Ce que j’avais vu chez Ricci était tout simplement inédit. Un bébé dans les bras de l’Italien. Un bébé qui n’était pas Alan. Qui était-il et qui étaient ses parents ? La question restait en suspens depuis ce soir-là. Un soir où j’avais essayé de dissuader Sonne d’aller parler à la police de l’incident avec River et où j’avais appris que j’allais, peut-être, être père.

Ça avait fait beaucoup d’information, de surprises et d’émotion sur une nuit. Et ma seule espérance était que ça n’allait pas entacher ma relation avec Sonne qui n’en était encore qu’au tout début. Je devais contrôler River et espérer qu’il ne vienne plus s’immiscer dans mes histoires familiales. Et surtout, qu’il n’approche plus ni Alan, ni Sonne. Je n’avais pas encore revu mon cousin… Mais je gardais les yeux ouverts.

Ce matin, je m’étais levé avec l’envie de faire fructifier ma découverte. Pas celle sur River, ni celle sur la grossesse possible de Sonne mais bien sur ce bébé que j’avais vu dans les bras de Ricci. En tant que journaliste spécialisé, je ne pouvais rien faire de cette information… Mais je pouvais me faire de l’argent dessus. Et, aussi, montrer de quoi j’étais capable à mon confrère, Amon Sørensen.

Arrivé à mon bureau chez Guitar&Pen, j’avais décroché le téléphone. Je composai le numéro du bureau du Danois qui était en couple avec la meilleure amie de ma fiancée. A moins que mon information ne soit plus d’actualité. A cette pensée, je souris d’un sourire sarcastique en me rappelant la soirée au restaurant qui s’était clôturée sur ma demande en mariage. L’ambiance avait été plutôt terne cette soirée-là.

J’entendis sonner deux fois avant que le Danois ne décroche.

-Bonjour Amon. C’est Axel Moriarty à l’appareil. Comment vas-tu ?

Mon but était de lui mettre la puce à l’oreille en échange d’une contrepartie financière ou d’informations juteuses pour mon statut de journaliste spécialisé dans le rock. Et je savais qu’Amon n’était sûrement pas en reste de bonnes informations. Mais c’était aussi par fierté personnelle. Parce que j’étais fier d’avoir été témoin de ce que j’avais vu, par hasard, dans cette cuisine.

-Je crois que tu devrais laisser trainer tes photographes autour de la villa Ricci… Je suis sûr que ça te rapportera gros.

Je laissai planer le mystère. Pour l’instant...

@ Billy Lighter

Une feuille blanche sur mon bureau, mon crayon serré dans la main, rien ne sortait et ça faisait déjà plus d'une demi-heure que j'étais devant cette putain de feuille... Je savais sur quoi je devais écrire, j'avais eu un coup de fil ce matin, de Timmy et des informateurs de L.A.People dont un employé du Dizzy Warhol, dans l'Eastside.

J'avais le sujet, j'avais toutes les informations... Mais j'y arrivais pas. J'y arrivais pas tout simplement parce que j'étais inquiet. Et le pire, c'était que je savais que jamais on ne me laisserait voir Howard dans la chambre d’hôpital du Good Samaritan qu'il occupait désormais. Pour le monde, sauf Howard et Timmy, je n'étais que l'impitoyable journaliste de L.A.People. Personne ne me croirait si je me pointais là-bas en affirmant que j'étais un ami de Stone. Personne.

Alors j'étais au bureau... A attendre un nouveau PUTAIN de coup de fil... Parce que les premiers qui m'avaient été donnés ne m'avaient pas satisfait.

Timmy avait d'abord appelé, très tôt alors que j'avais même pas encore posé mon cul sur ma chaise, en me disant que les jours de Howard étaient en danger mais qu'il ne savait pas encore ce qui lui était arrivé. Howard avait été retrouvé dans sa voiture à côté de l’hôpital, en sang, après qu'un appel anonyme ait signalé sa position. Bordel, mais c'était quoi ce délire ?!

Puis l'employé du Dizzy avait appelé à son tour en me disant que la rumeur courrait qu'après une soirée arrosée (et probablement pas que), Howard Stone avait été agressé par une bande de latinos.

Bref... Howard Stone s'était encore mis dans la merde, mais pas à moitié. Il avait sauté à pieds joints dedans, cette fois, et ça éclaboussait partout, jusque sur moi...

Alors, quand le téléphone sonna encore, je sautai dessus, espérant que ce soit Timmy et de bonnes nouvelles.

-Ouais, j'écoute!

Mais ce ne fut pas la voix de Timmy à l'autre bout du fil et je me laissai aller en arrière sur mon siège en reconnaissant le timbre d'Axel Moriarty... Et je croyais qu'il sonnait pour savoir ce qu'il en était au sujet de Stone.

Je soupirai. Parce que malgré que l'heure était grave, Moriarty voulait s'encombrer des convenances...

Ou alors, il ne savait rien...

Dans le doute, je préférais répondre comme si de rien n'était même si mon stress devait s'entendre quand même.

-Ouais, Axel... Je sais que le fait que Sélène et Sonne sont amies ne suffit pas à ce que tu me passe des coups de fils de courtoisie... J'attends des appels importants.

En gros, va droit au but, j'ai pas que ça à foutre.

Je m'attendais vraiment à ce que Axel me parle de Howard maintenant, qu'il me sorte une curiosité bien malsaine...

Mais ce ne fut pas le nom de Stone que j'entendis à travers les kilomètres de fils qui nous séparaient... Mais celui de Ricci... Je fronçai les sourcils, perplexe. Qu'est-ce qu'il avait Ricci ? Ils s'étaient tous donné le mots pour déconner en même temps, ou quoi ?

-Heu... Ricci?

Il me fallut deux secondes pour me rendre compte qu'on était pas du tout sur Howard...

-Pourquoi chez Ricci ? Qu'est-ce que tu sais, Axel ? Qu'est-ce que je dois chercher là-bas?

@ Billy Lighter

Amon ne voulait pas s’encombrer à répondre à mes questions courtoises. Il doutait que je l’appelle seulement pour prendre des nouvelles de lui. Et il précisa qu’il attendait des appels importants. Le mien l’était aussi, même s’il ne le savait pas encore. J’allais lui donner des informations qui lui permettront de faire un article potable et rentable. Ce n’était pas rien.

Mais comme Amon ne savait encore rien de la nature de mon appel, il était normal qu’il me parle de cette façon. Mais je n’étais pas du genre à appeler quelqu’un qui n’était pas mon ami pour rien. Ce n’était pas mon genre. Et Amon n’était pas mon ami. C’était juste un collègue dont la petite-amie était amie avec ma fiancée. Notre lien s’arrêtait là.

Mais c’était pour l’argent ou les informations et aussi pour lui montrer que j’avais l’œil partout, que je voulais mettre Amon au courant de ma petite découverte de l’autre jour.

Et quand je lui révélai qu’il ferait mieux d’envoyer quelques photographes trainer autour de la villa Ricci, ça sembla étonner Amon. Ricci était, pourtant, un habitué de la revue people. Alors entendre son nom ne devait pas étonner Amon.

-Oui, Ricci.

Il demande des explications, comme je m’y attendais. Et j’aimais bien l’entendre me demander. Je profitai de ce petit moment où je savais et lui non. J’adorais cette sensation.

-Ma fiancée est sa secrétaire, je te rappelle. Et, l’autre jour, alors que j’étais venu voir Sonne chez Ricci, j’ai aperçu, par la fenêtre de la cuisine, Ricci, lui-même, portant dans ses bras un bébé. L’enfant était tout blond et je n’ai aucune idée d’à qui il appartient. Ce que je sais, cependant, c’est qu’il n’y a que trois personnes qui habitent dans cette villa : Daniele Ricci, son majordome et Maria Watson. Alors d’où vient cet enfant, c’est la question à deux millions de dollars.

Je souris. Amon devait savoir que Ricci n’était pas fan des petits êtres en couche culotte, il était journaliste people, après tout. Et s’il ne le savait pas, ça serait encore une information que j’aurais et pas lui. Si c’est effectivement le cas, je devrais proposer à Amon de changer de boulot. Je suis bien plus doué que lui pour trouver des informations juteuses.

@ Billy Lighter

Alors que j'avais les trois quart du cerveau encombré d'inquiétude, je sentais le journaliste de G&P jubiler à l'autre bout du fil. Il y avait un truc avec Ricci, c'était incontestable, mais ces temps-ci, il y avait un truc avec tout le monde ! Et jamais rien de positif, bordel !

Alors son suspens, Moriarty pouvait se le garder parce que j'étais pas d'humeur. Et puis, il encombrait la ligne sur laquelle j'étais susceptible de recevoir des nouvelles de Howard, et mon intérêt là-dedans n'était nullement pour l'article que je n'arrivais pas à écrire. J'étais d'ailleurs à la limite de refiler la patate chaude à un autre. Et je l'aurais probablement déjà fait si je ne me faisais pas une mission de protéger le batteur en tournant les informations à son avantage et à celui de son manager.

Je demandai donc au journaliste d'en venir au fait, qu'on puisse libérer ce foutu téléphone.

Je l'écoutai néanmoins attentivement parce que c'était une histoire bien étrange que me racontait mon confrère.

Moriarty était allé voir sa petite amie chez Ricci. Ok. Elle était la secrétaire du manager, donc, passons, jusque-là, c'était normal. Je pensai directement à une histoire de tromperie : Sonne aurait trompé Axel avec Ricci et celui-ci, pour se venger, voulait un article qui mettrait Ricci dans la merde avec sa propre petite amie.

Raté.

Je me redressai quand j'entendis Axel me dire qu'en réalité, il avait aperçu Ricci, chez lui, avec un môme dans les bras. Pas de blessures, pas de morts, pas d'accident... Juste un bébé... Un bébé... Un bébé qui, dans tous les cas, était quelque chose de magnifique. Il n'y avait rien de plus beau qu'un enfant et après tous ces morts dans la jet-set, un peu de sang neuf serait pas de refus, et pour moi et pour les lecteurs de L.A.People...

-Un bébé blond?

Mon cerveau turbinait, même si mon inquiétude pour Howard ne diminuait pas pour autant. Axel venait de m'offrir un truc auquel me raccrocher en attendant de savoir si mon ami était oui ou non hors de danger.

Je me mis à réfléchir tout haut, à la suite d'Axel lui-même qui avait fait le bilan des personnes habitant chez Ricci. Ricci, Watson et le majordome du manager.

-Et je suppose que si tu me sonnes, c'est que tu es sûr et certain qu'il ne s'agit pas du filleul de Sélène...

Je marquai une pause, pensif...

-Blond... Tous les gosses sont blonds, non ?

Au Danemark ouais, souvent...

-Watson aurait un gosse inconnu ? Non... C'est débile... Watson est restée aux côtés de Ricci pendant les 10 dernières années et est apparue dans les médias en arrière-plan pendant tout ce temps, elle n'aurait pas pu cacher une grossesse...

Je jouais avec mon stylo, en faisant taper un coup le bout contre le bureau puis le faisant tourner pour taper le bout opposé et ainsi de suite, comme un rythme sur lequel réfléchir.

-Restent Ricci et son majordome. Le majordome reste un inconnu pour nous... Un vague fantôme dans l'entourage de Ricci. L'enfant est peut-être le sien...

Je soupirai...

-D'un autre côté, ça peut être l'enfant de quelqu'un de leur entourage. Une sœur ou un frère à Maria Watson... Qu'est-ce qu'on en sait ?... Sonne t'a dit quelque chose qui t'a mis la puce à l'oreille comme quoi ça pouvait être intéressant?

Si c'était l'enfant de Ricci, c'était plus qu'intéressant ! Ça allait attendrir toutes les lectrices du magazine et les ventes allaient crever le plafond !

-Ricci l'avait dans les bras, tu dis... Parenté avec quelqu'un ou pas, ça reste un sacré scoop...

@ Billy Lighter

J’avais lâché le morceau à Amon. Le suspens, c’est bien. Mais il faut l’utiliser avec parcimonie. Je lui fis part de ma découverte du « bébé mystère » que j’avais vu dans les bras de Ricci. Amon ne cacha pas sa surprise qui se formula en une question.

-Oui, un bébé blond.

Ricci n’était pas blond. Il avait les cheveux foncés. Mais ça ne voulait pas dire que le bébé n’était pas de lui. Car il fallait bien avouer que le meilleur des scénarios pour mon confrère était que ça soit l’enfant de l’Italien. Car, si c’était le cas, ça voudrait dire qu’il s’agit d’un bâtard.

Amon repris la parole pour suppose que je savais que ce n’était pas le fils de Sonne. Je levai un sourcil.

-Comment veux-tu que je n’en sois pas sûr et certain ? Je vis avec Alan, je le reconnaitrais entre mille.

Alan est roux. Il est, aussi, un peu plus petit que le spécimen que j’avais vu dans les bras de l’Italien. Aucun doute que l’enfant que j’avais vu n’était pas Alan.

Amon me paraissait à l’Ouest ou c’était moi qui l’avais surestimé. Et je fus tenté de pencher vers la deuxième solution quand il décréta que tous les gosses étaient blonds.

-Non, Amon. Tous les gosses ne sont pas blonds… Il y en a qui ont les cheveux noir ou roux…

Alan était roux et, quand j’étais bébé, j’avais les cheveux noirs. Le même noir qu’aujourd’hui. Amon ne devait pas avoir vu beaucoup de bébés dans sa vie…

Il restait à déterminé le propriétaire de l’enfant blond. La première option que jugea Amon était l’option Watson. Mais c’était la moins plausible car sa grossesse aurait été visible. On voyait très souvent Watson dans la presse ses 10 dernières années. Certes, en arrière-plan, mais c’est assez pour se rendre compte d’une grossesse.

On dirait que le cerveau d’Amon c’est remis en marche, c’est une bonne nouvelle. Je souris.

-C’est ce que je me dis aussi. Ça ne peut pas être le fils de Watson.

Oui car c’était un garçon. Les vêtements de l’enfant que j’avais vu ne laissaient pas de doute.

Il restait deux solutions : Ricci et son majordome. Et là tout se compliquait. Ça pourrait très facilement être le fils du majordome. On ne connaissait rien de lui comme le souligna mon confrère. Je fis la moue. L’information serait bien moins excitante si c’était au majordome de l’Italien.

-C’est, effectivement, possible…

Et Amon se disait que ça pouvait, aussi, être l’enfant de l’entourage. Des proches de Watson. C’est possible. Mais l’heure était très tardive quand j’ai été trouvé Sonne et Watson ne semblait pas être là même si je n’ai aucune preuve qu’elle n’était pas simplement en train de dormir. Mais c’est autre chose qui me faisait dire que ce n’était pas de l’entourage de Watson, ni le fils du majordome. Et ce quelque chose était dans la question que me posa Amon.

-Oui, justement. Sonne me cache des choses sur une partie de son métier et ce n’est pas une bête histoire de tromperie. Elle a un deal avec Ricci qui m’a permis d’avoir des scoops en primeur de la part de l’Italien en échange d’un « travail » que doit faire Sonne pour lui. Et je n’ai aucune idée de ce qu’est ce « travail » en question, tout ce que je sais c’est que Ricci a fait promettre à Sonne de n’en parler à personne. Mais je commence à me demander si ça n’a pas un rapport avec ce bébé.

Et j’espérais que ça soit ça, ce qui voulait signifier que j’étais un bon enquêteur. Et Amon déclara que le simple fait que Ricci porte un bébé dans ses bras était un scoop.

-Oui, s’en est un si on le prend sur le fait. Mais je suis sûr que tes photographes sont assez doués pour ça.

Un sourire s’afficha sur mon visage.

-En tout cas, si tu trouves quelque chose. N’oublie pas mon compte en banque ou rends moi l’ascenseur d’une autre manière. Tu sais ce qui me fait plaisir.

Mon sourire s’élargit.

-Ah et, si tu fais un article, évite de citer le nom de Sonne, s'il te plait.

Je devais préserver mon couple et ma fiancée. C'était une priorité sur le reste.

@ Billy Lighter

Cette histoire de bébé à la provenance obscure me permettait, sans pour autant l'oublier, de ne plus me focaliser sur les nouvelles de Howard que j'attendais avec autant d'impatience que d'appréhension. Réfléchir à qui pouvaient être les parents du môme aperçu dans la villa du manager italien par mon confrère était une forme de fuite qui, liée à mon boulot, me permettait de ne pas culpabiliser.

Axel fut indigné, je le sentis dans son ton, quand je lui demandai s'il était sûr que ce n'était pas Alan. Évidemment qu'il devait reconnaître le petit entre mille, vu qu'il vivait avec, mais rien ne coûtait de poser la question, histoire d'être sûr et d'écarter les scénarios les plus évidents.

De même qu'apparemment, tous les bébés n'étaient pas blonds. Je ricanai.

-Ouais... Excuse-moi de venir d'un pays où on est majoritaires.

Je m'étais enfin mis à cogiter sérieusement, écartant suspect après suspect... J'aurais peut-être du faire flic. Mais j'étais prêt à parier que Lars aurait pas été plus d'accord pour ça que pour que je m'engage à l'armée... Mouais... Résultat, j'étais journaliste people... Magnifique...

Axel était sur la même longueur d'onde que moi. Watson, non. Restaient le majordome de Ricci et le manager lui-même. Alors la question légitime se posait : la future épouse de Moriarty n'était-elle pas une des personnes les plus proches de Ricci ? S'il y avait quelque chose à savoir, qui d'autre était mieux placer que Sonne ?

La question fit mouche et Axel ouvrit les vannes. Et plus il parlait, plus je fronçais les soucils en tenant le cornet du téléphone contre mon oreille. Y avait des trucs pas clairs, des zones d'ombre dans ce que racontait le journaliste de G&P...

La fiancée d'Axel avait un deal avec le manager italien, un deal dont elle ne pouvait même pas expliquer les modalités à son futur mari...

-Idéal comme base pour un futur couple marié...

Sonne et lui m'avaient déjà paru être un couple totalement artificiel lorsque nous nous étions rencontrés au restaurant, mais alors là, ça ne faisait rien pour arranger les choses. Et j'étais de plus en plus fier du couple que je formais avec Sélène : un couple imparfait, mais aux sentiments sincères.

Mais trêve de sarcasmes... Parce que j'étais en train de faire certains liens dans l'histoire...

-Quand j'ai appris qui était Sonne, une mère, en couple, et qu'elle avait été engagée par Ricci, je me suis posé des questions. Ce n'est pas vraiment le type d'employées prisées par l'Italien. Mais si ce « travail » dont tu me parles est lié au gosse, alors Sonne, étant mère elle-même, est toute désignée pour faire l'affaire. Et ça expliquerait pourquoi elle ne peut pas t'en parler.

Parce qu'Axel était journaliste...

-Je placerai des photographes et on verra ce qu'il en est...

Je me mordis la lèvres inférieure en pensant à un truc...

-Ok... Je ne t'oublierai pas et je ne citerai pas Sonne... Mais... Imaginons que je découvre un truc susceptible de ne pas te plaire?

Axel semblait sûr et certain que Sonne ne le trompait pas avec l'Italien... Mais si c'était quand même le cas ?

@ Billy Lighter

Amon mettait en avant des évidences. Bien sûr que j’étais certain que ce n’est pas Alan. Et, non, tous les enfants ne sont pas blonds ! Mais il semblerait qu’au Danemark, ils le soient tous. Le Danois ne devait pas avoir bien ouvert les yeux quand il avait mis les pieds en Amérique… Je n’ajoutai aucune réflexion piquante. Je téléphonais en ami.

L’identité des parents du bébé que j’avais aperçu nous était inconnue. Mais mes soupçons allèrent très vite se porter sur l’Italien lui-même. Sonne et son « travaille supplémentaire » et tout ce qu’elle avait dit par rapport à ça me mettait sur cette piste. Et ce fut au tour d’Amon de m’envoyer une réflexion. Je fronçai les sourcils. Mais je ne relevai pas la chose. Je mettais ça sur le compte de la jalousie. Amon devait être jaloux de mon couple avec Sonne. Et, de toute façon, ce n’était pas ses affaires.

Il rangea ses sarcasme pour faire les liens entre ce que j’avais rapport de Sonne et le bébé mystère. Il souligna le fait que Sonne était une mère et que Ricci l’avait peut-être engagé pour ça. C’était plausible. Ricci cachait bien son jeu si c’était le cas. Ça faisait un moment que Sonne était engagé et personne n’avait encore entendu parler de ce bébé. Même pas moi qui vit sous le même toi que la secrétaire de l’Italien.

-Oui, ça parait évident. Il avait peut-être cette idée derrière la tête quand il a engagé Sonne. En tout cas, c’est une experte pour tenir sa langue.

Je souris. J’étais content que Sonne sache aussi bien garder un secret… Mais je regrettais que ça soit à mon détriment. Même si les nouvelles en primeur qui sont dans le deal avec Ricci me convenaient.

Amon se décida à envoyer ses photographes. Mon sourire s’élargit. S’il y a un article sur ce bébé, je saurais que j’en suis l’instigateur. J’eus, aussi, la parole d’Amon sur le fait qu’il ne parlera pas de Sonne et qu’il pensera à moi. Et ça aurait pu s’arrêter là… Mais Amon continua sur une question qui concernait mon couple. Il devait avoir derrière la tête de trouver une histoire de tromperie. Mon visage se ferma.

-Si tu trouves quelque chose concernant Sonne et Ricci, met moi simplement au courant… Mais ne laisse rien transparaitre dans la presse. Même si j’ai vraiment de gros doutes là-dessus.

J’étais sûr qu’elle ne me trompait pas avec Ricci. Je le saurais sinon. Mais, en cas de tromperie, je voulais régler ça en privé et ne pas étaler ça dans la presse.

Quand j’eus confirmation d’Amon, je raccrochai en étant certain que cette histoire allait avoir une suite.

@ Billy Lighter