Gerogie Allen (Hank North), Diego Cruz (Hugh Crusher) et William James (Stephen Shran) sont les meilleurs amis du monde depuis le début de leur adolescence. Tous trois natifs de Los Angeles, ils ont fréquenté la même école, sont allés aux mêmes fêtes et ont fait les 400 coups ensemble.

Pourtant, les trois jeunes hommes sont fondamentalement différents : Georgie Allen, les cheveux longs, porté sur la fumette, plutôt bon vivant et profondément pacifiste est bien parti pour faire le parfait hippie.

Diego Cruz, fils d’immigrant, cherche sa place dans un pays qui n’est pas encore prêt à l’accepter. Pourtant, il est prêt à tout pour gagner sa place au soleil. Mais les difficultés que cela implique ont tendance à le tirer vers le bas… Fragile et pratiquement dépressif, il ne peut compter que sur le soutien de ses deux amis pour le convaincre que son existence ne sera pas éternellement vouée à prouver qu’il est l’égal de n’importe quel Américain.

Et pour terminer, William James, issu d’une famille de militaires de père en fils n’a qu’une seule vocation : suivre les traces de ses prédécesseurs, lui qui a un grand sens de l’honneur, du devoir et de la loyauté.

Le rêve de ce dernier ne tarde pas à se réaliser. Alors que nous entrons dans l’année 1965, la guerre du Vietnam prend une forme de plus en plus vicieuse et les USA finissent par entrer en guerre. Mais pour cela, il leur faut des soldats et tous les jeunes de l’âge de Georgie, Diego et William se retrouvent convoqués dans divers bureaux de recrutement.

Les trois amis étant bien différents, chacun prend la nouvelle différemment. Georgie s’insurge directement contre cette « sale guerre » et décide de tricher au test médical dans le but d’être réformé. Malheureusement pour lui, le subterfuge ne marche pas et il se retrouve à devoir choisir entre purger une peine de prison pour avoir essayé de flouer les médecins de l’armée ou rejoindre les rangs. Il choisit la deuxième option et se retrouve bientôt en camp d’entraînement.

Diego, lui, voit dans ce recrutement un moyen de devenir un véritable Américain et d’être enfin accepté dans le pays adoptif de ses parents. Il se donne un ultimatum : s’il n’est pas enrôlé afin de gagner sa citoyenneté américaine, ce sera le suicide. Fort heureusement, étant apte au combat, il aura toutes les chances de se faire tuer au Vietnam.

Pour William, cette campagne de recrutement n’est qu’une procédure accélérée de ce qu’il avait déjà en tête depuis tout petit. Il accepte de jouer le jeu et passe tous les tests avec brio. Il n’a qu’une seule hâte, revêtir l’uniforme le plus vite possible et devenir un héros pour son pays.

Evidemment, les trois amis se sont parlé durant tout le temps qu’a pris la procédure de recrutement et l’attente des résultats. Chacun trouvant les raisons des uns et des autres trop révolutionnaires, trop conformistes ou tout simplement désespérantes, cela créa des tensions dans le trio.

Mais quand vient le moment de vraiment se lancer, de poser le pied dans un pays en guerre pour la première fois, toutes ces tensions, d’abord à leur paroxysme, tendent à s’effacer pour ne laisser place qu’à une seule chose : la volonté de survivre, ensemble et de rentrer au pays, tous les trois. Car la guerre est finalement quelque chose d’horrible. Georgie finit par comprendre ce que William voyait dans l’honneur et dans la loyauté à ses frères d’arme. William comprend que Georgie puisse être révolté contre tant d’horreur. Diego, lui, se dit que si c’était cela, être Américain, il ne voulait pas de cette place dans le monde, finalement.

Lors d’une mission de reconnaissance, alors qu’ils sont tous les trois en première ligne, Diego est le premier à repérer un soldat ennemi caché dans la jungle. Il se jette alors devant ses deux amis et se laisse cribler de balle pour les protéger. Diego ne voulait plus être Américain, mais à défaut, il serait au moins un martyr, un de plus, qui prouverait que cette guerre-là n’en vaut vraiment pas la peine.

Deux semaines plus tard, Georgie et William rentrent au pays, plus unis que jamais par la mort de leur ami sans lequel, probablement, ils ne seraient eux non plus parmi les vivants. Ils se présentent aux parents de Diego, leur amenant une médaille posthume et un drapeau américain soigneusement plié. Diego leur aurait au moins apporté ça : la certitude de pouvoir désormais rester dans leur pays d’adoption.

Georgie, lui, revoit à la baisse ses ambitions révolutionnaires et William ne sacralise plus l’armée et la guerre.

Ayant vécu la guerre, ils ne souhaitent tous les deux plus qu’une seule chose : devenir des héros de la paix.

THE END