-Tiens… Tu l’as trouvé où cette veste ?

C’était la question de Carrie qui venait d’émerger après avoir été bercer par les chanson de Sniper. Après la révolution, l’ex-chanteur de The Army avait décidé de passer une chanson plus mièvre tiré de son dernier album avec de nous rappeler que The Army avait été un bon groupe.

C’est après tout ça que Carrie prêta attention à moi.

-Je l’ai volé à Ben Masters. Il me doit de l’argent.

Carrie leva un sourcil avant d’éclater de rire. Mais quand Roadtramp monta sur scène, je pris un air enjoué.

-Viens ! On va aller devant la scène.

On quitta, donc, le pont du bateau pour nous retrouver sur la plage devant la scène où Roadtramp avait commencé son concert. Je n’attendais que ça ! Le meilleur groupe du monde était sur scène ! Je ne pouvais pas rater ça !

Et je n’en ratai pas un miette devant l’air amusé de Carrie. Elle n’aimait pas autant Roadtramp que moi. Mais il fallait l’excuser. Elle est vieille. Pour elle ne compte que des vieilleries comme The Army et son beau (mais vieux) Sniper.

Je sifflai entre mes dents quand Roadtramp quitta la scène.

-Ils étaient excellent !

Carrie hocha de la tête et on se but encore un verre avant qu’elle ne me souffle à l’oreille :

-Je vais rentrer… Je suis fatiguée.

Gloire à ça ! Vas-y ! Vas-t’en !

-Ok, chérie.

J’allais l’embrasser mais ce fut se moment que trouva Madame Moriarty alias Mademoiselle Ferguson pour monter sur scène… Madame Moriarty ?!

La surprise se lisait sur mon visage.

-La secrétaire de Ricci ? Sérieusement ?!

Carrie s’était tourné vers la scène mais ce n’est pas de la surprise qui se lisait sur son visage mais un petit sourire enjoué. Et quand la secrétaire de Ricci poussa les premières notes, le sourire de Carrie s’agrandi.

-J’ignorais qu’elle savait chanter…

Bien sûr que tu l’ignorais ! Tu ne la connais même pas ! Et même si, moi, je la croisais de temps à autre, j’ignorais aussi qu’elle savait chanter…

-Je ne le savais pas non plus…

Carrie se dit alors qu’elle allait rester un peu pour écouter Mademoiselle Ferguson… Génial…

-Elle a du cran…

Je ricanai.

-Ou elle est complètement folle. Si Ricci n’apprécie pas, ça va barder… Sauf si c’est aussi prévu…

Quand la secrétaire de Ricci termina sa chanson, la jet-set applaudis. Apparemment, ils avaient, pour la plupart, apprécié. Carrie applaudit, elle aussi. Je fis de même mais d’un air plus détaché.

Roadtramp avait fini par mettre tout le monde d’accord et Howard Stone ne fut plus qu’un fantôme… Les plus grands héros finissent par tomber dans l’oubli, à moins de mourir pour leur cause. Et j’étais certain qu’Howard Stone s’aimait beaucoup trop pour mourir…

J’étais donc ravi, entraînant Maritza de ci de là à la rencontre de plusieurs personnes dont Dylan Turner qui m’affirma avoir eu une conversation d’ordre professionnel avec Ian Hunter. J’avais souris, sachant très bien par son oncle que l’adolescent se cachait quelque part, à la pêche aux rôles et aux projets.

Je n’avais rien contre… Mais que Daniele ne lui mette pas le grappin dessus ! Sinon Hank North serait probablement très mécontent de devoir venir chercher le gosse en pleine nuit.

Les enceintes avaient pris le relais et diffusaient de la bonne musique. Tout de chez BSC, bien entendu… Mais il semblait que dans sa sélection, Daniele ait oublié que Jesse Stark-Perry étaient aussi un artiste de BSC. Apparemment, les mineurs étaient interdits jusque dans la playlist.

Puis cela s’arrêta…

Je pensais voir Livia prendre possession de la scène pour avoir sa petite heure de gloire mais ce ne fut pas le cas et je faillis m’étrangler avec mon cocktail que j’avais en main en voyant Sonne Moriarty sur scène.

Il y avait un problème ? Daniele avait fait une crise cardiaque et elle venait appeler à l’aide pour être sûre qu’on l’entendre ?

Non…

Il y avait des musiciens… Et elle entama une chanson comme si cette fête était un vulgaire bar à karaoké…

Elle était secrétaire, pas artiste. Son job était de prendre soin de Daniele. D’être toujours là mais de façon à ce que si on n’avait pas besoin d’elle, on oublie jusqu’à sa présence.

J’aimais que les choses restent à leur place… Et ce soir, tout le monde avait décidé de n’en faire qu’à sa tête.

Je me tournai vers Maritza alors que Sonne chantait.

-Il faut croire que tu es la seule à avoir appris ta leçon, Maritza… Tu es la seule à savoir te tenir en société.

C’était un très beau compliment, venant de moi… Et après cela, je regardai Sonne chanter avec un air plus que dépité.