Le public était encore en train de nous applaudir, après deux rappels, quand on quitta la scène pour de bon, tous torse nu et en sueur tellement on s'était donnés pour notre premier vrai concert ! C'était Daniele qui avait mis le hola, mais on aurait pu en faire encore au moins deux, des rappels ! Ça nous aurait vraiment pas dérangé, au contraire ! Mais comme on avait pris l'habitude de se fier à Daniele, on avait fait un dernier salut avant de se diriger vers les coulisses. Peut-être que, quand on aurait plus d'expérience, on ferait de temps en temps un peu plus comme on le sentait, mais en attendant...

Et c'est encore complètement euphoriques qu'on entra dans notre loge spacieuse. Comme The Lightening ne jouait pas ce soir et qu'on ne savait pas quand ils joueraient, Daniele s'était arrangé pour qu'on puisse investir la loge des star et non celle des groupes de première partie, ce qu'on était pourtant, en réalité.

Je sautai directement dans le grand fauteuil, prenant une bouteille de bière dans un casier au passage, que je décapsulai avec mes dents avant d'en prendre une grande lampée, ce qui soulagea ma gorge qui avait bien donné ce soir. Je posai mon cul sur le dossier et mes Nike blanches sur les coussins où j'étais sensé poser mon cul si j'avais fait les choses comme tout le monde.

Les autres prirent aussi une bière chacun, Clepto tuant la sienne d'une seule gorgée et me défiant de faire pareil, ce que je fis en m'étranglant à moitié, rigolant et toussant en même temps.

Pendant que j'essayais de me reprendre péniblement, j'étais prêt à parier que Daniele était parti prendre un bain de foule, serrer les mains des journalistes, s’immiscer parmi les fans pour obtenir des compliments... Un peu ce qu'on faisait quand on jouait au Stryge à Los Angeles après nos petits concerts... on aurait bien fait pareil, peut-être plus tard, parce que là, on voulait juste boire et essayer d'arrêter de transpirer.

Et j'étais toujours en train de m'étouffer à moitié, penché en avant et Clepto tapant dans mon dos, quand je vis du coin de l’œil Maria, la secrétaire de Daniele, passer dans le couloir par la porte ouverte. Et alors là, je me redressai d'un coup, envoyant sans le faire exprès un coup de coude monumental à Clepto qui se plia à son tour en deux. Bah, tant pis, il s'en remettra, il avait vu pire ! Fallait que je rattrape Maria.

Toussant et les larmes coulant le long de mes joues à cause de la bière que j'avais avalé de travers, je courus dans le couloir des coulisses après Maria, évitant tant bien que mal les roadies qui s’affairaient à droite et à gauche...

-Maria!

Maria était une très belle femme, même si elle était beaucoup plus vieille que moi. Elle avait la classe et surtout, elle était super gentille. Et depuis le départ de Zoey qui avait coïncidé avec notre décision de nous séparer par facilité, mon intérêt pour la secrétaire avait grandi, mais sans nourrir d'espoir pour autant...

J'arrivai finalement à la rattraper. J'étais beaucoup plus grand qu'elle et comme j'étais très près face à elle pour pouvoir laisser passer les roadies qui couraient dans tous les sens, je devais baisser la tête pour la regarder. Quant à Maria, ben, elle était prise entre moi et le mur...

-Heu... Viens faire la fête avec nous ! Où tu cours encore comme ça ?

Ma phrase était saccadée parce que j'avais encore de la bière coincée dans la gorge et les larmes continuaient à couler le long de mes joues.  

J'adorais les Roadtramp et pour tout dire, j'avais mon walkman souvent brancher sur leurs chansons. C'était un de mes groupe du moment et pas seulement parce que je travaillais pour eux. Même si, peut-être, cela jouait un petit peu. Connaitre les gens aidait souvent à aprécier leur travaux, c'était un de mes nombreux avis sur la chose.

Quoi qu'il en soit, ce soir, ils avaient fait un concert incroyable. J'essayais d'assister à chaque shows qu'ils faisaient -enfin, surtout quand le temps me le permettait-. Parce que même si j'étais en tournée avec eux, j'avais beaucoup de mal à avoir du temps pendant les concerts. Toujours à planifier des choses pour Daniele ou  à essayer de trouver une excuse au pourquoi de son absence à un rendez-vous. Mais ce soir, j'avais eu la chance de voir la moitié du spectacle qu'avait donné le groupe et c'était pas pour me déplaire.

A peine ils avaient terminé que j'étais déjà descendu en coulisse pour continuer mon travail. Daniele prenant un bain de foule, j'avais un coup de fil à passer pour une rencontre le lendemain entre un journaliste et mon patron. Tout le monde s'activait dans le couloir, le groupe dans la loge, les techniciens couraient dans tous les sens pour commencer à préparé la prochaine date à venir. Passant devant la loge que le groupe avait prise, je senti l'odeur de la transpiration qui m'amusai au plus au point, ils avaient bien bossé et avait bien le droit à une douche après cela. Cependant, à peine j'avais passé leur porte qu'une voix très familière m'arrêtai. Eddy... Je me retournai et en un rien de temps me retrouvai entre lui et le mur. Un peu surprise, j'eu un sourire à son égard.

Eddy était un gamin, 15 ans nous séparait, et pourtant, je m'entendais très bien avec. Depuis quelques jours, il ne cessait de vouloir passé du temps avec moi, malheureusement, mon travail me prenait beaucoup trop. Je le voyais là, collé à moi, alors qu'il était remplit de sueur, je vis ses yeux humides, penchant la tête sur le côté, je le regardai.

-Tu pleure? Qu'est ce que tu as?

L'agitaiton autour de nous fis qu'il se colla d'avantage à moi, un petit rire passa entre mes lèvres. J'étais plutôt amusée de la situation. Gênée? Pas tant que ça...En fait, je ne pensais pas à mal. Il me proposa de venir faire la fête, c'est vrais que c'était très tentant...Mais j'avais tant de chose à faire...

-Oh c'est gentil Eddy mais...Je ne sais pas si je vais avoir le temps...

Je regardai Eddy qui me faisait des yeux suppliant, me pinçant les lèvres, je regardai ma montre. Faire un peu la fête ne me ferais sans doute pas de mal...

-Bon..Je finalise le rendez-vous de Daniele, je prend une douche  et je vous rejoins tous, d'accord?

 

Maria me sourit dès qu'elle me vit. C'était un truc que j'adorais chez elle : elle avait le sourire facile. Mais, cela dit, fallait pas non plus l'emmerder. J'avais déjà eu l'occasion d'être témoin d'une colère de Maria quand elle en voulait à Daniele pour avoir manqué un rendez-vous ou ne pas avoir accordé assez d'attention à quelque chose ou alors encore simplement parce qu'il le cherchait. Et là, ça rigolait pas. Quand Maria se mettait à tutoyer Daniele, c'était qu'il allait en prendre plein la gueule. Et vous savez quoi ? Et ben, ça me faisait bien rigoler quand ça arrivait. Parce que Maria était la seule à qui Daniele n'avait rien à dire. C'était elle, le boss.

Elle me demanda si je pleurais et j'allais répondre quand je fut repris d'une brève quinte de toux. Je plaçai ma main devant ma bouche pour ne pas lui cracher dessus. Ça s'arrêta et j'allais répondre à Maria quand un roadie passa derrière nous avec un baffle énorme, nous forçant à nous coller un peu plus l'un contre l'autre. Je rougis sans pouvoir m'en empêcher alors qu'elle, ça la faisait rire. Je frottai mes yeux, essuyant mes larmes.

-Non, j'ai juste avalé de travers...

Je lui avais alors proposé de venir nous rejoindre, lui demandant dans la volée où elle pouvait bien encore aller comme ça, presque en courant. Elle répliqua d'office qu'elle n'allait pas avoir le temps. Et je fus déçu... Et en même temps, pas tout à fait étonné. Maria avait toujours quelque chose à faire. Je fis une moue qui, à force de traîner avec Daniele, devait ressembler au genre de tête qu'il faisait quand il voulait quelque chose. Je ne me rendais même pas compte que Daniele déteignait autant sur moi pour certains trucs.

Et cela suffit apparemment pour la faire plus ou moins changer d'avis, mais pas encore assez à mon goût. Comme on avait à nouveau de la place, je m'étais un peu reculé, pour lui laisser de la place et pour être moi-même un peu plus à l'aise psychologiquement. Maria était une femme beaucoup plus âgée que moi qui ne me laissait pas indifférent et c'était assez perturbant comme ça.

Je secouai la tête, un grand sourire espiègle se peignant sur mon visage. Pas question que je la laisse s'enfuir comme ça ! Elle risquait de changer d'avis en chemin ou de trouver encore d'autres choses importantes à faire... Alors non ! Elle n'allait pas s'en aller et nous oublier... Seul Daniele pouvait nous oublier...

-Non, non, non, non...

Je me penchai un peu, attrapai Maria par la taille et la soulevai sur mon épaule comme un sac de patate. Elle était super légère et j'étais super grand. Facile pour moi de la porter, impossible pour elle de descendre de là. Et tant pis si, du fait que j'étais torse nu et tout suant, j'allais la couvrir de transpiration.

Et ce contact-là ne me gênait pas, tout simplement parce que c'était du jeu comme l'auraient fait des gosses.

-Tu viens maintenant, je te donne congé et Daniele s'en rendra même pas compte!

Je me dirigeai vers notre loge où nous attendaient les autres.

-Tu vas mourir prématurément avec un rythme de travail pareil!

Une fois dans notre loge, je fermai la porte derrière nous et déposai Maria. Puis, je lui souris.

-Laisse Roadtramp s'occuper de toi!

Clepto arrivait avec une bière toute fraîche pour la secrétaire alors que les autres, lui confectionnaient rapidement un petit nid au milieu de notre fauteuil... enfin... De celui de The Lightening, théoriquement.  

Certaine personnes pensaient que j'étais trop sérieuse pour m'amuser et que je n'avais toucher à aucun verre d'alcool dans ma vie. Quand on me connaissait, on savait très bien qu'une fête avec moi était l'éclate. Je ne faisais que très peu la fête avec les groupes pour qui je travaillais mais quand ils m'invitaient, ils savaient qu'on pouvait rire. Avec les Roadtramp, c'était pas pareil. Ils me connaissaient surtout comme étant la sécrétaire stressée de Daniele mais ils savaient aussi que ça bardait et que j'essayais de faire mon travail comme il fallait. En y réfléchissant bien, je crois qu'ils ne m'avaient jamais vu vraiment détendue...

Savoir qu'Eddy avait avalé de travers me fit avoir un rictus, tapant amicalement sur son torse en riant, je le regardais. C'était un gamin très drôle et je l'aimais beaucoup, tout comme les autres membres, en fait, je n'avais aucun chouchou.

-Espece d'impatient! Tu n'attendais que ça de prendre ta bière pour te rafraichir et voilà, tu t'es entruché! Tu feras attention la prochaine fois.

Dis-je avec un sourire et un clin d'oeil. La moue que venait de faire Eddy avait changé radicalement mon avis. C'était le genre de moue que Daniele me faisait pour que je le pardonne, pour que je craque après un énervement ou quelque chose comme ça, je fus amusée de voir que le chanteur avait prit les habitudes de son patron

-Ah non fait pas cette tête! Tu traines beaucoup trop avec Daniele!

Bien sûre que j'avais vu le gamin rougir et j'avais trouvé ça plutôt marrant, mignon même et en un rien de temps j'étais sur son épaule, comme un sac à patates, même  si j'essayais de faire ma stricte pour qu'il me fasse descendre, je riais, en même temps, comment en vouloir à ce gamin de vouloir que je prenne du bon temps? Il était chou...

Je posais enfin les pieds par terre quand il me posa sur le canapé, entre les membres du groupe. En quelque secondes je me retrouvais les mains prises par une bière décapsulée par les soins d'un des membres. Souriante, je regardai Eddy. Qu'on s'occupe de moi, voilà quelque chose qu'on ne m'avait pas dit depuis longtemps! J'adorais ce groupe, il respirait la bonne humeur.

-Bon, je trinque parce que vous avez fait un super concert ce soir hein! Mais je ne ferais pas ça tous les jours!

Après avoir levé ma bière, j'avais bu le liquide et bon sang, cela faisait du bien! Cela changeait de l'éternel café que je prenais tous les jours pour rester éveillé! Je regardai ensuite les membres les uns après les autres en souriant.

-Vous êtes encore tout dégoulinant! Eddy t'abuses je pouvais très bien venir sans avoir de ta sueur sur moi!


Dis-je d'un ton amusé.

 

Maria me fit rigoler quand elle tapa sur mon torse pour m'aider à évacuer la bière qui était passée par le mauvais trou. C'était très sympa de sa part et elle avait un peu des réflexes de gentille maman quand elle voulait. J'avais déjà remarqué ça... Et j'adorais ça autant que ça m'embêtait un peu parce que c'était le genre de chose qui me faisait vraiment réaliser notre différence d'âge... Je ne devais être qu'un gosse turbulent, à ses yeux... Et je le resterais probablement quoi qu'il arrive. Fallait que j'arrête de me faire des films. Elle avait beaucoup trop de classe en plus et ferait un couple beaucoup plus harmonieux avec un gars comme Lele qu'avec un type comme moi.

Alors quitte à être un gosse, autant agir jusqu'au bout comme tel. Après qu'elle m'ait fait remarquer que je tirais la même tronche que Daniele et que je traînais beaucoup trop avec lui, je l'avait hissée sur mon épaule en rigolant.

-Daniele ne ferait jamais ça!

Soit, la porter comme un sac de patate... Pas qu'il n'était pas assez fort, Maria était toute petite et toute menue, mais il ne le ferait pas parce que ça froisserait ses beaux vêtements... Or, pour tout vêtements, je ne portais que mon jeans noir et mes vieilles Nike blanches pas de risque de froissage et de toute façon, j'en aurais rien eu à foutre.

Je n'avais reposé la secrétaire qu'une fois dans notre loge, sur le divan, au milieu de mes amis musiciens aussi suant que moi. Clepto, qui, à force, devait avoir appris deux ou trois chose de Erik, avait rappliqué direct avec une bière prête à l'emploi. Maria était souriante et ça faisait plaisir à voir ! Pas qu'elle tirait la gueule le restant du temps, au contraire ! Mais ça nous faisait plaisir de la remercier à notre façon pour le boulot énorme qu'elle faisait pour Daniele et pour nous, par extension.

Et bien qu'ele affirma qu'elle ne ferait pas ça tous les jours, je remarquai qu'elle avait un certain talent pour lever le coude !

-Hey ! Belle descente ! Je parie qu'on ne sait pas tout de la belle Maria Watson !

Souriant moi aussi, je fis signe aux autres pour qu'ils s'écartent un peu et me laissent une place à côté de Maria. Clepto ricanait... Il était mon meilleur ami, alors il savait tout... Parce que je lui disais tout, l'alcool aidant...

Et Maria de dire qu'on était pas obligé de la couvrir de notre sueur, ce qui me fit éclater de rire et renverser une partie de ma bière, sans que ça m'inquiète plus que ça...

-Hey ! C'est ça Roadtramp ! Un jour, dans Guitar&Pen, ce sera marqué : « Roadtramp : testostérone et sueur ! »...

Je passai mon bras, déjà complètement bourré que j'étais, autour des épaules de la secrétaire, pointant mon index sur elle, de la main qui tenait ma bouteille.

-Et tout ça ne pouvrrait pas être sans ce que tu fais pour nous et Lele...

Je l'embrassai ensuite sur le front pour la remercier... 

Assise sur le canapé de la loge qu'avait prit le groupe, j'avais ouvert ma bière et l'avais avaler presque d'un coup. Je fus amusée par Eddy qui, effectivement, ne m'avais jamais vu boire de la sorte. C'est vrai que mon côté "fille tirer à quatre épingles" était le côté le plus connu dans la profession mais c'était surtout pour être respecté. Je posai ma bière à moitié vide sur la table en souriant à Eddy.

-Il y a des choses que personnes dans cette pièce -même dans ce batiment- ne sait sur moi...

Je pris un air mystérieux pour taquiner le jeune homme qui commençais déjà à mettre son bras autour de mes épaules. J'eu un sourire à ce geste. Le grand dadin était-il surexcité du concert qu'il venait de terminé ou était-il déjà un peu emméché de sa bière? Quoi qu'il en soit, il jeta la moitié de sa bière sur moi, un léger frisson me parcouru, le liquide était gelé.

-Ouch c'est froid!

Mais je ne bougeai pas pour autant parce que finalement, j'étais bien moi, dans les bras d'Eddy,et puis ils étaient tous bien amusant. Nous fêtions comme il se devait, un concert formidable! Je me mis à rire de la remarque d'Eddy pour Guitar&Pen. Si un jour ils étaient dans ce magazine, je serais tellement fière d'eux. Je n'imaginais pas ,non plus, la réaction de Daniele si cela arrivait...Le melon qui lui servait de tête grandirait encore! Je m'amusais intérieurement de ma phrase...ce n'était pas méchant, j'aimais beaucoup mon patron et ses crise d'égocentrisme. Quans il me remercia et m'embrassa sur le front, mes joues rosirent. Un sourire passa mes lèvres.

-Oh mais tu sais, vous avez du talent, vous faites la plus grosse partie du boulot!  Moi je ne fais que prendre des rendez-vous...Mais j'avoue que tu as toujours un morceau de fierté avec cette phrase..Tu deviens mon préféré du groupe!

Dis-je en riant, c'était une façon de le remercier, je repris ma bière et en bu une gorgée. J'avais le pantalon imbibé de bière et je buvais au goulot...Heureusement que Daniele n'était pas là il serait limite choqué de me voir ainsi, moi qui suis toujours propre sur moi...J'ébouriffai les cheveux d'Eddy, collé à lui tant le canapé était prit d'assaut par moi et les membres du groupe.

 

Dans mon mouvement pour passer mon bras autour des épaules de la secrétaire de notre manager, j'avais renversé un peu de ma bière sur elle. Merde ! Fallait dire que j'étais plein et que renverser, dans ces cas-là, était systématique pour moi. Mais en même temps, ce n'était pas entièrement ma faute : Maria m'avait fait marrer avec le petit air mystérieux qu'elle avait pris et que je ne lui avais jamais vu.

-Merde ! Sorry... Ça arrive tout le temps...

Maladroitement, je me tournais un peu dans tous les sens, ne bougeant pas mon bras pour autant, à la recherche de quelque chose pour que Maria puisse éponger mon bordel. Mais je ne vis rien qui puisse nous aider. Pourtant, la secrétaire ne bougea pas... Et le fait de lui avoir renverser dessus ne m'inquiétait pas non plus plus que ça... Après tout, on était souvent plaquant de bière à force de jouer et de faire n'importe quoi. On en foutait donc souvent partout...

De toute façon, elle devait déjà être couverte de notre sueur qui devait aussi être devenue de la bière, à force... Pas de quoi s'alarmer...

-Bah ! Ça va sécher !

J'avais dit ça en rigolant avant de faire une remarque, nous imaginant déjà en première page de guitar&Pen. Mais après tout, après le concert qu'on venait de faire, ça n'avait rien de prétentieux... Ça avait bien sûr été un travail d'équipe entre nous, Daniele et les roadies des deux maisons de disque impliquées dans la tournée. Et si, un jour, on me posait la question, je comptais bien le souligner. Et concernant la part de Daniele, Maria était d'une grande aide pour le manager italien.

Maria, elle, affirma que c'était nous qui faisions la plus grand partie du boulot. Je haussai les épaules en souriant.

-Bah, tu sais, pour nous, on a pas vraiment l'impression que c'est du travail. C'est une passion et je pense qu'aucun de nous ne serait capable de faire autre chose...

Et quand elle dit que j'étais désormais son préféré dans le groupe, je devins rouge comme un homard et malgré qu'un grand sourire fier se dessina sur mon visage. Et de lever ma bière maintenant vide à l'attention des musiciens de Roadtramp !

-Ahah !!! Vous avez entendu ça !

Maria m'ébouriffa les cheveux. Clepto, lui, hilare, pris la bouteille vide que je tendais vers lui et la remplaça par une bouteille pleine, l'air de dire : « C'est ça, ouais... Bois ton biberon, gamin... ». Ce que je fis, portant le goulot de ma bière à ma bouche et me tournant vers Maria pour boire de concert avec elle. Je la défiai du regard alors qu'on était en train de boire. Le premier à avoir terminé serait le gagnant.

Je jouais à ce jeu avec Maria comme je l'aurais fait avec n'importe quel membre du groupe. En trois bonnes gorgées, j'avais terminé et retirai le goulot de ma bouche avec un cri de victoire, levant le cadavre de verre en l'air. Puis, j'essuyai ma bouche d'un revers du bras.

Maintenant, j'étais vraiment mort plein... Et qui dit mort plein dit désinhibé... Je regardai Maria dans les yeux.

-On a dû te le dire 10 millions de fois, mais tu est vraiment belle ! Et je crois que je suis un peu amoureux, en fait...

Et les autres, évidemment, d'éclater de rire. Le dicton « in vino veritas » était une réalité chez moi...

Bah ça va sécher Voilà exactement ce que j'allais dire. La soirée venait à peine de commencée, j'étais bien au milieu de tous ces mecs, ils m'amusaient alors ce n'était pas un peu du bière qui allait me faire sortir de cet état d'amusement Au contraire, l'exclamation d'Eddy m'avait fait rire. Son bras toujours autour de mes épaules ne me gênait pas. J'étais pleine de sueur des garçons et une chose était sûr c'est que j'aurais besoin d'une bonne douche en sortant de la loge.

Puis il parla de leur passion, j'admirais les musiciens pour cela. Ils vivaient de leur passion et je trouvais cela magique. Moi je n'avais jamais vraiment aimer monter sur scène, chanter danser ,enfin, me montrer en public. Je préfèrais l'ombre, c'était plus amusant. Après tout, je n'avais jamais tenter d'être autre chose que Manager, même si je n'y suis pas encore! Un sourire passa mes lèvres en écoutant Eddy parler de son travail.

-C'est pour des réponses comme cela que je fais ce métier. Entendre les artistes dirent qu'ils font ce qu'ils aiment faire. On doit toujours aimer ce qu'on fait comme travail, c'est une de mes philosophie de vie.

En un rien de temps, je me mis à faire un concours de bière avec Eddy, ce n'était pas la première fois que j'en faisais. Enfin si, la première fois avec Eddy en tous cas. La bière coulait le long de mon oesophage et alors que le gamin me regardait d'un air tryomphant, je lui montrait ma bouteille en verre vide quelques secondes avant la sienne. Il était encore rouge tomate de ce que j'avais dis quelques minutes plus tôt. Il était marrant ce gamain, trop mignon...

-Mon autre philosophie c'est de ne jamais perdre à ce jeu x) Dis-je d'un air amusé. Mais attention, pas un mot de cela à Daniele hein...Faut que je garde une bonne image de moi à mon patron.

Après un clin d'oeil, je vis Eddy se tourner vers moi, riant un peu de ce qu'il m'annonça. Amoureux? Voyons quelques semaines au paravant il était avec Zoey, comment d'un coup il aurait pu être amoureux... Riant de ce qu'il disait, j'étais tout de même troublé par ce gamain qui devait sans doute avoir trop bu.

-Je te remercie de ce compliment Eddy, on me le dit que trop peu en ce moment Dis-je en riant avant de venir embrasser sa joue. Et tu as sans doute trop bu pour dire que tu es amoureux de moi mais c'est marrant quand tu as bu, t'es encore plus mignon que sobre!

 

Y avait pas de doute, si Maria travaillait pour Daniele, ce n'était pas pour rien. Elle aimait la musique autant que nous et elle en aurait probablement fait si elle avait eu un peu de talent pour la chose. Je savais que son but était de devenir manager à son tour, comme Daniele. Pourquoi elle ne l'était pas encore, je n'en avais aucune idée, mais j'étais sûr qu'un jour, elle serait un manager aussi efficace que l'Italien.

Je la défiai du regard quand je me mis à boire en même temps qu'elle, mais, mon cri de victoire fut avorté par Clepto qui, me tapant sur l'épaule, me désigna Maria qui avait terminé sa bière elle aussi et mon batteur de me faire remarquer qu'elle l'avait eu terminé à raison de quelques secondes plus tôt que moi.

Je désignai alors Maria de l'index, en regardant les autres, à la fois choqué et amusé, l'air de dire : « Putain ! Elle a gagné ! Comment elle a fait ! ».

Mais apparemment, d'après les dires de la secrétaire elle-même, gagner à ce eu faisait partie de sa ligne de conduite, celle qu'elle avait donné à sa vie.

-Ça plus ton amour de la musique, considère que tu fait partie de Roadtramp!!

Et je continuai sur ma lancée, me collant vraiment à elle, ma tête appuyée sur ses cheveux, pour lui avouer que j'étais un peu amoureux d'elle. C'était la pure vérité ! Mais qu'est-ce que ça voulait dire réellement « un peu » amoureux. On l'était ou on l'était pas, non ? Et ben moi, j'étais capable de l'être juste « un peu ».

Elle rigola, mais je ressentis clairement que ce n'était pas moqueur. Elle était amusée, elle disait trouver ça mignon... Et que j'étais encore plus mignon bourré que sobre. Et ben, vous savez quoi ? Ça me suffisait, j'étais content avec ça. Ce petit baiser de la part de Maria... Je savais que je ne pouvais pas vraiment prétendre à plus... Enfin, je pensais bien...

-Je me rappelle même plus la dernière fois que j'ai été sobre...

Ça aussi, c'était vrai. Depuis le début de la tournée, on était tous bourrés H24... Bien qu'on laissait les effets s'estomper de temps en temps, ne serait-ce parce que parfois, on dormait, on était tout le temps sous influence. Sauf que des fois, on tenait un peu mieux sur nos jambes...

Je me tortillai un peu pour atteindre le casier à côté du divan et y pris deux bières, une pour moi, et une pour Maria. J'étais encore rouge à cause du baiser qu'elle m'avait donné. A moins que ce ne soit à cause de l'alcool.

-Où tu as appris à boire comme ça ?

On ne savait pas énormément de choses à propos de Maria... Déjà, pour pouvoir lui parler, il fallait l'attraper au vol, d'habitude. Mais maintenant que je la tenais, je n'allais pas la lâcher.

Clepto m'interpella, il était debout, sa bière en main, à côté du tourne disque, en train de regarder les disques qu'on avait apportés avec nous...

-Hey ! Eddy ! On met quoi ?

Sans quitter Maria des yeux, autour des épaules de laquelle je m'étais empressé de remettre mon bras, je répondis au batteur.

-Heu... The Army. Mets The Army... Heu... Legacy peut-être...

Puis, m'adressant à Maria...

-Enfin, si tu aimes bien The Army, bien sûr... Sinon, on peut mettre autre chose...

Je savais, sans en connaître les raisons, que ça avait tendance à faire fuir Lele quand on mettait The Army. Je comprenais pas trop bien parce que d'habitude, il était fier des groupes qu'il avait produit. Mais en même temps, vu comment ça s'était fini, je pensais que ça le rendait peut-être triste...

Mais comme Lele n'était pas là...

Je me mis à rire. La tête d'Eddy fut épique, bouche bée et le doigt me pointant, c'était comme si j'avais fais quelque chose  de surhumain. Je faisais partie de Roadtramp selon Eddy et j'étais tellement amusée par ce que disait le jeune homme. Alors qu'il était collé à moi, je passais mes bras autour de lui pour le caliner, il était vraiment drôle, surtout quand celui-ci annonça qu'il ne savait plus depuis quand il n'avait pas été sobre. Cela accentua mes rires. Bien sûre que je n'étais jamais comme ça d'habitude, mais j'avais envie, c'était une très bonne soirée et l'enthousiasme du groupe était contagieuse. Et puis bon de temps en temps c'est bien de ce lâcher...

-Tu t'en souviendra quand tu te réveilleras un matin et que tu auras la pire gueule de bois de toute ta vie...Et à ce moment là tu diras 'Plus jamais je bois' et le soir même tu recommenceras parce que bon...C'est bien l'alcool!

Eddy me redonna une bière une fois mon étreinte deserré. Je l'ouvrir et me mit à sourire à la question du rockeur, je pris une gorgée de ma bouteille et le regarda, les jambes croisés, un de mes coude sur le dossier du canapé.

-J'ai passé mon adolescence dans les concerts de rock qui étaient organisés dans les lieux à côtés de chez moi. Je partais avec mes copains d'école, un pack de bière chacun et une fois le concert finit, on faisait un concours avec les chanteurs, celui qui arrivait à finir sa bière le plus vite, avait le droit de demander tous ce qu'on voulait aux chanteurs...J'en ai embrassé des mecs comme ça!

Oui, la dernière phrase était sans doute pas la meilleure à garder, surtout avec ce que je venait de me dire Eddy mais tant pis, cela faisait partit de mon passé. C'était d'ailleurs à la fin d'un concert que mon premier baiser avait eu lieu tout comme ma première fois mais ça, personne ici avait la possibilité de le savoir et puis, j'avais pas vraiment envie que cela se sache. Eddy proposa de mettre The Army et je me mis à sourire.

-Legacy me va très bien, j'aime beaucoup The Army! Je ne peux presque pas les écouter, a chaque fois que je les écoutes et que Daniele est là, il change de disque...


Alors que Clepto mettait le disque et la chanson en question, je me mis à balancer mon corps de droite à gauche au rythme de la musique, voilà une éternité que je ne les avait pas entendues ces accords...
 

Je rigolai avec Maria quand elle annonça qu'un jour, je finirais par me réveiller avec une gueule de bois énorme... Et même si j'avais un doute là-dessus, je me rappelais d'un temps où ça m'arrivait de me promettre de ne jamais plus boire. Mais la gueule de bois n'était pas vraiment un problème depuis le début de cette tournée : je n'en avais jamais, tout simplement parce que je n'arrêtais jamais de boire assez longtemps pour lui permettre de s'installer.

Et j'avais beaucoup apprécier la brève mais affectueuse étreinte de Maria. Je réalisais à quel point Zoey me manquait, en fait... Fallait dire que la jeune guitariste avait été ma première relation sérieuse et le fait qu'on se soit quittés amis et non pas ennemis rendait les choses encore plus difficiles.

N'empêche que j'étais intrigué par la descente incroyable de la secrétaire, ce qui m'amenait à lui poser tout un tas de questions. Elle n'était pas tant que ça le bras droit sévère de Daniele... Elle avait une profondeur d'âme, une vie à côté et un passé. On oublie trop souvent que les gens ne sont pas déterminés par leur fonction. Et c'était étonnant de découvrir cette facette de Maria.

Pour me répondre, alors que moi, j'avais appuyé mes coudes sur mes genoux, mes cheveux chatouillant le goulot de ma bière que je tenais à deux mains, Maria, elle, s'était installée plus confortablement dans le divan. Sa position n'avait rien d'exceptionnelle si ce n'était que ça mettait sa beauté en valeur et que la bière qu'elle tenait faisait contraste avec la grâce naturelle qu'elle dégageait...

-On dirait que tu passes une interview... Comme si t'avais fait ça toute ta vie!

Après cette remarque, j'écoutai attentivement Maria me dire où elle avait appris à boire. Et, en réalité, si ce n'était que tout ça s'était passé plus tôt que pour nous vu qu'elle était plus âgée, son adolescence ressemblait pas mal à la notre... Sauf que nous, enfin, surtout moi, on n'avait pas embrassé tant de filles que ça. Déjà, on préférait faire de la musique et puis, on avait rien des playboys après lesquels les filles de notre âge couraient. J'avais eu une adolescence assez ingrate physiquement : j'étais grand, dégingandé et bourré d'acné. Ce n'était que maintenant que j'avais 21 ans que les choses commençaient à se stabiliser et où mon corps commençait à être un peu mieux proportionné et où mes boutons commençaient à disparaître pour de bon. Même s'ils laissaient derrière eux pas mal de cicatrices sur mon visage.

-On a pleins de points communs en fait ! Les concerts, la bière, la fête ! Faut croire que c'est notre façon de vivre à tous, à L.A.!

Je lui souris, me redressant un peu et envoyant mes cheveux en arrière pour y voir quelque chose. Pendant ce temps-là, Clepto avait mis tourner le dernier album d'un de nos groupes préférés, The Army.

♫

Et Maria affirma qu'elle non plus ne pouvait pas écouter The Army tranquille avec Daniele dans le coin... Je fis une grimace perplexe...

-Mouais... je sais... Je comprends pas, parce que ce groupe a été sa première vraie belle réussite...

Je pris une gorgée de bière avant d'attaquer à nouveau avec mes questions...

-Mais dit ! Toi, ça fait longtemps que tu travailles pour Daniele ! T'as rencontré The Army ?? Tu les as dejà vu en concert ? Putain, moi j'avais que 11 ans quand ils ont arrêté, j'ai jamais eu l'occasion...

Je ne savais pas depuis combien de temps exactement Maria travaillait pour notre manager, mais je savais que ça ne datait pas d'hier. Qui sait, Sniper Kurtz faisait peut-être partie des fameux chanteur avec qui allait avait fait des concours de beuveries.

L'histoire de la gueule de bois avait été une histoire vécue. Oh, on se remet d'une gueule de bois bien vite quand on a l'âge d'Eddy, on peut se permettre de reboire le lendemain de la cuite. Mais un jour, tu te réveilles et tu as trente ans, et là, la gueule de bois passe beaucoup moins vite qu'avant. Je me souviens avoir trainer au lit toute la journée ce jour là, une chance, c'était un dimanche et Daniele n'avait pas eu besoin de moi. De toute façon, je pense que je n'aurais été d'aucune utilité. Ce jour là, je m'étais promis de ne plus boire de Vodka et de Gin mais bien sûre, j'avais recommencer pendant une soirée entre copains une semaine plus tard. C'était le moment où je travaillais beaucoup moins pour Daniele, je ne sais plus trop pourquoi et puis le travail est devenu intensif et les beuveries moins présentes.

Alors que je me remémorais mes trente ans, ma position n'avait toujours pas changer, j'étais bien comme ça, détendue, une chance qu'aujourd'hui j'avais mis un pantalon, au moins je pouvais bouger comme je le souhaitais sans faire attenton à ce qu'on ne voit pas mes dessous. Un sourire passa mes lèvres à la remarque d'Eddy.  "Je prend ça pour un compliment. En fait, j'ai appris qu'avec de la grace, on se fait plus respecter que sans et puis, ma mère avait cette grâce...J'ai dû l'avoir grâce à l'hérédité''. Je bus une gorgée de ma bière. "C'est mon père qui m'a appris ça, il disait que les chef d'entreprise respectaient et acceptaient plus les femmes gracieuses que les autres...Et c'est devenu normal pour moi, du coup, d'être comme ça."

Je me mis à rire à la seconde remarque du Rockeur. Je ne savais pas si c'était vraiment spécifique à la ville d'où nous venions mais en tous cas, la plus part des gens avec qui j'étais, avait ce train de vie. "Nous vivons dans une époque où ce genre de procédé est présent, je me souviendrais toujours le jour où je suis revenue de mon premier concert de Rock/Métal, il avait trouver cela affreux, tu te rend compte, sa petite fille écourait des musiques de sauvage, c'est ce qu'il avait dit...Nos parents ont écouter les Hippies, nous ont écoutes les rifts de guitares, nos enfants écouteront autre chose..."

Alors que la musique commença, je tapais ma bière sur le canapé au rythme de cette musique que j'aimais vraiment beaucoup. Un sourire passa mes lèvres quand Eddy commença la pêche aux informations. "Ca fait 9 ans que je travail avec Daniele, j'ai commencer à 73...Je n'ai pas connu The Army, dommage pas vrais? J'ai connu Daniele un an après la disparition du groupe. Et pour tout te dire, c'est un peu un sujet tabout. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être uq'un jour il me dira...J'espère...Cela me prouverais que je ne suis pas qu'un simple secrétaire à son égard mais une amie..."




 

Une nouvelle bière vide que je remplaçai par une pleine, et notre conversation continuait. J'étais vraiment content, et le reste du groupe aussi, de fêter notre premier concert avec la secrétaire de Daniele. Avec notre manager, elle était la personne le plus proche du groupe. Nous qui nous étions imaginé que les types les plus proches de nous, sur cette tournée, seraient les gars de The Lightening, et bien on s'était royalement trompés. Pas qu'il y avait des tensions entre nos deux groupes, loin de là ! Ça aurait eu du mal à arriver vu qu'on ne les voyait quasiment jamais hormis quand on les croisait en coulisse... Fallait dire que, même entre eux, je n'étais pas sûr qu'ils se voyaient si souvent que ça...

Et, en y pensant bien et en regardant Maria et sa grâce naturelle, je me fis la promesse qu'à l'avenir, j'allais essayer de me rapprocher un peu de The Lightening, d'essayer de les connaître un peu mieux. On avait assisté à tous leurs concerts depuis le début de cette tournée et on en avait vu plusieurs quand ils jouaient encore dans les clubs de L.A. Et pourtant, nos concerts n'avaient rien à voir avec les leurs. Au départ, je pensais que c'était parce que les notre ne duraient qu'une demi-heure ou trois quart d'heure maximum, vu qu'on ne faisait que leur première partie. Mais aujourd'hui, on avait eu la confirmation qu'on n'avait pas du tout la même façon de gérer un concert. Cependant, je ne considérais pas la notre comme meilleure, juste différente, comme notre musique était différente de la leur, de même que ce qu'on racontait dans nos chansons.

J'avais fait remarqué à Maria son aisance non dénuée de grâce alors que je la bombardais de question, comme si c'était elle la rockstar et pas nous. Les autres, évidemment, nous observait en rigolant à chaque fois que je ne pouvais cacher mon affection pour la secrétaire. Bah, je leur en voulait pas, c'était vrai que c'était marrant, juste parce que je ne me faisais aucune illusion. Tout ça n'avait rien à voir avec de la drague. Je pensais que Maria avait bien trop de classe et que si quelqu'un devait la draguer, ça devait être quelqu'un du même standing qu'elle... Genre... Un Daniele Ricci, quoi...

Je me contentais donc d'essayer de connaître un peu mieux la secrétaire de Daniele qui était aussi notre amie, et même notre maman de substitution par moment. Je m'avancerais un peu en disant qu'elle nous mettait des limites, mais elle savait être là quand il fallait. Elle nous l'avait montré plusieurs fois depuis le début de la tournée.

J'appris donc qu'elle tenait sa grâce de sa mère, et même que ça avait fait un peu partie de son éducation. Je fis une petite moue...

-Mouais, c'est clair que t'as la classe, que t'es super jolie et tout. « Belle » même ! Le mot juste, je pense que c'est « belle »... Mais y a pas que ça... Les filles qui sont juste « belle » deviennent mannequin jusqu'à ce qu'elle soient ridées et qu'on les oublie...

Je touchai doucement le front de Maria avec le goulot de ma bouteille de bière qui était un peu une extension de moi-même...

-Toi, t'en as là-dedans ! Tu sais ce que tu dois faire ! Tu sais pourquoi tu le fait...

Tout du moins, c'était l'impression qu'elle me donnait. La musique de The Army, Children Of Tomorrow emplissait maintenant la pièce, mais je n'avais aucun mal à parler assez fort pour être compris. J'étais un chanteur de métal après tout. Je souris.

-Qui sait... Daniele est peut-être en train d'assurer sa relève, avec toi...

Ce sera un tout autre style, mais n'empêche. J'avais entendu dire que Maria voulait devenir manager dans une conversation de roadie que j'avais intercepté en passant. Et je trouvais qu'elle en avait l'étoffe, sans aucun problème.

Je savais, pour être en train de le faire avec Roadtramp, que réaliser ses rêves n'avait rien d'utopique.

Et comme The Army passait, ça m'avait amené à lui demander si elle avait connu les musiciens de The Army. Et ce n'était pas le cas. Je l'écoutai attentivement, avec un sourire un peu triste. Putain, je n'avais jamais eu l'occasion de voir un seul concert de mon groupe favori et même la secrétaire de longue date de Lele n'avait pas pu les croiser...

-Putain... C'est dommage...

Je haussai les épaules quand elle affirma que tout ça était apparemment un sujet tabou pour notre manager italien.

-Ouais, je suis au courant... C'est le sujet à éviter...

Ça mettait vraiment Daniele mal à l'aise, mais je n'avais pour l'instant aucun indice qui me permettait de relier cela au malaise que Daniele m'avait fait l'autre soir... Et en y repensant, la question me brûla les lèvre aux point que je les scellai entre elles pour ne pas qu'elle sorte. Je ne voulais pas trahir Lele, mais je m'inquiétais quand même...

J'essayai de trouver un moyen détourner d'arriver à savoir si Maria, elle, savait quelque chose. Si Daniele était en bonne santé ou si ça avait juste été un passage à vide.

-Ouais... Vous êtes collègues, mais bon, après 9 ans ! Ça devrait tout doucement s'approcher de l'amitié, non ? Enfin, je suppose que s'il se sentais vraiment pas bien, il te le dirait quand même, non?

Je remarquai que la bière de Maria était presque vide et lui en décapsulai une avant de la lui tendre sans même lui demander si elle en avait assez ou non.

Non, ici, on était dans la loge de Roadtramp, il fallait y vivre à la Roadtramp.

Il n'y avait pas à dire, je passais une très bonne soirée en compagnie du groupe, cela me changer des soirées seule dans ma chambre d'hotel, sur mon lit à prendre des rendez-vous, ou encore à engueuler Daniele pour un évènement manquer. Ma bière presque vide, je souriais sans cesse à Eddy, je le trouvais vraiment bien ce gars et j'aurais été plus jeune, j'aurais tanter ma chance avec moi mais il fallait se rendre à l'évidence, j'écoutais déjà son style de musique quand il était en couche culotte...Même si les écarts d'âge, cela ne me fait jamais bien peur, je n'avais pas en tête de me faire quelqu'un du groupe, surtout si cela se  savait, les repercussions seraient désastreuses pour nous deux. Et puis si Daniele l'apprenait...

Mine de rien, j'essayais de me dire qu'avoir une aventure avec le petit Eddy était une mauvaise idée, une chose à bannir, ce qui sortirait de cette soirée serait seulement les compliments que me faisait le chanteur, la bonne humeur du groupe, mes joues rouges et l'affection -amoureuse ou non- d'Eddy à mon égard. Un sourire passa mes lèvres alors que j'essuyais mon front d'où une perle de bière coullait. "Merci Eddy...A vrai dire, j'ai jamais penser devenir CHanteuse ou mannequin, en fait, quand je suis sur scène c'est un désastre, je suis bloquée, je reste immobile, la bouche grande ouverte avant de vomir, j'ai essayer une fois...A moins que cela ne soit dû à une grande quantité d'alcool ingurgité juste avant..." Dis-je non sans rire un peu.

Le fait qu'Eddy parle de relève me fit tiquer intérieurement, peut-être avait-il raison...Peut être que Daniele me préparait la surprise de ma vie et qu'un jour ou l'autre , il allait arrivé devant mo et me dire "Maria, soit manager de ce groupe" et là mon rêve serait réel. J'eu quelques étoiles dans les yeux en m'imaginant cela mais je me repris vite, souriant un peu. Après tout, Daniele était Daniele, jamais il ne me proposerait cela. "Oh je ne crois pas que "the best" pense à cela..."

Le SUjet "THe Army " était vraiment un sujet interessant, on ne savait pas grand chose dessus et si j'essayais de convaincre Daniele de m'en parler, il essyait que la conversation tienne seulement 30 secondes -c'est pas peine d'avoir essayer!- Un soupire passa mes lèvres...Un an...Juste un an  avant mon arrivée...J'aurais été embauché un an avant et j'aurais su plus de chose sur Daniele, j'aurais pu cerné encore plus mon patron, j'arais débloqué ce qui est encore bloqué entre nous...Putain un an...."Daniele et moi sommes collègue et amis, disons que je le connais par coeur, du moins, je le connais plus qu'il me connait.  Je suis du genre à beaucoup observé. S'il est pas bien, je m'en rend compte de suite, s'il est heureux aussi..." enfin...Je n'allais pas dire à Roadtramp que je n'avais jamais vraiment vu Daniele heureux mais pas bien, ça c'est sûr que je l'avais vu. Je comprenais plus son regard que ces actes parfois mais il était comme ça, c'était Daniele Ricci.

Alors que je terminai ma bière, Eddy m'en redonna une, j'eu un rire "Je te préviens que si je continue à boire, tu me ramènes dans ma chambre à la fin de la soirée, sinon je vais soit aller dans une mauvaise chambre, soit mettre la nuit entière à retourné dans la bonne soit...disparaitre je ne sait où!"

Les autres membres de Roadtramp vaquaient à leurs occupations, maintenant. Ils chantaient avec la musique, sautaient d'un fauteuil à l'autre, se frappaient avec des serviettes mouillées. Bref, ils s'amusaient. Mais moi, j'étais tout pris par ma conversation avec Maria. Hey ! Fallait que j'en profite ! C'était pas tous les jours que Maria s'arrêtait un peu ! Et c'était pas tous les jours non plus que je pouvais discuter avec une aussi belle femme ! On avait pleine de groupies maintenant, c'était clair, et on s'amusait bien avec elles dans le sens où on se faisait de bonne beuverie... Heu... Pour le reste, il se pouvait que je ne m'en rappelle plus. Y avait bien une fois où j'avais failli, mais j'étais tellement bourré que je m'était écroulé, endormi, avant d'avoir pu faire quoi que ce soit de concret...

Puis il me restais quand même un léger blocage parce que ça ne faisait pas longtemps assez que Zoey était partie. Je crois que je l'avais fait un peu exprès, de m'endormir, en fait...

Soit... Maria disait qu'elle n'avait jamais pensé devenir chanteuse ou mannequin et m'expliqua pourquoi. Et la raison me surpris autant qu'elle me fit rire.

-Toi ? Timide ? Arrête ! Je te crois pas. Maria ! Je t'ai vue virer des journalistes de deux têtes de plus que toi qui sont repartis la queue entre les jambes ! Et puis, t'es la seule à savoir faire faire des trucs à Daniele... Sauf peut-être le règle numéro 5, mais ça, je crois que c'est définitivement foutu...

Daniele détestait qu'on lui tende des trucs. Fallait les lui déposer quelque part pour qu'ils les prennent. D'où ça venait, j'en savais rien. Mais ça devait être un véritable handicap pour le manager !

Et plus je buvais, plus je faisais des grands gestes quand je m'exclamais...

Je souris à la secrétaire...

-Mais je peux comprendre... Je suis timide aussi... A l'école, c'était l'horreur d'autant que j'avais un peu du mal. Lire tout haut, tout ça, j'aimais vraiment pas ! Puis j'ai réussi à passer ça avec Roadtramp. J'aimais trop faire de la musique pour laisser ma timidité m'en empêcher. Même si au départ, je voulais juste être guitariste... Je ne suis chanteur que par défaut.

Et lors de nos premier concert, ça s’entendait vachement. Ma vois n'était pas encore tout à fait à maturité, je n'avais jamais pris de cours de chant ou chanté tout court. Mais au fur et à mesure, ma voix avait évolué, s'était stabilisée et j'avais acquis un meilleur sens du rythme et le fait que j'étais également musicien aidait.

J'avais enchaîné sur Daniele dont le malaise de l'autre jour m'avait inquiété. Cela dit, la réponse que me donna la secrétaire n'avait rien d'alarmant. A moins qu'à elle aussi, il ne lui ait demandé de garder le secret. Auquel cas, ça ne ferait pas avancer le bordel... C'était un peu le problème de vouloir être The Best... Daniele ne pouvait laisser paraître aucune faiblesse.

Je baissai le regard sur ma bière...

-Si y avait un problème, si Daniele n'allait vraiment pas bien, tu me le dirais, hein?

Bon, ok, c'était un peu moins subtil. Mais je voulais savoir si elle savait quelque chose. Je savais que l’ego de Daniele devait bien venir de quelque part et qu'il avait peut-être pas eu une vie aussi simple qu'il voulait bien le laisser paraître...

J'avais donné une nouvelle bière à Maria quand j'avais remarqué que la sienne était vide. Et elle m'avait affirmer qu'il faudrait l'aider à rentrer à l'hôtel si on continuait comme ça. Je rougis et souris en même temps. Putain ! Qu'est-ce que j'aurais pas donné pour arrêter de rougir pour un oui ou pour un non. C'était vraiment chiant... Et les gens on tendance à se foutre de ta gueule quand ça arrive. Pourtant, je n'y pouvais rien.

-Je t'aiderai avec plaisir!

Je haussai les épaules.

-Je resterai avec toi, même, si tu veux ! On a toujours besoin de quelqu'un pour tenir nos cheveux pendant qu'on vomi !

Je tirai la langue et éclatai de rire. Ouais, j'étais bien bourré. Bourré genre susceptible de faire n'importe quoi...

Mais tant pis. On était un groupe de métal en tournée... On était là pour faire n'importe quoi.

Voilà que les membres de Roadtramp faisaient leurs vies dans la loge, laissant Eddy et moi même dans le canapé, seuls et ce n'était pas pour me déplaire. Sans doute que j'appréciais d'avantage sa compagnie avec l'effets des bières que j'avais bu plus ou mons rapidement. Quoi qu'il en soit, j'eu un petite rire quand Eddy m'annonça qu'il était surpris de savoir que j'étais timide et ne me croyais pas. "Non mais c'est vrai Eddy..En fait, ce genre de chose arrive seulement quand je suis sur scène, parce que je pense à toutes ses personnes en face de moi qui ont payer leur place pour avoir un spectacle remarquable alors que je ne suis pas comme ça. Je manque cruellement de confiance en moi quand je suis sur les planches. Mais en négociations ou autre -comme avec les deux journalistes-." Un silence passa. "J'arrive à me faire respecter parce qu'il faut être franche. Et par contre je n'ai jamais réussis à faire que Daniele déroge à la règle numéros cinq, mais j'essaie souvent!" Annonçais-je d'un air amusée.

En connaitre d'avantage sur Eddy me fit sourire, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait parler ainsi et c'était sympas d'en connaître plus sur lui, le fait de savoir qu'il était très timide plus jeune me fis sourire, comme moi, la timidité est une force une fois sur scène. "Tu as pris de l'assurance durant tes concerts et c'est plus que très bien maintenant, tu fais du beau boulot!" Dis-je en lui refaissant un baiser sur la joue, buvant ensuite une gorgée de ma nouvelle bière.

En terminant ma gorgée, je fronçais les sourcils, Eddy bien trop inssistant sur l'état de Daniele pour que je reste de marbre, pourtant, je n'avais rien vu, il parraîssait très bien émotionnellement en ce moment et physiquement aussi bien sûre. Je regardai le chanteur, posai ma bière sur la table en face de moi et me tournai vers Eddy. "Eddy...Tu es bien trop insistant...Tu saurais quelque chose que je ne sais pas?"

J'eu ensuite un autre sourire, riant un peu. Je m'imaginai avec Eddy bras dessu bras dessous, revenant à notre hotel de façon pas très droite. "Super, on peut faire comme ça alors mais je ne vomis jamais, mais je serais là si jamais toi, tu décide d'avoir un tête à tête avec la cuvette^^."  

On en apprenait de plus en plus l'un sur l'autre et je réalisais que Maria était encore plus une chouette fille que ce que je ne m'étais imaginé. Elle était quelqu'un de complexe et pas seulement la secrétaire de Daniele. Le travail qu'elle faisait, en fait, était un peu ingrat dans le sens où ça la dépersonnalisait, malgré qu'elle soit magnifique physiquement, beaucoup devait la voir uniquement comme une secrétaire uniquement et non comme une femme avec un passé, une vie même si elle travaillait beaucoup, des choses qu'elle aimait et d'autres qu'elle aimait moins.

Elle développa un peu le sujet de la timidité en finissant par expliquer sa façon de se faire respecter... Je souriais toujours comme un pauvre niais, mais j'étais de plus en plus saoul aussi, si c'était possible. Elle, elle venait juste de commencer à boire alors que nous, on picolais depuis le matin non stop. Elle était donc dans un bien meilleur état que nous. Et surtout, elle était bien plus belle que nous... Et puis elle avait cette classe naturelle qui me tuait les neurones... A moins que ça aussi, ce soit dû à l'alcool.

-Bah ! Tu monteras une fois sur scène avec nous, pour le fun!

Et je pensais réellement ce que je disais ! Quant à Lele et sa règle numéro 5... J'éclatai de rire.

-Lele ne serait plus Lele si il n'y avait plus la règle numéro 5... Ça fait partie du personnage...

Elle me fit ensuite à nouveau un compliment quant à dire que j'avais pris de l'assurance. Je m'en étais rendu compte moi-même, mais ça faisait toujours plaisir de l'entendre de quelqu'un d'autre... A moins que ce ne soit encore une influence de Daniele. Mais sincèrement, j'espérais que je n'aurais jamais un ego aussi envahissant que lui... Que cette tournée ne me donnerait pas la grosse tête.

Maria s'était approchée de moi pour me donner encore un baiser sur la joue. Je souris et la regardai. Elle allait finir par me rendre cinglé ! J'étais jeune et encore bourré d'hormones en ébullition, moi ! Alors, pour me calmer un peu, j'étais passé à un sujet plus inquiétant. Lele et le malaise qu'il m'avait fait l'autre soir. Mais mon insistance avait fini par faire tiquer la secrétaire. Et j'avais baissé les yeux, me sentant pris la main dans le sac. Merde ! J'avais promis à Daniele !

-Heu... Je ne sais pas... Mais fait attention à lui, s'il te plaît, d'accord ?

Je n'étais pas aussi doué que notre manager pour le mensonge et en disant cela, j'avais baissé les yeux et j'avais porté la main à mon cœur, à l'endroit même où Daniele avait porté la sienne quand il avait fait sa crise d'angoisse, le revoyant clairement le faire dans ma tête.

Après, j'avais proposé à la secrétaire, en fin de soirée, de la raccompagné jusqu'à sa chambre et à la grande surprise, elle avait accepté. Même que peut-être que je pourrais rester au cas où on devrait affronter une bonne cuite ensemble. J'avais maintenant un sourire jusqu'aux oreilles la fin de cette soirée s'annonçait bien. Je ne savais pas jusqu'où j'irais, je n'y réfléchissais pas, profitant du moment.

Notre bassiste changea de disque une fois celui de The Army terminé, mettant quelque chose de plus ancien et plus rythmé.

-Et si on allait danser ?

On se mit donc à danser comme des cinglés dans la loge, danse qui ressemblait plus à du n'importe quoi qu'à de la danse. On défonça un divan à force de sauter dessus, provoquant l'hilarité générale quand je me retrouvai avec un pied au sol quand ma jambe transperça ledit divan. Bref, ça et plein d'autres conneries...

Jusqu'à ce que Clepto s'écroule dans le fauteuil, endormi, exténué. Je m'étais alors arrêté de me déjeter. Il était temps qu'on rentre à l'hôtel.

Les autres prirent Clepto en charge, me disant en rigolant d'aller raccompagner Maria. Ok... je savais qu'ils voulaient que je tente le coup. Maintenant, je savais pas si j'aurais les couilles d'essayer...

Ce fut un roadie de chez BSC qui nous ramena à l'hôtel à bord de sa camionnette. On était tellement bourrés qu'on ne s'était même pas demandé où était passé Daniele. Mais bon... Il devait encore batifoler à gauche et à droite.

On arriva finalement, après quelques détours, devant la chambre de Maria... Je me grattai le crâne nerveusement.

-Bon ben...

Oh et puis merde ! On verra bien...

Quand Maria se tourna vers moi, je pris son visage entre mes main et me baissai, parce qu'elle était toute petite et moi, très grand, vers elle pour poser mes lèvres sur les siennes.

C'était un peu comme jouer au lotto... Puis être plein aidait pas mal. J'aurais été moins bourré, j'aurais jamais fait ça.

"Pour rien au monde je ne monterais sur scène avec vous, sinon je vais finir par customiser la scène par un joli vomit!" Dis-je en riant. C'était la dernière phrase sur le sujet. Bien sûre que je savais que tôt ou tard, Eddy allait réussir à me faire monter sur scène, il en serait bien capable le connaissant. Il était le genre de garçon qui aimait taquiner les gens et surtout moi, je l'avais bien venu durant cette tournée et ce soir.

Quoi qu'il en soit ,après ma plaisanterie, le sujet Daniele était revenu sur la table et je pensais sérieusement qu'Eddy me cachait quelque chose. Fronçant les sourcils, je le regardais dans les yeux pour essayer d'estirper des informations mais vu l'état de celui-ci ce n'était pas aujourd'hui que j'allais lui tirer les vers du nez. J'en parlerais le plus vite possible à Daniele -au pire, je le séquestre- pour avoir cette cachoterie. "Je te le promet, je ferais attention à lui."

L'angoisse se voyait sur le visage d'Eddy mais il changea rapidement de mine pour afficher un magnifique sourire en me proposant d'aller danser, j'accepta sans broncher et la seconde qui suivit, nous dansions comme des nuls. Moi et lui sur le canapé, sautant, tandis que les autres gesticulaient de part et d'autres de la pièce. Un "crac" se fit entendre et Eddy se retrouva coincé dans le canapé qu'on venait de casser. Un fou rire me prit rapidement. Vous savez, le genre de fou rire qui nous prend quand on a trop bu? C'était ce genre là. Je ne comptais plus le nombre de bières que j'avais ingurgiter mais je crois qu'en fin de soirée , je n'aurais plus assez de doigts pour les compter...

La soirée se termina quand Clepto s'était écroulé sur le fauteuil, on avait alors prit la décision de repartir à l'hotel, une bonne nuit de sommeil allait nous faire du bien et j'étais sûr que le lendemain n'allait pas être très frais pour moi. Dans la camionette qui nous ramenait Eddy et moi, nous étions collés l'un à l'autre et mine de rien, j'étais bien contre cette grande perche, l'alcool faisant beaucoup, j'avais juste qu'une envie: qu'il reste avec moi.

C'était toujours mon envie quand il me déposa devant ma porte de chambre, je lui fis un sourire amusée, notre différence de taille me faisait ricaner parfois et ce ricanement était remplacé, cette fois-ci, par un tendre sourire. Les yeux briillant à cause de l'alcool, je ne voulais pas parler. Quand celui-ci m'embrassa, je me mis à prolonger son baiser. Entourant son cou de mes bras, j'avais fermé les yeux profiter du baiser. Ses lèvres sentaient la bière mais cela ne me gênais pas, de toute façon, vu l'état dans lequel j'étais, rien ne m'aurais gêner de sa part. Je détachai mes lèvres de celui-ci, restant tout de même proche. "Tu m'avais promis de rester avec moi non?" Avait-je dis d'une voix plus que chaleureuse.

Je ne lui avait pas laisser le temps de dire quoi que ce soit, j'avais de suite ouvert la porte de ma chambre et l'avait fait entrer en lui tirant le haut doucement, tout en riant, la porte fermée, je vins l'embrasser à nouveau, cette fois-ci avec une légère pointe d'envie.

Quoi que Maria puisse penser, et bien qu'elle m'affirmait ne pas aimer ça, je comptais bien réussir à l'avoir sur scène un de ces quatre. Nous n'étions pas du genre à profiter de notre toute fraîche célébrité sans rendre à César ce qui appartenait à César. Or, Roadtramp ne se limitait pas à quatre type un peu doués avec des instruments et un manager italien avec de l'expérience ! Il y avait aussi tous ceux qui restaient dans l'ombre, comme les roadies et les techniciens et puis il y avait Maria, sans qui Daniele et nous serions incapables de nous y retrouver.

Je comptais donc bien la présenter à notre public, la sortir brièvement de l'ombre pour que personne n'oublie que tout ça résultait d'un travail d'équipe. Je la regardai, avec un air qui se voulait un peu plus sérieux autant que rassurant, mais l'état d'ébriété dans lequel j'étais faisait que ça ressemblait plus à un air rêveur.

-Bah... La meilleur façon de vaincre sa peur, c'est de se foutre en plein dedans.

Je lui avais souris et l'avait embrassée sur le front quand elle m'avait fait la promesse de faire attention à Daniele. J'avais du respect pour tout notre staff, je m'intéressais à ce que chacun faisait, par pure curiosité, je posais beaucoup de questions, parfois un peu bêtes, mais du coup, j'étais un peu attaché à chacun. A défaut d'avoir un famille de sang qui vaille vraiment le coup (puisqu'ils avaient choisis que leur religion était plus importante que leur propre fils), j'avais maintenant une famille toute dévouée à une autre secte : la musique.

Cependant, je n'avais pas été jusqu'à trahir la promesse que j'avais faite à Daniele, me contentant de mettre Maria sur la voie afin qu'elle sache qu'il y avait un problème inquiétant chez le manager italien.

On avait ensuite tout oublié pour se déchaîner sur la musique qu'on avait poussée à fond ! On n'avait jamais notre dose de musique ! On fit quelques dégâts au passage sans vraiment le faire exprès et le fou rire que c'était pris Maria quand j'avais défoncé le divan était communicatif.

Et puis finalement, tous épuisés qu'on était, on avait enfin décidé de rentrer à l'hôtel. On n'avait pas vu Daniele de la soirée, mais ce n'était pas grave : vu le concert qu'on avait donné, il était certainement en train de fêter ça avec une jolie femme de la haute qu'il aurait séduite quelque part, ou en train de frimer devant ce pauvre Lenny Knowles.

Une fois devant la porte de la chambre d'hôtel de Maria, je n'avais pas pu résister. Son sourire tendre avait été beaucoup trop engageant et l'alcool aidant, je l'avais embrassée. Mes yeux s'étaient brièvement rouverts de surprise quand je l'avais sentie répondre à mon baiser et passer ses bras autour de mon cou. Elle s'était mise sur la pointe des pieds, mais c'était encore loin de pouvoir rattraper notre différence de taille. Puis, ma surprise passée, j'avais refermé les yeux pour profiter du baiser.

Quand il pris fin, j'avais la conviction que ça n'irait pas plus loin. Qu'elle avait beaucoup trop de classe, qu'elle était la secrétaire de Daniele et que ce n'était pas une bonne idée et qu'elle allait me le faire gentiment comprendre.

Et bien, je me gourais.

Me rappelant la promesse que je lui avais faite, elle m'avait entraîné jusque dans sa chambre en me tirant doucement de ses bras qui étaient toujours autour de mon cou. Je n'eus pas le temps de dire quoi que ce soit qu'elle m'embrassait à nouveau. Et très sérieusement, j'avais du mal à réaliser ce qui m'arrivait, d'autant que mon cerveau était un peu beaucoup embrumé par l'alcool.

Je l'embrassais avec un sourire aux lèvres, et plaçai mes mains sur ses hanches. Je donnai finalement un coup de pieds en arrière sur la porte qui se referma avec fracas, me faisant rire en embrassant toujours la secrétaire. Puis, de l'hilarité, je passai à une envie irrésistible. Impossible de revenir en arrière, maintenant, je serais incapable de m'arrêter.

Je passai mes mains sous le t-shirt de Maria, autour de sa taille fine, tout en la faisant reculer. On était un peu tous les deux maladroit dans notre déplacement parce qu'on était bourrés et qu'en plus, personnellement, je fermais les yeux pour profiter de toutes les sensations.

Je mis fin au baiser et me rendis compte que ma respiration était déjà beaucoup plus rapide ! J'avais attrapé le bas du t-shirt de Maria et l'avais soulevé pour lui enlever. Moi, j'étais déjà torse nu depuis le début du concert et j'avais envie de sentir sa peau contre la mienne. Une fois que je l'eus débarrassée de son t-shirt, je l'attirai un peu plus doucement contre moi et l'embrassai de nouveau. À un moment, je m'abaissai légèrement, passai mes bras sous ses fesses pour la soulever et qu'elle passe ses jambes autour de ma taille. C'était plus confortable pour moi plutôt que de baisser la tête, même si mon équilibre n'était plus trop au top, et ça me permettais d'embrasser la naissance de ses seins jusqu'à la frontière formée par son soutien gorge.

La sueur du concert avait eu largement le temps de sécher sur moi. Mais désormais, ma peau recommençait à chauffer et à perler, mais plus pour les mêmes raisons.

Je n'avais aucune idée d'où était le lit, j'avais du mal à me repérer et je ne savais plus vraiment réfléchir. Je ne pensais qu'à une seule chose : Maria. Et à force de reculer, et alors que je portais toujours Maria, embrassant sa bouche, sa gorge et la naissance de ses seins, le dos de la secrétaire fini plaqué contre un mur...

-Bah... La meilleur façon de vaincre sa peur, c'est de se foutre en plein dedans.
C'était ce que m'avais dit Eddy alors que nous étions encore dans la loge après le concert. J'avais beaucoup de peur, la peur de la scène était sans doute la plus grande. J'avais tout aussi peur du vide, surtout quand j'étais petite, mais avoir fait un saut en parachute à mon 30ème anniversaire avait tout changé, j'avais eu du mal à sauter puis, la sensaton de liberté m'avais envahis pendant la chute. A présent, si on me demandait de le refaire, c'était avec grand plaisir. Mais dans ma professionnelle, il s'agit d'une toute autre peur. La peur de l'image reflétée... J'avais peur de ce qu'aurait pu dire les gens, les recruteurs ou même Daniele s'il savait que je mettais actuellement les pieds dans l'une de mes peurs... La peur d'avoir l'image d'une femme facile, couchant pour réussir à monter les échelons...Je n'étais pas comme cela. Nous sommes des êtres humains, nous avons des pulsions et c'était actuellement ce que j'avais en embrassant Eddy, en le serrant contre moi et en étant dans la position que j'étais actuellement.

Bien sûre, l'alcool était pour beaucoup, jamais ajeun je n'aurais touché aux lèvres d'Eddy, non pas qu'il était repoussant. C'était surtout le fait qu'il soit un employé de mon patron, qu'on soit plutôt copains et qu'il se disait amoureux de moi. Je n'avais pas envie de jouer la con*a**e et profiter de la situation, il fallait bien qu'il se dise que ce moment n'était qu'un moment d'égarement. Peut-être même qu'il ne se souviendrait plus de cela demain matin mais j'en doutais fort.

Mais je ne pensais pas à tout cela à ce moment précis, actuellement, je pensais à embrasser avec force Eddy parce que j'avais envie de lui, c'était étrange de ce dire qu'on a envie d'un gosse car il est jeune comparé à moi. J'avais vécu des peines de coeurs, des bons moments avec plusieurs hommes et lui...A part Zoey... J'étais limite dans la l'égalité en plus...Qu'est ce que je faisais?

Alors que mon corps réagissait à mes pulsion, ma tête me faisait mal, n'approuvait pas mon choix. En un rien de temps je m'étais retrouvée plaqué contre un mur, les jambes auotur de sa taille. Il était torse et je pouvais sentir la chaleur de nos corps l'un contre l'autre. Ma respiration était déjà plus rapide. Chacun de ses baisers à la naissance des me seins me procurrait un bien fou, voilà un moment que je n'avais pas eu ce genre de baiser...Il faut dire que j'étais beaucoup trop occupé avec mon travail pour satisfaire ses pulsions là.

Je vins loger ma tête dans son cou, venant embrasser cette parcelle de peau chaude. Serrer contre lui et le mur, je ne pouvais pas vraiment bouger, caressant son dos. "Le lit est dans la pièce à côté et le canapé sur ta droite" Avais-je dit dans un souffle, d'un air envieuse. Je lui laissais le choix, de toute façon, au vue de notre état, rester debout était une mauvaise idée, Eddy manquait d'équilibre et moi j'étais à deux doigts de tomber de ses hanches.

N'était-ce pas de ça qu'on avait rêvé en créant Roadtramp, comme une bonne partie des adolescents de L.A. qui fondaient un groupe dans leur garage ? N'était-ce pas ça, être une rockstar ? N'était-ce pas le principe même d'une tournée ? Non, la vie de rockstar, la tournée, ce n'était pas QUE ça, mais ce que j'étais en train de faire en faisait partie, autant que les excès en tout genre. Est-ce que ce que j'étais en train de vivre avec Maria aurait un lendemain ? J'étais trop plein et trop excité pour y penser.

Je ne voulais plus que vivre l'instant sans plus me poser aucune de ces questions existentielles. Je me sentais bien et cela semblait réciproque et c'était tout ce qui comptait. Assouvir le désir du moment. L'avenir, je laissais ça à demain.

Je frissonnai et inspirai un grand coup de surprise et de plaisir mêlés quand Maria plongea son visage dans mon coup et se mis à m'embrasser. Dans ma vie, Zoey avait été la première avec qui j'avais eu des relation sexuelles. La première et la seule jusqu'à maintenant. En même temps, vu mon adolescence ingrate physiquement et mon éducation stricte, ça n'était pas tellement étonnant. Et je ne m'en portais pas plus mal d'avoir commencé tard. Ce n'était en aucun cas un complexe.

Par contre, Maria semblait savoir exactement ce qu'elle faisait, et où elle devait poser ses lèvres pour me faire réagir. Je me rappelais de nos premières fois, avec Zoey et où on était plus ou moins à un niveau égal, même si Zoey avait été moins maladroite que moi. Aucune maladresse chez Maria, même dans l'état d'ivresse dans lequel elle était. Alors que moi, je n'étais pour ainsi dire qu'un novice... Et en plus, j'étais jeune, ce qui impliquait que j'avais encore pas mal de rodage à faire à ce niveau...

Pourtant, je n'avais pas peur, je n'étais pas gêné. Maria avait toujours eu le don de me mettre à l'aise en toute situation et elle ne dérogeait pas à la règle cette fois-ci non plus. Elle me parla sur un ton de voix plus qu'encourageant. En vérité, tout son corps était un encouragement à lui tout seul. Elle me situa le canapé et je la décollai du mur, la soutenant toujours. Puis, je me dirigeai le plus vite possible en essayant de ne pas tomber, vers ledit canapé. Où je nous laissai tomber tous les deux un peu brusquement.

-Ow... Désolé...

J'étais couché sur elle, désormais, mes cheveux très longs lui étant tombés dans la figure et sur la poitrine, je me soutins d'une main pour venir dégager son beau visage de mon autre main tout en lui souriant.

Et comme je ne pouvais pas m'arrêter, je me remis à l'embrasser avec toute la fougue qui caractérisait mon âge et fermai les yeux. J'étais trop jeune pour réfléchir, pour calculer, pour me contrôler, tout simplement, dans ce genre de moment. Tout ce que je faisais découlais du plus pur instinct primaire.

Je passai ma main dans son dos pour essayer de choper l'attache de son soutien gorge, redescendant du même coup avec mes baisers sur sa poitrine. J'attrapai l'attache, mais à une main, c'était pratiquement impossible à défaire ces putains de trucs ! Et à force de forcer dessus en même temps que de m'exciter, j'avais fini par le faire casser. Satisfait, j'avais attrapé le sous-vêtement avec mes dents et l'avait balancer à terre. Plus besoin de ce truc.

J'avais rouvert les yeux et souris d'un air joueur, et en même temps, j'avais découvert la poitrine de Maria qui était une des plus belle chose que j'aie jamais vu. Un peu plus calme extérieurement, mais me sentant clairement à l'étroit dans mon jeans, je m'étais décollé de Maria, la soulageant de mon poids et, de ma main qui ne me soutenait pas, je la caressai doucement, partant de la seule limite qui existait encore, celle de la ceinture de son jeans, en remontant vers ses seins que je venais de libérer.  Je me mordis la lèvre inférieur quand le bout de mon pouce arriva au sommet d'un de ses tétons.

Qu'est ce que je faisais? Est ce que, secrétement, j'avais toujours voulu devenir manager pour me taper les membres des groupes pour lesquels je traviallai? Non...Pourtant c'était ce qui était entrain de ce passer ce soir, dans cette chambre d'hotel. J'avais toujours été très droite, depuis ces 9 années aux services de Daniele, pour preuve, je n'avais jamais coucher avec. Et là c'était le drame, mon drame, je couchai pour la première fois avec un des employés de Daniele...

Mais est ce que je m'en rendais compte? Pas vraiment à vrai dire. La quantité d'alcool dans le sang jouait beaucoup sur mon comportement. Jamais sobre je n'aurais touché à un cheveux d'Eddy. J'étais le genre de personne à couché avec des personnes avec qui je suis en couple...C'était finis les jeunes années où le soir ,après les concerts de rock, j'allais avec le chanteur dans une pièce à part où nous faisions l'after Party tous les deux. J'avais 36 ans...C'était vieux pour ce genre de connerie et pourtant je le faisais et je ne pouvais pas m'arrêter.

Eddy nous fit tomber sur le canapé et cela me fit rire, je caressai alors sa joue à son désolé avant de l'embrasser de plus belle. Le canapé était trsè confortable, jamais il ne m'aurait fait mal et à vrai dire, vu mon état, je pensais seulement à la suite, à ce plaisir qui allait découler de ces habits enelvé... Eddy s'occupa de mon haut et de mon soutiens gorge tandis que je caressai ses cheveux et son dos un peu collant à cause de la transpiration séchée. Je m'en fichai pas mal, des soupires de plaisir se faisaient entendre de mes lèvres tant l'excitation était là. Jamais je n'aurais cru avoir autant d'attirance envers lui un jour ou l'autre.

Ma poitrine nue me fit frisonner légèrement à cause du changement de température mais rapidement ma peau devint chaude. Eddy s'en occupait admirablement alors que je sentais son jean être un peu trop serrer pour lui. J'allais m'en occupé. Venant embrasser son cou, lui mordillant un peu parfois sous l'excitation, je vins enlever son bas avec mes deux mains, dévoilant alors un sous vetement plus que petit suite à l'excitation de celui-ci. Je le fis basculer sur le canapé, me retrouvant sur lui, à qualifourchon, mon entrejambe se frottant au tissus de son sous vetement, des soupires continuaient de s'échappé de mes lèvres. Je me mis ensuite à enlever le dernier morceau de tissu qu'il avait, le trouvant très bien nu.

Adieu questions, adieu réflexion. Alcool plus excitation égalait un blackout total de toute pensée, laissant mon cerveau reptilien prendre le relais en intégralité. Je restais doux, pourtant, parce qu'avec le temps, malgré mon manque d'expérience, j'avais appris petit à petit à y aller plus doucement et à avoir conscience de ma force brute. J'étais grand et, même si mon corps était encore dans un entre deux incertain entre adolescence et âge adulte, je promettais de m'étoffer encore en arrivant à un âge plus mûr. Du coup, Maria avait l'air toute fragile à côté du métalleux que j'étais...

Mais ça ne l'empêchait pas de rigoler. Elle semblait en avoir vu d'autres ! Mais elle passa assez vite du rire à des gémissements de plaisir, m'encourageant à aller toujours plus loin. Je m'étais occupé de la débarrasser de son haut, ne pouvant résister à embrasser et sucer doucement ses tétons durcis. Et alors que la secrétaire de mon manager me mordillait le creux de l'épaule, je sentis ses mains glisser jusqu'à mon jeans.

J'ouvris brièvement les yeux, sans vraiment y voir quelque chose parce qu'ils se révulsèrent un peu de plaisir quand je sentis ses mains glisser le long de mes jambes pour faire descendre mon vêtement, caressant du même coup mon sexe en pleine érection.

Je la sentis se cambrer pour m'inviter à échanger nos places, me retrouvant allongé sur le dos sur le divan, elle à califourchon sur moi. Je fus un peu désorienté par un léger tournis dû au mouvement de rotation et à l'ivresse augmentée par la température de mon corps poussée à fond. D'ailleurs, la sueur recommençait à perler partout sur ma peau, la rendant brillante à la lueur de la ville qui passait par la fenêtre, vu que, dans notre précipitation, ni elle ni moi n'avions ne serait-ce que penser à allumer la lumière ou à tirer les rideaux.

Maria n'attendit pas longtemps avant de me débarrasser de mon slip, le seul vêtement qui me restait. Comme mon jeans, il fut arrêté dans sa course par mes baskets que je n'avais pas pris le temps d'enlever non plus. Mais en deux en trois mouvements, je fis valser mes chaussures à l'aide de mes pieds et laissai tomber mon jeans et mon slip par terre. J'étais maintenant nu, sentant l'entre-jambe de Maria chaud et légèrement humide même à travers son jeans. Si j'étais sûr depuis un bon moment qu'elle étais capable de me mettre dans l'état d'excitation dans lequel j'étais maintenant, jamais je n'aurais cru que moi, je pourrais lui faire autant d'effet.

Lui souriant et la regardant dans les yeux, je vins me redresser à la force de mes abdos, me mettant presque assis et attrapant ses chaussures pour les lui enlever et les balancer, pour ensuite l'embrasser fougueusement alors que mes mains cherchaient les attaches de son jeans qu'elle trouvèrent assez vite. J'eus vite détaché le tout, mes cheveux commençant à être mouillé comme si j'avais de nouveau donné un concert et la sueur dégoulinant le long de mon dos. Je gémis de plaisir quand, en faisant glisser son jeans comme je pouvais et avec son aide, cela vint à nouveau se frotter contre mon membre qui ne voulait qu'une seule chose : Maria.

Elle se retrouva donc vêtue uniquement de sa petite culotte, mais le contact était déjà totalement différente. Sans la barrière du jeans, je la sentais encore plus chaude, plus mouillée et, un peu pressé, mes mains vinrent dégager un peu son sous-vêtement pour que nos deux sexes soient peau contre peau, sans que j'aie à l'enlever. J'entendis un « crac ! » venant de l'élastique, mais j'étais beaucoup trop excité pour m'en formaliser.

La sentant se frotter contre moi, je me laissai retomber en arrière sur le divan en ne pouvant réprimer un long souffle de plaisir.

L'envie avait prit le dessus sur tout. L'alcool était le maitre de mes mouvements, de ce que je ressentais et de ce qui se passait actuellement. j'étais sur lui, profitant de ma dominance pour rendre fou Eddy, j'avais commencer à caresser son corps de haut en bas, passant par des point hérogène que la plupart des hommes ont en communs. C'est vrais que je maitrisais ce sujet là mais il ne fallait pas croire que j'étais une croqueuse d'homme, ma dernière relation datait d'avant la tournée et encore, bien avant même...

Il s'était redresser pour m'enlever le dernier tissus qui cachait mon sexe, chaud et humide, il n'attendait que je contacte du sien pour me donner du plaisir. Un crac se fit entendre, j'en avais conclus qu'il s'agissait de ma culotte, ce n'étais pas grave, un élastique, cela se remettait. Je ferais cela après la tournée après tout ,j'avais eu d'autre problème de ce genre et j'avais toujours réussis à m'en sortir. Un jour, un homme m'avait même arracher mon haut préféré, outre le fait qu'il est été un mauvais coup, j'avais dû m'appliquer à refaire mon pull sans qu'on voit la déchirure.

Quoi qu'il en soit, nos sexes étaient enfin réunis, flirtant ensemble, je venais embrasser Eddy et son haleine de bière d'une façon envieuse, mordillant parfois sa lèvre inférieur, je me collais à lui. Le canapé un peu trop petit pour lui, faisais dépassé ses jambes du sofa mais il fallait croire que cela ne le dérangeait pas. Me frottant à lui, quelques gémissement se faisait entendre. J'avais vraiment envie de lui maintenant.

Je la laissais faire, à califourchon sur moi. Elle savait ce qu'elle faisait, était moins maladroite que moi et j'étais tellement plein d'alcool et de plaisir que, de toute façon, je n'avais aucune envie de rechanger nos places. Le petit effet de désorientation que ça m'avait donné la première fois risquait de me filer le mal de mer, à force. Et je ne voulais rien ressentir d'autre hormis le plaisir que Maria me procurait.

J'avais dégagé son sexe du dernier tissu qui m'empêchait de l'atteindre, mais sans l'enlever. J'avais été trop pressé pour passer mon temps à le faire glisser le long des courbes délicieuses de ses jambes.

A ses gémissements s'ajoutaient les miens, de plus en plus fort et en rythme avec ses mouvements. Elle me couvrait de chaleur et était douce tout en allant droit au but. Ses mains étaient posées sur mon torse sans qu'elle ne me donne le moindre effet de poids. En même temps, elle ne devait pas être vraiment lourde, vu son gabarit. Et c'était aussi pour ça que j'étais content d'être en dessous : bourré comme j'étais et avec le manque d'équilibre que ça impliquait, il y aurait eu de grandes chances que je l'écrase.

Mes deux mains étaient posées sur ses hanches, encourageant ses mouvements. Et à un moment, comme naturellement et sans réfléchir, je laissai glisser ma main sur son entre-jambe, l'invitant à se soulever un petit peu. Je la caressai quelques secondes, trouvant assez vite un point que j'avais appris à connaître chez Zoey et que je supposai être le même chez toutes les femmes.

Je transpirais vraiment, maintenant, mes cheveux commençaient à être mouillés et la peau de Maria l'était tout autant.

Puis, retirant doucement ma main, je la remplaçai par mon sexe que je fis pénétrer tendrement en elle (enfin, autant que l'ivresse me le permettait). Et ce fut comme si toute la chaleur de son corps m'envahissait. J'avais rouvert les yeux, croisant le regard de la secrétaire. Je voulais voir le plaisir sur son visage, voir ses lèvres s'entr'ouvrir et voir la magnifique cambrure de ses courbes.

Instinctivement, je me mis à jouer du bassin, même si mes mouvements étaient un peu limités. Mes mains remontèrent de ses hanches  à ses seins et puis je redressai un peu le haut de mon corps pour venir les embrasser à nouveau, non sans m'arrêter par moment pour respirer ou pour laisser échapper un soupir ou un cri de plaisir.