Who Am I? Age: 35 Date de naissance: 14/06/51 Localisation: Downtown Birth place: København, Danemark Je suis: fouineur Song: Me Against The World - Simple Plan
Sujet: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Jeu 6 Oct - 18:11
Holiday. ft. Sélène Mortiak
J'avais besoin de vacances.
Alors j'en avais pris.
Il m'était déjà arrivé d'en avoir ma claque de Los Angeles, mais jamais à ce point-là. Sûr que, parfois, j'avais la nostalgie de mon Danemark natal. Ma famille, enfin, ma petite sœur, me manquait... Mais j'arrivais, en général, en quelques jours ou après un bon coup de fil longue distance à Freiya, à passer outre.
La rencontre avec Ricci et la jeune Dugopoliac avait été la goutte qui avait fait déborder le vase. J'avais capté l'ampleur de l'impact que mon article sur The Army avait eu. J'avais foutu la merde dans la vie déjà misérable de la Soviétique, et j'avais fait pire que mieux en ce qui concernait Sniper. Le tout alors que mon but inavoué était d'engranger un peu d'argent pour la jeune femme (par une magouille un peu bancale, on est d'accord, mais ça me permettait de protéger Eileen) et révéler la vérité sur la fin de The Army, sans penser que Kurtz le lirait jamais.
Quant à Ricci qui, en réalité, était le principal concerné, il m'avait semblé aller très bien. Mieux qu'avant même, je dirais.
Enfin, soit, avec tout ça, il fallait que je prenne l'air, loin de L.A. People, loin de cette ville de merde.
J'avais demandé une semaine de congé, et je l'avais eue. Le « gala » de L.A. People avait eu lieu le samedi soir. Le lundi, après avoir réfléchi un peu sur la destination où je voulais aller, tout en évitant de devoir prendre l'avion, préférant partir en voiture, je débarquai au centre commercial, direction l'animalerie, sans hésitation. La journée touchait à sa fin. Je savais que dans un quart d'heure, Sélène pourrait quitter son service.
J'y trouvai ma protégée, qui semblait râler sur les rayons, comparant deux produits à première vue semblables. Elle était tellement concentrée qu'elle ne me vit ni ne m'entendit arriver.
Je posai ma main sur le montant du rayon, à hauteur de sa tête, m'appuyant. Je connaissais trop bien les techniques de la jeune femme pour me prendre un mauvais coup si jamais elle était surprise.
-Laisse tomber. Demande trois jours ou plus. On s'en va.
@ Billy Lighter
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Dernière édition par Amon Sørensen le Mar 13 Déc - 13:55, édité 1 fois
Sélène Mortiak
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Jeu 6 Oct - 22:22
Je suis crevée! Après ma soirée au parc d'attraction riche en rebondissements, ma nouvelle colocataire est arrivée samedi, je l'ai donc aidée à s'installer. Ça nous a prit la journée. On a bien parlé, papoté, discuté et rigolé jusque tard le soir (ou tôt le matin plutôt). Et dimanche, un appel d'urgence du patron pour me dire qu'il faut que je vienne travailler car il manque deux personnes à l'appel. Je me suis donc coltiné le boulot de 3 personnes. Merci les mecs!
J'étais donc la, en train de remplir les étalages, avec une seule envie: partir loin! Je n'ai jamais pris de vacances de ma vie. Mon père est partie avant, et le mince salaire de ma mère suffisait à peine pour un ticket de métro. Et après sept ans de vie ici, à L.A., je n'y avait jamais vraiment pensé, surtout au début. Et puis, pour moi, on ne part pas en vacance seul. Et comme je suis seule tout le temps.... Je me demande çe que ça fait d'être ailleurs, avec une personne qu'on apprécie, à ne rien faire a part rigoler, s'amuser et se reposer.
J'allais commencer à ranger les paquets de granulés pour rongeurs quand je remarquais que le livreur c'était encore trompé de livraison, nous envoyant la mauvaise marque, concurrente de celle avec qui nous sommes sous contrat! Non mais c'est pas vrai, tout le monde est contre moi ou quoi? C'est la troisième fois ce mois ci. Je pestais intérieurement sur ce livreur, sur les paquets, sur mes collègues, quand je sentis une présence. Si par réflexe j'aurais activée le mode défense, cette fois je n'en ressentis pas le besoin, me tournant simplement vers l'homme accoudé comme un mannequin sur mes étalages. Évidemment, c'est Amon. Voila pourquoi mon détecteur de danger ne s'est pas enclenché, il a trop peur d'Amon pour réagir.
-Laisse tomber. Demande trois jours ou plus. On s'en va.
Voila, Amon tout craché. Phrases courtes, simples et directes. J'ai l'habitude maintenant et finalement, il a raison, cela facilite la communication. Je devrais essayer de temps en temps. J'étais donc la, debout devant mon étalage, avec les deux sachets encore dans mes mains, et mon cerveau en ébullition. Attend, il veut qu'on parte? Mais, on va où? Peut importe en soit, j'ai confiance en Amon mais.... Trois jours? Bon, le chef à parlé, pas de discussion (et ça m'arrange, marre d'être la gentille fille). Je regardais l'heure sur une des pendules du magasin, il me reste que quinze minutes. Je peux partir un peu en avance pour une fois!
Je reportais mon attention sur Amon, un sourire malicieux sur le visage. Je lâchais les paquets, même pas inquiétée d'où ils allaient finir. Petit cadeau pour Sarah, c'est elle qui fait la fermeture ce soir.
"Attends-moi là, je vais chercher mes affaires"
Je me précipitais vers le vestiaire, troquais mon polo brun flanqué du nom de l'animalerie contre mon débardeur et ma chemise, pris mon sac et retournais voir Amon. Cela fait sept ans que l'on se connait lui et moi, il est la personne la plus importante à mes yeux. Alors s'il me propose de partir au bout du monde, je risque pas de refuser.
"Je suis prête, mon capitaine. Quelle est notre destination?"
J’appellerais mon patron plus tard, lui disant que je serais absente quelques jours pour raisons personnelles. Il ne dira rien,il me doit bien ça, et il le sait.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mar 11 Oct - 15:22
Holiday. ft. Sélène Mortiak
Elle m'avait regardé une seconde, après s'être tournée vers moi. Je m'attendais à ce qu'elle me dise non, à ce qu'elle dise qu'elle risquait de perdre son job, qu'elle ne pouvait pas partir comme ça. Mais quand un sourire se dessina sur son visage, je sus que c'était dans la poche. Et ce fut un énorme soulagement. Je serais parti seul si elle avait été dans l'impossibilité de me suivre, parce que j'avais absolument besoin de souffler.
Mais si j'étais parti seul, j'aurais continué à cogiter quand même, et à me faire du mal. Je pensais que la présence de la jeune femme pouvait m'aider à penser autre chose. En effet, si elle était très au courant de qui j'étais à L.A. People (en même temps, c'était un peu difficile de passer à côté), elle n'avait rien à voir, de près ou de loin avec tout ce bordel. J'avais réussi à séparer cette partie de mon existence, nos entraînements à la salle de sport et les quelques cafés qu'on allait de temps en temps boire ensemble après, du reste. Et je ne lui parlais jamais des problèmes qu'être le pire journaliste de L.A. impliquaient, problèmes qu'il fallait l'avouer, je m'infligeais à moi-même.
Et c'était pour ça que je voulais partir avec elle, pas avec Timmy, ni avec personne d'autre, pas même moi-même.
Elle ne me demanda pas pourquoi, elle ne me demanda pas comment. Elle ne posa aucune question, se contentant de m'informer qu'elle allait se changer, laissant tomber les paquets de granulés par terre. Je m'écartai pour la laisser aller avant de me pencher pour ramasser les paquets et les mettre dans les rayons, juste en face de moi. Bonne place ou pas, je m'en foutais. Ce n'était pas mon problème et, temporairement, ce n'était plus celui de Sélène.
Il ne lui fallut que quelques minutes avant de réapparaître entre les rayons, comme une tornade rouge, annonçant qu'elle était prête. Et c'est seulement à ce moment-là qu'elle posa sa première question, me faisant rire un peu quand elle m'appela « mon capitaine ». C'était vrai que j'avais toujours été fort carré avec elle, à l'entraînement comme dans les moments de relâche. Elle avait compris très vite comment je fonctionnais.
Mais maintenant, c'était de sa force à elle que j'avais besoin, de cet optimisme et de cette détermination dont elle avait fait preuve dès le début.
Les mains enfoncées dans les poches de mon jeans, je répondis à sa question, mes yeux fixés sur ses yeux à elle, clairs et éveillés. Déjà excitée à l'idée de se barrer d'ici.
-On va dans la première cabine téléphonique qu'on trouve. Réserver un hôtel.
Je ne savais pas si elle venait avec moi, au départ. Donc, je n'avais encore rien réservé. Je m'approchai d'elle et, posant brièvement ma main dans le bas de son dos, l'invitai à sortir de l'animalerie. Elle ferma la boutique et j'avisai une cabine un peu plus loin dans le couloir du centre commercial. Je la pointai du doigt.
-Là-bas.
J'entrai dans la cabine et tins la porte à Sélène pour qu'elle puisse entrer aussi. C'était un peu étroit, mais il y avait tout de même place pour deux sans qu'on soit pour autant vraiment collés l'un contre l'autre.
Je décrochai le téléphone, insérai quelques pièces que j'avais dans la poche de mon jeans dans la machine avant de taper un numéro de téléphone que j'avais noté sur un bout de papier en faisant attention et en allant doucement pour ne pas inverser les numéros.
Je fis un clin d’œil à Sélène quand la tonalité retentit.
Une femme décrocha à l'autre bout du fil, m'annonçant le Canyon Plaza Resort, à deux pas du Grand Canyon. C'était pas un hôtel de luxe, mais pas non plus un motel d'autoroute. Il était tout de même équipé de piscine et de jacuzzis...
Quand la dame eut terminé son laïus, j'entrai dans le vif du sujet.
-Bonjour. Je voudrais réserver deux chambres pour trois nuits au nom d'Amon Sørensen.
J'attendis un peu, donnai quelques autres détails demandés par la dame et le tour était joué. Je raccrochai et souris à Sélène.
-C'est bon. On va au Grand Canyon.
Je n'avais jamais été là-bas et ça me semblait être une chose à voir... Mais avant que Sélène ne prenne la parole, je fouillai dans ma poche et en sortis 1000 dollars en billets de 50 que j'avais roulés dans un élastique. Les 1000 dollars que ne voulait pas Gaïana.
-Tiens. Ça payera tes vacances.
Il y avait largement plus que ce qu'il ne faudrait pour lui payer ces trois jours de vadrouille...
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mar 11 Oct - 20:26
J'avais remarqué qu'Amon avait rangé les paquets que j'avais expressément laisser tomber par terre, pour la suivante. Pff, si c'était moi qui était tombée par terre, il
m'aurait aussi ramassé avec autant de délicatesse? J'oubliais vite se détail, après l'avoir entendu parler d'une cabine téléphonique et d'un hôtel. Connaissant Amon, ce ne sera pas un hôtel minable, avec une chambre aussi grande que ma salle de bain, pour deux personnes avec un lit double. Mais je ne voulais pas m'imaginer l’hôtel de mes rêves, même Amon ne pourrait me l'offrir.
Il m'invita vers la sortie en posant sa main dans mon dos, brièvement, mais j'en eu des frissons partout. Une fois nos quatre pieds en dehors du magasin, Amon pointa
du doigt une cabine, un peu plus loin. Mince alors, si j'avais su qu'il y en avait une la, je ne me serais pas embêtée à attendre dehors mon taxi (malgré les rares fois où j'en appelle un). J'y entrais tandis qu'il me tenait la porte, et je me fis toute petite pour pas le déranger. La cabine n'est pas très spacieuse, et avec la carrure d'Amon, si je gonfle un peu trop mes poumons d'air, je risque d'avoir mon ventre collé au sien.
Il décrocha, mit quelques pièces et tapait avec beaucoup de concentration les numéros. Je le regardais, et quand il me fit un clin d’œil, je compris que la tonalité retentissait. Je lui souris et retenais mon souffle, impatiente d'en savoir plus sur le voyage mystère d'Amon, qui n'avait encore rien laissé filtrer.
-Bonjour. Je voudrais réserver deux chambres pour trois nuits au nom d'Amon Sørensen.
Trois nuit? Deux jours complets sur place, et deux jours de voyage. Je serais absente quatre jours, rien de bien affreux, l'animalerie ne risque pas de partir en courant, et Amber est à la maison. Je tendais l'oreille, écoutant Amon donner les dernières informations nécessaires, mais rien n'y fait, je ne sais toujours pas où on va. Je lui fit la moue, comme une enfant qui n'a pas eu son chocolat. Mais je retrouvais vite mon sourire quand enfin il raccrocha et me lançait qu'on allait au Grand Canyon.
Le Grand Canyon... C'est pas une blague? Même avec toutes mes économies, je ne pourrais m'offrir un caillou provenant du Canyon, alors y aller, trois jours en plus... J'allais répliquer à Amon que je n'étais qu'une vendeuse, mais il farfouilla dans sa poche et en sortit une liasse de billets enroulée avec un élastique, qu'il me tendait comme si c'était un morceau de pain.
-Tiens. Ça payera tes vacances.
Je regardais l'argent, puis Amon, et encore l'argent. Est-ce qu'il se rend seulement compte que je n'ai jamais eu autant d'argent devant moi? Et puis, je vais devoir le rembourser. D'autant plus que je lui serais éternellement reconnaissante de m'emmener dans un tel endroit. Je me rendis compte que c'était beaucoup trop, qu'Amon n'avait pas à faire ça pour moi, que jamais je ne pourrais lui rendre le quart de la moitié de tout ce qu'il fait pour moi.
"N..Non, je peux pas accepter, je ne pourrais jamais te le rendre."
J'avais baissé le regard et ma voix était un peu triste, sûrement parce qu’intérieurement j'étais dégoutée de ne pas être de même milieu qu'Amon, de ne pas pouvoir venir le chercher à son boulot pour lui proposer un super voyage, et de lui tendre des billets de 50 comme si c'était un bonbon. Ma condition misérable me revint droit dans la figure, et ça fait mal. Mais je n'avais pas envie de rater ça, surtout avec Amon. Je ravalais ma fierté, pris les billets en main, et le fixais avec le regard le plus sérieux que j'étais capable de faire.
"Je te les emprunte. Mais un jour, je payerais ma dette envers toi. Tout ce que tu fais pour moi, je te le rendrais au centuple."
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Jeu 13 Oct - 21:45
Holiday. ft. Sélène Mortiak
Une fois l'hôtel réservé, j'avais enfin annoncé notre destination à Sélène dont j'avais vu les yeux se mettre à briller comme ceux de Freiya à l'approche de Noël. Et avant qu'elle ait pu dire quoi ce que soit, j'en avais rajouté une couche en lui donnant les 1000 dollars que j'avais gardés de côté au cas où Gaïana réapparaîtrait, probablement encore une fois en manque d'argent et prête à vendre n'importe quel cliché pour quelques dollars.
Mouais... Gaïana avait bel et bien réapparu, mais au bras de Daniele Ricci. Et elle avait refusé l'argent, même si elle était toujours dans la dèche, sous prétexte qu'elle vivait avec Evan Kurtz et que mon article avait fait du mal à ce dernier qui était déjà dans une belle misère.
Ouais. Ben c'était pas ses beaux principes qui allaient aider l'ex-rockstar. Cet argent, par contre, aurait pu les aider tous les deux. Et ça aurait aussi été un petit dédommagement qui m'aurait peut-être permis de culpabiliser un peu moins...
Je ne voulais plus voir ces thunes. Alors autant que ça fasse plaisir à quelqu'un et Sélène était toute désignée.
Elle était sur le point de refuser elle aussi et je retins un soupir de désespoir. Elle disait qu'elle ne pourrait jamais me le rendre.
-Décidément...
Personne en veut de ce fric !
Mais finalement et à mon grand soulagement, elle avait pris le rouleau de billets, jurant qu'elle payerait sa dette.
Je secouai la tête, souriant.
-T'as pas à me le rendre. J'en veux pas.
Et il est pas à moi, en fait. Mais je me gardai de dire ça... Ça faisait trop comme si je l'avais volé.
Je haussai les épaules.
-Puis j'ai pas la caution d'un appart' à payer, moi...
Je lui fis un clin d’œil. Je savais qu'elle avait déménagé il y avait de ça quelques jours et qu'elle était à la recherche d'une colocataire. Quand on s'entraînait et que je voulais travailler son souffle, je l'obligeais à parler en courant ou en boxant. Je ne lui posais pas de question. Elle était libre de me raconter une histoire complètement démente tout droit sortie de son imagination si elle voulait, j'en avais rien à foutre, tant qu'elle causait en bougeant. Elle aurait pu chanter ses chansons préférées que ça aurait été pareil pour moi.
Mais la plupart du temps, elle racontait sa vie quotidienne ou réfléchissait simplement tout haut. C'était comme ça qu'elle en était venue à causer appart', déménagement et tout le bordel depuis quelques mois déjà...
-Prends ça comme un cadeau de pendaison de crémaillère.
Je regardai autour de nous à travers les parois vitrée de la cabine qu'on occupait à deux.
-Bon. On y va ou on passe trois jours dans cette cabine?
Je sortis en premier, sans vraiment lui laisser le temps de répondre. Je connaissais Sélène depuis 7 ans et nous étions ce qu'on pouvais appeler des amis, je suppose. Mais quel homme normalement constitué aurait pu rester vraiment insensible au charme naturel de la rouquine, hein ? Même si celle-ci était une amie, une pote ? Pas moi. Mais je savais très bien faire semblant.
Quand elle me rejoignit alors que j'avais pris la direction de la sortie du centre commercial, je tournai la tête vers elle tout en avançant, pour un bref briefing.
-On prend la Mustang et on roule toute la nuit jusqu'au Grand Canyon. Là, on passe trois nuits, on visite, on s'amuse, on se repose et on oublie L.A. Puis on revient.
Et on recommence.
-T'as trouvé une colocataire?
Le temps qu'elle me réponde, on était arrivé au parking.
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Ven 14 Oct - 18:00
Il eu l'air soulagé que finalement je me sois décidée à accepter l'argent, souriant à l'idée que je veuille le lui rendre et m'avouant ne pas en vouloir. Ben mince alors, le jour où je peux me permettre de dire ça de mon argent, ce sera la fin du monde.
-Puis j'ai pas la caution d'un appart' à payer, moi...
Non, c'est vrai. Amon n'a pas à vivre sous contrat, son loft est à lui seul, il n'a pas à vivre en colocation pour s'en sortir et il peut se permettre de dire non a l'argent gratuit. Parfois, j'ai l'impression que ma vie est sous contrat. Mon appart, mon boulot, ma vieille voiture, ma santé, tout est sous contrat, et au final rien ne m'appartient. Que si je ne peux plus payer mes factures, je vais être mise sous hypothèque jusqu'au premier venu qui voudra bien de moi.
Quand je vivais avec ma mère, étant une enfant innocente, j'avais l'impression que je pouvais tout faire. J'étais mignonne, et totalement aveugle à la dure réalité de la vie. Je me rends compte pourquoi ma mère à lâchée, qu'elle est tombée en dépression. Vivre seule avec une gamine, abandonnée de tous, avec sa vie comme un morceau de viande sur un marché. Amon, ce n'est pas un morceau de viande, il contrôle un tant soit peu sa vie, et peux se permettre les plaisirs les plus simples de l’existence, comme partir en vacances sur un coup de tête.
Un cadeau de pendaison de crémaillère? Bon, d'accord, mais il faudra que je pense à l'inviter venir voir mon appart, car il vient de participer au futur-achat de mon nouveau lit. Je crois qu'Amon se sentira un peu a l'étroit dans mon appart, mais je ne l'obligerais pas à rester longtemps, juste histoire qu'il voit comme j'ai évolué du studio miteux au dessus de la salle de sport au bel appart assez spacieux pour une minimoys comme moi.
-Bon. On y va ou on passe trois jours dans cette cabine?
Je le regardais, sûrement au bord de la crise de claustrophobie dans cette cabine a peine plus grande que lui, et le vit sortir. Une fois l'espace vide et Amon partit, j’eus froid. Mais je le rejoignis dehors, accélérant le pas pour rester à son niveau et ne pas mettre trop de distance entre nous.
-On prend la Mustang et on roule toute la nuit jusqu'au Grand Canyon. Là, on passe trois nuits, on visite, on s'amuse, on se repose et on oublie L.A. Puis on revient.
Comment dire non à ça? Ou à Amon d'ailleurs? Aucune idée, mais je ne chercherais pas. Je souriais, impatiente d'arriver la-bas, de voir l’hôtel qu'il nous avait réservé, et de voir le Grand Canyon.
"Chef, oui chef. Mais j'exige de conduire un peu la Mustang pendant le voyage. Tu sais que je conduit très bien, donc pas d'excuse."
Oui, j'ai exigé. J'aurais peut-être une baffe au passage, mais je ne dépasse jamais les 50 avec ma vieille tôle, et conduire une vrai voiture, j'adore ça. Et puis, qui ne demande rien n'a rien, et s'il dit non, je lui ferais vivre un calvaire durant le voyage jusqu’à ce qu'il cède (ou moi...). Heureusement, il avait posé une autre question entre-temps, donc j’eus le loisir de changer de sujet pour qu'il ne reste pas bloqué sur le "j'exige".
"Oui, elle s’appelle Amber et c'est une danseuse étoile. On s'entend super bien, elle s'est installée il n'y a pas longtemps. D'ailleurs, il faudrait peut-être passer chez moi pour que je prenne des affaires pour partir, comme ça je la préviens de mon départ par la même occasion."
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Sam 15 Oct - 17:07
Holiday. ft. Sélène Mortiak
Bon... J'étais délesté de 1000 dollars et j'étais content. Si elle avait refusé... Je crois que je les aurais filé au premier SDF avec une bonne tête que j'aurais croisé, en désespoir de cause. Mais elle ne l'avait pas fait et j'étais sûr que ça lui serait utile, que ça allait l'aider et lui faire plaisir, au final. Ce n'était pas de la charité envers elle. C'était elle qui était charitable, en réalité, de les avoir accepté.
On était sorti de la cabine téléphonique et avions pris la direction du parking. Sélène avait approuvé le programme que je nous réservais pour les quelques jours à venir avec un visage lumineux et d'autant plus agréable à regarder.
Je lui avais rendu son sourire, avançant, les mains dans les poches.
Mais mon sourire se transforma en surprise quand la jeune femme exigea de pouvoir conduire un peu ma voiture sur le chemin. Elle argumentait en disant qu'elle conduisait très bien et que je n'avais donc pas d'excuse.
Les yeux écarquillés par son exigence, je tentai un argument en lui frappant doucement du poing sur l'épaule.
-Si j'ai une excuse : c'est ma voiture.
Puis je lui avais demandé si elle avait trouvé la colocataire qu'elle cherchait. Je voulais qu'elle oublie ce qu'elle venait de demander. Pardon. D'exiger. On aurait dit Freiya...
Et je ne pouvais rien refuser à Freiya.
Elle me parla alors de cette fameuse fille qu'elle semblait avoir trouvé. Une certaine Amber, danseuse étoile. C'était un domaine qui m'intéressait peu, tout simplement parce que ça intéressait peu les lecteurs de L.A. People. Dans ma tête, ces gens-là, quand ils sont à un niveau professionnel, sont bien trop sérieux et investis dans leur truc pour faire des conneries intéressantes à relater dans un magazine people.
Je secouai la tête. On ne pense pas à L.A. People, Amon.
-Je suis content pour toi. Ça va être plus facile à deux.
Elle affirma d'ailleurs que ce serait pas mal de passer chez elle pour aller chercher quelques affaires. Je hochai la tête. Ouais, ce serait mieux. Mon sac était déjà dans le coffre de la voiture.
-Ouais. Je pourrai voir un peu, comme ça, si t'es bien installée.
On était maintenant dans le parking et, tout au fond, on pouvait apercevoir la Mustang. Je souris, espiègle, et jetai un regard à Sélène.
-Tu pourras conduire si t'arrives à la voiture avant moi.
Et, profitant de l'effet de surprise, je démarrai direct en sprint, trichant donc honteusement.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Sam 15 Oct - 19:20
Il me souriait, amusé. Mais il avait laissé place à la surprise, les yeux grand ouvert. Je redoutais la baffe, mais j’eus droit à un coup de poing délicat sur l'épaule, et une excuse bidon: "c'est ma voiture".
Je sautillais comme une gamine en parlant d'Amber, de mon appartement. Sinon j'aurais du courir pour rester au niveau d'Amon qui semblait pressé de partir. Il m'écoutait, bien que je le sentais partir dans ses pensées, et secouer la tête.
-Je suis content pour toi. Ça va être plus facile à deux.
Je lui aurais bien dis "à trois" mais il n'aurait pas comprit. Pour l'appartement, ce sera plus facile avec Amber, mais au sens large, ma vie est plus facile avec eux deux maintenant. J'avais trouvée une amie en Amber, une confidente, une sœur de galère. Elle me facilite la vie, car je peux compter sur son aide pour l'entretien de la maison, pour la cuisine (elle cuisine très bien d'ailleurs) et autres choses. Mais Amon me facilite la vie depuis que je suis arrivée. Je sais ce que c'est "d'être à deux". Mais je ne lui dirais pas, peut-être jamais. C'est trop gamin, pas mature.
Il accepta le détour par chez moi. Ouf, sinon j'aurais du lui voler des vêtements pour pouvoir m'habiller. Et en plus il pourrait vérifier si je suis bien installée. Mince, il va surtout voir le bordel dans ma chambre, j'ai pas eu le temps de ranger depuis l'arrivée d'Amber. Je lui ai passée une commode que j'ai vidée en quatrième vitesse, balançant tout dans tous les sens. Ok, ne pas laisser Amon entrer dans ma chambre!
On était sur le parking, je marchais à côté de lui et me tournais pour le regarder avec un regard totalement innocent. Tout le contraire du sien, espiègle. Je sens un coup fourré arriver moi!
-Tu pourras conduire si t'arrives à la voiture avant moi.
Et il partit, sans demander son reste. Il ne m'en fallu pas plus pour démarrer au quart de tour, habituée à ses coups en douce. "On a fini, tu peux baisser ta garde" et paf, une baffe dans la gueule. Maintenant, je ne baissait ma garde que quand Amon m'autorise à retirer mes bandages, signe que les échanges de coups sont vraiment terminés. Plus petite, et plus légère que lui, je le rattrapais, mais je n'arrivais pas encore à le dépasser. La voiture se trouve un peu plus loin, mais une voiture rouge nous barre la route. Pas question de la contourner, au risque de perdre du temps et laisser Amon gagner. Alors je sautais sur le capot et me jetais en avant pour atterrir plus loin et repartir en courant. Je touchais la Mustang, écrasant ma paume sur sa surface brillante. Une grosse trace dégueulasse, une! Mais avec mon élan, je m'affalais sur le capot, et me prit la voiture dans le ventre. Heureusement que je suis une costaud!
Je remis pieds a terre, et fixais Amon.
"Alors? C'est qui qui à gagné?"
Je n'en avais pas la moindre idée, je n'avais pas fait attention à Amon après avoir sauter sur le capot de la voiture rouge. Même si je redoutais la réponse, je souriais. Ça fait du bien de se défouler.
Amon Sørensen
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Il fallait qu'on passe par le nouvel appartement de Sélène avant de prendre réellement la route, pour qu'elle puisse prendre quelques affaires nécessaires au voyage. Elle avait trouvé une colocataire et en semblait très contente. Aucun doute qu'entre filles, elles allaient bien foutre le bordel là-dedans.
Sélène avait tranquillement tracé son petit bonhomme de chemin, depuis notre première rencontre à la salle de sport et elle s'en tirait pas trop mal, pour une fille qui partait de rien. Mais fallait dire qu'elle se plaignait pas et qu'elle se contentait de peu. Quelque chose que j'admirais chez la jeune femme.
Elle voulait conduire et comme sa façon de l'exiger avait ressemblé très fort à celle qu'aurait employé ma sœur, je n'arrivai pas à lui opposé un « non » catégorique. Alors, j'avais essayé de la prendre en traître. Mais c'était sans compter sur la témérité de Sélène qui, pour gagner, n'hésita pas à sauter sur le capot d'une voiture qui lui faisait obstacle alors que moi, j'avais pris soin de faire le tour pour ne pas l'abîmer.
D'ailleurs, en la voyant atterrir de l'autre côté du véhicule et continuer à courir, moi, je m'étais arrêté. Putain, j'espérais qu'elle avait pas fait de griffes sur la bagnole d'un pauvre gars qui avait rien demandé.
Évidemment, le temps que je vérifie elle avait déjà fait une belle trace grasse sur la Mustang pour marquer sa victoire. Comme l'autre voiture n'avait rien (ce qui faisait que j'avais perdu pour que dalle), j'étais allé la rejoindre en trottinant. Ça ne servait plus à rien de sprinter puisqu'elle était déjà arrivée.
Bon dieu... C'était peut-être sur ma voiture qu'elle venait de faire des grattes... Je vérifiai ça directement, mais il n'y avait rien non plus. Pourtant, j'étais bien placé pour savoir que Sélène n'était pas faite de velours, même si elle pouvait en avoir l'air. Mais je voudrais pas être celui qui viendrait l'emmerder dans la rue.
Fière d'elle, elle voulait m'entendre prononcer sa victoire tout haut. D'un faux air renfrogné, je lui répondis.
-Ça va, ça va, ok. T'as gagné 100 kilomètres sur les 790 que compte le trajet. Et c'est non négociable.
Ça me permettrait de couper le trajet en deux et de peut-être piquer un somme ou au moins me reposer les yeux pendant que Sélène roulerait.
Je pris les clés dans la poche de mon jeans et déverrouillai ma portière avant d'entrer dans la voiture et de tendre la bras pour aller tirer le verrou côté passager pour que Sélène puisse prendre place.
-Amène-toi... Faut que tu me guides, je sais pas où c'est, ton appart.
Sélène s'installa et je suivis ses indications pour me retrouver à San Fernando Valley, un coin de Los Angeles plutôt sympa, pas loin des studios de cinéma et bien mieux fréquenté que South L.A.
Je me garai devant l'immeuble dans lequel, quelque part, devait se trouver le nouveau petit sanctuaire de Sélène et de sa colocataire, Amber. Je me tournai vers Sélène avec un petit sourire.
-Je viens t'aider à faire ton sac ? Histoire que tu prennes pas 150 trucs, on part que quatre jours...
Bon prétexte, parce que ça se tenait et puis comme ça, je pourrais assouvir la curiosité que j'avais acquise à force d'être journaliste.
Je me relevais de mon "accrochage" avec la Mustang, je l'avais senti passer mais pas de bobo. Amon arrivait au petit trot, et sans même s'inquiéter de mon sort, il vérifia que sa voiture allait bien. C'est bien les mecs ça! Mais je ne laissais rien transparaître sur mon visage, je lui demandais donc qui avait gagné. Et en râlant dans sa barbe, il m'offrait 100 kilomètres sur les ... 790 du voyage. Wouaw, je dois me sentir honorée ou vexée? Si je roule à du 120 (et j'en ai bien l'intention), je ne roulerais même pas une heure. Je vais devoir lui mettre un somnifère dans sa boisson si je veux m'amuser un peu.
Pendant que j’échafaudais mon plan machiavélique, il était déjà dans la voiture, à tendre le bras pour m'ouvrir la porte.
-Amène-toi... Faut que tu me guides, je sais pas où c'est, ton appart.
Je prenais place, lui faisant remarquer que s'il m'avait laissé le volant, je n'aurais même pas eu à le guider. Mais j'obtempérais, et lui servis de copilote jusqu’à chez moi, et lui montra une place devant l'immeuble, où il pouvait se garer. Ma vieille voiture se trouvait un peu plus loin, mais je ne dis rien, de honte et parce que cela n'apporterait rien à Amon de le savoir.
Je me tournais vers Amon dans l'intention lui dire que j'en avais pas pour longtemps, et ensuite filer rapidement. Mais il me souriait, et avant même que j'ai pu en sortir une:
-Je viens t'aider à faire ton sac ? Histoire que tu prennes pas 150 trucs, on part que quatre jours...
J'arquais les sourcils, et ne pu m'empêcher de sourire à son insinuation. Moi? Prendre de trop? C'est pas du tout mon genre... Mais j'acceptais, car je voulais voir ce qu'Amon trouvait "indispensable" et "de trop". Et puis comme ça il voit l'appart et on en parle plus. J'ouvrais la portière et sortis, avant de me diriger vers la porte d'entrée. La boîte aux lettres était encore pleine, signe qu'Amber n'est pas encore rentrée. Je pris le courrier et ouvrais la porte en grand pour qu'Amon puisse passer, puis montais les trois volées d'escaliers jusqu'au palier.
J'insérais la clé, mais avant de la tourner, je pris une grande inspiration. C'est la première fois qu'Amon vient chez moi. Il va voir mon lieu de vie, ma chambre, mon intimité. Ça ne me dérange pas, j'ai confiance en lui. Mais j'ai peur de ce que son regard de journaliste va bien réussir à voir, et surtout ce qu'il va penser de moi. Je ne cache rien d'illégal, aucun corps ou substances illicites, mais ma chambre, c'est mon cocon. Avec mes peluches (j'en ai trois, un cerf, un pingouin et une licorne), mes livres (tous à l'eau de roses, ou presque) et mon affiche des "Bleeding Heart" trônant au-dessus de mon matelas à même le sol. Aucun homme n'a encore pu voir ça, et j'appréhende un peu.
Mais depuis le temps que je fais de la boxe, je vais pas plier à cause d'une angoisse stupide et infondée! Je tournais la clé, et entrais, avant de me retourner et marcher à reculons pour voir le premier regard d'Amon sur mon appart, pour voir la tête qu'il va faire.
"Bienvenue chez moi." lui dis-je, avec mon plus beau sourire.
Puis je le laissais là, et partis dans ma chambre pour faire mon sac. Si je m'amuse à lui faire une visite guidée, non seulement on va perdre du temps (je veux partir en vacances, moi!), mais en plus je vais passer du blanc hôpital au rouge écarlate au fur et à mesure qu'il s'approchera de ma chambre. S'il m'aime, qu'il me suive jusque la, sinon, je lui épargnerais (et a moi aussi) la vue de ma chambre, où je peine déjà à retrouver mon sac de voyage. Et merde! Où tu te cache encore?!
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mar 18 Oct - 16:37
Holiday. ft. Sélène Mortiak
« Ouais... Mais si c'était moi qui conduisait, j'aurais pas besoin de te dire le chemin... ». Voilà une bonne raison de ne jamais se faire d'amis, si vous voulez mon avis. Au début, ça va, mais plus on passe de temps avec eux, plus ils repoussent les limites de ce qu'ils peuvent faire avec ou envers vous, et de ce qu'ils peuvent vous dire. Quand il n'y avait pas des gens qui sautaient carrément trois ou quatre étapes d'acceptation avant de faire comme si vous aviez élevé les cochons ensemble... Ouais. Y en a qui croient que devenir amis, ça se fait au feeling et en un claquement de doigts.
Non.
Heureusement, 7 ans avaient quand même passés depuis ma première rencontre avec Sélène et autant dire que les étapes, je lui avais fait subir. Évidemment, c'était plus facile de recadrer la jeune femme en ayant l'occasion de la remettre de temps en temps à sa place d'un coup de poing (sous le couvert de l'entraînement), lorsqu'elle devenait un peu trop familière, qu'en l'expliquant... Et c'était plus efficace aussi.
Enfin bref, tout ça pour dire qu'après 7 ans, ce genre de petite intrusion dans mes habitudes ou de remarque était acceptable et ne me faisaient plus que râler un peu dans ma barbe. D'autant qu'elle avait un peu raison : ne pas connaître ma gauche de ma droite restait un problème quant il s'agissait de m'indiquer le chemin.
On arriva quand même à destination et je repérai la voiture de Sélène garée un peu plus loin devant moi. Je savais que c'était la sienne parce que c'était la même, avec les mêmes griffes et la même plaque, que celle qui traînait devant la salle de sport un peu après que la jeune femme ait trouvé du boulot. J'étais pas Sherlock Holmes, mais c'était gros quand même.
Je suivis la jeune femme, entrant dans l'appartement. Spacieux sans être énorme, lumineux et plutôt cosy, on voyait que les filles étaient cependant en pleine installation. Le désordre régnait sans pour autant que ce soit le chaos total, mais on voyait bien que, sur certains points, elles étaient encore indécises quant à savoir où mettre telle ou telle chose.
-C'est cool. Tu vas être bien ici. Vous allez être bien...
Mon loft me semblait beaucoup trop grand pour moi tout seul. J'aurais eu un appartement de cette taille-ci, ça aurait été plus approprié et il y avait encore même la place pour y vivre à deux... C'était dire...
Sélène disparut de ma vue dans une autre pièce. Je fis encore un peu le tour, souriant en voyant une caisse où il y avait ses gants de boxe, et un peu plus loin, par terre, un grand sac à dos qui pouvait être utile. Je le ramassai. Puis, je pris la direction que la jeune femme avait pris un peu plus tôt. Je me retrouvai donc appuyé dans l'encadrement de la porte de sa chambre à la regarder trifouiller partout à la recherche de quelque chose.
-Hey!
Quand elle se retourna vers moi, je lui lançai son sac. Je supposais que c'était ça qu'elle cherchait. Ensuite, mon regard continua de voyager. Il y avait des peluches adorables dans son lit et un grand poster de BleedingHeart, que je savais être dans les premiers à avoir été produits depuis leur signature de contrat avec Timmy Evans.
Je savais qu'elle était fan de BleedingHeart. Elle sifflotait parfois leurs chansons quand elle arrivait à la salle. C'était le genre de détails que je remarquais, mais sans jamais lui faire savoir que j'en prenais note.
Je ne quittais pas l'encadrement de la porte, cependant. La chambre, c'était son territoire, hors de question que j'y mette un pied sans qu'elle m'y invite parce que moi, je ne dépassais pas les limites, jamais.
Elle enfourna des vêtements dans son sac, encore et encore.
-Wow ! Hey ! Il est pas infini ton sac. Tu vas devoir en prendre deux pour finir. T'as assez avec ça, comme fringues.
Pour le reste, je la laissai continuer, jusqu'à ce qu'elle le referme et revienne vers moi... Alors là, je lui barrai la sortie de sa chambre, me tenant à l'encadrement de bois de la porte, souriant, mais loin d'être moqueur.
-T'oublies pas tes trois potes?
Ouais. Et les trois peluches qu'il y avait sur son matelas, hein ? Elles pouvaient pas partir en vacances ?
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mar 18 Oct - 21:31
Au moment où je traversais le couloir jusqu’à ma chambre, je l'avais entendu dire qu'on allait être bien ici, Amber et moi. Je ne lui répondais pas, car il savait aussi bien que moi que cet appartement était nettement mieux que les précédents, et que confirmer ses propos n'était pas nécessaire. Cela devait surement ce voir sur mon visage que j'étais bien ici, loin des quartiers louches. En farfouillant sous une pile de vêtements, pendant une fraction de seconde, je me suis demandé à quoi devait ressembler le loft d'Amon. Si mon appart à droit à un "cool", son loft doit sûrement dépasser le "génial". Je haussais les épaules, retournant à mes occupations. Si je devais vraiment m'imaginer son lieu de vie, je ne saurais même pas par quoi commencer.
-Hey!
Je relevais brusquement la tête. Je n'avais pas entendu Amon arriver. Il me lançait mon sac, que je récupérais au vol (j'ai de l'entraînement maintenant), avant de le remercier. Même pour trouver un énorme sac, j'ai besoin d'aide, ou alors d'un sérieux rangement de l'appartement. Je partais à gauche et à droite, j'ouvrais mon armoire et mes commodes, je prenais des vêtements par ci par la, pour parer à toute éventualité. Beau temps, mauvais temps, je tombe dans de la boue, mes vêtements se déchirent (je ne sais pas comment, mais on ne sait jamais), j'avais de quoi survivre une semaine.
-Wow ! Hey ! Il est pas infini ton sac. Tu vas devoir en prendre deux pour finir. T'as assez avec ça, comme fringues.
Je lâchais un petit rire, avant de reposer le troisième pull que je voulais prendre avec. Je lançais un regard à Amon, posé contre l'encadrement de ma porte, qui paraissait minuscule à côté. Je fourrais encore quelques trucs dans mon sac (comme un sachet de bonbons, j'aime bien en manger quand je conduits) avant de me battre pour réussir à le fermer, puis me dirigeais vers Amon, enfin prête à partir a l'aventure. Mais il se mit en plein milieu du chemin, et bien évidemment, avec sa carrure, je me retrouvais dans l'incapacité de sortir de ma chambre. La vie est ironique, il aurait fait ça se matin, je serais sagement retournée au lit, mais la, j'étais plus qu'impatiente, je trépignais d'excitation.
"Quoi? Qu'est-ce que j'ai fais?"
Je le regardais avec le regard que j'espérais le plus implorant possible. Mais il me signalais un oubli, celui de mes trois potes? Je plissais les yeux, pas certaine d'avoir bien compris, puis ça fit "tilt" et je me retournais pour regarder mes trois peluches. Je me retournais vivement vers Amon, avec de grands yeux. Et zut, il les à vu.
"Tu n'es pas sérieux, tu veux que je les emmène avec? Moi je comptais leur donner comme mission de surveiller ma chambre durant mon absence. Bon, aller, on y va?"
Je tentais une percée sur la droite. J'avais bon espoir qu'avec ma taille fine, j'arriverais à me glisser entre la porte et Amon.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mer 19 Oct - 17:03
Holiday. ft. Sélène Mortiak
Évidemment, avec tout ce qu'elle y avait fourré, la jeune femme dut se battre avec son sac pour le refermer. Elle était fin prête et n'avait pas pris tant de temps que ça. Ce n'était pas vraiment le genre jeune femme nunuche et superficielle. Mais elle était prévoyante, par contre, je pouvais le voir dans ce qu'elle avait essayé d'emporter avec elle, pour le chaud, le froid, la guerre, on sait jamais... Ce n'était pas un défaut, loin de là. C'était amusant à voir, mais pas énervant.
Mais bon, comme je doutais qu'il neige au Grand Canyon, j'avais quand même mis le hola... Et elle n'avait pas insisté, se contentant de rigoler un peu.
Et quand elle voulut sortir, je lui signalai qu'elle avait peut-être oublier quelque chose, soit ses trois potes disposés sur son matelas. Ça aussi, c'était amusant comme détail. Sa chambre ressemblait à celle d'une grande adolescente plutôt qu'à celle d'une jeune femme active, mais ça prouvait qu'elle avait gardé une certaine innocence. Pourtant, j'étais bien placé pour savoir qu'elle n'avait pas eu la vie facile et pourtant, celle-ci n'avait pas réussi à tout lui prendre.
C'était probablement pour ça que j'avais choisi Sélène comme compagne de voyage. J'avais besoin de cette part d'innocence.
Et ça commençait bien puisque je m'amusais à la taquiner gentiment.
Elle avait légèrement rougi quand j'avais parlé de ses peluches, comme si c'était une tare. Elle se retourna vers moi en me demandant si je voulais vraiment qu'elle les prenne avec. Mais elle, elle avait d'autres plans pour eux. Garder la maison.
Je fis mine de réfléchir.
-Mmm...
Mais avant que je ne lui ai donné mon avis sur la question, elle s'était faufilée sous mon bras. J'avais essayé de l'attraper au vol, mais elle m'avait filé entre les doigts.
-Bon, ok, comme tu veux. Ils veilleront sur... Comment encore ? Amber ? Mais faudra pas me faire de stress la nuit parce que tes potes sont pas là.
J'avais dit ça, bien sûr, sur le ton de l'humour et, la rejoignant, je passai mon bras autour de ses épaules, brièvement encore une fois, pour l'inviter à reprendre la route, jouant un peu avec ses cheveux au passage quand je retirai mon bras.
-Allez, on y va.
On redescendit et je lui ouvris le coffre pour qu'elle puisse y mettre son sac.
Je repris le volant, démarrant le moteur alors qu'elle s'installait côté passager.
-Je roule jusqu'à la première pompe qu'on voit dans trois heures. Là, on boira un café ou ce que tu veux, puis je te laisserai rouler.
Je lui jetai un regard faussement sévère.
-Et pas de grattes.
Une fois sortis de L.A., on fut très vite sur l'autoroute. Il était déjà 19:30.
-Tu peux dormir, si tu veux. Je te réveillerai à la pompe. Je triche pas, promis.
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mer 19 Oct - 18:28
C'est pas que je ne voulais pas prendre mes peluches avec moi, mais je préfère les laisser ici, de peur qu'ils ne leurs arrive quelque chose durant le voyage. En perdre un serait pire que de ne pas dormir avec eux pendant trois nuits. Je dors même très bien malgré leur absence, je ne suis pas une accro non plus, au point de ne pouvoir trouver le sommeil sans les avoir dans mes bras. D'ailleurs, ils trônent tout le temps à la tête de mon lit. C'est pourquoi la remarque d'Amon sur mon possible "stress" nocturne me fit sourire. Si vraiment j'ai du mal à m'endormir, j'irais l'embêter...
Il me rejoignit dans le couloir, posant son bras autour de mes épaules et caressant mes cheveux en s'écartant. Un geste rapide, auquel je ne suis pas habituée avec Amon. La surprise me laissa sans voix, mais j'étais flattée de se geste complice. Cependant il passa à autre chose, signifiant clairement qu'il était temps de partir. Avant de le suivre sur le palier, j'écrivis un mot pour Amber que je laissais sur le frigo. - Je pars quelques jours avec un ami, la maison est à toi. Bisous - Je ne précisais pas combien de temps je partais, sans raison particulière. Peut-être qu'inconsciemment j'espérais une rallonge sur nos vacances.
Arrivée en bas, je déposais mon sac près du bagage d'Amon dans le coffre. Je fourrais mon paquet de bonbons dans la poche de mon pantalon avant de le laisser refermer le coffre, et m'installais sur mon fauteuil. Tandis qu'il démarrait le moteur, je regardais mon appartement comme si c'était la dernière fois que je revenais. C'est une étrange sensation, la même que celle ressentie quand j'avais définitivement quittée la France pour venir à L.A., à la différence près que cette fois j'allais revenir, car ma place était ici. Cela me rendais triste et heureuse à la fois.
-Je roule jusqu'à la première pompe qu'on voit dans trois heures. Là, on boira un café ou ce que tu veux, puis je te laisserai rouler.
Et avec un regard sévère, il précisa qu'il ne voulait pas d'accros sur sa voiture. Faussement sévère, mais j'avais quand même intérêt à ne pas l'abimer. J'opinais, heureuse de voir qu'il n'avait pas oublié notre accord. Trois heures? Donc environs cinq avant d'arriver à destination. Je suis plutôt patiente comme fille, mais la, j'étais comme une gamine la veille de Noël. Mais je me retenais de faire un caprice, parce que je suis avec Amon et pas ma mère, et parce que j'ai vraiment passé l'âge. Je ne pense pas avoir fais beaucoup de caprices étant petite, je n'attendais rien à part un peu d'attention de ma mère, et nous n'avons fêté Noël que trois ou quatre fois, quand mon père était encore la. Cela remonte à très longtemps.
La ville défila derrière la vitre, laissant place au bitume de l'autoroute, et un paysage qui devint monotone. La route glisse sans fin, les arbres se lèvent, puis disparaissent, les panneaux passent. Je sentais la fatigue peser sur mes paupières, et Amon à du le remarquer car il me proposa de dormir un peu, et qu'il me réveillera à la pompe. Je lui lançais un regard lourd de sous-entendus, mais il promit de ne pas tricher. Et je sais que quand il me promet quelque chose, il le fait.
"D'accord. Tiens, tu peux te servir, mais oublie pas de m'en laisser." avais-je dis en sortant mon paquet de bonbons que je mis à côté du frein à main, ouverture accessible.
Aucune idée si Amon aime les bonbons, mais je ne voulais pas les laisser dans ma poche, alors que je suis à moitié assise dessus. Je m'installais plus confortablement, et fermais les yeux. Je ne dus pas attendre Morphée longtemps.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mer 19 Oct - 19:47
Holiday. ft. Sélène Mortiak
Sélène avait laissé un mot pour sa toute nouvelle colocataire. La pauvre, elle venait de s'en aller et la rouquine lui faisait déjà faux bond. Mais ma compassion pour cette jeune femme que je n'avais jamais vue disparu très vite. Parce que le malheur d'Amber faisait mon bonheur à moi... Enfin, si on pouvait réellement parler de malheur. Je ne lui volais Sélène que quelques jours.
On avait pris la route et, voyant que Sélène était crevée, je lui signalai qu'elle pouvait dormir. Comme ça, elle serait en forme pour reprendre le volant dans trois heures. En tout, d'après mes calculs, on en aurait pour 8 heures et 30 minutes, à la grosse louche. Si j'en roulais trois... Il en resterait donc... 8-3=... 5... Allez... Je la laisserai rouler deux heures. Comme ça, je reprendrai le volant pour les trois dernières, aux heures où il serait le plus dur de rester éveiller soit vers... Minuit ? Il était juste ce calcul ?
Pas sûr, mais on verrait bien. Je savais que je devais rouler trois tours d'aiguille à ma montre puis m'arrêter à la première pompe que je voyais. Et de là, je recommencerais à recalculer... Parce que là, j'étais vraiment pas sûr.
C'est Sélène qui me sortis de mes calculs savants qui me faisaient froncer les sourcils. Je n'avais aucune idée de pourquoi j'avais tant de mal avec ma gauche et ma droite et avec les heures, mais c'était une belle merde...
Elle voulait bien dormir. Ben ouais, elle arrivait pas vraiment à garder les yeux ouverts... Mais elle sortit son sachet de bonbons de sa poche pour me le mettre à disposition... Je lui souris.
-Ok, je t'en laisserai.
Je braquai à nouveau mes yeux sur la route, prenant une posture un peu plus décontractée derrière le volant, coude contre la fenêtre entrouverte, parce qu'il faisait encore chaud dehors. On avait vraiment droit à une soirée agréable pour notre départ. Je pris un bonbon dans le paquet.
Et quand mon regard se posa à nouveau sur Sélène, celle-ci semblait paisiblement endormie. Je tournai le bouton de la radio, qui s'alluma directement sur L.A.ROCKS, l'émission de Jake Snyder. Il était calme, ce soir, le Snyder. Il passait de la bonne musique et son discours semblait plus détendu que d'habitude. Toujours, de toute façon, quand c'était une émission en solo et non une interview... Et que rien qui l'emmerdait ne s'était déroulé dans la semaine.
La musique était calme elle aussi et marquait la fin de l'émission de mon confrère de la radio... Et alors que le flux de circulation s'allégeait considérablement, promettant que dans deux heures, on serait pratiquement seuls sur la route, mon regard se posa encore sur la jeune femme qui m'accompagnait.
Sa tête posée sur sa main, elle-même posée sur la vitre de la voiture, elle avait l'air tellement paisible... Détendue comme elle était, ses traits avaient l'air encore plus angéliques.
J'avais dit à Sélène que je la réveillerais à la pompe, mais finalement, je l'avais réveillée un peu avant, la secouant doucement de ma main qui ne tenait pas le volant.
-Hey... Sélène... Faut que tu vois ça...
Comme je l'avais prévu, on était pratiquement la seule voiture sur la route.
Il était 21 heures 30, si je me gourais pas, et, à l'horizon, le soleil se couchait, un spectacle magnifique, tout de rouge, de rose et d'orange.
J'avais mangé la moitié du paquet de bonbon de la jeune femme en roulant... Mais bientôt, une station essence flanquée d'un petit restoroute typiquement américain apparut dans notre champ de vision. Mes trois heures étaient passées et j'avais envie de me dégourdir un peu les jambes.
-On va s'arrêter ici.
Je parquai la voiture et en sortis, prenant une bonne inspiration et m'étirant. Puis, je m'appuyai, la tête sur mes bras croisés, sur le toit de la voiture...
-Bon... Je sais pas toi, mais il me faut un café.
Y avait des junkies accros à l'héroïne ou d'autres saloperies. En ce qui me concernait, j'étais accro à la caféine.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Jeu 20 Oct - 16:40
-Hey... Sélène... Faut que tu vois ça...
La voix d'Amon me sortit d'un sommeil sans rêve. Je pris le temps d'inspirer profondément et de replacer mes cheveux en arrière, avant d'ouvrir les yeux pour voir ce qu'Amon voulait que je vois. Je remarquais d'abord la route vide de tout trafic, comme si nous étions sur un chemin caché de tous, avant de lever les yeux vers l'horizon et le spectacle qui s'offrait à nous. Le soleil partait pour un long sommeil, baignant le paysage dans un ensemble de couleurs vives, passant du rouge au rose. Je m'étais avancée sur mon siège pour admirer cette scène, que rien ne venait troubler. Pas un arbre, pas un bâtiment, juste la route filant tout droit et un horizon limpide. Je sentais la chaleur du soleil réchauffer mon visage encore un peu endormi. Une sensation agréable, et inégalable, qui dura quelques minutes.
-On va s'arrêter ici.
Je sortis de ma contemplation du ciel, observant la station qui se rapprochait, avec ces lumières flamboyantes et sa pancarte "ouvert 24h/24h" clignotant dans le crépuscule. Amon gara la voiture sur le petit parking situé à côté du restoroute, et sortit pour s'étirer les muscles. Je sortais aussi, prenant au passage un bonbon de mon paquet dont le volume à déjà bien diminué, ce qui me fis sourire. Je fis le tour pour venir près d'Amon, étirant mes bras pour toucher le ciel. Une épaule craqua, et j'expirais doucement, avant de m'attacher les cheveux avec un des élastiques qui ne quittaient jamais mon poignet. Je préfère laisser mes cheveux lâchés, ne les attachant que pour les entrainement de boxe ou pour prendre le soleil, comme maintenant. Je sentis maintenant la caresse du soleil sur ma nuque, mes épaules et ma poitrine, où mon fin chemisier laissait passer ses rayons chauds.
Amon voulait un café. Et moi, j'avais envie d'un chocolat chaud. De temps en temps, après la boxe, on va boire quelque chose pour se détendre et discuter un peu. Lui, toujours un café, et moi, toujours un chocolat chaud. Les serveurs finissent par nous reconnaître et apportent directement notre commande à table, avant de demander si éventuellement nous voulons autre chose.
"Bonne idée, c'est moi qui offre."
Une fois l'un, puis l'autre. Cette fois, c'était à moi d'offrir la boisson, et si habituellement je cherche mes pièces dans toutes mes poches (pantalon et sac comprit), cette fois je pourrais sortir un des billets qu'Amon m'a donné. J'étais un peu gênée de les utiliser devant lui, mais pour une fois que je suis en vacances, je n'ai pas envie de m'attarder sur ce genre de détails.
On se dirigeait vers le petit restoroute, qui n'était habité que par deux autres personnes, sans compter l'homme derrière le comptoir. Je m'approchais pour lui commander le café et le chocolat, présentant un billet pour payer directement. Tandis qu'il s’affairait à préparer les boissons, j'observais le jukebox installé à côté du bar. Il était énorme, illuminé de couleurs néons et proposait environ dix chansons. Je serais incapable de choisir, trop tentée de toutes les écouter, c'est sûrement pour cela que je n'ai jamais essayé. L'odeur du café me sortit de ma rêverie, et je reportais mon attention sur le barman qui me tendait ma monnaie. Je pris l'argent et les deux tasses en le remerciant, avant de me retourner pour rejoindre Amon.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Dim 23 Oct - 23:00
Holiday. ft. Sélène Mortiak
Une fois hors de la voiture, Sélène s'était attaché les cheveux, dégageant complètement son visage dont les lignes semblaient avoir été tracées sans hésitation, d'une main experte. Il était d'autant plus beau à regarder que, cette fois, Sélène n'arborait pas cette expression concentrée qu'elle avait lors de nos entraînements. Car c'était les seules occasions où je l'avais vue avec les cheveux retenus en arrière par un élastique.
Bon, regarder le paysage, c'était bien beau, mais il me fallait ma dose, maintenant. Et Sélène proposa d'offrir nos consommations. Un sourire aux lèvres, je lui fis signe de passer devant, direction le restoroute.
-Si gentiment ordonné...
C'était de la mauvaise fois détournée, parce que celui qui donnait les ordres, lorsque nous étions ensemble, d'habitude, c'était moi. Et encore, pas avec la politesse de Sélène. Et puis, je comprenais que m'offrir le café lui ferait plaisir, alors pourquoi dire non... ?
Une fois dans le restoroute, je laissai la rouquine se diriger vers le comptoir et allai m'asseoir à une table. Mais pas n'importe laquelle. Une table de laquelle je pouvais voir à la fois ma voiture à travers la vitre, tranquillement parquée sur le parking, le tenancier du restoroute, les deux autres voyageurs tardifs qui buvaient respectivement une bière et une boisson énergisante, et enfin, la porte d'entrée du restoroute. Pourquoi ? Pour voir venir la menace, si celle-ci devait arriver.
Ma dernière rencontre avec Ricci et Gaïana avait laissé des traces : la culpabilité en premier lieu, et ensuite, cette vague angoisse de voir des gens débarquer pour se venger ou des policiers pour me choper... Une angoisse complètement irrationnelle, je m'en rendais compte, mais elle était là quand même.
Je jetai un œil vers Sélène qui observait le jukebox dans un coin, rêveuse. Je crus qu'elle allait lancer un titre, mais elle ne le fit pas, se contentant de récupérer nos consommations pour revenir dans ma direction.
Une fois qu'elle fut en face de moi, je lui souris brièvement avant que mon regard ne se reporte sur le parking, et sur ma voiture, à travers la vitre. Et c'est en regardant dans cette direction que je m'adressai à elle.
-Y a pas de titre de BleedingHeart dans le jukebox. Pas encore. C'est trop tôt.
Rapport au poster que j'avais pu voir au dessus de son lit dans son tout nouvel appartement. Mais BleedingHeart n'en était pas encore au stade de se retrouver dans un jukebox. Si toutefois ils s'y retrouvaient un jour. Pas que je ne pensais pas qu'ils aient du talent, bien au contraire ! Leur chanson, Lost Cause, que Jake Snyder s'amusait presque à passer en boucle sur les ondes de L.A.ROCKS depuis qu'il l'avait en sa possession, était une de mes chansons préférées du moment. Je me reconnaissais totalement dans les paroles prononcées par le chanteur, Duncan Keller. Et peut-être que c'était le cas de Snyder aussi, aucune idée. Mais le journaliste radio ne passait jamais aucun titre sans raison.
Non, ce dont je doutais, c'était de trouver un jour du punk dans un jukebox.
Mon regard se porta à nouveau sur la jeune femme et son chocolat chaud et je soulevai ma propre tasse.
-Merci pour le café.
Bordel... C'était peut-être la première fois que je me rendais compte, si on enlevait cette angoisse complètement stupide bien que viscérale, qu'au contact de Sélène, j'avais toujours pu être moi-même. Pas le fils héritier de la fabrique d'arme danoise de Lars Sørensen, pas le sale con meurtrier que décrivait la presse danoise, pas le pire journaliste de L.A.... Je pouvais être Amon, juste Amon.
Amon qui parle avec des phrases qui dépassent rarement les cinq mots et non de longs discours alambiqués et hypocrites. Amon qui ne s'occupe pas des affaires des autres. Amon qui culpabilise et qui angoisse pour des conneries.
Amon qui part en vacances, tranquille, et en bonne compagnie.
Je souris en y pensant, un peu dans le vide.
Me rendant compte que j'étais parti un peu loin dans mes pensées, je me repris et ma tasse était déjà à moitié vide.
-Il est bon ton chocolat chaud au moins?
Je terminai ma tasse et eus une expression espiègle.
-Réflexe.
Et je lui lançai les clés de la voiture. A son tour de rouler.
Je rejoignis Amon, bien installé sur une table stratégique. Depuis le temps, j'avais compris qu'il choisissait toujours la table qui offrait le plus de vues sur les gens, l'entrée et éventuellement sa précieuse voiture. Un vrai général. Son petit manège me faisait sourire, et puis au moins j'étais sûre que personne ne pourrait arriver derrière moi par surprise, Amon aurait déjà fait une drôle de tête. Je posais les tasses sur la table, et m'installais sur la banquette moelleuse. Il m'avait sourit, avant de lancer un énième regard au parking.
Tourné ainsi, je me laissais le regarder sans gêne. J'ai toujours trouvé Amon beau, mais je n'osais jamais vraiment le "mater" ainsi, sachant très bien qu'on ne fait pas parti de la même classe sociale, comme s'il m'était inaccessible, voire interdit. Perdu dans ma contemplation, je l'entendis me parler du groupe de Drake qui ne se trouve sûrement pas encore dans le jukebox, que c'est encore trop tôt.
Je me remémorais notre soirée au parc d'attraction, à notre baiser, et surtout à la façon dont on s'est quitté. Il était un peu en colère à cause de son frère, bien qu'il se soit radouci pour moi. Je n'avais pas eu de nouvelles depuis. Je sais qu'il est pas mal occupé avec le groupe, alors je passais outre et laissais le destin décider. Il sait où je travaille, où j'habite, il a donc toutes les cartes en main.
"Oui, je m'en doute, ils viennent seulement de signer leur contrat. Dans quelques temps, peut-être."
Je n'ai aucune idée de style de musique qu'il peut y avoir dans un jukebox, mais si Bleeding Heart si trouve, je me déciderais à choisir une fois la musique. J'avais baissé les yeux vers ma tasse, et celle d'Amon qu'il souleva en me remerciant. Il avala son café, et semblait perdu dans ses pensées. Cela ne lui arrive pas souvent, d'habitude c'est moi qui rejoins les nuages. Je me demande à quoi il pense. Son boulot? Nos vacances? Sa famille? En tout cas, il sourit, ce doit donc être des pensées plaisantes. Il avait bu plus de la moitié de sa tasse avant de revenir sur terre et de me demander si mon chocolat chaud est bon.
" Oui, il est très bon, j'ai pris un supplément de crème. J'attends juste un peu qu'il refroidisse."
En réalité, mon chocolat est à bonne température, mais j'avais de nouveau regardé Amon tandis qu'il ne faisait pas attention à moi. Je pris donc une grande gorgée, qui me brula légèrement la gorge, me rappelant que je ne devais pas oublier de rester l'élève, et lui le professeur. On ne reluque pas ainsi son prof.
Il reposa sa tasse et me lançait un regard que je reconnu, le même que celui sur le parking. Cette fois, clé de la voiture en l'air, dans une direction qui ne me facilite pas la tâche. Je dus me pencher sur le côté et tendre le bras pour les avoir en main avant qu'elles ne tombent, ce qui m'aurait valu un regard déçu d'Amon (moi qui ne rate jamais). Je les regardais, fière et contente d'enfin pouvoir rouler.
Je bus la fin de mon chocolat chaud d'une traite, me levais et me dirigeais d'un pas rapide vers la porte, lançant un "On y va?" à Amon. J'aurais du attendre une réponse, mais j'étais impatiente. J'aurais été capable de courir comme une gamine jusqu’à la voiture pour ne pas perdre de temps, mais j'aurais de toute façon du attendre Amon, alors je me retenais, histoire de passer pour une adulte maître de ses émotions (ou presque) à ses yeux, que ma douce chambre d'enfant ne soit qu'un mauvais souvenir. Je déverrouillais la voiture, et pour la première fois, je me retrouvais à sa place.
Une voiture donne beaucoup d'indications sur son propriétaire. Une vieille dame aura une vieille petite voiture, simple mais pratique. Un haut fonctionnaire aura une voiture brillante, impécable d'apparence, mais froide comme lui. Un père de famille aura une grosse voiture familiale, un peu en désordre mais pleine de vie. La mienne est vieille, rouillée, en mauvais état et capricieuse. Si d'apparence je ne la rejoins pas, intérieurement je suis aussi fatiguée qu'elle. Quand à la voiture d'Amon, elle est belle, puissante, sauvage et indomptable. J'ai réussie à me faire accepter de son propriétaire, alors je devrais réussir à charmer l'animal.
Je pris le volant en main, qui me semblait plus petit entre les mains d'Amon, et allumais le moteur. Un ronronnement qui me tirait un sourire, c’était moi qui était charmée. Comme avec Amon, dont j'avais l'impression d'être très proche maintenant que j'avais le privilège de le conduire. Je pressais l'accélérateur, lâchais le frein à main, et la, j'étais la plus heureuse au monde.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mer 26 Oct - 11:07
Holiday. ft. Sélène Mortiak
Ouais... Peut-être un jour, BleedingHeart serait dans un jukebox... Si mon meilleur ami faisait correctement son job, il y avait de grandes chances que ça arrive. Timmy connaissait les bons filons...
Mais je n'étais pas là pour penser au manager anglais et à ce qu'il pourrait faire ou ne pas faire, pour agrandir son emprise sur le monde de la musique à L.A. La dernière fois que je lui avais rendu service, c'était avec cet article sur The Army... Et maintenant, je me sentais comme obligé de m'exiler de Los Angeles, même si ce n'était que pour quelques jours. Et si j'avais tout de même la chance de partir avec Sélène, ça n'en restait pas moins une forme de fuite. Je fuyais comme un lâche.
Je secouai la tête. Il fallait que j'en revienne au moment présent, que je me concentre là-dessus. Alors je lui avais demandé si son chocolat chaud était bon. Elle justifia qu'elle n'en avait pas encore bu parce qu'il était trop chaud, je devais avoir zappé un truc, parce que je ne voyais pas l’intérêt qu'elle le précise... C'est trop chaud, c'est trop chaud, paraît...
Quand j'eus terminé mon café, je lui lançai les clés qu'elle rattrapa et j'eus un sourire fier et satisfait. Il y a 7 ans de ça, elle n'était qu'une jeune femme paumée, en colère et triste, qui ne savait pas vraiment comment canaliser tout ce bordel. Aujourd'hui, elle était plus belle que jamais, avait un job qui lui permettait de vivre non dans le grand luxe mais normalement, et atteignait un bon niveau en boxe. En partant de rien, je pouvais lui tirer mon chapeau...
Elle était d'ailleurs très fière d'elle et maintenant qu'elle avait les clés en main, elle semblait pressée. Je me levai donc et lui emboîtai le pas pour sortir du restoroute. Je la laissai s'installer, régler le siège et les rétros à sa taille et en profitai pour piquer un nouveau bonbon dans son paquet avant de faire le plein. Comme ça, on serait tranquille jusqu'à la fin du voyage. J'avais couru pour aller payer l'essence parce que Sélène faisait déjà gronder le moteur d'impatience.
Je vins m'installer à la place convoyeur. Je lui souris aussi puis regardai devant moi. On reprit notre chemin et le paysage désertique continua à défiler. Après un petit quart d'heure de route, je sentis ma tête partir en avant et sursautai avant de la redresser et de me frotter les yeux.
-La carte est dans la portière, si t'en as besoin.
Putain, j'étais mort crevé... La tension des derniers jours semblait m'avoir achevé...
Je regardai une seconde Sélène qui, concentrée sur la route avait l'air de pas mal maîtriser la voiture. Si ça n'avait pas été le cas, de toute façon, même épuisé, je n'aurais jamais commencé à somnoler. J'aurais été beaucoup trop tendu pour ça.
Mais là, ça allait. Mais j'essayais de rester éveillé quand même... Jusqu'à ce que la fatigue ait le dessus et que je me recroqueville un peu sur mon siège, les bras croisés, la tête tombant sur le côté...
Et fallait croire que j'en avais besoin, parce que je ne me réveillai que lorsque la jeune femme arrêta la voiture sur une allée de sable rouge et de gravier... Je frottai mes yeux et les clignai avant de regarder autour de moi.
-On est où là ?
Dans ma tête, elle avait roulé deux heures, comme convenu et elle s'arrêtait pour qu'on échange nos places.
Ah ouais ? Mon cul... Quand je levai les yeux, ce fut pour voir l'enseigne de l'hôtel. Elle avait profité que je dormais pour rouler droit vers notre destination... Je la regardai et mimai une fausse moue boudeuse. J'avais qu'à pas m'endormir...
-Tricheuse...
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mer 26 Oct - 16:55
Tandis que je m’extasiais sur la voiture, que je réglais les petits détails pour rendre ça parfait, Amon avait eu la bonne idée de faire un plein. Je laissait le moteur chauffer un peu, pour lui laisser le temps de finir, bien que je ne compte pas partir sans lui. Je l'observais dans le rétroviseur, mâchant mon premier bonbon de la journée, qui ont visiblement eu beaucoup de succès après du journaliste.
Une fois qu'il fut installé, je libérais la bête, reprenant la route. Je n'ai jamais au l'occasion de conduire une voiture pareille, mais je la maîtrisais sans problème. Je vais avoir du mal à reconduire ma vieille barque qui toussote dès que j'arrive au 60 km/h. Ici, lancée à 110, j'avais l'impression de ne plus toucher terre, de planer au dessus de la route qui continuait de glisser sous le capot.
Je pris un deuxième bonbon, et je vis Amon sursauter au même moment. Il s'était endormi, comme moi plus tôt, mais luttait contre la fatigue encore un peu, me signalant que la carte se trouve dans ma portière. Je lui avais retourné un sourire, avant de me concentrer sur la route. Ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes que je remarquais qu'Amon s'était définitivement endormi, les bras croisé et la tête sur le côté. Une première pour moi de le voir ainsi, vulnérable. Je ne sais pas comment il est au boulot, comment il est chez lui, comment il est avec sa famille, mais avec moi, il est le maître autoritaire, protecteur et donneur de leçons. Je ne me plaint pas, je l'aime comme ça, mais j'espère que ces vacances me permettront de le voir plus détendu, joyeux, simplement heureux.
La radio m'accompagnait dans ma conduite, bien que le volume ne soit pas trop élevé pour ne pas déranger le repos d'Amon. Je n'écoute pas souvent la radio, celle de ma voiture ne marchant plus, c'était donc un plaisir d'entendre de nouvelles musiques et de nouvelles voix. La nuit était tombée depuis longtemps, plongeant le paysage dans un noir complet. Les phares de la Mustang griffait l'ombre jusque loin devant, m'offrant une bonne vue sur la longue route encore à parcourir. Des timides étoiles étaient visibles, la lune trônant fièrement sur ce mur d'ébène, comme un soleil blanc et froid.
Les panneaux passaient, je suivais la route pour le Grand Canyon. Je roulais depuis deux heures maintenant. Je regardais Amon, il semblait paisible et je n'eus pas le cœur à le réveiller. Quand il était venu me chercher au magasin plus tôt, j'avais rapidement remarqué qu'il était crevé, et qu'il avait vraiment besoin de ces vacances pour refaire le plein, lui aussi. Je continuais donc mon chemin, consciente que je dépassais mon quota de kilomètres qu'Amon m'avait gracieusement offert et que j'aurais droit à une remarque. Tant pis, je n'allais pas craché sur quelques minutes de plus, d'autant que la Mustang et moi, nous étions devenues de bonne copines.
J'avais dis quelques minutes, mais quand je vis l'enseigne lumineuse de l’hôtel, immense phare dans le noir, je compris que j'avais roulé... quoi? Cinq heures? Je lançais un regard au beau au bois dormant, toujours parti dans le monde des rêves. Il me semblait qu'il avait les trait moins tirés, qu'il était plus détendu. Bien. Je m'approchais rapidement du palace, me demandant combien cela devait couté de loger ici. D'après Amon, j'aurais largement assez avec l'argent qu'il m'avait donné. Mon dieu, je vais me sentir comme une princesse, je vais avoir la grosse tête, et je ne pourrais plus passer la porte de l'animalerie.
Je quittais l'autoroute, guidée par mon seul instinct (et les panneaux...), jusque devant l’hôtel, où je m'arrêtais sur un chemin de sable. J'étais totalement éblouie par l'endroit qui semblait irréel, sorti d'un film Disney, ou alors de mes rêves les plus fous. C'est à ce moment qu'Amon se réveilla, me demandant d'une voix endormie où nous étions. Préférant ne rien dire, je le laissais sortir de sa brume et observer les alentours. Quand enfin il comprit, il se tourna vers moi, avec la moue d'un enfant mécontent.
-Tricheuse...
Je lui souris, heureuse d'être la avec lui, en vacances, enfin. Après 25 ans, je penses les avoir méritées. Je conduisis la voiture jusqu'au parking et pris une grande bouffée d'air, avant de récupérer mon sac dans le coffre.
" Et maintenant, on fait quoi?"
On avait dormi tout les deux. Je n'étais pas spécialement fatiguée, alors faire quelque chose malgré l'heure ne me dérangerait pas.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mar 1 Nov - 19:07
Holiday. ft. Sélène Mortiak
J'avais dormi tout le trajet ! J'aurais jamais pensé que ça m'arriverait. Je devais être vraiment mort crevé après avoir quitté le restoroute. Cinq heures, sans me réveiller une seule fois alors même que Sélène avait le volant de ma voiture ? Ce n'était pas normal. Et pourtant, je me sentais mieux, un peu plus reposé sans que ce soit encore vraiment le top, mais c'était déjà ça. J'avais encore les fantômes de L.A., sans compter ceux du Danemark, qui me poursuivaient, mais ils me semblaient déjà un peu moins oppressants.
Et je soupirai d'aise alors que Sélène garait la voiture. Il semblait que la rouquine et la machine avaient pas mal fait ami-ami, pendant que j'étais dans les vapes...
Elle avait à peine coupé le moteur qu'elle demandait ce qu'on allait faire maintenant. Je la regardai, un peu surpris. J'avais pensé qu'on irait prendre possession de nos chambres respectives et qu'on profiterait d'un peu de vrai repos. Mais la jeune femme n'avait pas l'air d'être de cet avis. Et j'avais pas envie de passer pour un vieux, usé et fatigué. Et puis, on ne vit qu'une fois alors que le monde et la fatigue aillent se faire foutre, on était là pour en profiter, pas pour dormir. Alors j'ouvris ma portière.
-On improvise. Reste là.
Il se faisait tard et, si Sélène n'avait pas envie d'aller dormir, ce n'était peut-être pas le cas de ceux qui tenaient cet hôtel, bien que la réception soit certainement ouverte 24/24h. Mais bon. J'arrivai à la réception, me présentai, réceptionnai nos clés, libérant de ce travail tardif les gens au comptoir. Puis, je leur demandai où je pouvais trouver à boire. Il s'excusèrent en annonçant que le bar de l'hôtel était déjà fermé, mais m'indiquèrent un distributeur.
Je les remerciai et avisai le distributeur. Je pris quelques canettes de bière que j'empilai dans mes bras avant de ressortir de l'hôtel et rejoindre Sélène sur le parking. J'ouvris le coffre et y laissai tomber les bières fraîches. Puis, je revins vers Sélène et me penchai au dessus de sa vitre ouverte.
-T'habitues pas trop à cette place là. Allez, bouge.
J'avais dit ça en souriant et lui pris sa place, qui, en réalité, était la mienne. Puis, une fois assis, je fouillai dans la portière, là où j'avais rangé la carte pour si jamais on se perdait en route. Et j'y trouvai une cassette que j'enfournai dans le lecteur avant de rebobiner un peu, d'appuyer sur « play » et de monter le son.
Je ne lui avait pas vraiment laisser le temps de reprendre son souffle que déjà je lui demandais ce qu'on allait faire maintenant. S'il m'avait répondu "on dors" j'aurais dormi, s'il m'avait dit "on bouge" j'aurais bougé. Mais non, il m'a laissé la, dans la voiture, avant de partir en direction de l'entrée de l'hôtel, m'offrant quatre mots comme réponse. Du Amon tout craché, quoi. Bon, je n'avais plus qu'a attendre le retour de monsieur, j'en profitais donc pour m'affaler un peu dans le siège que, j'avoue, ne pas avoir envie de quitter.
Dans le rétroviseur, je vis Amon revenir avec des ce qui semblait être des canettes, qu'il déposa dans le coffre, avant de me rejoindre à l'avant. Il me surplombait de toute sa hauteur, malgré qu'il se soit un peu abaissé.
-T'habitues pas trop à cette place là. Allez, bouge.
Quel dommage, j'espère qu'au retour il sera tellement crevé que je ferais tout le chemin en sens inverse. Je sorti de la voiture, amusée par sa remarque, et me posais contre la voiture, l'observant en train de chercher quelque chose. Il sorti une cassette, la plaça dans le lecteur et rembobina. Je profitais de ce moment pour me diriger vers le coffre où je m'asseyais, écoutant la musique sortir de l'habitacle. Du David Bowie. S'il m'avait sorti du Bleeding Heart, j'aurais eu une attaque.
Amon revint vers moi, ou plutôt les bières, pour en prendre deux et m'en proposer une, que je pris avec plaisir. Je bois rarement, mais j'aime encore bien boire une bière de temps en temps. Et puis je ne me vois pas dire non à Amon.
-Tout est fermé à cette heure-ci... Mais on peut faire la fête sur le parking... Je danse pas super, mais bon...
J'ouvris ma cannette en rigolant. Amon, ne pas bien danser? Ça m'étonne de lui... (en fait, non). Il jeta un regard autour de nous et m'annonça qu'il n'y avait personne, qu'il voulait faire des choses inhabituelles.
-T'en penses quoi... Avec quelques bières dans le nez, ça devrait le faire, non?
Je le fixais avec un sourire amusé. Des choses inhabituelles? Partir à l'improviste, en voiture, vers une destination inconnue, avec un homme, c'était déjà pas mal en ce qui me concerne. Mais si c'est une routine pour lui, va falloir que je lui concocte un super programme pas du tout habituel.
" Dans ce cas, quoi de mieux que de commencer à trinquer. A nos vacances loin de L.A.!" avais-je dis en levant ma canette au dessus de ma tête, attendant qu'il approche la sienne. Je m'étais levée pour me poster devant lui, ce qui m'obligeais à pencher ma tête en arrière pour plonger mon regard dans le sien.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Ven 11 Nov - 13:05
Holiday. ft. Sélène Mortiak
Bon.... On avait des cannettes de bière, on avait de la musique maintenant que j'avais viré la rouquine de ma place dans la voiture, et on avait toute la nuit étoilée devant nous. Je lui proposai de faire la fête là, sur le parking, parce qu'à l'heure qu'il était, il n'y avait plus grand chose comme choix.
Mais au moins, on était juste nous, avec personne autour pour nous emmerder de quelque manière que ce soit. Et je comptais bien profiter de cette petite soirée improvisée en aparté. J'en avais vraiment trop marre de l'effervescence de L.A., du paraître que tout le monde voulait se donner là-bas, moi y compris.
J'en avais marre de jouer le rôle du méchant.
J'avais rejoint la jeune femme à l'arrière du véhicule, qui s'était assise au bord du coffre ouvert maintenant rempli de bières. Et j'avais souris. Ça aurait fait une photo magnifique : le décor du motel illuminé, la voiture et Sélène avec ses cheveux flamboyants et ses yeux verts incroyables.
J'avouai d'entrée de jeu ne pas savoir danser. Comme je l'avais dit, j'en avais marre de jouer un rôle, de me planquer derrière un sourire hypocrite et des stratégies que j'avais l'impression de n'arriver à gérer qu'à moitié de même que de mon loft vide de tout ce qui aurait pu trahir quoi que ce soit de ma vie personnelle. On sait jamais. Au cas où. Alors voilà. Je sais pas danser et Sélène le savait. C'était un début.
Mais après avoir bu assez, c'était ce que je voulais lui dire, je devrais m'y mettre quand même. Je le ferais mal, mais je le ferais.
Elle leva sa canette et porta un toast à nos vacances, et aux kilomètres qui nous séparaient de Los Angeles. J'entrechoquai ma cannette avec la sienne.
-Ouais. Qu'ils aillent se faire foutre.
Les Daniele Ricci, les Gaïana Dugopoliac, et tous les autres, qu'ils aillent se faire foutre. Qu'ils continuent à jouer les bons samaritains pour se donner bonne conscience alors que c'est eux qui foutent le bordel. Mais qu'ils le fassent sans leur bouc émissaires préféré.
Sélène se leva alors, se postant devant moi, tellement près qu'elle devait pencher la tête en arrière pour me regarder dans les yeux. La musique qui venait de la voiture donnait une bonne ambiance à tout ça. Je rigolai un peu, perplexe, ne quittant pas son regard du mien et lui demandai, avec une petite pointe de provocation.
-Quoi ? Qu'est-ce que tu veux ? Tu veux te battre?
Je repris une grande gorgée de ma canette avant de baisser à nouveau mes yeux vers elle. Nous battre, ça, on avait l'habitude de faire. On ne faisait d'ailleurs pratiquement que ça, quand nous étions ensemble. Mais là, le contexte était différent. Et si une partie de moi, complètement effrayée, cherchait à se raccrocher à ce qu'elle connaissait, une autre, elle, aspirait à connaître Sélène sous un tout autre jour.
-Je t'ai appris à te battre. On échange les rôles. Tu es le prof, je suis l'élève.
Je passai ma langue sur mes lèvres, vraiment pas sûr du tout de ce que j'étais sur le point de demander.
-Apprends-moi à danser.
Je ne savais pas si elle savait le faire. Tout ce que je savais, c'était qu'en boxant, en plus d'être devenue efficace, elle avait une grâce naturelle. Et ça, c'était pas moi qui lui avait appris.
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Sam 12 Nov - 19:37
Amon avait joint sa canette à la mienne, ravi d'être loin de L.A. et des personnes qui visiblement l'emmerdaient. Si de temps en temps il me parle de son boulot, il n'a jamais mentionné les vices de la société auxquelles il est confronté dans son métier, et je sais que le journalisme n'est pas un boulot facile. Cependant je ne voit pas Amon en tant que victime, il sait très bien se défendre, mais ça ne veut pas dire que rien ne l'atteint. C'est sûrement pour ça qu'il est méfiant, distant et pas très bavard.
J'étais postée devant lui, et je sondais son regard à la recherche du vrai Amon, celui qui se cache derrière tout ces masques d'homme parfait, de journaliste riche, de boxeur. Il avait ricané, et avec son ton moqueur, m'avait demandé si je lui cherchait des noises. Je ne pu m'empêcher de rire aussi, car ce n'est pas mon genre de chercher les problèmes avec lui.
" Tu te sens menacé par une femme frêle et sans défense? Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te manger."
Amon? Se sentir menacé par moi? Je continuais de sourire à cette idée. Le jour où cela devait arriver, c'est qu'il ne va vraiment pas bien. Je ne l'ai même jamais vu flancher, toujours la pour nos entraînements, il n'a jamais montré signe de fatigue, il a toujours trouvé le temps et l'énergie pour m'enseigner son savoir, et parfois je me demande s'il est humain. Il y a des jours où je me demande à quoi il pense, ce qu'il ressent, ce qu'il fait quand on est pas ensemble, en dehors de son travail bien sûr.
Le premier jour de notre rencontre, à la salle de boxe, je l'avais surpris, pris de court en lui demandant de but en blanc s'il voulait bien être mon prof. Ce soir, ce fût son tour de me surprendre.
-Apprends-moi à danser.
Je restais muette quelques secondes, comme il l'avait été le premier jour. La réponse sera la même que la sienne. A la différence près que je n'allais pas commencer avec une baffe dans sa joli figure. La musique avait changée, elle était plus calme que la précédente, et le temps de m'imprégner du rythme, je pris nos deux canettes pour les poser près de la voiture. Je retournais près de lui, d'un pas lent, mouvant mon corps en réponse à la musique, passant mes mains dans mes cheveux avant de les poser sur Amon.
" La danse doit venir du cœur, il n'y a pas de règle précise, sois toi-même. C'est une autre forme de séduction. Cherche à me plaire."
Je continuais de bouger mon corps, qui était proche du sien, sans pourtant qu'il y ai de contact en dehors de mes mains. Je lui laissais le choix de s'écarter ou au contraire de se rapprocher pour suivre mon rythme et mes mouvements. Je fermais les yeux, inclinant la tête, mes cheveux libres au vent, me caressant le cou et le visage. Mes mains étaient descendues jusque sur son ventre, où je pouvais sentir les muscles tendus et fermes sous mes paumes. Je plaçais mes mains sur ses hanches, pour l'obliger à les bouger plus.
" Lâche toi, personne ne nous voit, ici." avais-je dis en lui lançant un regard malicieux.
J'avais l'impression que nous étions seul au monde, que tout nous était permis, que rien ne viendrait briser ce moment magique. Si aux yeux des gens j'ai toujours cette image de gamine peu sûre d'elle, j'avais l'intention de prouver à Amon que j'étais bien une femme.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Holiday. [HOT] [PV Sélène][TERMINE] Mer 16 Nov - 14:48
Alors qu'elle me regardait intensément, je lui avais demandé si elle voulait se battre, si c'était de la provocation. Je préférais penser que c'était ça plutôt que d'accepter ce que je voyais dans son regard, soit qu'elle essayait de me sonder. Et puis, on était très proches l'un de l'autre, même si je la surplombais d'au moins une tête. Mais il fallait que j'apprenne à baisser la garde, tout le contraire de tout ce que j'avais appris jusque-là à Sélène. C'était pour ça que j'étais venu me planquer ici avec elle, non ? Pour être un peu moi-même, juste quelques jours sans être sur mes gardes, à cran, sans jouer les enfoirés de service.
Mais c'était devenu comme un réflexe. Il fallait que je désapprenne.
Joueuse, Sélène me demanda si je me sentais menacé par elle, femme frêle et sans défense.
-Frêle, peut-être. Mais tu n'es pas sans défense.
J'étais très bien placé pour le savoir. Et je ne parlais pas seulement de ses capacités à boxer. Avec le temps, son caractère était devenu tout de même bien trempé, sans être pour autant désagréable.
Je l'avais alors prise de court en lui demandant de m'apprendre à danser, histoire de commencer par quelque part. Et je souris en voyant sa tête désemparée quelques secondes. Alors c'était donc cette tête-là que j'avais fait lorsqu'elle m'avait demandé d'être son prof de boxe. Ou tout du moins, ça ne devait pas en être loin.
Ça n'empêche que, comme moi à l'époque, elle finit par accepter. J'inspirai un grand coup, un peu moins sûr de moi, quand elle vint prendre ma cannette dans ma main pour la poser à terre, de même que la sienne, à côté du pneu de la voiture. Et quand elle revint dans ma direction, ce fut en dansant.
Je souris, la laissant approcher.
-Je savais que tu savais danser...
Et bien en plus. Je mordis discrètement ma lèvre inférieure en la regardant jouer avec ses cheveux. Quand elle posa ses mains sur mon torse, mon cœur accéléra le rythme, parce que je savais que j'allais devoir m'y mettre et que j'étais pris d'une forme de timidité, même si on était rien que nous deux, entre nous.
Et elle voulait que je cherche à lui plaire, en plus... Et tout ce que je faisais, c'était rester droit comme un « i », les mains enfoncées dans les poches parce que je ne savais pas où les mettre d'autre. Aucune règle, qu'elle disait, être moi-même, qu'elle disait... Alors que j'avais été élevé dans un environnement bourré de règles strictes et qu'être moi-même, dans la classe sociale où j'étais né était proscrit.
Quant à séduire... Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus cherché à séduire personne...
Mais les mains de Sélène qui glissaient sur mon t-shirt me procuraient des frissons agréables et j'avais envie d'essayer. Après un dernier coup d’œil aux alentours, et Sélène qui me confirma qu'on était bien seuls, je me décidai à bouger un peu plus. Je sortis mes mains de mes poches et, suivant ses mouvements, me calquant sur elle, je vins les poser sur ses hanches.
Et après quelques secondes déjà, j'étais un peu plus à l'aise, et allai jusqu'à me permettre de me rapprocher un peu plus, collant mon corps au sien, dansant toujours en suivant mon guide pour la soirée.