Let's Have Fun ! ft. Howard Stone

Je ris tellement que j’en ai mal aux cotes. Ou alors c’est les spasmes qui m’a traversé brutalement le corps qui a sensibilisé la machine, qu’importe je peine à rester sérieuse. J’me doute bien que ça fait pas tellement  femme expérimenté que de réagir ainsi, mais j’y peux rien j’ai jamais rien vécue de tel comme sensation.

Enfin… pas  en version agréable et consensuel.

Je pince les lèvres, retenant mon rire et je prends de grande respiration, me concentrant sur le visage d’Howard qui sourit mais, pas de son plus convaincant sourire. J’me demande si je l’ai blessé par ma réaction.

- J’riais pas de toi t’sais…

- Tant mieux. C’est que j’suis pas trop mauvais alors.

- Bah moi,  j’suis novice comme tu te plais à me le rappeler donc si t’es pas douée c’est pas moi qui saurai te le dire…

Parce que je n’ai pas de comparatif moi, Monsieur  Stone !

Couché sur son flanc, je le surplombe et je me sens supérieur à lui. De par ma position uniquement.  Je parviens a garder mon calme, assez pour poser ma main sur sa fesse et remonter lentement, très lentement jusqu’à son torse. Sa peau est tiède au niveau des fesses mais plus je remonte plus elle se réchauffe.  

- T’as bien géré la première partie de la leçon 5. J’te donne le statut de semi-pro.

C’est quand même pas si mal pour une fille qui n’avait pas encore  donné un seul vrai baiser avant aujourd’hui. Qui n’avait pas bu non plus… Je me penche sur lui mais au lieu de l’embrasser, je frotte le bout de mon nez contre le sien.   J’ai besoin de replonger dans le calme, de me reconnecter avec lui.

Et il affiche ce sourire trop craquant. Il a cogité un truc lui ou je suis pas Olivia Reed !

- Y’a un deuxième partie. Tu veux que je te l’enseigne ? Ou j’attends encore un peu que tu te remettes de tes émotions ?

J’sais pas lui répondre puis qu’il m’embrasse sur le champ. Je passe mes bras autour de son cou alors qu’il me fait me recoucher sur le dos et qu’il  s’allonge sur moi, son sexe appuyant contre le mien. C’est effrayant comme sensation, rien à voir avec celle de sa main. Il passe sa main dans mes cheveux et je fais pareil en effet miroir. J’me sens tellement idiote.  

Je fige sur mon lit, mes bras autour de son cou, ma main dans ses cheveux et mes jambes béantes ouvertes lui laissant l’espace d’œuvrer. Il me semble que j’étais plus confiante quand j’avais le contrôle de la bouteille… quand j’étais libre de mes mouvements.  Et la peur grimpe. Le moment que je redoute, comme toutes les filles en fait.  Y’a des histoires tellement horribles à ce sujet qui se racontent.

- Et… tu as fait ça souvent… enseigner l’intégralité de la leçon 5 ? , que je lui bégaye.

Let's Have Fun ! ft. Howard Stone

J’crois pas un seul mot de ce que me dit Howard.  Il peut avoir toutes les filles qu’il veut alors pourquoi il se tournerait vers des vierges inexpérimentées comme moi ? Pourtant j’hoche de la tête docilement quand il me dit que tout ira bien, de lui faire confiance.

Ses lèvres se posent sur les miennes de nouveaux alors qu’il commence à s’agiter entre mes cuisses.  Les sensations explosent en moi, mon corps se cambre alors qu’il repart à la découverte de mon épiderme.  

J’en frissonne,  je gémis.

J’arrive presque à oublier que l’inévitable approche tant il me fait monter haut vers les sphères inatteignables du plaisir charnel. Mais lorsqu’il me pénètre d’un mouvement franc, je sens mon nuage rose se dissiper totalement sous moi et la chute vers la réalité est brutale.  Je lui empoigne fermement les biceps, l’égratignant de mes ongles alors que je lâche un cri empreint de surprise et de douleur.

J’n’aime pas ça, ça fait mal !

- Ça va aller…

J’ai envi de pleurer et il me dit que ça va aller ? Mais Howard ne ressent rien. Enfin., j’veux dire… Les mecs n’ont pas ce cap à franchir. Ils sont ceux qui enfoncent – ou défoncent – si douleur il y a, c’est au niveau de l’orgueil.

Mais si je lui demande d’arrêter, j’vais rester à demi vierge, avec un horrible souvenir et plus jamais je ne laisserai un mec me toucher.  Il est doux dans ses vas et vient en moi. En fait, il est doux dans chacun des gestes qu’il a à mon endroit.  Il est à l’écoute de mon corps. Ou alors il désespère d’avoir encore des biceps en états de fonctionner après.

Petit à petit, la douleur s’estompe laissant place à une tout autre sensation. Ce n’est pas le nirvana mais c’est tout de même agréable et je me surprends à gémir de nouveau, mêlant ma voix à la sienne.  Il prend son pied, c’est au moins ça de gagner.

Ses sons m’électrisent, je me sens plus en contrôle et je me permets de partir à la découverte de son corps. Je peux le caresser là où j’en ai envie – où là ou mes mains se rendent plutôt – cherchant à le serrer tout contre moi.

- C’est comme ça… que tu baises toutes tes conquêtes ? , laissais-je échapper entre deux soupirs.

Let's Have Fun ! ft. Howard Stone

Bien qu’il soit doux au possible, je n’arrive pas à lâcher totalement prise, laissant mon cerveau vagabonder en tout sens avec ses milles et unes questions.  Je me demande comment il fait l’amour, quand il est en compagnie d’une vraie femme. Une femme d’expérience, j’entends.
J’crois que la question m’échappe puisqu’il  me dit qu’il fait plus attention avec moi.  Dois-je en être flattée ?

La douloureuse sensation s’estompe peu à peu pour laisser place à quelque chose de plus agréable. De là à dire que c’est bon au point d’en avoir les orteils qui retroussent, il y a un monde.

Howard accélère ses mouvements. Tout ce que je ressens c’est un frottement à l’intérieur de moi. Ça chatouille, mais pas comme un chatouillement… c’est précis n’est-ce pas ?  C’est comme un peu comme lorsqu’on vient caresser la nuque en remontant dans les cheveux. On a des frissons, les yeux se révulsent un peu, c’est plaisant, quoi !

En fait j’crois que je gémis surtout parce qu’il vient mordiller mon oreille et que ça me rend dingue en général, quand on me caresse là. Sauf que c’est bien la première fois qu’on me les mordille en y laissant de la salive !

Son bassin claque de plus en plus rapidement contre le miens, je le sens peser contre moi, son corps dégageant beaucoup plus de chaleur. Sa peau devient moite  et humide et je me permets d’en explorer autant de centimètre que la longueur de mes bras me le permets.

Et là, tout va vite. Howard pousse un gémissement beaucoup plus intense et entre mes cuisses, je sens quelque chose de chaud qui se répand. J’suis surprise, ne sachant trop en fait comment réagir.

Ça va rester là « ça » ?

Howard se pose à mes côtés, un sourire satisfait sur les lèvres alors que sa respiration se fait courte. On dirait qu’il vient de courir un marathon ce qui relèverait d’un exploit, là, dans mon lit de gamine.  On a quand même réussit à ne pas foutre le camp sur le sol.

- Ben, tu ne m’as pas raté…

Je lève les yeux sur son biceps qu’il flatte et je constate qu’effectivement, je lui ai laissé de belles marques de guerre.  Je m’en veux, j’sais même pas s’il a une copine – il doit en avoir une, c’est une rockstar -  elle va le trucider.

Je me relève pour m’assoir sur mon lit, laissant ma jambe droite sortir du lit pour poser mon pied sur le sol froid de ma chambre.  Plus bas, sur mon édredon, là où j’avais les fesses quelques secondes plutôt, je vois la preuve de mon nouveau statut de femme, recouvert d’une substance blanchâtre.

- Putain !

Je me lève complètement, jetant sur mon lit tout ce que je trouve pour cacher « ça ». Oui je suis prise de panique. Non  je n’imaginais pas ma première fois ainsi. Oui j’ai un millions de questions qui me viennent en tête mais je suis incapable de les formuler clairement.

Howard ne peut pas comprendre de toute façon.  Si lui il est à bout de souffle pour ce que nous venons de faire,  moi c’est l’angoisse qui  m’étrangle. S’il fallait que Dom ou Dean  s’en rendent compte ?  Quoi que jamais ils n’ont mis pied dans ma chambre depuis que j’y ai emménagé.

- J’vais vomir !

J’fais pas que le dire,  je le fais ! J’ai tout juste le temps d’attraper ma corbeille et d’y vomir tout l’alcool que j’ai consommé dans la journée.  Je me fais pitié. Putain, j’sais pas gérer ! Howard va clairement regretter d’avoir perdu son temps avec une gamine qui ne sait pas gérer ses émotions et, qui plus est, se vomit les tripes  dans sa corbeille à papier.

J’suis morte de honte !

Let's Have Fun ! ft. Howard Stone

J’suis accroupie sur le plancher de ma chambre, nue et je tiens ma corbeille pendant que je vomis dedans et y’a Howard Stone qui me demande si ça va.  Il a peut-être beaucoup à m’apprendre sur la vie, mais côté diplomatie, il a un gros zéro !

Je ne le vois pas, mais je le sens qui approche de moi. Il pose sa main sur mon dos et me le caresse. Ok c’est sympa mais là tout de suite j’ai plus besoin d’un grand verre d’eau, d’une serviette froide que d’une caresse.

- C’est rien… C’est l’alcool qui remonte. T’as dû en boire un peu trop.

- J’y avais pas songé, tiens !

C’est une évidence. Même moi qui  vie l’expérience pour la première fois  avais compris que j’avais trop forcé sur la bouteille.  Mon estomac se calme et je repose ma corbeille à papier sur le sol, un peu plus loin et lentement, je me relève pour enfiler mon peignoir.

- J’vais…  

J’suis incapable de finir ma phrase. Je le regarde en fronçant les sourcils, comme si le simple fait de poser mon regard sur lui suffisait à me provoquer de nouvelles nausées.  J’prends de nouveau ma corbeille, mais pas pour vomir. Je sors de ma chambre et j’vais carrément à l’extérieur de la maison, au garage pour jeter mon œuvre dans la grosse poubelle métallique.

L’air frais me faire un bien fou.  Je reste quelques secondes à regarder le ciel et a prendre de grandes respirations.  J’croyais pas tant  Cecilia qui disait qu’elle s’était sentit instantanément différente après qu’elle eu fait l’amour pour la première fois avec son petit ami. Mais je devais admettre que là, tout de suite, je me sentais complètement changée.

J’hausse les épaules, puis je rentre, direction salle de bain. Un grand verre d’eau et surtout un brossage de dents en règles s’impose.

Je regrette de ne pas avoir ma mère proche. J’aurais tous pleins de questions à lui poser. Pourquoi ça a fait aussi mal ? Pourquoi je n’ai pas aimé ça ? Pourquoi y’avait autant de sperme sur mon lit. Est-ce que je peux tomber enceinte pour l’avoir fait ? Au lycée ils nous parlaient de préservatifs, de trucs à faire pour éviter la gêne. Et si… j’me retrouvais dans la même situation que ma mère !

Putain elle serait trop fière de me servir  un truc du genre «  alors, tu pensais vraiment  faire mieux que moi ? ».

Je replace ma brosse dans le gobelet a cet effet et je retourne dans ma chambre après m’être tamponné le visage avec une serviette d’eau froide. Stone y est toujours et j’avoue que j’ai du mal à cacher ma surprise.  J’suis à deuxdoigts de lui balancer un «  Quoi ? T’es encore là ? » mais je me ravise et change ma formule.

- J’croyais que tu aurais déguerpi aussi vite que t’es entré dans ma chambre.  J’te retiens pas t’sais.  J’suis pas conne, j’me doute bien que ça te ronge de filer en douce.

Mais ce que je viens de lui dire, c’est autant vrai pour moi. J’veux qu’il foute le camp, j’veux qu’il me laisse seule.  C’est un mec bien mais  ce qu’on a fait, je le regrette amèrement.  J’prends son  jeans qui est toujours par terre et sa veste et je lui balance dans trop de ménagement. Je calcul mal mes gestes en ce moment, J’ai bien vomis mais j’suis encore très étourdie.

- Don’t call me, i’ll call you !, c’est ce qu’on dit non ? , je soupire longuement tout en retirant de mon lit, mon édredon souillé de « concentré de Stone », je suis désolée, sincèrement, de t’avoir fait perdre ton temps…

J’n’ai pas envie de prolonger la conversation. J’vais lui ouvrir ma fenêtre et  j’attends qu’il quitte ma chambre.