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 A Day In The Life [SOLO][TERMINE]

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MessageSujet: A Day In The Life [SOLO][TERMINE]   A Day In The Life [SOLO][TERMINE] I_icon_minitimeSam 23 Déc - 11:47

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A Day In The Life

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[SOLO]



Mardi. Je déteste les mardis. Y a aucun jour plus ordinaire et banal que le Mardi. Même le Lundi est mieux, alors que personne ne l’aime. Le Mercredi, c’est un excellent jour par contre, parce que … hé, suis-je vraiment en train de me parler à moi-même à propos de mes opinions sur les foutus jours de la semaine ? Ce n’est pas le genre de questions vaguement philosophiques qu’on se pose lorsqu’on a trop de temps à perdre d’habitude ? Ou bien … pourquoi même je me pose ce genre de questions, en fait ? Je commence à m’agacer moi-même alors que la journée ne fait que commencer et que─

Bref, je ferais mieux de ne plus y penser. Mardi donc, très bien. Il va falloir que je fasse avec. C’est pas comme si je pouvais de toute façon y changer quelque chose, hein ? Même moi avec mon argent et mon influence je ne peux pas changer le calendrier, et … merde, pourquoi je parle encore de ça ?

Ça fait une demi-heure que je me suis réveillé et je ne suis toujours pas sorti de mon plumard. Ben tiens, voilà qui ne va sûrement pas améliorer l’image que certains ont des riches. Encore que j’ai de la chance de ce côté-là ; on est en Amérique. En Amérique, le succès, la fortune sont des choses appréciées et c’est ce que tout le monde recherche un peu au final – la réussite. C’est le fameux « rêve américain » des européens, ça. Enfin surtout de ceux qui viennent tenter leur chance dans notre pays qui, il ne faut pas nier l’évidence, est incontestablement le meilleur du monde. Nan ?
 
En attendant, moi qui possède fortune et reconnaissance, je ne possède toujours pas la faculté de me réveiller dès que mon foutu réveil sonne. Merde, j’ai encore traîné. Pas que je suis attendu quelque part, hein. C’est moi le patron, après tout. Je fais ce que je veux, en principe. Enfin, plus ou moins. Allez dire ça aux actionnaires. C’est pour eux, et avec eux, que je participe à toutes ces réunions, non ? C’est ça mon boulot depuis quelques années. Je signe des trucs, je fais des réunions, parfois je gueule sur les gens. Je fais en personne quelques visites de biens immobiliers d’importance, comme le manoir qui fut celui d’Atticus Fetch et que personne n’a encore acheté d’ailleurs. Bon, c’est compréhensible, hein, ce n’est pas donné à tout le monde de se l’offrir.

C’est tout ça, mon boulot. Evidemment ce n’est plus tout à fait pareil qu’à mes débuts lorsque j’étais tout seul ou presque, mais j’aime ça. C’est pour ça que j’aime toujours autant aller au boulot malgré le fait que j’adore faire la fête et profiter de la vie. C’est paradoxal, sans doute, mais c’est moi.

***


Bon, je me suis enfin levé. Il est neuf heures, environ. Je commence dans une heure. J’ai largement le temps de faire tout ce que j’ai à faire. Donc, hé, je vais pas me presser. Et profiter un peu de la vue que m’offre la grande baie vitrée de ma suite. Le Millenium, mon penthouse, a quatre chambres. Deux suites, dont la mienne et une pour les invités, et deux chambres plus simples, surtout utilisées par ceux qui viennent à mes fêtes lorsqu’ils sont trop bourrés pour vouloir rentrer chez eux. Ouais. Evidemment, les gens se retrouvent parfois à une dizaine là-dedans (pas pour faire ce que vous croyez ! j'espère ...), mais les chambres sont grandes et on a plein de couvertures à disposition.

De toute façon, personne ne s’est jamais plaint. On s’amuse bien et on dort bien ici.

Comme d’habitude, je commence ma journée avec un bon café. La routine d’un riche homme d’affaires n’est pas toujours très exaltante – mais c’est que j’ai une vie plutôt simple, en fait. Je connais certains qui ne sont complètement réveillés qu’avec un rail de coke et un verre de whisky dès le matin, pendant que leur personnel de maison s’affaire autour d’eux. Moi, j’ai juste une femme de ménage qui vient tous les deux jours (elle a dû voir de sacrées choses d’ailleurs maintenant que j’y pense) et bien sûr mon garde du corps, Strong, qui n’est jamais très loin puisqu’il habite en-dessous avec sa petite famille dans un appartement loué et payé par mes soins. J’aime que mes collaborateurs, qui sont aussi mes amis, se sentent bien. Et cette phrase est bien trop commerciale.

Bref. Un café, quelques étirements, quelques pompes et une bonne douche froide (bon sang ça fait tellement de bien après l’effort, ou après le sexe aussi, ce qui revient au même) et c’est comme ça que je commence ma journée. Juste une de plus dans ma vie qui en comptera bien d’autres. Et ça a toujours été à peu près comme ça même depuis que je suis vraiment devenu quelqu’un il y a six ans.
 
Me voilà tout apprêté, malgré mes cheveux volontairement en bataille, et bien réveillé, maintenant.  Il est temps de partir pour le siège de la West Realty Company. J’ai déjà prévenu Strong. Il m’attend en bas de l’immeuble auprès de la limousine superbement conduite depuis deux ans par Jonathan, mon chauffeur, qui est toujours au moins aussi bien habillé que moi-même s’il s’accorde à dire que le costume me va un peu mieux qu’à lui. Bon, c’est vrai que je suis plutôt pas mal aussi, il faut l’avouer.

- Comment allez-vous, monsieur ? me demande poliment Jonathan alors que je pose le pied dans la limousine.
- J’ai foiré une recette toute simple de pancakes et ça m’a fait réaliser que la vie c’est de la merde parfois, mais j’ai survécu à cette épreuve, je lui réponds en riant. Il a l’habitude de mes blagues.

Le trajet vers le siège de la WeReCo n’est pas très long. Une vingtaine de minutes environ quand c’est Jonathan qui conduit, parfois une demi-heure quand c’est moi qui me conduit tout seul dans une de mes voitures personnelles car j’ai tendance à être un peu trop prudent, histoire qu’il n’y ait pas d’autres Jessica West à déplorer. C’est une tragique histoire … que j’essaie d’oublier.

***


Le siège de ma compagnie est situé dans un bel immeuble de verre d’un coin plutôt sympathique de Downtown L.A. Ce n’est pas le plus grand des immeubles des environs, mais du sommet où se trouve mon bureau la vue est plutôt intéressante. Inspirante, même. En tout cas, c’est dans ce building tout de verre et d’acier que moi et mes employés achetons, négocions, gérons des biens immobiliers en tous genres et les agences locales chargées de les vendre. On trouve de tout dans les catalogues des agences de la West Realty Company. Du petit chalet sur les hauteurs des Monts San Gabriel au nord de L.A aux luxueuses villas de Beverly Hills ou Santa Monica. On s’occupe aussi du rachat, de la rénovation et de la remise aux normes d’anciennes structures industrielles, d’immeubles …

Evidemment, moi je gère plutôt la compagnie en elle-même. Là où il faut investir, pourquoi il faut utiliser les parquets d’une telle entreprise plutôt que d’une autre pour les rénovations, quelles marques de soda mettre dans les distributeurs automatiques, s’il faut rajouter des plantes dans l’atrium, ce genre de choses plus ou moins fondamentales, et tout ça six heures par jour.

***


Tout en haut du bâtiment, donc, il y a mon bureau, et celui de ma secrétaire personnelle, Nancy.

- Bonjour monsieur West ! s’écrie-t-elle avec joie en me voyant.

Ah, toujours le même sourire qui ne manque pas de me mettre de bonne humeur à chaque fois … une des qualités de Nancy qui m’a fait me décider de l’engager, en 77. Certes, une secrétaire doit sourire de manière générale, c’est une des tâches que l’on attend d’elle, mais celui de Nancy est vraiment singulier je trouve, et … ah, peu importe. Ce n’est peut-être que moi qui me fais des idées. C’est d’ailleurs que là-dessus que je me fais des idées, hein. Faut pas croire que je suis le genre de patron qui couche avec sa secrétaire. Pas que j’en ai jamais eu envie (je suis un homme après tout), mais c’est qu’elle est déjà prise et mariée, de surcroît. Putain y en qui ont vraiment de la chance.

- Je voulais vous demander ...

Je l’interromps d’un signe de la main. Je sais très bien ce qu’elle va me demander. Je baisse les yeux vers son ventre légèrement arrondi. Nancy est enceinte de trois mois et demi, et faute de lui trouver un ou une remplaçante compétente elle continue à travailler ici, tant qu’elle peut le faire sans trop être fatiguée – bien sûr, elle a des horaires différents de d’habitude et de plus longues pauses, mais je préférerais qu’elle soit chez elle avec son mec à attendre cet événement que j’imagine heureux.
 
- J’ai parlé au DRH. Il a des candidats intéressants qu’il fait passer en entretien cet après-midi et demain, et il m’a dit qu’il était certain de trouver quelqu’un qui vaut le coup. Mais vous connaissez Richardson, il change vite d’avis …

Néanmoins, Nancy n’a pas l’air inquiète. Je ne le suis pas vraiment non plus, à vrai dire. Je suis entouré de professionnels, après tout, d’hommes et de femmes qui savent tous ce qu’ils font.

D’ailleurs, je crois qu’il est temps pour moi de me mettre au travail.

Je finis d’une traite mon deuxième café de la matinée et vais comme d’habitude m’asseoir à mon bureau, de l’autre côté de la cloison qui sépare la pièce en deux. Evidemment, des tas de trucs et beaucoup de paperasse s’empilent déjà sur mon bureau – c’est ça la vie d’un patron, après tout. Je suis sollicité de partout. Il y a toujours des associations qui me demandent de parrainer tel ou tel événement, des journalistes qui me demandent une interview pour je ne sais quelle raison, ce genre de choses. Bien sûr, j’essaie de répondre à tout le monde, même si ce n’est pas toujours possible.

Et il y a d’autres trucs que j’ai du mal à capter. Du courrier de fan, ce genre de trucs – qu’est-ce que ça fout là ? Pourquoi les gens m’envoient ça ? Le courrier de fan, c’est bon pour les rockstars et les jeunes premiers, je ne suis pas une vedette moi, merde. Bon, c’est vrai que j’ai toujours le meilleur score sur Free Bird au karaoké du bas de la rue, mais ça fait pas de moi une star. Je me considère pas comme tel d’ailleurs. Je suis juste un type un peu chanceux que les autres qui a réussi.
 
Ah, peu importe. Ce n’est qu’une chose de plus dans une nouvelle journée de ma vie. La routine, en somme.

©️️ Billy Lighter

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