Des regards amoureux, des gestes tendres, encore et encore … Cela permettait à la petite anglaise de se sentir merveilleusement bien. Ils avaient parlé travail avec le cas Kayden … Ceci les avait conduit à un autre sujet, la recherche de nouveaux talents. La jeune femme avait alors confié, toute fière, qu'elle avait rencontré un jeune chanteur très doué. Cela avait l'air d'intéresser Timmy, mais Eileen laissait un peu de mystère quant à l'identité du groupe en question. Vu qu'ils doivent faire les démarches seuls, révéler le nom serait les aider en quelques sortes.

Elle ajouta qu'elle avait pu parler discrètement de MTI, c'était facilement venu dans la conversation. La jeune anglaise y travaille, comment ne pas en parler lorsqu'on lui demande son métier ? Soit, cela rendit quelque peu fier le manager anglais. Et ça, c'était très important pour la petite Eileen. Elle lui répondit avec un simple sourire montrant toute sa joie et son bonheur !

Ce sujet lui fit repenser au cas Roadtramp … Et là, une grosse déception pouvait se lire sur son visage. Heureusement que Timmy était là pour lui redonner le sourire avec ses caresses, c'est donc tout naturellement qu'elle déposa un baiser dans son cou.

- Moui … Ricci ne voulait pas les signer au début car ils étaient trop jeunes et foufous … Il se contredit un peu quoi. Oui, il faut que je reste positive et que je tourne la page !

Plus facile à dire qu'à faire venant d'une personne un brin rancunière … Mieux vaut de ne pas trop la décevoir au risque de s'en faire tout le contraire d'une amie. Elle est bien gentille la petite Eileen, mais il y a des limites.

Ils partirent ensuite sur un sujet moins difficile, plus agréable on va dire. Ils revinrent sur le sujet du travail mais se focalisant plus sur la jeune femme cette fois-ci. Ce n'était pas comme avant mais les jeunes groupes étaient un bon entrainement malgré tout. La remarque du manager n'était pas fausse, enfin avec un groupe connu, à l'aise et humble comme The Burning Fire il était difficile pour la jeune femme de retrouver ce véritable plaisir qu'elle avait lors de leurs brefs shopping photos.

- Oui c'est sûr … Petit à petit ils y arriveront. J'ai prévu quelques séances d'essais avec de tout jeunes groupes pour les habituer aux caméras et appareils photo. C'est bénéfique pour les deux côtés de toutes façons.

Elle but donc une petite gorgée de sa Guinness avant de poser sa tête sur l'épaule de son anglais d'amour. Ce dernier se mit à passer les doigts dans la chevelure de la jeune femme. Ceci la détendit au plus haut point. Elle adore quand il passe sa main dans ses cheveux, cela l'apaise et lui donne un immense sourire en plus. Elle posa alors à son tour une question au manager, cela ne concernait ni la musique, ni l'Angleterre, pas MTI non plus, mais bel et bien eux. Et bien oui, elle avait envie de savoir un peu où ils en était, si Timmy avait quelques projets ou non. Eileen le regardait en même temps avec ses petits yeux clairs et brillants. Le projet de Timmy lui allait à ravir. Récemment, elle était plus souvent dans l'appartement du manager que dans le sien. Ils pouvaient facilement être à deux dans le sien que dans celui de la petite anglaise. Elle continuait d'afficher son grand sourire.

- Ca me plait aussi … Et bien écoute j'y avais pensé aussi. J'ai remarqué qu'en ce moment, j'étais de moins en moins dans mon petit appartement. C'est plus agréable d'être avec toi et le tien est plus spacieux.

Elle lui adresse un large sourire. La jeune femme se mit ensuite à boire une nouvelle gorgée de sa bière avant de passer son bras autour du cou du manager. Il s'avère qu'elle est de plus en plus tactile à mesure que sa relation avance avec le manager.

Les tactiques de Ricci échappaient aux autres managers de Los Angeles. Il avait une façon de recruter pas très conventionnelle. Je n’échappais pas à la règle. Parfois, je ne comprenais pas les agissements du manager de BSC. Eileen le trouvait contradictoire en ce qui concernait Roadtramp et je ne pouvais qu’être d’accord avec elle. Tout me semblait une histoire de tactique qui était claire pour Ricci.

-Je n’ai pas tout compris non plus. Je pense que Ricci a voulu attendre que Roadtramp soit plus mature avant de les faire signer mais quand il a su que je voulais les faire signer aussi il a accéléré les choses.

J’avais tourné la page depuis longtemps. Des groupes bons il y en a beaucoup à découvrir. Mais les yeux d’Eileen trahissaient une certaine rancune que je pouvais comprendre. Nous étions des êtres humains, nous n’étions pas infaillibles et remplis uniquement de qualités. Je me contentais d’apaiser sa colère avec quelques gestes affectifs.

Le travail était au centre de notre conversation. C’était sur le chemin du travail que nous avions fait notre première rencontre et c’est MTI qui nous permettait à tous les deux de gagner de l’argent. Et puis nous étions tous les deux très passionné parce que nous faisions. J’en vins à lui demander si travailler avec des petits groupes lui allait et il semblait qu’elle y trouvait une manière de tester des techniques différentes malgré la réserve plus importantes des musiciens de ce style de groupe. Elle m’exposa même ses petites idées pour habituer ses jeunes groupes aux caméras.

-Je trouve que c’est une très bonne idée. Ils devront tôt au tard s’habituer, autant le faire en douceur avec quelqu’un comme toi.

Cette conversation close, nous en vîmes à un petit moment d’affection où Eileen déposa sa tête sur mon épaule. Mes doigts dans sa chevelure, je me sentais très proche d’elle. La sentir se détendre me détendait à mon tour. Et deux êtres détendus pouvaient aborder des questions importantes et c’est ce que fit mon Eileen. L’avenir de notre couple et les futurs projets que nous avions en tête. Malgré mes 30 ans, je ne voulais pas aller trop vite tout simplement parce que ma partenaire était plus jeune et que je prenais ça en compte mais aussi parce que je voulais apprécier chaque étape. Habiter ensemble était l’une que je sentais qu’on pouvait passer facilement. La confirmation de mon Eileen me fit chaud au cœur.

-Je suis rassuré que nous soyons sur ma même longueur d’onde.

C’était de bonne augure pour la suite de notre vie de couple. Nous nous rapprochâmes encore et Eileen avait désormais son bras autour de mon cou.

-Mon appartement est maintenant le nôtre, mon Eileen.

C’est tendrement que je me mis à l’embrasser ne voulant en aucun cas que ce moment s’arrête. Et pourtant toute bonne chose à une fin et quand je détachai mes lèvres de celles de mon Eileen, je ne pus que lui offrir mon sourire.

-Veux-tu que nous rentrions ? On a une longue soirée à passer ensemble.

Eileen ne comprenait pas Daniele Ricci ni Roadtramp … Les deux s'étaient un peu contredit en quelques sortes … Timmy était dans le même situation que la jeune anglaise. Son explication tenait tout de même debout. Cela aurait été une belle histoire, ce sera avec un autre groupe, un autre jour. Les petits gestes tendres et affectueux du manager avaient permis à la petite Eileen de se détendre plus rapidement.

Du boulot de Timmy, ils étaient maintenant en train de parler de celui de la jeune femme. Les petits groupes ne sont pas encore très à l'aise, et cela ne rend pas le travail de l'anglaise plus facile. Cela lui permet de s'entraîner et elle a trouvé une petite astuce pour les aider. Le manager approuva son idée. Elle lui adressa donc un large sourire.

- Oui c'est sûr. Ils ont du potentiel mais il va falloir qu'ils s'entraînent et qu'ils y mettent un peu du leur.

Elle restait quand même positive quant à l'issue de ces futurs shooting photos avec les jeunes groupes. Elle posa ensuite sa tête contre l'épaule du manager anglais. Ce contact avec lui, elle aimait ça, autant qu'elle l'aimait à vrai dire. Ca lui faisait du bien, c'était agréable, et cela le devint encore plus quand il passa ses doigts dans la longue chevelure de la petite anglaise. Ceci lui arracha un énième sourire.

Il était enfin temps de parler d'autre chose : leur avenir à tous les deux. Le projet en vue du gentleman anglais avait satisfait la jeune femme. Habiter ensemble était une première étape, c'était important pour la suite de leur couple et c'était aussi facilement faisable.

- Moi de même. Enfin, cela ne me surprend même plus.

Elle laissa échapper un petit rire avant de poser son bras autour du coup de son chéri. Ils étaient de plus en plus proches. Elle avait toujours sa tête posée contre son épaule. Eileen releva sa tête et se mit à regarder Timmy quand celui-ci reprit la parole. Entendre le mot "nôtre" lui fit extrêmement plaisir. Elle ne put lui confirmer verbalement sa joie, monsieur décida de l'embrasser tendrement, comme à son habitude. La petite anglaise ferma alors les yeux et passa son autre bras autour de son cou, savourant chaque secondes de ce baiser. Enfin, comme ceci ne peut pas durer éternellement, le baiser fut rompu laissant place à deux magnifiques sourires remplis de joie.

Timmy proposa alors à la jeune femme de rentrer chez eux, oui maintenant on peut officiellement le dire, chez eux ! C'est toujours collée à son cher et tendre, le sourire jusqu'aux oreilles que la belle Eileen se mit à lui répondre.

- Hm oui bien sûr, au chaud dans ton, enfin notre maintenant, appartement.

Les vieilles habitudes vont mettre un peu de temps avant de disparaître. Cela ne devrait pas trop traîner non plus, Eileen est tellement heureuse que mettre des "nous", "nôtres" etc dans ses phrases viendra surement assez rapidement.

La photographie faisait partie du travail de musicien quand ceux-ci trouvaient une maison de disques. Après tout, les maisons de disques servent à donner une visibilité aux groupes ainsi qu’une certaine crédibilité. Il fallait donc promouvoir les groupes et, pour cela, il n’y avait pas que les concerts qui comptaient, il y avait aussi l’image du groupe et leur attitude et cela passe par la photographie.

-Tu verras, mon Eileen. Certains y prendront même goût.

Des jeunes groupes timides qui avaient fini par prendre goût à tout ce travail de promotion ça était arrivé nombre de fois. La célébrité faisait parfois changer bien des avis. Mes pensées avaient fini par s’arrêtés quand mon Eileen posa sa tête sur mon épaule. Ce rapprochement nous fît parler de choses qui nous regardaient plus personnellement. Notre couple était stable depuis un bon petit moment et mon Eileen se demandait quelle étape nous pouvions passer. C’est après une mûre réflexion que l’idée d’habiter ensemble me parut adéquate. L’idée paraissait réaliste à Eileen aussi et c’est donc avec un grand sourire que j’accueilli son approbation. Nous étions d’accord et ça ne surprenait plus Eileen.

-C’est vrai que j’aurais été plus surpris par un désaccord.

J’avais ris en même temps que ma petite anglaise. La proximité que nous avions mettait un peu de miel dans mes paroles. Je n’avais pas l’habitude de parler aussi tendrement à quelqu’un. Je l’avais même embrassé comme pour signer cette première étape.

Le bar dans lequel nous étions me plaisait beaucoup mais j’avais maintenant bien envie d rejoindre ce qui serait prochainement notre chez nous. Eileen confirma mon envie et j’appelai le serveur afin de payer l’addition. Nous nous levâmes ensemble afin de rejoindre la sortie.

Dehors, la température avait quelque peu baissé mais rien de bien inquiétant pour deux anglais comme vous. Et puis, ma voiture n’était pas loin et il nous fallut peu de temps avant de la rejoindre. C’est à ce moment que je dû lâcher le contact avec Eileen pour m’installer à l’avant.

-Que veux-tu écouter ?

J’avais quelques cassettes et je laissai à Eileen le choix de la musique qui allait nous accompagner jusqu’à notre appartement.

-Le voyage n’est pas long mais je pense qu’on peut prendre notre temps.

Chaque minute devait être appréciée.

Une fois dans la voiture, j’eus le droit à l’espièglerie de ma petite Eileen en ce qui concernait la musique que nous allions écouter pendant notre bref voyage jusqu’à notre appartement. En effet, avant de me donner le titre d’un artiste, elle préférait voir ce qu’il y avait dans les cassettes présentes dans ma voiture. C’est avec un sourire que j’accueillis cette idée de mon Eileen.

-J’espère que tu ne seras pas déçue du choix qu’il y a.

Je n’avais pas encore démarre, prenant mon temps de regarder ma petite anglaise fouiller et hésiter devant tous ces grands artistes. Je comprenais son hésitation devant des groupes tels que les Beatles, les Rolling Stones, Led Zeppelin, The Who et j’en passe. J’aurais, pour ma part, été incapable de choisir et c’est peut-être pour cette raison que j’avais laissé cette lourde tâche à Eileen.

Peu importait si elle prenait une heure pour trouver, je lui fis part de mon désir de prendre mon temps pour ce petit voyage et Eileen partageait mon idée. A nouveau, et sans surprise, nous étions sur la même longueur d’onde. Je ne doutais pas une seconde des paroles de ma petite anglaise concernant LA cassette qu’elle allait nous trouver. Je regardai dehors un petit moment, laissant ma petite anglaise à sa recherche effrénée. Les passants regardaient droit devant eux, sans prêter le moins du monde attention à nous. L’avantage d’être un manager discret était que, en général, seul le féru des groupes de MTI me connaissaient réellement.

L’exclamation d’Eileen me sortit de ma rêverie. Elle avait trouvé la cassette qu’il fallait, il semblerait. Je ne pensais pas être déçu non plus mais j’attendais d’entendre les premières notes pour m’étaler sur le sujet. Je démarrai la voiture et la voix de Robert Plant résonnait dans notre petit cocon qu’était devenue la voiture. C’était « Whole Lotta Love », un des chefs d’œuvre de Led Zep’.

-Le Led Zeppelin II, quel bon choix !

J’étais surpris dans le bon sens et un sourire très naturel se dessina sur mon visage. Notre voyage en voiture fut bercé par la musique de ce très bon groupe. Je me mettais parfois à chantonner quelques paroles preuve de ma très bonne humeur. J’entrainais même mon Eileen à faire de même.

Ce n’est que quand nous fûmes garé devant mon appartement que ce petit jeu musical prit fin. Je coupai le moteur en regardant mon Eileen dans les yeux.

-Nous voici devant notre modeste demeure, Eileen.

Je m’étais mis à rire ouvrant la porte de mon côté pour sortir de la voiture et aller ouvrir la porte du côté d’Eileen pour lui permettre de sortir.

Spoiler:

Je ne pouvais qu’apprécier le choix de mon Eileen et reçu un bisou de sa part pour mes compliments sur ses bons goûts. Ma vie de couple était un rêve dont je ne voulais pas me réveiller.
Bientôt, la musique envahit la voiture. Led Zeppelin était entrainant et donnait envie de chanter. Je chantonnais timidement malgré le fait que je connaissais toutes les paroles. Je n’étais pas un très bon chanteur et je n’aimais pas non plus me faire remarquer. Je chantais bien en dessous du son que débitait la sono de la voiture. Un bref moment après, mon Eileen se joignit à moi chantant les paroles du groupe mythique. Le sens des paroles aurait fait rougir les plus prudes mais je ne faisais pas partie de cette catégorie. Mon Eileen non plus vu l’entrain qu’elle mettait dans chaque mot.

Je bougeais un peu sur le rythme sans pour autant nous mettre en danger sur la route. La seconde chanson commença alors que je m’engageais dans un carrefour, mon Eileen la chanta avec encore plus de grâce que la précédente, si bien que je me tu pour apprécier sa voix et son enthousiasme. Et ses paroles me touchaient d’autant plus qu’elle collait au moment présent. J’en souris de toutes mes dents.

Notre petit voyage s’acheva devant mon appartement. Nous nous tûmes et je coupai le contact ce qui coupa la musique. J’en m’en allai ouvrir la porte à Eileen afin qu’elle puisse sortir et entrer dans notre appartement. Je ne pouvais repousser mon côté gentleman et j’étais vraiment heureux que cela plaise à Eileen. Au moins cela n’allait pas constituer un défaut lors de notre relation.

-Merci !

Je fermai la voiture quand elle fut sortie et nous entrâmes dans le bâtiment main dans la main. Nous ne nous lassâmes pas de quelques gestes affectifs. J’ouvris la porte de notre appartement et nous y entrâmes. A l’intérieur, j’eus comme un sentiment de total bien-être. Le fait que j’allais maintenant partager cet endroit avec Eileen me procurait beaucoup de bonheur. Avant ce n’était qu’un endroit où je me reposais, maintenant c’est un endroit où j’allais pouvoir construire ma vie de couple.

-Il est d’autant plus beau maintenant qu’il est à nous deux.

Je lâchai la main d’Eileen afin d’allumer la lumière. Il y avait comme une odeur de thé dans la pièce mais la bière que j’avais bue m’empêcha d’en avoir vraiment envie.

-Fait comme chez toi, car il s’agit de chez toi maintenant.

Je m’avançais près d’elle et l’embrassais tendrement. Un baiser plus langoureux que tous ceux que je lui avais fait jusque-là. La soirée était à nous, nous devions en profiter. Alors qu’allions nous faire ? Un film ? Un jeu ? Une conversations ?

Tout avait changé et pourtant rien n’avait bougé. Mon appartement était le même qu’il y a quelques heures quand je l’avais quitté et pourtant il était désormais si différent. Tout cela parce que maintenant il était à nous deux, Eileen et moi. J’avais la vague impression de devenir un rien romantique mais je n’en avais pas honte.

Je laissais ma chère Eileen faire comme chez elle. Ma maison était la sienne, toutes ces pièces étaient les siennes. Nous nous embrassâmes comme jamais je n’avais embrassé une fille auparavant. L’instant était magique pour moi. Mais le malheur est que toute bonne chose a une fin. Nous détachâmes nos lèvres et je me plongeais dans le regard pétillant de mon Eileen. Elle me reprit. Oui, il s’agissait bien d’un « chez nous » plutôt qu’un « chez elle ». Une propriété pour deux individus amoureux. Je souris laissant même échappé un petit rire discret.

-Je ne peux pas te contredire là-dessus.

Encore une caresses, encore un baiser. Nous n’en finissions plus de nous aimer. Comment ne pas savourer un tel instant ? Comment ne pas vouloir ressentir la chaleur de ces lèvres ? Seul un fou ne pourrait se délecter de cela. Encore une fois, ce baiser prit fin et il était maintenant temps de décider de la suite de notre petit programme bien agréable. Eileen passa son tour pour décider de tout cela, c’était donc à moi de l’impressionner.

L’allure taquine de mon Eileen et j’avais la pression de trouver une bonne idée. Nous avions déjà regardé un très bon film dans un des meilleurs cinémas de Los Angeles, nous avions aussi dégusté une bière dans un pub très british, nous avions déjà donc la journée parfaite. Mais alors que pourrais-je trouver pour la rendre encore plus parfaite ? Un repas nous demanderait du travail et je ne voulais pas vraiment cuisiner.

Une idée tilta dans mon esprit et je lâchai quelques instants mon Eileen pour me diriger vers ma platine. Je me permis de mettre un petit vinyle d’Elton John pour une ambiance douce. La musique s’éleva dans la pièce et je me collai à mon Eileen enlaçant ma main dans la sienne.

-Une petite danse peut-être ?

Je me permis de conduire cette danse en commençant par quelques pas.

La proximité avec mon Eileen améliorait mes capacités de réflexions. Nous ne faisions qu’un, elle son bras sur mon épaule. Je voulais pouvoir sentir cette proximité lors de notre prochaine petite activité. C’est le regard d’Eileen perdu dans le mien qui m’offrit une idée qui me plaisait beaucoup.

Je ne dis rien à ma petite anglaise et je me détachai d’elle pour mettre un petit Elton John. Ses balades étaient apaisantes et donnait un rythme parfait pour danser collé l’un à l’autre. Je revins vers mon Eileen approchant mon corps du sien et l’invitant à une petite danse. Mon sourire s’élargit lorsqu’elle accepta mon invitation. Ma petite Eileen aimait danser. Nous ne l’avions jamais fait mais nos nombreuses conversations m’avaient permises de tirer pareille conclusion.

Je menais la danse tel que ma mère me l’avait appris quand j’étais plus jeune. Ma mère était une femme précieuse mais forte de caractère et elle adorait la danse. J’étais son fils unique et elle m’avait enseigné quelques-unes de ses danses préférées et comment un homme devait conduire. Elle avait contribué au raffinement de ma personnalité.

Guider mon Eileen sur une belle musique me faisait lui montrer mes plus beaux sourires. Ceux que je ne réservais qu’aux gens auxquels je tiens le plus. Notre danse nous conduit à nous rapprocher de plus en plus et tout cela sur le rythme de la chanson. Le bras de ma petite anglaise autour de mon coup et ma main fermement encrée dans son dos. On tournoyait et les choses commençaient à être moins protocolaires et un peu plus osé. Alors que nous dansions, je déchiffrais toutes les émotions qui traversaient mon Eileen. De la joie, de l’allégresse, du bien-être, je commençais à la connaitre par cœur.

Les chansons finissaient laissant place à d’autres. Un moment mes lèvres se collèrent à celle de ma petite anglaise. Geste que j’arrivais à faire tout en dansant toujours d’une façon contrôlée. De longs baisers, suivit de plus petits dans le cou, c’est ainsi que j’exprimais mon amour pour cette personne.

C’est la platine et son petit bruit significatif de fin de disque qui nous sortis de cette rêverie pourtant bien réelle. Nous nous arrêtâmes de danser, tous deux toujours en position.

-Tu es une bonne danseuse, mon Eileen.

Elle le partenaire idéal. Jamais dans ma vie je n’avais dansé de cette manière.

-Du vin ?

La danse, ça donne soif. J’avais un bouteille d’un vin blanc français que ma chère mère m’avait récemment envoyée.

Cette danse était la plus belle que j’avais faite de toute ma vie. Eileen en était la cause, car sans elle je ne me serais pas autant démené. Tout avait été parfait tout comme cette journée qui, pour mon plus grand bonheur, n’était pas encore finie. Les baisers dans le cou n’étaient que l’élan physique de tout l’amour que je portais à mon Eileen. Elle me rendait ceux-ci avec la même passion.

Le rêve bien réel prit fin en même temps que notre danse. Je couvrais de compliment ma petite anglaise pour la meilleure danse de ma vie. Quel que soit notre niveau à chacun nous étions en symbiose et c’est pour cela que tout avait été si magnifique. Mon Eileen me complimenta aussi.

-Tout le mérite revient à ma mère. Sans elle, je serais un piètre danseur.

Ma mère était la deuxième femme de ma vie. Elle avait tout fait pour que je devienne quelqu’un de bien et je ne pouvais que la remercier pour cela. Même si, pour l’instant, mon attention et mes pensées étaient toutes dirigée vers mon Eileen dont les lèvres se posèrent sur les miennes. Comment ne pas apprécier ses petits moments ?

Baiser rapide et maintenant, comme le disait si bien l’adage : après l’effort, le réconfort. Je disposais de quelques bouteilles de vin dont de très bons vins français. Le blanc était de loin mon favori. Mon Eileen accepta l’offre que je lui faisais.

Nous nous séparâmes le temps que je m’en aille chercher notre breuvage qui se trouvait dans la cuisine. Rapidement, je mis la main sur la bouteille. Je souriais seul dans la cuisine, ce sourire représentait le bien-être que je ressentais au plus profond de mon être.

Je ne perdis pas de temps dans cette pièce et m’en allai rejoindre ma petite anglaise qui avait pris place dans le canapé. Je posais bouteille et verres sur la table devant le canapé alors que mon Eileen me couvrit d’un compliment de plus pour le choix du vin.

-Les Français font des vins exquis ! Celui-ci est mon favori.

Je remplis nos verres et vint m’installer à côté de mon Eileen. Nous trinquâmes et commençâmes à boire sans plus attendre. Nos verres se vidaient et j’avais l’impression que mon Eileen se rapprochait de moi. Ou bien était-ce simplement le vin qui me donnait cette impression ?

Nous ne parlions pas mais nos yeux parlaient pour nous. Mon verre atterri sur la table presque vide et sans plus attendre j’embrassai mon Eileen fougueusement et comme je ne l’avais jamais fait avant cela. Le vin me donnait des ailes.

Ce n’était qu’un seul verre de vin mais il m’avait donné la désinhibition suffisante pour montrer tous mes sentiments à mon Eileen à travers un fougueux baiser. La fraicheur de ses lèvres goûtais le breuvage noble que nous avions tous les deux consommé. Dans l’élan de nos gestes concentrés sur ce baiser, Eileen posa ses mains sur mon cou en me rendant mon baiser. J’y sentais la tendresse que seules les femmes savent mettre dans leurs élans amoureux. C’était une de ses petites choses en plus que seuls elles avaient le secret.

Le temps s’était arrêté avec ce baiser. Je me désolais qu’il ne puisse pas rester suspendu quelques minutes de plus. Le baiser rompu, nos regard se plongèrent l’un dans l’autre et à travers les yeux bleuté de mon Eileen je pouvais y voir amour et tendresse tout ce que je n’avais jamais vu dans un regard d’une femme posé sur moi. Nous étions bien ensemble, il n’y avait pas besoin de conversation pour le savoir.


Eileen profita de ce moment intime et joyeux pour me déclarer son amour. Mes yeux pétillèrent de joie car jamais encore elle ne me l’avait dit aussi franchement. C’était plutôt des petits « je t’aime » timides qu’elle me soufflait dans l’oreille de temps en temps. Ici, c’était bien différent et cette déclaration fis battre mon cœur plus vite encore que pendant le baiser.

-Moi aussi je t’aime fort, mon Eileen.

Mon sourire rêveur me donnait un air un peu juvénile. Ce n’était pourtant pas la première fois que je connaissais l’amour mais j’avais le sentiment que cette celle-ci était la bonne. Je ne pensais pas aux embuches qui pourraient contrer notre amour, je ne pensais qu’aux bons côtés à venir.

Nous étions toujours installés dans le canapé et nous avions abandonné nos verres sur la table afin de ne profiter que de nous. Ma main passa sur son visage que je redécouvrais ce soir par des approches très tactiles. Mon autre main s’était perdue du côté de la cuisse de la jeune anglaise ce qui me fit me rapprocher encore plus près d’elle. Nous étions très proches, si proches que je pouvais entendre les battements de cœur de mon Eileen. Non visage s’enfuis dans son cou que je goûtais de mes lèvres. Ma main, pris dans cet élan très lent et subtile, se fraya un chemin sous la jupe d’Eileen et fus confrontée à la peau chaud et douce de sa cuisse.

Spoiler:

Les joues de ma petite anglaise étaient rougies par tant de mots doux. Ce n’était pas dans nos habitudes de nous parler de cette manière. De mon côté, j’étais plutôt réservé et je ne faisais pas souvent part de mes sentiments. Le vin et le moment nous avait fait nous ouvrir l’un à l’autre. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir apprécier cela.

Mon Eileen et sa sensualité naturelle me firent me perdre complètement. J’en devins tactile à souhait ne m’exprimant plus que par des gestes affectueux et de plus en plus osés. Nos regards furent à nouveau en contact quand la petite gêne que ressentait ma petite anglaise s’effaça. Mes cheveux devinrent le lieu de perdition de ses petits doigts fins de jeune photographe.

Ses petits élans amoureux étaient l’épilogue d’une journée remplie de tendresses, de promesse d’avenir et de confessions. Mes baisers dans son cou sonnaient comme des mercis dédiés à ma partenaire de vie. Mon corps devenait brûlant sans que je puisse le contrôler. En temps normal, j’aurais essayé de cacher toutes ses émotions mais devant mon Eileen je n’en avais pas envie. Je savais que je pouvais lui montrer mes forces et mes faiblesses sans que ça ne se retourne contre moi.

Ma main quitta se cuisse pour venir aider l’autre à retirer le t-shirt de ma petite anglaise. Il n’y avait aucune hésitation dans mes gestes, juste beaucoup de tendresse et quelques sourires enjoués. Débarrassé de ce vêtement, je perdis mes lèvres sur la poitrine de mon Eileen, la couvrant de baisers. Je ne voyais plus les minutes passées et alors que je goûtais à sa peau, je me mettais à rêver d’avenir au côté de cette jeune femme. Nous ne serions jamais dans le besoin d’argent, peut-être auront nous une jolie villa au calme, ou bien d’autre chose. Peut m’important tant que j’étais avec elle.

Spoiler:

Quand je ne couvrais pas la poitrine de mon Eileen de baisers, je perdais mon regard sur les courbes de son corps légèrement dénudé et sur le large sourire de ma petite anglaise. Son bonheur était partagé et contagieux. Ses frissons, eux aussi, étaient contagieux car j’en ressentais aussi partout dans mon corps.

Ces petits picotements dans mon corps s’accentuèrent quand mon Eileen embrassa mon front puis mes lèvres. Ses mains étaient brûlantes et plaquées sur mes joues. La chaleur qui émanait de nos corps était aussi vive que la passion qui nous unissait. Je voulais être uni à mon Eileen le plus longtemps possible. J’avais le sentiment d’avoir trouvé la bonne comme certains disaient.

Ma petite photographe se débattait avec les boutons de ma chemise. Je regrettais d’avoir mis un vêtement aussi serré et complexe à enlever. Elle réussit à y passer ses fins doigts n’arrêtant ses embrassades que pour respirer. La chaleur de mon corps devenait trop forte et je m’éloignai un petit peu de mon Eileen pour me défaire des derniers boutons de ma chemise, puis de ma chemise elle-même. C’était beaucoup plus pratique comme cela.

Je revins vers mon Eileen, ne laissant presque aucun centimètre en nous. Nos embrassades s’éternisèrent et mon engouement poussa ma petite anglaise à s’allonger sur le canapé. Les yeux dans les yeux j’esquissais un petit sourire discret avant de couvrir son visage de baiser.

Mon anglaise était la seule chose qui existait en ce moment. Nous vivions un moment hors de la réalité et doux de sentiments. Nous étions loin de mauvais moments que nous avions pu traverser.

Spoiler:

Nous fondions sous nos baisers respectifs. Je ne m’arrêtai que pour apprécier sa beauté. Nos yeux étaient semblables et luisaient d’une belle couleur bleue. Nous étions à un moment où seules nos qualités comptaient. Nous ne voyions plus les défauts de l’autre.

Nos embrassades cessèrent quand je mis mon doigt délicatement devant la bouche de mon Eileen. Je sortis du canapé debout devant mon Eileen toujours couchée. Délicatement et tel un gentleman, je la pris dans mes bras.

-Je connais un endroit bien plus confortable.

Je la portai jusqu’à la chambre où nous avions partagé ensemble un film il y a un moment déjà. C’était le film de notre premier rendez-vous que nous avions finis ici aussi. C’était à cette soirée que nous nous étions rendus compte de notre amour l’un pour l’autre. Je déposai Eileen sur le lit et vint me poser à ses côtés. Je me perdis encore dans la lueur de ses yeux.

-Te rappelles-tu notre premier rendez-vous ? Il me parait si loin déjà, nous nous connaissons si bien.

Les moins défilaient à une vitesse qu’on ne pouvait pas les voir passer. Je couvrais le visage de ma petite anglaise de délicate caresse.

-Avant ce jour, je ne savais pas encore ce que c’était de vivre en couple et d’avoir quelqu’un dans sa vie. C’est vraiment nouveau pour moi.

J’avais parlé à Eileen il y a longtemps de la fille qui m’avait brisé le cœur quand j’étais jeune. Par contre, jamais je ne lui avais parlé de mon cœur devenu froid par après.

Ses petits bras enlaçaient mon cou, nos sourires, nos regards se croisèrent. Mon Eileen se sentait comme une princesse et pourtant j’étais loin d’être un prince. Je n’étais qu’un manager dépourvu de titres de noblesse, mais remplis d’un amour inconditionnel pour cette femme.

-Tu es plus que cela, mon Eileen.

L’amour me rendait mielleux mais je ne pouvais plus me défaire de tous ces sentiments qui m’envahissaient. C’est avec ma petite anglaise sur les bras que nous allâmes dans ma chambre. C’était plus intime et plus reposant comme endroit. Nous avions la télévision au cas où mais j’étais sûr, au fond, que nous n’allions pas nous en servir. Nous aurions bien assez de nos caresses et de nos mots.

J’imitai mon Eileen en enlevant mes chaussures. Nous nous collâmes l’un à l’autre comme deux jeunes adolescents cherchant à se rapprocher de son premier amour. Car nous vivions bien notre amour comme des adolescents mais avec ma maturité d’adultes responsables emplis de projets.

L’ambiance de ma chambre me ramena en tête notre première rencontre et je fis part de se souvenir à Eileen. Nous nous en rappelions avec la même tendresse tous les deux. Cela m’encouragea à parler plus, à revenir sur le fait qu’Eileen était pour moi la seule vraie relation de couple que j’avais eu jusqu’ici. Savoir que ma petite anglaise ressentait la même chose me faisait chaud au cœur. Dans les yeux d’Eileen, j’y perçu l’émotion mais elle était positive.

-Oui, nous le sommes. Nous l’avons été depuis le début.

Mes lèvres rencontrèrent les siennes. J’agrémentais ce baiser de caresses. Mes yeux fermer me permettaient de ressentir toute l’intensité de l’instant.