Mercredi, 09:00 heures du matin. Il fallait absolument que je vois Timmy. Parce que j'avais un plan. Le plan du siècle. Et j'étais fier d'avance et ultra excité rien qu'à l'idée d'en parler à mon seul ami en ce monde. Je m'étais donc levé tôt, à 8h du matin. J'avais pris ma douche et enfilé une simple chemise blanche et un jeans. Puis j'étais parti, au volant de ma Mustang. Je m'étais garé devant son appartement en faisant le plus de bruit possible grâce au moteur puissant de ma voiture.

Puis j'étais descendu de mon véhicule, l'avais verrouillé et m'était diriger vers l'immeuble. Puis, la main glissée dans un renfoncement de la façade, j'avais avancer sur quelques mètres en laissant glisser ma main dedans. Jusqu'à ce qu'un petit boût de métal en tombe. petit bout de métal que je ramassai. C'était un double des clés que Timmy que j'avais fait à son insu, un jour qu'il m'avait prêté ses clés, et planqué dans sa façade. Je pouvais ainsi entrer dans l'appartement de mon ami quand je voulais. Et aujourd'hui était peut-être le moment qu'il le découvre. De toute façon, je m'en foutais, j'avais trop envie de lui dire mon plan pour me poser des questions.

J'entrai donc à l'aide de ma clé et pénétrai dans l'appartement. Personne. Pas dans le salon ni dans la cuisine en tout cas. Je haussai les épaules et allai vers le pick up du salon. Il y avait toujours un disque dedans, A Night At The Opera, de Queen. J'enclenchai le disque en mettant en douceur le diamand dessus. Une de mes chanson préférée du groupe, Death On Two Legs, démarra.

J'adorait cette chanson parce que j'avais l'impression qu'elle m'était adressée. Pendant l'intro, j'enlevai mes baskets sans même en détacher les lacets. J'avais quand même été un peu bien dressé par le manager anglais. Puis, quand les paroles démarrèrent, je sautai sur l'un de ses massifs fauteuils anglais et me mis à chanter, avec mon superbe accent tout sauf anglais, persuadé que Timmy était partit chez MTI et que j'étais seul.

Mais voilà, j'avais mis le son tellement fort et j'étais tellement dans mon trip, que je ne vis pas ni n'entendis entrer dans le salon une jeune femme drapée dans ce qui ressemblait fort à un drap de lit. Quand elle apparut dans mon champ de vision, je sursautai d'abord. Puis la regardai deux secondes, un peu perdu. Avant de me reprendre et de sauter au sol avec un sourire en coin qui n'augurait rien de bon.

C'était un mercredi ce jour-là, et exceptionnellement, la petite Eileen n'avait rien de prévu en rapport avec son travail, c'est pourquoi, elle avait squatté chez son compagnon, Timmy Evans. Ce dernier était parti assez tôt ce matin là, lui disant tout de même au revoir. La jeune femme n'ayant rien de très sérieux à faire, avait décidé de rester bien au chaud dans le lit en se reposant et réfléchissant à deux ou trois choses au passage.
Plusieurs dizaine de minutes avaient passées depuis son réveil. La jeune anglaise entendit la porte s'ouvrir. Elle pensait très fortement que c'était son anglais d'amour qui était revenu pour elle ne sait quelle raison. Elle restait encore au lit malgré tout, c'est dur de se lever et de quitter la chaleur et le confort comme ça. C'est lorsqu'elle entendit une musique raisonner très fortement dans l'appartement qu'elle décida malgré tout de se lever. Afin de ne pas avoir trop froid, elle gardait les draps sur elle, par dessus sa nuisette. Elle sortit de la chambre et se dirigea vers le salon où retentissait Death On Two Legs, de Queen. Eileen arborait un large sourire cherchant son chéri des yeux.

- Mon Timmy chéri c'est toi ? …

Quelle ne fut pas la surprise de la jeune femme quand elle ne vit pas la chevelure frisée de Timmy, mais des cheveux blonds et raides. Elle était un peu paniquée et inquiète. Il sursauta quand il s'aperçu de la présence de la jeune femme au salon. Puis un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme. Eileen ne sentait pas du tout à l'aise.

- Qui vous êtes ? Vous faites quoi là ? Comment êtes vous entré ici ?

La jeune femme restait sur ses gardes. Cet inconnu avait l'air très sûr de lui. Il n'avait pas l'air très inquiet et cela avait don de faire peur à la petite anglaise. Elle le regardait dans les yeux, comme pour chercher les réponses qu'il ne lui donnait pas.

- Bon alors, je peux avoir mes réponses !

Elle le fixait toujours, méfiante et enveloppée dans son drap.

J'avais vaguement compris un "Timmy chéri" derrière moi.... "Timmy chéri"? Vraiment? Puis, quand la jeune femme était apparue devant moi, me surprenant, c'était ensuite un peu de déception que je ressentais. Pourquoi Timmy ne m'avait pas parlé de cette fille? Peut-être que c'était une fille d'un soir... Bien que connaissant mon anglais préféré, ça m'aurait beaucoup étonné. Cependant, je ne laissai rien paraître de ma déception. Parce qu'apparemment, Timmy n'était pas là, et la jeune femme était à ma merci.

J'avais donc sauté du divan et, en chaussette, m'étais approché de la petite amie de mon ami, si j'avais bien tout compris. Petite amie dont l'enfoiré ne m'avait jamais parlé... Pourquoi? Pour la protéger? Mais elle n'avait rien à craindre. Gardant mon sourire au lèvre, et mon pas de prédateur, je me mis à tourner autour d'elle, la regardant de haut vu que j'étais plus grand qu'elle. De l'extérieur, on pouvait croire que j'allais la bouffer toute crue. Pendant ce temps-là, elle enchaînait les question d'une voix où pointait l'angoisse. Et j'adorais sentir cette pointe d'angoisse.

Mais je ne répondais pas, tournant, regardant, gardant le suspens et tirant un peux sur un pan du drap qui me révéla une épaule. Puis, finalement, je me décidai à répondre. Mais après tout, je pouvais bien raconter n'importe quoi, non? Je ne pouvais pas lui prouver mon identité, à moins que Timmy ne lui ait déjà parler de moi... Mais je ne doutais pas qu'il ne l'ai pas fait: ne serait-ce que pour cacher le lien d'amitié qu'il y avait entre nous. On savait jamais qu'on aurait des plans à faire ensemble et où il faudrait que personne ne se doute qu'on se connaissait très très bien...

-Amon Sörensen... Ma présence dans cet appartement est légitime: j'ai une clé. Vous, par contre...

Je tirai sur un autre pan du drap qu'elle failli perdre entièrement.

-Timmy devrait me dire quand il cache des petits trésors ici...

Mes yeux verts étaient dardés sur elle, puis la seconde d'après, ils s'en détachèrent comme si je l'avais toujours ignorée totalement. Je coupai la musique pour qu'on puisse mieux s'entendre et ouvrit un tiroir. J'en sortis une vieille photo qui datait de la fête qu'on avait faire le jour où on avait été diplomés. Seulement alors, mon attention sembla se reporter sur la jeune femme à qui je tendis la photo.

-Je suis un ami de longue date de Timmy. A votre tour maintenant: qu'est-ce que vous faite là? Bien que je crois avoir deviner...

Il s'approchait de notre petite anglaise. La regardant de haut avec un large sourire qui n'annonçait rien de bon. Il se mit alors à tourner autour d'elle. La petite Eileen le regardait, le fixait. Que voulait-il ? Pourquoi tournait-il autour comme ça ? Qu'est-ce qu'il voulait ? Elle lui posait alors des questions afin d'en savoir davantage sur l'homme qui s'était introduit chez Timmy. Il n'avait, d'ailleurs, toujours pas répondu à ses questions et la faisait patienter. Notre petite anglaise commençait à perdre patiente et n'avait pas vraiment envie de jouer à ce jeu là. Il tira un peu sur le drap la découvrant légèrement à l'épaule. La jeune femme se mit à soupirer et à lever les yeux aux ciel. Il voulait quoi ?

- Que voulez-vous bon sang ?

Elle remit alors le drap bien en place. Eileen se demandait bien qui il était. Timmy ne lui avait pas encore parlé de ses connaissances hors MTI. De plus, il ne lui avait pas dit qu'il attendait quelqu'un avant de partir. Au bout d'un petit moment, il se mit à lui répondre enfin. Amon Sörensen, inconnu au bataillon. Comment ça il a la clé ? C'est quoi cette blague, pourquoi n'était-elle pas au courant. Il demandait aussi ce que la petite anglaise faisait ici. Elle s'apprêtait à lui répondre quand il tira sur le drap. Eileen faillit le perdre entièrement et se retrouver ainsi en petite tenue devant Amon. Elle lui adressa alors un regard noir, et remit la moitié du drap qui était tombé. Elle se mit à ouvrir la bouche mais il se mit à parler avant. Non mais c'est quoi ça ? Une caméra cachée ? Il connaît vraiment Timmy, ou du moins il sait qu'il habite ici … Bordel, c'est vraiment … étrange tout ça. La jeune femme regardait alors l'homme blond avec un regard interrogateur. Mais à sa remarque elle releva les yeux au ciel. Que c'était minable …
Elle se remit à le fixer et le vit ensuite l'ignorer complètement. Inutile de vous dire qu'elle était en train de bouillir intérieurement, se retenant d'exploser. On ne sait jamais, elle ne fait pas vraiment le poids face à cet homme, plus grand et plus costaud qu'elle. Il coupait alors la musique et se dirigeait vers un tiroir, duquel il en sortit une photo. Il se rapprocha, le regarda de nouveau et lui tendis la photo. C'était une vieille photographie, datant surement de sa période étudiante. La petite Eileen reconnut son Timmy et aussi Amon, donc. Bon ok, et alors ça ne dit pas s'ils sont restés en bons termes et s'il a droit d'être ici. Il voulait savoir maintenant ce qu'elle faisait ici, mais il laissa sous entendre qu'il connaissait la réponse.

- Je vois ça … Et bien si vous le savez pourquoi le demander ?

Elle avait pris une voix agacée. Elle marqua une pause et reprit plus calmement.

- Cela ne vous étonnera surement donc pas, j'ai passé la nuit ici, ce fut le cas plusieurs fois déjà. … Je suis bien la petite amie de Timmy …

Eileen le fixait du regard.

- Maintenant, vous pouvez me dire ce que vous faites là ? Si c'est pour voir Timmy, vous l'avez remarqué il n'est pas là et ne vas pas revenir tout de suite … Je lui dirai que vous êtes passé.

La jeune anglaise n'attendait qu'une chose, qu'il parte et qu'elle puisse passée une journée tranquille.

Le jeune femme n'était pas à l'aise, même après que je lui ai donné la photo qui prouvait bien que Timmy me connaissait. Mais, qu'elle soit contente ou pas, je m'en foutais un peu. Elle pouvait bien être sa "petite amie" comme elle le disait si bien, ça ne changeait rien au fait que je connaissais Timmy depuis bien plus longtemps qu'elle... Et que donc, j'avais deux fois plus le droit de me trouver là qu'elle. Qu'il connaissait depuis combien de temps? Deux semaines? Soit la préiode pendant laquelle je n'avais pas eu l'occasion de voir Timmy, ce qui expliquerait pourquoi je n'étais pas au courant de cette nouvelle relation de Timmy.

Et je souriais. Parce que depuis sa mauvais expérience avec une fille, Timmy avait du mal à avoir une copine fixe. Et quand il en avait une, il y avait des fois où il se vengeait de cette fille sur celle qu'il avait. Et je souriais encore plus à l'idée de pouvoir peut-être voir ce spectacle en direct. Timmmy pouvait être le mec le plus gentil du monde, mais il y avait des fois où il pouvait aussi être mon propre frère... Et il camouflait bien son jeu.

J'avais fini de tourner autour de la fille et retais planté devant elle maintenant. Je devais avouer que Timmy ne choisissait pas mal celles qu'il mettait dans son lit. Elle avait un beau visage, bien que trop stricte à mon goût. Et j'avais pu, en tirant un peu sur le drap, voir que ce qu'il y avait en dessous n'en était pas moins appétissant. Et elle devait avoir quoi? Une bonne dizaine d'années de moins que nous? Je souris, dévoilant un peu mes dents. Ca me faisait bien rire. Timmy voulait être différent de moi, sans pouvoir y arriver totalement.

Je la regardais maintenant en penchant un peu ma tête sur le côté.

-Je ne le sais pas... Je spécule. Mais merci pour la précision. Plusieurs nuits... Waw... Ca fait deux semaines que je n'ai pas vu ce bon vieux Timmy... Et j'espérais lui parler affaire.

Elle me fusillait du regard, mais j'adorais ça. Qu'est-ce qu'elle pouvait faire contre moi à par ça? Elle m'intima, en gros, et subtilement, de partir. A la place, je lui tournai le dos et allai m'affaler dasn le fauteuil.

-Pas de problème... J'ai tout mon temps. Pas de travail aujourd'hui. Je vais attendre Timmy avec vous...

Je passai ma langue sur mes lèvres. Mais c'était hors de question que je pique les proies de Timmy. Je ne m'appelais pas Ginger... J'avais un minimum d'honneur, moi.

Il souriait et tournait encore autour de la jeune femme. Il ressemblait plus à un psychopathe qu'à autre chose cet Amon Sörensen. A quoi pouvait-il bien penser ? Il était impossible de lire dans son regard et d'avoir un quelconque indices quant à ses pensées …
Il s'arrêta soudainement et la dévisagea brièvement. Pourquoi ? Que voulait-il de la jeune femme ? Eileen tentait de reprendre son calme en ne laissant rien paraître. Il affichait de nouveau un sourire, cet horrible sourire, avant de la regarder de nouveau, la tête penchée cette fois-ci. La petite anglaise ne pouvait pas faire grand chose. De un, car elle est physiquement plus faible et de deux, car s'il est bien un très bon ami de Timmy comme il le prétend, elle allait surement le voir d'autres fois. Elle prit sur elle, et fit des efforts.

- Bien monsieur le spéculateur. … Mon pauvre, deux semaines ! Vous tenez le coup ? … Affaires … Quel genre d'affaires ?

Alors qu'elle aurait beaucoup apprécié son départ, ce dernier en décida autrement et lui tourna le dos, s'asseyant directement dans le fauteuil anglais. Elle allait faire avec, Eileen n'a pas vraiment le choix à vrai dire … Soit, ils allaient attendre Timmy ensemble.

- Je n'ai pas réellement le choix on dirait … Bien, vu que vous allez l'air de vous sentir comme chez vous ici, n'hésitez pas à vous servir à boire.

La petite Eileen regarda rapidement sa tenue … C'était très moyen, il fallait qu'elle se change. La jeune femme ne connaissait pas assez l'homme blond pour rester habillée ainsi. Elle posa son regard rapidement sur lui avant d'ajouter :

- Bien, en attendant, je vais aller me changer.

Elle esquissa un léger sourire, cela ne servait à rien d'être désagréable, et tourna les talons en direction de la chambre de Timmy. Une fois dedans, elle se changea rapidement et s'habilla simplement. Un jean et un débardeur feront très bien l'affaire face à Amon. La jeune anglaise coiffa rapidement sa chevelure brune avec ses mains. Elle posa le drap sur le lit, il était bien mit, avant de revenir au salon. Le blond s'était servi son verre, enfin, juste le sien vu qu'il ne savait pas ce qu'elle voulait de toute façon. Elle n'avait pas vraiment soif pour le moment. Elle s'installa sur le fauteuil en face d'Amon et le regardait.

Le genre femme me répondit avec un petit ton sarcastique. Aucun doute, je n'étais pas le bienvenu ici. Enfin... je n'étais PLUS le bienvenu ici. Alors que la porte de Timmy m'avait toujours été ouverte, il suffisait du femme pensant avoir une importance quelconque pour qu'elle pense aussi avoir le pouvoir de décision sur certaines choses. Timmy avait intéret à lui serrer la bride s'il ne voulait pas que la fille lui fasse le même coup que celle qui lui avait fait découvrir le rock puis lâchement abandonné.

Je rigolai quand elle demanda si je tenais le coup.

-Ouais ouais... Quoi que...

Autant jouer dans son jeu. Puis elle demanda quel genre d'affaire m'amenait. Mes yeux brillèrent comme chaque fois que j'avais une très bonne idée.

-Le genre d'affaire que seul moi et Timmy on peut comprendre.

C'était dans ces moment-là que mon accent ressortait le plus fort. Quand mon regard devenait à la fois celui de mon père et de ma soeur. Rien de bon, en définitive. Et ouais, seul Timmy pouvait comprendre. Mais je ne doutais pas qu'en si peu de temps, la jeune femme devant moi n'avait pas encore eu l'occasion de découvrir "le côté sombre" de Timmy. Je m'installai dans le fauteuil à l'anglaise, les deux mains sur les accoudoirs, comme un... Un soldat sur un trône qui ne lui appartenait pas. Je ressemblais plus à ça qu'à un vrai roi.

-En effet, vous n'avez pas le choix. Je suis là, je reste là... Après tout, il y a moins de deux semaines, j'aurais passé une journée bien tranquille dans ce magnifique appartement en attendant Timmy.

Mais elle fini par sourire. Elle avait compris que j'étais plus à ma place ici qu'elle... ou plutôt, j'y étais depuis plus longtemps. Quand elle annonça que je pouvais me servir à boire (J'espère bien! Manquerait plus que ça!) et qu'elle allait se changer, je fis un geste qui signifiait quelque chose comme "va, tu as mon autorisation..."

Une fois qu'elle fut hors de vue, je me levai et me préparai un thé. Juste pour moi, la fille n'avait qu'à s'en faire elle même si elle en voulait. Puis je retrouvai la place sur mon trô... sur le fauteuil après avoir remis la musique en marche mais à un volume qui permettrait qu'on puisse parler. De là où j'étais assis, j'admirais pour la ènième fois la collection de disque de mon ami manager quand la jeune fille fit son entrée à nouveau, un rien plus habillée.

Je l'invitai à prendre place, d'un geste, sur le fauteuil en face de moi, mais elle me devança d'un centième de seconde. Elle me regardais, silencieusement et je fis de même avant de demander:

-Et bien... Je ne connais toujours pas votre nom. Vous connaissez le mien.

Le vouvoiement. C'était encore une chose qui me différenciait de 90% de la population de L.A. Je pouvais maintenir un vouvoiement au delà de dix phrases. Et puis, j'avais remarqué que l'accent de la jeune femme était en tout point identique à celui de Timmy. Une anglaise, assurément. Et elle allait apprécié le vouvoiement. Parce qu'après tout, mon but n'était pas de m'en faire une ennemie. Et puis si elle était vraiment plus qu'un plan cul, elle devait avoir quelque chose d'intéressant. Et peut-être qu'on allait devoir s'entendre, si Timmy l'aimait vraiment.

Il se mit à rire quand elle le lui demanda s'il tenait le coup par rapport à l'absence de Timmy. Il entra dans son jeu. C'était sympathique. Enfin, ensuite, il eut les yeux qui brillèrent, ceci n'annonçait rien de bon. Il s'agissait d'affaires que seul les deux hommes pouvaient comprendre, ou plutôt que seul eux devaient être au courant. Tant pis, elle poussa un léger soupir de déception. Sa curiosité ne sera pas satisfaite facilement avec cet homme là, c'est vraiment dommage. Notre petite Eileen est déçue, elle aurait aimé connaître la raison de cette visite, tant pis … En tout cas, elle avait pu remarquer qu'il était loin d'être américain, ni même un quelconque anglophone. Néanmoins, son accent était européen. Surement venait-il des pays nordiques.
Il s'était donc tranquillement installé dans le fauteuil, comme un véritable pacha. Il prend vraiment ses aises celui-là tout de même. Il précisa de nouveau qu'il comptait bien rester là. Elle l'avait bien compris ça Amon, merci.

- Et bien soit … Oh c'est bon, il ne faut pas exagérer non plus. Un inconnu arrive comme ça et je dois l'accueillir à bras ouverts ? Alors que Timmy m'accorde son entière confiance ? Comprenez-moi un peu tout de même au lieu de jouer le fermé d'esprit.

Il fallait le remettre un peu en place. Son sourire était en parti fait pour montrer qu'elle avait plus eu peur qu'autre chose, et que de toute façon, elle n'avait pas vraiment d'autres choix que de lui faire confiance quant à sa relation amicale avec le manager anglais. Après avoir confirmé qu'il pouvait prendre un verre, elle partit, sans lui prêter attention, se changer. Pendant qu'elle se changeait, il avait remit la musique mais plus bas, surement afin de parler. S'il veut instaurer un dialogue c'est déjà pas mal.
Une fois qu'elle avait fait ce qu'elle avait à faire, Eileen retourna au salon et s'assit en face du blond à l'accent nordique. Ce n'est qu'une fois assise qu'elle remarqua qu'il avait un geste en guise d'invitation. Il prend ses aises, elle peut bien faire pareil. Ils se regardèrent un instant comme ça, avant qu'il se décide à parler afin de savoir comment elle s'appelait.

- Vous ne me l'aviez pas demandé d'un côté … Bien Amon, je m'appelle Eileen Kramer.

Un léger sourire se dessinait à nouveau sur ses lèvres. Cette ambiance un brin tendue ne lui plaisait pas contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'était juste histoire de détendre un peu tout le monde quoi. La jeune femme nota aussi le vouvoiement qui montrait bien qu'il n'était vraiment pas un américain de base, cela faisait plaisir à la petite anglaise qui gardait son petit sourire. Si c'était l'heure des questions, j'en connais une qui va se régaler à se montrer très curieuse.

- Bien … Du coup vous faites quoi dans la vie ? … Et aussi, ça fait longtemps que vous vous connaissez tous les deux ? La photo que vous m'avez montré ne date pas d'hier.

Peut-être que le fait que la jeune femme s'intéresse à lui aller le rendre plus agréable et moins sarcastique et ironique qu'il ne le montre. Et puis au fond, Eileen avait vraiment envie d'en savoir plus sur lui, pour le cerner mais aussi pour apprendre à le connaître et peut-être se trouver des points communs autre que Timmy Evans.

Je ne pus me retenir de rire quand elle prononça "Timmy" suivit de "entière confiance". Timmy lui accorder son entière confiance? Alors ça, c'était nouveau. Confiance, peut-être... "Entière" était une autre histoire. Et... Oops... En rigolant, j'avais peut-être laissé un peu comprendre ça. Oh... Et puis elle n'était certainement pas suffisemment subtile pour capter ça de toute façon. Ce la dit, je ne fis pas plus de commentaire, la laissant aller se changer.

Quand elle revint, on se regarda longuement. Elle était certes jolie. Mais est-ce qu'elle en avait dans le crâne... Et par là, je ne voulais pas parler de grosse tête pleine de savoirs inutiles comme Timmy pouvait l'être. Non. Je parlais de stratégie. Non. De tactique. Je n'étais moi-même pas une tête qu'on pouvait remplir à souhait de tout et n'importe quoi. Je ne retenait que ce qui pouvait m'être utile. Par exemple, le prénom de ma collègue Ginger n'était pas primordial, puisque je lui avais trouvé un surnom, alors pourquoi je le retiendrais?

-Et bien, bienvenue chez Timmy Evans, Eileen Kramer.

En prononçant son nom, je fronçai les sourcils. Hey! Ca me disait quelque chose ce nom-là. Mais avant que je n'aie pu retomber sur ce que c'était exactement, elle détourna la conversation sur moi... Et comme je devais être un rien atteind du syndrôme Ricci, je m'empressai de répondre. Et je n'avais aucune appréhension... Parce que le champ de bataille, c'était l'appartement de Timmy et que j'y étais un peu chez moi.

-Journaliste à L.A. People, le meilleur torchon rempli de merde de L.A.

Je souris.

-Mais ça paye bien. Et je vois du monde. Des gens influents et influençables.

Je bu une gorgée de thé. Je me demandai si, selon l'image probablement idéalisée que la jeune femme avait de mon ami dans sa petite tête, qu'il soit ami avec quelqu'un qui travaillait dans le magazine le plus lu en même temps que d'être le plus mal réputé de L.A., ne lui semblait pas légèrement bizarre. Et c'est là que j'allais rire. Mais je ne laissai rien paraître. Je réfléchis deux secondes, comptant vaguement les années qui me séprait de ma première rencontre avec celui qui allait devenir un des managers les plus importants de la ville.

-Heu... Depuis l'université. Berkley. En droit.

J'avais aucune envie de prononcer tout haut l'année. Parce que c'était aussi l'année de mon exil.

Puis je penchai la tête sur le côté tout en dardant d'un coup mon regard sur la jeune femme qui continuait de me défier du regard. Enfin... C'était comme ça que je le ressentais.

-Rappelez-moi pourquoi vous me faites pensé à The Burning Fire?

Peut-être parce qu'elle sortait avec Timmy... Mais non, je n'avais pas l'impression.

Amon regardait fixement et longuement la jeune femme. Peut-être cherchait-il à savoir qui elle était vraiment via ses yeux, qui dit-on sont le reflet de l'âme. Il était assez spécial tout de même … Ils devaient surement avoir des points communs pour avoir traîner ensemble. Elle y réfléchissait tout en l'écoutant lui souhaiter la bienvenue chez Timmy Evans. Elle l'était déjà. Elle lui adressa un petit sourire avant de lui répondre.

- Merci beaucoup cher Amon, … Mais, je pense que si je n'étais pas un minimum la bienvenue chez lui, je ne serai surement pas là actuellement …

Elle gardait son petit sourire. Ce n'était pas méchant mais il faudrait qu'il arrête de se faire le coq et de prendre la jeune femme de haut. Ce n'est pas parce qu'il connaît le manager depuis longtemps qu'il peut se permettre tout cela. Elle remarqua aussi son froncement de sourcils quand il avait prononcé le nom de la jeune photographe. Pourquoi ? C'est si laid ? Soit.
Le plus intéressant actuellement pour la petite Eileen c'était d'en connaître davantage sur l'homme qui se trouvait en face d'elle. Il répondit rapidement cette fois. Journaliste à L.A. People, c'est bien un torchon comme il le dit. Notre anglaise n'est pas accroc aux magasines, si elle veut savoir quelque chose elle n'a qu'à tendre l'oreille à MTI et elle saura tout, et c'est plus économique. Il sourit et ajouta les quelques qualités que ce boulot avait. Tout le monde n'y entre pas dans ce magasine, seuls les plus horribles et déterminés y vont … Et si cet homme faisait parti de la catégorie "manipulateur et menteur" dans laquelle Timmy s'inclut parfois. Possible, ceci expliquerait pourquoi ils se connaissent. Eileen le regardait avant de lui répondre avec un petit sourire.

- Hmm je vois … Je ne lis pas les magasines, je n'en ai pas besoin. Mais pourquoi avoir choisi celui-là et pas Guitar & Pen ? Ce n'est peut-être pas un choix après tout …

Il buvait une gorgée de son thé. Pendant ce temps, la jeune femme analysait la situation, enfin plutôt la relation Timmy - Amon. Elle lui en parlerait tout bientôt, néanmoins elle ne put s'empêcher de sourire. Eileen le regardait toujours, sans défi dans le regard, cela servirait plus à faire empirer la situation qu'autre choses. Elle le vit réfléchir aux années qu'il avait passé avec Timmy afin de retrouver depuis combien de temps ils se connaissaient. Au lieu d'avoir des années il lui annonça juste depuis l'université de droit. Cet homme a fait du droit et il se retrouve dans un magasine … C'est assez étonnant tout de même.

- Vous avez fait du droit et vous vous retrouvez à L.A. People. Vous avez toujours voulu être journaliste ? Pourquoi ne pas avoir choisi les lettres ? … Apprendre tous les codes ça doit être assez pénible en plus.

A première vu il n'avait pas l'air d'un bosseur en plus. Elle souriait. Il faut bien tenter de sympathiser un peu. Si Timmy traîne avec, c'est que cet Amon a surement un fond ou bien qu'il est intéressant. Peut-être un peu des deux … Elle trouvera bien des qualités à cet homme, tout le monde en a au moins une ou deux. Il suffit de bien creuser parfois, et ça, elle va creuser.
Il se mit à de nouveau la regarder avec la tête sur le côté, on aurait dit un hibou, sans les grands yeux je vous rassure. Le sujet retourne sur la jeune femme. Question boulot, c'est bon ça passe. Elle lui sourit.

- Peut-être parce que je me charge de la photographie et de la captation pour ce groupe.

Elle sourit et ajouta :

- Et vous, dites-moi pourquoi vous me faites penser à, comme se décrit Timmy lui-même, un manipulateur et menteur ?

Ce n'était pas méchant, elle voulait juste trouver ce qui pouvait lier les deux jeunes hommes. La jeune anglaise était persuadée qu'il s'agissait de points caractériels. On verra ce que cet homme blond lui répond. En tous les cas, elle gardait le sourire.

Toujours ce petit ton sarcastique. Mais je voyais qu'elle faisait des efforts pour garder le sourire. Elle semblait avoir bien compris que j'étais là aussi légitimement qu'elle. Voir plus, par ancienneté. Elle faisait tout pour paraître aimable, mais si je prenait le temps de lir eentre les ligne, je savais qu'elle se méfiait autant de moi, que moi d'elle. Je ne supportais pas qu'on marche sur mes plate bandes. Je n'aimais pas que les choses auxquelles j'étais habitué changent. Et si cette fille était une officielle, les choses allaient changer. Sauf si j'arrivais à la cerner et à pouvoir la mettre au même niveau que Timmy. Ce qui ne s'annonçait pas simple. Pas à cause d'elle, à cause de moi.

J'imaginais bien que les choses seraient plus faciles si Timmy était là. Mais l'avantage, c'était que je pouvais me faire ma propre idée sur la jeune femme, sans être influencé par le manager. Et je pouvais décocher mes flèches les unes après les autres, en visnat là où ça pouvait faire mal. Mais je commençait soft. Il fallait, après l'entrée que j'avais faite, que j'essaye de la mettre en confiance.

Elle me bombardait de questions. Mais ne m'en disait pas beaucoup sur elle. Je pouvais la resituer maintenant. Elle était photographe de The Burning Fire. C'était au bas des photos que j'avais du voir le nom et ça expliquait aussi comment elle avait rencontrer Timmy. En même temps, vu les heures qu'il faisait, mon cher ami aurait eu du mal de rencontrer des filles en dehors de son travail. Mais pourquoi Timmy ne m'avait pas parler de cette fille? Pour la protéger? Peut-être... Lui savait très bien à qui il avait à faire même si lui-même ne savait pas tout.

J'arêtai la jeune femme d'un geste.

-Très bien, photographe de The Burning Fire... Cela fait quatre questions. Je ne vais pas me laisser débiter comme ça. Pour une réponse à une de tes questions, j'ai droit à une réponse à une de mes questions. Comme tu as répondu à une, je t'en dois une. Tu me rappelleras les autres après.

Déjà, j'imposais mon rythme. Je mettais les balises et prenait un minimum le contrôle. Je souris, bu un peu de thé. Elle était maintenant forcée de se taire en attendant ma première réponse. Et je comptais bien la faire glander plusieurs fois...

-Pourquoi pas Guitar&Pen? Leurs journées sont trop longues... Et puis ils ne m'auraient jamais pris. Je suis réputé pour mes fautes d'orthographe.

Autant je savais être prétentieux, me faire passer pour le meilleur. Autant j'étais bien conscient de mes faiblesses (mon père mes les rabachaient assez). Et je n'hésitais pas à les énoncer tout haut.

-A ton tour maintenant: Comment s'est passé la rencontre avec Timmy... je ne parle pas du moment où tu as rencontré Timmy au travail ou celui où il t'as engagé. Non. Le moment où vous avez "décidé" de sortir ensemble.

Il fallait que je sache si Timmy le faisait par intéret, ou réellement par amour.

Ils se regardait. Elle lui avait posé plusieurs questions d'un seul coup et cela n'avait pas l'air de le satisfaire. Il est compliqué cet Amon. Eileen s'arrêta suite au geste du blond. La jeune femme le regardait un peu surprise, c'est pas tous les jours qu'on lui coupe, on va dire cela comme ça, la parole. Maintenant, il voyait déjà qui elle était surement un peu plus en détails. Elle l'écoutait, il voulait qu'ils échangent questions par questions. On est pas à une interview là. Ils sont seuls, dans l'appartement de Timmy, ils pourraient très bien échanger normalement, enfin comme elle le fait avec les autres. Décidément, cet Amon ne fait pas parti de la catégorie des "autres". Elle acquiesça d'un signe de tête en guise de réponse. Elle n'avait pas grand chose à dire et apparemment pas l'autorisation de négocier. Ne t'en fais pas Amon, elle se souviendra de toutes ces questions, et au pire, elle en trouvera d'autres rien que pour toi. Il but son thé et, notre petite Eileen, se taisait en attendant qu'il réponde, et il la faisait bien patienter ce sadique. Il fait des fautes d'orthographes, il ne vient pas d'un pays anglophone quelque part, c'est excusable.

- Pauvre petit, c'est dur de travailler … Timmy ne vous a pas aidé à vous améliorer ?

Cela étonnerait Eileen si ce n'était pas le cas. Elle vient de poser de nouveau une question à laquelle il ne répondra surement pas en fait, puisqu'il faut faire question par question avec Amon … Ce n'est pas le plus intéressant de tout façon. Maintenant, c'était à elle de répondre à sa question et quelle question ! Le genre de question qu'elle aurait aimé avoir un peu plus tard quoi. Entre temps, il était passé au tutoiement, il n'est pas très endurant en fait. Elle gardait le sourire et lui répondit.

- Hum ça c'est une bonne question, on sent la fibre journalistique … Et bien, il m'avait invité à la plage comme ça pour se détendre, une sortie amicale en soit. Puis, après, il m'a invité à venir boire un thé chez lui, ici donc. On a parlé, il m'a proposé de rester manger, j'ai accepté, le canard à l'orange était délicieux, c'est un expert ! Enfin bref, pendant les préparatifs il était un peu chamboulé, je me suis inquiétée, je voulais savoir ce qui n'allait pas. Là, il m'a raconté ce qu'il s'est passé avec sa première grande histoire d'amour, en disant que c'était pareil avec moi au niveau des sentiments. Après il m'a embrassé. Ensuite, pendant que nous mangions, on a partagé quelques inquiétudes quant aux réactions qu'il y aurait à MTI pour finalement décider de faire ce que l'on voulait. J'espère que ça répond à votre question ?

Elle lui sourit, et cherchait déjà une question à lui poser. Une fois celle-ci trouvée, elle agrandit son sourire tout en le regardant. Eileen avait réellement envie d'ans avoir plus à son sujet.

- A vous de me répondre maintenant. Pourquoi avoir choisi de faire des études de droit ?

La jeune femme le regardait. Elle attendait sa réponse et aussi de savoir quelle serait la prochaine question à laquelle elle devrait répondre. Il fallait qu'elle s'attende à tout, il est à L.A. People et ça se ressent dans ses questions.

La jeune femme était curieuse. Très, trop, curieuse. Mais j'avais mis le hola à la pluie de question qu'elle me faisait tombé dessus. Et elle avait obtempérer sans discuter. Je savais que je pouvais avoir cet effet-là, sans savoir réellement comment je faisais. Mais là question n'était pas là, l'important, c'était que ça marche. Et puis, j'étais passé au tutoiement aussi, juste histoire de la reléguer à sa vraie place. Elle était plus jeune que moi et elle était une femme (et la seule que je considérais comme une égale était Freiya), je considérais donc que j'occupais une place supérieure en ce monde.

Elle fit une remarque sarcastique qui me fis avoir un sourire en coin. Se comportait-elle comme ça avec Timmy? Est-ce que Timmy sentait cette capacité en elle, qui, très loin d'égaler celle de Ginger, était présente en elle. Mais sous une autre forme, parce que j'étais persuadé que Kramer n'avait aucun contrôle dessus et que quand elle faisait ce genre de remarque sur ce ton là, c'était parce que ses sentiments l'emportaient. Pas parce qu'elle essayait de reprendre l'ascendant sur la situation. De toute façon, elle pourrait toujours essayer.

Restant fidèle aux règles que je venais d'instaurer, je ne répondit pas à sa question. Elle n'aurait qu'à la reposer au moment où elle y serait autorisée si elle voulait vraiment avoir la réponse. Pour l'instant, c'était à elle de me répondre. Je l'écoutai attentivement, soutenant ma tête de ma main, accoudé sur le fauteuil. Et plus elle parlait, plus j'étais contrarié, même si je n'en laissait rien paraître.

Alors comme ça, Timmy lui avait tout déballer. Jusqu'à lui reconter sa première mésaventure. Une moue contrariée fini par m'échapper, comme quoi, je n'étais pas infaillible. Billy connaissait pourtant bien la soif que les femmes avaient pour le pouvoir! Et donner de telles informations sur lui, c'était lui conférer du pouvoir et surtout, une importance qui pouvais la rendre dangereuse. Y a rien de pire qu'une femme qui a le pouvoir. J'étais le frère de Freiya, je savais de quoi je parlais...

-Ca répond en effet à ma question. Et généreusement. Tu n'es pas radine.

Un peu trop bien d'ailleurs. Parce que si je lisais entre les lignes, ça voulait dire que Timmy s'était fait avoir. Qu'il aimait réellement cette fille. Et... Que je n'aurais plus l'exclusivité... Que je risquait de me coltiner Kramer à chaque fois que je voudrais voir le manager anglais. Et surtout, qu'il risquait de lui raconter des plans qui ne la regardaient pas.

C'était à son tour. Et je m'étais attendu à ce qu'elle me ressorte une des questions qu'elle avait posée précédemment et auxquelles je m'étais préparé à répondre. Mais non, elle alla en chercher une tout autre. Elle essayait peut-être de jouer la déstabilisation ou alors ce n'était vraiment pas fait exprès. Mais en tout cas, c'était bien jouer et c'est ce que signifiait le sourire qui apparu sur mon visage. Je ne mentirais pas. Je répondrais franchement.

-J'ai choisi le droit dans la précipitation. Et il était hors de questions que je choisisse les lettres. C'était plus facile de tricher en droit. Les lois sont tellement mal faites qu'il y a toujours une faille. Et même en ne connaissant pas une réponse, il y avait moyen de démolir une théorie.

Réponse numéro 1 formulée. Je ne lui laissai pas le temps de commenté ou de laisser échapper une autre question. Parce qu'en disant que j'avais choisi dans la précipitation, je n'avais pas dit pourquoi. Mais je n'avais par contre aucun complexe à dire que je trichais.

-Comment peux-tu savoir, si tu sais que Timmy est un manipulateur et un menteur, qu'il t'aime vraiment et n'est pas entrain de te manipuler? Tu n'es jamais qu'une collègue... non, une employée.

Il était passé au tutoiement et continuait ainsi. Pourquoi ce changement soudain sans même s'excuser ? Elle ne le savait pas, supposant que c'était une tactique ou bien par pur machisme, ce qui ne serait pas étonnant de sa part. La jeune femme avait alors répondu a sa question portant sur la décision que Timmy Evans et elle avaient pris. Il l'écoutait attentivement, soutenant malgré tout sa tête, ça doit être vraiment très dur la vie de journaliste à L.A. People …
Au bout d'un moment, il afficha une tête quelque peu contrariée malgré tout, à partir du passage où Timmy lui avait tout raconté par rapport à sa précédente relation plutôt longue. Eileen ne comprenait pas vraiment pourquoi il affichait cette moue. Pour elle il était normal de confier certaines choses à des personnes en qui tu as confiance. C'était naturellement qu'elle lui avait parlé, sans le dire directement, de ses parents qui n'étaient plus là. Enfin bref, il ajouta que la réponse fut très généreuse. La jeune femme lui adressa un petit sourire.

- A la bonne heure alors. … C'est une de mes qualités.

Eileen avait l'impression de se faire analyser à chaque mot qu'elle pouvait prononcer. C'était assez perturbant mais elle préférait rester naturelle et lui parler, comme si elle parlait à ses amis ou sa famille. Peut-être qu'il avait peur au fond que la petite anglaise prenne sa place. Seulement, elle n'e avait pas l'intention. Amon et elle n'ont pas du tout les même rôles à jouer dans la vie du manager anglais. Mais faire comprendre ça à Amon, cela risque d'être une mission assez difficile.
C'était au tour d'Eileen de poser une question à Amon, elle lui demanda pourquoi avoir choisi le droit, la réponse ne fut pas du tout surprenante. Il l'avait même dite avec le sourire et en toute franchise cela se voyait clairement.
Elle n'eut pas le temps de lui répondre qu'il enchaîna sur une question. D'un côté, il y avait ce qu'elle attendait. Elle ne savait pas encore pourquoi cette précipitation mais vu la personne qu'elle avait en face, il valait mieux attendre un peu avant de lui demander ce genre de détails. Si ça ne vient pas naturellement c'est surement que c'est trop personnel. Il lui posa encore une question assez perturbante, où va-t-il les chercher. C'est en gardant son petite sourire qu'elle lui répondit en tout franchise.

- Oui j'y ai pensé justement, je le lui ai donc demandé s'il ne jouait pas avec mes sentiments et donc moi, ça arrive plus souvent qu'on ne le pense d'ailleurs. Du coup il m'a regardé droit dans les yeux et m'a affirmé qu'il ne pourrait jamais être comme ça avec moi. Et bien, je le crois, vous penserez surement que je suis naïve ou quelque chose comme cela, c'est possible mais je le crois réellement.

Encore une réponse assez généreuse. Après, elle n'allait pas non plus décrire chaque minutes qui s'était écoulée à ce moment là. Il lui fallait trouver une autre question. Quoi de plus simple que de parler de l'origine de sa venue à Los Angeles ? C'est une des premières questions qui lui ont été posées par celles et ceux qu'elle avait pur rencontrer dans la cité des anges.

- Du coup, ça se voit que vous n'êtes pas originaire des Etats-Unis à votre accent et donc, pourquoi avoir décidé de venir y habiter ?

La petite anglaise gardait son petit sourire rempli de sincérité. Il n'y avait rien de méchant dans sa remarque sur l'accent, ayant elle même un accent qualifié comme étant snob d'ailleurs. Elle attendait donc la réponse d'Amon le journaliste, en espérant qu'il sera sincère.

L'un comme l'autre, on répondait franchement aux questions posées. J'avais décidé de ne pas mentir, donc, pour tricher, il fallait utiliser d'autre subtiliter. Omettre certaines choses, rester vague sur d'autres. Mais le plus efficace était d'éviter les questions dérangeantes. Malheureusement, ce n'était pas une science dans ce genre de conversation puisque c'était un question réponses. Je ne pouvais éviter que les questions superflues que la jeune femme posait pratiquement pour réflexe.

Elle affichait une mine qui n'était pas hostile. Pas non plus manipulatrice. Un peu joueuse quand même et un peu méfiante. Mais elle l'était probablement moins que si elle n'avait pas su que Timmy était derrière elle. Enfin c'était ce qu'elle croyais dur comme fer et elle ne manquait pas de me le signaler dans ses réponses avec moultes détails sensés me prouver que Timmy avait été sincère avec elle.

Sauf que Timmy était très bon acteur. Ce n'était pas parce qu'on regardait quelqu'un dans les yeux en lui affirmant clairement quelque chose que ce n'était pas un mensonge pour autant. C'était d'ailleurs ce que je préférais faire: mentir en regardant les gens droit dans les yeux sans avoir honte de le faire.

-En effet, tu es très naïve.

Je me levai et allai regarder les disque de Timmy un par un, n'offrant plus que mon profil à la jeune femme.

-Je dois être le seul à savoir déterminer quand Timmy ment ou pas. Et encore... Je me fais avoir parfois.

Entre nous, c'était par jeu ou par entraînement qu'on le faisait. Et puis je comptais bien semer le doute chez la jeune Eileen. Lui faire comprendre où était sa place. Et surtout, bien lui faire penser qu'elle ne pouvais reposer son assurance sur Timy Evans. Il m'en voudra peut-être pendant un moment quand il l'apprendrait. Parce qu'aucun doute qu'Eileen allait aller moucharder. Et évidemment, je serais le seul à voir le but réel de ma manoeuvre: protéger Timmy, afin qu'il ne lui arrive pas la même chose qu'avec sa dernière relation. Parce que personnellement, l'amour comme la confiance, j'étais très loin d'y croire encore.

Elle me posa à son tour sa question. Je ne sentais aucune moquerie ni méchanceté quand elle souligna mon accent. Elle-même en avait un, elle n'aurait eu aucun intéret à le faire hormis prendre un retour de flamme. Pourquoi j'étais venu à L.A.? Je répondit du tac au tac, presque trop vite, comme si c'était une réponse apprise par coeur. Et mon regard ne quittait pas les disque que je faisais basculer l'un après l'autre. Tac. Tac. Tac.

-Pour la même raison que tout le monde. Fuir ma vie d'avant, me faire des thunes, me faire un nom, vivre le rêve américain, boire, baiser, bouffer, voir les lumières de la ville, profiter du soleil, voire les choses en grand, quitter le réalisme de l'Europe austère et traumatisée par la guerre 40-45, voir du monde, voir LE monde, profiter, jouer, vivre, mourir.

Ce n'était pas ma raison à moi... C'était les raison de tous les exilés de L.A. réunis. Je me tournai vers Eileen et plongeai mes yeux verts dans les siens.

-Tu comptes rester longtemps avec Timmy?

Question primordiale. Parce que tant qu'à faire, si elle comptait rester avec mon pote, pourquoi ne pas s'en servir? Lui faire passer une sorte d'instruction?

Eileen répondait avec honnêteté aux questions d'Amon. Elle espérait qu'il fasse de même, mais elle avait des petits doutes, après il essaye de pas mal l'embrouiller tout en restant franc. Il est compliqué et difficile à cerner. Eileen gardait son regard agréable, elle n'avait nullement l'envie de faire d'Amon un ennemi, sauf s'il lui fait plusieurs coup bas, mais vu qu'ils se croisent pour la première fois …
Quand elle eut fini de parler de Timmy. Elle le regardait, la jeune femme essayait de deviner à l'avance ce qu'il allait dire mais ça ne fonctionnait pas très bien. Il est vraiment doué, et puis, il a toujours ce petit sourire en coin qui est très déstabilisant. Elle ne lui répondit pas et le vit se diriger vers les disques de Timmy. Il voulait réellement semer le doute dans l'esprit de la jeune anglaise. Mieux valait pour elle qu'elle n'y prête pas grande attention. Il lu assura même, que lui aussi se trompait parfois. Elle s'enfonçait dans le fauteuil tout en regardant son profil.

- Et bien, je suppose qu'il faut comprendre par là que je me fais des illusions et qu'il faudrait que je redescende sur la terre ferme.

Ce n'était pas une question mais une affirmation. Elle avait opté pour un ton neutre, car c'était un peu confus pour elle dans sa tête. Non elle n'avait pas envie qu'on se moque une fois de plus d'elle, mais elle ne voulait pas non plus que la relation qu'entretiennent Timmy et Amon vire au drame … Que c'est compliqué pour la jeune anglaise toute cette histoire. Elle ne voyait pas réellement le but de la manoeuvre d'Amon, pourquoi vouloir embrouiller Eileen ainsi ? Etait-il jaloux ou possessif ? Avait-il peur ? Ou bien c'est juste pour emmerder son monde ? Elle devra encore attendre pour avoir des réponses à ces questions.
Elle lui posa ensuite une question bateau. Pourquoi venir à Los Angeles ? Il répondit avec une vitesse impressionnante, comme s'il avait appris son texte par coeur et qu'il le récitait. C'était impressionnant. Elle comptait lui reposer une question mais il se retourna et la fixa de son regard vert. Comptait-elle rester longtemps avec Timmy ? C'était ce qu'il venait de lui poser comme question. Il fait vraiment une fixette dessus ou quoi. La jeune femme ne comprenait pas vraiment pourquoi il insistait là dessus. Elle gardait son petit sourire et lui répondit simplement et calmement.

- Et bien le plus longtemps possible.

Elle gardait son sourire, elle cherchait toujours à comprendre où il voulait en venir. Alors qu'elle voulait lui poser une question sur pourquoi fuir son passé, elle opta pour un sujet tout autre. Elle en avait marre de le voir tourner autour du pot comme on dit.

- Bon Amon, au lieu de faire le tour et de me poser je ne sais combien de question sur Timmy et moi, venez-en directement au fait ! Pourquoi toutes ces questions ?

Elle n'avait pas dit cela méchamment, elle voulait juste comprendre. Eileen espérait avoir sa réponse, mais il n'y avait rien de sûr.

Eileen était intelligente, il n'y avait pas de doute. Et c'était ce qui à la fois me contrariait et en même temps me faisait penser que Timmy pouvait réellement avoir des sentiments pour cette fille. Mais voilà, mon problème était qu'ici, je n'avais que Timmy pour seule famille. Et qu'il se consacre à une jeune femme en plus de son boulot était... était... braf, ça ne me convenait pas. Si seulement Freiya pouvait revenir, alors là, il y aurait peut-être moyen de s'entendre.

Je me tournai vers Eileen quand elle affirma d'un ton neutre qu'alors elle se faisait peut-être des illusions. Ok. Soit elle avait compris comment je marchait, soit elle le faisait inconsciemment ou par pure politesse. En tout cas, elle ne cherchait jamais à aller à l'encontre de ce que je disais. Ce qui me faisait avoir de la sympathie pour elle. Comme j'en aurais pour de gentils petits soldats qui feraient tout ce que je dis. Sympathie ouais, mais pas amitié. Parce que que faisiat Timmy pour être mon ami? Exactement le contraire, il essayait tout le temps de rivaliser avec moi, mais tout en arrivant à ce que je prenne ça comme un jeu et donc, que je ne me braque pas contre lui.

Elle répondit encore à ma question. Avec exactement les mots qu'il me fallait. Pouvais-je la croire? Dans sa voix, je n'avais pas déceler que c'était une forme de pouvoir qu'elle cherchait, ni même une place à L.A., pas ême un peu de protection. Non, elle avait répondu sincèrement. J'arrêtai deux secondes avec les disque et la regardai, croisant les bras et m'appuyant contre l'étagère où étaient rangés les disques. La lion avait fini de tourner dans sa cage autour de sa proie. Maintenant, il essayait de voir s'il allait laisser le dresseur approcher ou pas.

J'attendis la question suivante. A laquelle je ne m'attendais pas. Je choisis de répondre franchement et sans détour.

-Parce que je dois protéger Timmy.

Je n'avais plus Freiya, Timmy était le seul qui importait. Et j'avais besoin d'un objectif. Descendre les peoples, les rockstars et autres, c'était un hobby, comme aller chasser par exemple et puis ça me permettait de vivre facilement. Mais ma vraie mission, c'était protéger. Mais ça, personne ne l'avait compris. Et la dernière fois, ça avait plutôt mal tourné. Après, c'était moi que j'avais du protégé et j'étais prêt à aller très loin pour sauver ma peau.

Je recommençai à faire basculer les disques. Je n'avais pas regardé la jeune femme dans les yeux en disant ça. Je pouvais mentir très facilement en regardant quelqu'un droit dans les yeux. Mais j'étais incapable de dire la vérité en affrontant un regard.

-Il t'a raconté son histoire, non? Alors tu sais pourquoi je dois le faire.

Je trouvais un disque d'AC/DC et les montrai à Eileen.

-Tu aimes ça?

Chacun sa façon de changer de conversation.

La jeune femme répondait avec une grande franchise aux questions de l'ami de Timmy, Amon. Pourquoi elle irait lui mentir ? Cela lui desservirait plus qu'autre chose. Il regardait les disques et s'arrêta soudainement, posant alors ses yeux sur la petite anglaise. Cette dernière lui avait alors demandé pourquoi toutes ces questions ayant un seul et unique thème. Sa réponse ? Pour protéger Timmy. Il était clair qu'il avait peur qu'Eileen le lui prenne alors que ce n'était vraiment pas son intention. Elle ne lui répondit pas aussitôt. Elle sentait qu'il fallait qu'elle soit un peu patiente.
Il s'était remis à bouger les disques sans la regarder. Pourquoi il voulait l'éviter ainsi ? Il ajouta que la jeune femme devait surement savoir pourquoi. Elle voulait lui répondre mais il lui montra aussitôt un disque d'AC/DC, lui demandant au passage si cela lui plaisait. Elle allait attendre encore un peu, mais tu n'y échapperas pas Amon. Tu n'es pas le seul à avoir été blessé dans ta vie. Elle lui adressa un petit sourire

- Oui j'aime beaucoup AC/DC !

Il voulait changer de conversation mais cela n'allait pas exactement se passer comme ça. Il peut garder le contrôle mais il faut bien le bouleverser un peu de temps à autres. Eileen le regardait mettre le disque et en profita pour revenir sur le sujet précédent.

- Je sais bien pourquoi tu veux le protéger. Mais tu sais Amon, tu n'es pas le seul dans cette pièce à avoir souffert ! J'ai souffert aussi, beaucoup trop même, je sais ce que cela fait, je n'ai aucune envie de faire du mal à Timmy si ça peut te rassurer.

Elle s'était mise à le tutoyer, un réflexe quand elle a quelque chose à dire qui lui tient à coeur. Après tout il ne s'était pas gêné pour la tutoyer un peu plus tôt. Elle affichait un sourire qui se voulait rassurant et reprit.

- De plus, je n'ai aucune envie de prendre ta place auprès de Timmy. Il a et aura besoin de toi, tu es son meilleur ami. Nous avons des rôles complètement différents mais aussi complémentaires. Je ne veux pas être ton ennemie Amon …

La musique d'AC/DC commençait à se faire entendre dans la pièce. La jeune femme regardait toujours Amon, le blond nordique qui lui était pour le moment, encore dos à elle.

Je souris quand elle dit aimer AC/DC au moins, si on se mettait à parler musique, on s'entendrait probablement bien. Je plaçai le disque dans le pick up. La jeune femme ne disait plus rien, me laissant le temps de réfléchir un peu.

Ne devriai-je pas faire un tant soit peu confiance à mon ami. Il avait quand même amené cette fille jusque dans son lit, et pas seulement une fois, apparemment. C'était qu'elle devait avoir quelque chose de spécial, qu'elle ne devait pas seulement être avide de pouvoir comme toutes les autres femmes.

Mais j'avais quand même du mal. Le pauvre Timmy s'était déjà trompé une fois... Et même s'il s'était promis de ne pas recommencer, Eileen se tenait quand même là, devant moi. Bon, ok, je devait avouer que jusque là, elle était respectueuse, conciliante et semblait savoir où était sa place. Tous des bons points pour elle. Cela me permettait de ne pas me braquer directement et de pouvoir dialoguer.

Je plaçai le diamand sur le disque et la musique démarra. Mais je ne la mis pas trop fort, pour pouvoir entendre la jeune femme.


Quand elle se remis à parler, ce qu'elle dit me fis éclater d'un bon rire franc... un peu trop franc pour l'être vraiment d'ailleurs... Je la regardai à nouveau dans les yeux et désignai mon propre torse du pousse.

-Moi? Souffert? Où tu as vu que j'ai dit ça? Non, c'est Timmy qui a souffert. A cause d'une fille. Et j'ai aucune envie que ça recommence.

Je 'approchai un peu d'Eileen, lui faisant face. Elle avait l'air si petit face à moi. Mais je pouvais voir dans ses yeux intelligence et franchise... Et je me demandais bien ce que quelqu'un comme elle pouvait voir dans es yeux... ou dans ceux de Timmy...

Et puis elle pris un ton rassurant. Un ton qui ne m'avait jamais été adressé depuis que j'avais laissé Freiya au Danemark. Et ça attira toute mon attention. Pendant le temps que ça dura, je fus comme une éponge à absorber tout ce qu'Eileen pouvait me donner. C'était pour ça que Timmy restait avec elle? Parce que malgré ce qu'on était, elle pouvais trouver ce qui avait au fond de nous? Vraiment enterré tout tout au fond?

Ben j'espérais bien que non! Parce que j'avais pas envie d'être déterré moi.

N'empêche que j'étais resté silencieux quelques seconde. Il n'y avait plus que la musique. Je m'éloignai un peu d'elle, comme si ça valait mieux. Je ne voulais pas qu'elle se mette à creuser, mais elle avait déjà planté la première pelle.

-Tant que tu resteras à ta place, tu n'auras rien à craindre. Tu as l'air de savoir où tu te situe et en cela, tu es bien plus intelligente que la majorité des gens.

Je me rassis dans le fauteuil, mains sur les accoudoirs, mes yeux verts se faisant perçants.

-Tant que tu ne perdra pas ça de vue, nous pourront être alliés. Tant que nos buts correspondront aussi: soit protéger Timmy Evans.

Je répugnais à utiliser le mot "ami". Le seul ami que j'avais jamais eu étant Timmy.

-Qu'est-ce que tu penses de ça?

En attendant que j'aie décidé dans quel camp tu es...

La musique d'AC/DC se faisait entendre. Ca envoyait bien, cela mettait même une ambiance un peu plus détendue, tout en permettant de s'entendre et de parler tranquillement. Après un rire qui sonnait assez faux, il se mit à la regarder dans les yeux. Il affirmait n'avoir jamais souffert, à d'autres ! Eileen ne leva pas les yeux aux ciel et se retint de pousser un soupir. Tout le monde a souffert plus ou moins dans sa vie. Elle se contentait de le fixer et de soutenir son regard.

Puis, il se rapprocha de la jeune femme en lui faisant face. Cette dernière, tentait toujours de voir du bon en Amon. Surement que les souffrances, qu'il ne veut pas avouer avoir eu, l'ont transformé ainsi. Peut-être qu'il aurait besoin lui aussi d'une femme à ses côtés afin de montrer ses bons côtés. Personne n'est entièrement bon ou entièrement mauvais. Elle se doutait bien néanmoins, qu'il ne fallait pas agresser cet homme, cela ne ferait qu'empirer la situation. C'est pourquoi elle parlait avec un ton plutôt et rassurant. Inutile de brusquer le grand blond. Ils se faisaient toujours face et elle tentait toujours de découvrir ce qu'il y avait derrière ce regard vert perçant d'Amon, ce qu'il pouvait bien cacher. C'était loin d'être facile, peut-être qu'un jour elle y arrivera. Il s'éloigna rompant cet échange de regards.

Il lui précisa de nouveau et brièvement par la suite où était la place de la jeune Eileen. Celle-ci savait pertinemment qu'ils n'avaient pas la même et qu'aucun des deux ne pouvait prendre celle de l'autre. Ajoutant au passage une remarque plutôt positive sur l'intelligence de la petite anglaise. Amon se rassit par la suite se mettant de nouveau à la fixer. Eileen se mit alors à soutenir son regard sans une once de défi dans le sien, elle cherchait toujours à comprendre le fonctionnement d'Amon via son regard, car comme on dit, les yeux sont les fenêtres de l'âme … Puis dans ce qu'il ajouta par la suite, Eileen eut comme la vague impression qu'il n'avait pas forcément envie de faire d'elle son ennemie, non pas une amie non plus mais une allié, c'est toujours mieux que rien venant de lui. La jeune femme se contenta d'esquisser un vague sourire avant de répondre à sa dernière question.

- Cela me convient parfaitement Amon, protégeons-le.

Eileen gardait son petit sourire tout en le regardant. Maintenant qu'ils avaient l'air plutôt d'accord et en phase sur le sujet Timmy Evans, il était peut-être temps de passer à autre chose. Pourquoi pas parler musique ? Après tout, il avait déjà mit deux vinyles.

- Sinon hormis AC/DC, qui est un groupe excellent, tu écoutes quoi comme groupes ou genres musicaux ?

La jeune femme pensait aussi, que peut-être que si elle s'intéressait un peu plus à lui et à ses goûts, il s'ouvrirait davantage ou bien serait plus conciliant, plus agréable et détendu. Elle continuait de le regarder mais plutôt avec gentillesse.

Nous venions de tomber d'accord. Elle et moi, nous allions protéger Timmy. Et ça me permettrait de garder un oeil sur la jeune femme. Qu'elle tente ne serait-ce que de le trahir... Et je rivaliserais d'imagination. Bien calé dans mon fauteuil, je la fixais et elle me fixait. Je la soupçonnais d'avoir bien compris que ça ne seravat à rien d'essayer de prendre le dessus sur moi. Qu'il valait mieux me le laisser. Et quelque part, ça e déstabilisait, même si j'essayait de ne pas le montrer. Ca me déstabilisait parce que j'avais envie de lui faire confiance, mais que par expérience, ça me poussait plutôt à m'en méfier.

C'était beaucoup plus facile d'agir avec des gars qui dévoilaient leur jeu dès le début. Des gars comme ce petit blond qui était venu me voir à L.A. People. J'avais été à deux doigts de le détruire ce jour-là... Mais non... Il fallait que je patiente. Parce qu'il y avait des moyens encore plus efficace pour détruire quelqu'un et celui-là ne perdrait rien pour attendre. Il avait voulu prendre le dessus. D'accord... Il serait moins que rien dans quelques jours ou quelques moi. Le coup Billy Lighter n'était que le début d'une longue série de coups bas. Jusqu'à ce que le gosse n'en puisse plus.

Je secoai un peu la tête. Je dérivais. Et c'est une question d'Eileen qui me ramena sur terre... Loin de mes envie irrésistibles de destruction. Et je répondis, sans vraiment réfléchir.


-Pink Floyd... Ils viennent de chez toi, en Angleterre. J'avais 16 ans quand l'album "Piper At The Gate Of Dawn" est sortit et que mon père me l'a offert.

Et ouais... C'était tout le paradoxe de mon père. Il était froid, distant, ne montrait jamais aucun signe d'affection. Et pourtant, je ne pouvais pas nier qu'il nous aimait et qu'il ne faisait pas attention à nous. il savait exactement ce que Freiya et moi on aimait ou détestait et ferait tout ce qu'il faudrait si on avait un problème. Ma présence à L.A. faisait partie de ces aides. Tout ce qu'il semandait en échange, c'était que nous, on fasse ce qu'il fallait pour la Famille... Sauf que je n'avais jamais réussi à être à la hauteur de ses espérances.

-Sinon, j'adore The Lightening. Malgré tout ce que je peux écrire sur eux. Et toi?

Je rigolai un peu. Puis repris ma tasse vide et me levai.

-Bon, t'es mon alliée, maintenant... Alors tu veux un truc à boire? Timmy a que du thé dans ses foutues armoires, désolé.

Ils étaient enfin d'accord sur un sujet. A la bonne heure ! Bref, Eileen savait bien qu'au moindre "faux pas" Amon serait là, juste derrière. Heureusement pour elle, la jeune femme n'a aucune mauvaises idées concernant son manager anglais. Elle regardait l'homme blond, il n'avait plus l'air d'être avec elle. Amon semblait ailleurs, à quoi pouvait-il penser ? Elle n'en avait hélas aucun idée. Il s'agissait surement d'un plan machiavélique il a l'air d'aimer ça.

Il secouait la tête après que la petite anglaise lui ait posé une question sur la musique, sur celle qu'il écoute. Il semblait de nouveau avec elle, enfin présent quoi. Il répondit simplement et quasiment aussitôt. Pink Floyd, hm bon choix, très bon choix. Son père avait bon goût en tous les cas. Elle lui adressa un sourire.

- Ah c'est excellent !

Du moment que c'est du rock et que c'est anglais, notre petite Eileen est juste fan ! Son enfance, son adolescence, en somme toute sa vie a été rythmée avec ces groupes anglais. En y repensant, cela la rendait un peu nostalgique des tournées des pubs avec sa bande d'amis. Elle afficha du coup un petit sourire en repensant à tout ça. Elle revint sur terre quand il ajouta aimer The Lightening et demandant à son tour quels étaient les goûts musicaux de la jeune femme avant de rire brièvement. Elle garda son sourire puis lui répondit.

- Tu as de bons goûts ! Globalement tout ce qui pouvait passer dans nos pubs anglais et à la radio, donc beaucoup de rock britannique. Après j'aime beaucoup AC/DC ou encore Aerosmith !

Il se levait, la tasse à la main. Elle le regardait et se mit à sourire quand il lui annonça ce qu'elle voulait boire ajoutant qu'il n'avait que du thé. Eileen se mit à rire brièvement.

- Ce serait avec plaisir pour un thé ! Après si tu veux boire autre chose, je pense qu'il reste du whisky d'hier soir …

Elle lui adressa un petit clin d'oeil. Cela se voyait que boire le thé l'ennuyait un peu. En plus c'était Eileen qui avait amené la vieille bouteille de scotch alors, dans le pire des cas il n'y avait vraiment rien à craindre.

L'ambiance tendait à se détendre (Belle phrase Amon, si t'en as d'autres des comme ça hésite pas...). Soit. On commençait à parler musique. Et il semblait que la jeune anglaise avait des bons goûts. C'était une autres qualité qui avait du plaire à Timmy en plus de son intelligence, de sa modestie et de sa discrétion. Et puis elle savait s'adapter aux gens à qui elle parlait. Je devais lui accorder ça. Je remarquais bien la différence entre la façon dont le gosse de L.A. People m'avait abordé et la façon qu'elle avait eu de le faire.

Aucun doute que ce fut la même technique utilisée avec Timmy, même si Timmy étant différent de moi sur bien des points, les deux situations avaient du sembler différentes. Mais le fond, l'approche, avait du être la même. Pour dépasser la méfiance naturelle de Timmy, elle avait du y aller en douceur. Et probablement l'avait elle fait naturellement. Et on pouvait presque appeler ça un don...

-Je te retourne le compliment... AC/DC et Aerosmith sont des groupes que j'écoute souvent aussi. Pas étonnant que tu ais séduit Timmy...

Quand on avait un allié, il fallait pouvoir le garder. Et je ne conaissais pas encore assez Eileen pour savoir où se situaient ses limites. Je mettais donc en veille mes sarcasmes et parlai un peu plus gentiment. Et puis, la musique qui se diffusait dans l'appartement me détendait. Le rock m'avait toujours fait cet effet-là, surtout dans le spires moment où ça me permettait de me défouler.

Je lui proposai ensuite à boire... Et si Evy me voyait, elle, qui me connaissait, comprendrait l'importance diplomatique de la chose... Elle voulait du thé... Normal. Elle aussi venait du pays de buveurs de thé... Mais elle me signala qu'il y avvait du Wisky si je préférais. Depuis la cuisine, je lui répondit tout en mettant chauffer l'eau.

-Ouais Whisky à 10 heures du mat... Je suis journaliste, pas rockstar.

Et puis j'aimais assez garder les idées claires. Surtout que j'étais en présence de quelqu'un que je ne connaissais pas vraiment encore. Cela dit, j'avais fait la remarque sur le ton de l'humour. Tout en préparant le thé d'Eileen, je marmonnai dans ma barbe (bien qu'elle soit rasée... Parce que cette semaine, j'avais pas trop eu la flemme)...

-Pas faute de lui avoir expliqué les vertu du café à l'anglais pourtant...

Je revins quelques minues plus tard avec le thé d'Eileen.

-J'ai pris le premier que j'ai trouvé...

J'avais tellement peu l'habitude de faire des trucs pour les autres, hormis Freiya dont je connaissais les goûts par coeur, que j'avais pas demandé à Eileen quel type de thé elle voulait. De toute façon Timmy en avait toute une collection et à part des noms imprononçables pour la danois que j'étais, j'arrivais pas à les différencier... Je repris place dans le fauteuil que j'avais fini par m'attitrer.

-Ta famille est toujours en Angleterre? Comme celle de Timmy?

Ce n'était plus vraiment des questions tests. Bien que je ne perdais jamais le nord (enfin... )...

La jeune Eileen et Amon s'étaient donc mis à parler musique. C'est un des sujets préférés de la petit anglaise car il permet d'en savoir plus qu'on ne le pense sur la personne avec qui l'on en parle. Et à en déduire de ce qu'écoute l'homme nordique, Eileen était de plus en plus persuadée au fond d'elle qu'il avait tout de même connu un peu de souffrances, suffisamment pour que les textes de Billy Lighter et de The Lightening le touche. Enfin bref, elle finira par le savoir tôt ou tard. Elle gardait le sourire et lui avait alors décrit ses goûts musicaux. Les anglais en général adorent la musique et notre jeune femme ne fait pas exceptions à la règle. Elle l'avait auparavant complimenter sur ses goûts musicaux et Amon fit de même envers elle. Ajoutant un détail par rapport à Timmy Evans encore une fois. Elle fis comme si de rien n'était, elle écoutait juste ce qu'elle aimait rien de plus, que ça plaise aux autres ou non ce n'est qu'un détail.

- Merci … J'ai tout de même une petite préférence pour Aerosmith, leurs chansons me touchent davantage … Je ne sais pas si cela a aidé, après tout c'est la musique que j'ai toujours écoutée.

La jeune femme lui adressa un sourire. Tout ce qu'elle faisait ou a fait, c'était sans mauvaises intentions, à moins qu'on ne l'ait vraiment cherché. Oui, sa gentillesse a des limites tout de même, à force de se faire avoir … On apprend de ses erreurs comme on dit. L'ambiance qui régnait était de plus en plus agréable, la musique d'AC/DC en fond aidait surement aussi. Par rapport au début, il est vrai que la jeune femme se sent tout de même mieux et plus rassurée.
Il était ensuite parti dans la cuisine pour préparer le thé. Eileen lui avait proposé du whisky au cas où, après tout il vient d'un pays nordique et ça boit très bien dans cette région. Il lui avait répondu avec humour qu'il était trop tôt en somme. Bien qu'il ne puisse pas la voir, cette remarque la fit sourire.

- Je le sais bien, je pensais juste que dans les pays nordique vous étiez de gros buveurs. Ce n'est surement qu'un cliché de plus.

La jeune femme gardait son ton doux et serein. Via ce cliché, ce serait le moyen d'en apprendre plus sur Amon. D'un naturel curieux, elle adore en apprendre sur son interlocuteur. De plus, elle ne connaît pas cette région et d'un point de vue culture générale, il est important pour elle dans savoir le plus possible.
Elle l'entendit marmonner quelque chose mais il était trop loin pour qu'elle puisse comprendre un mot. Il revint quelques minutes plus tard avec son thé fin prêt ajoutant que c'était le premier qu'il avait trouvé. Amon n'est pas un expert en thé mais c'est tout de même très sympathique de sa part de le lui avoir préparé. Elle lui sourit quand il lui donna son thé.

- Merci, c'est déjà très agréable de l'avoir fait.

Depuis qu'elle avait quitté le cocon familial, Eileen ne s'était pas souvent faite servir, c'était toujours aussi agréable pour la jeune femme. Le remercier était donc la moindre des choses qu'elle puisse faire. Il s'assit de nouveau dans le fauteuil faisant face à l'anglaise. Cette dernière souffla brièvement sur sa tasse et but une petite gorgée pendant qu'Amon lui posa une question sur sa famille. Elle releva alors son regard vers lui et posa sa tasse sur la table basse avant de lui répondre.

- Oui, elle est toujours là-bas. J'attend encore leur visite …

Eileen n'avait pas sourit, sa famille lui manquait tout de même. Heureusement pour elle, elle avait maintenant des points de repères, des personnes sur qui se reposer à Los Angeles. Elle reprit son thé et but une nouvelle gorgée, le hasard faisait bien les choses, c'était de l'Earl Grey.

- Au passage, très bon choix avec l'Earl Grey, c'est mon thé préféré !

Elle afficha de nouveau son joli sourire et reprit.

- Et quant à toi, ta famille t'a suivit ici ou elle est restée chez toi ?

Eileen voulait en savoir plus sur le blond, néanmoins, elle ne voulait pas le brusquer. La jeune femme y allait donc petit à petit, espérant que le sujet serait moins sensible que pour son cas.

On avait discuté un peu musique et l'ambiance s'était nettement détendue. AC/DC aidait beaucoup, mais aussi le fait que je faisais confiance à Timmy pour ses fréquentation. Il s'était fait baisé une fois et je doutais fort qu'il se fasse avoir une deuxième fois. Donc j'y allais. Piano, d'accord, mais j'y allait quan dmême, sans pour autant baisser ma garde. Parler musique, on le faisait souvent avec Timmy. Elle aimait de bons groupes, et gardait un sourire encourageant. Je la laissais approcher. Je montrais un peu les crocs, mais je la laissais venir.

Je rigolai quand j'entendis sa réflexion à propos des pays nordiques et de l'alcool alors que je lui ramenais son thé.

-C'est un beau cliché... Et puis, on triche... On boit d'énorme pintes de bière, d'accord, un peu à l'instar des allemands. Mais à vrai dire, il y a plus d'eau que d'alcool là dedans. Et hormis aller pisser toutes les 5 minutes, ça n'a pas beaucoup d'effet.

Elle me remercia quand je lui donnai sa tasse, mais je ne fis rien qui montrait que je l'avais entendue. Qu'est-ce qu'on répondait à un remerciement déjà? J'avais un peu oublié certains trucs... Alors je me contentai de me rassoir face à elle. Et j'enchaînai sur sa famille. Pas très stratégique vu que je me doutais bien qu'elle allait me renvoyer la question. Mais tout en me traîtant d'imbécile intérieurement, je savais qu'au fond de moi, j'avais envie d'en parler. Ne serait-ce que pour prononcer tout haut le nom de Freiya.

La jeune femme, elle, attendait la visite de sa famille... Je souris en coin.

-T'es sûre qu'ils vont venir?

J'allais peut-être toucher un point sensible, mais c'était probablement aussi ce que je voulais. Si je m'autorisais à dévoiler quelques faiblesses, j'allais essayer de dénuder complètement les siennes pour compenser. Et comme prévu, elle me renvoya ma question. Et je soutins son regard, mais inconsciemment, le vidai de toute émotion comme pour être sûr de ne rien laisser passer. De ne pas montrer ces faiblesses qui étaient les miennes... Comme le fait que sans Freiya, je n'étais rien. Juste une ombre, un fantôme.

-Mon père et ma soeur, Freiya, sont à København.

Le nom en danois de la capitale m'avait échappé.

-Sorry... Copenhagen.

Et mon père et ma soeur ne risquaient pas de venir. J'étais en exil ici... Pas en voyage d'affaire... Ni en vacances. Et après 11 ans, je commençais à désespérer de pouvoir rentrer un jour.

-Ca fait 11 ans que je suis ici. Et toi?

Pendant toute la conversation, j'avais eu tendance à tendre le bras pour monter et baisser le son de la musique. Parce que par moment, il fallait vraiment que je me concentre en fronçant les sourcils et que je baisse le son de la musique pour entendre la voix douce d'Eileen.