J’étais complètement crevée.  Sans être excessivement longue, la journée avait été assez riche en rebondissement. Je m’étais retrouvé, sans trop savoir comment d’ailleurs, dans le cercle très limité des confidents du Grand Daniele Ricci et ça, franchement, ça donnait le tournis.


Ensuite,  et ça non plus je ne saurais l’expliquer, j’avais [presque] extorqué à mon patron une promesse de primeurs  au profit d’Axel.  Jamais de toute ma vie je n’avais ou aurais songé profité d’un moment de faiblesse chez quelqu’un pour en obtenir quelque chose en retour.


C’était une nouvelle facette de ma personnalité dont je n’étais pas certaine  d’avoir envie d’explorer plus en profondeur.  Je regrettais presque mon  geste et j’avais passé tout près plusieurs fois pendant que Ricci me raccompagnait  aux bureaux de BSC afin que je récupère ma voiture de lui dire qu’oublier tout ça.


Mais, pesant le pour et le contre d’un tel volte face, je m’étais convaincue qu’il devait être du genre à préférer les gens qui s’assumaient, plutôt que les girouette continuellement en remise en question.


En rentrant, j’étais soulagé de trouver mes beaux-parents scotchés devant le téléviseur. Ça me permettrait toute la tranquillité voulu pour parler avec Axel. Encore fallait-il que je trouve la bonne façon de lui amener la «  chose » sans rien lui révéler. Mais avais-je le choix ?  Des scoops allaient lui pleuvoir dessus  soit par mon entremise ou celle de Ricci et il allait croire tout simplement  que c’était une bonne semaine pour lui ?


Axel est trop futé pour  croire que cela venait tout simplement  de sa bonne étoile.


C’est dans l’embrassure de la porte de la chambre d’Alan que je trouvais Axel. Il en ressortait très lentement,  prenant soin de ne faire aucuns bruits.  Je ne pu faire autrement que d’être complètement attendrit par cette image hautement magique.


Malheureusement, je dû  mettre fin à mon conte de fée et je lui avouais avoir quelque chose d’important à lui dire. À voir  comment les traits de son visage avaient changés,   je compris que j’avais dû l’inquiéter plus qu’autre chose.


- Quoi de si important ? me demanda t-il C’est en rapport avec ton boulot et ce retour à la maison prématuré ?

- Oui… si on veut.

- Ricci ne t’a pas viré quand même ?


Je gravis les  deux marches restante et  longeais le couloir jusqu’à notre chambre dans laquelle je le laissais tomber sur le lit, et fermais les yeux.  Ai-je dis à quel point  j’étais exténuée ?  Je pris un oreiller et je l’appuyais sur mon visage pour étouffer un cri qui jamais ne sortit de ma bouche.


Je l’envoyais au sol, me redressant et je regardais Axel, lui offrant mon regard le plus triste possible. Celui qui implore un câlin.


- Non… il ne m’a pas viré… Au contraire tu peux voir ça comme une promotion déguisée.  Axel ?  Je pense que j’ai fait une connerie !


Oh oui et une belle grosse en plus !  Mais j’étais dedans maintenant et  j’allais aller jusqu’au bout. Il n’y avait qu’à Axel que je pouvais me confier mais en même temps, je ne pouvais lui dire que le résultat, non pas le chemin que j’avais emprunté pour arriver là.


- Axel… Je te demande de me faire confiance et de ne pas me questionner. Je ne pourrai rien te dire de toute façon.  Mais… Disons que j’ai aidé Ricci à faire quelque chose qui se fait mieux à deux que seul… Non ! Dis comme ça c’est trop étrange… Mais  bon, Axel, ce que tu dois savoir c’est qu’à cause de « ça » je t’ai obtenu  les scoops et primeurs qui pourraient t’intéresser dans un délai raisonnable pour que tu sois le premier à l’écrire.


J’étais consciente que mes explications n’avaient ni queue ni tête mais j’avais lâché le morceau et j’espérais qu’au final, Axel serait plus qu’heureux de ce petit bénéfice marginal que je lui avais décroché.

@ Billy Lighter

Sonne était montée jusqu’en haut me voir. Elle avait quelque chose d’important à me dire. Il n’y avait pas de doute, ça avait quelque chose à voir avec son boulot avec Ricci. Ce matin, elle était radieuse malgré les interventions désagréables de ma mère à son égard. Et, maintenant, elle avait une chose de la plus haute importance à me dire. Je lui demandais si la chose en question avait un rapport avec son retour prématuré du bureau. Elle me le confirma.

Je craignais que Ricci l’ait viré. Qu’il se soit dit qu’elle ne convenait plus ou qu’il en avait, entre temps, trouvé une autre à son goût. Après tout, Sonne était en couple. Elle avait un enfant. Et, si Ricci avait trouvé une femme célibataire et compétente à la fois, il se pourrait qu’il se soit décidé à changer. Mais ça n’aurait pas été loyal envers Sonne. Mais, je suis bien placé pour savoir que c’est rare, dans ce monde, quand quelqu’un joue de façon loyale. Je ne le faisais pas. Je ne pouvais pas attendre ça de Ricci. Surtout que c’était Ricci. Il se fout de quiconque qui n’est pas Daniele Ricci.

Sonne ne me répondit pas tout de suite. Elle s’arrêta dans notre chambre et se laissa tomber sur le lit. Elle était épuisée. Elle prit un oreiller pendant que j’étais resté, les bras croisé et le corps appuyé contre l’encadrement de la porte. Je le regardai le regard à moitié compatissant et à moitié inquiet parce ce « chose importante ». Si Ricci l’avait renvoyée, je devrais trouver un autre job à Sonne dans mon monde.

Sonne se débarrassa brusquement de son coussin. Elle me regarda d’un air triste. Ricci ne l’avait pas viré… Il lui avait même fait une sorte de promotion. Je plissai les yeux quand elle affirma avoir fait une grosse connerie.

-Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ? Si tu as une sorte de promotion c’est que tu as plutôt bien fait ton travail…

Je m’avançai dans la pièce. Et je m’installai sur le lit à côté de Sonne. Les lèvres pincées, j’essayais de comprendre le malaise dans cette promotion déguisée.

Elle commença, alors, à m’expliquer. Elle avait aidé Ricci et, en contrepartie, elle avait reçu le droit d’obtenir des scoops pour moi. Je fronçai les sourcils. Un truc qui se fait mieux à deux que seuls ? Et on parlait de Ricci… J’étais déjà un imbécile aux yeux de Sonne pour qu’elle pense que je ne me fasse pas des films après avoir dit ça ? Je me pinçai un peu plus les lèvres en la regardant.

-Comment veux-tu que je ne te questionne pas ? Ok, tu m’as décroché des scoops. Je trouve ça bien. Je trouve ça très intelligent. Mais…

C’était intelligent. Et, avec d’autres explications et d’autres raisons, j’aurais embrassé Sonne en lui disant qu’elle avait fait un travail exemplaire. Mais là, il y avait de nombreuses zones floues dans son explication.

-Mais, c’est quoi ce deal ? Pourquoi tu ne peux pas me le dire ?

Qu’est-ce qu’il m’a foutu le Ricci ? Il n’avait pas déjà réussi à s’approprié les faveurs de ma petite-amie ? Parce ce que c’est comme ça que ça sonnait… Je ne voulais pas qu’il me vole Sonne. Elle était mienne, désormais. Elle n’était pas à Ricci.

-Il ne t’a quand même pas demandé ce que je pense ?!

Je ne haussai pas le ton. J’avais juste un ton plus sec. Je ne pourrais pas accepter d’avoir une femme infidèle. Ça ferait contre-emploi par rapport à mon plan. Et ça m’ennuie aussi ! Je n’aimais pas me faire avoir ! Un tacticien manipulateur comme moi n’aimait pas se faire prendre à son propre jeu par les autres joueurs de ce grand échiquier qu’est Los Angeles. Jeu que Ricci jouait, en général, à la perfection. Mais il ne pourra pas me prendre Sonne. Il n’en avait pas intérêt ! Sinon, j’avais d’autres cartes à jouer dont la carte Reed qui était un joker de luxe dans ce jeu.

@ Billy Lighter

La confusion la plus total régnait entre Axel et moi et j’en étais l’entière responsable vu l’ambigüité des termes que j’avais choisis.  Et la reine maladroite que j’étais  n’arrangeait pas les choses en ne trouvant rien de mieux que de rajouter une couche en cafouillant d’avantage dans mes explications.


Axel m’avait rejoins sur le lit mais son attitude s’était légèrement refroidit.  Je me redressais complètement en position assise et je lui faisais maintenant face, consciente que je devais bien choisir mes mots et ce, sans briser aucunes de mes promesses.


- Comment veux-tu que je ne te questionne pas ? Ok, tu m’as décroché des scoops. Je trouve ça bien. Je trouve ça très intelligent mais… Mais c’est quoi ce deal ? Pourquoi tu ne peux pas me le dire ?

- Tu as raison… Tu as tous les droits de me questionner; je t’ai balancé la nouvelle maladroitement.  Je suis fatiguée, pardonne moi mais la journée à été épuisante pour mon cerveau de moineau.  

Allez savoir pourquoi, j’avais cru qu’Axel allait accueillir ma nouvelle en me louangeant en un premier temps, puis en bâtissant un autel pour me vénérer ensuite. Bon, c’est exagéré mais jamais cela dit je n’aurais cru que l’idée que je puisse lui être infidèle lui traverse l’esprit ne serait-ce qu’une fraction de seconde.  Et pourtant…


- Il ne t’a quand même pas demandé ce que je pense ?!

- Pardon ? hurlais-je presque, offensé jusqu’à l’âme, tu supposes quoi exactement avec ta question ? Que Daniele Ricci aurait demandé à m’écarter les cuisses et que moi j’aurais accepté à condition qu’en retour,  tu y trouve un bénéfice ?


Je soupirais, déçue du chemin que nous empruntions.  Et dire que quelques heures plus tôt, je me sentais  coupable envers Ricci de lui  marchander des scoops pour Axel et que maintenant, je regrettais de ne pas avoir pris l’argent. Comme quoi, dans la vie,  rien n’est jamais totalement parfait. Je n’étais pas fait pour l’extorsion et encore moins pour la manipulation.


-  Je comprends totalement ton raisonnement mais non, je n’ai rien fait de répréhensible avec Daniele, tout comme il a toujours été très à sa place et, dans le marché qui mous lie désormais, et duquel je lui ai promis  le secret le plus total, rien ne pourrait te porter préjudice, ternir nos réputations ou quoi ce que soit. Je lui ai promis de me taire.  Et je le ferai, jusqu’au bout mais au lieu d’accepter l’argent qu’il me proposait, j’ai demandé qu’il t’accorde un 48h d’exclusivité. Donc, là, tout de suite tu as deux choix, Moriarty ! Sois tu me crois sur parole, sois tu débarque chez Ricci et tu te couvre de ridicule en l’accusant de comploter avec moi.


Cette fois, j’avais été plus claire et j’espérais que cela ne suffise à Axel. Cela dit, j’espérais grandement qu’il  choisisse la première option. La seconde m’obligerais à alarmer mon patron  lui disant que mon petit ami -  jaloux comme pas possible selon mes nouvelles constatations- se dirigeait vers chez lui avec la ferme intention de régler quelques comptes.


- Tout ça… Je l’ai fait pour toi Axel. Te parler d’Atticus, quitter le club, changé de vie, déménagé ici,  travailler pour Ricci… Et tu penses que j’irais tout foutre en l’air avec le premier venu qui proposerait ?  Il me reste quoi sinon à moi ?  Il m’arrive quoi à moi le jour ou tu décides que je ne fait plus partie de ton grand plan tout tracé ?  J’ai plus rien Axel… je t’ai fais confiance depuis le tout début. Alors en échange, ça serait trop te demander de m’accorder le bénéfice du doute ?


Et je terminais mon grand exposé sortit tout droit de je ne sais ou, en refoulant tant bien que mal mes larmes.

@ Billy Lighter

La façon dont Sonne m’avait présenté les choses était d’une ambigüité telle que je me refroidis. Elle me faisait face, assise sur le lit. J’avais bien le droit d’avoir des questions. Et, si j’appréciais cette histoire de scoops, je n’aimais pas vraiment ne pas savoir pourquoi je les avais obtenus aussi facilement. Quelque chose se tramait entre Ricci et Sonne. Et ma petite-amie ne voulait pas m’en dire la nature.

Sonne disait que j’avais raison. Et elle remit son attitude maladroite sur la fatigue. J’hochai de la tête pour approuver avec un peu de compassion dans le regard. Je pouvais comprendre sa fatigue. Mais j’aimerais savoir quel est le deal. Et je soupçonnai que cela soit ce que je pense. Et je ne pouvais pas accepter d’être cocufier par ma toute première officielle petite-amie. Il en allait de ma réputation. Qui allait craindre un journaliste dont la femme se tape Ricci dans son dos ? Personne. Et la réputation est aussi importante que les scoops dans mon métier.

Je lâchai ma pensée tout haut. Sonne fut indignée de mes sous-entendus. Et se demanda si je pensais vraiment que Ricci lui aurait demandé de couché avec elle et, qu’en échange, elle aurait demandé à avoir des scoops pour moi, son cocu de petit-ami.

-C’est de Ricci qu’on parle !

J’en croyais l’Italien capable. Sa réputation le précédait. Il n’allait pas cracher sur une aussi belle femme que Sonne même pour quelques scoops.

Et ma petit-amie s’expliqua, toujours choquée de mes accusations. Un secret les liait, elle et Ricci. Quelque chose qu’elle ne pouvait pas me dire mais qui m’apportait le bénéfice des scoops. Je plissai, à nouveau, les yeux. Je devais, donc, faire aveuglément confiance à Sonne. Et à Ricci… Cette dernière m’expliqua que j’avais deux choix. Je soupirai calé entre le doute et ce deal qui m’intriguait. Le tournure de la conversation passa bien vite à la confiance. Sonne expliqua qu’elle avait tout fait pour moi jusqu’ici. Qu’elle avait suivi mes plans à la lettre. Et que jamais elle ne céderait au premier venu. Car elle n’avait rien d’autre que moi pour le moment. Rien d’autre que cette vie que je lui avais tracé. Et elle était sur le point de pleurer.

Je soupirai. Et je la regardais droit dans les yeux.

-Excuses-moi... C’est parce que je sais que Ricci, en un claquement de doigt, peut avoir qui il veut dans son lit. Femme mariée ou non, il s’en fiche. C’est surtout en lui que je n’ai pas confiance.

Mon visage s’adouci et je pris un air conciliant. Je passai ma main sur la joue de Sonne.

-Je ne devrais pas douter de ta confiance. Tu m’as suivi aveuglément jusqu’ici. Je devrais te rendre la pareille pour ce deal. Même si je suis bien curieux de savoir ce que cache Ricci dans son placard. Lui qui est d’habitude si transparent.

C’était légitime, pour un journaliste, d’être curieux de ce genre de chose. J’apprendrais, de toute façon, d’une façon ou d’une autre ce que cache l’Italien. Tout fini par se savoir à L.A. !

-Je te remercie pour les scoops. C’est une très bonne idée de contrepartie.

Je souris. Sonne apprenait très vite. Jusqu’ici elle avait été la petite femme parfaite.

-J’espère que tu prendras cette petite crise de jalousie pour une preuve d’amour.

Je ne sais pas si ça en était une. C’est ma première relation et je n’étais pas penché sur l’auto-analyse.

@ Billy Lighter

J’avais merdé et la réaction d’Axel était légitime. Seulement, je n’avais absolument rien fait de mal, il allait devoir le comprendre. La réputation de mon patron ne m’aidait cependant pas à la cause et j’étais maintenant à bout d’arguments.


- Axel,  tu m’as mise au courant de la réputation de Ricci et je conçois facilement que tu puisses être inquiet, sur tes gardes, mais je t’assure, jusqu’à maintenant il a toujours été «  très à sa place » envers moi et je ne crois pas du tout qu’il puisse tenter quoi que ce soit.


- Excuses-moi… C’est parce que je sais que Ricci, en un claquement de doigt, peut avoir qui il veut dans son lit. Femme mariée ou non, il s’en fiche. C’est surtout en lui que je n’ai pas confiance.


- Mais tu m’as quand même fait embaucher chez lui… Permets-moi de questionner ton raisonnement. Tu me place dans son filet mais dès que tu doutes, tu exploses en mode panique ?


Je me massais les tempes, sentant une migraine menacer. Je l’avais pressentis ce matin, quand Daniele m’avait déballé l’affaire – je parle du bébé bien sur-  que ça viendrait empiéter sur ma vie de famille.


- Je ne devrais pas douter de ta confiance. Tu m’as suivi aveuglément jusqu’ici. Je devrais te rendre la pareille pour ce deal. Même si je suis bien curieux de savoir ce que cache Ricci dans son placard. Lui qui est d’habitude si transparent.


- Tu crois vraiment que quelqu’un peu garder un secret ici ? Tout fini par ce savoir et crois moi, dans ce cas-ci, ça ne prendra pas  des années selon moi avant que tout n’éclate au grand jour.


Le ton changea entre nous, plus doux et surtout moins tendu.  Axel me remercia – enfin- pour les scoops reconnaissant enfin que c’était une belle manœuvre pour service rendu.  Je n’attendis pas plus longtemps pour venir me coller contre lui, l’enlaçant comme j’en avais tant besoin.


- J’espère que tu prendras cette petite crise de jalousie pour une preuve d’amour.


- Je ne sais pas si c’est une preuve d’amour… Par expérience ça fini toujours par des coups et un bouquet de fleurs pour faire pardonner.  J’imagine que ça doit être ça… l’amour.


Je n’avais jamais vécue de querelle d’amoureux qui ne se terminait pas en claques sur la gueule me laissant des marques autant physique que psychologique. Axel,  n’avait pas haussé le ton, il était demeuré très calme malgré tout et moi complètement perdu, je ne comprenais pas pourquoi il n’avait pas cherché à lever la main sur moi. Visiblement, lui comme moi, avions beaucoup de choses a apprendre sur la communication dans un couple.

@ Billy Lighter

J’avais mise en garde Sonne de la réputation sulfureuse de Daniele Ricci. Et, jusqu’ici, elle me certifia qu’il n’avait jamais fait un pas de travers envers elle. Je soupirai et m’excusai de ma réaction. D’habitude, je gardais très facilement mon calme. J’en avais fait tout un exposé à Jake Snyder sur ce calme qu’il fallait garder. Mais, face à ce mystérieux deal, je n’avais pas tenu.

Sonne s’interrogea sur ma réaction alors que c’était moi qui l’avais placée entre les griffes de l’Italien. Le problème, c’est que je ne pensais pas qu’il ferait cacher des choses à Sonne. Ce n’était pas son genre.

-Je sais. Cette réaction n’est pas juste vis-à-vis de toi. Je ne pensais pas que Ricci te mettrais dans un quelconque secret. Mais il faut croire que je ne connais pas encore assez l’Italien.

Je devrais parler à Jimmy Reed de ça aussi. De son ami Ricci. Il pourra peut-être m’éclairer sur la nature du deal sans que Sonne ne soit impliquée. Pour ça, il suffisait que je garde l’information pour moi si je finis par l’obtenir.

Je déclarai à ma petite-amie que je devrais lui faire confiance. Elle me faisait confiance depuis le début. Je dois faire pareil. Mais j’affirmai, quand même, être curieux des secrets que cache Ricci. Mais, d’après Sonne, ça ne tardera pas à se savoir. Je souris.

-Je serais patient. Et on rira de cette petite dispute quand la vérité éclatera au grand jour.

On était moins énervé et moins tendu. Je remerciai Sonne pour les scoops. Je crois que je vais pouvoir les vendre à bon prix aux journalistes people qui souhaiteront avoir les news à l’avance. Et je me garderais les scoops musicaux.

Sonne m’enlaça. Et je souris un peu plus. Je la caressai dans le dos. Je voulais que la petite « crise de nerf » soit prise comme une preuve d’amour. Mais l’expérience lui avait enseigné que tout ça finissait à coup de coups et un bouquet de fleurs pour se faire pardonne. Je la regardai. Et je passai deux doigts sous son menton pour qu’elle me regarde.

-Taper sur quelqu’un ce n’est pas de l’amour. On peut se disputer sans se frapper. On peut ne pas être d’accord sans pour autant se crier dessus. Jamais, ici, quelqu’un ne portera la main sur toi.

Ce n’était pas mon trip. J’étais une sale race pour beaucoup de chose. J’étais fourbe et peu fiable. Mais je n’étais pas violent. Atticus avait laissé sa marque sur Sonne.

Je l’embrassai tendrement pour clôturer ce petit coup de sang entre nous.

@ Billy Lighter