Le fait que Daniele devait s’abstenir de coucher était sans doute la chose qu’il n’arriverait pas à avaler. Le connaissant, ce n’était pas possible pour lui de s’abstenir ‘’autant de temps ‘’. Ah es hommes...Toujours à penser par le bas et jamais par le haut.  En sortant de l’hôpital, j’avais vu mon patron faire une grimace, il allait me falloir beaucoup de courage pour supporter le fait qu’il allait devoir arrêter de voir des filles... Après il était un accro du sexe, c’était une drogue pour lui et il allait forcément changer de comportement....non ?

J’avais fait un petit sourire. C’est vrai que Daniele me disait de nombreuse fois que j’étais une bonne secrétaire, je ne pouvais pas le nier, tout comme les gens que je croisais, mais contrairement à eux qui se demandaient pourquoi je restais travailler avec lui, moi, je savais ce qui me retenais. L’amitié forte que j’avais pour cet homme. Dieu seul sait à quel point il m’est attaché car après tout...Nous étions tous les deux dans le même bateau. Nous nous tuons au travail –même si en soit, il prend plus de pause plaisir que moi-.

J’avais mis peu de temps à aller à la pharmacie et était vite revenu dans la voiture. Posant le sac aux pieds de Daniele, je l’avais écouté se plaindre de son abstinence. « Vous savez, cela ne peut vous faire que du bien, trop le faire, ce n’est pas très bon non plus... » Dis-je sans vraiment d’assurance, puis, il me demanda si j’aurais le courage de m’abstenir autant de temps, un petit rire s’échappa de mes lèvres « Daniele...Je ne suis pas une femme facile, je pourrais compter le nombre de fois où j’ai couché en 9 ans plutôt que le nombre de mois d’abstinence. » Autant dire les choses. Depuis que je travaillais pour Daniele, j’étais seule et les seules parties de jambes en l’air que je m’autorisais, c’était des nuits sans lendemain. Certes, il y avait eu ce soir avec Eddy durant la tournée mais j’évitais d’y penser. Et puis ce matin avec Howard... « On dit qu’attendre parfois est la meilleure chose qu’il soit. Faites ce que le médecin vous a dit et le mois prochain, vous aurez la meilleure partie de jambe en l’air qu’il soit car l’attente aura fait son travail. Vous trouverez ça spécial, vous prendrez plus le temps de choisir la personne avec qui cela se passera, pourquoi pas même une personne avec qui vous avez toujours voulu le faire? Je suis sûre que sur la tournée, il y a des filles qui rêverait de passer à l'acte avec vous...Enfin je divague un peu, après tout, faites ce que vous voulez mais surtout, attendez un mois...J'ai pas envie qu'on m'appelle pour me dire que vous êtes coincé au lit avec une minette et que vous avez besoin de moi.» Dis je finalement d'un air amusée.

Je remis le contact et partit en direction de l’hôtel. « Pendant trois jours, vous allez vous reposer un maximum, ce n’est pas super pour un droguer du travail comme vous ? Imaginez... trois jours de repos donc trois jours sans m’avoir sur le dos dès le matin à vous crier dessus pour que vous n’oubliiez pas un rendez-vous ! Tous les patrons seraient heureux !« Est-ce que cela signifiait du repos aussi pour moi ? Pas le moindre du monde !

En arrivant devant l’hotel, je garais la voiture et regarda mon patron, tapotant sa cuisse amicalement. « Je suis sûre que vous allez y arrivé. J’ai confiance...Et puis c’est pour votre bien... » Je sortis ensuite de la voiture, prenant le sac venant de la pharmacie. « Je remonte avec vous, si vous le voulez, je peux rester aussi...je n’ai rien d’autre à faire aujourd’hui. »

Ma secrétaire était revenue dans la voiture avec les médicaments et les avait déposés devant moi. Putain, ça en faisait des médocs’ pour une petite commotion de rien du tout… Soit, pas assez grosse pour un mois d’abstinence totale.

Maria cherchait des arguments, le premier m’avait fait lever les yeux au ciel. Trop le faire c’était pas bon ?

-Vous rigolez… Cela m’a entretenu pendant toutes ces années. C’est grâce à ça si je pète la forme !, dis-je bien plus sûr que Maria.

Un peu comme je croyais, avant, que l’alcool ça conservait. De toute façon, je n’étais pas sûr que quiconque soit capable de tenir un moi sans le faire. Même pas Maria. Ma secrétaire n’était pas de cet avis disant qu’en 9 ans qu’elle était avec moi, il était plus facile pour elle de compter les mois d’abstinence plutôt que de compter les fois où elle avait couché avec quelqu’un.

-C’est vrai ? Ma pauvre Maria…, dis-je en écarquillant les yeux.

N’empêche qu’elle l’avait fait aujourd’hui avec je ne sais qui. Donc dès qu’elle en avait envie, elle le faisait quand même. Ce que je ne pourrais pas faire pendant un très long mois – il allait durer des années ce mois, j’en étais certain…

Maria voulait que j’attende un mois… Elle ne cessait de le répéter. C’était à peine si elle ne me suppliait pas. L’attente était bénéfique pour elle, elle disait que j’allais prendre plus le temps de choisir la fille et que tout ça serait spécial. Je soupirai. Toutes les filles avec lesquelles j’avais eu envie de le faire, je l’avais fait… C’est son dernier argument qui m’avait convaincu à moitié. Etre coincé au lit, c’était pas bon pour le style.

-Ouais… Ce serait con, dis-je en soupirant.

Elle avait démarré et parlait du bon côté des trois prochains jours et le fait qu’elle n’allait pas être sur mon dos pour les rendez-vous.

-C’est le seul point positif, dis-je en affichant un petit sourire moqueur.

En fait, j’aimais bien avoir Maria sur le dos. J’étais juste trop fier pour l’avouer. On était arrivé à l’hôtel. Retourner dans ma chambre allait être plus simple depuis que j’avais été soigné et que je ne titubais plus. Ma secrétaire m’avait encouragé elle avait confiance en moi.

-Si vous le dites, dis-je avec un demi-sourire.

Je crois que ça allait être encore plus dur que mon seuvrage d’alcool…

On était sorti de la voiture et Maria avait pris le sac me proposant de monter avec moi dans ma chambre.

-Non, vous feriez mieux de vous reposer aussi. Ou rejoindre celui que vous avez réussi à avoir ce matin, dis-je en prenant le sac que portait Maria. Au fait de qui il s’agit ?, dis-je avec l’espoir d’avoir la réponse.

A vrai dire, je n’avais aucune idée des goûts de ma secrétaire en matière d’homme. C’était l’occasion de se faire une idée.

Voilà que Daniele avait pitié de moi parce que je ne couchais pas aussi souvent que lui. Un rire s"échappa de mes lèvres. Je n'étais pas une femme qui voulait une bonne partie de jambe en l'air dès qu'elle n'avait rien à faire. A quoi bon un homme alors que je ne vivais que pour mon travail? Je regardai alors Daniele. "Oh vous savez, cela ne me manque pas plus que cela, je profites du moment quand je le fais et voilà."

Ensuite, mon patron m'indiqua qu'à chaque fois qu'il avait eu envie de le faire avec quelqu'un, il l'avait fait. Je poussai un petit soupire. Les filles étaient vraiment prêtes à tout pour se faire voir de mon patron...Elles n'étaient, pourtant, que de vulgaire trophés pour l'italien. "C'est domage qu'elles vous tombent tous dans les bras alors." Il était né avec un charme aboslue, il n'y avait pas de doute pour cela mais jamais je n'aurais penser que toutes les filles qu'il désirait, il les avait eu...

Son petit pic envers moi me fis garder le sourire. Je savais qu'au moins, cette raison serait valable. Et pour ma part, ne pas aller dans sa chambre le matin avec son agenda pendant ses trois prochains jours allait être très difficile...Qu'est ce qu'elle allait bien pouvoir faire de ses journées? Quoi qu'il en soit, Daniele ne voulait déjà plus d'elle, c'était assez troublant de me dire que ma journée de travail était terminée alors qu'il n'était même pas l'heure de déjeuner. Il me prit le sac de médicament. Rejoindre Howard? A cette heure là il devait décuver dans mon lit...

"Je pense plutôt profiter du soleil. La personne avec qui j'étais ce matin doit actuellement dormir...Et je n'ai pas tellement envie de retourner dans ma chambre, je vais profiter un peu du soleil du Missourri." Je continuais de sourire, prenant mes lunettes de soleil dans mon sac. Cependant, mon sourire se perdit quand il me demanda avec qui j'avais passé du bon temps. Je me pinçais les lèvres. Ce n'était sans doute pas une bonne idée de lui dire..."Cela vous interesse? Je garderais son nom secret, comme ça vous pourrez vous occuper ses 3 jours en cherchant son identité."

Cela m'amusait de ne pas lui dire, et je le connaissais, il allait tout faire pour savoir qui il était. Je savais aussi que cela pourrait ne pas lui plaire mais merde, je faisais ce que je voulais.

Maria n’était pas en manque comme j’allais l’être pendant tout ce mois. Rien que d’y penser j’avais à nouveau la nausée. Ma secrétaire profitait de toutes ces fois où elle avait couché avec quelqu’un mais n’en était pas accro comme je l’étais. Faut dire que j’étais du genre à en redemander tout le temps et à avoir ce que je voulais au moindre claquement de doigt. N’empêche que je me demandais bien comment elle faisait…

Pour ma part, quand je désirais une fille, je l’avais. Le contraire ne m’était jamais arrivé… C’était naturel pour moi de les voir tomber dans mes bras sans avoir à faire plus qu’un simple sourire. C’était le pouvoir du grand Daniele Ricci et ça attirait la jalousie de pas mal de personne haut-placée que je connaissais bien. Pour être franc, ça attirait la jalousie d’à peu près tout le monde. J’étais fier de ça. Il faut dire que mon charme était absolu et que je comprenais pourquoi on ne me résistait pas. Ma secrétaire elle, trouvait ça dommage.

-Non, c’est cool justement, dis-je en souriant. Cela évite de devoir courir après toutes ces filles. Puis, j’aime bien qu’on me court après, dis-je en ricanant un peu.

J’aimais me sentir désiré et avec toutes les filles fans de mon style, j’étais servi. Quand je pense que j’allais devoir m’abstenir… C’était navrant… Seul point positif, Maria n’allait pas m’ennuyer avec l’agenda. Je lui avais confirmé, qu’en effet, ça allait me faire du bien. Chose qui n’était pas du tout vrai. J’aimais, au fond, que Maria m’ennuie avec l’agenda.

On était sorti de la voiture et Maria voulait monter avec moi. Pas besoin… En plus, si les gens me voyaient monter seul, cela attirerait moins l’attention que si ma secrétaire montait avec moi et le sac de pharmacie. Mieux valait ne pas trop attirer l’attention après ce qui venait de ce passer ce matin. J’avais plutôt envoyé ma secrétaire se reposer ou bien aller rejoindre celui qu’elle avait réussi à avoir plus tôt dans la journée. Je ne savais pas qui était ce type mais il avait de la chance. Maria était une très jolie femme. Du coup, putain, je voulais savoir qui s’était !

Maria refusa le repos, elle préférait visiter la ville.

-Bonne idée, vous me direz comment est Saint-Louis, dis-je avec un petit sourire.

Je lui avais demandé l’identité de l’heureux élu avec l’espoir qu’elle crache le morceau… Mais non, elle préférait que je devine – voyez-y là pas l’envie de me le dire. J’avais fait la moue.

-Mais, dis-je comme un gosse. Bien, si c’est ainsi je ferais tout pour découvrir qui c’est. Et croyez-moi, j’y arriverai. Je ne m’appelle pas Ricci The Best pour rien, dis-je sur le ton du défi.

Sur ce, j’avais tourné les talons en direction de l’hôtel et avait fait un dernier signe à Maria.

-Amusez-vous bien, dis-je alors que j’avançais déjà vers l’hôtel.