Il semblerait que le petit merdeux avait bien arrêté de boire – les symptômes étaient claires. Alors ça signifierait qu’il allait tout faire pour se tirer de là lui aussi et donc il allait tout faire pour garder Maria – c’était bien ma vaine… La question est : est-ce que le petit merdeux prend toujours de la drogue ? Parce que s’il cherche à arrêter les deux, il va chier – et, c’est bien fait, à cause de lui Maria s’affame.

-Je sais c’est que c’est, dis-je en parlant du manque et des souvenirs que j’en avais pendant la tournée.

Je crois n’avoir encore jamais vu Maria aussi blanche – même quand elle était malade. Je ne voyais pas en quoi cela était une habitude. Personne ne devrait crever de faim comme ça. Elle avait la certitude que tout ça apprendrait à Howard qu’il ne faut pas avoir de dette. Se laisser crever pour que le petit merdeux apprenne une leçon c’était aller très loin.

-En espérant qu’il comprenne, marmonnais-je pas du tout convaincu.

Le petit merdeux avait déclaré qu’il savait ce que c’était économiser – la bonne blague…

-Mouais… C’est ça… Il y a pas plus dépensier qu’Howard Stone. Ce mec avait deux Ferrari un moment… Il en a crashé une comme un con. T’appelle ça économiser, dis-je avec un sourire cynique.

J’étais prêt à payer la nourriture qu’il faudrait à Maria ce qu’elle avait refusé prenant ma main. Maria… Tu ne peux pas refuser ça… Elle ne voulait pas que Stone sache qu’elle était venue ici. J’avais affiché un air déçu et concerné. Elle n’avait d’autre choix que de se priver – au cause de cette putain de dette et de ce putain de merdeux. Elle avait posé ses lèvres sur ma main avant de me faire part de ses peurs. Elle avait la trouille de finir à la rue – ce qui n’arrivera pas.

-Tu ne seras jamais à la rue, dis-je en montrant du bras l’endroit où on était avant de poser ma main sur sa joue. Tu auras toujours une place ici… J’ai aussi un appartement à Santa Monica… Je te le céderais s’il faut.

Parole de Daniele Ricci, Maria ne se retrouvera jamais à la rue.

-Et, si ça peut t’aider. Je peux te dire que tout ira bien, rajoutais-je le regard plongé dans le sien à nouveau hypnotisé par Maria.

J’avais fini par céder et poser mes lèvres sur les siennes – un geste pour lui confirmer que je pensais vraiment que tout irait bien ?

@ Billy Lighter

Se faire souffrir pour que le petit merdeux comprenne tel était ce que voulait faire Maria – et tel était la chose que je n’approuvais pas ! Elle ne comptait pas se faire mourir de faim d’après elle mais son teint pâle me montrait qu’elle pouvait aller jusqu’à la limite.

-D’accord, dis-je en soupirant – je n’avais d’autre choix que de la croire sur parole.

Elle craignait de finir à la rue – chose qui n’arrivera pas. Depuis qu’elle était avec le petit merdeux ça vie devait être encore plus stressante qu’avant – pourtant, elle restait avec… Je n’avais pas eu le choix que de faire ce qu’elle disait et de la rassurer avec quelques mots. Putain, comment elle en était arrivé à ça ? Elle m’avait remercié et je l’avais embrassé.

Embrassé oui. Je n’avais pas pu m’en empêcher. Je savais que ça ne devait pas aider Maria – mais le fait est que j’en avais envie. Sa main s’était posé sur ma cuisse alors que l’autre était plongée dans mes cheveux – désormais en bataille. One ne s’était arrêté que quand on avait été à court de souffle. Je n’avais qu’une seule envie et c’était recommencer encore et encore. J’avais répondu à son sourire par un sourire identique. Ses mains n’avaient pas bougé ce qui rendait l’envie plus difficile à contenir. Putain, jamais la tentation n’avait été aussi forte.

J’avais passé ma main sur sa joue – encore une fois – me mordant la lèvre comme pour m’empêcher de faire une grosse connerie.

-Je suis désolé, dis-je pour me faire pardonner à l’avance.

Oui, parce que j’avais récidivé. Ma main s’était enfuie dans ses cheveux alors que j’avais encore posé mes lèvres sur le sienne - pour un baiser plus passionné que les précédents. J’avais déposé ma main libre au-dessus de sa hanche.

Avec tout ça, j’en avais oublié les pâtes – et tout le reste aussi…

@ Billy Lighter

Je crois que je n’avais jamais mis autant de passion dans un baiser que dans celui-ci – et pourtant, j’en avais offert des baisers et à des centaines de filles différentes. Maria était tout simplement différente. Elle n’avait jamais été ma conquête. Elle avait d’abord été ma secrétaire mais maintenant elle était tout autre chose – depuis Rome ou peut-être depuis bien avant… Je n’étais plus bien sûr depuis quand j’avais commencé à la voir différemment – à ne penser qu’à elle et à ne désirer qu’elle.

Notre seul rempart était Stone et il n’en était pas un pour moi. J’avais senti Maria prolonger mon baiser et s’assoir sur moi. Nous étions plus proches que jamais et ses petites mains fraiches sur mon visage chaud me donnaient envie d’un troisième baiser passionné – plus encore que les précédents. Elle m’avait dit ne pas pouvoir s’en empêcher – ce qui était la même chose pour moi – mais elle avait ce sentiment de culpabilité qui la bloquait. Enfin pas tant que ça parce qu’elle m’avait encore volé quelques baisers. J’en avais prolongés certains tout en fermant les yeux pour mieux ressentir tout ce que Maria avait à m’offrir – sachant très bien que tout ça nous mènera à une seule fin : une chose finissait toujours comme ça. Mais en attend cette fin fatidique, j’avais continué de poser des baisers sur les lèvres de Maria. Chacun étant de plus en plus enjoué allant même jusqu’à lui mordiller la lèvre.

En oublierais-je qu’on était dans la salle à manger ? Que de ce fait, l’endroit même était probablement le moins approprié de la villa pour ce genre de chose ? Mes mains – elles – s’en fichaient complètement car elles s’étaient posées sous le dessus de Maria. L’endroit mal choisi était comme un signe, comme une possibilité de retour en arrière – d’arrêter tout simplement ce qu’on faisait à quelques baisers. Même si je doutais que nos envies le veuillent – les miennes, en tout cas.

J’avais simplement continué frôlant son oreille avec mes lèvres pour venir les poser dans son cou.

@ Billy Lighter

Je ne voyais plus très bien comment je pouvais arrêter – aucun signe de la part de Maria ne m’en donnait envie. Elle avait répondu à mes baisers en se laissant aller et en venant jouer avec mon t-shirt. J’avais continué mes baisers dans son cou parce que elle me laissait faire – j’aurais arrêté si elle l’avait voulu, mais ce n’était pas moi qui allait le faire. Je n’avais pas assez de compassion pour le petit merdeux pour m’empêcher de pouvoir embrasser la fille que tout me disait que j’aimais.

Maria avait laissé sa figure s’enfuir dans mon cou – moi, continuant de parcourir sa peau de mes lèvres. On était quand même toujours prisonnier de cette pièce – et par Erik aussi, qui allait certainement faire irruption d’une minute à l’autre. Je n’avais pas envie d’être interrompu. La seule qui le pouvait était Maria elle-même. Je n’avais pas envie d’avis extérieur sur la chose – surtout pas l’avis d’Erik que je ne savais pas s’il était pour ou contre tout ça.

J’avais relevé délicatement Maria. Debout, je lui faisais face et je l’avais entrainé jusqu’à l’escalier qui montait à l’étage – nous libérant de la salle à manger où on avait laissé nos pâtes froides dans leur assiette. Je n’avais pas fait un pas vers les marches, j’avais plaqué doucement Maria contre le mur juste avant l’escalier. J’avais posé mes lèvres sur les siennes pour un autre baiser passionné – mes mains posées sur ses hanches et mon corps contre le sien. On était devant un choix – on montait ou on en restait là – et mon regard plongé dans celui de Maria – à la fin de notre baiser - interrogeait mon ex-secrétaire de la marche à suivre. Je savais que je l’incitais – avec mes baisers et mes regards – à faire une gaffe qu’elle regrettera demain – voir avant – mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je ne faisais que faire ce que j’avais envie. C’était peut-être égoïste mais j’étais – et je resterais à jamais – Daniele Ricci.

@ Billy Lighter

Elle avait prolongé le baiser – était-ce un signe qu’elle ne voulait pas arrêter ? Au risque de me tromper j’avais planté mon regard dans le sien pour obtenir une réponse claire – silencieuse mais claire. Je n’avais pas envie que tout se passe mal pour un geste de trop ou une mauvaise interprétation – notre histoire, notre amitié ou quoi que ça pouvait être ne pouvait pas finir là-dessus. J’avais eu la réponse – et c’était celle que je voulais – quand elle avait enlevé mon t-shirt qui s’était écrasé sur le sol au bas de l’escalier. Son baiser fougueux avait eu le don de dissiper les derniers doutes.

On était monté à l’étage – sans les doutes, je n’avais pas hésité -, Maria accrochée à moi. On s’était arrêter devant la chambre tout près de la porte où Maria – fougueuse comme jamais – m’avait embrassé, et c’était encore un baiser que j’avais plongé. Nos respirations étaient synchronisées – et rapides. J’avais caressé la cuisse de Maria – sans arrêter de l’embrasser – rendant tout ça plus osé quand j’avais déboutonné la fermeture de son pantalon. M’arrêtant là pour l’instant, j’avais ouvert la porte pour l’entrainer dans la chambre – et j’avais pris le temps de fermer la porte même si mes baisers n’avaient pas cessés, eux.

Maria était maintenant couchée sur le lit – dans la suite des mouvements qu’on avait fait, ça avait fini là. J’étais au-dessus d’elle, j’avais bloqué ses bras d’une main au-dessus de sa tête. Faire ça dans le dos du merdeux avait quelque chose de satisfaisant mais c’était loin d’être mon intention – je le faisais parce que j’aimais Maria plus que raison.

Ma main libre se donnait la liberté de procurer à Maria tout le plaisir de quelques caresses osées – voir extrêmement osées – sans que mon ex-secrétaire ne puisse me les rendre. J’avais libéré ses bras pour lui enlever son dessus – et pour nous mettre à égalité.

@ Billy Lighter

Je la retenais prisonnière – d’une certaine façon. J’avais peur qu’elle doute et qu’elle ne décide de s’arrêter – rendant la chose trop embarrassante pour un type à l’ego surdimensionné comme moi. Pourtant, le baiser qu’elle avait posé sur mes lèvres ne pouvait pas me faire douter d’elle - c’était même tout le contraire.

J’avais enlevé le haut de Maria qui – toujours prisonnière de mon emprise – avait posé ses lèvres dans mon cou. J’avais soupiré de plaisir à chaque petit attention qu’elle me donnait. Je n’étais pas encore décidé à la lâcher – lâche que j’étais – et j’étais venu parcourir sa poitrine de mes lèvres – partant de la naissance de ses seins jusqu’au bout que j’avais entouré de mes lèvres.

Ce n’est que quand j’avais senti Maria assez en confiance que j’avais lâché mon emprise – la laissant libre de tous ses mouvements. Je prenais le risque de lui laisser un porte de sortie – je n’étais pas le genre à forcer la main à une femme, surtout pas à celle que j’aimais.

J’avais posé mes mains sur ses hanches – lui envoyant un regard malicieux, en chemin. Je l’avais débarrassé de son bas la laissant en tenue d’Eve. En 10 ans de vie – professionnelle – commune, jamais je n’avais vu Maria sans le moindre vêtement – alors qu’elle pouvait se vanter d’avoir presque tout vu de mon corps.

@ Billy Lighter

Libérée, elle s’était empressée de caresser mon corps – sans aucune hésitation, sans aucune retenue. La dernière fois qu’une femme m’avait autant procuré de bien-être c’était Barbara il y a 13 ans – on ne peut pourtant pas dire qu’il n’y a eu personne entre temps, il y en avait eu des centaines.

Maria était désormais en tenue d’Eve couchée sur le plus grand lit de toute la villa – le mien. Je l’avais regardé et je l’avais vu rougir. Elle n’avait pourtant aucune honte à avoir, c’était une très jolie femme – et elle était unique en son genre. Je n’avais pas tardé à la rassurer d’un seul regard – elle pouvait y lire mon envie.

Elle s’était redressée et j’avais pu atteindre – encore – sa poitrine que j’avais parcourue de mes lèvres. J’avais été content de l’avoir libéré car sa main dans mes cheveux m’avait encouragé à intensifier mes baisers. Elle s’était risquée à passer son autre main par-dessous mon sous-vêtement – j’avais soupiré de plaisir. Jamais je ne nous aurais crus capable de ça après toutes ces années. Je ne voyais plus du tout Maria comme je la voyais avant – comme ma secrétaire qui me rappelait à l’ordre quand j’avais raté un rendez-vous -, c’était maintenant tout autre chose.

Je l’avais aidé à se débarrasser de mon bas qui devenait – de toute façon – bien trop étroit. Je n’avais pas lésiné sur les baisers passant sur toutes les parcelles de son corps que je découvrais pour la première fois. J’avais augmenté la température et le feu entre nous par des caresses sensuelles.

@ Billy Lighter

Ses mains sur mon corps étaient un délice – qui me faisait frissonner de plaisir. Maria m’avait fait oublier mes conquêtes passées en quelques caresses parce qu’elle était ma number one. Elle l’avait toujours été – dans un certain sens. Quand elle avait démissionné il n’y a pas si longtemps, j’avais cru devoir faire un trait sur tout ce qui nous concernaient – ce qu’on était actuellement en train de vivre était la preuve du contraire.

J’avais découvert son corps et je l’avais trouvée parfaite nue. Elle n’avait rien n’a envie à d’autres – elle avait le naturel en plus que certaines n’avaient pas. Maria ne m’avait pas semblé confiante alors je cherchais à la rassurer avec des regards qu’elle connaissait – parce qu’elle me connaissait plus que quiconque.

On en était à égalité. Moi et elle nus – quand elle s’était défaite de mon dernier vêtement – à continuer nos baisers. J’avais longtemps chercher à faire durer le plaisir et à lui en procurer le plus possible – car je savais que ce moment serait peut-être unique et qu’il n’y en aurait pas d’autres. Je ne cherchais pas à innover, ni à l’impressionner - j’y allais à l’instinct.

Maria avait échangé nos rôles pour se retrouver sur moi. Je l’avais laissé faire – j’avais même laissé échapper un petit rire. Ses toutes douces caresses n’en étaient pas moins sensuelles – mais ce n’était rien comparé à ses baisers. J’en profitais d’être dans cette position pour parcourir sa peau chaude et déposer des baisers sur son visage – me faisant plus joueurs en lui mordillant l’oreille et les lèvres. Mes soupires étaient plus audibles à chaque mouvement du bassin que nous faisions. Mes mains étaient venues caresser les fesses de Maria en suivant le mouvement – jusqu’à ce que nos parties intimes ne se mêlent. Je ne cachais pas mon plaisir en embrassant fougueusement Maria à ce moment même.

@ Billy Lighter

Je lui avais laissé la pleine possession de mon corps quand elle avait choisi de mener la danse – c’était un choix, je l’avais laissé faire. Je ne cherchais rien d’autre que sa totale affection. Pourquoi ? Je crois que c’était parce que j’étais – maintenant – sûr de l’aimer plus que quiconque. Un vrai amour comme dans ces putains de films à l’eau de rose – qui aurait pu croire ça du grand Daniele Ricci ? Ouais… Je voulais l’aimer et être aimer en retour – ce qui était peut-être trop demandé d’une femme en couple. Pourtant, avec ses caresses elle me faisait espérer qu’elle m’aimait – et je voulais croire à ça.

On ne faisait plus qu’un dans la chaleur douce de mon immense chambre. Chaque petit gémissement de Maria renforçait mon plaisir – et mes soupires à moi qui rejoignaient ceux de mon aimée. Les mouvements de son bassin étaient sensuels. Elle était femme à savoir faire durer le plaisir. Je lui rendais ses baisers quand nos lèvres s’étaient touchées. Son attitude dominatrice avait quelque chose de beau et ces soupires de plus en plus réguliers montrait son petit côté « fragile » - j’adorais le mélange des deux.

Après maintes caresses et maints baisers, j’avais échangé nos places dans le feu de l’action. J’avais accentué mes va et vient les rendant plus profonds – sans y perdre en sensualité. Nos soupirent se mêlaient – eux aussi – et j’avais laissé échapper le nom de Maria alors que le plaisir montait doucement en moi. Je m’étais laisser aller à l’aimer – et à l’aimer jusqu’au bout – même si ce n’était que pour une journée.

La tension passionnelle entre nous avait fini par atteindre son point le plus haut dans les derniers coups de reins et les tous derniers soupirs.

@ Billy Lighter

Le plaisir était partagé à en entendre nos soupires. Je l’avais senti se cambrer au moment même où j’avais atteint l’orgasme. Le moment avait était unique – et risquait de le rester… J’avais tout donné de moi à Maria – et je l’avais senti me rendre la pareille. Si j’aurais encore voulu un moment comme ça ? La question n’était même pas à se poser. Bien sûr que j’aurais voulu répéter la chose encore dans le futur – mais le pouvais-je vraiment ?

J’avais repris mon souffle tout en profitant des caresses dans mon dos que me faisait Maria. Je savais qu’on approchait doucement du moment où les doutes reviendraient dans sa tête – elle allait penser au petit merdeux et aux conséquences de ce qu’on venait de faire. Après avoir repris mon souffle, je m’étais placé à côté de Maria - sur le ventre – la tête tournée vers elle – ses caresses parcourant mon dos. Je n’avais pas encore ouvert la bouche parce que j’avais peur que le moindre son qui en sortirait allait mettre fin à ce moment ensemble – elle et moi. Mes yeux parlaient pour moi et lui montrait que j’aimais être ici avec elle – et ça suffisait pour le moment. J’avais commencé à la caresser – moi aussi – me retenant de simplement l’embrasser.

Daniele Ricci ne pouvait pas se permettre de ne pas être maitre de la situation… C’est pour ça que j’étais sûr que j’allais parler le premier pour anticiper quoi que ce soit.

-S’il te plait, Maria… Ne part pas trop vite, dis-je mon regard plongé dans le sien. Ne regrette pas maintenant…

Laisse-nous le temps d’encore en profiter un peu. Je connaissais Maria – je pouvais m’en vanter après 10 ans de travail avec elle. Je savais que Maria avait l’habitude de s’en faire – pour les autres plus que pour elle – et qu’elle s’en ferait pour ça.

-Ne me dis pas que c’est mieux pour nous si on ne se voit plus…, dis-je plus tristement sans arrêter mes caresses.

J’avais l’habitude de tout contrôler – c’est pour ça que j’avais verbalisé tous les scénarios possibles.

-Je ne veux pas qu’on ne se voit plus, avouais-je simplement dans un soupire.

@ Billy Lighter

J’avais anticipé les doutes et j’avais demandé à Maria de ne pas me dire ce que je ne voulais pas entendre – je n’étais pas prêt pour ça. Je savais que je ne voulais pas que ce moment soit le dernier entre nous. J’en voulais d’autres des moments comme ça – et j’avais l’habitude d’obtenir tout ce que je voulais parce que j’étais Daniele Ricci. Je savais qu’ici ce serait plus difficile – parce qu’il y avait le petit merdeux.

J’avais été d’office rassuré avec le baiser qu’elle posa sur mes lèvres et les paroles qui avaient suivis – elles arrivaient à temps. Ce n’était pas la dernière fois qu’on se voyait – surtout qu’il y avait l’album.

-Oui, c’est vrai. Une promesse est une promesse, dis-je en riant un peu.

Cet album nous liait et je bénissais Daniele Ricci d’avoir eu cette idée – en toute modestie, comme toujours. La main de Maria était sur ma joue et la voir continuer les contacts entre nous avait terminé de me rassurer – pour aujourd’hui en tout cas. Elle avait continué de parler – ce n’était jamais bien quand Maria parlait beaucoup. C’était toujours signe qu’elle s’expliquait d’un choix. Or, ici, le choix, c’était que j’allais devoir être l’amant parce que Stone était là – et Stone avait besoin d’elle. Je m’étais retenu de dire que le petit merdeux serait toujours dans la même – parce que c’était son essence même.

-Je vois, dis-je en soupirant un tout petit peu. Je comprends… Je me contenterais du statut d’amant, finis-je par dire en souriant.

J’étais voué à ça non ? A être l’amant de toutes ces filles qui passaient dans mon lit – sauf qu’ici, c’était Maria, pas n’importe qu’elle fille.

-C’est ce que je fais le mieux… Je suis le meilleur à ça aussi, dis-je en fin de compte pour tourner ça à l’humour. Mais pense bien que Howard… C’est Howard. Il ne sera jamais quelqu’un d’autre.

C’était ma seule mise en garde – et la dernière – parce que j’en avais déjà fait assez sur le sujet Stone. Il restera lui-même, le type qui adore parier, boire et se droguer – ah et faire de la batterie aussi, accessoirement.

J’avais entendu le ventre de Maria gargouillé et j’avais ris – ouais, avec tout ça on n’avait pas mangé.

-Je pense qu’il est tout à fait capable de ça. C’est le meilleur, lui aussi, n’oublie pas, dis-je en rigolant.

J’avais arrêté mes caresses pour prendre le talkie-walkie qui était sur la table de nuit – Erik portait toujours le sien sur le alors que moi, j’en avais plusieurs pour ne pas devoir les porter.

-Erik, peux-tu réchauffer les pâtes et venir nous les apporter dans ma chambre ? Merci !, dis-je à travers le talkie-walkie avant de le reposer sur la table de nuit après qu’Erik ait accepté ma demande par un « tout de suite, Monsieur ».

Je crois qu’il avait très bien compris ce qu’il s’était passé de toute façon. Le truc avec Erik c’est qu’on ne savait jamais ce qu’il en pensait – il était doué !

-Je crois qu’il vaut mieux enfiler des sous-vêtements, dis-je avant d’embrasser Maria et me coller – à nouveau – à elle.

@ Billy Lighter

Si Howard était – et demeurait – l’officiel de Maria, je serais donc l’amant de mon ex-secrétaire. Etre amant c’était un peu ma deuxième nature. J’étais l’amant de toutes les filles qui étaient passées dans mon lit. Même dans ma seule – et unique ! – relation sérieuse, j’avais été l’amant. Il y avait toujours eu un autre – et ça n’avait jamais été moi. C’était peut-être le revers de la médaille du statut de coureur de jupons – ne jamais pouvoir être l’officiel de quelqu’un.

J’avais déclaré cet état de fait tout haut et Maria avait posé son doigt sur mes lèvres – signe que je devais me taire. C’était – inconsciemment – pour faire culpabiliser Maria que j’avais dit tout ça. Elle nous prenait pour des victimes – mais n’était-on pas les bourreaux aussi ? Parce que je ne prenais pas Maria comme seule coupable, j’étais responsable aussi.

-Je sais, ce n’est pas notre faute, mentais-je en souriant sachant très bien qu’on était aussi coupable que victime.

A moins que ce ne soit la faute des sentiments – contre ça on ne pouvait rien, n’est-ce pas ?

Elle avait dit que quand les dettes du petit merdeux seront remboursées, je changerais de statut. Je commençais à croire sincèrement qu’elle avait dû succomber à la bouille qui fait pitié de Stone – et non à Stone lui-même. Le pitoyable merdeux qui ne saurait pas s’en sortir tout seul. Est-ce qu’elle le ferait vraiment ce qu’elle vient de dire ? Rien n’est moins sûr.

-Je t’attendrais alors, dis-je avec un petit sourire.

Je ne pouvais faire que ça – je n’en aimais pas d’autre de toute façon alors…

Le ventre de Maria nous avait rappelé à l’ordre. J’avais oublié à quel point elle avait faim. J’avais appelé Erik pour qu’il réchauffe les pâtes et nous les apporte au lit – Maria méritait bien ça même si elle n’en demandait pas tant.

Je m’étais – à nouveau – collé à elle. Je voulais en profiter avant qu’elle ne retourne dans les bras de Stone. Mes paroles et mes gestes n’étaient pas synchro – remettre ses vêtements et me coller à elle était deux choses bien différentes, ce que Maria m’avait fait remarquer.

-Très juste, dis-je en riant un peu.

On s’était encore embrassé – putain, si seulement ça pouvait durer – avant qu’elle ne sorte du lit pour remettre ses sous-vêtements. J’en avais profité pour remettre mon caleçon – je n’avais qu’à tendre le bras en bas du lit pour ça. Maria m’avait vite rejoint – un peu plus habillée – pour m’embrasser encore.

-Je vais finir par ne plus savoir m’en passer, tu sais, dis-je avec le sourire même si mon regard était un peu triste, tout en la serrant dans mes bras.

Erik avait toqué à la porte.

-Entre Erik, dis-je un peu plus haut pour qu’il m’entende à travers la porte.

Mon majordome était entré avec un plateau où se trouvait nos deux assiettes remplies de spaghettis – qui semblaient tout aussi succulent que tout à l’heure – et d’une bouteille de vin. Il l’avait déposé sur le lit.

-Bon appétit, dit-il en affichant un petit sourire amusé, tout de même, en nous voyant tous les deux dans le lit à moitié nu.

Il était parti nous laissant à nouveau seul.

-Je crois qu’il est content… Il essaye de me caser depuis des années, dis-je en souriant.

Le hic c’est que je n’étais pas casé en réalité – et pas prêt de l’être s’il fallait attendre que les dettes du merdeux soient épongées.

@ Billy Lighter

Etre un amant était une chose facile, attendre la femme que j’aimais dans ma grande villa en était une autre – c’était même tout autre chose. J’avais l’habitude d’être l’amant de plusieurs femme, de collectionner les conquêtes de toutes classes sociales – avec une préférence pour la haute dont j’étais issu – et de passer d’une à l’autre sans remord. Alors allais-je pouvoir tranquillement attendre Maria au coin du feu sans toucher à aucune autre ? La réponse était complexe ! Probablement pas – surtout quand on sait qu’elle ne se contentait pas d’un homme. C’est pour ça que je lui avais dit que je l’attendrais – mais pas comment je l’attendrais. Mon amour – lui ! – était tout à elle et les autres femmes qui passaient ici ne pourraient pas l’avoir – Maria en aurait l’exclusivité.

J’avais observé Maria en train de s’habiller. Je voyais toute sa beauté comme je ne l’avais encore jamais vu – pourtant, on se connaissait depuis 10 ans… Elle avait vite fait de revenir se blottir contre moi avant qu’Erik n’entre avec les pâtes et le vin – du bon vin rosé bien cher ! L’Anglais n’était pas resté longtemps – ses regards avaient suffi pour que je comprenne qu’il était content de ce qu’il voyait. Erik voulait que je me case – il ne l’avait jamais caché – et autant que ce soit avec quelqu’un de bien, ce qu’il pensait que Maria était. Cette dernière soupçonnait mon majordome de vouloir nous mettre ensemble depuis le début.

-Vraiment ? Il aurait pu nous le dire dès le début. On n’aurait pas pris 10 ans à le voir, dis-je en souriant.

On n’en serait pas là si Erik aurait été moins subtil. Je me demande où on en serait – moi et Maria – si on s’était rendu compte de nos sentiments avant qu’elle ne rencontre le petit merdeux… On en serait pas là – c’était une certitude.

Maria avait faim.

-Ouais, mangeons ! Bon appétit, Maria, dis-je en lui faisant un clin d’œil.

Maria avait déjà commencé avant que je ne le dise ce qui m’avait fait rire. Elle avait dévoré les pâtes. J’avais fini de les manger un peu après elle qui les avait englouties. J’avais ouvert la bouteille de vin pour nous servir un verre chacun.

-Alors c’était bon ? Ça se voit que tu n’avais plus mangé depuis des siècles, dis-je en sifflant mon verre. Tu devrais économiser sur autre chose que la nourriture. Conseil d’ami.

Je nous avais débarrassés du plateau – que j’avais mis à terre. On avait plus que nos verres de vin en main – la bouteille étant sur ma table de nuit. Je l’avais embrassé encore – tendrement. Elle avait retrouvé des couleurs – ça faisait du bien de voir ça.

@ Billy Lighter