J’en revenais pas…

J’avais jeté le L.A.People sur la table d’un geste violent après avoir lu l’article qui parlait de Livia et de sa supposée relation avec Finan Quinn. Je savais que Livia avait fait un single avec le chanteur de The Warriors… J’avais aussi vu l’émission avec Vanya Kournikova… Une émission qui m’avait plus qu’à moitié en voyant, justement, ce que rapportait le journaliste Don Grant.

Je savais que L.A.People pouvait extrapoler voir même inventer des choses. Mais ce que le journaliste rapportait, j’avais vraiment eu l’impression de le voir quand j’avais vu Livia à la télévision. Quand je pense que j’avais arrêté de bosser rien que pour ne pas rater ça… Bah, j’aurais dû m’abstenir. Bien que, quand elle était rentrée, ce soir-là, j’avais préféré ne rien dire avant de me faire passer pour un jaloux qui se fait des films comme quand je l’avais soupçonnée d’avoir une aventure avec l’un de ses danseurs lors de la précédente tournée.

N'empêche que, cette fois-ci, j’allais lui parler. Surtout que je devais, de toute façon, lui parler étant donné la nouvelle que mon père m’avait donné plus tôt dans la journée par téléphone alors que j’étais rentré de chez le coiffeur. Il m’avait annoncé que j’avais une demi-sœur. Un dénommée Eleanor Harris. Il m’en avait parlé en long et en large de sa conception jusqu’à leur rencontre. J’avais été bouche bée par l’histoire mais nullement fâché. Tout ça c’était passé avant que mon père ne sorte avec ma mère. C’était, pour moi, dans une autre vie. Et je trouvais courageux de la part de mon père de faire la démarche vers cette fille. Une fille qui m’intriguait quelque part. Elle était plus jeune que Carrie et, donc, plus proche de moi en terme d’âge. Je partais avec l’idée de la rencontrer avec Livia mais il faudra voir ce que pense Livia de Quinn avant ça !

J’avais allumé une cigarette les deux pieds croisés sur la table basse du salon. En fond, j’avais mis The Lightening. Le tout dernier album. Parfois, je pouvais comprendre les états d’âmes de Lighter. Devant moi se trouvait le L.A.People fermé.

J’étais trop énervé pour aller me terrer dans mon garage. Alors, j’attendais Livia ici… Et quand elle revint et entra dans le salon, je levai les yeux vers elle. On pouvait voir que je n’étais pas vraiment de bonne humeur.

-Alors ? T’as passé une bonne journée ? Tu étais où ? Chez MTI ou chez BSC ?

Avec Quinn ou seule ? Là était la question. Mon était teinté d’ironie.

C’est exténué et avec la seule idée de me mettre au lit immédiatement que je rentrais à la maison ce soir. J’avais bossé une bonne partie de la journée en studio sur la chanson hommage à Lola et l’autre à faire de courtes interviews téléphoniques concernant mon single en duo avec Finan Quinn. Évidement, j’avais lu le torchon pondu par Don Grant, comme pas mal de gens d’ailleurs et j’avais dû démentir les spéculations d’idylles entre Quinn et moi. Loin d’être choquée, je me moquais de ce genre de rumeurs et j’étais certaines qu’il en allait de même pour Finan et sa femme Tiffany avec qui j’avais eue une très bonne connexion après l’enregistrement de l’émission de Vanya Kournikova.

Je pouvais presque déjà sentir les jets chaud de la douche sur mon corps et sentir le doux parfum de noix de coco de mon gel nettoyant quand le chauffeur se stationna devant l’entrée de ma maison. J’attendis qu’il vienne ouvrir ma portière pour sortir de la voiture et je le remerciais alors qu’il m’accompagnait jusqu’à ma porte. Excès de prudence qui allait fort probablement me rester jusqu’à la fin de mes jours grâce à Ward Fleming. C’était de toute façon plus prudent ainsi, on ne savait jamais quand un fan un peu trop envahissant allait sortir d’un buisson pour demander un autographe. Je me rappelais trop bien celui qui nous avait suivit en Italie, Julian et moi.

- Merci Stuart ! Passez une bonne fin de soirée !

Je refermais la porte de ma demeure derrière moi et je verrouillais les quatre verrous avant de me diriger vers le salon. J’étais surprise d’y voir de la lumière et d’entendre la musique de The Lightening jouer. Julian n’était pas au garage ?  J’eu presque un petit espoir insignifiant de trouver nos valises prêtes à être charger dans la voiture, direction Colorado !

Au lieu de ça, je trouvais mon mari installé sur le divan, cigarette au bec et les pieds posés sur la table à café du salon avec un air mécontent.  Aurait-il eu encore des complications avec son prototype qui retardaient la sortie de son véhicule ? Ça ne serait qu’une histoire de déjà vu, malheureusement.

- Salut chéri !

Tout de suite, et sans me saluer ou me demander comment j’allais, Julian me demanda où avais-je passée ma journée. Je fronçais des sourcils, surprise par sa question. N’avais-je pas dit passer la journée au studio de []i]BSC[/i] aujourd’hui ? Aurais-je dû me trouver ailleurs ? Avais-je oublié une rencontre avec son père, Don Hughes ?

- J’étais chez BSC, comme je t’ai dis ce matin, pourquoi ? Il s’est passé quelque chose ?

J’aurais été mise au courant, jamais je voudrais croire que Julian n’aurait su me rejoindre si une urgence avait eu lieu. Cependant, le ton de sa voix me laissait croire qu’il était en colère. Contre qui ? Contre moi ? Mon regard tomba sur le L.A.People et il ne m’en fallu pas davantage pour comprendre ce qui se passait. J’aurais vraisemblablement droit à une démonstration de jalousie de la part de mon époux !

- Ne me dis pas que cet accueil est dû à cet article à deux balles de Don Grant ? Tu ne vas quand même pas t’y mettre toi aussi ?

Livia m’avait salué mais je n’étais pas d’humeur. Pas après avoir lu ce que je venais de lire et qui confirmait les sentiments que j’avais eu lorsque j’avais regardé l’émission de Vanya Kournikova. J’avais l’impression que si je restais aveugle à tous ses signes, j’allais passer pour aussi stupide que ma sœur, Carrie. Parce qu’il n’y avait qu’elle qui jouait l’autruche sur les infidélités présumées de son mari… Moi, j’entendais les bruits de couloirs et je voyais, quand je passais parfois voir mon père, comment il se comportait dans les locaux de MTI.

Je ne voulais pas de ça pour mon couple. Je ne voulais pas être le mari fidèle alors que Livia va voir ailleurs avec des gens comme Quinn. Sans compter que j’avais accueilli sans grand enthousiasme le voyage de Livia en Afrique. Pas parce que je ne voulais pas qu’elle y aille. Pas parce que j’avais spécialement peur pour sa vie. Je savais que ça sera bien encadré. Mais parce qu’elle y va avec Stone et que Stone est désormais veuf ! Et je connais l’historique de Livia avec le batteur. Surtout qu’actuellement, Livia bosse aussi avec Stone.

Comment je ne peux pas me faire de film, hein ?

Du coup, j’avais accueilli Livia avec un ton acerbe et une question qui pouvait mettre la puce à l’oreille à Livia sur mes reproches. Elle déclara être chez BSC avant de demander s’il s’était passé quelque chose. Je levai le regard sur elle. Un regard plein de reproches et elle finit par voir le L.A.People posé sur la table.

Evidemment, elle joua la carte de « L.A.People ne dit que des conneries ». Sans que L.A.People se base toujours sur une part de vérité.

-Don Grant n’a pas pondu ça sans fondement, Liv’… J’étais devant la télévision quand tu étais à l’émission de Vanya Kournikova. J’ai vu comment tu regardais Quinn… Comment tu interagit avec lui… Alors si tu me dis que c’est que pour les caméra, sache que même pour les caméra, ça ne me fait pas plaisir. Comment, après ça, tu ne peux pas croire que je me fais des films, hein ?

Oui… Comment ?

-Entre ça et ton voyage en Afrique avec Stone… Bien sûr que je suis jaloux. Tu as l’air d’aimer passer du temps avec Finan Quinn et Howard Stone ces derniers temps. Si tu me trompes, je préfère le savoir avant. Je veux pas finir comme Carrie et être le cocu de l’histoire.

Ouais… Je préférais largement qu’elle me le dise maintenant ! Je parlais en m’énervant haussant indéniablement le ton.

Il ne m’avait pas fallu longtemps pour me rendre compte que l’accueil que me réservait Julian n’en était pas un de courtoisie. Il n’était pas au salon pour le plaisir de me voir rentrer et de me proposer une soirée en amoureux. Il était furieux, encore fallait-il que je sache pourquoi. Là aussi, j’eu rapidement la réponse à ma question en voyant le dernier L.A.People sur la table a café du salon, près des pieds croisés de Julian.

Je refusais de croire que Julian me réservait encore une crise de jalousie ! Je n’avais absolument rien à me reprocher d’autant plus que Finan était amoureux fou de sa femme et qu’il m’aurait fallu bien plus qu’un single pour le séduire ! Je ne rivalisais absolument pas avec Tiffany Quinn pour le cœur de Finan, et ça ne faisait aucun sens que Julian puisse accorder du crédit à ce genre d’article pondu uniquement pour récolter des ventes.

Julian avança comme argument qu’il avait vu l’émission de Vanya Kournikova et qu’il avait aussi vu comment je regardais Quinn pendant que nous interprétions notre chanson, la manière dont nous interagissions ensemble.

- Si, tu te fais des films, Julian ! Nous devons défendre une chanson d’amour ! Si nous interagissons froidement l’un envers l’autre, les gens ne vont pas autant accrocher, c’est du marketing, ce n’est quand même pas moi qui va t’apprendre ça !

Je restais assez calme bien qu’en dedans, c’était tout l’inverse. J’en avais marre des crises de jalousie de Julian. Je faisais un métier qui vendait du rêve, au même titre qu’un acteur. Il devait savoir ce que c’était, son ex-beau-père Hank North était l’un des meilleur acteur de notre époque et devait embrasser des femmes à l’écran alors que dans la vie de tous les jours, il en avait que faire d’elles !

- Oh, je vois ! Le chat sort du sac ! C’est plutôt ça le nœud du problème, hein ? Mon voyage en Afrique avec Howard ? Je t’ai demandé de m’accompagner, tu ne m’as toujours pas donné de réponse alors si ça t’énerve tant que ça, t’as qu’à venir pour me surveiller, comme tu as fait pour le restant de ma tournée.

Je ne demandais pas mieux qu’il vienne, ça rachèterait notre voyage avorté au Colorado, une décision qu’il avait prise sans me consulter et que je ne lui avais pas remis sur le nez.

- Mais si tu viens, je ne veux pas que tu me fasse culpabiliser pour le retard que tu prends avec ta voiture, parce que franchement, ce serait la cerise sur le gâteau !

Il ne l’avait pas fait directement au retour de la tournée mais j’avais bien sentie que le temps qu’il avait passé avec moi à parcourir le monde l’avait ralenti dans ses délais. J’avais même cru qu’il me punissait en passant toutes ses soirées dans notre garage alors qu’il me promettait une soirée au cinéma ou tout bêtement un jeu de société à faire tranquille à la maison.

Je soufflais en passant mes mains dans mes cheveux puis d’une je pointais le L.A.People sur la table et de l’autre sur ma hanche, je le regardais droit dans les yeux. Il fallait une bonne fois pour toute crever cet abcès avant qu’il ne nous empoisonne.

- Je voudrais sincèrement que tu cesses de me prêter de fausses aventures et que tu aies un peu plus confiance en moi. Ton attitude est blessante tu sais. Peut-être aussi que si tu passais un peu plus de temps avec moi et moins avec ta voiture, tu verrais que le problème entre nous ce n’est pas ceux avec qui je travaille…

Livia disait que je me faisais des films… Elle se fiche de moi ?! Elle justifia ses gestes et regards envers Finan par une mise en scène faite pour vendre leur chanson d’amour. Bref, elle mit en avant l’excuse du marketing ! Je roulai des yeux…

-Et vous êtes censé jouer cette carte même pendant l’interview ? Sérieusement Livia, tu te fiches de moi ? Tu as vu comment tu le touchais ? Comment tu le regardais ? Et ça en dehors de votre interprétation !

Mon ton témoignait toujours de ma grande colère. Je m’étais redressé dans le fauteuil pour écraser brutalement ma cigarette dans le cendrier, furieux que j’étais.

J’avais aussi parlé de Stone et du voyage en Afrique. Et se fut à elle de s’énerver et de dire qu’elle m’avait proposé de venir avec elle en Afrique. Je ne lui avais pas encore donné ma réponse mais le fait était que je n’avais pas du tout envie d’aller là-bas. J’avais besoin d’un certain confort et de garantie sur la propreté que je ne pouvais pas avoir là-bas. Puis, j’ai aussi une foutue carrière ! Mon prototype est presque terminé et j’aimerais pouvoir tout superviser par après. Je ne peux pas correctement lancer ma marque si je suis toujours à suivre Livia à gauche et à droite ! Je l’avais déjà suivi en tournée pour passer du temps avec elle mais je ne peux pas toujours le faire.

Et Livia ajouta que si je venais, je ne devais pas la blâmer du retard que j’allais prendre sur mon propre projet. Son ton eut le don de m’énerver encore plus. Je me levai pour lui faire face sans rien dire mais avec un regard rempli de colère.

Elle ne comprenait pas ma jalousie ?! Ça lui ferait quoi si je passais du temps avec d’autres femmes ?

Elle déclara que je devrais plus lui faire confiance… Elle me blâma ensuite de ne pas passer assez de temps avec elle.

-Ah ouais ? Tu veux dire que c’est MOI le problème entre nous ? Parce qu’il y a un problème entre nous ?! Il n’y avait pas de problème avant que je ne te vois faire de beaux sourire à Quinn… Oui, je passe du temps sur ma voiture mais si je veux lancer ma marque, je dois bosser, Livia ! Tu as une carrière mais moi aussi ! Tu es partie des mois sur les routes alors ne me blâme pas de passer des semaines sur ma voiture. Ce n’est pas juste. Désolé que ça soit moins passionnant pour toi de me regarder que moi d’aller voir tes concerts.

J’haussai toujours le ton.

-Je ne viendrais pas en Afrique. Tu sais bien qu’il me faut du confort… Là, rien ne sera garanti. Puis, comme tu le dis, je ne veux pas te mettre la responsabilité d’un retard sur le lancement de ma marque. Même si…

Même si qu’elle parte avec Stone m’énervait. Et je fixai Livia.

-Comment tu veux que je ne sois pas jaloux avec ton historique avec Stone. Il est plus vieux que moi. C’est un homme à femme. Il est veuf. Bien sûr que je suis jaloux ! Tu ne me donne pas vraiment de raison de ne pas l’être !

Mon ton était brusque et mes muscles se contractaient sous la colère alors que je faisais complètement face à Livia.

Il était vrai que Finan et moi avions mit le paquet pendant l’interprétation de notre chanson pour en faire ressentir l’essence même au public que ça avait bien fonctionné ! On m’en parlait beaucoup et le L.A.People avait cru bon de lancer la machine à rumeur en nous prêtant à Finan et moi, une relation.

Cependant, Julian vert de jalousie, affirma que nous avions continuer de tartiner épais même après notre prestations et que même pendant l’interview menée par Vanya Kournikova, nous semblions éprit l’un de l’autre. Il me reprocha de l’avoir touché, de l’avoir regardé, j’en étais abasourdie.

- Je l’ai regardé et touché ? Tu es sérieux, Julian ? Il n’y avait rien là-dedans de plus que de l’amusement. Nous avions du plaisir, nous rigolions et nous nous sommes taquinés, rien de plus.

Je n’en revenais pas d’avoir encore une fois ce genre de conversation avec Julian. Non seulement il se repliait de plus en plus sur lui-même en ne vivant plus que pour sa voiture, mais en plus, il s’imaginait des scénarios qu’il brodait de fil blanc. Allais-je devoir me justifier chaque fois que j’allais me retrouver en compagnie d’un autre homme que lui ? Ça commençait de plus en plus à y ressembler !

Son ton se faisait de plus en plus agressif me laissant deviner qu’il n’était pas près de décolérer mais cette fois, je n’avais pas l’intention de me laisser impressionner par sa crise de jalousie ! S’il voulait à ce point me surveiller et tout contrôler, il n’avait qu’à accepter de venir avec moi en Afrique puisque je devinais que c’était ça le véritable nœud de guerre. Cependant, s’il acceptait de venir, je ne voulais pas qu’au retour, il me fasse culpabiliser si la sortie de son prototype était encore repoussée. Ma remarque fit bondir de rage Julian, hors de son fauteuil et il vînt me faire face, me forçant à reculer d’un pas. Il était furieux que je lui reproche son manque de confiance et le peu de temps qu’il consacrait à notre couple.

Il se mit tout de suite en mode attaque en rétorquant qu’il n’y avait aucun problème entre nous avant l’émission de Vanya Kournikova et que si j’avais une carrière, il en avait une lui aussi et qu’il l’avait même mise de côté pour me suivre. Je me retenais de ne pas lever le ton comme il le faisait, j’avais envie de hurler mais je ne le faisais pas.

- Et le Colorado ? Tu as annulé notre voyage le matin même, Julian. Je me faisais une joie de pouvoir me retrouver seule avec toi quelque part, loin de ma carrière justement et oui, loin de ta voiture. Juste pour nous retrouver, toi et moi ! Te l’ai-je reproché ? J’aurais été en droit de le faire et je ne l’ai pas fait ! J’ai ravalé ma peine pendant que tu t’es enfermé dans le garage. Puis pour ma tournée, je te rappel que c’était ta décision de venir sur toutes les dernières dates parce que tu étais jaloux d’Alexander, ah et puis merde hein tout le monde le sait ! Il est gay et il est amoureux de toi ! Surprise ! Alors si tu me faisais juste un petit peu confiance, tu n’aurais pas perdu ton temps à me surveiller et tu aurais fini ta voiture.

Voilà la vérité !

Mais au lieu de ça, Julian s’invente des histoires, probablement parce que, quelque part, ça le rassure de me rendre fautive pour cacher sa propre faute.

Julian haussa encore le ton en déclarant ne pas venir en Afrique parce qu’il avait besoin de son confort et il ironisa, du moins il me sembla qu’il le faisait, qu’ainsi, il ne pourrait pas me rendre coupable du retard que le voyage lui causerait.

- Tu as besoin de confort, et moi j’ai besoin de toi, Julian. J’ai besoin de mon mari, que tu me prennes dans tes bras, que tu me surprennes comme tu le faisais avant. J’ai le sentiment désagréable de toujours devoir te quêter de l’attention.

Il explosa encore en disant qu’il ne pouvait pas faire autrement que d’être jaloux étant donné qu’il se souvenait qu’il y avait déjà eu quelque chose entre Howard et moi et qu’il le savait très homme à femme. Avec la mort de sa femme, il était redevenu un cœur à prendre mais pour l’avoir vu triste comme les pierres, je doutais qu’en ce moment, ce qu’avait Howard en tête était de remplacer sa femme et s’il en avait envie, il ne choisirait certainement pas la fille de son ennemi juré, mon père !

- Je ne peux rien te promettre sur les intentions d’Howard mais je peux te garantir que moi, je ne suis pas intéressée par lui ! Ce qui s’est passé entre lui et moi n’était rien de plus qu’une grave erreur de jugement alors que je me payais ma première cuite à vie. J’en reviens à la confiance, Julian. Tu dois me faire confiance comme j’ai confiance en toi, c’est impossible autrement ! Je serai toujours en contact avec des hommes comme tu auras des femmes qui te tourneront autour.

Son visage se durcissait comme jamais avant je ne l’avais vu se durcir et il me surplombait de sa grandeur et de son regard. Je n’aimais pas du tout ce qu’il me faisait ressentir. Je n’aimais pas du tout le Julian qui se tenait face à moi.

- S'Il-te-plaît, mon amour, calme toi, d'accord ? Tu commence à me faire peur.

Rien d’autre que de l’amusement ? Je roulai des yeux pas du tout convaincu par le plaidoyer de Livia. Ils avaient l’air plus que complice. Une complicité qui avait l’air au-delà d’une simple chanson.

-C’est ça ouais…

Par cette phrase, je lui montrais que j’étais très loin d’être convaincu. J’étais tellement en colère, de toute façon, qu’il sera difficile à Livia de me faire entendre raison. Ce que j’avais vu à l’émission de Vanya, ce que j’avais lu dans L.A.People multiplié par les nombreux projets qu’elle comptait avoir avec Howard Stone, c’était beaucoup trop.

D’ailleurs, je ne tardai pas à parler de l’Afrique où elle se rendra avec Stone. Elle savait très bien quelles étaient mes exigences vis-à-vis des voyages et elle pouvait savoir que l’Afrique ne remplissait pas ces exigences surtout pour un voyage de ce type qui était organisé par des association. Ce n’était pas un safari que Livia allait faire là-bas que je sache. Alors je ne voyais même pas pourquoi elle m’avait proposé de venir en sachant très bien qu’il y avait toutes les chances que je refuse. Sans compter que j’avais mes propres projets de carrière. Les débuts du lancement d’une marque demande un investissement content. Je pourrais me reposer un peu que quand le tout sera lancé. Pas avant. Un peu comme quand elle, elle est en tournée. Elle ne peut pas faire autrement que d’être en tournée à cent pourcent.

Mais ce que j’entendais bien c’était qu’elle me faisait des foutus reproches ! Ceux de ne pas lui porter assez d’attention. Alors quoi ? Elle me provoquait en jouant les séductrices avec Stone et Quinn ? Bordel, je n’ai pas le droit, moi aussi, de me consacrer un peu à ma carrière ! Je l’ai beaucoup soutenue pour la sienne, que je sache, non ? Je l’ai suivi en tournée !

Et c’est là qu’elle me reprocha le voyage manqué au Colorado. Je lui avais pourtant dit que je voulais partir que quand mon prototype serait prêt à être envoyé en production, non ? Elle voulait quoi ? Qu’on parte et que je lui rabâche les oreilles avec ça tout le long du voyage ? Elle mit aussi en avant le fait que si je l’avais suivi en tournée c’était par jalousie alors qu’elle clama qu’Alexander était gay et qu’il était amoureux de moi. Même cette nouvelle n’arrivait pas à me faire décolérer. Je la foudroyai du regard.

-Pourquoi tu ne me l’a pas dit avant, hein ?! Pourquoi tu as fait tant de mystère alors, hein ?! Pour notre voyage, excuse-moi si tes vacances ne correspondaient pas au calendrier de lancement de ma marque ! Je ne peux pas toujours tout accorder à ton calendrier sinon, je n’en sors plus non plus Livia. Quand la marque sera lancée, ça sera différent mais, pour l’instant, il faut que je sois à 100% dessus. Tu es bien placée pour savoir qu’une carrière comme ça demande des sacrifice. Et le sacrifice, ces mois-ci, ce sont les vacances !

On pourra en avoir plein après… Enfin, si elle ne part pas en tournée, hein. Parce que quand c’est elle qui as des projets, je ne le lui reproche jamais.

J’avais expliqué ne pas pouvoir la suivre en Afrique. Et elle clama que si j’avais besoin de confort, elle, avait besoin de moi en tant que mari. Comme si je ne lui montrais plus aucune affection. Je secouai la tête.

-Comme si je ne te montrais plus aucune affection… On se fait des soirées télévision…

De temps à autres.

-On se voit souvent. On se parle souvent… Tu veux quoi de plus ?

Des vacances, hein, j’avais bien compris. Je n’en revenais pas de me faire reprocher d’avoir une foutue carrière. Je n’arrive pas à penser que Livia pourrait croire que lancer une marque me permettrait d’avoir des vacances et d’être là au pieds lever à tout moment.

Quant à ma jalousie, je la trouvais largement justifiée ! Surtout en ce qui concernait Stone. Mais elle s’en défendis à nouveau niant ressentir le moindre sentiment pour Stone. Mais elle ne pouvait rien garantir pour lui.

Mais encore une fois, j’étais trop énervé pour entendre raison et quand elle me demanda de me calmer ce fut la goutte de trop.

-Je te fais peur ?! J’ai pas le droit d’être énervé !

Je me retournai prêt à faire les cent pas mai mon pied tapa légèrement contre la table basse en verre sur mon chemin. Ce fut alors de trop pour moi et je shootai violement dedans brisant complètement le verre qui faisait le dessus de la table. Il se brisa en plusieurs morceaux.

-Putain ! Voilà ! Bordel de merde !

Je jurai n’arrivant pas redescendre tellement les reproches fait par Livia m’avait blessé.

Tout ce que Finan et moi avions fait était d’offrir une prestation digne de ce nom aux téléspectateurs de l’émission de Vanya Kournikova pour laquelle nous étions invités en vu de la sortie de notre single Could You?. Effectivement, je ne pouvais nier avoir développé avec Finan une belle complicité mais elle n’allait pas au-delà de ce qui pouvait ressembler à de l’amitié. Julian voyait que ce qu’il voulait bien voir et alimentait sa jalousie des écrits de gens payés pour faire circuler des rumeurs. Ayant grandi dans un milieu visé par la presse à scandale, j’aurais espéré que mon mari soit plus alerte et sache faire la part des choses entre ce qui était la vérité vraie et ce qui semblait l’être.

- Crois ce que tu veux, Julian. Je n’ai absolument rien à me reprocher et je n’ai rien à te prouver.

Je répétais à qui voulais bien l’entendre combien le fait de passer du temps en amoureux seule avec Julian me manquait, ça me semblait être l’évidence que notre couple était ma priorité et que j’étais bien loin de penser à sauter la clôture, non ? Mais je compris très vite que l’interview avec Finan n’avait été que la pointe de la jalousie de Julian. Son véritable soucis était mon voyage en Afrique avec Howard Stone qu’il semblait voir comme une lune de miel et non comme un voyage humanitaire.

Tout aurait été plus simple si Julian avait accepté de m’y accompagner mais son besoin criant pour ne pas dire maladif de confort et de propreté absolue le freinait pour tant de choses que nous ne faisions pratiquement plus rien en dehors de la maison, du moins ensemble et puisque je ne me privais pas de sortir, il avait en plus de tout le reste, développé un fort sentiment de jalousie qui commençait à lui ressortir par tous les pores de la peau et des miens aussi !

J’en avais marre de me faire coller une aventure avec un puis un autre alors que j’étais fidèle ce qui fit que je ne pu me retenir plus longtemps de lui parler d’Alexander, mon danseur gay avec qui Julian m’avait prêté une aventure. Je parlais aussi du voyage au Colorado qu’il avait annulé à la dernière minute et du fait que je ne lui avait pas reproché malgré ma grande déception et frustration. S’il voulait régler des comptes ce soir, j’étais prête à le faire si cela nous engageait ensuite sur une meilleure avenue.

- Je ne te l’ai pas dit parce qu’Alexander n’était pas prêt à faire son coming out et que sa vie privée ne me regarde pas. Ce n’était pas à moi de choisir pour lui le moment de s’affirmer. Je pensais que tu aurais assez confiance en moi pour éviter de te faire de fausses histoires, voilà pourquoi je ne t’ai rien dit.

Julian continuait de tout pelleter dans ma cours, comme s’il insinuait que je ne le soutenais pas dans ses projets alors qu’il faisait tout le contraire, comme si j’avais décrété que ma carrière était plus importante que la sienne et que je ne le prenais pas au sérieux.

- Je te demande pardon de vouloir passer du temps avec toi ! Je te ferai remarquer que j’ai toujours fait en sorte de rentrer à la maison chaque fois qu’il y avait suffisamment de temps entre deux dates de concert pour le faire, que je ne t’ai jamais forcé à venir avec moi sur aucune date, que je t’appel chaque jour où je suis absente et que je passe mes soirées assises sur un banc dans notre garage à te regarder travailler sur ta voiture. Julian c’est injuste que tu insinue que je n’accorde pas d’importance à tes ambitions ! Le droit des affaires que j’étudies n’est pas que pour faire bonne figure auprès de mon père. Souviens-toi que c’était aussi pour être en mesure de t’aider quand viendrait le temps de commercialiser ta marque.

J’en faisais moi aussi des sacrifices, il ne semblait pas les voir ou alors, ils n’étaient pas assez conséquents pour lui.

- Je ne t’ai pas reprocher d’avoir annulé pour le Colorado, je ne t’en aurais même jamais parlé si nous n’avions pas eue cette désagréable conversation. Mais si nous sommes pour rester à la maison pour que tu puisse travailler, je ne vois pas alors pourquoi je ne pourrais pas faire pareil.

L’attitude colérique de Julian commençait à me faire peur. La façon dont il me toisait du regard en se tenant tout près de moi. Je l’avais déjà vu avant s’emporter et perdre le contrôle mais c’était la première fois que je le voyais avoir cette attitude avec moi. Je lui demandais de se calmer, nous n’avions pas besoin de nous crier dessus pour se comprendre, de toute façon ça ne donnait jamais rien de bon de se parler de la sorte. Ma demande ne fit que l’enrager encore plus au point où, quand il se retourna, je ne pu m’empêcher de me protéger le haut du corps avec mes bras, craignant qu’il ne me charge pour me bousculer. Ce fut plutôt la table basse du salon qui fut victime de sa rage et dont le plateau en verre explosa.

Je rabaissais mes bras, lentement, stupéfaite, choquée, troublée et effrayée. Je ne savais absolument plus quoi dire, quoi faire. Je ne faisais que fixer le verre partout sur le sol de notre salon et Julian qui rageait au milieu du désastre. Je devais faire ou du moins dire quelque chose. Inspirant profondément pour garder mon calme je voulu d’abord lui demander si cela lui avait fait du bien mais je me ravisais en croyant qu’il allait prendre ça comme une provocation et qu’il serait bien capable de briser autre chose.

- Je vais aller prendre l’air… Je crois que nous en avons besoin, tous les deux.

Livia disait n’avoir absolument rien à se reprocher. Elle continuait à penser que je me faisais des films. Moi, je pensais qu’elle faisait en sorte de toute faire pour que je m’en fasse.

Elle s’était défendue. M’avait parlé de ce foutu voyage au Colorado que j’avais annulé à la dernière minute parce que, bordel, moi aussi j’ai du boulot ! C’est pas parce qu’elle est en vacances que j’y suis aussi ! Ce n’est pas la cas. Je ne suis absolument pas en vacances, moi. Les vacances, je les ai prise quand je l’ai suivi en tournée ! Elle avait aussi lancé que je m’étais déjà fais des fausses idées sur elle et Alexander, son fameux danseur qui, apparemment, serait gay et amoureux de moi. Si c’était vrai, pourquoi ne m’avait-elle rien dit à l’époque ? Elle déclara que c’était pas respect pour Alexander qu’elle l’avait fait. Je roulai des yeux.

-Waw ! Et c’est toi qui me parle de confiance, après ? Comme si je n’avais pas pu garder son secret. Sérieusement, Livia ! Tu me l’aurais dit, ça aurait été beaucoup mieux !

Je n’aurais jamais révélé le secret d’Alexander. Je ne savais que trop bien ce que sa faisait d’être exposé dans le presse ou ailleurs. J’avais vécu et combattu ça toute ma foutue vie !

Je mis en avant le fait que je bossais sur ma voiture parce qu’il le fallait. Que de lancer une marque demandait un investissement totale. Que je ne pouvais pas tout mettre en pause pour des vacances. Pas maintenant. Et qu’elle devrait pouvoir le comprendre vu qu’elle avait, elle-même, une foutue carrière. Carrière que je soutiens. Je l’ai suivis de nombreuses fois en tournée mais, elle, elle semblait chaque fois irrité quand je lui cause de ma bagnole.

Elle se défendit déclarant qu’elle était toujours rentrée à l’heure de son boulot pour qu’on puisse passer du temps ensemble. Qu’elle ne m’avait jamais forcé à la suivre en tournée. Qu’elle m’avait parfois regarder travailler. Quelle faisait droit des affaires aussi pour m’aider le temps voulu. Je ricanai à ça.

-Ah ouais ? Tu préfères, je crois, pouvoir prendre la suite de mon père chez MTI pourtant, si je ne m’abuse. Ma marque c’est ton plan de secours ! Et tu n’es pas obligé de me regarder travailler. Tout ce que je veux c’est que tu comprennes que si je bosse beaucoup pour le moment c’est justement pour qu’on puisse avoir du temps ensemble plus tard. Quant tout sera lancer on ira dans ton foutu Colorado.

J’étais en rage et je ne pesais pas mes mots. Ils sortaient c’est tout.

Elle déclara ne pas m’avoir reproché d’avoir annulé le Colorado. Que c’est ma jalousie qui l’avait poussé à ça.

-Tu peux bosser ! Mais pas obligé de me provoquer en faisant les beaux yeux à Quinn ou Stone !

J’étais fasse à elle. J’étais complètement hors de moi et quand elle demanda de me calmer, ça fut la goutte de trop. Je shootai brutalement dans la table basse dont le dessus en verre explosa. Le bruit de verre résonna dans la pièce et je jurai devant le résultat de mon coup de colère.

Livia, elle, était comme interdite. Elle n’avait rien dit alors que je continuais de jurer.

Qui allait ramasser ce bordel ! Putain, tout ça c’est la faute de Stone et Quinn ! Et à ce foutu Colorado ! Et à cette foutue attitude qu’avait Livia à ne pas comprendre que démarrer une marque demande des heures de travail !

Elle déclara qu’elle allait aller prendre l’air. Je me retournai vers elle. Ah ouais ? Et qui va ramasser ?

-Ouais ! Va prendre l’air !

Je la laissai partir alors que je n’arrivais toujours pas à me calmer. Je préférais quelle parte. Une partie de moi voulait qu’elle parte pour ne pas que je fasse pire… Cette même partie qui ne voulait pas perdre Livia… Ni lui faire de mal.

Julian me faisait un remake de sa jalousie de plus en plus maladive. Si la première fois, j’avais fini par trouver ça mignon quand même, cette fois-ci, je me sentais agressée par son attitude et même de plus en plus blessée par le peu de confiance qu’il avait en moi. Jamais, au grand jamais je n’aurais pu imaginer flirter avec Finan. Oui, il était bel homme et oui nous nous entendions bien mais je ne ressentais absolument rien pour lui comme pour aucun autre d’ailleurs. Il n’y avait que Julian qui comptait et il serait plus que temps qu’il se l’imprime.

Notre conversation glissa drastiquement du côté de l’engueulade et je n’aimais pas ça, pas du tout ! J’étais frustrée qu’il m’accuse à tord et à travers alors que je pensais faire de mon mieux pour le soutenir. Tout ce que j’avais demandé – et non exigé - était de prendre une semaine de repos loin de tout. S’il n’avait pas voulu ou s’il croyait qu’il ne pouvait pas se le permettre, il aurait pu me dire nom dès que je l’avais proposé. Je ne lui aurais pas fait de scène pour cela et surtout, je n’aurais pas été autant déçue que de me faire annuler mes vacances à la toute dernière seconde.

Il y avait une grave lacune de confiance entre nous. Déjà avec Alexander et malgré mes explications, Julian avait jugé devoir rester sur les dernières dates de ma tournée pour me surveiller et ce fut probablement là qu’il avait accusé le plus grand retard dans l’élaboration de son prototype automobile. S’il avait eu confiance en moi, il serait rentré à la maison tout simplement et il aurait pu bosser l’esprit tranquille. En gros, il me reprochait ses mauvaises décisions, du moins c’est ainsi que je le voyais.

- Je te le répète, ce n’était pas à moi de te parler de la vie privée d’Alexander. J’ai confiance en toi mais je sais aussi garder les secrets que l’on me confit. Pareil comme toi et Tyler. Il y a bien des choses qu’il te dit que tu ne me dis pas et je n’en fais pas un drame ! Est-ce que je dois maintenant te confier tous les secrets de Jess ?

Je le lui demandais au cas où il commencerait à s’imaginer qu’il puisse se passer quelque chose entre ma meilleure amie et moi parce qu’au rythme où il me prêtait des aventure extra-conjugale, ça allait bien finir par arriver !

Je lui rappelais aussi que je faisais de mon mieux quand j’étais en tournée pour l’appeler ou rentrer à la maison chaque fois que j’en avais l’occasion et que je ne comptais plus les soirées que j’avais passée au garage à le regarder se foutre les mains dans un moteurs pleins de graisse et d’huile, le comble de l’ironie pour quelqu’un qui ne supporte pas un cheveux sur le comptoir blanc de la salle de bain ! En prime, je faisais des études qui au bout du compte, seraient bien utile pour l’aider dans ses projets futurs. Évidemment, Julian avait de quoi à redire, c’était là que je compris que tout ce que je pouvais dire ne servirait absolument à rien.

- Je veux prendre la place de ton père maintenant… Ok Julian, d’accord ! Ta marque est mon plan B, parfait ! Mais il y a une chose que tu dois savoir surtout ! Si je passe ces heures au garage à te regarder travailler c’est parce que si je ne le faisais pas, on ne se verrait pas de la journée ! J’ai besoin de passer du temps avec toi, c’est ce qu’on appel l’amour. Mais ok, si je ne suis pas obligée de le faire et que ça t’énerve que je le fasse, je n’irai plus.

Si je comprenais bien son raisonnement, je devais rester disponible quand il en avait besoin mais ne pas l’embêter. Tant qu’à rester à la maison pendant qu’il bossait, je pouvais bien faire pareil, non ?

- Je ne fais pas de beaux yeux à personnes, je ne sais plus de quelle façon je dois te le dire pour que tu le comprenne !

Mais s’il continuait de m’accuser de le faire, j’allais finir par tenter l’expérience ! Tant qu’à me faire accuser de quelque chose dont je n’étais pas coupable, aussi bien le satisfaire et lui donner raison !

Julian fit alors éclater le plateau de verre de la table à café, le laissant figée sur place devant une telle explosion de rage. Ça en était trop ! Ça devenait trop intense pour ce que ça devait être et j’avais besoin de sortir d’ici pour prendre l’air. Peut-être que de s’éloigner l’un de l’autre un moment nous ferait du bien. Cela nous permettrait de respirer un peu et surtout de se calmer.

Je regardais Julian qui balança que je devais y aller, prendre de l’air, comme s’il en avait absolument rien à foutre de ce qui venait de se passer et que j’en faisais des tonnes en partant.

- Sache que ce qui vient de se passer ne se reproduira plus jamais, Julian !

J’attrapais mon sac, mes clés, je déverrouillais les verrous et je sortis de notre demeure en claquant la porte et ce fut là que j’éclatais en sanglots, complètement désemparée.