J’étais super motivé ! Cette soirée, j’allais la passée en compagnie de Leia pour un bowling entre ami. Quand mes potes ont eu vent de l’affaire, ils n’ont pas arrêté de me charrier me disant que c’était un rendez-vous galant et pas autre chose. Ils se sont marrés n’en revenant pas qu’une fille m’invitait à faire une partie de bowling à deux. Faith, la fille de notre groupe, m’avait donné un tas de conseil alors que j’essayais de lui faire rentrer dans sa tête que ce n’était qu’une sortie entre amis.

En fait… Je crois que j’essayais moi-même de me convaincre que c’était ça en espérant secrètement que ça soit plus que ça. Leia était vraiment une fille sympa. On avait beaucoup de valeur en commun et une sensibilité semblable. Alors… Peut-être que Faith et les autres avaient raison… On verra. Moi, en tout cas, j’avais hâte de revoir Leia que je n’avais plus vu depuis hier soir. Je sais… Ce n’est pas une longue séparation mais notre soirée hier m’a paru tellement courte.

Je n’avais pas vraiment soigné ma tenue… On est un punk ou on ne l’est pas. J’avais enfilé un t-shirt à l’effigie des Sex Pistoles et un jeans. Je n’avais aucun vêtement valable pour un rendez-vous mais, de toute façon, je n’aurais pas été moi-même sans mes vêtements habituels.

Puis, on allait juste faire un bowling.

Je sortis ma voiture pour aller au rendez-vous. On s’était donné rendez-vous devant le bowling pour y entrer ensemble. Sur le chemin, j’ai écouté The Lightening. Ça faisait longtemps qu’on n’avait plus entendu d’eux. Tout ce que je savais, c’était qu’ils passaient de manager en manager… Je me demandais, avec un pincement au cœur, si on allait les revoir sur scène un jour. Mais mon optimisme incorrigible me faisait dire que oui. Les écouter, en tout cas, me déstressait. Parce que, bizarrement, j’étais très stressé sans savoir pourquoi… Ce n’est qu’une partie de bowling avec une amie, Duncan… Ça ne peut pas être plus stressant qu’un concert devant des milliers de personnes…

Pourtant, j’avais un stress… Mais pas le même genre qu’avant les concerts. C’était un autre type de stress que je n’arrivais pas à déterminé. Peut-être parce qu’au fond, je savais que c’était plus qu’une partie de bowling entre ami… Non, Duncan… Ne te fais pas d’illusions !

J’essayais de souffler pour décompresser juste avant de me garer pas loin du bowling. Ce dernier était à quelques rues du Crazy Ginger où travaillait Leia même si elle avait congé aujourd’hui.

Je sortis de ma voiture et marchai jusqu’au bowling m’arrêtant juste devant pour attendre Leia. J’étais un peu en avance et mon cœur battait toujours très vite alors que j’étais certain qu’on allait passer une bonne soirée.

@ Billy Lighter

L’idée d’aller faire un bowling avec Duncan m’avait semblé  chouette, lancée comme ça à la pizzeria mais à quelques heures de le rencontrer, je n’arrête pas de me répéter la même question :
‘’ Qu’est-ce qui t’a prit Leia ?!?’’

J’ai pris ma douche, je me suis assuré qu’aucuns poils disgracieux ne subsistent sur mon corps, le célibat m’ayant légèrement fait abandonner certaine région de mon corps et, fraîchement épilé et encore enveloppée de mon essuie de bain, je me trouve ridicule de mettre autant d’attention sur ce qui ne sera qu’une sortie entre ami.

Parce que… c’est bien ce que c’est, non ?

Qui va draguer au bowling de toute façon ? Et je lui ai proposé un truc pas bien glamour parce qu’une soirée sur la plage aurait envoyé des signaux clairs de quelque chose dont je ne suis pas certaine de vouloir.

Ou pas.

C’est compliqué !

Depuis ma rupture avec Sonny, je n’ai eu aucune autre relation sauf quelques petits flirts innocents avec un comptoir de bar entre moi et le flirt en question. Je n’ai pour ainsi dire jamais rien fait depuis avec un homme, que ce soit de manger une pizza ou faire un bowling ou plus, si vous lisez entre les lignes depuis la dernière fois que j’ai été avec Sonny.

Qu’est-ce que je vais lui dire, à Duncan ?

Rien en fait… pourquoi je voudrais lui dire plus que ce que l’ont peu se dire pendant une partie de bowling ?

‘’ Parce que tu as envie de lui dire bien plus que « wow le strike ! »’’

J’ai passé ma garde-robe en revue, en long et en large, j’ai vidé le contenu de mes tiroirs aussi avant de m’assoir sur mon lit et de respirer pour me calmer.  Je peux très bien être sexy dans des vêtements ‘’ mous’’ … un jeans avec des trous sur les genoux, un chandail  a grand col noir tout simple. Une tenue décontractée qui me permettra de m’amuser et d’être confortable dans mes mouvements… sous lesquels j’ai quand même pris soin de porter ma plus belle dentelle.
Une fille avertie en vaux deux !

J’ai remonté mes cheveux en couette sur la tête parce qu’on m’a toujours dis que les hommes aimaient les cous dénudés et j’ai pris mon sac avant de descendre l’escalier à toute vitesse pour ne pas manquer mon bus.

Quand j’arrive devant le bowling, Duncan y est déjà et j’espère qu’il ne m’attend pas depuis trop longtemps. Discrètement, je regarde ma montre avant de réaliser que petit a) je suis pile à l’heure et que petit b) porter ma montre pourrais laisser sous entendre que je trouve le temps long. Je la retire alors de mon poignet pour la ranger dans mon sac tout en me dirigeant vers Duncan et de lui faire la bise.

Amicale, la bise !

- Je suis contente que tu sois là ! Tu es arrivé depuis longtemps ?

Tout en parlant, je me suis dirigé vers l’entrée du bowling et j’y entre avec Duncan. Déjà, le son typique des boules qui roulent sur les allées vernis puis des quilles qui tombent nous accueille. J’avais cependant oublié que nous devions emprunter des chaussures pour avoir accès aux allées. Il y a de quoi rigoler, une fois que nous avons nos souliers, affreux comme pas permis, dans les pieds qui m’inspire une question que je soumets à Duncan en rigolant.

- C’est un peu dégoûtant de penser qu’un autre a sué des pieds là dedans, non ?

@ Billy Lighter

J’attendais Leia avec impatience même si ça ne faisait même pas une minute que j’étais devant la devanture du bowling. Cette soirée me stressait alors que ce n’était qu’une soirée bowling avec une amie… Peut-être que je stressais autant parce que mes amis m’avaient mis en tête que c’était un rendez-vous galant ? Pourtant ce n’en est pas un, si ?

Je n’eus pas le temps de débattre plus avec moi-même là-dessus car Leia arriva. J’affichai un très grand sourire et on se fit spontanément la bise. Elle était habillée simplement mais avec classe. Elle me demanda si j’étais arrivé depuis longtemps.

-Non, je viens d’arriver.

On entra dans le bowling ensemble. Mon cœur battait vite sans que je sache vraiment pourquoi. Comme si je n’arrivais pas à me mettre en tête que ce n’était qu’une simple sortie comme j’en avais déjà fait des centaines pendant ma vie.

L’ambiance du bowling nous enveloppa directement et je souriais sans cesse alors qu’on emprunta les chaussures spécifiques à ce type de jeu. Je n’aimais pas du tout ce genre de chaussures comme une grande majorité des gens et enlever mes Converse pour mettre ces chaussures faisait que ma tenue de punk dénotait complètement avec les chaussures de bowling. Mais, ce genre de chaussures n’allait définitivement à personne.

Et Leia déclara que c’était dégoutant de se dire que quelqu’un d’autre avait sué dans ses mêmes chaussures. J’éclatai de rire.

-Oui, c’est un peu dégueu. Mais je crois que le pire c’est que ça soit aussi moche.

On s’avança vers les pistes de bowling et on en choisi une pour nous deux. Les boules étaient prêtes ainsi que les quilles. Je me tournai vers Leia.

-Honneur aux filles. Je te laisse commencer.

Je souris. Je voulais voir comment elle se débrouillait. Elle m’avait dit ne pas être très douée mais elle pouvait, peut-être, avoir la chance des débutants avec elle.

Pendant ce temps, j’engageai la conversation histoire de la déconcentrer un peu. C’était le jeu, non ? Je souris.

-Tu sais que mes potes ont pas arrêté de me charrié avant que je ne vienne. Ils pensent que, vu que je sors au bowling avec une fille, c’est sûrement pour un rendez-vous galant… Même Faith, la fille de mon groupe, le pensait.

Je rigolai essayant de mettre mon stress sur le côté en banalisant la situation. Mais je me rendis compte que le sujet me stressait encore plus alors je répliquai :

-Tu veux à boire ? Je peux aller nous chercher à boire…

Je souris un peu.

@ Billy Lighter

Ma nervosité s’accroît d’un bon en voyant Duncan qui m’attend devant le bowling. La dernière chose qu’une fille veut projeter, c’est qu’elle n’est pas ponctuelle. En général, on réserve ça pour un laps de temps une fois la relation bien engagée mais pas avant !  Cependant, il me rassure en affirmant qu’il vient d’arriver nous pouvons donc entrer dans le bowling et enfiler les affreuses chaussures qui ne plaisent autant pas à Duncan qu’à moi.

Une fois notre allée prise, Duncan me laisse l’honneur de commencer mais je crois que c’est pour juger de mon absence de talent. Je suis nulle au bowling mais j’adore y jouer.  Je crois que c’est le fait de lancer des boules pour faire tomber les quilles qui me donne l’impression d’un véritable défouloir.

Je prends donc une boule et m’avance vers l’allée. Je n’ai ni le style, ni la technique alors j’opte pour écarter un peu mes jambes pour balancer ma boule entre elle en mouvement de balancier avant de la laisser rouler sur l’allée.

Je ne saurai jamais si mon lancé aurait pu faire tomber quelques quilles plutôt que de se diriger vers le côté puisque Duncan  lance tout bonnement que ses copains l’ont  taquinés sur l’issu de notre soirée et de l’entendre de sa bouche me fit me sentir un peu stupide. J’ai stressée pour absolument rien puisque Duncan lui-même est d’avis que ce n’est qu’une sortie entre copain.

Je regarde ma boulle dévider de sa trajectoire et heurter aucune des quilles  puis je me retourner vers mon ’’ami’’ en acceptant bien  une bière.

Bien fraîche, ça va me refroidir et me ramener les pieds sur terre.

- Je paye la prochaine !

J’ai encore droit à une boule que je soulève du support automatisé, lui donne de l’élan et la lâche avec un peu plus de conviction que la première fois l’envoyant droit tout du long de l’allée et…

- Mon premier strike à vie !

J’y crois pas !

- T’as vu ça, Duncan ? !

Il n’aura fallu que d’une toute petite pointe de déception pour envoyer ma boule et abattre toutes les quilles.  Le truc qui me turlupine c’est bien que je ne sais pas pourquoi ça m’a fait cet effet là d’entendre Duncan parler de notre sortie de ce soir comme que d’une banale soirée entre copain puisque moi-même je me suis répété la même chose toute la nuit, puis toute la journée puis encore en me préparant.

Si j’étais autant certaine que pour moi, il n’y avait rien de plus qu’une amitié naissante entre moi et le jeune musicien, alors pourquoi  ça m’a légèrement piqué qu’il en soit de même pour lui aussi ?

Duncan revient avec nos breuvages et c’est à son tour de me montrer de quoi il est capable.

Quand il se penche pour prendre sa boule, je ne peux m’empêcher de pencher également la tête pour observer son derrière moulé par son jeans.  Je ne me gênerai certainement pas de le lui dire.

-  Les jeans qui moulent les fesses, Duncan, ce n’est pas un peu gênant pour le bowling ? Je demande ça comme ça, non pas que je regarde tes fesses mais parce que les jeans qui craquent, j’ai toujours trouvé ça drôle !

@ Billy Lighter

Une fois devant la piste de bowling, j’avais laissé l’honneur à Leia de commencer. C’était par galanterie et aussi par esprit de jeu et pour évaluer son niveau. J’étais quand même un peu joueur et j’aimais remporter des parties même si je n’étais pas forcément mauvais perdant.

On peut aimer gagner tout en acceptant de perdre.

Leia pris une position avec sa boule qui me fit sourire. Je la laissais se débrouiller tout en parlant du rendez-vous en lui-même. J’avais raconté ce qu’avaient dit mes amis… Je me rendis compte après que c’était peut-être un peu maladroit et stupide de parler de ça. En fait, j’essayais de me déstresser mais, en même temps, je venais de qualifier notre rencontre de simple rencontre entre amis alors qu’au fond, je voulais peut-être autre chose. Mes lèvres se pincèrent quand je me rendis compte de ma bourde surtout que Leia ne dit rien et se contenta de rater les quilles. Je me mordis la lèvre avant d’essayer de rattraper le coup en lui demandant si elle voulait à boire. Elle déclara vouloir une bière.

-D’accord.

Elle ajouta qu’elle payera la prochaine tournée et je souris hochant la tête avant de partir chercher des bières alors qu’elle se préparait à son deuxième lancé. Quand je revins aves les verres, je la vis me faire un magnifique strike. Un grand sourire s’afficha sur mon visage alors que Leia était toute heureuse de son coup.

-Super ! Bravo !

Je venais de poser les bières sur la table et j’applaudis Leia.

-Ça va être serré comme partie, je le sens !

Je me déplaçai, à mon tour, près des boules pour en prendre une. Je me concentrai fixant bien les quilles à l’autre bout de la piste. Je plissai les yeux pour augmenter ma concentration. Il fallait que je fasse une strike pour rattraper Leia qui avait joué un joli coup.

Mais au moment où je balançai la boule sur la piste, Leia me parla de mon jeans moulant ce qui me fit rater mon lancer et la boule pris le chemin de la rigole pour passer à côté des quilles. Je rougis me tournant vers Leia.

-Heu… Non… Heu… Ça ne me gêne pas… Même si, oui, ça…

Elle regardait mes fesses ?

Non… Elle regardait juste mon jeans.

Je rougissais toujours cherchant mes mots ma main frottant l’arrière de ma tête. Je souris.

-Oui ça craint si ça craque. Quoi que ça fait un style.

Je m’approchai de Leia et bus un coup de bière.

-Tu sais comment me faire rater mes coups en tout cas.

Je rigolai et pris une autre boule pour la lancer avec plus de concentration et je ne réussis qu’à faire tomber deux quilles.

La concentration n’était pas revenue. Je souris à Leia.

-C’est toi qui va devoir m’apprendre à jouer parce que c’est pas brillant jusqu’ici.

Je rigolai encore un peu gêné. Et je laissais Leia jouer à son tour. Je bus un peu ma bière avant de sourire. Je la regardais de haut en bas avant de secouer la tête.

-Fait attention ton jean est un peu moulant aussi.

Je souris. C’était histoire de la taquiner moi aussi et de, peut-être, la faire rougir aussi.

@ Billy Lighter

Je suis bouche bée devant le strike que je viens de faire avec mon lancé.  Peut-être qu’avec un peu de pratique, je pourrais développer un certains talent mais pour l’heure, je suis probablement aussi la seule fille à être aussi mauvaise mais revenir quand même pour le plaisir de lancer des boules.

C’est peut-être l’anecdote de Duncan qui m’a légèrement piquée à vif et qui m’a fait lâcher ma boule en plein centre.

- Aucun danger ! C’était un coup de change, je te le garantis !, dis-je en m’esclaffant alors que mon partenaire de jeu redoute déjà un match serré.

Change pour change, je passe un commentaire dans le but de le déstabiliser er ça fonctionne puisque son lancé donne le même résultat que mon premier.

- Pas de chance…

Avec le sourire que je lui sers, difficile de croire que je puisse être vraiment désolée par son manque de chance.

Sur son second lancé, Duncan fait de nouveau piètre figure en ne faisant tomber que deux boules.

- Je croyais que c’était toi qui allais m’apprendre !

Je me lève, et le regarde, moqueuse et quand je passe  tout près de lui pour  prendre à mon tour une boule, j’effleure sa main de la mienne par inadvertance et le frisson qui s’en suis me fait fermer les yeux une secondes.

J’crois que, je peux en tirer mes propres conclusions.

Et Duncan, bon joueur, de m’avertir que mon pantalon est tout aussi moulant. Je me retourne en lui tirant la langue, moqueuse avant de me réinstallé et de refaire le même mouvement  de balancier pour envoyer ma boule et… elle roule, roule, roule et vacille dans l’allée, elle ressemble un peu à la démarche de certains clients qui sortent du bar à la fin de la soirée et alors qu’elle semble vouloir se diriger vers la rigole, dévie encore un peu et BAM! Elle en abat 6 !

- Bon et je fais comment pour les 4 autres ? Elles ne sont même pas près l’une de l’autre !

C’est un peu con quand même.

Je me demande s’il y a pas un truc dans les boule, qui serait aimanté sous le plancher et ferait en sorte de diriger la boule aléatoirement.  Ça expliquerait la trajectoire  d’ivrogne qu’à prit ma boule alors que je l’ai pourtant envoyé droit.

Enfin, ça me semblais être un lancé plutôt droit…

- Et si tu venais m’aider à envoyer ma prochaine boule ?

J’en prends une nouvelle, fraîchement sortit du renvoie* et qui  tourne avec les autres sur le tapis.

@ Billy Lighter

Si Leia disait avoir eu un coup de chance, ce ne fut pas le cas pour moi quand je lançai ma boule. Cette partie allait être serrée mais sera d’autant plus amusante.

Je finis par lancer à nouveau pour ne faire tomber que deux quilles. Ce n’était pas brillant et j’avais déjà fait beaucoup mieux mais les réflexions de Leia m’avaient déconcentré. Son petit sourire aussi… Et… Enfin, j’avais été déconcentré et j’avais pas fait grand-chose de bon sur ce premier tour. Et Leia déclara qu’elle croyait que c’était moi qui devais lui apprendre à jouer. Je fis une moue mais même avec ça, je ne pouvais pas cacher le sourire qui se dissimulait en dessous.

-Il faut croire qu’on va devoir échanger les rôles.

Quand Leia s’approcha de moi pour prendre la boule, elle effleura ma main. Je frissonnai sans trop savoir pour moi. Elle ne l’avait pas fait exprès mais… Je ne sais pas. Il y a eu comme un courant électrique. Je regardais Leia l’air songeur rien qu’à cause d’une tout petit effleurement. Ok, c’était peut-être à cause de tout ce qu’avait imaginé mes amis… Ou c’était autre chose… Je m’entendais très bien avec Leia et j’aimais bien passer du temps en sa compagnie… Alors peut-être que… Peut-être que je voudrais que ça soit plus qu’une simple sortie entre amis. Peut-être que je voulais que ça aboutisse à quelque chose, finalement.

Je secouai ma tête reprenant mes esprits alors que Leia avait pris une boule. Je l’avais mise en garde pour son pantalon en bon retour des choses. Mais elle fut moins déstabilisée que moi et me tira la langue. Je rigolai alors qu’elle envoya la boule sur la piste. La boule sembla un moment prendre la direction de la rigole avant de revenir vers le centre où elle envoya valser six quilles. J’entrouvris la bouche.

-Waw, la chance !

Il ne restait que quatre quilles mais elles étaient éloignées les uns des autres. Je rigolai à nouveau devant le désarroi de Leia.

-Il faut lancer fort et précisément pour avoir une chance de les balancer à terre toutes les quatre. Mais c’est vrai que ce n’est pas simple.

Je me demandais comment elle allait faire mais à la place de reprendre tout de suite une boule pour faire son second coup, Leia se tourna vers moi me demandant si je voulais l’aider pour la suivante. Je souris.

-Pourquoi pas !

J’allais aider mon adversaire… Mais ce qui comptait n’était pas tant la compétition mais notre complicité. Leia s’empara d’une boule et je vins me positionner derrière elle. Elle la pris dans sa main et je vins l’aider à la tenir. Mon bras passa sur son ventre pour la soutenir.

-Prête ? On va faire le mouvement que tu as fait tout à l’heure.

On fit un mouvement de balancier.

-Un… Deux… Lance !

On lâcha la boule en même temps et grâce à notre force combinée elle prit plus de vitesse ce qui la vit aller plus droite. La force de la boule permis de faire tomber trois quilles sur quatre.

-Youhou !!!! C’est pas mal !!!

Je m’exclamai en souriant moi toujours derrière elle et mes mains maintenant sur ses hanches.

-Je participe à me propre défaite.

Mais j’aimais bien ça… Parce que je partageai un bon moment avec Leia. Et quand elle se retourna vers moi, j’avais toujours mes mains sur ses hanches. Je m’arrêtai de m’exclamer la regardant droit dans les yeux.

-Tu… Tu joues vraiment très bien. Je crois que je n’ai aucune chance de l’emporter se soir.

Mon regard se perdait dans le sien. Je la regardait oubliant complètement le jeu.

@ Billy Lighter

J’ai peut-être un talent caché au bowling, tout compte fait ! Ou, alors c’est le cas classique de la chance du débutant.  Je voudrais bien y croire, pourtant, mon petit doigt me dit que la présence de Duncan  tout près de moi y est peut-être pour beaucoup dans ma soudaine chance.

Duncan croit même que nous devrions échanger les rôles.  Je doute fort que ce soit vraiment productif et que son orgueil en prendrait peut-être pour son grade si je devais lui donner une raclé au bowling, surtout que j’ai prit la peine de spécifier ne pas y jouer très bien…

En prenant une nouvelle boule, ma main effleure la sienne et j’en ressens un frisson qui me traverse depuis ma main jusque sur ma nuque.  Oula ! Il faut que je me calme ! C’est probablement le fait que Duncan ne m’est pas complètement indifférent et que y’a tout de même un moment que je n’ai pas passé du bon temps avec un mec. Du coup, mon corps réagit au quart de tour pour un tout petit effleurement qui me fait lancer ma boule qui s’en va en zigue zaguant sur la final pour envoyer en l’air 6 des 10 quilles.

Je n’aurai jamais aussi bien joué que ce soir !

Sauf que la perspective au bout de l’allée ne me laisse pas beaucoup d’espoir pour continuer sur une si bonne lancée.

En demandant l’aide de Duncan, je ne m’assure peut-être pas d’un spare, mais un petit rapprochement en toute innocence ne peut pas faire de mal.

Duncan se place derrière moi, un bras m’entourant pour soutenir la boule que je tiens et ensemble, nous faisons le même mouvement jusqu’à lâcher la boule qui est propulsée beaucoup plus fortement  que quand je la lâche toute seule. Tout en regardant la boule d’en aller à vive allure, Duncan me tient par les hanches, ce qui n’est pas pour me déplaire. La boule, elle, roule et  heurte deux des quatre quilles et l’une d’elle vient en faire tombé une troisième.

Je me retourne, heureuse de notre exploit pour me retrouver à quelque centimètre à peine du visage de Duncan, yeux dans les yeux.

Étrangement, le moment ne dure que quelques secondes à peine pourtant, j’ai l’impression que nous restons là, à nous regarder intensément pendant de longues minutes, dans un silence quasi-total.  Et plus encore, j’ai le temps de me questionner à savoir si  je me risque à l’embrasser, question de voir si je ressens quelque chose au-delà de l’amitié ou si je trouve quelque chose à dire pour briser le moment ‘’ sans le briser’’ vous comprenez ?

Tout cela en quelques petites secondes.

Pour qu’enfin je me décide de risque le tout pour le tout mais à peine avais-je avancé mon visage de quelques centimètre que les bruits des quilles qui se font rentrer dedans par des boules sur les autres allées qu’une toute petite voix nous ramène abruptement à la réalité.

Une jeune demoiselle, une dizaine d’année je dirais, tiens un carnet et un style qu’elle tend en direction de Duncan et le regarde d’un air admiratif.

Qu’est-ce qu’elle a demandé ? J’ai perdu un bout je crois !

Ah, oui elle veut son autographe !

- La consécration de la gloire ! Wow, c’est génial !

Je suis franchement heureuse pour lui. Il en a sûrement signé déjà des tas mais, je me demande si c’est la première fois qu’il se fait interrompre en plein bowling par une admiratrice. Et pendant qu’il  rend une jeune groupie heureuse, moi, en rigolant, je me retourne pour prendre une boule et  la lancer  sur l’allée, même si… c’était le tour de Duncan !

Ça aurait pu être pire, mais je n’en fait quand même que tomber trois sur le lot.

C’est en rigolant de mon cœur que je me retourne vers Duncan pour , petit a)  voir s’il s’est rendu compte de ce que je viens de faire et petit b) lui offrir mon plus beau sourire pour amender mon geste. Mais c’est plus fort que moi, je rigole toujours autant !

@ Billy Lighter

On venait de lancer la boule ensemble et j’avais ressenti comme un frisson en le faisant. On fit un très beau coup en mettant à terre trois boules sur quatre. Pendant toute la durée du lancer, j’avais tenu Leia par la taille. Mais une fois que les quilles furent à terre, je me rendis compte de la position dans laquelle j’étais. Et, pourtant, je n’avais pas fui… Je n’en avais pas envie. J’étais bien près de Leia.

Et quand elle se retourna, un autre frisson me parcouru. Je voyais le bonheur dans ses yeux. Le bonheur d’une chose toute simple. Et avoir fait tomber les quilles à deux rendait la chose encore plus belle qu’une simple petite victoire personnelle. On était vraiment proche et on se regardait sans rien dire. Je ne savais pas quoi dire en fait, j’appréciais juste ce petit rapprochement entre nous. C’était magique surtout que tous mes doutes et mon stress avant de venir semblait comme se dissiper d’un seul coup.

Et quand Leia avança sa figure, mon cœur se mis à battre plus vite. J’allais fermer les yeux et approcher, moi aussi, mon visage du sien quand une tout petit voix interrompit notre élan.

Je rouvris les yeux me tournant vers la voix. C’était une jeune fille avec un carnet et un style en main qui venait de nous interrompre. Ça me déstabilisa sur le coup. J’aurais… Voulu continuer sur notre élan. Mais la petite demandait poliment un autographe avec ses petites joues toute rouge. Elle était un peu timide mais avait passer le cap de venir me voir. J’étais surpris… J’avais déjà signer quelques autographes en tournée mais presque jamais ici à L.A.. C’était surprenant mais ça tombait au plus mauvais moment.

-Heu…

Je souris reprenant un peu de contenance alors que Leia constata que c’était la consécration de la gloire. Je rigolai un peu à cette réflexion.

-Oui, bien sûr ! Je vais t’en faire un.

Je ne pouvais pas dire « non » à un enfant. Elle n’y pouvait rien si elle était tombé au mauvais moment, la petite.

Je me mis à sa hauteur et lui souris avant de lui demander son prénom. Elle me le donna et je lui fis un petit mot avant de signer. Je n’aurais jamais imaginé avoir des admirateurs si jeunes… Je croyais que ma musique ne touchait que les jeunes adultes. Mais non. Ça semblait toucher tout le monde et ça me faisait très plaisir.

La petite semblait heureuse et me remercia avant de s’éloigner de nous. Je ne me retournai vers Leia que quand j’entendis les quilles tomber. J’ouvris grand les yeux alors qu’elle se retourna à son tour en rigolant avant de m’offrir un tellement beau sourire que je n’arrivais pas à lui en vouloir. Je m’approchai d’elle.

-Tu aurais pu en faire tomber plus si c’était pour jouer pour moi !

Je dis ça sur un ton boudeur mais c’était pour rire, en réalité. Et je me mis à franchement rire tellement le sien était contagieux.

J’aurais voulu reprendre les choses où on en était mais ça ferait bizarre comme ça… Pourtant, je n’arrivais pas à en vouloir à la jeune fille. Ce n’était pas sa faute.

Alors, je pris une boule.

-Je vais rattraper tout ça. Il faut toujours que je batte ton strike !

Je lui souris me concentrant tirant même la langue tellement j’étais concentré. Et je fis rouler la boule qui envoya valser le reste des quilles à terre. Je sautais de joie.

-Super !!!!!!

Et je me retournai vers Leia avant de… Me jeter à l’eau et de l’embrasser sans attendre sur la bouche. Heureux en jeu, malheureux en amour ? Je savais que je venais de prendre un très gros risque en agissant comme ça. C’était peut-être impulsif mais… Qui ne tente rien n’a rien.

@ Billy Lighter

Mon regard plongé dans celui de Duncan, j’avance mon visage du sien, comme si j’étais portée par le moment, l’excitation que j’ai pu ressentir à son contact, le plaisir de voir notre lancé réussir, le bien être d’être tenue tout contre lui. Rien n’était calculé, tout c’est placé ainsi  dans l’euphorie du moment… moment interrompu par une jeune demoiselle désireuse d’obtenir un autographe.

Ce n’est pas plus mal.

En plus, on dit que dans la vie, rien n’arrive pour rien. Si nous avons été interrompus juste avant de s’embrasser, peut-être est-ce que ça ne devait pas arrivé.

Pendant que Duncan accède à la demande de la jeune fille, j’en profite pour  voler son tour en prenant une boule et en l’envoyant sur l’allée.  Je n’ai pas pris le temps de me placer, ni de tenter de reproduire le mouvement comme me l’a montré Duncan alors il ne fallait pas s’attendre à un strike surprise.

Duncan  rouspète un peu de ma piètre performance mais éclate ensuite de rire, tout comme moi, fière que je suis de mon coup. Il attrape à son tour une boule pour s’élancer et l’envoyer avec force et précision et abattre toutes les quilles restantes.  

- Wow bien joué ! Tu vois que tu n’as pas besoin…

… de moi pour faire tomber les quilles.  Par contre lui il sait faire tomber les filles ! Si je n’ai pas terminé ma phrase, c’est parce qu’il s’est avancé vers moi et m’a embrassé. Un baisé que j’ai prolongé avant de me rendre compte qu’on nous regardait.

En ai-je vraiment quelque chose à faire des regards sur nous ?

Si, un peu quand même…

- C’est encore mieux qu’un strike !

Et même meilleur qu’une partie parfaite !

Je n’ai plus trop la tête au bowling.

Reculant d’un pas, je glisse ma main dans celle de Duncan pour nous diriger sur le banc réservés pour notre allés, devant lequel  nos bières nous attendent posés sur une petite tablette.

C’était si facile de discuter avec lui et maintenant, je ne sais plus quoi dire.  Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

- Tu sais, j’ai un peu imaginé que ce genre de choses se produisent se soir, en fait, je crois que je l’espérais mais que je ne voulais pas me faire d’idées.

Aussi bête que cela puisse paraître, c’est pourtant la vérité. Ça et la peur d’avoir mal.

- On ne se connait pas beaucoup  mais… tu es le genre…enfin, tu me plais.

Mon Dieu, je rougis alors que je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille et que je baisse le regard sur mes horribles chaussures de bowling.

@ Billy Lighter

Je venais de faire un strike et, avant même de me dégonfler, j’avais fait le premier pas vers Leia qui était entrain de me féliciter et je l’avais embrassé. Je m’étais lancé sans réfléchir parce que je savais que réfléchir m’aurait fait revenir en arrière. Mais j’avais envie de se baiser… Et ça au risque même de me prendre une gifle.

Mais je ne reçus pas de gifle. Leia prolongea le baiser qui me faisait frissonner. Ce baiser confirma ce que je ressentais pour elle avant même de venir ici… Ce que j’avais ressenti à notre petite sortie au restaurant. Je sais… C’est peut-être un peu rapide mais n’est-ce pas ça qu’on appelle le coup de foudre ? Je n’aurais pas ressenti de stress avant de venir si je ne ressentais rien. Il y avait une fille dans mon groupe et je n’avais jamais ressenti ça envers elle. Juste de l’amitié. Ici, j’avais l’impression qu’il y avait autre chose… J’étais peut-être trop romantique… C’est sans doute ce que dirait Jordan mais je m’en fichais un peu.

Le baiser s’acheva et je souriais regardant Leia droit dans les yeux sans rien dire. Alors qu’elle déclara que c’était mieux qu’un strike. Je rougis.

-C’est clair.

Elle glissa sa main dans la mienne et nous entraina sur le banc où nous attendaient nos bières. Je commençai à boire la mienne sans détacher mon regard de Leia. Et elle réussit à reprendre la conversation parce qu’on semblait comme figé tout d’un coup. Pas dans le mauvais sens du terme mais les émotions du baiser n’étaient pas encore passées.

Leia déclara qu’elle avait imaginé que ça se produirait ce soir et je me mordis la lèvre en souriant. J’avais souhaité ça aussi, quelque part. Mes amis m’avaient charriés et je les avais contredis mais, au fond de moi, c’est de ça que j’avais envie. Entre moi et Leia le feeling était tout de suite passé hier. Je rougis à nouveau quand elle déclara que j’étais le genre qui lui plaisait. Et elle rougit aussi. Je rigolai un petit peu.

-Merci… Tu me plais beaucoup aussi… Je ne sais pas… Je sens un bon feeling entre nous. Et… J’ai pensé à ce rendez-vous toute la journée, je suppose que c’est un signe. Mais j’imagine que je me disais que c’était une simple rencontre entre amis pour… Ne pas me faire d’idées non plus.

Et finalement, c’est mon audace qui nous avait libérés. Je ne regrettais pas ma prise de risque.

-J’ai cru, pendant quelques centièmes de secondes que j’allais recevoir une gifle.

Je rigolai un peu.

-Mais je suis content, finalement, de l’avoir fait.

Je plongeai mon regard dans celui de Leia. Est-ce que ça voulait dire qu’on commençait une relation ? Je ne crois pas que c’était le moment de se poser la question. Il fallait vivre chaque instant comme il venait. Je ne détournai le regard que pour regarder la piste qu’on avait abandonné. Je n’avais plus spécialement envie de jouer.

-Tu… Ça te dirait d’aller dans le garage. Tu sais celui dont je t’ai parlé hier. Il est encore aménagé et…

Et je voulais le montrer à elle et elle seule parce que c’était une partie de mon histoire qui résidait dans ce garage.

-J’ai vraiment envie de te le montrer. J’ai une voiture. On pourra y être très vite.

On se connaissait encore très peu. Mais je savais que tout pouvait changer en une soirée.

@ Billy Lighter

C’est un baiser presque inattendu que m’offre Duncan après s’être fait interrompre d’un premier élan par une jeune groupie. Le genre de baiser qu’on ne voit pas venir même si les signes sont là et qui nous fait perdre tout contact avec la réalité l’espace de quelques instants.

Revenir sur terre au milieu du capharnaüm d’une salle de quille est presque trop abrupte et je l’entraîne avec moi en glissant ma main dans la sienne, pour rejoindre nos bières qui nous attendent sagement non loin de nous.

À mon tour de me jeter à l’eau en lui avouant que je l’avais espéré ce baiser en me faisant des scénarios  sur notre soirée mais que je ne fondais pas trop d’espoir parce que… je ne sais pas vraiment pourquoi en fait.  Duncan, lui, me fait éclater de rire en m’avouant avoir eu peur de recevoir une gifle  pour m’avoir embrassé.

- Je t’intimidais tant que ça ?

Ma question ne nécessite pas de réponse.

Parce que s’il a craint la gifle, de mon côté, j’ai eu peur de me faire recadrer du genre : ‘’ Leia, je t’aime bien mais comme amie, tu es comme la sœur que je n’ai pas, bla bla bla’’ alors  son impression ou la mienne… tous les deux avions peur de franchir la ligne mais heureusement, il a osé le faire !

J’en  serais encore à lancer des boules n’importe comment s’il ne l’avait pas fait.

Le bowling n’a plus trop d’intérêt maintenant.

Duncan me propose de partir pour aller voir ce fameux garage, là où l’histoire de The Bleeding Heart est née.

- J’en serais ravis, vraiment !

Sans regret, je rends les affreuses chaussures au commis du bowling puis nous faisons le trajet dans la voiture de Duncan quasi en silence sauf pour quelques rire timides quand l’un ou l’autre tente d’amorcer une conversation.

Le garage est plongé dans le noir quand nous y entrons mais je peux quand même voir des ombres laissant deviner quelques meubles placés là pour le confort des séances musicales. La lumière fut et je peux vraiment découvrir l’endroit si important pour  mon ami.

- J’ai l’impression d’entrer dans ta tête, Duncan !

Parce qu’ici, il a réfléchis, imaginé, composé, puis créé.

Je me retourne pour le regarder, mes yeux grands ouvert sur tout ce que je peux voir. C’est semblable à ce que j’imaginais. Rien de luxueux, un canapé défoncé, un établis avec des trucs qui n’ont absolument rien à voir avec la musique, des posters de groupes et un calendrier de filles en petites tenues.

- Tu me raconte votre histoire ?

J’ai envie de savoir comment est né le groupe, ce qu’ils ont traversés avant de devenir  le groupe qui connaît actuellement le succès en première partie de The Burning Fire.

Je m’installe dans le canapé dont les ressorts qui grinces témoignent de ses années à supporter toutes ces soirées créatives, puis je fais signe à Duncan de me rejoindre. J’ai un peu froid ici, l’humidité de l’endroit possiblement et… je ne dirais pas non à me blottir contre lui pendant qu’il me raconte.

@ Billy Lighter

Je m’étais lancé mais j’avouai en rigolant que j’avais eu peur de recevoir une gifle pour avoir embrassé Leia sans autorisation. Ça fit rire la barmaid qui demanda si elle m’intimidait tant que ça. Je rigolai à mon tour. Je crois que je suis vite intimidé surtout par les femmes. C’est sûrement mon éducation qui fait ça. J’ai été élevé par ma mère et elle savait comment faire pour tenir d’une main de fer notre maison où on était quand même quatre garçons.

On finit par se rendre compte qu’on attendait la même chose de ce rendez-vous sans se l’avouer ni entre nous, ni à nous-mêmes. Je ne regrettais pas de m’être lancé. Je ne regrettais rien du déroulement de la soirée jusqu’ici.

Et on désirait tous les deux la continuer ailleurs qu’ici à lancer des boules sur des quilles. Leia accepta mon idée d’aller voir le garage où l’histoire de BleedingHeart a réellement débutée. Où tous nos rêves ont semblés pouvoir se réaliser.

Je souris et on rendit nos chaussures avant d’embarquer dans ma voiture. Je démarrai et on ne parla pas beaucoup pendant le trajet. On rigolait de temps en temps. On était encore un peu gêner d’avoir fait des pas l’un vers l’autre.

Mais le trajet ne dura pas longtemps. Il n’y avait pas beaucoup de circulation à cette heure et, du coup, on arriva très vite devant le garage que mes amis et moi louions toujours et ce depuis notre arrivée ici, à L.A., en 1980. Trois ans déjà… Trois ans où ma vie avait radicalement changée…

On entra dans le garage dont j’avais la clé. Il faisait froid à l’intérieur et j’ouvris la lumière pour qu’on y voie plus clair. Leia pouvait voir de ses propres yeux l’endroit où on a passé des heures et des heures avec mon groupe avant de signer avec MTI. A l’intérieur, il y avait un canapé. Je crois avoir sauté dedans des tonnes de fois. Il y avait quelques meubles un peu vieux dont un établi avec tout un tas d’objets, un petit frigo, quelques chaises et une petite table. Les murs étaient, eux, couverts de posters de divers groupes mais surtout des groupes punks. Le reste était vide. C’était l’espace réservé à nos instruments qui étaient, maintenant, en studio. La réaction de Leia me fit sourire.

-C’est à peu près ça. C’est ici que j’ai passé le plus de temps ces trois dernières années. C’est ici que j’ai rêvé de devenir rockstar.

Leia voulait connaitre notre histoire et ça me fit chaud au cœur. Elle s’installa dans le fauteuil défoncé et je vins la rejoindre. Je passai un bras sur ses épaules… C’est un geste qui m’est venu d’un seul coup… Comme ça… Sans réfléchir. Et je me mis à raconter :

-En fait, BleedingHeart est né, non pas à L.A., mais dans ma ville natale à Carson City. J’étais un adolescent gentil mais un peu turbulent. J’étais sans cesse révolté contre le monde entier pour toutes les injustices que je voyais au quotidien. Je viens d’une famille très modeste. Ma mère m’a élevé, moi et mes quatre frères, seule après la mort de mon père quand j’étais encore un bébé. J’étais le petit dernier et j’étais sûrement le plus sensible aussi… Ma révolte face au monde est devenue encore plus grande quand mon frère ainé a dû faire la guerre du Vietnam.

Je marquais une pause. Même si ce que je racontais était une partie stressante de ma vie, je souriais quand même parce que je connaissais le dénouement de tout ça. Et c’était un dénouement heureux.

-Du coup, je me suis réfugier dans la musique avec une poignée d’amis. Des gens qui ont grandis avec moi. Le punk est rapidement devenu ma religion. Et on a commencé à jouer ensemble… On n’avait pas vraiment de nom de groupe. Je crois qu’on en a eu plusieurs sans jamais se décider. En même temps, on jouait simplement pour s’amuser… Enfin sauf moi… Moi, je rêvais de pouvoir vivre de ça. Mais chacun aspirait à une carrière diverse. L’un de nous, Drake, a même fait des études supérieures. Ce n’est pas mon cas. Moi, je n’étais pas fait pour l’école. Et j’ai décidé de persévérer dans la musique avec mes amis tout en ayant un petit boulot à une station-service sur le côté.

Je parlais avec passion de mon histoire.

-Seulement, à Carson City, si on était apprécié par les gens du coin, on ne pouvait pas décoller. Je savais qu’il fallait qu’on parte… Qu’on aille à L.A. Et j’ai décidé de passer le cap et de m’y rendre… Mon grand frère vivait là-bas et a bien voulu m’héberger moi et mes amis. Sans lui, je ne serais pas là où j’en suis… Puis, on a loué cet endroit. On a joué, composer, persévérer pendant des mois et des mois. C’est mon frère qui a trouvé le nom BleedingHeart et on ne l’a plus lâché depuis. On a réussi, petit à petit, à pouvoir jouer dans des bars. Ici, à L.A., il y a encore plus de gens que de là où je venais… Encore plus d’injustice. Ça m’a motivé a encore plus persévéré. Puis, Timmy Evans nous a entendus… Et le reste c’est fait très vite.

Je me tournai vers Leia.

-Voilà, c’est notre histoire… On a trimé pour arriver où on en est et je ne regrette rien.

Je souris.

-Et toi ? Quel est l’histoire de la jolie Leia ?

Chacun, de mon avis, avait une vie qui était intéressante. Et j’avais envie de connaitre la fille qui faisait battre mon cœur.

@ Billy Lighter

Le garage dans lequel nous sommes maintenant après avoir abandonné notre partie de bowling, n’a rien de bien romantique pour une soirée qui prend l’allure d’un vrai premier rendez-vous. Pourtant, moi, je suis fascinée d’apprendre la petite histoire du groupe par la bouche même de Duncan.  De l’entendre me raconter son vécu, alors que nous sommes installés dans le canapé, son bras passé autour de mes épaules, me fait voyager dans le temps.

C’est comme si, au fil de son histoire, je pouvais les voir ici même, quelques années plus tôt, entrain de pratiquer encore et encore, en donnant le temps et les efforts nécessaire jusqu’à la concrétisation de leur rêve.

L’histoire est belle, et pleine d’espoir.

C’est comme une leçon de vie qui  veut que, quand on y croit, tout se peut !

Je souris à Duncan quand il termine, relevant la tête du creux de son épaule, là où je me suis confortablement installée pour l’écouter.  À côté de la sienne, mon histoire me semble somme toute assez banale mais je raconte moi aussi, ma vie, du moins, ses grandes lignes.

- Je suis née dans un petit village d’Irlande et j’ai grandis dans une bonne famille mais légèrement trop protectrice. Tu sais, je genre de parents qui te voient déjà dans le pétrin alors même que tu n’as pas encore eu l’idée de t’y mettre ?  Je crois que… c’est à force de me protéger que le goût de l’aventure m’a prit.

On dirait que je parle d’une fille que j’ai connu tant cette époque me semble loin.

- Je me suis rebellée, mauvaises fréquentations, mauvais choix puis finalement, j’ai quitté la maison… et de fils en aiguilles j’ai fini par quitter l’Irlande pour  le chaud soleil de Los Angeles.  Petits boulots, petits pépins, je suis finalement atterrit au Crazy Ginger.

Je n’ai pas détape décisive dans ma vie, sauf pour mon déménagement à Los Angeles où j’ai recommencé ma vie à 0.

- Au début, au Crazy Ginger, Billy Lighter venait  plutôt assez souvent. J’aimais bien discuter avec lui. Puis il a fini par moins venir puis plus du tout.  J’y ai aussi rencontré mon ex petit ami. Il se cherchait quelqu’un pour partager les frais d’un appartement, je cherchais aussi, nous sommes devenus coloc-ami, meilleur ami, amoureux, puis plus rien.

Je cherche encore et toujours quelqu’un pour partager mon nouvel appartement, la vie ici à Los Angeles n’étant pas gratuite.  

- Depuis ma rupture, je cumule les heures. Je vois de temps en temps  des amies, mais je fais surtout toutes les heures qu’on peut m’offrir parce que, tourner en rond chez moi ce n’est pas mon truc et j’aime bien parler avec les gens.

Ma vie est d’un ennui mortel maintenant que j’en fais le résumé !

Mais loin de me déprimé, je me dis qu’elle me réserve quand même de belle surprise, comme ce soir alors que malgré l’espoir, je ne me faisais pas vraiment d’attente sur les intentions de Duncan.

Lentement, le lève ma main pour venir la déposer sur sa joue et ramener son visage près du miens pour l’embrasser doucement.  Je ne sais pas ce qui ressortira de cette soirée, d’autant plus qu’il quitte pour un très long moment, mais peut-être que la distance nous éclairera. Si jamais je lui manque et que de mon côté, je ressens la même chose, à son retour, nous pourrions donner suite à cette soirée.

@ Billy Lighter

Je venais de raconter mon histoire et celle de BleedingHeart à Leia. Je ne regrettais rien de ma vie. Je regrettais juste toutes les injustices que j’avais vues. Et même si elles m’avaient formé tel que je suis aujourd’hui, elles étaient quand même cruelles pour ceux qui les vivaient.

Je me demandais comment Leia, elle, en était arrivée jusqu’ici. Chacun avait une vie bien remplie et pleine de péripétie. Il n’y avait pas une vie plus intrigante qu’une autre de mon avis. Juste des histoires différentes. Et Leia commença son récit. Je l’écoutai attentivement me parler de son enfance, de sa famille protectrice. Je souris. Leia était une fille qui avait soif d’aventure et je me reconnaissais vraiment dans ce qu’elle disait. Notre adolescence a été un peu similaire. Deux ados qui ont fait des conneries sans être vraiment méchant. Deux ados qui avaient soif de révolte et d’aventure. On se ressemblait un peu.

Moi j’étais parti de Carson City mais Leia avait eu bien plus de courage de partir de l’Irlande pour aller à L.A. C’est beaucoup de kilomètres et une énorme séparation avec sa famille. Moi, je n’aurais jamais eu autant de courage mais elle l’avait fait. Et elle est devenue la barmaid qu’elle est aujourd’hui. C’est une fille débrouillarde… Et quand elle me parla du moment où elle avait rencontré Billy Lighter j’entrouvris la bouche. Moi, je ne l’avais jamais rencontré. Mais elle, elle lui avait parlé plusieurs fois. Tout le monde connaissait la réputation de Lighter. Je ne savais pas qu’il avait été, un jour, aussi accessible.

Après ça, Leia évoqua son ex-petit-amie et sa rupture. Depuis, elle travaillait sans relâche parce qu’elle détestait l’ennui et préférais voir des gens. J’hochai la tête.

-Je comprends… Cette rupture n’a pas dû être facile pour toi… Et puis, il y a des factures à payer.

Je souris et la regardai droit dans les yeux.

-Par contre, tu as rencontré Lighter? Ça c’est pas rien. Je me demande bien comment il est… Au-delà de ce que les médias en disent, je veux dire.

Leia déposa alors sa main sur ma joue et mon sourire s’agrandit elle ramena mon visage près du sien et je fermai les yeux. On s’embrassa. Je laissai durer le baiser une main sur sa cuisse. Le baiser dura jusqu’à nous étourdir un peu. On le brisa ensemble pour reprendre notre souffle. Mes yeux brillèrent en croisant le regard de Leia. Je ne sais pas si tout ça signifiait qu’on était en couple. Je ne savais pas, non plus, ce que l’avenir allait nous réservé surtout avec la tournée qui vient et les obligations de Leia par rapport à son bar. En fait, pour le moment, je voulais juste vivre l’instant présent.

Et je l’embrassai à nouveau la caressant par-dessus ses vêtements. J’étais plus fougueux dans mes gestes et dans mes baisers. Je finis par oser passer mes mains en dessous de son t-shirt. Je sentais sa peau sous les caresses de mes doigts. Et si j’avais froid il y a quelques secondes, j’avais déjà un peu plus chaud.

Je fis basculer Leia sur le fauteuil défoncé l’embrassant à nouveau alors que j’étais au-dessus d’elle. Peut-être que j’étais trop rapide… Trop fougueux. J’avais toujours cette peur de me faire repousser alors je n’osais pas aller plus loin que quelques caresses sur son ventre qui firent remonter son t-shirt me dévoilant un peu sa peau.

@ Billy Lighter

Mon histoire ressemble à tant d’autre qu’elle me semble banale, au bout du compte, à la différence près que j’ai décidé de m’exilée pour vivre ma vie comme je l’entendais.  C’est un peu comme pour Duncan qui peut maintenant voyager, parce qu’avec sa musique, il peut exprimer ses choix.

Il m’arrive de m’ennuyer de mes parents. De me dire que j’aurais peut-être dû être plus conciliante, moins drastique. Accepter leur point de vue en me disant qu’ils faisaient cela en croyant que c’était la meilleure façon de faire.

Nous sommes en bons termes.

Ma mère me téléphone régulièrement et peut-être qu’un jour, ils accepteront de venir me visiter ici ou alors, je retournerai en Irlande passer quelques jours.

Ça me fait quand même drôle de raconter tout ça à Duncan, de m’ouvrir franchement alors que ce n’est pas un sujet que j’aborde aussi librement. Peut-être est-ce parce qu’avec Duncan, c’est facile de pouvoir le faire parce que justement, il est un peu comme moi.

- Pas facile mais je m’en sors bien.  J’aime mon job, mes amis(es), et toi. Être avec toi ce soir c’est parfait !

Je ne voudrais pas me retrouver ailleurs qu’ici ce soir.

Je l’ai remarqué depuis un moment déjà, le beau et ténébreux Duncan Keller mais, il y avait quelque chose qui me disait qu’il n’était pas pour moi. Quoi ? J’en sais rien… peut-être parce qu’il me semble justement trop parfait, trop mon type.

- Billy? Avec moi il a toujours été sympathique. Nous avions une belle chimie, nous rigolions bien quand il venait au bar. Il y a un moment où je ne l’ai pas vu, cela dit.

Je commence à croire que je devrais sortir un peu plus souvent de mon bar… faire moins d’heures ou  carrément changer de travail et peut-être que je verrais plus souvent des gens qui me sont chers et que je négliges, à force.

C’est bien beau comme pensée mais pour tout de suite, c’est Duncan qui  a toute mon attention.  Je ramène son visage près du mien délicatement en posant mes mains sur ses joues et je l’embrasse tout en douceur, douceur qui laisse rapidement sa place à quelque chose de plus intense.

Nos lèvres ne se quittent que de brefs instants, le temps de respirer un bon coup avant de s’unir de nouveau et de relancer de plus belle.  La main de Duncan qui était demeurée jusqu’alors sur ma cuisse remonte et se place d’abord sur mon ventre puis sous mon t-shirt, rejointe par l’autre  de sorte que je fini par m’allonger sur le fauteuil, oubliant les ressorts qui s’enfoncent dans mon dos.

L’intensité grimpe rapidement, trop peut-être.

Ses caresses deviennent plus intrusives,  sous mon vêtement, je sens la pointe de ses doigts effleurés sous mon soutien-gorge. Il n’est pas le seul a s’aventurer puisque j’ai aussi passé mes mains sous son t-shirt, découvrant son torse en y pressant mes paumes.

J’ai très envie de lui, de sentir son corps contre le mien, de faire l’amour ici même dans ce garage mais..

- Duncan… attend, s’il-te-plaît !

J’ai le souffle court, la tête qui tourne, je me sens un peu stupide de nous interrompre mais j’ai besoin d’être certaine…

- J’ai peut que tu aies oublié cette soirée quand tu reviendras.  Je… Je sais que je vais t’attendre, mais est-ce que ça sera encore ce que toi tu veux, à ton retour ?

Ce qu’il va vivre, c’est incomparable à rien de ce que je peux lui offrir. Je ne voudrais pas non plus qu’il parte et qu’il s’empêche de vivre tout ce qu’il a envie de vivre pendant sa tournée. Et puis l’adage loin des yeux, loin du cœur me fait vraiment peur.

@ Billy Lighter

Leia était optimisme comme moi. Elle voyait toujours le bon côté des choses d’une situation. Elle disait aimé son job, ses amis et… Moi. Je souris quand elle disait qu’être avec moi, ce soir c’était parfait. Elle n’imaginait pas à quel point je ressentais la même chose. Etre avec elle, ce soir, c’était magique.

-Merci.

Moi, ce qui m’étonnait, c’était qu’elle avait sympathisé avec Billy Lighter qui semblait, d’après ce que je lisais sur lui, être quelqu’un de sensible mais de pas facile à vivre. Les journaux disaient qu’il souffre d’une maladie mentale… Moi, je pense juste que le monde est parfois trop rude pour certaines personnes. Mais Leia, elle, disait qu’il avait toujours été sympa avec elle ce qui me fit sourire. Elle était gentille et douce alors ça ne m’étonnait pas. Mais elle ne l’avait plus vu depuis longtemps.

-Oui, il parait qu’il vit reclus dans sa villa… C’est ce que les journaux disent… On n’entend plus beaucoup parler de The Lightening, d’ailleurs. C’est dommage. C’est un de mes groupes préférés.

Les seules fois où j’avais entendu parler d’eux c’était parce qu’ils changeaient de manager. C’est arrivé plusieurs fois cette année et l’année dernière… J’avais vraiment peur qu’on ne les revoit plus jamais…

Mais j’oubliai un moment The Lightening pour replonger dans ma bulle avec Leia. On s’embrassa puis les choses devinrent plus intenses. Je ne me posai pas de questions. Je me laissais aller à l’embrasser et la caresser. Je frissonnai quand ses mains un peu froides virent se posées sous mon t-shirt.

Elle ne me repoussait pas… C’était une de mes hantises quand je me lançais à corps perdu dans ce genre d’aventure. Je respectais beaucoup les femmes et je ne voulais pas brusquer Leia.

L’envie s’empara de moi et je voulu continuer. Mais Leia m’arrêta subitement. J’arrêtai d’un seul coup enlevant mes mains de dessous son t-shirt. J’étais allé trop vite ? Elle ne voulait peut-être pas ? Je me mordis la lèvre de gênes et j’allais m’excuser quand Leia repris la parole. Elle avait peur… Peur que j’oublie cette soirée et elle avait peur que je l’oublie pendant la tournée qui nous séparera pendant plusieurs semaines. J’entrouvris la bouche. Je venais de passer par la plus grande des gênes en croyant d’aller trop vite, puis par le soulagement en voyant que je n’avais pas mal fait… Du coup, un silence suivi les paroles de Leia avant que je ne me remette les idées en place.

Elle avait peur que cette soirée n’aie pas de suite. J’avais des sentiments pour elle et ils étaient vrais. Je n’allais pas oublier cette soirée, ni l’oublié elle pendant la tournée.

Je passai, doucement, mes doigts sur sa joue pour la regarder dans les yeux et lui sourire tendrement.

-Je ne vais pas oublier cette soirée… Je ne vais pas t’oublier… A mon retour, je penserais toujours à toi. A mon retour, tu seras encore là.

Je pointais ma poitrine où battait mon cœur.

-La distance et les semaines ne changeront rien, je te le promets.

Et je l’embrassai. Un baiser qui signait ma promesse. Mais qui marquais et officialisait aussi l’amour qu’on se portait l’un à l’autre.

@ Billy Lighter