Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Sujet: Car Issues... [Solo][TERMINE] Ven 21 Oct - 14:29
Car Issues... ft. Buick Regal
Frances faisait des heures sup'... Et elle allait probablement rester jusqu'à demain matin. Ce n'était pas prévu. On ne prévoyait jamais ce genre de truc. Mais parfois, quand je rentrais dans son bureau, qu'il soit n'importe quelle heure, le matin, l'après-midi ou le soir, et que nos regards se croisaient, on avait pas besoin de se faire un dessin et on montait directement dans ma chambre, nous poursuivant en rigolant. C'était un petit jeu entre nous. Parfois, nos envies étaient parfaitement synchronisées et d'autres fois, c'était le regard de l'un ou l'autre qui trahissait les petites idées que nous avions derrière la tête et l'autre d'accéder directement à cette demande silencieuse.
Allongé sur le dos dans mon lit complètement défait, les mains agrippées aux hanches de ma secrétaire dont le corps ondulait au dessus de moi, je fermais les yeux, profitant à fond de ses gémissements qui s'approchaient tout doucement de la jouissance de l'orgasme.
Ne voyant rien et Frances peut-être un peu trop occupée à augmenter notre plaisir, nous ne pouvions pas voir qu'une lueur orange bizarre commençait à percer à travers les rideaux de la chambre qui donnaient sur la cour de la villa où était garée ma voiture.
BOUM !
Je m'arrêtai net, les yeux maintenant grands ouverts. Frances, toujours sur moi, se tourna vers la fenêtre, direction d'où venait le bruit.
-C'était quoi, ça?!
Je la poussai sur le côté, un peu brutalement, peut-être, me retirant désagréablement d'elle dans le mouvement. Putain ! C'était quoi, ça ?!
Je courus vers la fenêtre et tirai les rideaux, j'écarquillai les yeux et serrai les dent devant le spectacle horrible qui se déroulait en contre-bas.
-Oh putain de merde!
-C'est quoi?!
Frances s'était couverte des draps, blême.
-C'est la bagnole!
Je quittai la chambre en courant, sans prendre le temps d’enfiler quoi que ce soit. Passant par la cuisine, je pris l'extincteur accroché au mur avant de sortir dans la cour pour essayer d'éteindre le feu. En vain. Les flammes bouffaient la Buick et ce n'était pas avec mon putain d'extincteur que j'allais en venir à bout.
De colère, je jetai l'extincteur vide dans l'incendie en hurlant et en jurant à peu près tous les pires mots que je pouvais connaître. Je shootai dans un pot de fleur, me faisant mal, bien évidemment, vu que j'étais pieds nus.
-SALOPERIE ! SALOPE DE PUTAIN DE SALOPE!
Qui ? La voiture ? La fleur ? Aucune idée, fallait juste que ça sorte.
Frances ouvrit la fenêtre de la chambre, vêtue d'une robe de nuit et elle dut hurler mon nom plusieurs fois pour réussir à attirer mon attention. Je relevai la tête vers elle en la fusillant du regard à défaut d'avoir le coupable en face de moi pour le massacrer.
-Quoi?!
Frances reprit directement un ton plus doux. J'étais déjà en colère bien convenablement, ce n'était pas la peine d'en rajouter en prenant le mauvais ton. Cependant, elle parlait quand même fort parce que le souffle des flammes faisait un bruit horrible.
-J'ai appelé les pompiers... Vous devriez enfiler quelque chose...
Je regardai la voiture, puis Frances, puis la voiture... Un peu perdu du coup. Il n'y avait plus rien à faire et pourtant, une partie de moi avait du mal à se résoudre à remonter dans la chambre en laissant la Buick à la merci des flammes. Et puis, c'était pas comme s'il faisait froid, à quelques mètres seulement de l'incendie...
Mais bon... Quand la brigade des pompiers allaient arriver, ce serait quand même mieux d'être un peu habillé.
Je remontai donc à contre-cœur dans la chambre, complètement sur les nerfs.
-Si je tenais le con qui a fait ça!
Frances se taisait. Elle me connaissait assez bien que pour savoir que ce n'était VRAIMENT pas le moment de faire un commentaire.
J'enfilai un jeans, une chemise et des baskets puis retournai dehors contempler ce désastre. Je l'adorais, cette bagnole, putain !
Les sirènes des pompiers se firent entendre et je pus apercevoir les feux bleus. Le camion à peine arrivé, les hommes en descendaient pour ruiner encore plus la voiture en l'inondant complètement. Dépité, je m'étais assis sur le palier de la villa, la tête dans les mains, réfléchissant à qui pouvait être le coupable idéal.
Mais sincèrement... La liste des gens qui ne m'appréciaient pas étaient longue. Cependant 90% de ces gens étaient des mondains, des stars ou des petites secrétaires ambitieuses, plutôt du genre à me planter un couteau dans le dos que d'attaquer de front en mettant le feu à ma voiture. Los Diablos ? Possible bien que j'aie toujours extrêmement bien traité mes ouailles... Un gang rival ? Possible... Mais alors, il allait falloir que je trouve lequel parce que ça ne m'arrangeait pas qu'on sache que j'étais à la tête d'un cartel...
Lorsque les pompiers eurent terminé, le commandant vint me trouver, me tirant de mes pensées.
-Vous devriez appeler la police... Votre voiture a été aspergée d'essence... C'est un incendie criminel, Monsieur Reed.
Je le regardai, fronçant les sourcils. Est-ce que j'avais l'air si con que ça ?! Est-ce que j'avais l'air de croire à la combustion spontanée ?! En plus, merci, ça puait clairement l'essence (après, le réservoir avait quand même explosé, donc...). Je me relevai et ravalai ma colère quelques secondes.
-Oui, merci... Je vais faire ça.
Ils remballèrent leur matériel et me laissèrent seul avec l'épave encore fumante...
-Puuuutain!
Et je shootai à nouveau dans le premier truc, encore un pot de fleur, que je vis. Mais avec mes baskets, cette fois. Et le pot se brisa contre la façade de la villa.
Évidemment que je n'allais pas appeler les flics ! Et d'ailleurs, je pouvais noter la présence d'esprit de Frances qui n'avait appelé que les pompiers.
Parce que si c'était un putain de règlement de compte en rapport avec Los Diablos, ça ne m'arrangerait pas vraiment que la police le découvre...
Frances, prudemment, approcha par derrière moi alors que je me rasseyais sur le palier, le regard dépité posé sur feu ma Buick Regal... Elle s'accroupit derrière moi et passa ses bras autour de mes épaules et son visage dans ma nuque.
-Allons nous recoucher... Ok ?
J'obtempérai, me levant doucement... Parce que je ne savais pas quoi faire d'autre. Pas maintenant, pas dans le noir... Mais demain, j'allais passer les alentours de la villa au crible.