Who Am I? Age: 29 Date de naissance: 25/05/57 Localisation: Hollywood Birth place: Troy (Michigan) Je suis: dangereux Song: Dangerous Tonight - Alice Cooper
Il n'était pas simple d'obtenir des information de la part d'un Nathan complètement angoissé. Parce qu'il mélangeait ses vrais problèmes et les androïdes et devenait complètement paranoïaque. Enfin... Quand il était arrivé chez moi complètement flippé, je pensais qu'il prenait un bad trip. Mais en le cadrant un peu, j'appris qu'il était flippé parce qu'il avait peur d'un de ses amis appelé Jack Farmer à qui il devait 1000 putains de dollars.
Et ce fric, Nathan ne l'avait pas encore, évidemment. Puisqu'il n'était pour l'instant chanteur de The Burning Fire que sur papier et qu'il n'avait pas fait un seul concert ni un seul album. Bref, en gros, Nathan me demandait mon aide. Et même s'il arrivait pas encore à retenir mon prénom, m'appelant toujours Ron, j'allais l'aider. Pas vraiment par bonté d'âme, j'en avait rien à foutre que l'anus de Nathan était en péril, ça pourrait même être marrant à voir.
J'allais l'aider parce que la mission me plaisait.
A force de poser des question à mon pote, j'appris que Jack Farmer travaillait au Oscar's Irish Tavern dans l'Eastside et qu'en général, il finissait son service en pleine nuit. Une aubaine pour moi. Une fois que Nathan se fut lamentablement endormi sur mon fauteuil, j'avais sorti une carte de L.A. et m'était concentré sur l'Eastside. Je ne pouvais pas laisser l'avantage du terrain à ma nouvelle proie.
J'allais quoi ? Lui casser la gueule ? Le tuer ? Nan... juste lui faire un peu peur. C'était la traque que j'allais adorer surtout. Pour le reste, il fallait que je me retienne si je ne voulais pas me retrouver en taule. Fallait que je me contente de faire ça pour le cinéma.
Faire peur à quelqu'un dans l'Eastside, même à un autochtone, c'était assez simple. Ce n'était pas le quartier le plus réputé de L.A. Et puis, me revins en tête ma première rencontre en tête à tête avec Billy Lighter. J'aimais scénariser ce que je faisais, mettre en place le décor et tout. C'était comme un jeu et je n'étais pas acteur pour rien.
Entre le Oscar's et l'adresse de ce Jack Farmer, il y avait une vieille église et c'était là que j'avais décider d'acculer ma proie. Et là que je lui laisserais voir mon visage... Et qu'on discuterait un peu. Le challenge, c'était d'y arriver.
Alors je m'étais posté dans une ruelle sombre juste en face du Oscar's afin de voir cette grande bringue de Jack sortir de son boulot. La description que Nathan m'en avait fait était plus ou moins celle du croquemitaine et comme le croquemitaine, dans l'histoire officielle, n'avait pas de tatouage, ni de cheveux bruns courts et n'était pas tout maigre, je supposais que c'étaient les trois seules informations que j'avais à retenir pour identifier la bonne cible.
Moi, j'étais habillé comme à mon habitude : jeans noir, combat shoes noires t-shirt noir et juste mon crucifix inversé qui pendant à mon cou. Ah... et un pied de biche planqué dans mon dos.
Quand un gars correspondant à ce que j'avais ferma le bar et pris la direction de son adresse de résidence, je lui emboîtai le pas à une quinzaine de mètre de distance. D'abord calmement, comme si j'étais qu'un gars qui allait d'un point A à un point B, et que temporairement, je devais prendre le même chemin que lui.
C'est quand l'éclairage public se fit moins présent et les maisons nous entourant plus abandonnées que la fête commença. Je commençai, à pas de loup, à courir silencieusement pour me rapprocher petit à petit. Puis, quand je fus assez prêt et que je sus que l'église n'était plus très loin, je frappai dans une poubelle avec le pied de biche que j'avais dégainé, pour le faire sursauter une fois. Puis deux fois.
Ma "journée" de travail touchait à sa fin et malgré le fait qu'il n'y ai plus de clients, je devais rester jusqu'à la fermeture, car Oscar lui était parti se coucher depuis bien longtemps dans son appartement au dessus. Je m'ennuyais sec, nettoyant les tables et le bar lui même avant de me poser derrière celui ci, sur une chaise, en regardant l'horloge tiquer lentement vers la fin de mon service.
Soupirant, je sortais une cigarette, la coinçant entre mes fines lèvres et l'allumant avec un vieux briquet. Je tirais une longue latte, mes yeux se posant de nouveau sur l'horloge , comme si cela allait faire avancer l'aiguille plus vite alors que j'expirais la fumée. Plus que quelques minutes à patienter. Pourquoi est-ce que je ne me cassais pas, tout simplement ? Parce que pour autant que je m'ennuyais à mourir, je n'avais rien de prévu ce soir, donc pas de raisons de me presser. Je réfléchissais à ce que j'allais manger en me grattant le nez entre deux taffes, fronçant les sourcils, les yeux dans le vague. Peut être que je m'arrêterais au burger king du coin, même s'il était loin. Ca me ferait une promenade. Puis j'avais bien envie d'un whoopers. A cette idée, mon ventre gargouilla.
Je grognais légèrement en levant les yeux au ciel, me tapant la cuisse. Non, je ne pouvais pas y aller tout de suite , il fallait que je rentre pour donner à manger à Anus, mon rat. Je relevais les yeux vers l'horloge, bondissant hors de ma chaise en gardant la clope entre mes lèvres, tapant dans mes mains. C'était l'heure! J'éteignais les lumières et sortais du bar, fermant la porte derrière moi tout en fumant ma cigarette, jetant le mégot sur le trottoir après l'avoir finie tout en abaissant les stores. C'était une journée plutôt normale, voir chiante, qui se terminait. Peut être qu'après mon dîner je sortirais dans un bar ouvert toute la nuit pour me mettre une biture ou j'irais emmerder Sniper. Je ricanais à cette idée. Ouais , j'irais bien emmerder Sniper.
Les mains dans les poches, j'avançais de ma démarche voûtée, comme si toute ma hauteur était écrasée par le poids de ma connerie. J'empruntais le chemin habituel, perdu dans mes pensées qui ne volaient pas très haut à cette heure ci. Je n'avais même pas fait attention au fait que je n'étais pas seul dans la rue.
Quand j'arrivais près de l'Eglise, un bruit soudain, métalique, me fît sursauter et crier comme un porc. Je me retournais, la main sur le coeur, les yeux écarquillés , reprenant mon souffle. Le deuxième coup me fit cligner des yeux un long moment puis je fronçais les sourcils en direction de la personne en face de moi, qui était à l'origine de ce bordel, m'offusquant et commençant à beugler comme un abruti.
- Non mais ça va pas oui ?! Ca t'amuses , sale pervers chelou, de taper sur les poubelles comme un fou échapé de l'asile pour guetter la réaction des gens ?! J'suis pas un putain de singe de zoo !
J'avais l'habitude des gens étranges par ici, et généralement ceux qui choisissaient d'attirer l'attention comme ça pour faire peur étaient juste bourrés ou un peu con. J'attrapais une cannette sur le sol, l'envoyant dans ta direction, cette dernière rebondissant à tes pieds, dans l'espoir de te faire peur , que tu t'en ailles.
- PSCCCHT!
Je me secouais dans tous les sens comme un abruti, battant des bras comme une poule, faisant ce que je croyais être une parade pour faire s'enfuir les "prédateurs" comme dans la nature, mes sourcils formant deux angles presque droits sur mon front, le nez retroussé et les lèvres également.
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Fallu que je me retienne de rigoler en entendant ma proie hurler la première fois. Je m'attendais à un sursaut, certes, mais pas à ça! Je pensais déjà en partant de chez moi que j'allais bien m'amuser, mais je ne savais pas que Nathan m'avait offert un tel spécimen sur un plateau d'argent. Il fallut que je recommence directement, frappant une nouvelle fois sur une autre poubelle.
Et là, le jeu commença.
Il se retourna, me faisant face, mais nous étions encore loin l'un de l'autre. Et ses réflexions me firent sourire. Bien que nous étions plongés dans la pénombre, son visage, vu d'ici, semblait se désarticuler en expressions exagérées. Et tendis qu'il parlait, je continuai à avancer, au rythme de la promenade, sauf que j'avais un pied de biche en main.
Ce n'est que quand l'individu me lança une canette que je m'arrêtai net, juste en dessous d'une lampe d'éclairage. J'étais acteur et je savais que si je gardai la tête légèrement baissée, la lumière venant du dessus allait créer un masque d'ombres effrayantes sur mon visage tout en le dissimulant. La canette avait atterri juste à mes pieds.
L'autre cracha comme un chaton dans ma direction.
Je m'étais arrêté et restai immobile. Vraiment sans bouger. On n'était pas dans un film, mais parfois, c'était plus fort que les gens... Ils avaient peur, mais si la situation se calmait, il fallait qu'ils soient sûr que c'était vraiment safe avant de continuer leur route, plutôt que fuir direct.
Je restai immobile jusqu'à ce que Jack fasse un pas vers moi.
Alors, à l'aide du pied de biche, je lui renvoyai la cannette avec un bon swing. Sauf que moi, je n'avais pas peur de faire mal. Et la canette fut projetée sur le font de ma proie.
Après quoi, sans lui laisser le temps de réellement réagir, je me mis à courir vers lui.
Je le voulais hors de vue, je le voulais là où il n'y aurait pas de témoin potentiel. Je le voulais dans la cours de l'église. Là, j'allais jouer avec son cerveau, plus avec sa panique.
Billy Lighter
Spoiler:
Je sais que c'est court, désolé, mais comme c'est une suite d'actions rapides, j'osais pas aller plus loin sans pouvoir te laisser réagir.
Bon apparemment, cette technique idiote ne marchait pas. Et j'avais devant moi, non pas un débile bourré, mais un vrai psychopathe. Je m'arrêtais, te fixant un long moment d'un air mi choqué mi appeuré. Je me pinçais discrètement, ça avait l'air d'une grosse hallucination, pourtant je n'avais consommé aucune drogues. On aurait dit une scène de film bizarre, quand le tueur attaque sa première victime. Et dans ce cher pays qu'était l'Amérique, il en existait réellement, des psychopathes comme ça.
Mais comme tu ne bougeais plus, j'arquais un sourcil, te guettant un petit moment avant de tenter un pas vers toi pour voir si tu réagirais. Après tout, peut être que toi, tu était dans un trip sous acides et que tu ne me voyais pas? Ou alors tu voulait simplement que je parte parce que c'était ta rue et tu dealais , me prenant pour un concurrent. Toutes les raisons étaient bonne à considérer.
En voyant la canette voler, j'eut un gros sursaut en criant de nouveau, car après ce long moment de calme je ne m'y était pas attendu. Je me la prenais en plein front, grimaçant et frottant ce dernier en râlant. J'avoue, dans une autre situation, je t'aurait félicité pour ta précision de tir, mais là , j'avais pas forcément envie de m'attarder. J'étais tombé sur un fou, et mon rat attendait que je lui donne à bouffer. Qu'est-ce qu'il ferait sans moi, Anus, hein ? Alors quand tu te mettait à courir vers moi avec ton foutu pied de biche, l'adrénaline s'emparais de moi et je poussais un petit cri avant de détaler comme un fou sur mes longues jambes, manquant de me casser la gueule plusieurs fois alors que je regardais derrière moi pour voir si tu me suivais, me prenant un mur dans la gueule avant de continuer.
Je voyais l'Eglise non loin et, dans la panique,je devenais supersticieux, me disant que peut être je pourrais m'y cacher et me repentir de mes pêchés avant de mourir ou bien que tu t'en irais parce que tu avait peur des Eglises. J'entrais dans la cour, hors d'haleine à cause de toutes ces clopes que je m'enfilais dans la journée, glissant sur la "sainte pelouse".
T'inquiète pas, j'comprend ta démarche j'vais pas râler du tout xD
River Moriarty
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J'avais des frissons dans le bas-ventre tellement j'adorais ça. Jack avait sursauté quand le pieds de biche avait envoyé la cannette vers lui, mais il était trop lent, trop mou, trop fade, pour se bouger à temps. J'avais souris quand il avait hurlé. Puis, je m'étais mis à courir vers lui comme un dératé. Et il avait fait ce que j'espérais qu'il allait faire : fuir.
Mieux encore, il se dirigea vers le point stratégique que j'avais désigné dans ma tête comme étant l'endroit le plus flippant du coin. Un peu théâtral, peut-être, mais j'étais pas acteur pour rien. Et je voulais que les choses soient bien faites. Une seule chose me frustrait : savoir que j'allais, à un moment donné, devoir disparaître et le laisser partir.
Allez savoir pourquoi lui, il décida d'aller vers l'église ? Moi, je savais pourquoi et toutes les raisons qui m'y attiraient devaient lui faire l'effet inverse, à lui, non ? Bref, ça restait un mystère pour moi, mais le principal, c'était que c'était là qu'il était allé.
Je ne courais pas trop vite, pour laisser l'occasion à ma proie d'aller se planquer quelque part. Ben ouais, si c'était trop facile, c'était pas marrant. Et comme Jack respirais comme un bœuf à l'agonie en courant, je soupçonnais que le jeune gars ne devait pas être dans une forme physique olympienne. Comme tous les branleurs de L.A., il devait fumer clopes sur clopes et boire un tas de trucs pour se bousiller le cerveau.
Moi, je ne faisais ni l'un, ni l'autre, j'étais l'incarnation du contrôle et comptait bien le rester.
Cette courte course poursuite était hilarante et je me laissai aller à rire sadiquement quand jack se pris un mur, ralentissant encore ma cadence pour qu'il puisse se reprendre. Je ne courais plus, je marchais juste vite.
Mais quand il s'étala sur la pelouse, avec moi pas si loin derrière, me facilitant beaucoup trop la tâche, je me remis à marcher normalement, un air déçu sur le visage. Dans la faible lumière alentour, seul mon crucifix et mes yeux bleus glace ressortaient. Ah... et aussi un peu le métal du pied de biche.
Je m'approchai du jeune gars tatoué étalé dans l'herbe.
-Oh, tu me déçois, là, Jack...
Je m'arrêtai à quelque chose comme deux mètres de lui, ouvrant et fermant légèrement mon poing qui tenait le pied de biche, ne laissant, par ce mouvement, pas une seule chance à ce bon Jack d'oublier sa présence.
-Debout.
J'avais une voix très calme, sympathique même, presque comme si on était que deux potes en train de jouer à un jeu bizarre. J'avais vu Shining il y avait peu de temps à la télé... Et ça allait pas arranger mon nouvel ami...
Je m'approchai d'encore un pas. S'il décidait de rester là et de recommencer à hurler sur moi, j'allais lui donner une bonne raison de le faire.
Je grimaçais, me retournant sur le dos avant de m'asseoir , les vêtements tâchés par la pelouse fraîchement coupée et humide, frottant mon avant bras gauche que je m'étais erraflé en tombant, grognant. Mon regard tomba sur ton visage et je levais les yeux au ciel, résigné , en soupirant. Bon, clairement tu n'allait pas me lâcher et j'allais crever comme une vieille merde.
Je reprenais mon souffle,le nez et les sourcils froncés , plissant les yeux tout en levant mon visage vers ta personne. Putain, c'était quoi cette blague de mauvais goût ? On aurait dit un vrai psychopathe chelou, avec ton crucifix retourné et ton pied de biche. Est-ce que tu était un junkie satanique cherchant quelqu'un à sacrifier pour la gloire de Satan ? On aurait dit, ouais. Je chouinais légèrement en faisant la moue,pensant à mon petit rat qui m'attendait dans sa cage, il n'aurait jamais à manger. Et toutes ces choses que je n'avais pas encore fait. Ca craignait grave.
A l'entente de mon prénom sortant de ta bouche, je me redressais un peu plus, surpris, haussant les sourcils. Attend, alors tu me connaissais ? Je réfléchissais en grimaçant d'un air angoissé, regardant un peu partout. Est-ce que je te devait de l'argent ? Non, pourtant non j'avais mis à jour toutes mes dettes. Alors je t'avais butté dans un bar? Non, pas possible, je ne connaissais pas ta voix. Oh mon dieu! J'avais sûrement baisé ta copine, vu comme c'était.
Je me levais à ton ordre, tendant mes mains devant moi en les secouant avec un petit rire nerveux, reculant légèrement.
- Woaah oh! Ecoutes, écoutes mec. Si j'ai baisé ta meuf, j'suis désolé mais elle était autant en faute que moi j'veux dire c'est elle qui t'a trompé j'l'ai pas forcé j'force personne moi hein! Ok j'suis pas un canon mais ptètre que t'a un micro pénis et- c'est pas ta faute, hein, excuse moi..- mais bon si elle avait besoin d'une bite de taille normale écoute elle a prise la première qui passait, j'suis désolé, gars, mais c'pas pour ça que tu doit me buter, eh eh!
Je pensais vraiment que c'était ça , sur le coup. Mais cette connasse quand même, si c'était le cas... Elle t'avait trompé et en plus elle m'avait balancé, sûrement en chialant comme un petit chiot blessé, alors que toutes les nanas avec qui je couchais étaient grave partante. Toutes des putes,vraiment. Elle m'avait balancé dans cette situation en ne pensant qu'à sa gueule pour ne pas que tu la lui fracasse ou qu'elle n'ai plus personne pour lui acheter des colliers. A moins qu'elle n'ai pas eu le choix et que tu l'ai menacé aussi avec le pied de biche.
Dans ce cas là , j'avoue, c'était louable. Mais oh mon dieu ! Si ça se trouvait aussi, tu l'avait déjà tuée et elle attendait sagement dans le coffre d'une voiture et j'allais la rejoindre. Je te regardais avec des yeux écarquillés à cette pensée, un autre rire nerveux me secouant.
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Ce mec était à deux doigts de pisser dans son froc quand j'avais prononcé son prénom. C'était l'effet recherché et j'étais assez satisfait. Du coup, se relevant sur mon ordre, ce qui était un bon point pour lui, il se mit à chercher ce qu'il avait bien pu faire pour mon contrarier.
Et qu'est-ce qu'il pouvait parler! Je ne savais pas si c'était la peur ou s'il était comme ça de nature. Il avait un style, surtout dans les grimaces, qui me rappelaient mon pote Nathan, alias Jerry The Kid maintenant que c'était une rockstar. Peut-être même que j'aurais pu être ami avec ce déchet plutôt qu'avec Nathan. Pas de chance pour Jack, j'avais sympathisé avec Nathan en premier.
Jack en vins forcément à la conclusion qu'il avait du baiser la fille qu'il fallait pas. Non, il était loin du compte. Très loin.
Je souris, espérant, comme si on était sur un tournage, qu'il y ait assez de lumière pour que mes yeux ressortent bien. J'avais la chance de ne pas être encore tout à fait assez connu pour que tout le monde me reconnaisse au premier coup d’œil. Mais je devais en profiter. Avec le clip de The Lightening, il y avait de grandes chances pour que tout ça change. Et alors, je devrais redoubler de prudence quand je voudrais pratiquer la chasse.
Quand il eu finit de parler, demandant si la fille imaginaire qui sortait tout droit de son cerveau allait bien, mon sourire s'agrandit, découvrant mes dents.
Mon cœur battait beaucoup plus vite qu'au début, parce que le plaisir que me procurait la situation augmentait de secondes en secondes. Et je m'étais rapproché de ma proie.
-Mauvais pioche, Jack.
D'un geste vif, brusque, le pied de biche parti de mon épaule et décrivit un arc de cercle qui se termina juste en dessous du genoux de Jack, le renvoyant à terre. Je le regardai se plaindre et se tortiller. Ses cris ne m'effrayaient pas. Les cris étaient monnaie courante dans les rues de l'Eastside, la nuit. Et de toute façon, quand il brayait, Jack faisait plus le bruit d'un chat qui agonise que d'un humain qui appelle à l'aide.
Ça, je le savais par expérience.
Quand j'en eu marre de l'entendre se plaindre, je me penchai au dessus de lui.
-Debout. Essaye encore.
Je voulais qu'il trouve tout seul ce qu'il m'avait fait pour mériter ça. Comme il ne se relevait pas assez vite, je l'attrapai par les cheveux et tirai pour qu'il se relève.
-Debout. Et recommence.
Mais mon ton, lui, restait calme. Presque celui d'un père qui essaye d'apprendre un truc à son gosse que ce dernier à du mal à assimiler.
A la vue de ton sourire de tordu, je ne bougeais plus, persuadé que ma version était la bonne. J'allais crever, c'était sûr. Alors doucement, phénomène naturel, la peur fût remplacée par l'adrénaline et je cherchais du regard un moyen de m'échapper, mes yeux écarquillés partant dans tous les sens, se posant à plusieurs endroits avant de revenir vers toi.
Alors que je tombais après ce croc-en-jambe mesquin, je poussais un petit cri,pour ensuite me redresser à moitié. Mais tout ce passait très vite et avant que je ne me relève vraiment, tu m'avait attrapé par les cheveux. Je voyais rouge. Tu me prenais pour qui, ta pute , à me tenir comme ça ? D'un geste du bras large , puissant et rapide, je retirais ta main de mes cheveux, en perdant un peu par la même occasion, mais peu importe. Je me redressais correctement en te fixant d'un air mauvais, sentant mes tripes chauffer avec la gueulante qui allait bientôt sortir de mes cordes vocales pour se déverser sur toi en une coulée brûlante.
Cette fois je me tenais de toute ma hauteur en te surplombant. J'avais vraiment envie de me barrer, de survivre, et peu importe si je devais te casser le crâne sur un muret pour ça. Ce petit jeu pour moi n'en était pas un, et bien que j'ai l'air d'un pauvre naze en permanence, certains savaient que quand on m'agressait physiquement ,je répondais aux coups, et pour moi, ça , c'était une attaque physique. L'adrénaline avait déjà prise place et la colère montait , déformant les traits de mon visage. Après tout, j'en avait rien à foutre si j'avais baisé ta copine ou non. J'avais fait tellement de conneries dans ma vie, que passer trois ans au pieds de cette Eglise à me faire mariner par un psychopathe qui était, soyons honnêtes, moins grand que moi en taille, alors que je pouvais très bien me battre comme un homme et rentrer chez moi peinard, ne m'enchantais pas vraiment.
Je redressais les manches de ma chemise à carreaux délavée , un rictus de haine faisant frétiller le coin de mes lèvres et mes narines, m'approchant de deux pas dans la pelouse avant que mon bras fende à nouveau l'air , s’abattant sur un côté de ta tête , sur ton oreille , dans un grand "clac". Mon poing se refermais sur cette oreille et je te poussais vers le bas tout en jouant du genoux pour t'en mettre un coup à l'estomac, histoire de te couper la respiration quelques temps. Je te poussais vers l'arrière tout en hurlant comme un hystérique, mon visage devenant rouge, une veine palpitant sur mon front , celles de mon cou se faisant apparentes sous la colère.
- Ecoutes mec, putain tu t'prend pour qui à me faire la morale ? Ca t'amuse , tu t'prend pour Jésus à juger les gens près d'une Eglise ? Et bien figure toi que moi Jésus j'l'encule avec force! Te mêle pas de ma vie, sale enfoiré et va plutôt d'abord essuyer la merde que t'a au cul, parce que t'a vraiment besoin d'un suivi psychiatrique. J'veux bien être sympa deux secondes en pensant que t'es un salopard ivre mort qui sort tout droit d'une maison pour handicapé mais si tu croit que tu peux me violenter comme ça sans que je t'en refoute dans la gueule, tu te trompe sur toute la ligne. Moi c'est JACK putain, renseigne toi sur autre chose que mon nom quand tu vient me casser les couilles. Et lâche ton putain de pied de biche espèce de tarlouze. Si tu veut me casser la gueule essaye de le faire avec tes poings et rien d'autre, allez vas-y viens j't'attend. Tu m'a grave saoulé, le nain.
Je postillonnais tout en t’aboyant dessus ces mots là, vraiment en rogne, prêt à me battre, parce que ce ne serait pas la première fois. Ok, tu m'avait eu par surprise, à la sortie du boulot, quand j'étais assez calme et il en fallait pour m'énerver ça oui, mais finalement l'adrénaline se mêlant à la rage, j'avais envie de rester juste pour te casser la gueule. Alors que je t'avais gueulé dessus, je m'étais penché vers toi en te donnant des coups de pieds, me baissant finalement pour attraper ton foutu pied de biche et le balancer dix mètres plus loin, me mettant en posture pour riposter si jamais tu avait , en effet, les couilles de te battre comme un homme.
- Allez viens, viens le nain, viens voir papa! Allez! J'vais te démonter ta face de lutin, enculé. Et devant Dieu, en plus, ça fait plaiz!
Alors oui, j'étais grand et fin et on pourrait croire à ma gueule que j'étais juste simplement un pauvre mariole qui draguait des nanas et buvait comme un trou. Mais j'avais déjà fait plusieurs gardes à vues parce qu'on avait appelé la police lors de quelques combats que j'avais mené dans les bars. J'avais l'air maigrichon sous mes vêtements , mais je possédais tout de même assez de muscles pour que ma force soit conséquente avec la taille que je faisais. J'étais pas physiquement invincible, surtout dans la vie courante quand j'étais de bonne humeur, mais la colère qui s'emparais de moi parfois était dévastatrice , des gars , j'en avait déjà foutus à terre. Me battre ? Ca ne me faisait pas peur. J'avais ni besoin de flingues ni de putain de pied de biche pour faire peur. Moi ma tête de psychopathe je me la traînait toujours, pas besoin d'effet de lumière pour que j'ai l'air complètement cinglé une fois en colère. Et puis au moins, si tu réussissais à me péter la gueule sans ton pied de biche, ce serait à la loyale, et tu te serait pris des coups en retour de ma part, des bons gros . C'était comme ça qu'on réglait un problème selon moi, pas comme un petit artiste sensible du détail comme ces tarlouzes de méchants de comics qu'on voit parfois.
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J'aurais dû frapper plus fort pour le mettre à terre. J'avais voulu le ménager, ne rien lui casser parce que je savais que si j'étais reconnu, j'étais cuit et que si ça arrivait, je voulais limiter les dégâts. D'ailleurs, le frapper au départ n'avait jamais fait partie du plan. Je devais juste lui faire peur. Mais comme ça faisait très longtemps que je n'avais pus m'organiser une petite chasse, je m'étais beaucoup trop excité. Et cette excitation m'avait poussé à aller trop loin.
Ou pas assez.
Parce que si j'avais frappé assez fort, il n'aurais pas été capable de se relever comme il le fit. Et sa peur panique avait pu se changer en colère. Et ça, c'était pas bon. J'avais agi comme un putain de débutant précoce et hésitant. En bref, je manquais beaucoup trop d'entraînement.
Et comme cet enfoiré me le fit bien remarquer en commençant à me frapper sans que j'aie le temps de réagir, il était beaucoup plus grand que moi, bien que certainement plus léger. Ça lui donnait l'avantage de la portée qui était beaucoup plus longue chez lui vu qu'il avait les bras et les jambes plus longs.
Et du coup, j'en pris pour mon grade pendant un moment.
Je n'avais plus qu'un seul avantage à ce moment-là. C'était que je savais comment encaisser. Et surtout, je l'avais laisser faire. Je l'avais laisser passer sa colère sur moi, me détendant et prenant les coups sans dire un mot. Ouais, j'avais mal, j'avais super mal, mais pas autant que si je m'étais crispé. Et ce qui était incroyable chez ce mec, c'était que même quand il avait le dessus, il pouvait pas la fermer deux secondes. Et j'avais sérieusement envie de lui couper sa putain de langue.
A part le bruit que je faisais en prenant les coups ou quand j'avais le souffle coupé, je ne disais, j'attendais que ça passe, qu'il se fatigue.
Et quand il eu fini, il me retira mon pied de biche, me le balança bien loin et je restai couché à terre, respirant pour reprendre mon souffle. J'avais mal au côte et je sentais le sang couler de l'intérieur de ma bouche, de mes lèvres et de mes arcades. Ça allait se voir. Mais c'était pas un problème.
Quand on allait me poser la question, j'allais dire que Jack Farmer, barman de l'Eastside, m'avait tabasser... Pourquoi ? Parce qu'il me prenait pour mon rôle dans « Keeping Our Lands », tiens... Et que du coup, il avait eu peur de moi alors que je ne faisais que faire un tour dans les alentours du Dizzy Warhol.
Qui on allait croire ? L'acteur aux yeux bleus qui n'avait jamais fait de vague ? Ou ce paumé de l'Eastside qu'on prendrait pour un fan complètement cinglé ?
A cette pensée, je me redressai en souriant, le cul dans l'herbe. Lui n'avait aucune trace de coup.
-T'es capable de tuer quelqu'un, Jack ?
Je posai mes avant-bras sur mes genoux et le regardai. C'était moi qui avait pris pour mon grade, mais psychologiquement, j'étais moins atteints que lui.
-Parce que tu ferais mieux de m'achever... Parce que sinon, récupérer 1000 dollars, ça va être le cadet des tes soucis...
Je crachai du sang à terre avant de reprendre...
-Et encore... Si les flics découvrent pas que c'est toi qui m'a battu à mort.
Je jouais à un jeu hyper dangereux. Parce que s'il le faisait, j'étais mort...
Je m'énervais encore plus en voyant que tu ne réagissais pas. Ca me faisait pitié, j'avais horreur des sales victimes, des gens qui ne savaient pas frapper. C'était un combat honnête, celui à mains nues , et j'étais quelqu'un d'honnête. Oui, pour moi, les gens qui s'envoyaient des méchancetés déguisées ou qui en foutaient plein la gueule aux autres dans leurs dos en évitant soigneusement d'en venir aux mains étaient de sales hypocrites dégueulasses.
Je me calmais quand même un petit peu vu que tu ne faisait rien pour m'énerver plus, ce qui d'ailleurs étrangement m'énervait quand même mais pas assez pour continuer de te frapper parce que de toutes manières,j'attendais que tu me mette un coup pour continuer, t'ayant déjà assez amoché sans que tu ne puisse faire quelque chose. Ouais, j'avais eu un gros élan de rage soudaine, mais je n'étais pas le genre de mec à frapper quelqu'un qui était déjà à terre trop longtemps. Je n'avais pas peur de me prendre des coups, c'était égalitaire ou rien, pour moi, les bagarres.
Je tournais la tête pour cracher avec violence avant de te regarder à nouveau, croisant les bras en gardant mon petit air mauvais, un rictus dégoûté venant s'ajouter sur mon visage , rendant mes traîts encore plus caricaturaux . Tu me souriais comme un pauvre idiot. Ca avait le don de vraiment m'agacer. A ta question, j'haussais les sourcils avec mépris, ne répondant pas. Bien sûr que non, je n'allais tuer personne, j'aimais les combats à la miable , de toutes manières.
Quand tu parlais des 1000 dollars je plissais les yeux, incrédule , en avançant légèrement mon visage vers toi, comprenant enfin. Nathan ? C'était Nathan qui t'envoyait, alors ? J'étais complètement dégoûté, même pas les couilles de venir me dire "non" ou de me foutre un poing dans la gueule à ma demande, un gros connard finalement, ce Nathan. Moi qui lui avait laissé un délai parce qu'il m'avait dit qu'il n'avait rien pour l'instant.. Putain mais c'était pas comme si je le rackettais, je savais qu'il allait avoir l'argent pour me rembourser, ce n'est pas comme si je l'avais mis tellement en dette qu'il devait vendre son appartement! Et il m'envoyait un psychopathe après m'avoir mentis en me disant qu'il me rembourserait. Je le pensais pourtant franc , je pensais pourtant qu'on se ressemblais sur certains points. Mais là, j'avais vraiment la haine contre lui, j'étais déçu. Il ne valais pas mieux que les nanas finalement, ce gars là.
Pour le coup j'en avais rien à foutre de ce que tu me disait sur les flics etc, de toutes manières j'avais déjà eu des problèmes pour des bagarres. Et peu importe qu'ils ne me croient pas, je n'avais rien à me repprocher, je fronçais le nez d'un air dégoûté en crachant mes mots.
- Cet enfoiré de Nathan. T'ira lui dire que ses 1 000 balles il peut se les garder, et qu'il a pas intérêt à venir me reparler. Je cause pas aux gars qui essaient d'enculer leurs potes dans leurs dos comme ça. S'il avait un truc à me dire, il n'avait qu'à le faire en face. Et au pire me mettre son poing dans la figure. Qu'il ne me demande jamais plus rien, même un verre au Oscar's Irish Tavern, rien à foutre si je fais pas mon job.
Je m'approchais, te regardant de haut avec un air méprisant, mes yeux droit dans les tiens, la tête baissée vers ta personne.
- Et toi, va donc pleurer comme une pute chez les flics , j'en ai rien à faire. Tu devrais clairement avoir honte, si tu fait ça, et moi non. J'te le dis clairement, j'm'en bat les couilles, c'est pas moi le putain de fayot tellement traumatisé à l'idée de devoir se battre pour de vrai qui fait des coups sournois en se cachant derrière les jupons de gens "hauts placés". Tu m'fait penser au genre de gamins qu'on voit dans les écoles qui demande le goûté d'un autre et qui après un refus va se plaindre à la prof en pleurant comme une bastringue d'une faute que l'élève n'a pas faite. Suceur.
J'avais peut être des problèmes, mais je les reconnaissait au lieu de les garder pour moi et de faire semblant d'être le maître du monde, le mec le plus intelligent . Ce genre de comportement me faisait réellement pitié et me dégoûtais.
Who Am I? Age: 29 Date de naissance: 25/05/57 Localisation: Hollywood Birth place: Troy (Michigan) Je suis: dangereux Song: Dangerous Tonight - Alice Cooper
J'aurais pu frapper, j'aurais pu faire mal, mordre ou lui tordre les oreille jusqu'à risquer de les arracher. J'en étais capable, je le savais. Mais quel intérêt ? Si j'avais des marques et lui aussi, je ne pourrais plus jouer sur l'agression.
Et puis surtout, ce bon vieux Jack était entré dans une colère tellement noire que j'étais sûr qu'il ne se contrôlait pas. La seule façon qu'il s'arrête, c'était d'être calme et patient, même si ça faisait mal à crever. Je devais me montrer plus intelligent que ma proie. De toute façon, j'aimais le goût du sang dans ma bouche.
J'avais eu un doute sur le fait qu'il s'arrête réellement, pendant quelques secondes, mais j'avais tenu bon, même le souffle coupé. Et puis je m'étais brièvement effondré dans l'herbe avant de m'asseoir. Et c'était là que j'avais évoqué les mille dollars que devait Nathan. Et aussi les éventuels problèmes que Jack risquait maintenant que j'étais blessé.
Je souris quand je vis dans son regard qu'il situait ce que je venais de dire. Et ouais mon pote, je connais ton ami Nathan. Même qu'apparemment, je suis plus son ami que toi. Évidemment, en grand naïf qu'il était, ou en personne normale, il pensait que c'était Nathan qui m'envoyait, ce qui était complètement faux. Nathan était venu me parler du problème comme n'importe qui va parler de ses problème à une ami. Mais jamais il ne m'avait demandé de faire quoi que ce soit. Une fois son histoire racontée, il s'était endormi comme une merde dans mon fauteuil.
Du coup, j'allais rien lui dire du tout, à Nathan.
-T'auras qu'à lui dire toi-même...
Je crachai encore une fois par terre. Je restais assis. Le frapper ? Pour quoi faire ? Lui donner une raison de s'y remettre ? Non. Là où on en était, c'était moi qui avait toutes les cartes en main, pourquoi je lui laisserait reprendre le dessus ? Pour l'honneur que Jack semblait vouloir prôner ? J'étais pas aussi con. L'honneur rapportait quoi ? Se battre d'égal à égal juste pour un principe ? Quelque chose d'impalpable... Rien, que dalle.
J'essuyai du revers de la main le sang qui me coulait de la lèvre.
-Je suis un fayot, un fils de pute, un suceur, tout ce que tu veux, Jack... Le sens de l'honneur et de l'équité, c'est bien beau... Mais vaut mieux pour toi que pour moi.
Il m'avait regardé dans les yeux depuis le début de son speech et j'avais soutenu son regard. Rien n'arrivait à m'ébranler. Aucune de ses insultes. Parce que je savais ce que j'étais. Parce que je l'acceptais. Et parce que ça ne me dérangeait pas.
Sincèrement, lequel de nous deux avait l'air le mieux dans ses pompes, en ce moment même ?
Pas Jack. Parce que lui parlait fort alors que je parlais tout à fait normalement. Parce qu'il était essoufflé et pas moi, malgré les coups que j'avais pris et les hématomes qui se dessinaient sur mon visage et devaient apparaître aussi sur mon torse.
Je me levai et approchai Jack de deux pas, mais toujours sans lui donner aucune raison de me frapper. Si je ne le faisais pas, il ne le ferait pas, tout du moins s'il était fidèle aux principes qu'il exposait.
-Mais j'ai quand même gagné.
Il avait été traqué, il avait eu peur, il avait été indigné. Il était passé par tout un tas d'émotions et de sensations désagréables. Moi, j'avais juste pris des coups et hormis la douleur, je n'avais pas ressenti grand chose.
Je plongeai mes yeux bleus glace dans ceux, d'une couleur pas vraiment déterminable dans l'obscurité, du grand dégingandé.
Je souris, dévoilant mes dents qui n'étaient plus blanches, mais rouges de mon propre sang. Je m'étais bien amusé, alors j'étais content.
-Passe une bonne soirée, Jack Farmer...
Je m'éloignai de quelques pas, d'abord à reculons pour éviter une attaque surprise par derrière avant de me remettre à marcher normalement, les mains dans les poches de mon jeans. Quand j'arrivai là où Jack avait jeté le pied de biche, je le ramassai et le dissimulai à nouveau sous mon t-shirt, dans mon dos. Comme si je venais de reprendre le ballon avec lequel je venais de faire un match avec un pote.
Une fois ça fait, je me retournai brièvement vers Jack, souris et m'en allai.