J’étais mort de stress… Aujourd’hui, on allait avoir la visite de plusieurs investisseurs et ça sera à nouveau de les convaincre que Hughes Motors vaut le coup. J’avais préparé cette présentation et réunion minutieusement mais ça ne m’avait pas empêché de ne pas fermer l’œil de la nuit.

Pour m’aider dans cette entreprise, j’allais avoir l’appuis d’Alexandre. C’était mon ingénieur en chef de la section sportive et je savais qu’il était capable de faire de belles présentation. Il me l’avait montré lors des essais. Il savait parlé à un auditoire. C’était une de ses compétences. Il sera, donc, le mieux placé pour parler de cette section et des différents programmes sportifs.

Mais ce n’est pas pour ça que j’allais rester muet. J’avais aussi ma présentation à faire et, surtout, je me devais de convaincre tous ces gens qui allaient venir qu’ils feraient un sacré bon choix en investissant dans ma marque. Je sais que beaucoup d’entre eux verront d’un mauvais œil que Hughes Motors soit géré par un « gamin » de 19 ans. Je savais que certains me prendraient de haut. Malcolm, mon attaché de presse, m’avait mis en garde là-dessus. Il m’avait dit de garder la tête haut et de faire comme si je savais totalement ce que je faisais.

Sauf que là, alors qu’on était dans l’immense salle de réunion en vue de la présentation, Alexandre et moi, je me faisais totalement bouffé par le stress. Je faisais les cents pas me raclant la gorge de temps en temps. Je ne cessai de remettre les chaises ou les bouteilles d’eau préparée à l’avance sur la grande table droites et bien alignés. Je faisais ça dans le silence essayant de penser à autre chose qu’à ce qu’allaient dire tous ces gens, les questions qu’ils allaient poser… Sauf que penser de ma vie privée à la place ne servait à rien. Parce que je ne faisais quasi plus rien en dehors du travail. La dernière chose que j’avais faite c’était aller à un enterrement. Celui d’Eleanor Harris. Carrie avait décidé de ne pas y aller mais moi, j’avais senti le besoin d’être là pour soutenir mon parrain, Brent. Alors entre penser à la mort et au stress c’était choisir entre la peste et le choléra…

Alors que je faisais toujours les cents pas, je finis par briser le silence pour m’adresser à Alexandre.

-Il faudra vraiment être persuasif… Il nous faut ces investisseurs. C’est indispensable pour que la marque se mette à prospérer.

Je disais ça autant pour lui que pour moi. Mon ton trahissait ma nervosité.

-Tu penses qu’ils vont nous prendre pour des têtes brûlées s’ils apprennent qu’on va participer aux 500 miles alors que la marque n’est qu’à ses débuts ?

Je me posais bien trop de questions. Des questions qui m’avaient empêcher de dormir la nuit. J’en avais des légère cerne d’ailleurs.

Les investisseurs n’allaient pas tarder et mon stress semblait ne pas vouloir redescendre…

Aujourd'hui était le grand jour, on allait avoir des investisseurs. Et Julian, une nouvelle fois, m'avait fait confiance pour être là et m'avait laissé préparer une partie de la présentation. Je me balade dans l'atelier et je regarde le dispositif que j'avais mis en place.

J'avais mis les trois voitures sous trois bâches différentes avec des ventilateurs juste derrière. Quand on présentera les voitures, je mettrai en marche les ventilateurs, qui vont tirer les bâches et dévoiler les voitures. J'étais fière de ce que j'avais préparé, j'ai fait tailler un super costard, les cheveux bien coupés et la barbe bien courte.

Je finis par rentrer dans la salle de réunion dans un silence de mort, Julian avait tout bien préparé, mais il bougeait encore ce qu'il avait préparé pour que tout soit au millimètre près. Il continue de faire les cent pas, jusqu'à ce qu'il se mette à parler. Il me disait qu'il fallait absolument que les investisseurs soutiennent les projets, c'était vital. Et il me demande si on ne va pas nous prendre pour des têtes brûlées de participer d'entrée de jeu aux 500 milles. Je me rapproche de lui et lui tapote sur l'épaule amicalement.

J'ai mis le paquet de mon côté et je pense que toi aussi, alors pourquoi ça ne marcherai pas ? Et pour ce qui est des 500 milles, certains vont nous prendre pour des fous...

Je me coupe et le regarde avec un grand sourire.

Mais d'autres vont trouver qu'on à une sacrée paire de cojones ! Ou couilles si tu préfères !

Moi, j'étais ravie de montrer tout ce qu'on veut faire avec Hughes Motors. Je sors de ma poche ma boite de bonbons à l'eucalyptus.

Prend en un, tu vas voir, ça change de la clope ! Et ça sent meilleurs !

Je le regarde en riant, la boite à la main.

Alexandre et moi étions tirés à quatre épingles. C’était indispensable pour ce genre de réunion. On se devait d’avoir l’air sûr de nous sans avoir l’air de jeunes têtes brûlées. C’était un équilibre pas simple qui m’avait conduit à passer pas moins de deux heures à choisir le bon costard pour l’occasion.

Ma nervosité transparaissait de partout alors qu’Alexandre, qui était entré dans la pièce il y a peu, semblait calme et confiant. Je rêverais, à cet instant, paraitre aussi peu nerveux.

Je finis par briser le silence me demandant, entre autre, si on n’allait pas être pris pour des jeunes têtes brûlées à faire les 500 miles la toute première année du lancement de la marque. Alexandre vint tapoter sur mon épaule amicalement déclarant qu’il avait mis le paquet de son côté pour que cette présentation se passe bien. Il ne voyait pas comment les choses pourraient mal se passées alors qu’on était bien préparé. J’hochai de la tête alors qu’il ajouta que certains nous prendraient pour des fous concernant les 500 miles alors que d’autres verraient qu’on ne manque pas d’audace. Je soupirai cherchant vainement à évacuer le stress.

-Espérons qu’il y ait plus de gens qui pensent qu’on a des couilles que de ceux qui pensent qu’on est fous… Je ne veux pas passer pour un jeune fougueux sans stratégie claire.

Car on avait une stratégie claire. Notre participation aux 500 miles avait été réfléchie. Je n’avais pas accepté sans peser le pour et le contre.

Alexandre sortit alors sa boite à bonbon. Il m’en proposa un disant que ça sentait meilleur que la clope. Je regardai la boite avant de me résoudre à en prendre un.

-Merci.

Je le mis en bouche pas certain que ça puisse réellement calmer mon stress. La clope avait l’art de me permettre, aussi, de savoir quoi faire d’au moins une de mes mains. Mais je ne voulais pas m’encombrer d’une cigarette pendant la présentation.

L’une des secrétaire vint alors nous interrompre pour nous dire que les investisseurs allaient entrer. Elle s’éclipsa ensuite et je me tournais vers Alexandre.

-C’est le moment…

Et même pas une minute après, une groupe d’homme tirés, eux aussi, à quatre épingles entrèrent dans la salle de réunion. Je m’approchai pour leur serrer la main et les saluer avant de les inviter à s’asseoir. Bientôt, la grande table fut remplie d’hommes d’affaires prêt à savoir s’ils allaient risquer d’investir dans la marque.

Je vins me mettre en bout de table aux côtés d’Alexandre. Etant le patron, je fus le premier à parler commençant la présentation.

-Messieurs, bienvenus chez Hughes Motors. Aujourd’hui, je vais vous présenter un peu la marque et mon chef ingénieur, Alexandre Garcia, vous présentera, ensuite, plus avant la section sport de notre marque.

Alexandre avait prévu toute une visite à l’atelier. J’avais hâte de voir tout ce qu’il avait prévu. Mais avant ça, je me devais de présenter la marque. Ce que je fis mettant en avant ce qu’on faisait en dehors de la section sport. C’est-à-dire les voitures pour Monsieur et Madame tout le monde. Si je savais ce que j’avais à dire ma nervosité s’entendait dans quelques hésitation ou quand je me raclais nerveusement la gorge. Je vis l’un des investisseurs tiquer ce qui ne fit que renforcer ma nervosité au point où, sur la fin, je me mettais à parfois répéter plusieurs fois les mêmes mots.

Quand j’arrivais au bout, je lançai.

-Je laisse, maintenant, la parole à Alexandre Garcia pour la section sport.

J’avais l’impression que ma présentation faisait trop scolaire… Mais c’était trop tard, maintenant, pour revenir en arrière. J’espérais qu’Alexandre allait mieux gérer ça. Je redoutais, désormais, déjà les questions que tous ces gens nous poseront à la fin de notre présentation.

Julian était en stress total, c'est sa première réunion, il avait besoin de ces investisseurs et il avait peur que ça ne marche pas. Je le rassure en disant que j'avais mis le paquet pour que ça marche bien. Et lui aussi. Et pour ce qui est des 500 milles, il avait peur qu'on nous prenne pour des têtes brûlées, je lui dis qu'il y aura sûrement des réactions comme ça, mais d'autre diront qu'on a des couilles, il me dit qu'il espère que les gens ne vont pas le prendre pour un jeune qui n'a aucune stratégie.

Ne t'en fais pas, on expliquera la stratégie.

Je lui tends ma boite de bonbons en lui disant que ça sent mieux que la clope. Puis d'un coup, une des secrétaires rentre et nous dit qu'ils sont là. Les investisseurs arrivent et je sers la main des gens présents avant de m'installer à côté de Julian en bout de table. Julian explique dans les grandes lignes ce que fait Hughes Motors en dehors de la section sportive qu'il me laisse le soin de présenter. Il faisait une présentation très scolaire et on sentait qu'il n'était pas sûr de lui. Quand il me laisse la main, je le regarde avec un grand sourire avant de réajuster mon costard.

Bonjour à vous, je suis Alexandre Garcia, responsable de la section sport de Hughes Motors. Pour l'instant, la marque vient de se lancer, mais avec notre équipe, on a travaillé sur un concept révolutionnaire !

Je me lève et regarde les investisseurs.

Mais une image vaut mille mots, je vous laisse me suivre.

J'ouvre la porte de la salle et emmène tout le monde dans l'atelier, tout le monde travaille dur.

Vous voyez, on a des personnes de tout âge qui travaillent avec nous, ce qui nous permet d'avoir plusieurs points de vue. Après analyse, on regroupe toutes les idées pour créé la voiture la plus parfaite possible !

Puis je m'avance vers le centre de l'atelier où il y à les voitures sous les bâches.

Laissez-moi vous présenter la première voiture de sport de Hughes Motors ainsi que les deux voitures qui prendront part aux 500 milles d'Indianapolis !

Je souris et appuis sur la télécommande qui active les ventilateurs. Ces derniers retirent les bâches des voitures et les dévoilent aux yeux de tous.

Je vous laisse admirer de plus près les voitures, messieurs !

Pendant que les potentiels investisseurs regardent les voitures, je regarde Julian et lui murmure.

Comme promis j'ai mis le paquet .

Alexandre était confiant et bien moins stressé que je ne l’étais. Il disait que si jamais certains voyaient en nous des jeunes loups fougueux sans stratégie, on devra simplement leur expliquer notre stratégie et, ainsi, leur montrer qu’on a bien réfléchi à tout. J’hochai de la tête pour confirmer avant d’accepter le bonbon qu’il me proposa.

Ce fut à ce moment qu’on nous prévint de l’arrivée imminente des investisseurs. Le stress augmenta dans mon chef à ce moment là et quand ils firent leur entrée, mes poignées de main ne manquaient pas de force mais elles devaient sans doute témoigné de mon angoisse tellement j’étais tendu.

Je me mis, ensuite, à faire la présentation de ma marque. Seulement, mon discours, très scolaire, était entrecoupé de certains de mes tics nerveux. Impossible pour moi de m’en défaire. Je vis certains investisseurs froncer les sourcils… D’autres bailler… Et tout ça ne faisait que renforcer mon stress. Pourtant je savais parler ! Je savais parfaitement m’exprimer ! Mais mon angoisse et mes tics m’empêchaient d’être moi-même à cet instant.

Je fus, donc, en partie soulagé quand je passai la parole à Alexandre. Il se lança alors dans sa propre présentation avec beaucoup plus d’assurance que moi. Il ne buta sur aucun mot et avait la bonne intonation. Il proposa rapidement à tout ce beau monde de le suivre. Je suivis le mouvement voyant bien que tout ça intriguait nos invités. J’avais laissé carte blanche à Alexandre pour sa présentation et il m’avait dit avoir mit le paquet. J’avais moi-même découvrir ce qu’il avait prévu.

Ce fut à l’atelier qu’il nous emmena. Là, mes employés travaillaient avec acharnement à l’avenir de la marque. Alexandre mit en avant qu’on avait des personnes de tout âge ce qui permettait d’avoir des points de vues différents sur les choses.

On s’avança vers des voitures bâchées et je ne dis rien laissant Alexandre continuer sa présentation alors qu’il révéla que Hughes Motors allait participer aux 500 miles ce qui me manqua pas d’attiser des chuchotement inaudible entre les investisseurs. Mes lèvres se pincèrent. Qu’est-ce qu’ils en pensaient ? Impossible de le savoir…

Alexandre appuya alors sur une télécommande et les bâche se retirèrent pour que les investisseur puissent découvrir nos modèles de voiture de sport. J’entendis certains sifflé d’admiration devant la belle mise en scène d’Alexandre. Il avait bel et bien mis le paquet. Je n’étais pas déçu !

Il laissa les investisseurs admirer les modèles et je les vis s’avancer alors qu’Alexandre, à mes côté, me murmura qu’il avait tenu sa promesse. J’hochai de la tête.

-En effet. Je ne suis pas déçu. C’est une belle mise en scène. Ils ont l’air d’avoir apprécié.

Je murmurais ça en retour.

Moi, j’avais apprécié mais en les regardant analyser les voitures sous toutes les coutures, je ne pus m’empêcher de me ronger les ongles.

-J’espère qu’ils vont trouver nos modèles prometteur… Ce genre de gens ont l’art de chaque fois chercher la petite bête…

L’un des investisseur s’adressa alors à nous suffisamment fort pour que les autres puissent entendre eux aussi.

-Ce sont des modèles très intéressant… Mais vous avez dit, Monsieur Garcia, que Hughes Motors allait participer aux 500 miles… Est-ce que ce n’est pas un peu prématuré ? Vos voitures n’ont pas encore faites leur preuve en compétition, après tout.

Je me permis de répondre. Je m’étais attendu à ce genre de réflexion.

-Cette décision a été murement réfléchie. Certes c’est un défi de taille mais ce n’est pas un pari risqué. Et ça sera, justement, l’occasion d’avoir une bonne idée de la qualité de nos voitures et une belle expérience pour notre équipe et notre pilote.

L’investisseur fis une petite moue.

-Et vous pensez que vos voitures pourront faire de bon résultat à cette course ? Pouvez-vous m’expliquer en quoi votre concept est si révolutionnaire ?

Il regardait Alexandre en posant ses questions.

Après que Julian ait fait sa présentation non sans mal, je me lançais.  Tout se déroulais parfaitement, je ne butais sur aucun mots, j'avais une grosse assurance et je savais ce que je voulais dire, quand je parle de voiture, j'ai du mal à me stopper, mais je décide de passer au meilleur de la présentation, la visite de l'atelier.

Je montre alors que tout le monde travaillait dur, et du fait qu'on avait des gens de tout âge. Et que ça nous permettait d'avoir plein d'idées.

Puis on s'avance vers les voitures qui sont bâchées, et au moment où j'annonce qu'on va participer aux 500 milles, j'utilise la télécommande pour activer les ventilateurs qui retirent les bâches et dévoiles les voitures.

Les investisseurs sifflent en voyant cela avant de faire le tour des voitures, je viens vers Julian en lui disant que j'avais bien mis le paquet.

J'en rêve depuis longtemps de faire une présentation du genre, grâce à toi, j'ai pu le faire !

Je lui souris quand et il me dit qu'il espère que les investisseurs vont aimer les modèles, je n'ai pas le temps de répondre qu'un des investisseurs se rapproche de nous en nous demandant si l'idée des 500 milles n'était pas un peu trop prématurée. Julian répond que non et que tout était calculé, puis il me demande si je pensais que la voiture allait être performante et lui explique es qui est révolutionnaire dans mon concept.

Et bien oui, je pense que les voitures vont être performantes, et grâce à mon châssis allégé, on perd du poids sur la voiture sans pour autant remettre en cause la sécurité du pilote, et grâce à cette perte de poids, on gagne en vitesse de pointe et en souplesse dans les virages !

Alexandre avait parfaitement géré sa présentation. Il ne butait sur aucun mot et arrivait à avoir les intonations justes au bon moment. Je savais que j’étais capable de faire la même chose mais le fait est que, aujourd’hui, le stress avait été plus fort que moi.

Je m’en voulais mais ça ne m’empêcha pas d’apprécier la belle mise en scène d’Alexandre dans l’atelier de Hughes Motors. Il avait dévoiler les modèles de voitures d’une façon assez théâtrale qui avait plu aux investisseurs. Il avait dit qu’il mettrait le paquet et je n’étais pas déçu. Il me chuchota qu’il rêvait depuis longtemps de faire ce genre de présentation. Je lui en avais donné l’opportunité.

-Je n’en suis pas déçu.

Loin de là. J’avais bien fait de faire confiance à Alexandre pour ça. Depuis son embauche je n’avais pas encore regretté l’avoir fait signé. Même pas quand il a péter les plombs lors des essais. Un incident qui était, désormais, derrière nous.

Un des investisseur s’approcha alors de nous. Il avait jeté un œil aux voitures et mis en avant que notre participation aux 500 miles était, sans doute, prématurée. Je défendis le fait que nous avions bien réfléchis à tout ça avant de prendre la décision de nous aligner pour cette course.

Ce fut, ensuite, Alexandre qui dû répondre à la questions concernant son changement révolutionnaire au niveau de la voiture. Il mis en avant la légèreté de son châssis. Une technologie qui faisait ses preuves lors de nos essais. Je renchéri à sa suite.

-Les essais ont démontré que ce châssis augmente la performance de la voiture. Hughes Motors ne veut pas se contenter de ce qui a déjà été fait. Notre but est d’innover et d’aller toujours plus loin dans la performance tout en gardant en tête la sécurité des pilotes.

Je tenais à montrer qu’on avait de l’ambition. Car j’en avais ! Et Alexandre en avait aussi. Ça se voyait dans ses idées.

L’investisseur sourit.

-Vous êtes jeune, Monsieur Hughes, mais vous ne manquez pas d’ambition ! Quant à vous, Monsieur Garcia, vous me semblez savoir ce que vous faites. Quels sont vos objectifs pour les 500 miles ? Que la voiture finisse la course ou bien vous avez des ambitions supérieures à ça ?

Je laissai Alexandre juger ce dont sa voiture pouvait être capable à une telle course. Même si, au fond de moi, l'objectif était toujours la victoire!

J'avais mis le paquet, au point que j'avais réussi à surprendre tout le monde. Même Julian, je lui dis que je ne lui avais pas menti, et il ne l'est pas, bien au contraire.

Un des investisseurs nous a rejoint avec Julian pour nous demander si le projet des 500 milles n'était pas trop ambitieux, Julian défend le projet tandis que moi, on me demande qu'es qui est révolutionnaire dans mon châssis. Je mets en avant le fait que la voiture était plus légère. Et Julian renchérie derrière en disant que ce moteur augmente aussi la performance. Cela semble plaire à l'investisseur.

Il fait des compliments concernant les ambitions de Julian, tandis que pour moi, il me demande comment je vois les 500 milles. Il me demande si je veux voir la voiture finir la course ou si j'avais plus d'ambition, je passe ma main sur mon menton en souriant.

L'ingénieur vous dirait que le principal, c'est de finir la course, mais mon esprit de compétiteur vous dirait que je veux voir la voiture gagner la course.

Je souris en coin avant de renchérir.

Mais on va déjà essayer de passer les préqualifications, ce serait déjà super parce que ce serait la première fois que la voiture rivaliserait avec d'autres. Mais après, si on passe les préqualifications, alors c'est de finir le plus haut possible la course, 20ᵉ me semble une belle performance déjà !

Je regarde Julian en lui souriant.

Mais si monsieur Hughes veut qu'on aille plus loin, on fera tout pour aller plus loin !

Un des investisseurs s’intéressas à nos ambitions. J’en avais et c’est pour ça que je n’avais pas trop été difficile à convaincre concernant les 500 miles. J’avais confiance en mon équipe d’ingénieurs et aux capacités de Sonny à s’adapter et à donner le meilleur de lui-même.

J’avais déclaré que le but de Hughes Motors était d’innover et d’aller toujours plus loin. L’investisseur se tourna alors vers Alexandre pour savoir ce qu’on attendait comme résultat aux 500 miles. Il cherchait sans doute à savoir si on avait la tête sur les épaules ou si on était trop ambitieux pour notre propre bien.

Alexandre répondit que, en tant qu’ingénieur, son principal objectif est de finir la course mais que le compétiteur en lui voudrait voir la voiture obtenir la victoire. Il remit, ensuite, l’église au milieu du village en mettant en avant qu’on devra d’abord passer par les préqualifications. Une étape d’indispensable. C’était, avant tout, là-dessus qu’on devra se concentrer. Je vis l’investisseur hocher de la tête avant qu’Alexandre ne dise que si la voiture finissait dans les 20 premiers ça serait déjà une belle performance.

-En effet. A vrai dire, passer les préqualifications dès la première année serait déjà, en soi, une belle performance.

C’est ce que l’investisseur lança. Moi, je voyais plus loin que ça. Je serais, en réalité, déçu si on ne passe pas les préqualifications.

Alexandre se tourna alors vers moi pour lancer que si je voulais qu’on aille plus loin que le top 20, l’équipe allait aller plus loin.

-Moi je dirais que l’objectif est de tout donner et de faire de notre mieux. Je suis certain que l’équipe d’ingénieur, la voiture et notre pilote feront un excellent résultat et iront très loin dans cette aventure. J’ai confiance en eux et je suis attentivement chaque étape du processus.

L’investisseur me fixa.

-Faire confiance à son équipe est important, en effet !

Puis, il posa une question à Alexandre à laquelle je ne m’attendis pas.

-Monsieur Garcia, est-ce que vous, vous avez confiance en votre patron ? Il est jeune. Il n’a pas encore terminé ses études. Vous n’avez pas peur que sa marque ne soit qu’une lubie et qu’ils viennent rapidement s’encombrer d’autre projets qui n’auront rien à voir avec Hughes Motors. Vous n’avez pas peur qu’il devienne un de ses patrons absent qui n’a plus de temps à accorder à son premier jouet ?

Je fronçais les sourcils avant de serrai les poings. Ce type ne semblait pas spécialement me prendre au sérieux. Je savais que le fait que je n’ai que 19 ans allait arriver à un moment dans la conversation mais je n’imaginais pas que ça viendrait comme ça.

Après avoir discuté de Hughes Motors avec le potentiel investisseur, il me demande ce que mon modèle a comme innovation. Je parle de mon châssis en aluminium qui est plus léger, et Julian lui dit qu'on gagne en puissance.

Puis l'investisseur me demande quels sont les objectifs de Hughes Motors à l'indy 500. Je disais qu'en tant qu'ingénieur je voulais que la voiture finisse la course, mais le compétiteur qui dort en moi veut gagner la course. Mais je dis que je voulais voir les voitures passer les préqualifications. Et après, si on peut chopper un top 20, ça me va aussi.

L'investisseur lui disait que passer les préqualifications pour une première participation, c'était déjà bien. Je disais que si Julian voulait qu'on aille plus loin que le top 20, on allait essayer. Julian répondit qu'il voulait qu'on fasse de notre mieux et qu'il avait confiance en nous. L'investisseur lui disait que c'était bien d'avoir confiance en son équipe.

Mais il finit par me poser une question qui m'interpelle, il me demande si j'ai confiance en Julian, si je n'ai pas peur qu'il décide de devenir un patron absent quand il aura fini ces études parce qu'il ce sera encombré d'autres projets. Je voyais que ça déranges Julian et en me passant la main dans la barbe, je fixe droit dans les yeux l'investisseur.

Si je n'avais pas confiance en lui, je n'aurais pas signé. Il a beau être jeune, il a la tête sur les épaules, et je pense que s'il n'en avait rien à faire de Hughes Motors, il n'aurait pas sacrifier sa vie de famille comme il le fait actuellement. Et puis il a beau être jeune, il va apprendre. On apprend tous les jours.

Je ne m’attendis pas à ce que l’investisseur demande à mon chef ingénieur s’il a confiance en moi. Je trouvais la question un peu dégradante et seulement motivée par le fait que je n’avais que 19 ans. Parfois, des gens bien plus vieux n’étaient pas fiables et, pourtant, on ne demandait pas à leur personnel s’ils avaient confiance en eux.

Mon regard exprimait que je n’avais pas du tout aimé cette question. J’en avais même serré le poing. Je savais que je ne pouvais pas bêtement m’énervé. Le but du jour était de convaincre ces gens d’investir pour Hughes Motors. Je savais que si je ne maitrisais pas mes émotions, j’allais réellement passé pour un jeune abruti qui ne sais pas se contrôler.

Alexandre répondit à la question. Il me défendit disant que j’avais la tête sur les épaules et que j’avais sacrifié ma vie de famille pour développer Hughes Motors. C’était vrai. Mon mariage y était passé en partie pour ça et, encore maintenant, je n’avais quasi aucun temps libre car Hughes Motors demandait toute mon attention. Il ajouta que j’allais apprendre. J’hochai de la tête alors que l’investisseur esquissa un sourire.

-Je vois. Vous avez, donc, entièrement confiance. C’est bon à savoir.

Je me permis de l’ouvrir tout de même.

-Et si ça ne suffit pas à vous convaincre de ma fiabilité. Sachez que Hughes Motors est un projet que j’ai en tête depuis l’enfance. Mon intérêt pour l’automobile n’est pas une passe mais bien une vraie passion. Je ne compte pas l’abandonner pour d’autres projets. Je ne compte pas être un patron absent. L’âge n’est pas une donnée à prendre en compte dans ma fiabilité.

Le sourire de l’investisseur ne disparu pas.

-Je vois que vous avez plus d’assurance pour vous défendre que pour faire des présentation.

Je savais que c’était une sorte de provocation mais je devais garder mon calme. Je préférai me taire alors que l’investisseur reporta son attention sur Alexandre.

-Quoi qu’il en soit, j’espère que vous, vous serez plus combattif que votre père, Monsieur Garcia. Vous êtes bien le fils du patron de Cortes, c’est bien ça ? Je me suis renseigner un peu sur vous avant de venir… Pourquoi avoir quitté l’entreprise de votre père ? Comprenez-moi. En tant qu’investisseur, je dois savoir si vous aussi vous êtes fiable et n’allez pas quitter le navire à la moindre petite tempête.

L'investisseur me demande si j'ai confiance en Julian ou non. Alors, je prends la défense de mon patron. D'après l'investisseur, il jugeait Julian, car il était jeune et il avait peur que Julian se lasse, alors je disais que ça n'arriverait pas, Hughes Motors c'est toute sa vie. Il a sacrifié sa vie de famille pour ça. Et de toute façon, il va apprendre, c'est une certitude.

Julian se défend aussi et l'investisseur le tacle en lui disant qu'il avait plus d'assurance pour se défendre que pour présenter son entreprise.

C'est quelque chose qu'il va apprendre aussi, à garder son calme dans ce genre de choses, la fougue de la jeunesse !

Je regarde Julian et l'investisseur en souriant. Puis l'investisseur vient à m'attaquer en parlant de mon père, ce qui me fait tiquer. Il me demande si j'allais être plus combatif que mon père. Et pourquoi j'ai quitté l'entreprise familiale et si j'allais quitter le navire au moindre problème.

En effet, je suis le fils de Pedro Cortes. Et je suis bien plus combatif que lui. C'est une des raisons qui m'a fait quitter l'entreprise familiale, et aussi le fait que contrairement à monsieur Hughes il n'avait absolument pas confiance en moi et recalait toutes mes idées. Après, je comprends que vous vous méfiez, ce serait dommage de lancer de l'argent par la fenêtre. Mais je vous garantis que je resterai fidèle à l'entreprise tant que mon patron aura confiance en moi ! Et c'est le cas comme il vous l'a dit.

Je passe à nouveau ma main dans ma barbe, un tic que j'ai pris quand je réfléchis à ce que je dois dire.

L’investisseur ne cessait de m’attaquer sur ma jeunesse. Intérieurement, je bouillonnais mais je savais que je devais rester calme. Alexandre me défendit clamant avoir confiance en moi tout comme j’avais confiance en lui et son équipe. C’est uniquement en ayant confiance les uns en les autres qu’on pourra avancer.

Je montrai que je savais aussi me défendre tout seul en mettant en avant des arguments qui montraient que je n’allais pas lâcher mon projet de vie du jour au lendemain. J’avais beaucoup investi comme temps dans Hughes Motors et je continuais à le faire. C’était toute ma vie et je ne comptais pas abandonner ça pour autre chose.

Mais je me fis encore taclé sur ma présentation, cette fois. Alexandre souligna que j’allais apprendre avec le temps.

-Je l’espère pour lui…

Il verra la prochaine fois. S’il devenait investisseur, il me verra parler de nombreuses fois. Il verra que ce que j’ai fais aujourd’hui ne représente pas l’étendue de ce que je sais faire, ni même mon expertise en ingénierie automobile.

Ce fut, ensuite, à Alexandre de se justifier devant les attaques de l’investisseur. Je savais qu’il nous testait et que notre jeunesse semblait être un point noir pour lui. Il faut dire que cet investisseur avait de l’âge ! Peut-être que, je devrais, moi aussi le questionner là-dessus… Qui me dit qu’il ne va pas mourir demain de vieillesse, hein ! Reste calme, Julian…

Alexandre parla alors de l’entreprise de son père et des raisons qui l’avait poussé à la quitter. Je connaissais tous les tenant et aboutissant de l’histoire. Je savais aussi que je pouvais compter sur la fidélité d’Alexandre.

-Votre père avait sans doute ses raisons de recaler vos idées, non ? Vous a-t-il donné des justifications ? Parfois, les ingénieur ont des idées qu’ils pensent révolutionnaires mais qui sont irréalisables en production…

Ce fut alors à moi de défendre Alexandre.

-Alexandre sait ce qui est réalisable ou non. Il prend toujours le temps de savoir si quelque chose peut se faire ou non. Il n’est pas du genre à avoir des idées grandioses et irréalisables. C’est quelqu’un de sérieux.

L’investisseur, lui, semblait vouloir avoir les réponses à ses questions sur le pourquoi le père d’Alex avait recalé ses idées. Je pense qu’il cherchait réellement à nous tester… Et j’espérais que cet interrogatoire allait prendre fin bientôt.

L'investisseur taclait Julian parce qu'il était jeune. Je le défends en disant que j'avais confiance en lui tout comme il avait confiance en moi et en mon équipe. Et en se défendant, Julian tend une perche que l'investisseur prend à cœur joie. Il dit que Julian sait mieux se défendre que de faire des présentations, je disais qu'il allait apprendre ce qu'espère l'investisseur.

Il m'attaque ensuite en parlant de mon père. Du fait qu'il espère que je serai plus combatif que lui. Et ce sera le cas, je ne compte pas quitter le navire au premier coup de moue, ce que je me défends. J'expliquais que j'étais parti de l'entreprise de mon père, car il n'avait pas confiance en moi, contrairement à Julian. Et l'investisseur me dit que mon père avait surement ces raisons de ne pas me faire confiance. Julian me défend. Il disait que je savais ce qui était réalisable ou non, il disait que je savais ce qui était réalisable ou non.

Mon père balançait son argent par la fenêtre dans des projets qui ne marchaient pas, il s'acharnait là-dessus, alors que Julian lui a confiance en mon châssis tubulaire en aluminium, et vous pouvez le constater.

J’avais l’impression de passer devant un tribunal. L’investisseur nous testait et cherchait à savoir si on était fiable, Alexandre et moi. Je trouvais ça légèrement dégradant car je savais que si on avait pas été jeune, jamais il n’aurait osé nous poser de telles questions.

Mais ils verront ! Tous ces gens qui pensent qu’on ne peut pas accomplir de grandes et sérieuses choses à cause de notre jeunesse finira par comprendre qu’on sait ce qu’on fait ou où on va. Je croyais en mon équipe qui était largement compétente. Je croyais en Alexandre et son expertise tout comme au talent de Sonny. Et je savais que jamais je ne me détournerais de ce projet qui me tient à cœur.

C’est tout ça qu’on défendit alors qu’Alexandre expliqua que son père n’était pas l’entrepreneur de l’année et balançait son argent dans des projets voués à l’échec. Qu’il se rende compte de ça et soit suffisamment critique était une preuve qu’il savait de quoi il parlait.

L’investisseur sourit.

-Je le constate, en effet, Monsieur Garcia. A vrai dire, vous m’avez convaincu. Tous les deux. Malgré votre jeunesse à tous les deux vous semblez savoir où vous allez ce qui fait que je veux bien prendre le risque d’investir dans Hughes Motors.

Je ne m’attendais pas à ça. Il avait été très critique et avait tellement cherché la petite bête que je n’aurais pas cru qu’il investirais. Je cherchais à cacher mon étonnement et me raclai la gorge avant de lancer.

-Merci, Monsieur. Vous ne le regretterez pas. Hughes Motors a de très belles années devant lui.

Il hocha de la tête, nous serra la main et s’éloigna pour retourner voir les voitures présentées par Alexandre. Je me tournai vers lui avant de soupirer légèrement de soulagement.

-Je ne m’y attendais pas… Mais ça en fait déjà un dans la poche. En espérant que cet investisseur ne soit pas trop ennuyant à la longue. J’avais vraiment l’impression de passe un interrogatoire… Tu penses qu’ils seront tous aussi focalisé sur notre jeunesse ? C’est dégradant…

Je ne savais pas ce qu’Alexandre en pensait.

L'investisseur commence à me courir sur le haricot, il harcèle Julian de questions à cause de son jeune âge, et moi aussi, par la même occasion, venant critiquer mon père.

Si ça ne lui plaisait pas, le fait qu'on soit jeune, tant pis pour lui ! On va leur montrer à tous ceux qui doutent de nous qu'ils ont eu tort de ne pas nous faire confiance. Les 500 milles, on prit de mon côté une tournure différente, prouver qu'on est capable de déplacer des montagnes ensemble !

Je lui disais que mon père à préférer balancer son fric par la fenêtre plutôt que de me faire confiance, et voilà le résultat, il est obligé de venir pleurer dans mes bras pour qu'on participe en son nom avec une voiture.

Mais à notre grande surprise avec Julian, nous avons réussi à le convaincre d'investir. Julian le remercie et lui dit qu'il ne va pas être déçus. Et que Hughes Motors a de belles années devant elle.

Merci beaucoup, monsieur, j'utiliserai l'argent qui me sera alloué pour faire des voitures de plus en plus performantes !

Il vient à nous serrer la main et je lui rends avec un grand sourire avant de le laisser aller voir les voitures.

Julian me regarde et me dit qu'il ne s'y attendait pas. Et qu'il espère qu'il ne sera pas trop pénible à la longue. Je pose ma main sur l'épaule de Julian.

Moi non plus, mais mets-toi à la place de cet homme, vas-tu donner de l'argent à des gens qui n'ont encore rien prouvé à personne ? Mais c'est vrai que j'avais l'impression de passer devant les services secrets !

Je riais. Puis, il me demande si je pense que les autres investisseurs vont se focaliser sur nos âges.

Malheureusement, tant qu'on n'aura rien prouvé, oui, mais le jour où on va leur prouver... Ce sera bien différent !

Contre toute attente, on avait fini par convaincre l’investisseur. J’étais assez surpris mais je me fis reconnaissant. Alexandre fit de même clamant qu’il allait, avec l’argent alloué, faire des voitures performantes. L’investisseur lui lança :

-Je compte sur vous !

Il nous serra la main avant de s’éloigner. J’affirmai alors, tout haut, à Alexandre que je ne m’attendait pas à un tel dénouement avec ce type. Visiblement, Alexandre non plus. Mais il comprenait l’homme. C’est clair que d’investir représente toujours un risque et le risque est d’autant plus grand quand il s’agit d’investir dans une toute jeune entrepris comme la mienne. N’empêche que c’était désagréable d’être sondé de cette manière alors même que je trouvais qu’on avait montré notre sérieux. Pour preuve, autour de nous, l’équipe d’Alexandre travaillait d’arrache pieds devant les yeux des investisseurs.

-Je sais. Investir représente toujours un risque. Mais s’ils veulent un beau et sérieux projet, ils doivent nous faire confiance. Le risque fait partie de leur métier, après tout. Ils doivent parfois se lancer sans pour autant rabaisser ceux qu’ils rencontrent comme s’ils étaient seul maitre de leur avenir.

Car c’était ça qui m’avait un peu ennuyé. Que cet investisseur se sente comme supérieur à nous car il pouvait décidé si oui ou non il nous allouait de l’argent.

Alexandre ria ce qui eut le don de me détendre un peu. Il ajouta que, tant qu’on aura rien prouvé, les gens continueront de nous voir à travers notre jeunesse.

Je me tournai vers lui, déterminé.

-On leur prouvera. Et bien plus vite qu’ils ne l’imagine.

Après tout ça, j’étais encore plus déterminé. Je me tournais alors vers les investisseurs qui parlaient entre eux ou analysait encore les voitures crées par Alexandre et son équipe. Beaucoup avait le sourire aux lèvres. C’était bon signe.

-Vu leur tête, je pense qu’on a réussi à en convaincre plus d’un.

Je me tournai vers mon ingénieur.

-C’était du beau travail en tout cas. La présentation et les arguments que tu as apporté. Ça m’a bien aidé.

J’étais satisfait et tout ça était de très bonne augure pour la suite.

L'investisseur avait été conquis ! Il avait vraiment envie d'investir, et je lui promettais de faire des voitures de plus en plus performantes avec son argent, et il y compte bien.

Il nous sert la main et s'en va. Et Julian semblait ne pas comprendre qu'investir était risqué, alors je me permets de lui expliquer. Mais en fait, ce qui le frustrait c'étais qu'ils nous prennent pour des gosses parce qu'on est jeune et qu'on à encore rien prouvé. Mais Julian disait que c'était son boulot de prendre des risques avec son argent.

Je comprends ton point de vue, mais comme disait un grand homme, " quand on est riche, on est désagréable !"

Je le regarde en riant. Julian était déterminer quand je lui disais qu'il fallait leur prouver que c'était une bonne idée d'investir.

Faudra organiser une entrevue avec Sonny avant la course, il faut qu'on discute pour avoir son ressenti et ce genre de choses, je voudrais que tu sois là aussi.

Je lui souris et quand on voit les investisseurs partir avec le sourire, Julian me dit que c'était bon signe.

Ça change de Cortes Motors avec les investisseurs qui partent en courant !

Je ris, il me félicite pour la présentation.

Merci Julian, tu t'en es pas trop mal sorti non plus, l'expérience va te rendre plus serein. Et après, tu voudras mettre le paquet pour les présentations !

Je lui tape amicalement dans le dos tout en regardant les voitures.

On a bien bossé !