C'était facilement une des meilleures soirées de ma vie. J'avais proposé à June une "journée-soirée" : un concept développé par nos esprits fous, qui consistait à commencer à boire dès le lever, jusqu'à environ dix-huit heures, avant manger de la pizza en rapant sur du Notorious B.I.G jusqu'à vingt-heure précises ; suivi d'un petit rail de cocaïne pour digérer avant de partir en virée nocturne. Et ce soir, on avait décidé de tester un club de strip tease de South L.A., dont June m'avait parlé y a quelques temps. Et putain, c'était énorme.
Dès notre arrivée, j'avais saisi June par la main comme un gamin, avant de courir et de sautiller partout dans le club. Les femmes ici étaient magnifiques. Nous étions rapidement installés à une table VIP, avec une bouteille de Belvedere offerte par la maison. Je souriais avant de servir un shot de vodka glacée à June, et de lever le mien :
« A la tienne putain ! »
Je trinquais violemment avec June, un sourire solaire sur mes lèvres, avant de descendre mon shot rapidement. Je m'en resservais un deuxième et l'avalais dans la foulée ; ah... Voilà. Parfait. J'avais le coeur qui battait à fond au rythme de la musique du club, le sourire aux lèvres, et j'étais assez saoûl pour avoir des idées de génie. Mais avant que je ne puisse ne serait-ce que formuler une idée, je fus de nouveau happé par la grâce de ces danseuses. Je lâchais un petit bruit d'admiration avant de me rapprocher de June pour qu'elle m'entende, sans jamais lâcher les strip teaseuses des yeux :
« Elles sont trop belles putain... Faut trop qu'on leur donne de l'argent putain ! June !! Elles méritent de l'argent, matte ces culs putain ! »
Je me mettais à fouiller dans mon sac et sortais mon porte monnaie, avant de plaquer une petite liasse de billets sur la table. Je relevais la tête vers June et la regardais, tout sourire, le regard complice et légèrement excité :
« Tu crois qu'elles me laisseront danser avec elles si je leur donne de l'argent ? Ce serait trop cool putain. Et puis après nous aussi, on pourrait tout plaquer pour devenir strip teaseurs dans l'Oklahoma, se faire plein de frics pour dormir avec. C'est une putain d'idée June ! Ou alors on part vivre au Mexique, il fait chaud et leur tequila est meilleure. »
Je me perdais totalement dans mes pensées de Mexico et d'alcool, de strip teases et de pluie de billets, avant de me mettre à rire. Je me levais d'un seul coup avant de me rasseoir, riant comme un con. J'avais besoin d'un petit remontant, c'était l'heure pour un rail digestif. Je sortais un petit sachet et faisait deux longues lignes sur la table, assez discrètement : une pour June, et une pour moi. Ca allait le faire.
On allait encore passer une soirée d'enfer, et oublier le reste de l'univers. Juste dans notre monde à nous.
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Sujet: Re: There's no stopping us right now - PV June Sam 31 Déc - 17:54
Un marathon comme je les aimais et dans lequel j’excellais : « La journée-soirée » était sans doute la discipline dans laquelle j’étais la plus épanouie. Dit comme ça forcément, ça avait l’air d’être n’importe quoi mais derrière ce nom énigmatique se cachait une notion plus grande, plus large et surtout très stricte. C’était un régime assez particulier qui n’admettait aucun retard et qui nécessitait une grande rigueur. Il fallait être en forme pour la « journée-soirée » tant attendu. Qu’est ce qui changeait réellement de notre quotidien ? Sans doute les règles que l’on s’était bêtement imposé. J’avais en plus réussi (sans trop de mal) à convaincre Orion d’aller visiter le club de strip-tease qui me faisait de l’œil depuis un moment. Je pouvais déjà m’imaginer reluquer les belles demoiselles tout en dégustant un délicieux petit verre de… champagne ? Bof, c’était sans doute pas assez fort pour nous, les grands champions de la défonce qui s’étaient échauffés toute la journée.
L’avantage de notre célébrité si méritée se résumait sans doute aux carrés VIP et aux bouteilles qu’on nous offrait. Je suivais Orion, courant et sautillant moi aussi, émerveillée de découvrir de si belles femmes. J’ai failli renverser la moitié de mon verre en trinquant avec ce premier shot, qui fut rapidement suivi d’un deuxième. Je ne pouvais pas décrocher mon regard du spectacle envoutant des strip-teaseuses.
« Putain Orion jcrois que je suis amoureuse ! »
J’ai hurlé sans trop savoir s’il m’avait entendu, sans doute que oui. Hilare, j’ai écouté ses commentaires et je me suis tournée vers lui, un shot à la main, et des étoiles dans les yeux en entendant son plan si parfait. Oui, Mexique ou Las Vegas ou même n’importe où, j’étais déjà partante.
« Oui, non vas-y va danser avec elles et je vous lance les billets et je vous rejoins et merde putain oui le Mexique ! »
Je me suis penchée pour me faire le rail qu’il venait si gentiment de me servir avant de m’emparer de la bouteille pour nous servir deux nouveaux shots.
« À notre carrière de strip-teaseur ! »
Je me laissais porter par notre douce folie, il fallait vraiment qu’il se lève et qu’il danse parce que je le voyais déjà entouré de ces femmes magnifiques et j’avais déjà hâte de les rejoindre. Alors je l’ai poussé pour qu’il se lève, je hurlais à moitié, trépignant d’impatience. J’avais l’impression d’être une gosse dans un magasin de jouets, je me suis levée, dansant sur le fauteuil pour encourager la future star du strip-tease.
« Allez Orion vas-y régale moi ! »
J’ai fermé les yeux une seconde, appréciant cette douce sensation d’ivresse. Décidément, cette idée de « journée-soirée » était digne d’un génie et ce club de strip-tease était le paradis pour les deux rejetons de satan que nous étions.
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Sujet: Re: There's no stopping us right now - PV June Dim 1 Jan - 19:05
Je riais en sentant June me forcer à me lever. Je retirais ma veste en cuir de façon théâtrale, me retrouvant en marcel noir moulant - je souriais en voyant que j'avais fait mon petit effet. Comme quoi, les quatre heures de sport compulsif par jour avaient du bon, d'un côté. On me voyait parce que j'étais beau : c'était ça, ma qualité suprême, mon talent unique, ce qui me différentiait des autres. J'étais beau et je le savais.
Je riais de nouveau à cette pensée et prenais la moitié de la liasse de billets, avant de m'élancer vers les podiums des strip teaseuses. Je fis les yeux doux à l'une d'entre elles qui me permit de monter à ses côtés - je suppose qu'elle m'avait reconnu. On ne dit jamais non à Orion Valli.
Je riais aux éclats, extatique, et me mettais à danser avec la strip-teaseuse. Je finissais par sautiller partout sur le podium, pareil à un enfant, lançant les billets au dessus de ma tête. J'avais envie de danser dans une pluie de billets, et bordel que c'était fun de pouvoir finalement le faire. La danseuse me regarda, et je fus comme hypnotisé par ses dents blanches, ses yeux maquillés en bleu pétant, par les néons qui tremblaient... Elle me proposait de faire un strip tease avec elle. Je riais en l'entendant avant de me remettre à danser collé-serré, impulsif, sa proposition me semblant excellente ; je commençais à me déshabiller, et envoya mon marcel dans la foulée, que je lançais vers June.
Je riais tout seul avant de me remettre à danser, torse-nu, sans vraiment savoir si je plaisais au public ou non. Mais bordel... Je m'en fichais éperdument. Je fermais les yeux sans jamais me départir de mon sourire, et me mettais à vibrer au rythme de la musique. Je sentais les mains de la danseuse me caresser le torse, elle dansait avec moi, ou alors moi avec elle ; je n'en savais rien. J'étais trop saoul pour comprendre quoi que ce soit. J'ouvrais brusquement les yeux : je voulais June. Je voulais danser avec June.
« JUNE ! RAMENE TON CUL !! »
Mon accent italien était encore plus fort que d'habitude, mais je savais qu'elle comprendrait quand même. Je tendais un bras vers elle sans arrêter de danser une seule seconde. Les portes du monde étaient ouvertes, et j'en étais finalement le roi ; la planète Orion était en furieuse activité, illuminée de toutes part, en pleine explosion de vie et je devais partager cela avec elle. Je souriais comme un con en la regardant ; je sentais mon coeur battre fort dans ma poitrine - ou alors était-ce le rythme de la musique ? Tout était au ralenti et en accéléré, j'avais l'impression de voler.
« J'veux danser avec toi, viens bordel ! »
Je ressentais un impérieux besoin de la toucher, de danser avec elle, de rire en sa compagnie. J'avais envie de mêler mes doigts dans ses cheveux multicolores et de faire mille et une connerie. Encore et encore. Je fermais à nouveau les yeux et profitais de l'instant présent, ondulant du bassin au rythme de la musique, avec le savoir rassurant que June allait bientôt me rejoindre.
Je ne suis pas fou, June non plus. Ce sont simplement les autres qui ne voient pas le monde comme nous.
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Sujet: Re: There's no stopping us right now - PV June Lun 2 Jan - 22:46
J’ai regardé Orion se lever et jeter son blouson comme s’il était la huitième merveille de ce monde. Peut-être bien que pour moi il l’était après tout. Orion était celui qui m’avait sorti de la solitude et qui ne m’avait jamais abandonné. Loin de tout jugement, il avait encouragé chacune de mes idées même si elles étaient vouées à l’échec. Orion était mon double, je l’aimais sincèrement alors oui, c’était peut-être la merveille de mon monde.
Il avait donc rejoint une strip-teaseuse sur son podium pendant que je continuais à danser sur ma chaise, hurlant avec hystérie pour soutenir pour jumeau. Je me suis rapprochée des podiums pour pouvoir leur lancer des billets dessus et en glisser parfois dans le soutient gorge d’une strip-teaseuse s’étant un peu trop approchée. J’étais ivre, ma tête tournait, la musique m’assourdissait et je souriais stupidement, je riais seule parce que j’étais bien. C’est l’appel d’Orion qui m’a tiré de ma bulle, il voulait que je le rejoigne, comme je lui avais dit que je vienne danser aussi. J’ai attrapé la bouteille de Belvedere au passage alors qu’il me hurlait encore de le rejoindre. J’étais comme poussé par une personne invisible : Rejoindre Orion me semblait être la seule chose que je pouvais faire, c’était la seule chose dont j’avais envie. L’une des strip-teaseuses m’a aidé à monter sur le podium, je crois que je titubais déjà, je ne m’en rendais pas compte. Tout ce que je sais c’est qu’en quelques secondes j’ai rejoint Orion. C’était tout ce qui comptait.
J’ai commencé à danser, la bouteille dans les mains, la passant de temps à autre à Orion, ou en le faisant boire tout en dansant tantôt collée à Orion, tantôt à une strip-teaseuse. Je me déhanchais au rythme de la musique, en tout cas c’était l’impression que j’avais, peut-être que j’étais inerte au plein milieu du podium en réalité. Je n’étais pas dans le même monde que les autres spectateurs ou que les danseuses, c’était certain mais ça n’avait pas d’importance. J’ai enlevé mon haut sans même m’en rendre compte, sans que cela me gêne non plus.
J’étais collée à Orion, appréciant le contact de ses mains sur moi, son odeur de tabac d’alcool et pourtant qui me semblait si douce. Rien que le fait de l’avoir près de moi me rendait heureuse. J’ai fermé les yeux un court instant alors que je continuais à m’agiter sur le podium. On était déjà bien attaqué quand j’ai remarqué certains spectateurs qui se levaient, sans doute pour aller se plaindre et nous faire virer. Mais non, on ne pouvait pas nous virer, j’en étais convaincue. On ne pouvait pas nous faire descendre de là, on comptait bien s’entraîner pour notre future vie.
« SOYEZ PAS JALOUX Y’A DE LA PLACE POUR TOUT LE MONDE ! »
J’ai hurlé dans leur direction sans savoir s’ils pouvaient m’entendre, après tout pourquoi pas ? J’imaginais déjà tous les clients du club monter sur les podiums pour nous imiter. J’ai ris en imaginant la scène et je me suis désintéressée d’eux, pour retourner danser, sauter partout, coller une ou deux danseuses, renverser de la vodka partout en voulant boire au goulot et surtout ne pas lâcher Orion. Je n’avais besoin de personne d’autre.
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Sujet: Re: There's no stopping us right now - PV June Ven 6 Jan - 21:21
C'était probablement l'une des meilleures soirées de ma vie. Je me mis à rire, d'un rire euphorique à cette pensée, avant de prendre la vodka des mains de June pour boire à grandes gorgées. Je m'en renversais sur le torse par mégarde, la strip teaseuse à mes côtés se mettant à rire. Je frissonnais en sentant ses doigts glisser sur ma peau, recueillir quelques gouttes du précieux liquide et les porter à ses lèvres. Je me regardais quelques instants avant de rire et de retourner coller June. Il n'y avait qu'avec elle que j'avais vraiment envie d'être.
Je hurlais les paroles d'une chanson, je crois, ou alors peut-être que j'avais un orgasme. Ou que j'insultais quelqu'un, ou que je riais. Je n'en savais rien, et c'était pour le mieux. Je ne sentais plus le temps passer, ni les effets de la fatigue ; je glissais mes mains sur les hanches de June, jusque sur ses fesses. J'avais certainement descendu mes mains un peu trop bas... Mais j'avais eu impulsivement envie de faire ça. Et puis voilà. C'était ma seule et unique pensée à ce moment précis, alors que je dansais avec mon amie, ma bouteille de vodka, dans un club de strip tease.
« Vous deux, descendez de la scène s'il vous plaît. »
Je me tournais vers un des videurs qui s'était rapproché de moi et lui criais de nous rejoindre avec un grand sourire, avant de commencer à faire une danse du ventre sous ses yeux, rien que pour lui. Apparemment ça ne lui avait pas plu : je me fis saisir brusquement par l'avant bras et tirer hors du podium de la strip teaseuse. Je lâchais un petit cri de mécontentement avant de retirer mon bras de l'emprise du videur.
« Sortez, tous les deux. Avant que j'appelle la police. »
Je fronçais les sourcils, et la répartie sortit d'entre mes lèvres sans que je puisse l'en empêcher. Je n'avais jamais su filtrer les informations, et encore moins avec autant d'alcool et de blanche dans le sang. Et je n'allais certainement pas me laisser faire par un gros lourdeau pareil (et encore une fois, c'était certainement la Belvédaire qui parlait pour moi).
« Vous employez des putes dans l'arrière cour et ça parle de légalité avec moi ! »
Ni une ni deux, je me retrouvais à la rue, torse nu et couvert de vodka, avec ma bouteille à la main. Je hurlais des insultes en italien sur le videur tout le long du trajet jusqu'à la porte d'entrée, jusqu'à me faire jeter à la rue. Je tremblais légèrement de froid et d'excitation, le sang échauffé par mon altercation avec le videur.
Je fixais le sol quelques instants avant de ricaner et de continuer à boire en dansant tout seul, pour mon plus grand bonheur. Je pouvais toujours entendre la musique dans ma tête, et je savais que June allait bientôt arriver. Elle se fait toujours virer avec moi, par connerie ou solidarité ? J'sais pas. J'm'en fous.
C'était la meilleure soirée de ma vie.
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Sujet: Re: There's no stopping us right now - PV June Dim 15 Jan - 22:22
J’avais la tête qui tournait, mais l’alcool appelant l’alcool, je ne me privais pas de vodka que j’avalais sans vraiment me rendre compte du goût que ça avait. L’habitude atténuait sans doute le goût de la Belvédère. Je sautais dans tous les sens, me frottait à Orion ou à une danseuse, mais surtout à Orion quand même, je buvais sans faire attention, me renversant de l’alcool dessus sans m’en rendre compte. J’étais heureuse, profitant de la présence d’Orion à mes côtés, je n’avais besoin de rien d’autre. En même temps, entre la musique assourdissante, les danseuses magnifiques, Orion et la Belvédère, de quoi aurais-je pu bien avoir besoin ? J’avais tout ce dont on pouvait rêver non ? Cet endroit et cette soirée ressemblaient à l’idée que je me faisais du paradis. A moins que ce soit l’enfer, à vrai dire, je n’avais jamais su différencier les deux.
Je n’ai pas tout de suite compris ce qui se passait mais j’ai applaudis la remarquable danse du ventre qu’Orion a effectué pour le videur. J’étais même un peu jalouse de ne pas avoir eu le droit à cette petite danse, même si Orion s’était collé à moi pendant un long moment. Je n’entendais pas ce que le videur disait, j’étais sans doute trop enfermée dans mon monde pour faire attention à ce qu’il racontait. En revanche quand j’ai vu mon jumeau se faire éjecter du podium, je n’ai pas pu retenir un cri de rage.
« CONNARD TOUCHE PAS A ORION TU TE PRENDS POUR QUI LA ! »
J’ai pas eu le temps de réagir que déjà il était mis à la porte et je voyais le videur revenir vers moi. Bien sûr je n’avais aucune chance mais je me suis quand même jetée sur lui pour le tabasser comme je pouvais. Ce qui n’était du coup pas tellement efficace vu qu’il m’a soulevé comme si je ne pesais rien.
« MAIS TU SAIS PAS QUI ON EST HEIN PAUVRE CON JE MAIS… OUAIS MAIS LACHE MOI ! »
Je ne sais pas ce qui était le plus ridicule, ce que je hurlais où les coups que je lui portais. Sans avoir eu le temps de hurler plus, je me suis retrouvée dehors, sans t-shirt, parfumée à la vodka. Mais quelle importance, je retrouvais Orion. Je lui ai pris la bouteille des mains avant de partir dans un fou rire incontrôlable.
« Dommage je serais bien restée danser, on va où ? »
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Sujet: Re: There's no stopping us right now - PV June Dim 22 Jan - 15:28
Cette nana était géniale. On était comme des cons, à moitié à poil en pleine nuit... Et elle, elle riait. June trouvait toujours quelque chose pour la divertir, pour lui changer les idées, et les miennes avec. Je fis mine de réfléchir quelques instants... Avant de me mettre à ricaner tout seul. J'avais tellement bu que j'étais dans l'incapacité la plus totale de formuler une idée.
« ... Je sais pas... Ahahah.. J'en ai pas la moindre putain d'idée ! »
Je partais dans un fou-rire incontrôlable, à m'en taper les cuisses. Je perdais mon équilibre et me rattrapais sur June en riant toujours comme un gros con. Putain qu'on avait l'air fin, là. Je lui reprenais la bouteille furtivement et me remis à boire, avant de danser tout seul. Et soudain - l'illumination. L'épiphanie de l'alcool. Je me retournais brusquement vers June et levais mon index, mes yeux s'illuminant.
« JE SAIS ! Faut qu'on aille péter des rétroviseurs et des pare-chocs de voiture. Et voir si y'a pas des couillons qui ont laissé leur Lamborghini ouverte, histoire de la leur voler !! »
Dieu que j'étais fier de moi. Les connexions neuronales ne se faisaient jamais très rapidement dans mon esprit, j'étais un peu lent à vrai dire ; sauf quand j'étais saoul et drogué. Là, j'étais bien. Là, le monde se remettait à l'endroit : j'étais dans mon élément. L'alcool, la blanche, étaient les seules qui me permettait de me sentir normal. De me sentir... Comme les autres. Quelqu'un de bien. Je souriais comme un dingue et posais la Belvédère par terre, avant de secouer gentiment June en la prenant par les épaules.
« Partante ?! Faut juste qu'on se trouve une batte, un pied de biche, ou.. Ou quelque chose comme ça. Un truc, quoi. »
La dernière fois que nous avions procédé à cette activité ludique, nous avions trouvé un vieux tisonnier dans une poubelle ; l'aventure s'était terminée en course-poursuite avec les flics, avant qu'ils ne soient inondés de billets pour fermer les yeux. Je savais que cons comme on était, on allait peut-être se faire choper. Mais c'était drôle, et j'avais envie de rire. Alors on allait suivre nos pulsions irresponsables et s'amuser. Je m'étirais un bon coup avant de prendre la vodka dans une main, le poignet de June dans l'autre et de l'entraîner d'un pas vif dans la rue sans même attendre sa réponse. De toute façon, elle allait être d'accord, non ? June était tout le temps d'accord pour faire des conneries.
« Bon et cette fois, si les flics nous course, on se cache bien, d'accord ? »
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Sujet: Re: There's no stopping us right now - PV June
Sujet: There's no stopping us right now - PV June 
Sam 31 Déc - 1:45
