Barbara était descendue voir le groupe qui devait jouer, juste après notre conversation. Ça avait été dur, fort en émotions, mais finalement, comme dirait Daniele, je m'en étais pas trop mal sorti. Et maintenant que j'étais seul sur la terrasse balayée par le vent, assis dans le fauteuil dont je n'avais pas bougé, j'avais l'impression de mieux respirer, comme si on avait enlevé un poids que j'avais sur le cœur et ce malgré la nouvelle clope que j'étais en train de griller.

Au moins, j'avais appris que Barbara ne m'était pas complètement indifférente, qu'au contraire, elle était prête à m'aider à essayer de remonter la pente pour que j'obtienne le droit de voir ma fille plus souvent... Et pas en cachette cette fois...

Mais je n'étais pas redescendu avec elle. J'avais chialé comme un môme pendant qu'on parlait. C'était presque automatique quand je parlais à quelqu'un désormais, parce que j'avais été beaucoup trop longtemps habitué à être seul et que je n'avais plus du tout l'habitude de ce genre de confrontation. Puis, y avait rien à faire, je me fatiguais extrêmement vite tant j'étais en mauvaise condition physique et mentale. Même si on avait mis ma putain de carcasse dans un beau costume, comme je l'avais dit à Daniele, c'était quand même pas mal rouillé en dessous.

Enfin, soit, maintenant, et même si j'avais cruellement besoin d'un verre, je préférais attendre un peu pour me reprendre, digérer un peu les retrouvailles avec Babs... Je me levai pour avoir le léger vent de face et je séchai mes joues humides du revers de la manche de mon costume. J'avais pas vraiment envie de redescendre en fait. Je me serais bien couché là, sur le divan de la terrasse pour dormir. Mais je pensais bien que le besoin d'alcool allait me faire descendre quand même.

Sauf que, quelque chose de plus fort encore me décida. En effet, en bas, le concert commença. Je fus tellement surpris de la qualité des sons que j'entendais que j'avais fait les yeux ronds et relevé la tête, juste pour écouter. Depuis quand je n'avais pas entendu de la musique comme ça ?

Beaucoup trop longtemps.

Les nouveaux appareils auditifs offerts par Daniele étaient géniaux. Plus discrets sans pour autant être invisibles. Il ne me fallut que quelques secondes pour reconnaître la voix du jeune Duncan qui s'incrustait de temps en temps dans mon appartement de l'Eastside pour me faire écouter ou lire ses premiers jets... Le plus souvent, je finissais nos rencontres mort plein, endormi dans mon fauteuil après avoir divagué ce qui me semblait être des heures sur The Army...

Mais ce soir, c'était dans un contexte incroyable que j'entendais le son de BleedingHeart, et mieux que jamais. C'est ce qui me décida à descendre, avec l'envie d'un verre, évidemment.

C'est comme porté par la musique, mes yeux retrouvant un brin de leur éclat si particulier que je descendis les escaliers, sans courir, mais plus sûrement que je ne l'aurais fait si les notes familières de Duncan et son groupe n'avait pas retenti dans tout le penthouse.

Une fois en bas des escaliers, j'eus un instant d'hésitation, pris de cette angoisse que tous les regards se tournent à nouveau vers moi. Mais non, parce que l'attention était en majorité sur le groupe, même si, ci et là, certains petits groupes continuaient de discuter entre eux, coupe de champagne à la main. Je reconnus Jimmy Reed qui, comme Dany, avait l'air de défier le temps et la vieillesse tant aucun des deux n'avait réellement changé depuis la fin des années 60...

Justement, je cherchai Daniele des yeux. Il m'avait promis de me garder quelques verres, mais, parcourant l'assemblée, je ne le repérai pas... Pas plus que je ne vis Jess alors que je me serais attendu à la voir juste devant la petite scène installée pour le groupe. Barbara était allée rejoindre son mari pour profiter du concert.

J'étais tout seul, du coup... Alors je me dirigeai vers le truc le plus familier de la salle, en dehors peut-être de Duncan Keller qui se déchaînait déjà sur scène. Il y avait un buffet dans le fond de la pièce couvert de verres et de bouteilles en tout genre. Je m'y servi un grand verre de whisky, pour changer un peu (je ne pouvais pas m'offrir du whisky d'habitude)... J'hésitai une seconde puis décidai d'emporter la bouteille avec moi.

Les meubles quotidiens du penthouse avaient été posés contre les murs et, fatigué, je choisis de m'asseoir dans un fauteuil confortable et d'y siroter mon verre tout en écoutant le groupe. Au moins, assis de la sorte, reléguer dans un coin du penthouse, je n'étais pas trop visible, la bouteille posée à terre, à côté de moi...

Absorbé par les chansons de Bleeding Heart, je tapai le rythme sur l'accoudoir, de la main qui ne tenait pas mon verre.

@ Billy Lighter

Cela devait daire pile une heuree que Natacha était là, ou pass loin, enfin, elle ne sevait pas vraiment combien de temps elle avait discuté avec ce groupe de personne plus ennuyeuses les unes que les autres, parlant de la pauvreté dans le monde. Ce genre de discution énervait au plus au point Natacha parce que les personnes qui voulaient en parler étaient celles qui en faisaient le moins pour que la pauvreté recule. Elle avait alors prit un autre verre de champagne et c'était volatilisé du groupe.

Elle avait laisser partir Jordan en vadrouille tout seul, il devait sans doute être près de la scène où son frère allait jouer vu qu'il venait pour cela. C'était dommage, elle s'amusait bien avec lui. Elle n'était pas le genre de femme à être friande de ce genre de gala, en fait, elle s'y ennuyait très rapidement et elle comprenait rapidement pourquoi Barbara ne l'avait pas invité à cette soirée. Son amie devait savoir à quel point elle se serait emmerder.

En parlant de Barbara, elle ne l'avait toujours pas vu, elle se souvenait qu'elle était forte à cache-cache quand elles étaient ado' mais là, c'était plus fort que le roquefort. Mais tant pis, elle arriverait à la trouver à un moment où à un autre. Buvant son verre ce champagne, on indiqua que la concert allait commencer, elle regarda tous les gens se ruer vers la scène tandis qu'elle, elle les admirait, attendant de voir l'expression sur le visage. Si c'était un groupe de l'Eastside, les vieux grincheux allaient être surpris.

La lumière de la salle d'éteignit et elle fut forcé d'entrée dans la salle pour voir la réaction de tous. D'abord debout, elle attendu les premiers accords de guitares pour rirent un peu. Si certains ne parlaient pas et écoutait, d'autre faisaient comme si de rien n'était, et puis il y avait les autres, trop surpris de la musique pour parler. Ceux-là, Natacha se moquait d'eux.

Elle remarqua un siège de libre au fond de la salle à côté d'une personne. Elle alla s'y asseoir. Droite, son verre dans une main,les jambes croisés, elle continuait de voir les jeunes se dandiner sur scène. Elle mit un moment avant de parler à la personne à côté d'elle qui tapotait le ryhtme sur l'accoudoir. "C'est pas si mal !" avait-elle dit avant de tourner la tête vers... "Evan ? Evan Kurtz?" Non d'un petit bohomme, jamais elle n'aurait cru voir l'ex mari de Barbara ici!

La dernière fois qu'elle avait vu Evan, il était encore avec Barbara, raide mort sur le canapé à force de trop boire, Natacha remarqua la bouteille au sol et se pinça les lèvres. S'il avait l'air très beau ce soir, il fallait croire qu'il n'avait pas combatut ses addictions pour la bouteille. "Vous êtes très élégant ce soir."

@ Billy Lighter

J'étais bien tranquille, dans mon coin, dans le noir, avec de la bonne musique, mon cul enfoncé dans un bon fauteuil, une bonne bouteille de whisky bien rassurante à côté de moi... Je me disais qu'ici, j'étais plus ou moins à l'abri, que personne allait me remarquer. Je m'étais déjà fait assez remarqué avec Dany tout à l'heure, de toute façon...

Je finis par sourire en regardant Duncan qui donnait tout ce qu'il avait. J'aurais presque tout donné, sauf ma fille, pour me retrouver à côté du punk et chanter avec lui comme si je faisais encore partie du système. Mais non, rêve pas, Sniper...

J'avais maintenant de très bons appareils auditifs et le test, en ce moment-même, était plus que concluant... Mais jamais je tiendrais un concert entier, sans compter que ma voix ne devait plus vraiment être ce qu'elle était. J'avais pas encore réessayé de chanter depuis que je m'entendais de nouveau parler.

Quelqu'un vint s'asseoir près de moi, mais je ne décollai pas les yeux du groupe. J'avais cru que je serais tranquille, pas de bol. Mais ce n'était pas parce qu'il y avait quelqu'un que j'étais obligé de parler avec...

Sauf quand cette personne se mit à me parler... Pas de bol, encore une fois. En même temps, si j'en avais, du bol, ça se saurait.

Je hochai juste la tête quand la jeune femme affirma que le groupe était pas si mal. Si j'avais pas eu autant la trouille de démarrer une nouvelle conversation éreintante, je lui aurais dit qu'elle était un peu radine en compliments. Ce groupe était juste épique et envoyait des paroles tellement vraies que j'avais vu plusieurs vieux hommes d'affaire se diriger vers la terrasse, le visage fermé.

Mais en plus du reste, je fus tellement surpris de la surprise de la jeune femme qui prononça mon nom que, par réflexe, j'avais tourné la tête vers elle et mes yeux avaient croisé les siens. Elle avait l'air d'avoir vu un fantôme, ce qui n'était pas faux. Quant à moi, j'avais plutôt l'air de tomber sur le cul que quelqu'un  me reconnaisse. Sauf que ce n'était pas tellement ça. Ce qui me surprenait vraiment, c'était qu'elle m'avait appelé « Evan Kurtz » et pas « Sniper » comme les fans...

-Heu... Ben... Ouais... Enfin plus ou moins...

Et ce n'est qu'après avoir prononcé cette phrase en entier que j'avais réalisé que je la regardais droit dans les yeux. Comme je l'aurais fait il y avait 10 ans sans même me poser la question. Raide, j'avais alors détourné le regard.

Elle disait que j'étais élégant et je rougis. Ouais, c'était fou ce que quelques coups de ciseaux et de beaux vêtements vous changent un homme, ma p'tite dame...

Je terminai mon verre cul sec.

-Merci... C'est gentil.

Mais je la connaissais, non ? Son visage me disait vaguement quelque chose et ses yeux marrons aussi... Mais j'arrivais pas à le resituer.

Je coinçai mon verre entre mes cuisses, attrapai la bouteille par le goulot à côté de moi et me resservis.

-Heu... Je sais plus qui vous êtes... On se connaît, non ?

L'avantage du whisky, c'était que mes mains ne tremblaient presque plus. Je tournai la tête vers elle, mais les yeux baissés.

-Je suis désolé... Je sais vraiment plus... Et peut-être que je déconne aussi...

On avait pu échanger ces quelques mots entre deux chansons, mais maintenant que la musique reprenait, et fort, j'étais obligé de pencher la tête vers la jeune femme pour l'entendre.

@ Billy Lighter

Natacha venait de se rendre compte qu'elle avait le chanteur de The Army devant elle, elle avait deux choix, soit elle se l'a jouait fan de The Army, soit copine de Barbara, dans les deux cas, la situation était un peu bizarre. Alors elle dirait les infos suivantes quand la perche serait tendue. Ils n'étaient même pas obligé de parler de ce passé troubles, ils pouvaient juste aprécié la bonne musique qui passait.

La jeune femme avait vu des gens partir, mal à l'aise, vers le balcon, elle n'avait pas pu s'empêcher de rire un peu. "Je vois que c'est tout autant aprécié que cela met mal à l'aise certains. Tant mieux." Elle avait regarder Evan en souriant un peu. Il avait dit celui sus nommé "plus ou moins" elle avait rit un peu. "Vous savez, on n'est, ou on n'est pas. En l'occurence vous êtes Evan."


Ce n'était pas méchant, elle était toujours comme ça, certes, cela pouvait véxé les gens d'avoir un humour comme celui-là mais elle savait qu'il était bien trop occupé à boire sa bouteille de wiskey pour partir loin d'elle. Elle avait croiser ses yeux bleu juste après sa phrase et ce fut comme electrisant. Elle ne lui avait jamais vraiment parler quant il était avec Barbara, elle croit même ne jamais lui avoir parler. Elle avait simplement aider sa copine à le monter une fois ou deux, quand il était raide mort, mais c'est tout.

Il demanda s'ils se connaissaient, elle lâcha un petit rire jaune. "Oh, vous ne vous souvenez pas de moi, ce qui est logique en fait. Je vous ai déjà remonter dans votre chambre une ou deux fois avec Barbara, du temps où vous étiez ensembles." Elle le regarda se servit en boisson avec un petite mine triste avant de continuer. "J'm'apelle Natacha Perry. Je suis une amie d'enfance de Barbara. Je suis venu quelque fois quand vous habitiez ensemble. Je suis la copine qui vient à l'improviste tout le temps. "

Elle continua de le regarder avant de finir son verre de champagne cul sec, elle lui tenda son verre. "Vous me servez? " avait-elle dit en souriant un peu. La musique avait reprit. Natacha, toujours assise, continuais de sourire gentiment à Evan. "La mémoire nous joue souvent des tours..." avait-elle rajouter comme pour continuer la conversation.

@ Billy Lighter

La jeune femme avait remarqué, tout comme moi, que certaines personnes, qui étaient un peu toutes du même acabit, quittaient l'assemblée pour s'éloigner de vérités peut-être trop dures à entendre et qui mettaient à mal la bonne conscience que leur avait procuré le fait de glisser une enveloppe ou un chèque dans les urnes mises à disposition par Barbara au profit des bonnes œuvres. BleedingHeart était comme ça, je le savais alors que L.A. n'avait pas encore conscience elle-même de ce qu'elle venait de mettre au monde. J'avais pu entendre la voix de Duncan Keller murmurer sa révolte dans mon appartement de l'Eastside avant tout le monde... Paradoxal, quand on savait que j'étais sourd et reclus depuis 10 bonnes années.

Mais ce soir, BleedingHeart poussait son premier cri, petit monstre horrible et sale dans un milieu complètement aseptisé.

La petite dame aux yeux marrons et moi, contrairement à certains, étions éblouis et fiers de voir que Los Angeles était encore capable de mettre au monde ce genre de musique, forte, vraie, révoltée et violente.

Regardant le groupe, je n'avais pu m'empêcher d'ajouter à la suite de la jolie voix féminine :

-Ceux qui partent veulent rester aveugles à ce qui se passe dans les rues de L.A. Ils ne veulent pas croire que si un jour ils merdent, c'est là qu'ils pourraient se retrouver.

C'était ce qui m'était arrivé... J'avais décollé, avec mes potes, pour toucher le sommet du monde, mais, comme Icare, on s'était brûlé les ailes et on s'était crashé en beauté. Et j'étais le seul survivant de ce crash.

Elle m'avait reconnu et, prenant mon courage à deux mains, j'avais pris sur moi et ne m'étais pas défilé, affirmant qu'en effet, j'étais « plus ou moins » Evan... Plus ou moins, parce que je n'étais plus le Evan que j'avais été...

J'avais laissé tombé ma tête en arrière et avait sourit, un rien sarcastique... Elle avait raison... Mais moi aussi. Alors je reformulai ma phrase.

-Ouais... Je suis Evan... Vous avez raison... Mais plus Sniper.

Et c'était Sniper que je voulais être, pas Evan. Evan n'avait jamais rien valu. Evan, c'était celui qui était raide mort 80% du temps, qui ne savait pas quand c'était le jour et quand c'était la nuit, qui avait foiré son mariage, laissé tombé sa fille pour aller s'enterrer dans l'Eastside.

Je voulais être Sniper, celui qui, à l'heure qu'il était, se serait déjà arrangé avec Duncan et Drake pour s'incruster le temps d'une chanson et surprendre toute l'assemblée, Daniele y compris.

Sauf que les tympans de Sniper avaient explosé et qu'il pouvait faire une croix sur la musique.

Par contre, elle, je ne savais pas qui c'était. Et c'était pas faute de l'avoir regardée, pourtant. Elle me disait bien quelque chose, mais j'aurais été incapable de dire dans quel contexte, quand, comment, je l'avais déjà vue.

C'est avec un petit rire jaune qu'elle me répondit... Et c'est en rougissant que je m'étais resservi un verre entre mes cuisses. Oh ben elle avait vu du grand Evan, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais ce qui me mettait mal à l'aise, c'était qu'elle était une amie de Barbara et, dans ma tête, si c'était une amie à elle, Natacha avait du entendre tout ce que Babs pensait de moi et à l'époque, ça devait pas être joli joli... D'autant plus qu'elle disait m'avoir carrément ramené jusque dans mon lit... Et pas qu'une seule fois...

-Ah...

Pas cool... Mes yeux se perdirent quelques secondes dans le vide.

-Natacha...

Même avec les quelques petits détails supplémentaires qu'elle me donnait, impossible de m'en rappeler concrètement, de cette fille. Et pourtant, elle dégageait un certain charisme. Le genre de femme qui aurait pu inspirer une chanson de The Army... Elle me faisait penser à une militante de la résistance, quelque chose comme ça, avec son style un peu rétro...

Ouais, parce qu'une fois mon verre plein, j'avais recommencé à la regarder. Rien d'étonnant, en réalité. J'en étais à mon troisième verre et ça commençait à aller mieux, parce que tout serait bientôt assez vague pour être supportable. Fallait juste que je vise juste, boire assez pour être dans le gaz sans tomber dans une crise de mélancolie... Ou faire un nouveau coma éthylique.

J'avais finalement haussé les épaules et lui servis du whisky dans ce qui avait été sa coupe de champagne.

-Je suppose que je vous dois des excuses aussi, alors, tant que j'y suis. Je sais que quand on fait du mal à la meilleure amie d'une femme, on touche cette femme également... Alors...

Quand son verre fut plein, ce qui m'avait pris le temps parce que je devais faire attention à ne pas renverser, ce qui commençait à devenir compliqué, je levai mon verre.

-A ces petits enfoirés de BleedingHeart. A Daniele Ricci. A Babs. A ma petite Jess...

Viser juste ? C'était mal barré...

@ Billy Lighter

Evan était dans le vrai, les gens qui partaient ne voulaient pas entendre la vérité, ils voulaient rester dans leur petite bulle toute faite de pailettes et d'or. La jeune femme poussa un soupire. "Si les gens pouvaient se rendre compte que tout ne tient qu'à un fil, le monde fonctionnerait à 100% mais faut bien avouer que s'enfermé dans un bonheur factise, c'est plus réconfortant. Ils ne se rendent pas compte que le réel bonheur, c'est un verre de scotch près du feu après le travail, entouré des personnes qu'on aime." Elle regarda le chanteur en souriant. "N'ai-je pas raison?"


L'homme qui était l'idole absolue de Natacha, mais elle le garda bien au fond d'elle pour ne pas se la jouer groupie, indiqua qu'il n'était plus Sniper. La jeune femme leva un sourcil. "Je pense que Sniper n'est pas loin, Ce que je vois là, c'est un homme qui souhaiterait le devenir à nouveau. Je vous ai vu bouger la main au rythme de ce qu'on entend. " Elle le regarda dans les yeux. "Ce qu'on était n'ai jamais très loin de ce qu'on est maintenant."


Natacha avait dû lui rafraichir un peu la mémoire sur qui elle était, mais visiblement, il ne savait toujours pas qui elle était. En même temps, c'était logique, a chaque fois qu'elle venait, il était raide mort. Ce qui, en soit, avait un peu ternis l'image qu'elle avait de lui. Mais le voir ce soir en costume, changeait déjà la donne. Elle avait sourit un peu quand il indiqua devoir s'excuses pour ce qu'il a fait. "Oh vous savez, je n'entre pas dans les affaires de Barbara. On fait tous des erreurs dans notre vie, il faut juste pouvoir s'en sortir et les régler." Elle le transperça à nouveau avec son regard. "Mais j'imagine qu'en venant ici ce soir, c'est le début du changement." Avait-elle dit avant de sourire.

Il était déjà plein, ça se voyait, Natacha avait déjà eu affaire à ce genre d'homme quand elle était médecin. Certain était dangeureux, tapait sur tous ce qui bougeait (et dieu seul sait combien elle a reçu de giffle durant les traitements de ses gens-là) d'autre avaient l'alcool triste, et d'autre était charmeur à souhait. Evan, lui, semblait être de ceux qui sont triste, mais elle ne pouvait pas savoir réellement, pas maintenant. Elle avait alors levé son verre en souriant. "Tout à fait et au gala! "

Elle but une gorgée du liquide contenu dans son verre avant de regarder à nouveau le chanteur. "Je vous ai vu regarder la scène d'un air envieux, pourquoi ne vous êtes vous pas présenter au groupe pour venir chanter avec eux une chanson? Je suis sure qu'ils ne diraient pas non pour vous faire monter sur scène."

@ Billy Lighter

Je regardai Natacha et n'eus d'autre choix que de répondre à son sourire communicatif par un vrai sourire. Elle parlait de ce qu'était le bonheur, que le monde irait mieux si chacun se rendait compte que ce à quoi on s'accroche ne tient qu'à un fil... Tout ça avant de me donner sa version du bonheur, un verre de scotch près du feu après le boulot avec les personnes qu'on aime... Je continuais de sourire, secouant la tête alors qu'elle demandait mon approbation de sa vision. Je répondis d'une voix rauque.

-Ouais. Peut-être... j'en sais rien.

Pour moi, ça pouvait se résumer au Scotch tout court, celui qui était dans mon verre et que j'étais en train de regarder... Mais, je sais pas, elle me donnait envie de pas avoir trop l'air d'un pauvre paumé pessimiste. Alors, la tête en arrière appuyée contre le mur, je basculai mon regard vers elle.

-Faire des conneries avec ses meilleurs potes, ça compte?

Je venais d'en faire une énorme aujourd'hui et il semblait qu'après 10 ans de réclusion, j'avais pas perdu la main, même si l'idée venait de Daniele, fallait avouer... Le résultat avait pas vraiment été fun, mais, je sais pas... J'avais eu l'impression d'être moi à nouveau, pendant toute la préparation de ladite connerie... Et quelque part en moi, j'avais quand même espéré que les artifices dont m'avait affublé mon ancien manager allaient faire leur effet, que j'allais voir un sourire apparaître sur le visage de mon ex-femme quand elle m'aurait vu comme ça...

Ben non... Raté.

Mais il y avait aussi d'autres choses qui pouvaient amener au bonheur... Et je parlais plus pour moi que pour vraiment converser avec Natacha maintenant...

-Ou quand ta fille prend ton doigt dans sa toute petite main et qu'elle te sourit...

Je fermai les yeux, alors que la musique de BleedingHeart recommençait à me vriller agréablement le cerveau grâce à mes appareils auditifs.

-Y a rien qui peut égaler ça...

Je savais pas si j'avais parlé assez fort que pour que l'amie d'enfance de Barbara m'entende, mais soit. Je lui avais dit que ouais, j'étais Evan, si ça pouvait lui faire plaisir. Mais pas Sniper. Et, puisant dans un optimisme qui semblait sans fond, elle m'expliqua, alors que j'étais obligé de pencher la tête vers elle pour l'entendre par dessus la musique, comme si je voulais qu'elle me parle directement dans les amplificateurs que j'avais à la place des oreilles, en fronçant les sourcils pour me concentrer, que ce qu'on était n'était jamais bien loin...

J'avais relevé la tête après pour la regarder dans les yeux, y trouvant cette forme d'espoir dont j'avais besoin. J'y croyais pas très fort moi-même, mais elle, elle avait l'air d'y croire. Elle avait dit ça comme si ce qui m'arrivait n'était qu'un petit passage à vide entre deux albums.

-Ouais... J'aimerais bien...

Mais c'était clair que je voulais être Sniper à nouveau. Sauf que... J'avais toujours mes yeux qui m'avaient valu mon surnom, c'était pas le problème... Le problème, c'était que physiquement, j'en aurais été incapable. Mes tympans allaient pas repousser...

Je m'étais excusé auprès d'elle pour ce que j'avais fait subir à Babs, puis, j'avais du pencher à nouveau ma tête vers elle. Et comme ça chaque fois qu'elle prenait la parole, si je voulais la comprendre.

Je ne pus m'empêcher de ricaner, plus que sarcastique maintenant, quand elle affirma que les erreurs, y avait qu'à s'en sortir et les régler. Plus facile à dire qu'à faire.

Et pourtant, j'écarquillai un peu les yeux quand elle me dit, en me perçant du regard, que ma présence ici, c'était le début du changement. J'avais pas vraiment vu ça comme ça.

-C'était l'idée de Daniele Ricci.

Quand Barbara avait décrété que ma venue ici était la pire connerie du siècle, que ce n'était pas le moment, bref, tout ce qui était négatif dans cette idée, j'avais dit que c'était la mienne, pour protéger mon ancien manager.

Maintenant que quelqu'un disait que c'était positif, je préférais rendre à César ce qui appartenait à César. Pas que je voulais m'enfoncer... C'est juste que moi, plus bas, je pouvais pas aller, alors autant que Dany en sorte indemne.

Et je répondis à nouveau au sourire de Natacha.

J'avais levé mon verre et, d'une voix qui commençait à foirer et à divaguer, j'avais levé mon verre aux premières choses qui me passaient par la tête. Et j'avais rigolé quand Natacha avait suivi.

Je bus une longue gorgée qui vida presque mon verre avant de le coincer à nouveau entre mes cuisses pour, cette fois, allumer une cigarette tout en me penchant pour la énième fois vers la jeune femme pour l'entendre.

Elle se demandait pourquoi je ne m'étais pas présenté au groupe pour chanter avec eux. Et je l'avais regardé avec un air à la fois triste et légèrement surpris. Ça se voyait, non, pourquoi j'y allais pas ?

Je haussai les épaules. Je voulus répondre sur un ton courtois, mais l'alcool et la fatigue firent que ce fut un ton un peu grincheux quand même.

-Place aux jeunes. Déjà que j'ai rien à foutre ici, je doute que ça plaise à Babs que je m'expose devant tout le monde.

Je soupirai, envoyant du même coup un nuage de fumée dans les airs.

-Je chante pas juste, t'façon... Et la musique va beaucoup trop fort. J'entends la musique, mais c'est à peine si je vous entends ou si je m'entends moi-même parler. J'entendrai pas les retours.

Je désignai mes appareils auditifs tout neufs.

-Ces trucs sont efficaces. Mais c'est fait pour la vie de tous les jours... Pas pour donner des concerts.

@ Billy Lighter

Pour la première fois depuis qu'ils discutaient ensemble, ou même depuis qu'elle le connaissait, Evan avait sourit, un vrai sourire qui vient naturellement. Elle s'en trouvait heureuse de ce simple geste, si bien qu'elle avait continuer de sourire. Elle avait parler du bonheur, bon, ce qu'elle avait définit comme bonheur n'était peut-être pas forcément le sien, c'était un exemple parmi tant d'autre qu'elle avait donné. C'était surtout pour montrer à Evan que le bonheur n'était jamais très loin et simple à avoir. Il avait alors demander si faire des conneries avec ses meilleurs amis comptait, elle avait hoché la tête. "Bien sûre. C'est même conseiller pour avoir un bon bonheur."

Il avait ensuite rajouter quelque chose sur sa fille,  elle avait sourire tristement en touchant son ventre d'une façon automotique. "Je pense oui..." parfois elle avait pensé à cet enfant qu'elle avait enlevé au temps où elle était avec Howard. Elle se plonge dans des idées où elle l'avait garder et où elle vivait une vie incroyable avec sa fille ou son fils. Mais après, elle se souvenait de la raison de son choix. Ils étaient trop jeunes et pas assez mûrs pour avoir un enfant et puis, il fallait regarder où ils en étaient à présent. Plus ensemble. Seulement amis et Howard avait volatilisé depuis l'incendie de sa villa

Elle l'avait regarder. Il parlait de sa fille avec des étoiles dans les yeux, elle avait sourit tendrement en voyant son visage changé quand il parlait de sa fille. Jess était une jolie petite fille qu'elle voyait quand elle allait chez Barbara, Evan pouvait être fier d'elle. "On voit à votre visage et votre bonheur, c'est votre fille. Mais c'est normal, il n'y a rien de plus beau qu'un sourire de Jess..."

Il ne croyait pas beaucoup au fait de pouvoir redevenir la personne qu'il était avant, mais Natacha n'était pas le genre de femme à se laisser démotivée comme ça, elle lui avait sourit avant qu'il dénonce Daniele Ricci pour l'avoir ammené ici. Elle se rapprocha de lui pour qu'il entende. "Moi je suis contente que Ricci est fait ça. Et je suis sûre qu'au fond, vous êtes content aussi d'être ici. D'être sortie et d'avoir vu du monde. RIen que d'avoir vu Jess, ça à dû vous faire un bien fou!"

La jeune femme avait ensuite demandé à Evan pourquoi il n'était pas sur scène avec le groupe, il avait l'air de vouloir y retourné et il fallait croire qu'il n'aurait pas été la bienvenu sur scène. Bon, sans doute, mais pourquoi pas essayé? Natacha était une casse-cou, elle voulait toujours aller flirter avec les limites. Elle haussa simplement les épaules. Puis il avait parler de ses apareils auditifs, elle comprenait alors tout.

Natacha avait  relevere, au bout d'un moment, le fait qu'il y avait un peu trop de musique pour qu'ils discutent correctement, Evan se penchait beaucoup sur elle pour entendre, elle était un peu surprise d'ailleurs quand il avait fait ça la premiere fois, mais soit, elle lui avait sourire avant de se lever. "L'endroit est un peu trop bruyant, et si on allait dehors, ça vous fera du bien un peu d'air"

@ Billy Lighter

Apparemment, pour l'amie d'enfance de Babs, faire des conneries avec des potes, ça comptait. A une époque, j'aurais affirmé que pour mon épouse, ce n'était pas le cas. Mais avec le recul, je me rendais compte d'au moins une chose, à défaut d'admettre mon alcoolisme : à force de passer mon temps avec The Army, je n'en passais pas beaucoup avec ma famille. Et quand j'étais à la maison, j'étais soit complètement HS de par la fatigue des tournées, les enregistrements et les excès, soit dans mon monde à écrire des chansons dans mon coin, soit à jouer avec Jess... Là dedans, il n'y avait plus vraiment de place pour Barbara... Et de ça, je voulais bien m'en vouloir.

J'avais souri à Natacha en la regardant, la remerciant pour sa réponse qui était une confirmation sans aucun « mais » qui venait pour l'atténuer derrière.

Je portai mon verre à mes lèvres.

-Ben heureusement qu'il me reste Dany alors...

J'avais aussi parlé de Jess. Fallait dire que si je n'avais pas eu ma fille, je me serais peut-être littéralement laissé crever dans mon appart' miteux de l'Eastside. Là encore, Natacha m'approuva et après la conversation que je venais d'avoir avec mon ex-épouse, ça faisait du bien de voir quelqu'un d'accord avec moi. Même si c'était sur des évidences et que Barbara, dans tout ce qu'elle m'avait dit, avait plus que probablement raison. Sauf que j'avais été beaucoup trop à côté de mes pompes, pendant trop longtemps, pour lire entre les lignes et voir, peut-être où, quand et comment Barbara avait essayé de m'aider.

Quant à Jess, son existence seule m'avait aidé. Parce que c'était pour elle que j'étais là. Même si j'avais aussi espéré être bien accueilli par sa mère.

Je hochai la tête quand Natacha dit qu'il n'y avait rien de plus beau qu'un sourire de Jess. C'était vrai.

Et quand j'avais rendu les honneurs à Daniele pour la bonne idée de m'avoir emmené ici, vu qu'elle trouvait ça positif, elle dit qu'elle en était bien contente. Et que je devais être content aussi, ne serait-ce que d'avoir vu Jess.

Je soupirai, regardant ma clope et redressant la tête, parlant fort pour lui répondre.

-Ouais. Je suis content d'avoir vu Jess. J'aurais juste aimé que Babs apprécie l'effort.

Je me désignai moi-même d'un vague geste de la main qui tenait ma clope en regardant Natacha.

-Sérieusement... Est-ce que j'ai l'air que je peux rivaliser avec Denis Sherman ?

Parce que c'était ça qui avait emmerdé Babs : avoir Denis et moi dans la même pièce. Alors que j'étais hors-jeu depuis plus de 10 ans. Instinctivement, je cherchais des yeux le nouveau mari de Barbara, les sourcils froncés. Je n'étais pas jaloux de lui, mais si lui était jaloux de moi alors qu'il était tout propre, tout musclé et tout nickel, c'était lui qui avait un problème, pas moi.

Je me frottai nerveusement les yeux et même si j'adorais la musique de BleedingHeart, ça allait trop fort et pendant trop longtemps. Je n'étais pas encore habitué à mes nouveaux appareils auditifs et j'entendais beaucoup plus de choses qu'avant et beaucoup plus fort... Pour moi qui était resté plus ou moins seul pendant longtemps, ça faisait maintenant beaucoup trop de stimuli à la fois pour mon cerveau fatigué.

Du coup, j'accueillis la proposition de Natacha d'aller faire un tour dehors avec un sourire.

Je me levai en même temps qu'elle, lentement, cherchant un peu mon équilibre, avant de me baisser pour choper la bouteille de whisky par le goulot et l'emporter avec moi. Un verre dans une main et la bouteille dans l'autre, j'emboîtai le pas à la jeune femme qui se dirigeait vers la terrasse.

Là, quelques petits groupes parlaient, certains choqués par ce qu'ils entendaient, d'autres amusés mais qui s'étaient éloignés pour pouvoir en philosopher en direct. D'autres encore, discutaient de tout à fait autre chose. Heureusement pour moi, j'avais maintenant bu assez de verres pour ne pas réaliser que des coups d’œil se dirigeaient maintenant vers moi et que certains s'étaient mis à chuchoter assez fort pour que leurs réflexions soient entendues... Sauf de moi. J'avais presque les oreilles qui sifflaient à cause du son à l'intérieur.

J'allais m’installer, appuyé sur le garde-corps du balcon, et remplis encore une fois mon verre, oubliant encore une fois les bonnes manières et ne servant pas mon interlocutrice. J'avais l'habitude de boire tout seul, après tout...

-Alors Jess vous connaît...

J'essayais toujours de resituer Natacha... De me rappeler si Jess m'en avait déjà parler, de vive voix ou dans ses lettres... Ou peut-être au téléphone... Je frottai à nouveau mes yeux...

-Pas moyen que je me souvienne...

Je réajustai un appareil auditif, puis l'autre, changeant maladroitement mon verre de main pour ce faire. J'eus un pauvre sourire en la regardant.

-Pas faute de vivre dans le passé, pourtant.

Puis, mon regard se perdant à l'horizon, vers les lumières de L.A. avec un sourire un peu plus franc et plus fier.

-Vous l'avez vue ce soir ? Magnifique !

Je bus un grand coup, avant de rigoler un peu.

-Elle doit tenir ça de sa mère.

J'aurais parlé tout seul que ça serait revenu au même...

@ Billy Lighter

Evan avait perdu Barbara et la célébrité, et Natacha n'était pas dupe, elle savait que pendant toutes ses années, il n'avait pas dû s'épanouir Son problème d'alcoolisme avait dû empiré Elle avait déjà vu plusieurs cas de ce genre quand elle était à l'hopital de Chicago.

Quoi qu'il en soit il devait se rendre compte, à présent, qu'il avait un problème, ou en tout cas, qu'il avait fait le mauvais choix quand Barbara était partie avec Jess. La jeune femme savait, aussi, qu'il ne fallait pas le brusquer, toujours être sur son dos n'arrangeait rien. Elle avait définit un peu le bonheur mais au fond, c'était ironique qu'elle le fasse ,elle qui n'avait jamais vraiment été heureuse. Elle qui avait toujours eu ce manque en elle même quand elle était amoureuse.

Il avait annoncer qu'heureusement, il lui restait Daniele Ricci, elle avait hocher la tête. "Nul doute, on a toujours besoin de son meilleur ami dans la vie." C'était grâce à lui qu'il était là ce soir et Natacha n'avait pas de doute sur le fait que Ricci l'ai amené premièrement pour le faire sortir de sa réclusion. Cependant, elle fut surprise de savoir que Barbara n'était pas d'accord avec la venue de son ex-mari ici. Elle allait devoir lui en toucher de mot, elle ne comprenait pas son ami. "Je pense que la colère passerait, elle est sous le choc de vous revoir." Elle ne pouvait l'expliquer que par cette raison.

Evan avait une autre explication, la rivalité entre Denis et lui, Natacha pouffait de rire. "Je ne pense pas que cela soit comparable." Et franchement, Natacha préférait Evan et Denis au niveau du phisyque, elle n'avait jamais trop accroché avec Denis, et de manière générale, elle n'accrochait pas avec les maris de Barbara. Le peu de fois qu'elle avait vu l'homme en face d'elle, il était raide mort alors...

Quoi qu'il en soit, quand ils sont arrivé dehors, cela fit du bien aux oreilles de Natacha, elle n'allait plus avoir besoin de se pencher autant sur Evan pour lui parler, il y avait peur de monde à l'endroit où ils étaient et ils pouvaient alors discuter tranquillement. Evan avait garder la bouteille dans sa main, ce qui fit un peu grimacer Natacha, mais qu'importe, elle savait à quoi s'attendre avec lui.

Il était ensuite parti sur un monologue sur sa fille, elle n'aurait pas été là, ça aurait été pareil mais elle savait au fond qu'il était content que quelqu'un l'écoute. Si elle partait, il serait à nouveau ravager par la solitude et il boirait encore plus. Elle réussit enfin à placer un mot quand il déclara que Jess tenait sa beauté de sa mère. "Elle a vos yeux". Avait-elle dit en souriant. "On ne peut pas les louper."  

Elle s'installa sur le rebord du balcon, regardant les lumières de L.A, Evan ne se souvenait pas d'elle, et bien tant pis, il allait comprendre à la connaître. "Je ne suis venu que peu de fois voir Barbara à l'époque. Je suis la copine qui vient toujours à l'improviste. Je ne préviens jamais." Elle se mit à rire un peu. "D'ailleurs, j'ai failli ne pas rentrer ce soir à cause de mes problèmes de venir sans prévenir." Elle regarda Evan. "QUoi qu'il en soit, je suis sûre que votre venue à fait plaisir à Jess et rien ne vaut le bonheur de votre fille non?"

Elle continuait de regarder l'ancien chanteur en souriant, essayant tant bien que mal de le dissuader sans qu'il s'en rende compte, d'arrêter de vider la bouteille qu'il avait dans la main. "Ce que vous voulez, c'est le bonheur de votre fille. Ce soir, vous pouvez lui montrer que vous avez changer et qu'elle peut vous faire confiance."

Elle planta ses yeux dans les sien. "Ce soir , c'est le grand soir."

Ouais, j'avais toujours eu besoin de mes amis et Natacha me confirmait que c'était normal. C'était déjà ça. The Army, à la base, c'était jamais qu'une bande d'adolescents paumés qui fréquentaient la même école. On avait grandit ensemble, on était passé de l'enfance à l'âge adulte ensemble... Enfin... A moins qu'on ait jamais passé réellement ce cap, restant ensemble justement pour rester des enfants dans notre tête. Daniele aussi, à l'époque, était encore qu'un gosse vu qu'il était le plus jeune manager du monde.

Une bande de mômes... Mais avec des jouets d'adultes. Et du coup, sans aucune limite, ça avait merdé.

J'avais souris à la jeune femme.

-Ouais... C'est le seul qu'il me reste.

Je rigolai un peu avant de boire un coup puis de dire.

-Maintenant, je vais plus le lâcher. Il m'empêche de penser et ça me fait du bien.

Mais l'aide de Dany, on l'avait pas tous apprécié à sa juste valeur. Ça avait d'ailleurs plutôt mis Barbara en colère et j'en avais fait part à son amie. Ça me faisait du bien d'en parler à quelqu'un, même si je ne la connaissais pas vraiment... Évidemment, c'était prévisible, elle défendait Babs. Normal. Mais elle avait raison... On avait agi, sans penser que ça pourrait lui faire un choc...

-Ouais, je comprends...

Parce que quelque part, la colère de mon ex-épouse s'était déjà estompée pendant qu'on parlait ensemble sur le balcon. Mais ce que j'avais moins compris et ce dont j'avais aussi parlé à Natacha, c'était cette peur qu'elle avait d'une rivalité entre Denis et moi. Alors que notre relation était morte et enterrée depuis un bail et que je savais, malgré l'amour que j'avais encore pour elle, que j'étais totalement hors-jeu et que je ne pouvais prétendre à rien... Sauf à une seule chose peut-être : je restais le père de ma fille. Et Denis pouvait être aussi beau, propre, intelligent et riche qu'il voulait, il ne changerait jamais ça.

Mais elle réussit à me faire rigoler sur ce sujet alors que ça n'était vraiment pas marrant. Alors soit j'étais déjà pété, soit elle avait le tour. Elle disait que c'était pas comparable.

-C'est clair... J'ai rien à voir avec ce type-là...

Puis, croisant le regard de la jeune femme, toujours souriant et tentant un peu d'humour.

-Jamais je me couperais les cheveux comme ça!

Mon problème, c'était que mon état mental général mélangé à l'alcool ne me laissait pas avec une émotivité stable... Elle m'avait remonté un peu le moral, mais il pouvait retomber aussi vite... Ou alors, je pouvais tout simplement me perdre dans les méandres de mon propre esprit, ce que je fis en pensant à Jess et en parlant un peu tout seul.

Mais là encore, Natacha ne me laissa pas « partir », et ce fut comme si elle me rattrapait au vol avant que je ne tombe dans une abysse. Parce que là où d'autres se seraient tu pour me laisser faire, me laisser parler et m'éloigner sans le voir, elle, elle revint avec des paroles réconfortantes et des questions qui me forçaient à rester avec elle.

Et avec ça, j'en oubliais que mon verre était vide et j'avais même été jusqu'à le lâcher, le laissant posé sur la rambarde du balcon, à côté de la bouteille.

Mes yeux avaient croisé les siens parce que justement, elle disait que j'avais ce point commun avec ma fille alors que moi, quand je la voyais, je voyais Babs.

J'avais rougi un peu et c'était pas à cause de l'alcool. Puis, je lui avais souris, un sourire de remerciement.

-Ouais... Je sais... C'est comme un miroir...

Et c'était aussi perturbant de croiser les yeux de Jess parce que j'avais parfois l'impression de parler à une version plus jeune de moi-même, quand tout allait encore bien. C'était pour ça qu'au fond de moi, qu'elle se passionne pour la musique me foutait les jetons à mort.

La jeune femme se retourna pour se hisser sur la rambarde et j'eus le réflexe de poser brusquement ma main sur sa cuisse, par peur qu'elle ne tombe en arrière.

-Hey... Tombez pas, hein, faites gaffe.

Pas que j'ai l'impression que je porte la poisse, mais un peu quand même. Quand elle me sembla stable (autant que je pouvais en juger étant donné mon état), je retirai ma main. Et elle réagit à ce que j'avais dit avant qu'elle ne s'installe. Elle me parla un peu d'elle, qu'elle était la fille qui prévenait jamais quand elle venait. Et même qu'elle avait failli ne pas pouvoir rentrer.

Je rigolai à nouveau légèrement, debout juste à côté d'elle. Assise sur la rambarde, elle me dominait de presque une tête.

-Si on avait été recalé tous les deux, ça aurait peut-être été plus amusant...

Elle avait conclu sur le fait que ma présence devait avoir fait plaisir à Jess et j'en étais persuadé, rien que de me remémorer comme elle m'avait sauté au cou... Dans un ou deux ans, elle sera probablement presque aussi grande que moi... Pour toute réponse à Natacha, j'avais hoché la tête, le regard tourné vers L.A.

Par contre, je secouai la tête quand elle affirma que j'avais changé, mais j'étais d'accord, c'était le grand soir. Je la regardai à nouveau, le fantôme d'un sourire qui était celui de Sniper se dessina sur mon visage.

-Je crois pas que j'ai changé. Je ne veux pas changer...

Si je changeais, ça voudrait dire que je devrais tuer Sniper.

-Mais je crois que je me réveille... Et qu'il est temps...

A l'intérieur, la musique changea et, dans un mouvement instinctif, je tournai la tête vers la baie vitrée qui donnait vers la salle de réception où se donnait le concert. Je fronçai les sourcils, bien qu'avec mes nouveaux appareils auditifs, je n'avais pas vraiment besoin de forcer.

-Je connais ça...

Et c'était pas du BleedingHeart. La voix, je la connaissais aussi. Je tournai mon regard, les yeux ronds, vers Natacha avant d'attraper sa main pour l'inviter à descendre de son perchoir. Mon cœur allait exploser... Mais pas au sens littéral.

-C'est Jess...

Et elle chantait The Army.

♫

@ Billy Lighter

Ils parlaient des amis. Natacha pensait réellement que les amis, c'était un groupe de personne qui influençaient beaucoup de chose dans la vie de quelqu'un, c'était une seconde famille, celle qu'on pouvait voir tous les jours quand on était loin de la biologique. C'était eux qui nous guidait vers le bon et le moins bon de la vie. Elle avait sourit un peu quand il lui avait annoncer qu'il ne lui restait plus que Ricci. "Et bien, je pense qu'il est grand temps de vous en faire de nouveau. Les amis, c'est très important, ça aide à tenir quand on ne va pas bien et que la famille n'est pas là...C'est la famille de subtitution comme j'aime l'appeler." Natacha avait une famille de substitution un peu partout, ça l'aidait parfois à tenir parce qu'au fond, parfois elle aussi pouvait avoir un coup de moue, un soir de pluie à regarder par la fenêtre et pouf, elle peut se surprendre à essuyer une larme ou deux tombés sur sa joue.

Natacha essayait d'être neutre, de faire  comme si elle n'avait jamais rencontré Evan et, au fond, c'était le cas, elle ne l'avait jamais rencontrée réellement. C'était bien la première fois qu'ils se parlaient tous les deux. Et elle le trouvait plutôt interessant malgré le fait qu'il soit cramponner au passé mais qu'importe, tout le monde à un moment ou à un autre appuie sur son passé. Il était peut-être seulement un peu trop dedans. Et c'était sans doute pour cela qu'il n'avait pas fait attention à ce qu'aurait pu dire Barbara en le voyant ici. Il s'en rendait compte à présent que les temps avaient changés. Natacha essayait de lui montrer le bon côté en lui annonçant qu'il avait vu sa fille et que son ami, ex femme de celui-ci, avait était surprise de façon choquer de le voir ici. Mais il fallait bien avouer que Barbara n'était pas une mauvaise femme, elle savait qu'elle ne serait pas fâchée bien longtemps Elle savait la dureté de cette séparation à l'époque. Babs était ravagée.

Ils en étaient venus à parler du nouveau mari de Babs et Natacha n'avait pas caché à Evan le fait qu'elle n'avait pas d'accroches avec lui. Pour aider l'ex chanteur à se sentir un peu mieux, elle lui avait même dit qu'elle préférait l'homme aux yeux bleu, il avait rit. C'était la première fois qu'elle l'entendait rire et cette mélodie était très surprenante aux oreilles de la jeune femme. Mais c'était agréable. Il annonça que jamais il ne se couperait les cheveux ainsi. "Vous avez raison, ça ne va pas à n'importe qui et en l'occurence...Cette personne ne le sait pas!"

Puis ils étaient sortis et Evan était reparti dans le passé, une personne normale aurait laisser divaguer Evan et l'aurait laisser tomber, mais Natacha n'était jamais qualifiée ni de normale ni de banale d'ailleurs, et c'était pour cela que jamais elle ne serait partie, jamais elle ne l'aurait laissé dans le passé, seul. Elle l'accompagnait ou même lui montrait qu'elle était là. C'était ce qui l'a rendait unique quand elle était médecin à Chicago, elle ne laissait pas parler seul les "clients", elle venait toujours à eux et parfois leur prenait la main comme pour les accompagner dans le voyage de mots qu'ils racontaient. C'était la même chose pour Evan à ceci près qu'elle n'était pas tactile avec lui. Après tout, il n'était pas son client ou patient comme elle préférait les appelés.

Evan avait rougit et Natacha fut satisfaite. Il n'y avait rien de plus beau que le teint rosie d'Evan. Il parlait de sa fille et Natacha avait bien comprit qu'elle était sa plus grande fierté. En même temps, un enfant, lla chair de sa chair... Elle eu une petite douleur au coeur quand il parlait une dernière fois de Jess parce qu'en y repensant...Il ou Elle aurait 5 ans à présent et que peut-être, sa vie n'aurait pas été celle qu'elle est à présent. Parfois, elle se demandait pourquoi elle avait prit la décision de ne pas garder l'enfant d'Howard. Bien sûre, quand on voyait Howard à présent, cela montrait tout, il n'avait pas changer, toujours le même, et ça l'a réconfortait dans son choix mais en même temps...Il aurait été père...Il n'aurait peut-être pas tourné comme il est actuellement...

C'est la main d'Evan sur la cuisse de Natacha qui l'avait fait revenir sur Terre. Assise sur la rambarde du balcon, l'ex chanteur avait peur qu'elle ne tombe. Elle eu un sourire. "Oh ne vous en faites pas, je sais ce que je fais, c'est incroyable comment on peut se sentir libéré juste en était assis autrement que les autres." Elle était la seule habillé de façon quotidienne, à être assise sur la rembarde du balcon.

Les mots de la jeune femme avait été entendu par l'homme, c'était comme un déclique selon elle. Son sourire était beau même s'il était minime. Elle avait sourit quand il avait dit qu'il était temps et, alors qu'elle allait répondre, la musique à l'intérieur avait changé. Surprise, elle regarda Evan qui venait de lui dire qu'il connaissait ça, elle aussi connaissait cette musique. Elle prit la main qu'il lui tendait et ils partirent presque en courant dans la salle où se créait cette musique et ce chant.

En face d'eux, Jess avait prit le micro et commençait à chanter la chanson que son père avait chanter aux heures d'Or de The Army. Un sourire s'afficha sur les lèvres de Natacha puis elle regarda Evan. "C'est un signe!" avait-elle dit avant de le tirer vers la scène. Arriver devant, elle se planta devant lui. "Jess n'attend qu'une chose, que vous montiez sur scène pour la rejoindre alors on s'en fou de la réaction de Barbara, on s'en fou des regards des invités Seul Jess compte et je sais à quel point vous avez envie de monter la rejoindre." Elle épousseta le costume d'Evan en souriant et le poussa ensuite vers les escaliers de l'estrade. "Vous allez y arriver!"

-Ouais... P'têtre que je devrais commencer par renouer avec ma vraie famille aussi...

Je savais que rien ne serait jamais comme avant dans le sens où Babs et moi ben... Fallait plus trop rêver... Et quelque part, j'aurais pas voulu que ça redevienne comme avant. Ou alors, fallait que ça redevienne comme tout au début de notre relation... Autant demander à Daniele de devenir moine, quoi...

Non, je devais renouer avec ma famille d'une autre façon, en me rendant mieux compte de ce que me disait Jess quand elle venait me voir, par exemple. En... Pfff... je savais pas de trop en fait... J'étais embrouillé par l'alcool et ce que me disait Natacha me semblait être beaucoup trop d'informations à assimiler d'un coup, surtout après ma conversation avec Barbara.

Je me frottai les yeux. Bien que la compagnie de Natacha était agréable parce que j'avais l'impression d'être tenu par la main, j'étais crevé. Cela faisait trois jours que Daniele me faisait sortir de mon appartement miteux, trois jours que je passais la journée dehors... Et après dix ans passés dans un fauteuil sans jamais faire plus de 50 mètres aller-retour à l'extérieur... Trois jours semblaient une éternité et les kilomètres qu'on avait fait, même si c'était en voiture la plupart du temps me donnaient l'impression d'avoir fait plusieurs fois le tour de cette foutue planète.

Tout ça alors que mes 10 ans d'immobilité m'ont semblé n'être que quelques jours me séparant de Sniper.

Mais on était passé à des sujets plus légers et j'avouai que me foutre de la gueule de Denis Sherman me fit du bien. De même que d'entendre une femme rire à la suite de mes paroles. Je manquais cruellement de confiance en moi et Natacha me faisait l'effet d'une bouffée d'air.

Puis la jeune femme s'était assise sur la rambarde et j'avais eu le réflexe de la retenir pour ne pas qu'elle tombe en arrière. Mais avec un sourire, elle m'avait dit de ne pas m'en faire. Alors, j'avais retiré ma main... Mais seulement quand j'avais été réellement sûr qu'elle était stable. Elle me fit part qu'elle se sentait libérée, ainsi assise, différemment des autres. Et je souris.

-Ouais, je sais bien.

C'était pas mon premier gala. Et Dieu sait combien The Army dénotait, à l'époque, dans ce genre de truc. Je voyais donc tout à fait ce que Natacha voulait dire. Frottant à nouveau mes yeux, juste avant que la musique ne commence, j'avais été pris de l'envie de m'excuser (encore).

-Je suis désolé si je vous semble... Je sais pas... Morne...

Je haussai les épaules, fuyant légèrement son regard.

-Je suis juste crevé.

Cependant, je lui avais tout de même fait part d'une bonne résolution. Je voulais me réveiller. J'avais aucune idée de comment faire, mais je voulais me réveiller.

Puis Jess s'était mise à chanter.

Et je m'étais réveillé.

Je m'étais réveillé au point d'attraper sans réfléchir la main de la jeune femme et de la tirer jusqu'à la salle de réception où Jess chantait, accompagnée par les membres de BleedingHeart qui jouaient. On s'était immobilisé pour regarder ce spectacle magnifique pendant quelques secondes. Moi, j'avais la bouche carrément entr'ouverte, sans me rendre compte que j'avais toujours la main de Natacha dans la mienne. Et comme le son de The Army était quand même beaucoup plus calme que celui de BleedingHeart, je l'entendis clairement dire que c'était un signe.

-Un putain de signe...

J'avais dit ça dans un murmure et elle ne m'avait peut-être pas entendu. Je ne savais même pas ce que je voulais dire moi-même par là.

Jusqu'au moment où elle me tira à nouveau en avant, direction la scène. Et je m'étais laissé faire, absorbé par l'image et la voix incroyable de ma propre fille. Ce n'est qu'une fois devant la scène, alors que Natacha criait que ce que Jess attendait, c'était que je monte la rejoindre, que je croisai à nouveau le regard de la jeune femme. Je repris mes esprits et réalisai ce qu'elle me demandait comme si d'un seul coup, je n'étais plus bourré du tout. Je la laissai épousseter mon costume.

-Quoi ?!

Et je disais pas ça parce que j'avais pas entendu. J'avais très bien entendu !

Je regardai Natacha. Puis Jess qui croisa mon regard avec un sourire.

Et là, je sus que j'étais cuit. Que je ne pouvais pas fuir.

Je sus qu'Evan allait mourir, étripé par son ex-femme.

Je sus que j'allais le sacrifier, même si c'était juste pour ressusciter Sniper le temps d'une chanson.

Parce que Natacha avait raison et que le regard de ma fille ne mentait pas.

Parce que du plus profond de mes tripes, fallait que je hurle avec Jess.

Alors je sautai sur la scène, un peu maladroitement et m'approchai du micro, me baissant parce qu'il était réglé pour une magnifique jeune fille de 13 ans, pour crier en même temps qu'elle, nos yeux à tous deux humides alors que nos regards si semblables plongeaient l'un dans l'autre et que Jess glissait sa main dans la mienne.

J'arrivais au moment le plus difficile de la chanson, et je m'en foutais si je chantais faux.

And as the tear drops rise to meet the comfort of the band
You take her frail hand
And hold on to the dream 

@ Billy Lighter

Natacha écoutait attentivement Evan, il était comme perdu tout en essayant de retrouver son chemin et c'était touchant. Il indiqua qu'il fallait qu'il renoue avec sa famille. Natacha n'allait pas dire le contraire, c'était tout à fait ce qui pouvait être bon pour lui. "Il faut surtout que vous retrouviez Jess, vous avez besoin l'un de l'autre."

Au bout d'un moment, il s'était encore une fois excusser, Natacha l'avait regarder en souriant, secouant un peu la tête comme pour lui dire de ne pas s'excuser. "Vous savez, vous êtes bien plus interessant que les trois quart des gens qui sont ici. Vous êtes une personne agréable qui à juste besoin qu'on l'aide un peu par moment." Puis la musique étaient parvenue à leurs oreilles et ce fut le déclic total...

Soudain, tout s'était très vite déroulé, Natacha avait prit les choses en main, tout comme Jess l'avait fait en appelant son père indirectement en chantant cette chanson. Main dans la main, elle avait réussis à le tirer jusqu'à la scène et elle avait réussis à ce qu'il se réveille encore plus, lui qui était un peu endormit dehors.

Natacha était excité de savoir ce qui allait se passer, le chanteur allait rechanter, il allait revivre le temps d'une chanson, elle s'occuperait de Barbara, elle se le promettait, elle l'a calmerait. Elle regarda Evan avant qu'il ne monte sur scène "Je m'occupe de Barbara, vivez, chantez, profitez de votre fille, profitez du moment."

Puis il était monter sur scène et Natacha eu un bon dans sa poitrine en le voyant sous les feux des projecteurs. Il avait commencer à chanter et voir cette magnifique image d'un père et sa fille chanter, avait ému la jeune femme. Elle avait sourit tendrement, chantonnant elle aussi les paroles de cette chanson qu'elle connaissait par coeur. Puis, elle s'éloigna un peu de l'estrade. "Mon travail est finit" avait elle murmurer pour elle-même, ne pouvant détacher son regard d'Evan. Elle reprit un verre de champagne et se posa contre le mur, au fond de la salle.