Cannon Fodder: An expendable soldier whose life is sacrificed for strategic advantage.
Je prenais la pose, le regard loin. Ma respiration était haletante et la musique s'arrêtait à l'instant, marquant la fin de l'exercice. Ben se leva de sa chaise et alors seulement, nous abandonnions la pose de fin pour relâcher nos muscles encore chauds.
« C'est bon, vous pouvez y aller. On se retrouve demain à la même heure. »
Après s'être énervé sur Emily pendant une heure, nous faisant refaire mille fois la même scène, il nous lâchait enfin. Nous avions presque tous lâché un soupir de soulagement. Même le pianiste semblait heureux que cela se termine. Chacun s'affaira près de son sac, buvant éventuellement de l'eau et la pièce se vida doucement, dans le silence. Les remarques désobligeantes et les plaintes se feraient après, dans les vestiaires, loin des oreilles de Ben. Ce dernier m'interpella alors que je prenais mon sac et me dirigeait vers la sortie. Je me retournais vers lui, faisant quelques pas en arrière.
« Tiens. Tu donneras ça à Jimmy. »
Ben me tendait quatre tickets. Ceux que l'on donne comme prévente pour le ballet. Je dévisageais mon coach avec un air interrogateur mais pris les tickets en main, tout en avalant ma salive. J'allais devoir faire quelque chose et je sentais que cela ne me plairait pas plus que cela. Cela ne me plaisait jamais.
« Va le voir chez lui ce soir pour les lui donner. Fais-toi belle et remercie-le pour son engagement envers la compagnie. »
J'avais déjà baissé mon regard depuis longtemps, n'osant lever mes yeux sur mon coach qui comptait sur moi. Et même, il avait presque un contrôle total sur moi. C'était devenu comme un jeu de domination, incluant le Jimmy Reed dans l'affaire qui, lui, avait carrément une emprise sur nous deux. J'hochais machinalement de la tête et sortit sans un mot.
Le silence me poursuivit même dans les vestiaires où les autres filles me toisaient d'un regard hautain et jaloux. Mais elles ne comprenaient pas ce qu'il en était réellement. Le jour où j'avais reçu les nouvelles chaussures, elles avaient toutes lâcher que j'allais coucher avec Jimmy. Comme si cela pouvait être un plaisir... Je n'avais jamais imaginé à quel point ce monde était corrompu et malsain.
Je ne suis rentrée chez moi que le temps de prendre une douche et me changer. Je serais bien restée dans le petit studio dans lequel je logeais, oubliant ce que m'avait dit Ben, mais Ben l'aurait su tôt ou tard. Si ça se trouve, il avait déjà prévenu Jimmy que je venais chez lui ce soir.
En taxi, le trajet durait quinze minutes. C'était quinze minutes à tenter de garder mon calme, de ne pas penser à ce qu'il s'en suivrait de cette soirée. J'espérais de tout coeur que je rentre, donne les tickets et que dix minutes plus tard, je repartais soulagée avec le même taxi chez moi. Mais je savais pertinemment bien que ça ne se passerait sûrement pas comme ça. Rien que la phrase "Fais-toi belle et remercie-le" de Ben avait été clair sur la tournure que prendrait très certainement la soirée. Et j'en tremblais de frousse.
Frousse qui ne me quitta pas, même devant la porte de l'immense villa. C'était le plus grand bâtiment que je connaisse et qui ne servait qu'à loger une personne. C'était démesurément gigantesque. Pas étonnant que Jimmy se sente comme le centre de l'univers. On pouvait parfois connaître le caractère des gens rien qu'en regardant leur habitation et il était sûr que l'égo de monsieur Reed devait être assez conséquent.
Quelqu'un m'ouvra à la porte, un homme assez jeune et passe-partout qui me sourit en me laissant entrer. Il m'indiqua sans attendre où était le maître des lieux. Je découvrais la villa de Jimmy Reed, tellement spacieuse qu'elle en était presque glaciale. Je marchais dans les couloirs comme une petite fille égarée, habillée d'une simple robe écarlate. Sans oublier ces sublimes chaussures que j'avais reçu en cadeau...
Je trouvais Jimmy assis dans son salon, sur un large fauteuil immaculé.
« Voilà vos places pour le ballet, Monsieur Reed. »
Je me tenais devant lui, et lui tendais les quatre tickets que j'avais cherché dans mon sac à main. Il était une des rares personnes que j'avais du mal à tutoyer, même s'il me disait encore régulièrement que je pouvais voire devais le tutoyer. Et généralement, je faisais un effort dix minutes puis je le vouvoyais à nouveau. Et je l'avais appelé Monsieur Reed pour la même raison. C'était comme si j'essayais par toutes les façons possibles et imaginables, de l'éloigner de moi. De mettre une distance entre nous, de ne pas me sentir concernée, de ne pas... m'en sentir proche.
Dernière édition par Amber Cruz le Lun 26 Sep - 21:32, édité 1 fois
Jimmy Reed
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Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Il devait être quelque chose comme 19 heures quand Frances était venue dans le salon où j'étais assis dans mon large fauteuil blanc, à côté d'une table sur laquelle trônaient une belle plante verte et ce foutu téléphone noir. Frances prenait la plupart des appels dans son bureau attenant au salon, mais me transférait, en général, directement et sans poser de question, tous les appels un peu délicats.
Malgré ses 41 ans, elle restait une très belle femme. Elle savait en outre qu'elle avait plus qu’intérêt à le rester car, si je ne la sortais plus vraiment pour les galas sauf si je sentais qu'il y aurait du boulot à faire et que je m'empresserais de lui déléguer, je ne comptais pas la voir se trimballer dans la villa si elle prenait dix kilos et se mettait à avoir un peu trop de rides. Du coup, elle prenait extrêmement soin d'elle et pouvait aussi profiter de la salle de sport que j'avais fait installer dans la villa... Plus pour elle que pour moi, parce que personnellement, je n'y allais jamais.
Je levai les yeux de mon livre, 1984, les paupières lourdes car j'étais encore à moitié dans le monde créé par Orwell et qui était sensé prendre forme dans deux ans à peine. Si ses prédictions étaient juste, je savais déjà qui serait Big Brother et il n'aurait rien d'un gros moustachu.
Ma secrétaire s'installa sur un des larges accoudoirs de mon fauteuil, me laissant apprécier ses formes et mettant en avant ses efforts pour les garder telles qu'elles.
-Jimmy, je viens de recevoir un appel de Ben...
Mon regard se fit tout de suite plus intéressé. Ben était un professeur de danse exceptionnel et j'aimais beaucoup sa dernière perle dont le corps était une œuvre d'art à elle toute seule. Je ne savais pas ce que j'appréciais le plus chez la future danseuse étoile qu'était Amber Cruz. Si c'était sa discrétion et sa timidité couplées à sa grâce naturelle ou si c'était le fait que ce qui faisait tout son art était son corps et la maîtrise exceptionnelle qu'elle en avait.
Frances fit une moue qui trahissait sa jalousie, mais continua sans autre commentaire, mais sans manquer de se rapprocher un peu de moi. J'avouais que j'adorais ça. Elle passa sa main dans mes cheveux, en remettant les mèches en place.
-Amber Cruz passera ce soir avec un cadeau pour vous.
De quoi faire apparaître un grand sourire sur mon visage. Je me levai et déposai un baiser sur la joue de Frances.
-Très bien. Prenez votre soirée, Frances, et votre matinée aussi. C'est cadeau. Vous le méritez.
Elle serait payée même pour les heures où elle ne serait pas là. Une façon habilement détournée pour avoir la paix pendant un petit laps de temps tout en lui faisant penser qu'elle l'avait gagné au mérite. Ce genre de chose me permettait d'être relativement bien apprécié de mon personnel.
Ne resterait donc plus que le jeune John, qui faisait office de majordome, et le personnel de cuisine qui ne viendrait jamais dans cette partie de la villa. Je serais donc relativement tranquille pour recevoir cette invitée très spéciale.
-Un grand merci à vous. Je mettrai le téléphone directement sur le répondeur avant de partir.
Je lui fis signe que ce n'était rien, que c'était avec plaisir et elle retourna dans son bureau.
Jetant mon livre sur le fauteuil, je m'étirai ensuite, motivé par cette nouvelle qui annonçait une très bonne soirée.
Je passai ensuite à la salle de bain et me prélassai dans la baignoire un moment. J'en sorti et, une fois sec, passai un peignoir de soie noire sous lequel j'étais nu, avant de me coiffer et de me raser de près.
C'est dans cette tenue que je réintégrai ensuite le salon pour me servir un verre de scotch et m'allumer une cigarette. Je repris ensuite ma lecture, mais sans vraiment arriver à me concentrer, imaginant déjà cette soirée et le bon temps que j'allais prendre.
Je n'entendis pas Amber arriver tant son pas était léger, comme si elle planait au dessus du sol. Je n'étais pas un expert mais ce genre de petit détail était un indice quant à ses talents de danseuse. Mais si je ne l'avais pas entendu arriver, sa robe rouge et moulante sans être vulgaire avait attiré mon attention directement et j'avais relevé les yeux vers elle, posant mon livre sur la table à côté de moi.
Je ne dis rien et restai assis, appréciant son corps du regard, attendant qu'elle s'approche timidement tout en allumant une nouvelle cigarette. Elle était le parfait Némésis de Maria Watson qui marchait tête haute et sûre d'elle la plupart du temps. Alors qu'Amber savait pertinemment où était sa place et que, si un jour elle devait en changer, cela ne relèverait pas de ses choix à elle.
Le salon était grand, il semblait trop grand pour Amber qui mit le temps pour arriver jusqu'à moi pour finalement me tendre des places pour le ballet que j'avais financé sans compter après avoir rencontré Amber pour la première fois.
Je pris doucement les places qu'elle me tendais, mais ne la quittais pas, elle, des yeux. Je passai ma langue sur mes lèvres, déjà mis en appétit rien que par sa présence. Je posai les places sur mon livre avant de me lever, abandonnant également mon verre de Scotch. Je tournai autour d'elle, la frôlant.
-Tu diras merci à Ben de ma part...
Une fois derrière elle, je me collai à son corps bien dessiné par la robe qu'elle portait.
Je posai mes deux mains sur ses épaules, mes pouces se posant à la base de sa nuque. Elle était crispée. Je souris, même si elle ne pouvait pas le voir, commençant à la masser doucement. Puis, je demandai sur un ton innocent.
-Je te fais peur ? Tu es toute crispée... Je ne voudrais pas que tu te blesses...
Comme je l'avais dit, son corps était un œuvre d'art et je me réjouissais de la voir sur scène. Or, si elle se faisait du mal, ce plaisir allait me passer sous le nez. La première fois, dans cette chambre d'hôtel au restaurant duquel nous avions dîné ensemble, j'avais également été d'une douceur hors norme, même au summum de l'excitation. Et je ne comptais pas changer cette habitude.
Je lui soufflai à l'oreille.
-Détends-toi, Amber... Ceci n'est pas un entraînement...
Mon angoisse avaient rendu mes mains moites et peut-être même légèrement tremblantes lorsque je donnais les bouts de papiers à monsieur Reed mais celui-ci n'y prêtait même pas attention. J'étais persuadée qu'il avait parfaitement conscience de mon malaise. Et qu'il en jouait.
Je soutins son regard deux secondes puis baissa les yeux en ouvrant la bouche pour respirer un bon coup. On sentait encore dans l'air un petit arrière goût de cigarette entamées. La plupart des fumeurs n'aiment généralement déjà pas mais alors pour une non fumeuse comme moi, j'avais l'impression de manquer d'air. Et pire encore lorsque Jimmy se leva pour me tourner autour, tel un vautour prêt à déguster son repas. Et c'était moi le repas.
La soie de son peignoir frôla mon bras nu et je sentais mes poils se hérisser sur ma peau. J'avais la chair de poule et j'avais l'impression que tout mon corps se contractait à ce seul toucher et au son de sa voix. Je devrais remercier Ben de sa part... Pour quoi? Pour m'avoir offerte de la sorte, donnée en pâture aux lions?
« C'est lui qui vous remercie. »
Je devais parler comme si tout allait bien, toujours de manière aimable... et docile. Je pense que Ben serait très colérique et d'une humeur affable aux répétitions s'il apprenait que je ne m'étais pas comportée comme une vraie... dame? Et pire encore, je serais lynchée s'il advenait que Jimmy ne veuille plus subsidier la compagnie. J'avais le choix... Et puisque j'étais ici, peut-être autant en finir dès que possible. Mais en même temps, j'étais incapable d'y trouver mon confort à moi, dans cette situation.
Je me tenais droite et tendue tandis que le riche se postait derrière moi, laissant son propre corps venir contre le mien dont je sentais la chaleur à travers ma robe. Ses mains vinrent dans mon cou pour me masser et je restais toujours aussi raide qu'un bâton, n'osant me laisser aller.
« Je te fais peur ? Tu es toute crispée... Je ne voudrais pas que tu te blesses... »
J'avalais ma salive et tournais légèrement la tête pour le regarder du coin de l'oeil. Je ne savais absolument pas quoi répondre. Que j'avais réellement peur? Que sa présence me dégoûtait? Que je voulais m'enfuir en courant le plus rapidement possible?
Aussi, ne répondais-je rien. Je me contentais de croiser mes bras devant moi et de me mordre les lèvres. Il me fallait attendre que ça passe. On vit tous des moments dans notre vie qu'on aimerait avoir derrière nous au plus vite. Et chaque instant passé en la compagnie de Jimmy en faisait partie.
« Détends-toi, Amber... Ceci n'est pas un entraînement... »
J'avais frissonné, un spasme me parcourant tous le corps en sentant son souffle chaud dans mon cou alors qu'il susurrait ces mots à mon oreille. Je sentais l'odeur de son after-shave et de son savon. Il s'était lavé avant mon arrivée et cette pensée m'écoeurait car cela voulait dire qu'il savait que je viendrais. Ben l'avait prévenu, il n'y avait que moi qui n'était pas au courant. Enfin, jusqu'à ce que Ben me confie les tickets. Je n'avais, pour ainsi dire, pas eu le choix. Je n'étais plus qu'un vulgaire jouet, une poupée de chiffon dont on finira par se lasser avec le temps et l'usure.
« Je... »
Je voulais prendre la parole, mais sans savoir quoi dire. Je m'étais dégagée lentement des bras du millionnaire pour m'en écarter et me retrouver face à lui, reculant encore d'un ou deux pas jusqu'à ce que mes jambes effleurent le fauteuil derrière moi. Je n'osais m'asseoir puisqu'il m'y rejoindrait directement. Je voulais que ce moment passe vite mais au final, j'aurai été prête à tout pour retarder le moment fatidique. Aussi, reprenais-je la parole pour sortir une phrase qui repousserait encore de quelques minutes l'inévitable. Des minutes supplémentaires pour me préparer à cette idée. Même si je n'en aurais jamais assez.
« Je meurs de soif, en fait. »
Jimmy Reed
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Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Amber ne soutenait jamais mon regard très longtemps. Notre premier dîner, elle l'avait pratiquement passée la tête dans son assiette, ne me regardant que lorsque je l'amenais à le faire par des moyens détournés. Elle était timide, Amber, elle était réservée, introvertie. Et pourtant, lorsqu'il en parlait, Ben m'assurait que sur scène, c'était tout l'inverse. Comme si la danse avait été son seul moyen de communication.
Et je n'avais pas besoin qu'elle me parle d'une autre manière que par son art, ce que je me réjouissais de voir.
Lorsque je frôlai sa peau d'un pan de mon peignoir, je vis la chaire de poule se former sur ses avant-bras. Je savais cependant faire la différence entre désir et peur. Or, c'était de la peur que trahissait le corps complètement tendu de la jeune femme. Et pourtant, lui avais-je déjà fait mal ? Si c'était le cas, je n'en avais jamais eu l'intention et elle ne me l'avait jamais dit. L'avais-je déjà menacée ? Non plus. Forcée à faire quoi que ce soit ? Non. J'étais ce que j'étais, mais je n'étais pas un violeur. Je n'avais jamais forcé aucune femme à coucher avec moi.
Ok, je faisais parfois du chantage. Mais rien ne les empêchait, dans ce cas-là de refuser. Seulement, la plupart des femmes sont vénales et ça, je n'en peux rien. Je ne fais qu'en jouer.
Mais dans ce cas-ci, il n'y avait jamais eu chantage. J'avais marqué ma sympathie pour elle, après l'avoir rencontrée à un gala, par un cadeau qu'elle portait encore aujourd'hui pour mon plus grand plaisir. Je l'avais ensuite invitée à dîner, ce qui lui avait permis de me rendre ma cravate qu'elle avait tachée en trébuchant sur ses talons trop hauts. Bref, j'avais fait ça dans les règles de l'art, non ? Pour finir dans une chambre de l'hôtel dans le restaurant duquel on avait mangé. Et là, même si elle avait été très nerveuse aussi, je ne l'avais forcée à rien. Qui ne dit mot consent, comme on dit. Et ça n'avait jamais été plus vrai que ce soir-là.
En réalité, le fait était que Ben l'avait extrêmement bien dressée, pour la danse comme pour le reste. Il voulait que son projet de ballet soit financé et il savait comment faire pour que ce soit le cas. On ne pouvait pas lui en vouloir d'utiliser toutes les ficelles possibles pour y arriver. De mon point de vue, c'était une forme d'intelligence.
Et en parlant de Ben, la bien drillée Amber m'affirma que c'était son coach qui me remerciait, ce qui me fit sourire. Elle avait une voix qui aurait été encore plus belle si elle avait osé parler un peu plus fort, si elle la laissait s'épanouir. Cependant, le léger tremblement que j'y entendais me plaisait encore plus. Je sentais en elle toute la domination que j'avais sur elle.
Je m'étais placé derrière la jeune femme et avait commencé à la masser, sentant ses muscles raides juste entre ses omoplates, sous mes pouces. Elle restait silencieuse, comme bloquée. Pas grave, j'avais le temps et rien d'autre prévu de toute la nuit... Je trouverais bien un moyen de la mettre un peu plus à l'aise. Sinon, ça n'allait pas être agréable pour moi non plus de la sentir complètement crispée.
Elle finit par se dégager, me faire face et reculer de deux pas. S'il n'y avait pas eu le fauteuil pour la stopper, j'étais sûr qu'elle serait allée se plaquer au mur à l'autre bout de la pièce. C'était amusant. J'allais m'amuser à essayer de l'apprivoiser comme s'il s'agissait d'un animal que j'essayerais d'approcher.
Elle ouvrit la bouche, c'était déjà un bon début. Elle avait soif.
Je me baissai un peu, pour capter son regard qui était dirigé vers le sol, avant de placer doucement ma main sous son menton pour lui relever la tête. Un peu, pas trop. Celui qui marchait tête haute tout le temps, c'était moi. Mais ça la forçait à me regarder.
-C'est une bonne idée.
Je lui souris, la lâchai et m'éloignait vers le minibar posé sur un meuble à proximité. Je nous servis un large verre de whisky chacun. Puis, je revins vers Amber et lui tendis le sien.
-Comment avance mon investissement ? Je n'attends qu'une chose : te voir sur scène.
J'avais dit ça en jouant avec une mèche de cheveux sur le côté du visage d'Amber. Quand je parlais d'investissement, c'était le projet de Ben, mais aussi elle-même, ce corps magnifique que j'avais déjà eu le loisir de voir sans plus aucun atours.
Je bus une gorgée de whisky, attendant de voir ce qu'Amber allait me répondre, attendant de voir si elle allait s'habituer à ma présence. De voir si j'avais les capacité de la détendre un peu.
Et puis, d'un côté, je faisais durer mon plaisir... Et c'était extrêmement sadique de ma part... Parce que si je la mettais mal à l'aise à ce point, elle devait avoir envie d'en finir, en sachant que Ben ne lui laissait pas le choix que de s'offrir à moi comme il m'avait offert les places pour le ballet. Elle n'aurait donc pas d'autre alternative pour aller plus vite que de faire les premiers pas.
Je relevais la tête lorsque Jimmy posa sa main sous mon menton, m'obligeant à nouveau à poser les yeux sur lui. Et il me lâchait que c'était une bonne idée, avec un petit sourire aux lèvres et il est parti chercher des verres sur le minibar qu'il remplit d'un liquide couleur ambre. À cet instant, je savais qu'il les avait rempli d'alcool et me demandais s'il s'agissait là d'une mauvaise ou une bonne idée pour ma part.
L'alcool allait peut-être me permettre de voir cette soirée d'une façon plus reculée, de ne pas avoir conscience de ce que je fais. Ou de ne pas trop m'en faire sur le moment même. Je pris le verre qu'il me tendit, machinalement, avec une expression toujours neutre sur le visage. Je réfléchissais, ou tentais de voir le pour et le contre de l'alcool mais ses mots me tirèrent de mes pensées.
« On peaufine. Tout n'est plus qu'une questions de détails maintenant, et répétez les mouvements les plus difficiles... La représentation est dans deux semaines. »
Deux semaines et peut-être serais-je enfin débarrassée de Jimmy. La célébrité allait me surélever au-dessus de cette normalité, de ce banal, de ma vie dramatique... Et je ne devrais sans doute plus me rabaisser à de telles sordités. Je dévisageais Jimmy tandis qu'il jouait avec une de mes mèches. Et avant qu'il n'apporte son verre à ses lèvres, je levais le mien pour trinquer.
« À votre générosité, à la compagnie de ballet et au spectacle que vous allez bientôt pouvoir découvrir alors... »
Je pinçais mes lèvres tout en continuant à fixer le jeune homme du regard. J'amenais le whisky à mes lèvres et but le verre cul sec, prise d'un courage futile. Espérais-je finir bourrée pour ne plus avoir à penser de la suite? C'était bête, mais c'est fait. Je tanguais légèrement sur le coup, écartant légèrement ma main libre dans le vide pour garder l'équilibre.
« Il... Il est bon ce whisky. »
Je devais avoir l'air d'une patate, ni plus ni moins. Aucun sens du raffinement, de bien séance. On aurait presque dit une ivrogne. Je rendais son verre à Jimmy et me permit enfin de m'assoir dans le fauteuil. Je finirai quand même par y passer et avec un verre dans le nez, valait peut-être mieux pas jouer avec les lois de l'apesanteur. Je pouvais rester quelques secondes sur la pointe des pieds, en parfait équilibre mais me demander de tenir debout normalement après avoir but un verre de whisky d'une traite, je préférais ne pas tester.
J'inspirais profondément et la tête me tournait légèrement d'avoir bu ce verre d'alcool trop vite. Je commençais à vraiment me dire que cette idée saugrenue de demander à boire était fondamentalement mauvaise. Et je n'avais pas gagné autant de temps que cela. Tirez-moi une balle dans la tête, par pitié.
« Et comment vont vos projets à vous? Vous devez certainement avoir pleins de choses à faire, à régler, etc, non? »
On change de sujet et tout finira par aller. Il va rire de moi pour ma réaction et le fil des choses va suivre son cours. Je l'espérais du moins.
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Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Tout en allant nous servir des verres, j'avais demandé à Amber comment se déroulaient les préparatifs du ballet, comment ça avançait. Est-ce que j'aurais bientôt le plaisir de voir le corps d'Amber, ce corps que je connaissais intimement, en action dans son art ? Me procurerait-elle autant de plaisir sur scène qu'au lit ? Certainement. Certainement plus sur scène qu'au lit où elle se comportait comme l'offrande qu'elle était, sans plus.
Je souris lorsqu'elle me répondit par une phrase de plus de trois mots alors que je lui tendais son verre. Bon... Elle avait récupéré sa langue, c'était déjà ça. On allait en avoir besoin, après tout.
Elle donnait l'échéance de deux semaines avant la première représentation, ce qui expliquait les places qu'elle m'avait déjà fournies.
Et elle me regardait enfin. Mieux, elle me dévisageait. Avec une expression qui n'avait rien d'affectueux, rien d'admiratif, mais aucune arrogance, dans son regard. Plutôt même l'inverse. J'allais boire mais la jeune femme porta un toast. Je souris et entrechoquai mon verre contre le sien. Si elle n'avait aucune affection pour moi, elle savait très bien où se trouvait ses intérêts et les énumérait tout haut.
J'enchaînai à sa suite.
-A la danse.
Je lui fis un clin d’œil, puis portai enfin mon verre à mes lèvres pour prendre une gorgée alors que la jeune femme vidait son verre cul sec. Et il sembla qu'à peine le liquide avalé, il faisait son effet sur Amber... Psychologique, l'effet, probablement. Même quelqu'un qui n'a jamais absorbé une seule goutte d'alcool a besoin d'au moins un peu plus d'une minute pour en ressentir les effets. J'attrapai son verre presque au vol quand elle me le tendit alors qu'elle tanguait, comme si elle était ivre.
Je la laissai tomber dans le fauteuil. Je posai son verre sur la table aux côté de mon livre, des places et du cendrier, mais gardai le mien en main.
-C'est du 15 ans d'âge... Tu ne bois pas souvent, n'est-ce pas?
Boire ce verre l'avait fait passer de complètement tendue à affalée sur le fauteuil. Un juste milieu aurait été plus agréable mais en même temps, c'était peut-être ici ma chance de la voir aussi un peu désinhibée et de pouvoir en profiter un peu.
Après avoir bu une gorgée plus conséquente de mon propre verre, je le posai à côté de celui, vide, d'Amber. Puis, je m'installai assis par terre, tout contre les jambes de la danseuse. J'appuyai ma joue contre son genou, levant mon regard bleu-vert vers elle. Je ne craignais pas un mauvais coup. Je ne craignais rien. Amber savait où étaient ses intérêts et ce n'était certainement pas dans un coup de genou.
Du bout des doigts, je caressai l'intérieur de sa cuisse, doucement. J'avais tout le temps. Et je comptais bien en prendre plus que la première fois. M'amuser à essayer de la faire jouir vraiment malgré le dégoût que je lui inspirais. Et ça, c'était un challenge intéressant, pour un gars comme moi, qui s'ennuyait vite.
Elle semblait vouloir faire la conversation. Gagner encore du temps peut-être. Mais je pouvais lui parler et la toucher en même temps sans aucun problème.
Je lui souris.
-C'est toi, mon projet, pour l'instant...
Dans quel sens ? Le financement du ballet ou ce que je comptais faire dans les minutes à venir ? Un peu des deux, probablement. Quant à mes autres projets, c'était mes affaires, pas les siennes et ça ne regardait que moi.
Quant à savoir si j'avais beaucoup de choses à faire...
-Faut bien faire des pauses de temps en temps. Comme maintenant.
Je ne la laissais pas fuir, je ne voulais pas qu'elle puisse penser à autre chose qu'à ce qui se passait maintenant. Pas tellement parce que j'étais surexcité ou que j'avais envie de lui sauter dessus. Non. J'avais plus 16 ans. C'était une emprise psychologique totale que je voulais.
J'embrassai son genoux, fermant les yeux, puis l'intérieur de sa cuisse où je l'avais frôlée des doigts alors que je répondais à ses questions. Je voulais faire réagir son corps, réveiller un désir primaire jusqu'à ce qu'au comble du plaisir, elle finisse par en redemander quitte à ce qu'elle culpabilise complètement après, quitte à ce qu'elle se haïsse elle-même pour ça.
J'aurai défailli en voyant Jimmy me faire un clin d'oeil si je n'avais pas immédiatement amené mon verre à mes lèvres et but d'un coup sec avant de m'asseoir dans le fauteuil. De plus, ce n'était clairement pas mon genre de boisson. Je m'en serais bien passée mais comme j'avais demandé à boire et que Jimmy m'avait guère laisser le choix sur ma consommation. Je n'hésitais donc pas à lui répondre positivement lorsqu'il m'avait demandé si je n'en buvais pas souvent.
« Non... Je bois vraiment rarement de l'alcool... »
Et pour dire, je n'en buvais que lorsque j'en étais obligée. Je préférais même boire du jus d'orange industriel plutôt que d'avoir une goutte d'alcool. Et ce dernier m'avait réchauffé la gorge si bien que j'avais l'impression d'avoir craché du feu en parlant, la sensation était tant désagréable que je ramenais subtilement ma main à la gorge.
Jimmy s'asseyait devant moi, tout contre mes jambes. Je reculais mon assise de quelques centimètres, collant mon dos à l'adossement du fauteuil. Comme si cela pouvait suffire à fuir Jimmy qui, lui, se calqua sur moi pour bouger des quelques centimètres aussi. Je le regardais sans rien oser dire et le silence me semblait lourd. Je sentais une certaine tension dans la pièce, tellement épaisse que j'aurai pu la toucher. Et cette tension m'oppressait, aussi, je posais rapidement une question. Mais Jimmy me répondait sans me quitter d'une semelle. Sa main venait caresser ma jambe, du bout des doigts il traçait comme des lignes imaginaires sur l'intérieur de ma cuisse.
Sa peau était douce, il n'avait pas la main calleuse comme certains hommes qui connaissaient ce que c'était de travailler dure et en extérieur. Non, il avait des mains d'une personne d'intérieur, qui avait l'habitude d'utiliser sa cervelle plutôt que la force de ses mains et de ses bras. Ce qui le rendait peut-être d'autant plus menaçant car il ne voulait pas juste profiter de moi en couchant mais visiblement, en voulant par-dessus tout me dominer de toute son intelligence et son pouvoir. Avoir un impact fort sur ma vie, comme s'il pouvait régir sur celle-ci et que je n'avais tout simplement plus le choix. Sauf si j'arrêtais de danser et je n'ai pas fait deux mois de dure labeur et d'entraînements pour finir sur la touche.
« Faut bien faire des pauses de temps en temps. Comme maintenant. »
Mon regard perdu dans le vague se focalisa de nouveau sur l'homme à mes pieds. Il ne m'avait pas lâché des yeux. Il voulait toute mon attention, et il l'aura. Parce que Jimmy a toujours tout ce qu'il veut. Et je comptais prendre la parole quand il se mit à embrasser mon genoux et qu'il entreprit de remonter le long de ma jambe.
« Oui, c'est vrai. » osais-je enfin répondre d'une voix légèrement tremblante alors que Jimmy me faisait quelque peu perdre mes moyens.
Et sans le vouloir, j'inspirais plus profondément. Je sentais un noeud se faire dans mon bas-ventre et des fils électriques me traverser le bas du dos, pleine de frissons. S'il avait voulu faire réagir mon corps, ben il avait réussit car il y réagissait parfaitement. Et dans ma tête ça hurlait de sortir d'ici au plus vite, mais mes jambes étaient tellement lourdes. Pas tellement que ça mais l'alcool m'aurait ralentie d'une fraction de seconde si vraiment j'avais voulu m'en aller.
Je me pinçais les lèvres sans oser bouger alors que Jimmy continuait à parcourir ma jambe de ses baisers. Tantôt il me fixait pour voir ma réaction et tantôt il fermait les yeux pour continuer à embrasser ma cuisse, sans se gêner pour remonter les pans de ma robe rouge vif. Il entreprit de me retirer une chaussure et je fermais les poings comme pour m'interdire à moi-même de l'en empêcher que ce soit en me levant, en parlant ou tout autre geste ou parole mal placée. Au plus vite ça venait, au plus vite cet instant sera derrière moi.
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Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Amber affirma boire rarement de l'alcool... Tiens... J'avais presque pas remarqué. Alors boire son verre d 'une seule traite n'avait pas été une bonne idée. Mais elle en avait besoin. Elle en avait besoin parce qu'elle était tendue, effrayée. Parce qu'elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas m'échapper, qu'elle n'avait même pas intérêt à essayer.
Elle avait fini par se laisser tomber dans le fauteuil et j'en avais profité pour m'installer à terre, sur la moquette épaisse et douce qui entourait le fauteuil. J'avais ainsi accès à des parties sensibles de son corps et je lui coupais toute direction de fuite. Même psychologiquement, je ne la laissais pas fuir. Je ne la laissais pas faire la conversation ramenant tout à moi, maintenant.
Je la sentis frissonner sous mes baisers et mes caresses et ça me faisait sourire de satisfaction. J'avais enlevé doucement ses chaussures, qui étaient aussi à moi, d'une certaines façon. L'intérieur de ses cuisses tendues était chaud, prometteur. Je savais pertinemment que son cerveau, son esprit, n'avait pas envie d moi. Amber ne se laissait faire que parce qu'elle savait que là se trouvait son avenir, et que, si elle ne s'y pliait pas, elle pourrait l'oublier. Sans compter qu'elle aurait à essuyer la colère de son coach.
Le reste de son corps, par contre...
Je vis du coin de l’œil ses petits poings se serrer alors qu'elle inspirait profondément quand j'embrassais l'intérieur de ses cuisses, de plus en plus haut, faisant remonter doucement les pans de sa robe. Voyant cela, mon regard bleu-vert était remonté vers le sien, s'y fixant, mauvais, avec un air de défi. Frappe-moi, Amber. Essaye seulement. Et je m'amuserai autrement... Je m'amuserai à t'anéantir.
Et le meilleur dans l'histoire, c'était que je n'aurais à lever la main sur personne pour ça.
Quand elle me sembla avoir compris, je me redressai un peu, allant chercher plus haut sa peau de mes lèvres, l'embrassant de façon plus exigeante. Sa robe était suffisamment remontée maintenant pour laisser apparaître son sous-vêtement. Mais ce n'était pas assez, j'en voulais plus. Alors j’en attrapai les pans et tirai vers le haut pour l'en débarrasser complètement.
Et elle ne fut plus qu'en sous-vêtements devant moi. A genoux maintenant, calé entre ses cuisses, mon visage arrivant à hauteur de sa poitrine, je la contemplai quelques secondes avant que ma mains, délicate, vienne caresser ses courbes, dessiner les limites marquées par les vêtements qui lui restaient.
Je ne la regardais pas comme un homme regarde une femme. J'avais devant moi une œuvre d'art et j'étais l'expert sensé en déterminer le prix. Je souriais à chaque réaction de la jeune femme, celles-ci commençant aussi à m'exciter. Je passai ma langue sur mes lèvres, gourmand.
-Ton corps est un traître, Amber.
Je pouvais la dégoûter au possible, je connaissais trop bien le corps des femmes. C'était comme une machine. Il suffisait de connaître les bons boutons sur lesquels appuyer pour le faire fonctionner. Leur cerveau, trop faible, finissait toujours par abdiquer.
Me penchant pour allonger le haut de mon corps contre elle, je vins goûter à la naissance ses seins, particulièrement délicieux pour une danseuse étoile...
Passant mes mains dans son dos, je vins bientôt détacher son soutien-gorge, dévoilant d'autres mystères de cette œuvre... Mystères connus, déjà, mais dont je ne me lassais pas.
J'avais cessé de serrer les poings mais maintenant mes ongles allaient finir par perforer le fauteuil à force de les enfoncer ainsi dans le siège. Ce que faisait Jimmy était, sans le nier, assez agréable mais l'idée qu'il me contrôle de la sorte ne l'était pas du tout. Je connaissais mon corps, je connaissais ses limites et je savais le mettre à bout, utiliser mes muscles jusqu'à n'en plus ressentir la douleur. Mais je ne l'avais jamais préparé à ce genre de situation.
Mon corps n'était tout simplement pas apte à résister à ce genre d'avance, combien même je cherchais à le cacher il se contractait et réagissait à chacune de ses caresses. Et chaque pas supplémentaire que faisait Jimmy dans ces préliminaires faisait monter en moi une nervosité tout aussi proche de la peur que de l'excitation.
Il avait retiré mes chaussures avec délicatesse et il entreprit de m'enlever ma robe qui ne cachait plus grand chose de mes jambes. Je me retrouvais devant lui, toujours assise sur le fauteuil, vêtue que d'une simple culotte et d'un soutien-gorge noirs. Et au vu du regard qu'il posait sur moi, je me sentais tout aussi dévêtue que s'ils n'étaient pas là. Et à nouveau, ses mains effleuraient ma peau nue dont la surface augmentait au fil des minutes.
« Ton corps est un traître, Amber. »
Et comment! Je l'avais déjà bien remarqué. Ce n'était plus moi qui en tirait les ficelles, j'étais devenu le pantin de Jimmy. Et on peut faire ce qu'on veut d'un pantin, c'est ce qui m'effrayait le plus. Bien que cette révélation n'était pas surprenante. Je l'étais déjà avant, et j'étais le pantin de Ben également. Sauf que Jimmy explorait cette vérité d'une autre façon, par le billet des gestes lents, précis et lascifs.
Son corps se colla au mien d'une manière sensuelle au bord de l'acceptable et ses lèvres goutèrent la naissance de mes seins avant de descendre et en titiller le bout car bientôt mon soutien-gorge disparu, découvrant ma poitrine. Je voulais les cacher de mes mains mais Jimmy les écartait tout aussi tôt même si ce geste restait encore doux. Bien qu'il cachait une certaine fermeté. N'oublies pas, Amber, tu es le pantin.
Agacée par ces baisers et ces caresses, je commençais à avoir envie de me tortiller. Je jetai ma tête en arrière et mon dos s'arqua sous le torse de Jimmy. Je me tortillais sous lui, autant pour me défaire de cette situation que pour mon corps exprimer son plaisir. Et je m'en voulais déjà. Je redoutais cet instant et plus les minutes défilaient, plus je semblais accepter ce qui allait suivre, voire même l'attendre avec ferveur.
Je posai mes mains sur les épaules de Jimmy et l'incitais à se reculer légèrement. Je voyais dans son regard et l'expression qu'il affichait qu'il se délectait de ce moment, qu'il devait être impatient de passer à la suite. Mais que son côté sûr de lui et l'habitude lui faisait prendre son temps. Il savait ce qu'il voulait, et savait comment s'y prendre. Il ne s'agissait là, effectivement, que d'une question de temps avant que je lui cède. Même si toute ma raison me le défendait.
Mes doigts avaient trouvé le fin tissu qui servait de ceinture au peignoir de Jimmy. Je regardais le milliardaire avec une expression la plus neutre possible même si j'entreprenais de le déshabiller. Je n'étais pas impatiente mais j'allais y passer, je m'y résignais. Si ces quelques gestes lui faisaient plaisir... Pourquoi pas. La satisfaction de Jimmy sera celle de Ben... Et celle de Ben sera la mienne.
Jimmy Reed
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Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Amber... Amber ne savait déjà plus où elle en était. Est-ce qu'elle voulait fuir ? Est-ce qu'elle avait envie de moi ? Son corps, la contraction de ses muscles, la chaleur qu'elle dégageait, voulait continuer. Sa raison, elle, lui hurlait de courir, loin... Et ça ne m'excitait que plus alors que je redécouvrais son corps. Ce n'était plus nouveau pour elle. J'avais déjà profité de ses courbes à l'hôtel lors de notre premier rendez-vous.
Mais si elle n'avait été qu'effrayée, et raide comme une vierge, la première fois, ce n'était plus le cas aujourd'hui. Son cerveau comme son corps avaient une bonne idée de ce qui allait se passer. Et une partie d'elle en voulait encore. Je le sentais. Je le sentais à l'humidité que je sentais poindre à travers son dernier sous-vêtement alors que mon ventre et mon torse venaient se frotter contre son intimité dans mes mouvements pour embrasser sa poitrine.
Malgré tout, elle tentait, comme pour la forme, de venir me dissimuler ses joyaux, me priver de mes jouets. Mais j'attrapai ses poignets, doucement, sans serrer, sans même refermer totalement mes doigts sur eux. Mais avec des gestes sûrs qui indiquaient que, non, si j'avais envie de laisser courir mes lèvres à ces endroits sensibles maintenant, personne ne m'en empêcherait. Pas même la propriétaire de ce corps magnifique.
Et il y avait autre chose que j'appréciais beaucoup chez Amber : elle comprenait vite.
Alors que je remontais dans son cou, elle commença à se tortiller. Mais chaque fois que j'avais l'impression qu'elle bougeait par envie de se dérober à mon emprise, j'allais activer les points les plus sensibles de son corps, ceux où mon contact serait le plus agréable. Et elle ne se cabrait alors plus de dégoût ou de peur, mais bien de plaisir.
Quand elle posa ses mains sur mes épaules, dans un premier geste un peu plus sûr, pour m'écarter, je la laissai faire et ce par pure curiosité. Je voulais voir, je voulais savoir ce qu'elle avait idée de faire. Allait-elle oser me repousser totalement ? Me dire d'arrêter ? Ou allait-elle, au contraire, m'inciter à continuer, rentrer dans le jeu et accepter qu'elle était totalement à ma merci, sans aucune autre option ?
Car une chose reliait sa raison et son corps : son envie de danser.
Et cette envie de danser ne pouvait se concrétiser qu'à travers moi.
Nos regards ses croisèrent en silence. Personnellement, mes yeux parlaient pour moi : j'adorais ça et je le montrais sans aucune pudeur. C'était un jeu.
Les siens se voulaient neutres... Elle voulait me faire croire qu'il n'y avait aucune différence entre notre toute première fois et cette fois-ci. Mais je le lui avais déjà dit : son corps était un traître.
-Et tes yeux sont des menteurs.
Parce qu'ils ne reflétaient rien. Alors que je sentais sa peur autant que son désir à des kilomètres à la ronde. Je lui avais dit ça doucement, mes yeux bleu-vert plongés dans les siens alors que je cherchais à briser tous ses boucliers.
Et je sentis alors ses mains glisser de mes épaules et descendre, jusqu'à trouver ma ceinture. L'excitation fit ciller mon regard, très légèrement, mais ciller quand même. Et un long frisson me parcourut l'échine lorsqu'elle tira sur ma ceinture de soie pour dénouer mon peignoir sous lequel j'étais nu.
Elle avait de la chance, j'aurais pu être un millionnaire mou, vieux, gras, dégarni... Ce n'était pas le cas. Loin de là même. J'aimais ce fait avéré d'être bien plus beau que Daniele Ricci...
Avec un soupir gourmand, je vins embrasser Amber pour la première fois. Il n'était pas question ici d'amour, uniquement de désir et de domination. Mon baiser était exigent, en demandait plus.
Et j'en demandais également plus à moi-même. Le challenge, ici, ce n'était pas seulement de posséder la danseuse.
Je voulais aussi m'approprier son désir, générer l'envie en elle.
Et je voulais qu'elle aime ça.
Et alors que mon corps se rallongeait doucement contre le sien, ma main vint la caresser sensuellement par dessous le seul vêtement qui lui restait, là où sa peau était douce, humide et chaude.
Je lui enlevai ensuite ce dernier bout de tissus, le faisant descendre le long de ses jambes. Ma main laissa place à des caresses plus douces encore, ma virilité venant flirter avec sa féminité, sans encore s'y glisser, alors que je me soutenais aux accoudoirs du fauteuil de mes deux mains.
Et je continuai à l'embrasser.
J'étais Jimmy Reed. Et j'obtenais toujours ce que je voulais.
Parce que je ne voulais pas y laisser paraître ne serait-ce qu'un sentiment, ils mentaient. Mais je me laissais aller à cette neutralité, plutôt qu'à me montrer affolée et perdue. Je voulais montrer à Jimmy, que cela ne me faisait ni chaud ou froid, que mon corps répondait seulement au sien mais que mon esprit n'était pas forcément d'accord.
Le temps et l'excitation du moment avaient fait que le trouble de l'alcool s'était rapidement dissipé. J'étais entièrement consciente lorsque mes mains avaient fini par trouver les pans de sa ceinture et que je les avais détaché. Je n'avais pas cessé de fixer Jimmy et j'avais vu son étonnement. Une expression très furtive dans son regard avant de se laisser submerger par l'envie, le plaisir. J'étais sûre qu'au fond il était en train de sourire.
Je le voyais et il prenait son pied, il avait pu voir la situation évolué et changé à son avantage. Ben ne pourrait jamais être plus fier de moi qu'à ce moment-là, parce que c'était à ce moment-là, qu'enfin, je semblais accepter ce qui m'arrivait. Et que je savais qu'à partir de maintenant, ce serait très probablement mon quotidien. Tiraillée entre l'envie de deux hommes. L'envie de me contrôler. J'étais leur muse mais aussi leur objet. Et je devais m'y soumettre si je voulais seulement atteindre les marches de la scène.
Jimmy m'embrassa et je répondis à son baiser. D'abord faiblement mais le millionnaire se faisait plus pressant, avide et réclamant un baiser plus fougueux. A cette instigation, je m'échauffais et répondais par un baiser plus effervescent. Je passais mes mains dans les cheveux de Jimmy alors que je le sentais introduire sa main dans ma culotte. Et comme depuis le début, je tentais de m'en écarter légèrement jusqu'à ce que ses doigts me titillent à l'endroit même où le plaisir arrivait à son paroxysme. Mon corps et surtout cet endroit là était littéralement bouillonnant. La température de la pièce avait dû grimper de quelques degrés rien qu'à ces simples dernières caresses. Et à mon corps qui revenait vers lui d'instinct, pour lui en demander encore plus.
Je levais les fesses pour aider Jimmy à retirer mon seul sous-vêtement restant et nous étions désormais nus tout les deux. Il revenait tout contre moi, son sexe que je n'avais pu que entreapercevoir frôlait le mien avec suavité. On s'embrassait toujours, nos langues s'entremêlant avec une excitation et une impatience à peine dissimulée.
Amber n'existait plus. Ne subsistait qu'une femme sujette à ses désirs et ses envies. On se frottait l'un contre l'autre et je savais que Jimmy n'attendait plus qu'un dernier geste de ma part pour mettre un terme à ces préliminaires. A cet instant, on en était à désirer ce moment avec autant d'effervescence l'un que l'autre mais il était aussi imbu de lui-même qu'il semblait attendre que je l'en supplie. Je passais mes mains dans son dos et y enfonçai mes ongles -si courts qu'ils devaient à peine griffer- en me cambrant contre lui. Je suppose que c'était ce qu'il attendait, ou qu'il en arrivait à ne plus pouvoir attendre car il s'insérait en moi. Je jetais la tête en arrière et soupirais de plaisir. Et Amber était définitivement perdue.
Jimmy Reed
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Amber s'était résignée au bon moment. Pas trop vite, me donnant l'occasion de jouer, de lui montrer plusieurs fois que, le contrôle, c'était moi qui l'avais. Qu'elle même n'avait aucun pouvoir de décision sur ce qui se passait, et ce même si elle essayait de résister.
Et résister, elle ne l'avait pas fait trop longtemps non plus, ce qui était parfait. On pouvait jouer, mais si elle s'était éternisée à me repousser, je me serais assez vite mis en rogne et elle serait entrée dans mon collimateur comme Maria Watson.
Je n'aurais, bien sûr, forcé Amber à rien, dans ce dernier cas. Le viol ne m'excitait pas, au contraire. C'était la soumission, le consentement final, qui me faisait prendre mon pied. Je l'aurais simplement laissée partir, pour ensuite m'atteler à ruiner sa petite vie d'un claquement de doigt. Jusque-là, l'existence d'Amber était tellement insignifiante que ça n'aurait pas demandé plus d'effort que ça.
Mais non, rien de tout ça n'arriverait car Amber était parfaite pour moi. Soumise, mais pas amorphe. Et son corps répondait de plus en plus au mien ainsi qu'aux stimuli que je lui faisais agréablement subir.
Quand je l'embrassais, elle répondait, quand je la touchais, elle soupirait. Que pouvais-je sincèrement demander de plus si ce n'était de la voir, un jour, danser sur une grande scène ? Et elle était bien partie pour, non ?
Mieux encore, elle en demandais plus, se cambrant maintenant vers moi, se frottant d'elle-même contre moi, plutôt que d'essayer de se dérober. Et ça me rendait fou de désir alors que je la sentais se détendre sous la légère pression de mes doigts. Il ne fallut dés lors pas longtemps avant que je ne décide de la débarrasser de sa culotte qui commençait à m'encombrer plus qu'autre chose. Et elle m'y aida, se soulevant pour me faciliter la tâche. Une fois que j'eus fait glisser le vêtement tout au bout de ses longues et magnifiques jambes, ses petits pieds cambrés comme si elle dansait alors que je l'en libérais, je remontai vers elle.
Je l'embrassais alors fougueusement, profitant du contact de son corps doux et chaud sous le mien. Nos sexes se retrouvaient, plus à l'aise que la dernière fois, plus avides aussi. Mais alors même que j'en mourais d'envie, je résistai à la tentation de ne faire qu'un avec la danseuse, attendant que son corps me réclame à grands cris.
J'avais profité d'un moment de soupir pour me débarrasser totalement de mon peignoir, mais quand je m'étais à nouveau plaqué contre Amber, celle-ci avait enfoncé ses doigts dans mon dos, me faisant grogner de contentement. C'était le signal que je voulais, que j'attendais.
Je m'introduis sensuellement en elle, ma tête rejetée en arrière en même temps que la sienne avant de revenir chercher son regard. Je voulais voir son expression, là, maintenant. Et je souris, allant et venant doucement, devant ce que je voyais.
L'Amber neutre et froide que j'avais accueillie dans mon salon avait disparu. C'était du désir pur que je voyais dans son regard maintenant. Un désir que je cherchais encore à attiser.
Ma position n'étant pas très confortable et demandant pas mal d'effort, je passai mes mains dans le bas de son dos, l'invitant à glisser avec moi au bas du fauteuil où un tapis soyeux, blanc comme si c'était un peau d'ours polaire, nous attendait.
Quand elle suivit mon mouvement, je l'y allongeai, me redressant un peu. Pas assez pour me retirer, mais suffisamment pour pouvoir la regarder et la caresser de ma main qui ne me soutenait pas...
Le plaisir finit tout de même par me désarmer et j'arrêtai brusquement de calculer, de réfléchir, ne cherchant qu'à m'en procurer plus et, aussi surprenant que ça puisse paraître en procurer aussi à ma partenaire.
Ma respiration s'accélérait, je me laissais aller à gémir ou à fermer les yeux, à enfouir mon visage dans son cou comme l'aurait fait n'importe quel amant. C'était probablement le seul moment où j'étais totalement naturel, totalement moi-même, sans aucun plan derrière la tête.
Et heureusement, ça ne durait que le temps qui séparait la naissance d'un plaisir trop fort pour être contrôlé et l'orgasme. Je l'atteignis, fermant les yeux et me cambrant en arrière, les muscles de mes bras qui me soutenaient complètement tendus.
Et quand la vague s'apaisa, je me laissai doucement retomber pour m'allonger sur la danseuse, le souffle court, le corps apaisé. Dans un dernier moment d'absence de lucidité, je vins déposer deux petits baisers presque affectueux dans le cou d'Amber.
Avant de fermer les yeux et de rester là, à simplement respirer, les yeux fermés, couché contre son flanc.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Canon Fodder (Pv Jimmy) !!!HOT!!! [TERMINE] Dim 2 Oct - 18:46
Je regardais le plafond et Jimmy était à côté de moi, le souffle tout aussi haletant que le mien. Il venait de me faire l'amour, ou plutôt de me baiser puisqu'à fortiori il n'y avait aucun amour entre nous. Et je devais l'avouer, ça n'avait pas été désagréable... Bien que j'eus envie de frissonner de dégoût en y repensant, et en l'avouant.
Il m'avait littéralement cuisiné depuis mon entrée dans la pièce et était arrivé à sa fin. Il m'avait caressé et réveillé en moi un instinct aussi primitif que j'en avais presque honte. Non, j'avais honte. Et je me souviendrai à jamais de son expression satisfaite pendant l'acte, tandis qu'il cherchait à scruter mon regard et les émotions qui m'habitaient au moment précis où il s'introduisait en moi. La manière dont il m'avait fait descendre du fauteuil pour m'allonger sur le tapis, me caresser et regarder mon corps sous le sien quand il allait et venait. Et je ne voulais pas savoir combien de temps cela avait duré exactement.
Je serrais le poing sans quitter le plafond du regard. Me remémorant les paroles de Ben là tout de suite. « Va le voir chez lui ce soir pour les lui donner. Fais-toi belle et remercie-le pour son engagement envers la compagnie. » Je tournais la tête pour regarder Jimmy, à moitié affalé sur moi, encore nus tous les deux. Son visage était caché dans le creux de mon épaule. Et je n'avais qu'une envie : m'éloigner de lui. Je voulais partir et rentrer chez moi, où je me sentirai probablement plus en sécurité. Certains hommes restaient sur leur faim et en veulent encore après. J'espérais que Jimmy avait eu tout ce qu'il voulait de moi, car je ne voulais plus rien lui donner ce soir. Même si je n'avais jamais eu envie de lui donner quoi que ce soit. Cet homme était écoeurant au final. Un être abject qui s'imagine être le roi du monde...
Doucement, je tentais de bouger sous le poids de son corps, sans en avoir l'air. Mais ainsi collé l'un contre l'autre, difficile d'être discret. Je pinçais mes lèvres et y alla plus franchement. Je me relevais à mon aise, faisant bouger le millionnaire à côté de moi. Délicatement. Je restais la petite poupée de porcelaine gentille et docile quand même. Je n'allais pas le pousser comme une forcenée non plus.
Du regard, je cherchais mes vêtements et attrapait rapidement ma culotte dès que je la trouvais. J'entreprenais de la remettre sans même un regard à l'homme à côté de moi. Je ne voulais pas le voir, Je voulais l'oublier et rentrer chez moi au plus vite. Je passais déjà des journées difficiles, me demandant beaucoup d'efforts. Et demain sera le même. Ce n'est pas parce que j'avais couché avec Jimmy que Ben serait plus conciliant avec moi demain. Non, Ben n'était jamais conciliant, pour quoi que ce soit. Il avait un caractère de cochon. C'était peut-être pour ça qu'il s'entendait si bien avec Jimmy. Puis Ben léchait les bottes des gens importants avec une facilité étonnante aussi. Mais c'était bien la seule chose que je ne lui enviais pas. Je n'avais pas un caractère fort, mais je me voyais mal lécher les bottes de quelqu'un s'il ne s'agissait que de moi. Surtout quelqu'un comme Jimmy.
Jimmy Reed
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Sujet: Re: Canon Fodder (Pv Jimmy) !!!HOT!!! [TERMINE] Jeu 6 Oct - 22:09
Canon Fodder ft. Amber Cruz
Je sentis Amber bouger un peu sous moi. Puis un peu plus franchement, mais tout en restant douce. Je gardais les yeux fermés, mais je gémissais du mécontentement d'être ainsi dérangé dans la béatitude que je ressentais à l'instant.
-MMmmm...
Elle insistait, mais sans réellement pousser, sans vraiment manifester qu'elle voulait se tirer de là.
-Mmm!
Elle bougeait juste assez pour que ça finisse par me gêner suffisamment pour que je préfère la laisser aller plutôt que ses mouvements ne m'emmerdent plus longtemps. Et donc, je m'écartai un peu, profitant de ses mouvements pour m'aider à m'appuyer un peu plus sur mon flanc et un peu moins sur le sien, la libérant. Ouais, faudrait pas que je sois amené à faire trop d'efforts non plus.
Je rouvris vaguement les yeux, passant ma langue sur mes lèvres, profitant de cet effet apaisant d'après « l'amour ». Si j'avais été sportif, j'aurais su qu'après le sport, on a plus ou moins le même effet, mais voilà, le seul sport que je pratiquais était celui que je venais de faire...
Mon regard se posa sur la jeune femme alors que je plaçais mes mains derrière ma tête, toujours allongé à terre, complètement nu. Elle cherchait après ses vêtements et les enfilait un à un au fur et à mesure qu'elle les trouvait. Son empressement était limite comique à voir... Elle faisait comme si elle avait détesté ça, s'enfuyant comme une voleuse, alors que je savais, pour l'avoir ressenti, que ça n'avait pas vraiment été le cas.
Soit... Peu m'importait, de toute façon, ce qu'elle pouvait ressentir maintenant. Je savais que je pourrais disposer d'Amber quand je voudrais. Et quelque chose me disait que j'allais en profiter de plus en plus souvent... J'aimais sa façon d'être soumise, et d'adorer ça, dans un sens.
D'une voix déjà à moitié endormie, me retournant dans l'autre sens, perdant Amber de vue, je pris la parole.
-Sur un des meubles du hall d'entrée, il y a une bouteille de vin. C'est pour Ben. Le paquet à côté est pour toi. Je voudrais que tu la mettes lors de notre prochaine sortie.
Il s'agissait une magnifique robe noire en satin. Hors de prix. Sauf pour quelqu'un comme moi.
Je ne me rappelais plus si je m'étais endormi avant ou après que la jeune femme ait quitté le salon.