Il faisait bientôt noir, et c'était la fin de ma journée en tant que prof. Je pris ma guitare, la remettant dans son étui, et je sortais du bâtiment. J'avais juste à rentrer chez moi, me préparer, et je pouvais dire bonjour à ce que j'appelais souvent "ma deuxième vie". Celle que je préférais largement à celle que je menais le jour venu. Pas que je détestais mon boulot, non, il était plutôt cool, mais c'était juste... Tellement moi, tellement trop la routine, quelque chose que je cherchais plutôt à fuir, que de me laisser envahir par celle-ci. Alors que la nuit, je voyais le côté caché de la ville, tous ces gens qui en général préfèrent rester dans l'ombre, on dirait pas en fait, beaucoup pensent qu'être dealer c'est juste prendre le fric de quelqu'un avant de s'en aller, mais pas tant que ça. Au final, il y avait certains habitués, d'autres moins, il y avait aussi ceux sur qui tu devais garder un oeil, ceux qui te devaient des dettes... Même s'il y avait des gens que tu ne reverrais jamais de ta vie, tu te devais de connaître certaines personnes; alors qu'elles-mêmes ne le savaient absolument pas.

Mais bref, pour le moment, je repartais en direction de chez moi, guitare sur le dos, sifflotant un peu, avant de décider de m'arrêter un peu dans un café, boire un truc avant de repartir. Je m'arrêtais dans le premier qui se présenta à moi. Il était presque vide ; en même temps, à cette heure, ils étaient probablement prêts de fermer. Je commandais mon café, avant de m’asseoir à une table dans un coin, posant ma guitare contre le mur. Je regardais un peu autour de moi, il n'y avait qu'un couple et une autre jeune femme, pas loin du comptoir.
J'avais presque fini mon café, quand soudainement un mec masqué débarqua brusquement dans la café. Merde, fallait pas que ça dégénère !! Je me terrais un peu plus dans l'ombre, pas parce que j'étais un lâche, mais plutôt parce que j'étais dans son angle mort, et c'était plutôt mieux de le rester, pour le moment.
Le commerçant fit de même que le mec masqué, les deux avaient un flingue en main ; pour certains ça pouvait ressembler aux scènes de films, pour moi ? Bah, les flingues, ça faisait partie de ma vie nocturne...

« Passe-moi la caisse, fais pas le con ! », auxquels s'ensuivit le débat classique de deux mecs armés, ça avait pas l'air de dégénérer et j'aurais été stupide d'intervenir. Sauf au moment où le mec se mit à empoigner la personne la plus proche de lui, en l'occurrence, la fille seule de tout à l'heure. Et là, je n'aimais plus du tout, mais alors du tout ça. Je me levais avec le plus de discrétion possible, gardant mes yeux sur le mec ; il ne fallait absolument pas qu'il me voye... Parce que, pour le moment, mon flingue était chez moi, alors, même si j'avais de bons réflexes et que je savais me défendre – boulot de dealer oblige – je ne ferais pas spécialement le poids face à un flingue.
Je vis le commerçant me jeter un regard ; merde, fallait pas que l'autre se tourne, merde... Du coup, mon prochain mouvement fut rapide, je me jetais presque sur l'autre gars, lui foutant un coup derrière la nuque, avant de le jeter à terre et l'assommer. Je me relevais, regardant le commerçant rapidement se tourner vers son téléphone, je reportais donc mon attention vers la fille.

« Ca va ? J'ai pas vraiment fait gaffe à toi pour le neutraliser, désolé. »

Je lui parlais d'une façon familière parce que les manières ça avait jamais vraiment été mon truc... J'espérais juste que ça la dérangeait pas, et aussi, j'espérais que je lui avais pas mis un coup sans le vouloir.

Y'a des soirées ou mon habitude de faire comme si tout n'était qu'un jeu sont sérieusement remises en question, pas par un obscur crétin qui me suggère de grandir, plus par un évènement concret, le genre de choses qui te prouvent que t'as toujours eu tort, et que même si tu décides de te voiler la face, la vie te fera pas de cadeaux pour autant.

Et celle-ci était l'une d'elle. La nuit tombait peu à peu et je squattais dans un café, sans grande fantaisie certes, mais le calme avait du bon parfois, même pour quelqu'un comme moi. Je bossais sur un projet graphique plutôt complexe et j'avais besoin de décompresser devant un bon café, histoire de prendre du recul. Oui un café ça détend, le thé j'ai juste l'impression de boire l'eau d'une bouteille en été. Mais j'arrivais pas franchement à lever le pied, du genre à me retourner le ventre avec un café noir parce que j'avais sculpté mon carré de sucre, voyez le niveau. J'ai donc commencé à regarder les gens autour de moi, on pouvait pas franchement dire que j'avais l'embarras du choix, un barmen à moitié endormi et un couple s'égarant de niaiseries en niaiseries depuis une bonne heure déjà, et un homme qui venait d'entrer, avec une guitare qui plus est, mais étant derrière moi, l'observer aurait pas été le summum de la discrétion. Cette soirée était banale, mais d'une banalité qui s'essouffle, vous voyez, le genre de trucs qu'on a toujours fait et qui d'un coup marche plus.

Y'a bien un type qu'est rentré après, mais lui j'avais pas, mais pas du tout envie de l'observer. Il portait un masque, et venait de sortir un flingue, immédiatement imité par le gérant. Je m'inquiétais pas trop trop, enfin, pour une fois dans ma vie je préférais me taire et rester en dehors de tout ç.. what pouquoi il m'attrape lui,  nan mais c'est quand même un comble que la seule fois dans ma vie ou je me tais je me retrouve quand même dans ce genre de situation. En d'autres circonstances j'aurais sorti une grosse vanne, un jeu de mot nul ou chanté une chanson random... en d'autres circonstances. Mais là j'étais franchement pas en état. Son étreinte conjuguée à l'angoisse qui montait en moi rendaient ma respiration haletante et douloureuse, c'était tellement idiot de finir comme ça. Mais j'ai vu le regard du barmen changer, signe que quelqu'un arrivait, enfin, ça et que le barmen était pas franchement futé, gueuler "Ouais vas y jfais genre je t'ai pas vu" aurait été du même niveau de discrétion, mais c'est passé quand même. L'homme masqué s'est ramassé un bon coup, resserrant instinctivement son étreinte sous l'effet de la douleur avant de me lâcher et de s'étaler par terre. Enfin, étaler, sur ce point, je crois que le terme est franchement plus appropriée pour moi qui me suis franchement ramassée bordéliquement alors que lui est plutôt tombé comme une masse.

Je toussais un peu, j'avais la sensation que son bras encerclait toujours mon larynx et tentait peu à peu de retrouver une respiration plus proche de celle d'un humain que d'un teckel asthmatique. Puis je me redressais en m'aidant du pied du tabouret, restant quand même assise par terre, j'avais un peu trop le tournis pour me lever. J'entendais alors une voix qui m'étais inconnue et levais les yeux et... oui il s'excusait de pas avoir fait attention à moi. Sur le coup ça m'a tellement surprise que j'ai du lui lancer un regard plutôt incrédule, avant d'esquisse un petit sourire, peut être même rire un peu. Ca v.. je me rendais alors compte du ton ridicule qu'avait pris ma voix, même si c'était franchement logique, je me tournais alors du côté et retroussais un peu avant de reprendre, un peu plus normalement, j'avais du mal à soutenir son regard, même si je comprenais pas trop pourquoi Beaucoup mieux... Désolé ? Sérieusement ? Je pense pas trop être en position de me plaindre alors que tu viens de l'empêcher de me changer en peinture murale Je ramenais distraitement  ma main gauche sur mon épaule droite et bougeait un peu celle-ci en grimaçant. L'idée de me relever ne m'avait jusque là pas effleurée, mais je pensais pas qu'utiliser l'un des tabourets pour me hisser soit une bonne idée, à moins de vouloir s'assommer de la manière la plus ridicule qui soit. Je reportais alors mon attention vers mon sauveur Je peux juste encore compter sur toi pour m'aider à me relever ? Vu que la perspective de m'avoir fait tomber semble te déranger ? Je lui adressais alors un petit sourire malicieux et reconnaissant à la fois.

En fait, je me rendais compte que j'avais posé la question la plus stupide qui soit. Demander si ça va à quelqu'un qu'on a probablement failli également assommer, c'était un peu con au fond... Surtout que, vu qu'elle était par terre et qu'elle avait visiblement du mal à se relever, je me sentais pas spécialement bien pour le coup. Mais sa remarque me fit sourire.

"Ouais, t'as sans doute raison... Mais quand même."

Parce que ouais, je lui avais peut-être éviter de recevoir une balle en pleine tête, mais j'y avais été fort quand même; ce qui expliquait pourquoi j'étais quand même désolé. Quand elle me demanda de l'aide pour se relever, je hochais de la tête.

"Ouais, merde, tiens."

Je lui tendais la main, et une fois qu'elle se tenait bien à moi, je tirais pour la relever. Mon 'merde' venait surtout du fait que j'avais été un peu lent, genre, il a quand même fallu que j'attende qu'elle me le demande pour tilter qu'elle avait probablement besoin d'aide pour se relever... Je l'aidais aussi à s'asseoir, avant de commander deux cafés; dans ce genre de situation j'aurais plutôt été du genre à demander un verre d'un truc plutôt fort, mais bon, les cafés, ils servaient pas vraiment d'alcool en général... Et puis, le temps que la police arrive, je voulais aussi qu'elle se sente un minimum mieux.

Ca faisait un peu bizarre, comme situation, le café était redevenu un endroit presque normal, à l'exception prêt qu'un mec inconscient était sur le sol, et que le gérant avait l'air plutôt stressé par la situation. Une fois qu'on avait nos cafés, je pris une gorgée du mien avant de reporter mon attention sur la fille.

"Et sinon, tu t'appelles comment ?"

On avait un peu du temps à tuer, au final, alors, tant qu'à faire, autant discuter, et s'intéresser un peu à la personne que tu venais de sauver, selon ses dires, en l'empêchant de devenir une peinture murale.

N'empêche, il y était pas franchement allé de main morte mon sauveur, sans me plaindre ou autre, je dois bien admettre que sur le coup, j'étais quand même méchamment sonné, ce n'était pas sans me rappeler les entrainements de football américain d'Allan. Enfin, entraînements, à mon sens c'était plutôt un excellent prétexte pour me foutre par terre mais passons. J'étais donc légèrement à l'ouest et il semblait se rendre compte qu'il l'avait un peu joué façon gros bourrin et jugeais utile de s'excuser, c'était pas mon cas, mais même s'il se montrait conciliant, il insistait, et refuser des excuses en disant que c'est rien, ça se finit en battle de courbettes et à-qui-loueras-le-mieux-l'autre, et outre le fait que ça soit totalement inintéressant, ça avait une certaine tendance à me souler. Donc je décidais de couper court en acceptant ses excuses, même s'il était pas franchement à blâmer

T'inquiètes... c'est vrai que t'as pas fait preuve d'une grande délicatesse sur le moment, mais je me doute bien que c'était pas volontaire, et le fait que tu t'excuse le confirme..

Je m'étonnais de ne pas lui avoir balancé malgré moi une comparaison des plus hasardeuses et délicieusement imagée, genre... la délicatesse d'un pangolin parkinsonien avec une armure rouillée. Au fond, c'était pas plus mal de n'avoir rien dit, il aurait cru que j'étais en train de disjoncter et s'en serait encore plus voulu le pauvre. Enfin, cette culpabilité bien placée le rendait d'autant plus serviable, et il accepter de m'aider à me relever, pestant contre lui même, probablement de ne pas l'avoir fait avant, mais je n'y accordais pas une grande importance. Ma main gauche allait rejoindre la sienne, mon autre main s'accrochant maladroitement à son avant bras et je murmurais un petit merci alors qu'il tirais pour me relever. Puis on s'est dirigé vers une des tables, je me voyais pas franchement tenir sur un des tabourets donc on est allés à sa table où il m'a aidé à m'installer avec beaucoup de précautions, puis il a commandé des cafés. Ca pourrait sembler "léger" compte tenu de la situation, mais je me sentais pas vraiment de boire autre chose pour l'instant, et quelque chose de chaud me ferais sans nul doute le plus grand bien. Je prenais alors ma tasse, approchant mes lèvres du rebord en commençant à souffler doucement, d'un air ingénu qui était tout sauf contrôlé. Mais on peut décemment pas souffler fort, sinon on en fout partout et c'est le bordel.

Enfin bref, j'étais encore en train de souffler et je le vis boire une gorgée de café, mais comment il faisait sérieux ? il était à au moins 4000 degrés le truc, mais bon, je soufflais encore alors qu'il me demandait mon nom, la situation avait quelque chose d'amusant, nous apprenions à faire connaissance le plus normalement du monde après une rencontre improbable, mais ce n'était pas pour me déplaire Ivy, et mon héros catcheur a un nom ? je devais sans nul doute aller déjà un peu mieux vu les idioties que je commençais à sortir, mais bon, la sobriété n'avait jamais été mon fort, et j'aimais taquiner les gens.

Je la regardais tout en prenant quelques gorgées de mon café. Le souci avec moi, c'est que, j'allais probablement pas dire grand chose, mais à me poser quand même une tonne de questions. Comme j'étais ce genre de gars qui inventait une vie à des inconnus qu'il croisait juste pour le plaisir, elle n'échappait presque pas à la règle. Dans le sens où, j'allais me poser des questions débiles sur des détails à la con, du genre, est-ce qu'elle préfère le chocolat blanc, au lait ou noir ? Enfin, l'exemple est très exagéré, mais c'est pour démontrer à quel point mon cerveau peut aller loin parfois...

Quand elle me demanda mon nom, mentionnant les mots 'héros catcheur', ça me fit sourire et me donna envie de faire un peu le con. Et comme ça, ça montrerait aussi un peu le type de fille qu'elle était.

"Ouais, the Mighty Destroyer !! Enfin, plus sérieusement, c'est Gareth. Ivy, c'est sympa comme nom."

C'était tellement bateau, ma dernière phrase, en fait. Du coup, je pris une autre gorgée de mon café, et puis, comme mon cerveau était toujours du genre à se demander si elle préfèrait se brosser les dents avant ou après son petit déjeuner - pas vraiment, mais c'était encore un exemple pour se dire à quel point mon esprit était taré; même si je gardais toujours ça pour moi, en général. Mais elle, je sais pas si c'était parce que je l'avais tiré d'affaire d'un truc de malade ou non, mais ça me dérangeait pas de lui parler. La plupart du temps, les gens, je les envoyais chier...

"Et sinon, Ivy, mis à part traîner dans un café le soir, tu fais quoi dans la vie ?"

Je regardais par la fenêtre; les flics venaient de débarquer et s'étaient mis à parler au gérant avant d'embarquer le mec que j'avais précédemment envoyer sur le tapis, et une fois parti, le gérant nous dire qu'il fermerait une fois qu'on aurait fini.

Je sentais son regard posé sur moi alors que je soufflais sur mon café histoire d'éviter d'en prime me brûler au 186ème degré, ça en deviendrait lassant de frôler la mort, oui la mort. Le café est une arme de destruction massive en fait. Et puis franchement, éviter de justesse de se prendre une balle pour se blesser avec un café, ça serait franchement grotesque. De mon côté j'étais pas franchement à l'aise, donc je continuais à fixer mon café, ne relevant les yeux que lorsqu'il me demandait mon nom. Et je lui tendais une perche en lui demandant le sien. Là ou d'autres auraient levé les yeux au ciel d'un air blasé, lui me répondait par un petit sourire et en me sortant le nom de catcheur le plus cliché possible. Ca a le mérite d'être original Gareth, enfin, déjà plus que The Mighty Destroyer qui doit être légèrement surfait dans le milieu j'haussais un peu les épaules avant de boire une gorgée de café, sans le quitter des yeux.

Ceci dit, je savais plus tellement quoi dire, déblatérer sur l'origine de nos prénoms ou m'éparpiller en niaiseries n'étant définitivement pas dans mes projets. De son côté il semblait plutôt pensif, mais il finissait par me demander ce que je faisais, à part traîner dans les cafés Oh bah je dirais que c'est déjà un point important, j'aime bien l'ambiance, enfin sauf quand y a des mecs qui se croient au sport d'hiver qui débarquent évidemment..., sport d'hiver, cagoule, le braqueur était masqué voyez ? Enfin, sur le moment je me suis pas tellement inquiétée d'être compréhensible, j'ai donc rapidement ajouté et sinon je bosse dans la communication visuelle chez BSC, ça colle pas franchement à ma vision de l'art mais bon, y a franchement pire que ça. Et toi ? Mon regard se posait alors sur sa guitare, il pouvait sans nul doute être musicien, mais lui demander de matuère aussi directe pour qu'il ne puisse répondre que "oui" ferait sans nul doute couper court à la conversation, et j'en avais pas franchement envie. Le gérant est ensuite venu nous dire qu'il attendait qu'on ai fini pour fermer et d'un côté, ça me gênait de le faire attendre mais de l'autre, il nous devait bien ça, enfin, il lui devait bien ça. De mon côté je prenais mon temps pour boire mon café, déjà parce que je tenais toujours pas à me brûler, mais aussi parce que je ne tenais pas à ce que notre conversation prenne fin, pas tout de suite..

Je hochais la tête à ses dires, tout en jouant un peu avec mon gobelet de café, enfin, je traçais les contours avec mes doigts ; je n'avais pas envie de finir mon café pour le moment, donc je me mettais tout simplement à l'écouter sans rien faire d'autre. Après tout, on avait encore du temps, si on le voulait, donc pourquoi s'en priver.

« Ouais, c'est vrai que ça fait un peu cliché comme nom... Genre, le catcheur surpuissant qui accumule les victoires, sauf qu'un jour, il va se faire laminer par un autre mec, et ça sera la fin de sa gloire éphémère. » Je disais ça avec un ton un peu moqueur « Ouais, bon, les sports du genre, c'est pas trop mon truc... Honnêtement, je préfère le basket, ou le foot, pas notre foot qu'on joue avec les mains, celui qu'on joue avec les pieds, mais bon, je sais pas pourquoi je te dis ça. » Parce que bon, en fait, elle s'en fichait probablement que j'aime certains sports ou non.

Quand elle se mit à parler de mec qui se croyait aux sports d'hiver, j'eu un petit sourire avant de comprendre véritablement et de me mettre à rire. Elle avait un humour plutôt particulier, mais en fait, je crois que ça collait bien avec le mien !

« C'est clair... Mais t'as raison, c'est plutôt cool sinon, le reste du temps. » Je reprenais un petite gorgée de mon café quand elle se mit à me parler de son boulot.

« Oui, c'est sûr, mais n'empêche, bosser chez BSC, c'est plutôt pas mal, et ça à l'air plutôt intéressant, de bosser dans ces trucs-là, un peu dans les coulisses de tous ces groupes dont on entend parler. Et moi, je suis prof de guitare, et, comme tu peux le voir, j'ai voulu me prendre un café tranquille avant de rentrer, mais, pour la partie tranquille, ça a foiré au début quand même. »

Parce que maintenant, on était relativement tranquille, donc au final, ça allait... Bien sûr, je lui parlais pas de mon autre boulot, c'était pas un truc que tu criais sous tous les toits, et en général, tu fais plutôt attention à bien séparer les deux aspects différents de ta vie. « Je compose quelques trucs à droite à gauche aussi, quand j'ai rien d'autre à faire mais en fait, comme j'ai pas de groupe, et que je chante aussi bien qu'une baleine échouée, ce que je fais me sert pas à grand chose. »