On se mit d’accord sur Friday The 13th non pas parce que nous crevions envie de le voir mais parce que moi, j’avais envie de me blottir contre Julian et que de son côté, je ressentais qu’il était prêt à dire oui à tout pour ne pas s’éterniser et retourner aussitôt que possible à son foutu plan. Je ne m’en formalisais pas en me disant que plus la soirée avancerait, plus il se rendrait compte que de décrocher un peu lui faisait le plus grand bien.

Julian alla chercher les pizzas pendant que moi, je poussais la cassette dans le lecteur et que j’allumais la télé. Je plaçais ensuite des coussins au sol pour que nous puissions nous y assoir pour dévorer nos pizzas, j’en avais d’ailleurs l’eau à la bouche. En rangeant avec Julian toutes les cassettes, je constatais qu’elle était bien remplie et Julian avoua avoir l’intention de nous bâtir une salle de cinéma au sous-sol.

- Ce serait trop parfait !

Je voyais déjà la machine à popcorn et l’immense écran devant des sièges ultra confortables !

Armés de nos couverts et serviettes de tables, ont pu enfin attaquer nos pizzas alors que le film s’emparait de notre écran. Je n’aurais pas autant apprécié ma soirée si j’avais été seule avec ma pizza et le film. Je regardais Julian pour lui sourire alors qu’il avoua que cela faisait du bien. Enfin, il le reconnaissait !

Je profitais que nous étions en mode relaxation pour parler du voyage que je voulais faire avec lui. Je n’avais pas d’idée précise pour une destination mais j’avais demandé à Daniele de ne pas me prendre d’engagement avant la prochaine rentrée scolaire pour que je puisse vraiment me reposer et prendre du temps avec Julian. Je regardais Julian qui en revenait encore à son plan qu’il devrais finir demain puisque je l’empêchais de le terminer ce soir, avant de lancer la production et qu’à partir de là, nous pourrions nous accorder quelques jours.

- Je n’en sais rien, mais je voudrais sortir de notre zone de confort. Aller dans les caraïbes quand nous avons la plage à porté de mains ici, je n’en vois pas l’intérêt. Il nous faudrait un endroit calme, comme…

Je réfléchissais pour trouver ce qui se rapprochait le plus d’un endroit de rêve, là où nous pourrions vraiment décrocher lui et moi de tout ce qui nous accaparait en ce moment.

- Une maison en bois rond dans le fond d’une forêt, près d’un lac, par exemple. Tu vois l’idée ? Quelque part où nous serions vraiment que nous deux.

Puis je ne voulais pas me retrouver non plus dans un endroit trop peuplé, j’avais eu assez de visiter sans vraiment le faire, toutes ces villes pendant ma tournée. Ce que je voulais, c’était le calme, la liberté, le silence.

Livia avait envie de diversité au niveau des films alors que, moi, je pouvais regarder cinquante fois le même film sans m’en lasser. Il faut dire que j’étais très sélectif vis-à-vis des films que je regardais. Il fallait qu’ils soient bon pour que j’y trouve de l’intérêt. Quand j’avais fait mon stage de réalisation avec Christopher North, j’avais appris un tas de chose… Il me trouvait un peu trop perfectionniste mais pour que ça soit parfait, il fallait être exigeant.

Livia déclara que, dans tous les films qu’elle avait acheté, on trouvera, peut-être, un film de grande qualité. J’haussai des épaules.

-Peut-être.

Pas dans Friday The 13th, en tout cas… Mais c’est bien ça qu’on choisit étant donné que Livia semblait vouloir un film d’horreur. On se prépara, donc, pour le film. J’allai chercher les pizzas avant qu’on ne range toutes les cassettes sorties par Livia. Après ça, on put s’installer à terre où Livia constata qu’on avait, désormais, une belle collection de film avec ses achats. C’est là que je lui fis part de mon idée de construire, dans notre cave, une salle de cinéma. Il y avait de la place. Alors pourquoi ne pas en profiter ? Livia semblait emballée par l’idée ce qui me fit, enfin, sourire.

On commença à manger nos pizzas alors que, dans ma tête, je m’étais remis à repenser à mon plan non-achevé. J’avais tout de même confirmé à Livia que manger faisait du bien. C’est en mangeant que j’avais remarqué à quel point j’avais faim.

J’étais perdu dans mes pensées quand Livia m’en sorti en parlant de voyage. Elle voulait profiter de ses quelques jours de pause avant la reprise de l’université pour partir en vacances… Je savais qu’elle en avait sûrement besoin après sa tournée mondiale… Mais je mis en avant que je devrais d’abord terminer mon plan ainsi que d’achever de construire la voiture pour qu’elle parte en production… Je ne voulais pas avoir ça en tête en vacances ! C’était contre-productif.

Mais après tout ça, je pensais qu’on aurait bien quelques jours pour partir. Restait à décider où… Apparemment, Livia n’avait aucune envie d’aller aux Caraïbes… Ce qui était pourtant la première idée qui m’était passé par la tête. J’aimais les Caraïbes. J’allais souvent en vacances là-bas… Je fis la moue alors que Livia mis en avant que les vacances qu’elle voulait c’était au fond des bois près d’un lac. S’isoler simplement nous deux.

-Dans le Nord du pays ou au Canada, alors ? Il ne faut pas qu’il fasse trop froid. Je déteste le froid…

On était en septembre, donc, on devrait pouvoir trouver ça.

-Tu ne crois pas qu’on va s’ennuyer ? Je n’ai rien contre les forêt et les lac… On pourrait louer un petit bateau pour faire des virées sur le lac… Et s’assurer d’avoir un beau chalet bien propre et confortable. Un peu de luxe, quoi…

Je fixai Livia.

-Et une voiture… On louera une voiture de sport… Sinon on sera condamné à ne faire que des promenades…

Je ne saurais dire si ça venait de moi, de la fatigue ou du travail qui prenait toute la place dans sa tête mais il me semblait que Julian voyait le verre à moitié vide alors que pour moi, il était à moitié plein. J’étais persuadé que dans tous les films que j’avais acheté, il y en aurait au moins un qui valle vraiment la peine mais Julian haussa les épaules platement en disant simplement que peut-être, nous en trouverions un.

Ça ne me démonta pas alors que, pendant qu’il allait chercher les pizzas, je fit entrer le film choisit dans le lecteur vidéo et allais vite chercher les couverts et serviettes pour que nous puissions manger sans avoir à sans cesse nous lever.

Pendant que nous dévorions et que déjà les premiers frissons de terreur se jouaient à l’écran, je parlais à Julian de mon envie de prendre des vacances avec lui. Je venais de terminer une tournée mondiale qui avait été fort épuisante en plus de ma première année en droit des affaires qui n’avait pas été non plus de tout repos. Julian avait lui aussi de son côté beaucoup voyagé à cause de ma tournée et il avait lui aussi mit les bouchées doubles pour avancer ses études et amorcés son projet de voiture. Nous méritions de nous reposer, ce serait injuste et tellement décevant que de passer à côté d’une occasion de le faire !

Dans ma vision de vacances, je voyais un endroit perdu dans le fond d’un bois, près d’un lac, là où la main de l’homme n’avait encore jamais mit le pied… façon de parler ! Je voulais que nous puissions décrocher du stress de la vie de tous les jours et de m’écraser le cul sur le sable chaud devant l’océan ne me parlais pas plus que ça puisque nous avions la plage comme cours arrière ici même à la maison ! Bonjour le dépaysement !

Je vis la mine déconfite de Julian quand je lui parlais de la forêt et du lac. Il n’avait pas besoin de m’exposer en long et en large le fond de sa pensée pour que je comprenne qu’il n’avait pas plus envie que ça que de vivre la vie de Daniel Boone. Je n’avais pas envie moi non plus de chasser mon souper mais de le pêcher ? Pourquoi pas !

- Je ne parle pas d’aller dans un igloo en Alaska mais au canada, pourquoi pas ? Sinon il y a le New Hampshire et le Colorado, ça pourrait être chouette aussi. Il faudra se renseigner.

Moi, ce que je visais, c’était de changer complètement de rythme de vie, de me réveiller au chant des oiseaux et de m’endormir en comptant les étoiles.

Tout de suite, Julian établissait ses standards pour vivre une semaine sans trop s’ennuyer. Je le regardais un peu désabusée en me disant que je ne m’ennuierais jamais à ne rien faire tant que j’étais avec lui. Il voulait un chalet confortable et propre, ça, je le voulais aussi mais nous pouvions nous passer d’électricité pour une semaine, nous n’allions pas en mourir. Quand j’étais petite, nous faisions souvent du camping sauvage avec Enrique et c’était vraiment amusant.

- Une voiture sport ? Pourquoi faire ?!

En fait, j’avais compris qu’il voulait une voiture pour ne pas être coincé toute la semaine au chalet et ne faire que des promenades mais c’était justement le but que je recherchais moi ! Je voulais rester au coin du feu, dans ses bras ou encore en chaloupe à pêcher ou a nous promener dans le bois a essayer de deviner quel oiseau fait tel ou tel chant.

- Je  n’ai pas envie de sortir faire des viré en voiture pendant que nous serons en vacances. Je voyais ça comme une occasion de véritablement décrocher de notre traintrain quotidien ! Je ne pensais même pas apporter ma guitare.

C’est dire à quel point je voulais décrocher !

Livia voulait des vacances… Et pas n’importe qu’elle vacances. Elle voulait aller dans une forêt à côté d’un lac. Loin de la civilisation. Histoire de décrocher complètement, j’imagine. Elle avait terminé sa tournée. Elle était en vacances. Elle voulait souffler loin de Los Angeles et de ses plages. Je n’étais pas en vacances mais j’acceptai de faire un léger break pour qu’elle soit heureuse. Et ça même si j’avais très envie que ma marque de voiture puisse, enfin, être complètement mise en route.

Si elle voulait être dépaysée dans un endroit qui contenait à la fois une forêt et un lac, j’imagine qu’on devra aller au Canada ou bien dans le Nord du pays. C’était là-bas qu’il y avait ce genre de paysage. Elle confirma que le Canada pouvait être une bonne option… Elle pensa aussi au New Hampshire ou au Colorado.

-Le Colorado… C’est pas mal, ça. Et c’est pas tellement loin. Il y a de beaux paysages.

Puis, je pourrais peut-être convaincre Livia d’y aller en voiture. Je préférais ça à un vol en business classe ou dans le jet privé de mon père s’il n’en a pas besoin dans la période de nos vacances… J’adorais conduire et dès que j’en avais l’occasion, je le faisais. Le Colorado n’est pas tellement loin, après tout…

Mais si on devait aller dans une cabane au fond des bois autant que la cabane en question soit grande, luxueuse et confortable. C’était le minimum requis pour moi. Je pensais aussi louer un bateau pour aller sur le lac. Je pensais aussi que de louer une voiture de sport pouvait être intéressant. Mais ce dernier point semblait choquer Livia ce qui me fit lever un sourcil. Bah quoi ? On va pas tout le temps se déplacer à pied, si ?

-Pour faire des virées en voiture…

Mais elle n’en avait pas envie. Je fis la moue. Elle voulait décrocher complètement de notre quotidien au point même qu’elle ne voulait même pas prendre sa guitare. Donc, elle voulait regarder le lac, discuter et faire des promenades… C’est ce que je compris.

-Si on va dans le Colorado, c’est mieux d’y aller en voiture, tu ne crois pas ? On en a pour environs 15h de trajet… On sera seul. C’est mieux que de se taper l’avion avec des gens autour de nous… C’est pas ça que tu veux ? Qu’on se retrouve tous les deux ?

Oui, c’était une façon d’avoir quand même ma voiture avec moi…

-Je te promet que je ne l’utiliserais pas pendant qu’on sera là-bas si ça peut te faire plaisir…

Je dis ça avant de reprendre une part de pizza et de la manger les yeux à nouveau sur le film. Après avoir avalé, je regardai Livia.

-Alors, on est d’accord pour tout ça ?

La prochaine fois, on ira aux Caraïbes. Chacun son tour, non ?

L’idée de prendre des vacances représentait pour moi l’occasion de décrocher de notre routine et de passer cent pour cent de notre temps ensemble. Il me semblait que depuis un bon moment, Julian et moi étions si absorbé par nos occupations respectives que nous nous étions un peu oubliés au travers tout ça. Même quand nous étions seuls à la maison comme en ce moment, il y avait tout de même sa voiture dans le garage, ma guitare dans son étui et le téléphone qui sonnait assez souvent, trop souvent dans une même journée.

Ce que j’avais en tête, c’était de me retrouver quasi seule au monde avec mon mari et de nous reconnecter, de recharger nos batteries et faire en sorte de nous retrouver pour en être que plus fort encore. J’aimais profondément Julian mais nos bulles respectives nous éloignaient malgré nous et de mon point de vue, j’avais l’impression d’être la seule à m’en rendre compte et pire, être la seule importunée par ça.

Julian était pour la suggestion du Colorado mais quand il proposa de louer une voiture sport, je demandais pourquoi faire ce à quoi il répondit que nous pourrions faire des virées en voiture. Je ne voulais pas rejeter d’emblée toutes ses suggestions mais j’espérais qu’il comprendrait le pourquoi j’insistais pour nous éloigner de notre quotidien le plus possible. Je lui expliquais donc que l’idée derrière ce voyage était de prendre du temps rien que pour nous et que pour cela, je ne comptais même pas apporter ma guitare. Dire qu’elle était pratiquement greffée à moi signifiait mon réel besoin de me ressourcer.

- Quinze heures en voiture… Deux heures en avion…

Julian semblait vraiment tenir à conduire pour nous rendre au Colorado et il soulignait le fait qu’au moins en auto, nous ne serions que nous deux, sans personne autour ce qui serait le cas dans le jet privé de son père mais je ne lui proposais pas cette option.

- Ok alors, vas pour faire le trajet en voiture.

Si nous y allions en voiture, pouvais-je alors apporter ma guitare ?

Julian me fit alors la promesse de ne pas se servir de la voiture une fois arrivé à destination. Je déposais ma part de pizza et je m’essuyais la bouche et les doigt avant de m’avancer vers Julian et de le serrer dans mes bras puis de l’embrasser.

- Merci !

Je savais qu’il faisait de gros efforts pour me satisfaire mais je demeurais persuadée que cette escapade allait nous faire le plus grand bien à tous les deux et raviver notre flamme qui, loin d’être éteinte, manquait un petit peu de brillance après tout ce que nous avions accompli ces derniers temps.

- Nous sommes d’accord ! Merci Julian !

J’étais vraiment heureuse qu’il accepte et consciente aussi du sacrifice qu’il devait faire avec les délais serré qu’il avait pour lancer la construction de sa future voiture. Heureusement que je ne demandais pas de partir un mois, quelques jours suffiront à nous ressourcer et à nous redonner un second souffle.