Who Am I? Age: 19 ans Date de naissance: 4 avril 1967 Localisation: Santa Monica Birth place: Los Angeles Je suis: un futur Jimmy Reed... En beaucoup mieux. Song:
Sujet: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Lun 29 Jan - 11:38
Romeo & Juliet: The Opening Libre
Tu es Roméo, Julian… Tu es Roméo…
Je me répétai ça en boucle dans ma tête. Je devais être Roméo, le temps de la pièce. Oublier que j’étais Julian Hughes. Oublier que ma mère serait là, au premier rang, à me scruter. A s’attendre à ce que je sois brillant.
Alors que je faisais les cent pas non loin de Livia, à me mettre dans la tête que j’étais Roméo, j’entendis, d’une seule oreille, le discours de Mademoiselle Hunt. Ça ne me fit pas cesser de marcher nerveusement de long en large. Jusqu’à ce que le nom de Jimmy Reed soit prononcé… Là je m’arrêtai d’un coup regardant vers Livia, l’air angoissé.
-Jimmy Reed… Il est là…
Cette information fit exploser littéralement ma jauge de stress. Je tremblais. Il y aura ma mère… Et Jimmy Reed. Je ne voulais en décevoir aucun. Je ne pouvais en décevoir aucun… Jimmy Reed était mon exemple bien plus que mon père ne le sera jamais. J’avais toujours rêvé pouvoir lui parlé et lui montrer de quoi j’étais capable. Aujourd’hui, j’avais le pouvoir d’attirer son attention sur moi.
Tremblant de plus en plus à cause de l’information que je venais d’avoir, je sursautai d’un coup quand on fit résonner les coups de bâton qui annonçait le début du spectacle.
Je n’étais pas prêt.
Parce chance, je n’étais pas le premier à entrer sur scène. C’est ceux qui jouaient Samson et Grégoire qui entrèrent les premiers. Je soufflai un bon coup trouvant que leurs répliques s’enchainent bien trop rapidement. Je n’osais parler à personne. Même pas à Livia tellement j’étais mangé par le stress qui m’enfermait dans un mutisme angoissant. Je regardais fixement vers mes comparses qui se lançaient leur réplique sans spécialement se tromper même s’ils butaient sur certains mots.
Jusqu’à ce que ce fut mon tour d’entrer…
Je montai sur scène n’osant pas, dans un premier temps, regarder vers le public. Je me dressai devant Benvolio, mon cousin… J’étais Roméo. Pas Julian Hughes. -Bonne matinée, cousin !
Benvolio parlait d’une voix claire. Je lui répondis avec un léger sourire. -Le jour est-il si jeune encore ?
Ma première réplique venait d’être lancée. Je ne m’étais pas trompé. Je n’avais pas hésité. Je me détendis très légèrement.
Nos répliques s’enchainèrent alors que je me sentais plutôt bien sur scène et que tout me semblait bien fluide. Benvolio se trompa quelque fois mais je restais dans mon rôle sans me faire perturber par lui ou pas les souffleurs qui essayait de le remettre sur les rails. Je le tuerais à la fin du spectacle, ce Benvolio !
Quand la scène fut terminée et que je sortis de scène, ce fut pour souffler un tout petit peu et me mettre dans un coin… Loin des autres. Pour rester dans le rôle de Roméo. Parce que si je parlais à Livia, j’allais redevenir Julian Hughes. Hank m’avait expliqué qu’un acteur devait un maximum resté dans son rôle pour le jouer parfaitement. Ce n’était pas facile pour moi. Je n’étais pas un acteur…
Je fis plusieurs scènes avant que ça ne soit le tour de Livia et Jess de monter sur scène. Chaque scène était une débauche d’énergie importante. J’avais osé, plusieurs fois, regarder vers le public. J’y avais vu ma mère, souriante et fière. J’y avais vu Jimmy Reed, juste à côté. Comme s’ils étaient venus en couple pour l’occasion.
Quand j’entendis la voix de Livia sur scène, j’étais assis par terre, en coulisse, à l’écouter. Sa voix me berçait alors qu’elle rendait la réplique à sa mère et à sa nourrice. Elle était parfaite, ma Livia. Tout simplement parfaite.
Quand elle sortit de scène et qu’elle passa vers moi, je lui soufflai : -C’était parfait.
Dans un murmure suffisant puissant que pour qu’elle m’entende.
Puis, le calvaire continua alors que je remontai, à nouveau, sur scène. Et si je ne me trompais pas et que j’étais plutôt brillant, ça ne m’empêchait pas d’être crispé ou de me racler la gorge un peu trop souvent. Je le faisais, chaque fois que j’avais l’impression que ma mère chuchotait.
A l’aube de la cinquième scène du premier acte, j’avais déjà le maquillage qui coulait tellement je transpirais. On s’occupa de régler ça pour la scène de la rencontre entre Roméo et Juliette. La première scène de la pièce où j’allais être sur scène avec Livia.
Acte I, Scène V : Le bal
J’entrai sur scène pour le bal. Le lieu où Livia et moi on se rencontrera. Le lieu où l’amour entre Roméo et Juliette commencera. Etrangement, c’est quand Livia et moi on avait répété pour la première fois le texte du bal que tout avait commencé entre nous.
Notre amour est né en même temps que celui de nos personnages. Ça avait quelque chose de romantique.
Je cherchais du regard, durant la scène, ma future bien-aimée. Jusqu’à, finalement, tomber sur elle et lui prendre la main plongeant mon regard bleu dans le sien, identique.
-Si j'ai profané avec mon indigne main cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence : permettez à mes lèvres, comme à deux pèlerins rougissants, d'effacer ce grossier attouchement par un tendre baiser.
Ce texte, je l’avais répété des centaines de fois avec Livia. Jamais on ne s’était trompé.
On enchaina les réplique jusqu’au baiser… La première fois devant ma mère. Je me crispai mais ça n’en rendit pas moins ma réplique correcte et claire :
-Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l'effet de ma prière.
Je l’embrassai alors très brièvement Livia, n’appuyant pas mes lèvres comme on le faisait quand on répétait chez moi ou chez elle. Un vrai baiser de théâtre…
Et quand je me retirai ce fut avec un sentiment de trop peu. J’aurais voulu prolongé et oublier qu’on était sur scène. Mais je ne pouvais pas. -Vos lèvres ont effacé le péché des miennes.
Je regardais Livia droit dans les yeux. J’aurais tellement voulu qu’il n’existe que nous…
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Lun 29 Jan - 21:16
Romeo & Juliet : The Opening Free
En coulisses, à quelques minutes pour ne pas dire seconde du coup d’envoi de la pièce, nous sommes tous entrain d’évacuer le stress comme nous le pouvons. Julian fait les cents pas alors que Jess sautille d’un pied à l’autre. Moi, je suis adossée contre un mur mais je joue frénétiquement avec une mèche de mes cheveux. Mademoiselle Watson est partout tout à la fois; elle en devient étourdissante.
Les lumières ferment et s’allument de nouveau, 3fois. Signe que ça va commencer et que les gens ont prit place à leur siège. Je m’avance jusqu’au rideau que j’écarte discrètement pour jeter un œil à la première rangée. Enrique est assit entre Jack et ma mère. Il ne semble pas plus détendu qu’à l’appartement.
Jack non plus d’ailleurs. Il tire une drôle de tête.
Tyler s’approche de moi et nous regardons maintenant notre principale s’avancer sur scène, y aller de son petit discours de bienvenue. Je roule des yeux en l’imitant faisant rigoler mon camarade sauf que… mon petit délire prend abruptement fin quand elle annonce que le « grand manitou », celui sans qui rien de tout cela n’aurait pu avoir lieu – comme si nous comptions pour du beurre – est nul autre que son invité d’honneur : Jimmy Reed.
Si j’étais fait en cartoon, mes yeux auraient quitté mes orbites et ma mâchoire aurait touché le sol. Je suis bouche bée alors que je lasse Tyler seul a espionner par le rideau et que je me retrouve face à mon petit ami qui visiblement, en revient pas de la nouvelle.
- Ouais… Lui-même… en personne !
Si, quand j’ai entendu Mademoiselle Hun prononcé le nom de mon père m’a tout d’abord fait l’effet d’une chute libre depuis le haut de l’Empire State Building, de le confirmer à Julian me fait prendre conscience que, ce n’est peut-être pas que parce que Hunt lui a demandé de venir qu’il est venu…
Après tout, jamais nous n’avions entendu parler de son affiliation avec mon école avant. Pas moi en tous les cas et Jack non plus, sinon je suis certaine qu’il m’en aurait parlé, parce que de le croiser ici aurait pu être une possibilité.
Les trois coups de bâtons se firent entendre et je pu capter le regard de Julian un court instant. Assez pour qu’il comprenne ce que j’ai besoin de lui dire. Mon petit ami est extraordinaire pour ce genre de chose : il me comprend sans que j’ai besoin de m’exprimer.
Les premières répliques ont lieu mais je ne les écoutes pas. Je focus sur mon texte, sur ma propre scène avec Jess qui me tient la main. Je la sens fébrile et avec raison. Elle aussi, elle a son père dans la salle pour la voir. Et, si jamais quelqu’un n’a pas la chance d’avoir son père ce soir, j’en ai deux de disponible sur trois présents…
Acte I, Scène V : Le bal.
J’ai dû prendre quelques leçons rapides de danse avec Mademoiselle Watson et quelques étudiants qui devaient danser pour le bal. C’était beaucoup plus facile dans le costume mais, si je ne fais aucun faut pas, je ne peux en dire autant de mon cœur qui retombe automatiquement en amour avec Julian.
Cette scène est à l’origine de notre propre romance.
Et nous nous apprêtons à la vivre devant une salle bondée. J’ai bien fait de ne pas demander combien de spectateurs étaient attendus ce soir.
Tout va bien, même si j’ai la gorge horriblement sèche. Je récite à la suite de Julian, nos répliquent que nous connaissons plus que par cœur.
Jusqu’au moment du baiser où je prends conscience que, si Jack nous a déjà vu pratiquer cette scène, il n’en va pas de même pour mes parents + 1. Julian m’embrassa. Un baiser de scène, acté et calculé.
Ce n’est pas ce dont j’ai envie mais ce n’est pas le moment, non plus, de se laisser aller à nos propres désirs.
- Mes lèvres ont gardé pour elles le péché qu'elles ont pris des vôtres.
Julian y va de sa réplique alors que je le regarde comme Juliette l’aurait fait. Amoureusement, suspendu à ses lèvres, buvant chacune de ses paroles, jusqu’à ce que, de nouveau, il m’embrasse.
- Vous avez l'art des baisers.
- Madame, votre mère voudrait vous dire un mot.
Je sursaute, ayant presque oublié que la nourrice, campée par Justine Seward, devait nous interrompe pour me ramener à ma mère, en l’occurrence, Jess Kurtz. Je quitte donc mon Roméo pour qu’il enchaîne avec Justine et qu’en compagnie de Benvolio ils s’éloignent alors que ma nourrice me rejoint et que je questionne sur l’identité des jeunes hommes.
- Son nom est Roméo ; c'est un Montague, le fils unique de votre grand ennemi.
- Mon unique amour émane de mon unique haine ! Je l'ai vu trop tôt sans le connaître et je l'ai connu trop tard. Il m'est né un prodigieux amour, puisque je dois aimer un ennemi exécré.
- Que dites-vous ? que dites-vous ?
- Une strophe que dent de m'apprendre un de mes danseurs.
La voix de Jess m’appela, hors champ et je m’exclamais « Tout à l'heure ! Tout à l'heure !… » Accompagné de Justine, nous quittâmes la scène et pris fin l’Acte I.
@ Billy Lighter
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Mar 30 Jan - 21:39
Romeo & Juliet: The Opening Libre
J’y vais ? Ou je n’y vais pas ?
Plusieurs solutions s’offraient à moi : partir sans être vu, rester tapis dans l’ombre pour regarder le spectacle et Maritza de là où j’étais actuellement… Ou aller m’installer à côté de Maritza et regarder la pièce en sa compagnie.
Je n’avais pas encore pris de décision quand je vis Jack Perry sortir d’un placard à balais en charmante compagnie…
Je n’avais toujours pas pris de décision quand les premiers spectateurs prirent place dans la salle qui se mit à se remplir inévitablement… Le tout sans que personne ne détecte ma présence.
Je ne pris ma décision que lorsque les lumières s’éteignirent, que Mademoiselle Hunt monta sur scène et entama un discours, blême de ne pas me voir installé à ce siège qu’elle m’avait réservé.
Quand elle mentionna mon nom à l’assemblée, me désignant comme ayant participé financièrement à une bonne part de ce qui avait fait que la représentation puisse avoir lieu dans les meilleures conditions, je sortis de l’ombre, passant en pleine lumière.
Je traversai la salle sous les applaudissements qu’une Hunt soudain soulagée réclama pour moi.
Et vins m’installer à côté de Maritza.
Sans la regarder, les yeux rivé vers la scène et faisant un petit signe de tête pour remercier Hunt.
Les lumières s’éteignirent et il y eut une secondes ou deux, où, dans le noir, juste avant que deux spots ne se rallument sur scène pour marquer le début de la pièce, où je pus entendre la respiration de Maritza…
Après 16 ans séparés par des kilomètres et une frontière, nous étions à nouveau réunis, à quelques centimètres seulement l’un de l’autre.
Je ne pouvais pas encore la voir, je ne me résignais pas à la regarder. J’aurais pu prétendre que c’était pour préserver ce qu’elle avait construit avec le Mexicain installé à ses côtés. Mais ça aurait été mentir.
Je ne la regardais pas, parce que je voulais me préserver moi-même de ce que j’allais voir dans ses yeux : de la haine, la colère, la frustration, l’incompréhension.
Mais aussi et surtout de l’amour que j’y verrais encore.
N’avait-elle pas signé : « Maritza… para la vidad » ?
Je regardais la scène… Mais ne faisait pas attention à ce qui s’y passait… Tous mes sens, sauf ma vue, étaient tous à ressentir Maritza. J’avais envie de décaler ma main de quelques centimètres. Quelques centimètres seulement et je pourrais la toucher.
Quelques centimètres seulement qui nous remettraient en contact…
Définitivement ?
Puis Olivia Cortez fit son apparition sur scène comme l’incarnation physique de ce qui se passait au premier rang entre sa mère et moi… A la vue de tous…
Et pourtant invisibles.
Je n’avais d’yeux que pour elle, désormais. Elle que je n’avais que brièvement croisée une fois dans le bureau de Daniele.
Elle que je regardais vraiment pour la première fois alors qu’elle incarnait celle que sa mère avait si souvent représenté pour moi.
Juliette, un amour, mon amour impossible.
Le jeune Hughes, hériter de MTI et peut-être pas si loin de celui que j’étais alors.
En même temps que celle que je n’osais encore appeler « ma fille » même en pensées, je murmurai suffisamment haut que pour être entendu de ma voisine de siège :
-Sois docto en besar.*
Spoiler:
* Vous avez l'art des baisers.
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Jack Perry
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Mer 31 Jan - 14:08
Romeo & Juliet : The Opening Libre
J’avais été dans les premiers spectateurs à m’installer sur mon siège… Enfin, je m’étais plutôt laissé tomber dedans, dépité par la nouvelle de la présence de mon patron que Brooke venait de m’apprendre… Dans des circonstances habituelles, j’aurais juste été surpris, probablement comme la majorité des gens qui savaient un minimum qui était Jimmy Reed... Mais aujourd’hui, alors que j’étais au courant de sa filiation avec Olivia Cortez, ça changeait tout.
C’était la culpabilité qui m’envahissait, moi qui avais juré mordicus à une Maritza déjà pas très à l’aise avec son mari qu’il n’y avait aucun danger qu’elle croise Jimmy Reed à cette représentation théâtrale estudiantine.
La salle se remplit lentement mais sûrement et je me retournais régulièrement, m’attendant, d’une seconde à l’autre, à voir débarquer mon patron…
Quand Maritza et Enrique firent leur entrée, passant devant moi, j’attrapai au vol la main de la latina… Mais il ne me fallut que croiser son regard pour savoir que ce que je voulais lui annoncer, ce dont je voulais la prévenir, elle le savait déjà.
Alors je ne dis rien, me contentant de lâcher sa main avec un air entendu.
Maritza s’installa juste à côté du siège réservé pour Reed… La mère de Livia me donnait atrocement l’impression de jouer avec le feu pour une raison qui m’échappait. Elle allait se retrouver coincée entre Reed et Enrique.
Mais pas de trace de Reed quand les lumières s’éteignirent. Et pourtant, je savais qu’il était là. Parce que Brooke me l’avait dit, parce que le regard de Maritza me l’avait dit… et parce qu’une part totalement irrationnelle de moi le sentait.
Quand Mademoiselle Hunt prononça son nom, il sortit de l’ombre sous les applaudissements réclamés par la proviseur de l’établissement.
Je me tournai vers Maritza alors que le grand patron de BSC traversait l’amphithéâtre…
Je ne la perdis de vue que lorsque Jimmy Reed s’installa entre elle et Kate Julian.
Mais je savais pertinemment qu’à partir de cette seconde précise, plus rien ne serait pareil.
Le jeune Hughes fit son apparition sur scène, sous les applaudissements nourris de sa mère et le regard attendri de son père à côté de moi… Puis, ce fut le tour de Livia et à mon tour d’applaudir, peut-être même un peu fort, comme pour pallier à la distraction dont ses parents biologiques pourraient faire preuve.
Elle était magnifique, magistrale, belle.
Le parfait mélange de Reed et Cortez.
Sans compter qu’en embrassant le jeune Julian sur scène, devant tout le monde, j’étais conscient qu’étant le seul dans la confidence, ce n’était pas Romeo & Juliette, personnages de Shakespeare que je regardais.
Mais Julian et Olivia, les amants de Los Angeles.
Restait à espérer que leur destin, à tous les deux, ne soit pas aussi tragique que celui de leurs avatars.
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Delfino Alvarez
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Mer 31 Jan - 19:44
Romeo et Juliet : The Opening Libre
Porter main forte aux professeurs et élèves de Fairfax pour la pièce de Romeo et Juliette me rendait très enthousiaste. C’était une bouffée d’air pour moi qui vivait, depuis quelques semaines, avec le sentiment d’avoir été trahi par une femme que j’avais aimé.
En effet, L.A.People avait été source, pour moi, de nombreuses nouvelles auxquelles je ne m’attendais pas. D’abord, j’avais appris que l’enfant de Bailey était chez Ricci et non dans une crèche. Cette révélation m’avait secouée. J’avais reconnu l’enfant au premier regard et je n’avais pu que ressentir un profond sentiment de trahison. Bailey m’avait menti et avait menti à tout le monde sur ce qu’elle avait fait de Dany avant sa tentative de suicide. Elle savait que l’enfant était de Ricci et n’avait jamais trouvé bon de me le dire, moi, qui partageais ma vie avec elle à l’époque et qui l’avait aidé à élever cet enfant que je chérissais comme si c’était le mien. Le seul soulagement que j’avais eu en lisant ça c’était que Dany était en vie et en bonne santé. Cela m’avait quand même brisé le cœur d’apprendre qu’une partie de ma vie avait été teintée de mensonges.
Je savais que j’aurais beaucoup de mal de pardonner à Bailey qui vivait, maintenant, avec Hank North. Bien que l’envie d’aller lui parler entre quatre yeux me venait de temps en temps. Comment avait-elle pu me mentir à ce point ? Pourquoi m’avait-elle caché l’identité du père de l’enfant et le fait qu’elle avait déposé Dany chez lui ? Je croyais que nous nous aimions.
J’étais secoué et j’avais décidé de me dévouer complètement à Olivia pour me changer les idées. C’était la présence de la jeune fille et son enthousiasme qui m’aidait à tenir en ces temps un peu compliqués.
J’étais arrivé tôt pour aider à mettre en place la scène et d’autres choses aux alentours pour que le spectacle ne subisse aucune difficulté d’ordre technique. Les responsables de Fairfax et, particulièrement, Brooke Watson étaient des gens sympathiques et ça me plaisait de travailler ici comme bénévole. Surtout que ça rendait Olivia heureuse.
J’avais terminé de tout mettre en place quelques minutes avant la pièce. J’avais une place réservé dans la salle pour voir la pièce grâce à Olivia. Ils n’auraient pas besoin de moi pendant le spectacle étant donné que ce sont les élèves qui seront responsables des petits changements de décors pendant la pièce. Je n’interviendrais que quand tout sera fini pour aider au rangement. Je l’avais promis à Brooke.
Je m’y étais installé avant le discours du proviseur. J’étais au second rang juste à côté d’Axel Moriarty, un journaliste de Guitar&Pen. Je l’avais reconnu parce que tous ses articles étaient signés par une photographie de lui-même. Je n’étais pas intimidé d’être à côté d’une « personnalité ». J’en fréquentais de plus en plus souvent ces dernières années surtout depuis que j’étais roadie.
Le proviseur nous avait présenté un invité de marque et j’avais été vraiment surpris de comprendre qu’il s’agissait de Jimmy Reed, mon patron. Je savais qu’il était mécène de nombreuses choses mais je n’étais pas au courant pour Fairfax. Ceci entrainait de nombreuses questions. Est-ce que Jimmy Reed est venu ici voir sa fille avec comme façade son rôle de mécène ? Je voulais croire à cette idée car j’étais certain, au fond, que Reed avait de l’affection pour sa fille. Je regrettais, seulement, qu’il ne le lui montre pas et qu’il ne l’invite pas à faire pleinement partie de sa vie. J’étais sûr qu’Olivia avait besoin de ça pour se construire. Se cacher n’était pas une bonne solution et n’était pas en faveur de sa fille.
Le problème, c’est que je n’étais personne pour dire ça à Reed. Je l’étais encore moins depuis que je savais que l’enfant que j’avais momentanément élevé était depuis des mois à la villa Ricci et que je n’avais rien fait pour essayer de le retrouver par peur d’apprendre ce que Bailey avait vraiment fait de lui.
J’avais regardé Jimmy s’installer au premier rang alors qu’il s’était fait attendre. Tout le monde l’avait applaudi moi de même.
Cependant, c’était le spectacle qui m’intéressait plus que mon boss. Les jeunes acteurs avaient fait leur apparition sur scène pour cette version scolaire des Amants de Vérone. Ils étaient plein de talents mais celle qui en avait le plus était Olivia. Je n’étais pas très objectif mais je me plaisais à me le dire.
Le jeune Hughes était très doué aussi et l’alchimie qu’il avait avec Olivia était parfaite. Je les savais en couple et c’était encore plus beau de regarder le spectacle en ayant cette information sur eux. C’était de vrais amants dans la vraie vie comme dans la pièce. Ils formaient un couple magnifique. Je les regardais se donner la réplique avec un grand sourire aux lèvres.
Cette scène de rencontre avait laissé la place à d’autres scènes que je regardais avec la plus grande attention.
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Mer 31 Jan - 20:28
Romeo & Juliet : The Opening ft.Free
Quand j’eu rejoins Enrique qui m’attendait toujours devant Monsieur Maguire, deux gobelets de jus de pommes en mains, je questionnais le professeur à savoir s’il pouvait me renseigner sur les invités de ma fille. Hors, sauf pour Jack Enrique et moi-même, il ne semblait pas y avoir d’autres personnes sur la liste d’Olivia.
Je hochais de la tête tout simplement en le remerciant et, avec Enrique, nous avons continués notre visite de l’établissement. Lui, visiblement parce qu’il voulait voir le plus possible de l’endroit et possiblement s’imprégner du cheminement de notre fille et moi… je cherchais ce que je n’espérais pas trouver.
Et alors que moi je commençais à ne plus du tout être détendue, crispée au possible, Enrique, lui, s’exclamait devant un rien, comme un gamin et me demandait sans cesse si Olivia pouvait y avoir participer, quand il s’agissait de la murale dans le corridor des cassier, ou si elle pouvait avoir un pupitre dans un local ou un autre.
Il commençait à me taper sur les nerfs et ce sentiment me rendais plus mal qu’autre chose puisque le malaise venait de moi et de mes fantômes, et non de l’attitude de mon mari.
J’accueillis donc avec un soulagement certains quand on fit l’annonce que nous pouvions nous rendre à nos places et, jetant mon gobelet a moitié vide dans une corbeille au passage, fis mon entrée dans la grande salle comme si j’avançais vers la potence.
Jack se trouvais déjà installé, ou plutôt affalé sur son siège et quand je passais devant lui, il attrapa ma main et je n’eu d’autres choix que de me retourner pour le regarder. Pas besoin de sous-titres, l’évidence parlait d’elle-même.
Jack savait ce que je refusais de confirmer.
Jimmy était bel et bien là, quelque part. Il se cachait, espionnait et attendait certainement le bon moment, j’en étais certaine.
Mademoiselle Hunt, principale de l’établissement monta alors sur la scène et prononça un discours que je n’entendis que d’une oreille jusqu’à ce qu’elle prononce le nom de mon amour de jeunesse.
Le père de ma fille sortit de nulle part et traversa la distance entre lui et moi sous les applaudissements presque hystérique de la principale et vînt prendre place sur son siège… à côtés de moi !
Je déglutis avec difficulté, me redressant au possible sur mon siège alors que de l’autre côté, Enrique s’avança pour jeter un regard assassin à Jimmy. À moins qu’il ne me fut destiné ?
Quoi qu’il en soit, je me devais de rester le plus impassible possible. Fixant la scène comme si ma vie en dépendait, mes mains a plats sur mes cuisses, me refusant le moindre mouvement. . Je crois avoir commencé à me détendre que lorsque qu’Olivia fit son apparition sur scène.
Belle, gracieuse, une allocution parfaite. Elle vivait l’histoire, elle était Juliette. La façon dont elle et Julian rendait la passion naissante était des plus convaincante. Je pouvais très bien sentir naître l’éclosion de leur amour par leur regard, la façon de se sourire, de se toucher.
Sans oublier sa présence, ce qui se déroulait sous mes yeux me permettais de supporter la présence du père de ma fille jusqu’à ce que, alors même qu’Olivia prononçait ces mots, je les entendis en échos mais en espagnol de la bouche de Jimmy.
Je crois avoir étouffé un sanglot et m’être imaginer quitter la salle en courant. Mais je ne le fis pas. Non, au lieu de ça, je commis une faute grave en me tournant légèrement sur ma gauche et en murmurant sur le même ton :
- Mi único amor proviene de mi único odio!
@ Billy Lighter
Dernière édition par Maritza Cortez le Mer 31 Jan - 21:10, édité 2 fois
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Mer 31 Jan - 21:08
Romeo & Juliet : The Opening ft. Prénom Nom
Avec Axel, nous avons été faire un tour du côté des rafraîchissements et je jetais mon dévolu sur un jus d’orange et un sac de croustilles. Je sais que le sel n’est pas très recommandé pendant les grossesses mais je n’ai pas su résister et j’ai très faim !
En fait, j’ai faim tout le temps au point ou j’ai commencé à traîner dans mon sac des craquelins, des bonbons, du chocolat, des barres nutritives, un vrai petit commerce de contrebande de gourmandises à se mettre sous la dent en tout temps.
Mes croustilles avalées, je terminais aussi mon jus avant de m’excuser auprès de mon époux et de me rendre à la salle de bain. Je croisais une femme magnifique, une Latina de toute évidence. Peut-être un professeur ou alors la maman ou la tante d’un étudiant ? Je ne pu m’empêcher de me dire que son époux devait être comblé et fier de se pavaner au bras de pareil splendeur.
Utiliser les cabinets d’aisances dans les endroits publics quand on est enceinte au point qu’on ne voit plus ses chaussures, ce n’est pas chose aisé. D’abord il y a le sac à main dont je refuse toujours de mettre sur le sol douteux, puis l’étroitesse du cabinet m’oblige à déployer des prouesses de flexibilités que je n’ai plus a ce stade-ci de ma grossesse.
C’est dans mes moments comme ceux-là que je regrette de ne pas être un homme ! On descend la braguette, un petit regard discret à gauche et à droite et hop ! On jette le poisson à la mer!
Malgré tout, je m’en sors indemne et avec une vessie complètement – et très temporairement – vide.
Après m’être lavé les mains, je rejoins Axel devant les portes de l’auditorium qui sont maintenant ouvertes et de par lesquelles, les gens s’enfournent dans une cacophonie de rire et d’exclamation de toute sorte.
- Oh ! Comme c’est joli ! T’as vu, Axel ? Les rideaux… les sièges… les décorations ! Monsieur Reed n’a pas à s’en faire pour le placement de son argent ! Ça paraît évident qu’il est judicieusement investit !
Assis à nos places, je posais ma tête contre l’épaule de mon mari, entrelaçant nos doigts jusqu’à ce que la pièce commence et que je me redresse pour mieux voir, ma main toujours dans la sienne.
Dès la première réplique, je fus captivé, buvant le texte, la bouche entre ouverte, comme si c’était la toute première fois et que je découvrais cette belle histoire d’amour. Je résistais jusqu’au début de la scène du bal avant de me lever, en passant discrètement par-dessus Axel – non, ça n’aurait pas été plus simple que je sois directement assise à côté de l’allée – et que je me dirige discrètement aux toilettes.
Je revins alors que la scène venait de commencer. Elle avait probablement demandé un tout petit peu plus long de placement du nouveau décor mais j’étais ravis de n’avoir pas manquer le premier inter action entre Juliette et son Roméo.
- Elle est belle !, soufflais-je à Axel alors que la jeune Cortez répondait à son Roméo.
@ Billy Lighter
Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Jeu 1 Fév - 16:12
Romeo & Juiet : The Opening Libre
Après avoir rencontré la jeune prof d’histoire et d’art dramatique de ma fille, j’avais mangé pratiquement à moi tout seul tout un bol de chips et bu toute une bouteille de coca en attendant que les portes de l’amphithéâtre s’ouvrent officiellement. Je souriais tout seul en mangeant les chips presque distraitement en repensant à Jess que je venais de voir et qu’il me tardait de revoir encore sur scène.
Ma fille était magnifique, comme sa mère, mais elle avait hérité de moi son espièglerie et c’était pas pour me déplaire !
En dehors de ça ben… Sans Natacha, j’étais un peu seul parce que je connaissais pas grand monde… Enfin, il y avait bien Kate Julian avec quelques rides en plus et qui avait l’air encore plus hargneuse qu’il y a 10 ans. Elle passait d’un professeur à l’autre ou d’un couple de parents à l’autre. Mais c’était certainement pas avec Kate que j’allais aller tailler une bavette…
A un moment donné, elle m’avait regardé, mais à peine et avait vaguement froncé les sourcils sans sembler me reconnaître. Ouf ! Comme quoi, ça avait pas eu que des inconvénients de disparaître quelques temps.
Pas que la (plus si) jeune (que ça) femme m’ait fait quelque chose ou que je la déteste ou quoi… Elle faisait partie des meubles de la villa Ricci du temps de The Army, avec Jessica et Victoria… Mais si je pouvais l’éviter… Disons qu’il y avait plus agréable comme compagnie que Kate Julian… la bouteille de coca, par exemple…
Quand les portes s’ouvrirent officiellement et qu’on reçut l’autorisation d’aller nous installer à nos place, je pris une grosse poignée de chips pour la route et pénétrai dans la salle en grignotant. Je pus alors constater que l’amphithéâtre avait été salement bien rénové depuis la dernière fois que j’étais allé me planquer dans le placard à balais du concierge pour un cours un peu particulier…
Je m’installai et regardai la place vide à côté de moi. Même si on était pas sûr que Nat allait savoir venir, elle avait pris une place quand même au cas où, en disant qu’au pire, ce serait comme un geste envers l’école que de payer sa place… Mais connaissant Natacha, elle était tout aussi bien capable de débarquer en plein milieu du spectacle, ça aurait rien de vraiment étonnant. Natacha, quoi…
Je l’espérais un peu, d’ailleurs… D’autant que Kate Julian vint prendre place à côté de moi. Elle me jeta un regard hautain style : « Putain vous êtes qui, vous ? »… Puis son regard s’éclaircit quand elle me reconnut.
-Tu n’es pas mort, toi ?
Je fis une moue qui était à moitié un sourire.
-Bah faut croire que non…
Elle eut un magnifique sourire mauvais. Du Kate Julian tout craché.
-Tu es encore plus moche qu’avant… Surtout avec ces trucs-là.
Elle désignait mes appareils auditifs que j’ajustai en me demandant si ce ne serait pas mieux de les enlever jusqu’à ce que Kate la boucle et regarde son fils jouer Roméo… Putain, ce que je pouvais plaindre ce pauvre gosse… Le petit avait le même âge que Jess à peu de choses près et faisait partie du groupe d’ami de ma fille. C’était un gentil garçon, mais un peu nerveux, d’après ce qu’elle me disait… Allez savoir pourquoi…
-Et toi, t’es encore plus méchante qu’avant… Paraît que c’est ce que ça fait, la ménopause alors je t’en veux pas.
Je lui fis un beau sourire et elle riva ses yeux sur la scène avec une moue boudeuse.
Bon. Retrouvailles avec Kate Julian, c’est fait.
Je vis son ex-mari, le patron de MTI, Don Hughes s’installer bien loin d’elle. J’aurais été à sa place, très sincèrement, je me serais contenté d’une place au fond de la salle, juste pour être bien loin de Kate. Mais apparemment, pour lui, quelques sièges d’écart suffisaient.
A côté de lui, il y avait un type très propre sur lui, blond mais qui semblait légèrement dépité… Puis il était seul aussi… Bizarre pour un parent d’élève, puisque, si j’avais bien compris, les premiers rangs étaient pour les parents et proches invités par les jeunes acteurs d’un soir. Mais bon, a bien y regarder, j’étais seul à côté d’un siège vide, moi aussi.
Puis il y eu un couple bien assorti, la peau mate, des traits hispaniques… Et bordel, la dame était d’une beauté à couper le souffle. Et pourtant, elle avait l’air si triste… Pas qu’elle, d’ailleurs. Son mari aussi avait l’air triste ! Hey… Les gars, c’est à la fin que Roméo et Juliette meurent, faut pas pleurer maintenant…
Enfin soit… Quand les lumières s’éteignirent, il ne restait, au premier rang, que deux sièges vides : celui que je réservais à Natacha et celui juste à côté de Kate…
Moi, je me disais que peut-être personne avait juste voulu se mettre à côté de Kate.
Jusqu’à ce que la proviseur de l’école monte sur scène et commence à parler alors que je me remis à grignoter les chips que j’avais gardés dans ma main… Quand il y eut un silence de quelques secondes après qu’elle ait annoncé, toute blanche que rien de tout ça n’aurait pu avoir lieu sans la participation financière de Jimmy Reed, on m’entendit clairement mâcher alors je m’étais arrêté net.
Puis Reed avait fait son apparition et j’avais recommencé à manger les chips qui me restait… Tout le monde applaudissait mais moi, je pouvais pas vu que j’avais encore de quoi manger en main. Et puis c’était pas comme si c’était la première fois que je voyais Jimmy Reed… Je le connaissais…
Il s’installa et la pièce commença enfin ! Je voulais voir ma gamine, moi, le reste, je m’en foutais un peu…
Quand elle fit sa première apparition sur scène, je plaçai mes doigts dans ma bouche et sifflai, confondant concert de rock et théâtre. Mais mon sifflement fut vite avorté par Kate Julian qui m’éjecta d’un geste brusque les doigts de la bouche.
-C’est pas un concert de Vicky, Sniper !
J’avais fait la moue et applaudis très fort à la place, maintenant que j’avais mangé tous mes chips.
Ce que je pensais n’avait strictement rien d’objectif : ma fille était la plus belle, la meilleure et je n’avais d’yeux que pour elle.
Cependant, quand Roméo et Juliette se retrouvèrent seuls sur scène, j’en eus des frissons.
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Axel Moriarty
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Jeu 1 Fév - 17:41
Romeo &Juliet: The Opening Libre
Sonne, depuis qu’elle était enceinte, était un gouffre à nourriture. Et ça m’amusait de la voire s’enfiler du jus et des chips. Elle me faisait sourire à chaque fois. Moi, je n’avais bu qu’un verre de jus et quelques chips. Je n’avais pas très faim. Sonne mangeait pour nous deux, de toute façon.
Elle me quitta quelques instants pour aller aux toilettes. On avait nos places réservées grâce à Jimmy Reed, on ne devait, donc, pas s’inquiéter ni se presser. C’était le grand avantage d’avoir des liens tels que celui que j’avais avec Jimmy. Ça apportait toujours quelque chose. Depuis que j’étais tout petit, je savais me servir de mes liens et de mes connaissances pour me faciliter la vie. Le seul piston que j’avais refusé était celui de mon père en politique. Mais je ne regrettais pas du tout mon choix.
Je préférais ma vie, ici, à L.A. Il faisait meilleur qu’à Chicago et, en plus, j’étais loin de mes parents qui, à la longue, pouvaient être bien pénibles.
Mon regard se perdis sur les autres personnes pendant l’absence de Sonne. Sur Kate Julian, notamment, qui discutait avec d’autres parents et des professeurs. Si Kate Julian était là, c’était sûrement parce que son fils jouait dans la pièce. L’âge du Julian Hughes collait avec l’âge des jeunes étudiants qui allaient monter sur scène.
Tout ça devenait, vraiment, de plus en plus intéressant ! Qui me dit que je ne pourrais pas trouver une petite perle à vendre à Amon ce soir ?
Sonne finit par me rejoindre et on entra dans la salle. Ma femme s’exclama sur la riche décoration de la salle et de la scène en glissant que Jimmy avait bien investis. Je souris.
-Oui, c’est un grand homme d’affaire. Peu de gens lui arrivent à la cheville dans ce domaine à L.A.
Même pas Daniele Ricci, de mon avis. Si Ricci était meilleur que Reed, il ne serait pas en dessous dans la hiérarchie de BSC. D’ailleurs, la présence même de Ricci chez BSC était une autre preuve de la bonne gestion de Reed. Vu la réputation de l’Italien, il aurait très bien pu faire sa propre maison de disques. Mais j’étais sûr que Reed savait comment le manipuler pour qu’il reste jusqu’à la fin de ses jours. J’admirais ça chez Reed en d’autres choses.
On s’installa à nos places réservées. On voyait parfaitement la scène d’ici et Sonne ne sera pas handicapée pour s’éclipser de temps en temps. Elle posa sa tête sur mon épaule ce qui m’arracha un sourire alors qu’on entrelaça nos doigts.
Après le discours de la femme qui semblait être la directrice, Jimmy Reed fit son entrée, un peu après. J’applaudis avec enthousiasme et avec un grand sourire lâchant momentanément les doigts de Sonne. Pour moi, ce soir, c’était lui la star et nos les quelques ados qui joueront dans la pièce.
J’entrelaçai, à nouveau, mes doigts avec ceux de Sonne et la pièce commença. Ma femme semblait subjuguée par le spectacle. Ça avait été bien préparé et malgré quelques erreurs et hésitations des jeunes acteurs, c’était plutôt réussi. Quand la fille de Sniper Kurtz monta sur scène, on entendit un sifflement comme à un concert de rock. Je regardai vers la source du bruit mais je n’arrivais pas à discerné si je connaissais l’homme qui s’était fait remarqué vu qu’il était de dos.
La jeune Olivia ne tarda pas à monter sur scène elle aussi. Elle était sûre d’elle. J’avais vu la même lueur dans ses yeux au début de l’interview qu’elle avait fait pour moi. C’était une bonne actrice. Mais elle était une meilleure chanteuse.
Quand la scène entre elle et Romeo campé par Hughes démarra, Sonne s’émerveilla comme une petite fille en disant que la jeune fille était belle. Je souris embrassant sa joue. Je lui soufflai à l’oreille :
-Oui très belle.
Les deux jeunes gens, sur scène, échangèrent un baiser comme le voulait la pièce. MTI et BSC qui s’embrassent. Peut-être que ça plairait à Amon de savoir ce qui se tramais ici.
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Julian Hughes
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Sam 3 Fév - 13:45
Romeo & Juliet: The Opening Libre
Jimmy Reed était dans la salle et sa m’avait autant étonné moi que Livia. C’était mon modèle… Il était son patron. La pression était, donc, encore plus grand si c’était possible…
Et j’essayai de contenir cette pression alors que les scènes s’enchainaient. Je voyais ma mère. J’entendais ma mère à chaque fois que je montais sur scène.
Mais j’étais Romeo… Il fallait que je reste Romeo jusqu’au bout.
La scène du bal eu lieu. Livia était resplendissante et elle déclamait son texte comme aucun autre. Je retombai amoureux d’elle quand on s’embrassa sur scène… Devant tout le monde. Devant ma mère. Devant Reed… Devant tous ces gens.
Mais ça ne restait qu’un baiser de cinéma. Quelque chose qui manquait de saveur. Mais on ne pouvait pas faire autrement. Il ne fallait pas exposer notre amour à nous. Il fallait exposer celui de Romeo et d Juliette.
Livia se fit rappelé par sa nourrice et je la sentis sursauter. Elle était dans le rôle. Tellement qu’elle arrivait à être surprise en même temps que Juliette.
Livia me quitta alors me laissant avec Justine.
-Qui donc est sa mère ?
C’est là que Romeo apprit que sa bien-aimée, son coup de foudre était la fille de la famille rivale à la sienne. Que leur amour était aussi interdit qu’impossible à cause de vieilles querelles.
Je finis par quitter la scène laissant Livia dans la lumière qui parlait à Justine. Juliette appris la même mauvaise nouvelle que Romeo…
Mais rien n’empêchera leur amour…
Rien…
Je regardai la suite des coulisses. Mais ce n’est pas tant Benvolio et Mercutio qui m’intéressait mais ma mère que je voyais clairement de là où j’étais. Bien droite, majestueuse. Elle attendait que je remonte sur scène avec impatience.
Je croisai le regard de Livia.
-C’est bientôt, à nouveau, à nous.
Je tentais de lui sourire mais j’étais toujours tendu. Je n’arrivais pas à avoir la même bonne humeur que Jess qui ne cessait de dire, en coulisse, que son père était là et qu’elle était vraiment heureuse. Je n’arrivais pas, non plus, à être aussi relax que Justine…
Je soufflai un coup croisant le regard de Livia avant qu’on ne monte sur scène pour la scène du balcon
Acte II Scène II : Le balcon
La scène commençait par une longue tirade que je déclamai au pied de la fenêtre de Juliette.
Roméo et Juliette. Amant maudit par leur nom. C’est de ça qu’il était question dans la scène. Et s’il n’y avait que le nom comme problème. Je décidai d’y renoncer. - Je te prends au mot ! Appelle-moi seulement ton amour et je reçois un nouveau baptême : désormais je ne suis plus Roméo.
Et j’aimerais parfois être quelqu’un d’autre que Julian Hughes aussi… Renoncer à mon nom et à tout ce que ça implique. Et partir loin avec Livia.
Mais ce n’était pas possible. Ma mère était là. Elle me regardait. Il n’y avait pas de possibilité de fuite.
Et après ce débat sur les noms virent le comment je m’étais retrouvé ici au pied de ce balcon. -J'ai escaladé ces murs sur les ailes légères de l'amour : car les limites de pierre ne sauraient arrêter l'amour, et ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter ; voilà pourquoi ta mère n’est pas un obstacle pour moi.
« Tes parents »… Pas « ta mère »… Je m’étais trompé dans le texte… Parce que j’avais pensé à ma mère, je m’étais trompé dans le texte. Et j’entendis, dans le public ma mère toussoter. Je me figeai sur place devenant pâle sous mon maquillage. Ma mère connaissait le texte par cœur. Elle savait où était la moindre petite faute. Elle savait que je m’étais trompé. Je me raclai la gorge trois fois pendant que Livia me lançai sa réplique. Je pris deux seconde avant de lancer la mienne…
-Hélas… Il n’y plus de péril… Il n’y a plus de péril…
J’étais coincé… Les phrases ne s’enchainaient plus. Et ma mère toussota encore. Je me raclai à nouveau la gorge les mains tremblantes. Un souffleur croyant que j’avais oublié mon texte souffla : « pour moi dans ton regard ». Je secouai la tête regardant vers Juliette.
- Il y a plus de péril pour moi dans ton regard que dans vingt de leurs épées : que ton œil me soit doux, et je suis à l'épreuve de leur inimitié.
J’avais une boule à l’estomac… Je n’avais fait aucune faute jusque-là et il a fallu que ça m’arrive.
Mes premières scènes se sont déroulées sans anicroches mais ce n’est pas pour autant que je me sente bien quand nous revenons dans les coulisses en attente du changement rapide de décor pour la scène du balcon. Je crois que c’est le stress qui tombe comme le fait de ne pas avoir cafouillé dans mon texte sous le regard de mon père.
Parce que je ne sais pas pourquoi il est ici. Pour me voir ? Moi sa fille ? Ou pour analyser un produit de BSC ? Si tel est le cas, ils sont deux, lui et Jack, bien que mon manager est ici de son plein gré et parce qu’il est fier de moi, quoi qu’il advienne.
Depuis la scène, j’ai pu l’observer autant que faire se peut, entre deux répliques. Mon père, assit entre la maman de Julian et ma propre mère qui elle, est prise avec lui d’un côté et Enrique de l’autre. Et pour finir cette représentation trash de la dernière scène, mon manager et le papa de Julian qui est aussi le grand manitou de la tour rivale de celle de mon père.
Je tourne en rond, je joue avec mes doigts quand je ne les emmêle pas dans mes cheveux.
Mademoiselle Watson, fidèle à elle-même, conserve un sourire imperturbable et son seul regard suffit à me faire comprendre que « tout est sous contrôle », sur la scène, du moins.
Elle devrait jeter un de ses regards magique à Julian qui est aussi tendu que le string d’une danseuse. Enfin, j’en sais rien mais j’ai entendu l’expression quelque part et je m’étais promis de la placer quelque part.
Quand il m’annonça que ce serait bientôt à nous, je tente un sourire rassurant mais en fait, je commence à sentir mes genoux claquer l’un contre l’autre et une boule se former dans mon estomac. Je souffle deux trois coups rapides entre mes lèvres alors que le signal est donné et que nous entrons en scène, une nouvelle fois.
Acte II Scène II : Le balcon
Combien de fois l’avions nous pratiqué ? Tellement de fois que je me souviens parfaitement du texte, inscrit sur ma page annotée et biffée tant de point de repaire, de flèche, de mots que j’ai encerclés et soulignés. Tout ça pour me souvenir quand m’exclamer :
- Hélas !
Je m’avance sur ce mini balcon monté sur une structure de bois et décoré par des élèves de la classe de dessins, prenant appuie sur le bord, le regard perdu dans la foule. En fait non. Pas tant perdu.
Je déclame mon texte, les yeux rivés sur mon père et ma mère.
- Ô Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et abdique ton nom ; ou, si tu ne le veux pas, jure de m'aimer, et je ne serai plus une Capulet.
J’ai l’impression désagréable que Julian et moi sommes entrains de dépeindre une version de leur propre histoire. Comme si la notre ne suffisait pas !
- Ton nom seul est mon ennemi. Tu n'es pas un Montague, tu es toi-même. Qu'est-ce qu'un Montague ? Ce n'est ni une main, ni un pied, ni un bras, ni un visage, ni rien qui fasse partie d'un homme… Oh ! sois quelque autre nom ! Qu'y a-t-il dans un nom ? Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom. Ainsi, quand Roméo ne s'appellerait plus Roméo, il conserverait encore les chères perfections qu'il possède… Roméo, renonce à ton nom ; et, à la place de ce nom qui ne fait pas partie de toi, prends-moi tout entière.
Mon amour, tant Julian que Roméo, s’adresse enfin a moi et j’affiche ma plus belle expression de surprise et d’attendrissement. Il a escaladé ces murs pour me revoir.
Je fronce des sourcils quand Julian se trompe et remplace « mes parents » par « ta mère » et j’hésite une seconde ne sachant si je dois m’ajuster à lui et le sauver d’un faux pas, bien que ça ne passerait pas inaperçu ou si je dois m’en tenir au texte. Je vois bien dans ses yeux qu’il s’en veut.
Je m’en tiens finalement au texte mais Julian butte de nouveau répétant encore et encore son petit bout de phrase. Je n’ose pas le lui murmurer le reste, sachant trop bien qu’on verra mes lèvres remuer depuis la salle.
En cet instant, je ne suis plus Juliette mais Olivia et je me hais de ne pas venir à la rescousse de mon petit ami. J’ai l’impression qu’il se passe une éternité avant qu’enfin il ne reprenne le contrôle et poursuive avec la suite de son texte.
Je tente d’accrocher ton regard, lui faire sentir que tout va bien et que personne ne semble s’être rendu compte de son hésitation. Mais, même s’il le voyait, même si Julian lisait clairement le fond de ma pensée, je sais que jamais il n’y adhérera. Il est comme moi… il ne se donne pas le droit à l’erreur.
Nous continuons notre scène; j’en ai presque la tête qui tourne. Il y a tant d’échange, de petites phrases à ne pas oublier. Des redondances et des états d’âme à ne plus finir. Jusqu’à ce que ma nourrice m’appel depuis les coulisses – où ma chambre si vous préférez.
- Madame !
- J'y vais ! tout à l'heure ! Mais si ton amère pensée n'est pas bonne, je te conjure
- Madame !
- À l'instant ! j'y vais !…, de cesser tes instances et de me laisser à ma douleur… J'enverrai demain.
Comme je regrette qu’il n’y ai pas de baiser dans cette scène ! Un doux baiser, bien que complètement acté, aurait été des plus bénéfiques. De le sentir contre moi, l’enlacer, ou même s’il avait fallu que ce ne soit qu’un chaste baiser sur ma joue, de pouvoir sentir la chaleur de ses lèvres est ce dont j’ai besoin dans le moment.
Je me retire de mon balcon de fortune et je passe près de tomber en ratant la petite marche. Je ne sais pas si ça s’est vu et je préfère ne pas y penser, revenant auprès de mon Roméo que j’interpelle.
- Stt ! Roméo ! Stt !… Oh ! que n'ai-je la voix du fauconnier pour réclamer mon noble tiercelet ! Mais la captivité est enrouée et ne peut parler haut : sans quoi j'ébranlerais la caverne où Écho dort, et sa voix aérienne serait bientôt plus enrouée que la mienne, tant je lui ferais répéter le nom de mon Roméo !
A ce moment précis, j’ai la certitude profonde que ce que je vis avec Julian est aussi pur, sincère et profond que l’histoire de Roméo et Juliette.
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Mer 7 Fév - 17:48
Romeo & Juliet: The Opening Libre
J’étais impassible… Les yeux fixés sur la scène dans un premier temps. Pas un tic, le contrôle incarné alors que je regardais et admirais ma fille sur scène.
Trop habitué à faire semblant, à jouer un rôle aussi sûrement qu’Olivia Cortez et Julian Hughes ne jouaient pas. Je ne connaissais que trop leurs expressions. Ils allaient probablement tous deux être qualifiés de grands acteurs en devenir.
Alors qu’il n’en était rien.
De là où j’étais, je pouvais voir la lueur dans leurs yeux, et ceux d’Olivia reflétaient la même lumière lorsqu’elle regardait Julian que ceux de sa mère m’avait offert en 1965.
Impassible en apparence, mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine au point que j’avais l’impression que Maritza pouvait l’entendre.
J’ignorais totalement son mari qui se penchait régulièrement vers nous avec une haine pure dans les yeux.
J’avais rappelé, en quelques mots, les souvenirs de Maritza à revenir à la surface. Une douce vengeance quand en réapparaissant aujourd’hui, elle avait ébranlé tout ce que je m’étais évertué à construire durant ces 16 dernières années.
Je n’avais jamais oublié le texte de « Romeo Y Julieta ».
Et elle non plus. Car elle me répondit dans un murmure qui n’était que le prolongement du mien. Un amour né de sa seule haine…
Non. Dans notre cas, la haine était née de l’amour et c’était ce qui rendait cette dernière plus forte encore. Parce qu’elle m’avait aimé avant de me haïr.
Quand je n’avais fait que l’aimer sans savoir aimer.
Je l’avais senti se tourner vers moi, plus que je ne l’avais vue.
Alors je lui accordai moi aussi un regard tandis que notre fille quittait la scène, interpellée par celle qui, dans la pièce, était pour quelques minutes sa mère de fortune. Jess Kurtz, une autre représentante du futur de Los Angeles.
Mon monde était soudain devenu beaucoup trop petit pour me cacher. Je le vis dans les yeux de Maritza, mon seul amour, ma seule faiblesse.
Ma part d’humanité.
Et pour les quelques secondes durant lesquelles nos regards se croisèrent, il n’y eut plus que nous. Mon œil tiqua quand je sentis mon regard redevenir celui de l’autre Jimmy… le Jimmy de l’Eastside. Alors, je détournai les yeux vers la scène.
Pour ne pas qu’elle le voit… Parce que je n’étais pas prêt.
Quelques scènes défilèrent… Je ne faisais pas vraiment attention, comblant les blancs avec mes propres souvenirs que je croyais ensevelis. Je ne prêtais attention à ce qui se déroulait sur scène que lorsqu’Olivia y apparaissait, la regardant tout en pesant le pour et le contre… en évaluant les possibilités… en calculant…
Equations impossible à résoudre. Trop d’inconnues. Trop de données défiant toute logique et toute raison.
Vint alors la célèbre scène du balcon. Combien de fois ne l’avions-nous pas jouée au lit ? Elle drapée dans les draps immaculés telle une Déesse debout, majestueuse, sur notre couche, moi à genoux au sol, tendant les bras vers elle déclamant mon texte avec autant de conviction et de cafouillages que le petit Hughes dû au fait que l’espagnol n’était pas ma langue maternelle.
Mais cette fois, lorsque je murmurai, ce fut en la regardant droit dans les yeux… Ce fut une invitation, une main tendue.
-Llámame « amor » y volveré a bautizarme…*
Spoiler:
* Appelle-moi seulement ton amour et je reçois un nouveau baptême.
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Jack Perry
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Ven 9 Fév - 10:49
Romeo & Juliet : The Opening Libre
De là où j’étais, je ne pouvais pas comprendre, alors que la pièce se jouait, ce qu’il se passait entre Jimmy Reed et Maritza Cortez. Mais je n’avais pas besoin de les entendre, ni de les regarder : Enrique était juste à côté de moi et il ne cessait de grommeler, de se tortiller sur son siège, de soupirer. Ce devait être une épreuve encore pire pour lui que pour Maritza.
J’imaginais que le pauvre homme se demandait s’il allait rentrer à Tijuana avec ou sans son épouse.
Je fis la grimace à cette idée.
Raison de plus pour accorder toute mon attention à ma protégée sur la scène, de l’applaudir comme il se devait à chaque fin de scène. La jeune fille donnait tout ce qu’elle avait. Et si elle avait aperçu sa mère aux côtés de mon patron dans le public, rien n’y transparut dans son jeu.
Julian Hughes, lui, buta sur son texte, bouffé par le stress qu’il était. Il ne jouait pas mal, on ne pouvait pas dire ça. Mais on ne le sentait pas à l’aise sur scène, pas du tout. Il avait beau avoir passé des années à vivre avec Hank North, il n’en était pas devenu un North pour autant. Et au moment où il se trompa, on aurait dit son père tout craché.
Un Don Hughes que je sentis clairement se raidir à son tour dans son siège juste à côté de moi au moment où le petit perdit son texte. Et je l’entendis clairement murmurer :
-Allez, allez, Julian… Tu peux le faire… Vas-y, mon bonhomme.
Et Julian retrouva son texte comme s’il avait entendu son père… Heu… Ce n’était qu’une pièce estudiantine, les gars, vous êtes au courant ? Que Brooke soit un peu stressée parce qu’elle était la chef de projet et qu’elle voulait offrir aux parents un beau spectacle, je pouvais comprendre puisque c’était aussi mon boulot en tant que manager.
Mais j’avais l’impression que les parents dans la salle vivaient cette pièce comme si c’était la finale du SuperBowl…
Mais apparemment, il n’y avait que Sniper qui avait pigé que le concept était de s’amuser. Il avait sifflé comme s’il était à un concert quand sa fille était montée sur scène la première fois, ce qui m’avait bien fait rire. La rockstar était sortie de son trou, j’avais pu remarquer qu’il avait l’air en forme malgré les appareils auditifs qu’il portait… Et il n’avait même pas l’air bourré, ce qui confirmait ce que ma sœur m’avait annoncé par téléphone… Par contre, c’était toujours un déconneur fini, si je comprenais bien et en cela, ça n’allait certainement pas être ma petite sœur qui allait l’aider.
J’étais cependant fier de voir les résultats qu’elle obtenait avec le chanteur de The Army… Et pas le moins du monde étonné de voir le siège vide à côté de Sniper… Natacha ne changerait jamais : soit elle avait eu d’autres plans, soit elle était (encore) en retard.
J’applaudis allègrement les deux adolescents, les deux véritables Roméo et Juliette, à la fin de la scène du balcon. Don Hughes, à côté de moi, fit de même et je me penchai vers un Enrique qui applaudissait, mais avec une distraction manifeste :
-Votre fille est magnifique.
J’avais choisi mon camp… Et c’était celui d’Enrique. Même si ça ne changerait probablement rien.
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Ven 9 Fév - 22:37
Romeo & Juliet : The Opening ft.Free
La pièce se déroule juste là, sous mes yeux. Ma fille et son partenaire de jeu sont à couper le souffle. Ils font revivre avec une intensité incomparable la naissance d’un amour plus grand que nature.
Un amour que j’ai moi-même vécue.
Olivia est sublime, j’en ai la larme à l’œil. Je tente un coup d’œil de temps en temps à Jack, quand je me sens assez de courage pour bouger. Car depuis le début de la pièce, c’est à peine si j’ai laissé même ma poitrine se soulever au rythme de ma respiration. Contrairement à Enrique qui lui, semble s’être enrôlé dans un mouvement de balancier incessant. Et quand il se penche vers l’avant, ce n’est pas pour mieux voir sur la scène. Mais bien pour jeter un regard assassin à m on voisin de siège.
Pas besoin de le regarder pour le deviner. Je ressens bien les pointes aiguisé de sa colère et probablement même que ça m’est destiné.
Ce que je vais dire est cruelle et complètement vide de sens. Mais il pourrait quitter la salle, en fait, il pourrait me quitter moi et je ne me lèverais pas pour le retenir…
Mon cœur ne fait que battre de plus en plus vite et, plus la scène avance et plus je me rends compte qu’il ne bat pas uniquement à cause des souvenirs que la présence de Jimmy fait renaître.
Quand nos regards se croisèrent, il me fallu user de tout le contrôle qu’il me restait pour ne pas littéralement fondre sur lui et renouer avec un passé qui ne me semble plus si lointain que ça.
Mais au lieu de ça, je détournais les yeux pour les reporter sur la scène ou Juliette vivait les premiers émois d’un amour naissant.
Je crois être resté figé ainsi jusqu’à la scène du balcon. Jusqu’à ces souvenirs qui remontèrent comme une vague déferlante dans ma mémoire. Je revoyais tout, dans ses moindres détails. Même la voix de Jimmy dans son espagnol incertains, résonnait de nouveau.
Et je relevais la main pour la poser sur l’accoudoir de mon fauteuil, peut-être était-ce dans l’espoir de renouer un contact auquel j’ai rêvé trop longtemps.
Sur scène, Roméo hésita sur son texte mais se reprit rapidement, nous faisant rapidement oublier cet impair. Oliva, quand à elle, demeura impassible. Le père tout craché. La ressemblance physique entre Jimmy et Olivia avait toujours été indéniable. Mais ce soir, ça semblait d’autant plus frappant que je pouvais les superposé l’un a l’autre.
La voix de Jimmy souffla alors, une phrase et pas n’importe laquelle… Une simple phrase avec laquelle il fit éclater 16 années de douleurs, de rancœurs et de questionnements.
Mes yeux se perdirent dans les siens.
Et je répondis, dans un même souffle :
- Mi amor !
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Dim 11 Fév - 4:22
Romeo & Juliet : The Opening ft. Prénom Nom
L’enthousiasme avec lequel mon époux accueil l’arrivée de son patron dans la salle me laisse un peu perplexe. Je peux comprendre l’importance de son implication pour Fairfax mais il n’y a pas de quoi s’exciter le poil des jambes !
Je me contentais de rouler des yeux en me redressant sur mon siège tout en attendant le début de la pièce qui ne tarda pas.
En grande romantique que je suis, je suis complètement captivé par ce qui se déroule sous mes yeux. Les histoires d’amour fusionnel, le drame, la passion… et une envie de pipi qui ne sait être retenue d’avantage.
Bon, fallait s’y attendre. J’ai quand même bu un grand verre de jus tout juste avant de venir prendre nos places. Heureusement, personne ne fait la file aux toilettes et je suis de retour à temps pour la scène du bal.
En reprenant place, je me rend compte que je suis assise tout juste derrière Jack Perry, manager d’Olivia et voisin de bureau. J’attendrai la fin de la pièce pour le saluer, ce n’est pas le moment de le déranger alors qu’il doit n’avoir d’yeux que pour sa protégée.
Ce qui casse un peu le rythme, cependant, c’est l’autre homme, assit entre le manager et la femme aux longs cheveux brun doré. Il se balance d’avant arrière sur son siège, tournant la tête sur le côté pour je ne sais quelle raison mais c’est franchement ennuyant.
Mais à bien y penser, vu le nombre de fois où je vais me lever pendant la représentation, je risque de m’attirer autant de sympathie alors j’essaie d’être indulgente et de me concentrer sur la scène du bal qui prend fin après un magnifique baiser et la troublante révélation de l’identité des tourtereaux.
Je ne peux m’empêcher de murmurer mes commentaires à Axel. Quand ce n’est pas pour venter la beauté et le talent de la jeune artiste de BSC, c’est pour lui murmurer mes commentaires personnels sur mon appréciation de la pièce.
Par moment, je ne fais que lui prendre la main, la cajoler, poser ma tête contre son épaule, comme si je cherchais en fait un peu (beaucoup) de son attention. En fait, quand je vois le jeune Roméo grimper au balcon et ce qu’il est prêt à faire par amour pour sa Juliette, je me rends compte que c’est ce genre de chose qui manque à notre couple et que je trouve auprès de mon amant.
La folie qu’engendre la passion à l’état pure. Qu’a fait Axel de complètement dingue pour moi ? Je ne parle pas de la cure que je lui ai imposée mais d’un geste impulsif qui me démontrerais qu’il a autant de passion pour moi qu’il ne l’affirme ?
Avec Amon, chaque fois, c’est ce que je ressens. Il a cette façon de m’aborder, de m’amener complètement ailleurs. De me faire vivre le grand frisson et c’est ce que j’ai besoin de vivre avec mon mari.
D’un autre côté, c’est probablement ce comment les choses doivent être. L’ordre normal des choses sinon, à quoi bon se prendre un amant si je suis complètement comblée dans ma vie de couple ?
Je soupire, confuse de ma constatation. Puis, alors que la scène du balcon prend fin, je relève la tête pour embrasser mon mari au creux du cou.
@ Billy Lighter
Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Dim 11 Fév - 20:12
Romeo & Juliet : The Opening Libre
Jess et ses amis étaient vraiment excellents ! Je me rappelais encore vaguement de la pièce de théâtre qu’on avait fait également, en son temps, quand j’étais moi-même élève ici. On avait joué aussi du Shakespeare, Hamlet si je me rappelais bien. Sauf que ce qui se jouait aujourd’hui devant mes yeux me semblait à des années lumières de ce qu’on avait fait.
Je jouais qui, dans Hamlet ?
Ah non, c’est vrai, j’avais pas joué… Y avait que Captain qui avait dû se coltiner le rôle d’Hamlet et ça nous avait bien fait marrer. Sherman, Nuts et moi, on s’était occupé des décors… Ce qui devait expliquer pourquoi, dans mes souvenirs, ça avait l’air un peu miteux…
Même qu’un arbre en carton était tombé sur quelqu’un… Ça, je m’en rappelais parce que, du coup, j’avais dû monter sur la scène pour tenir ce putain d’arbre… Jusqu’à la fin de la pièce…
Enfin soit… Tout ça pour dire que… rien à voir avec le Roméo et Juliette de ce soir.
Et puis, il y avait Jess alors ça ne pouvait être que mieux !
Elle n’avait pas un rôle énorme, mais elle le jouait à fond et c’était tout à son honneur.
Roméo et Juliette aussi, jouaient à fond ! Je me demandais d’ailleurs comment ils faisaient, tous, pour retenir autant de texte aussi bien.
Jusqu’à ce que le fils de Kate bute sur une phrase. Aaah ben voilà qui me rassurait ! Ils étaient toujours humains, ces pauvres gosses !
-Aww ! Hey !
Kate avait voulu attraper l’accoudoir et… je ne sais pas… l’arracher ou le déchiqueter avec ses ongles. Sauf que ma main y était déjà, sur ce putain d’accoudoir ! Et que c’était donc ma main qu’elle tentait de déchiqueter.
Je retirai ma main et Kate me fusilla du regard… Pas grave, je la fusillais aussi. Je murmurai :
-Ça va pas, non ?! T’es folle ou quoi ?
Elle haussa les épaules et braqua son regard à nouveau sur son fils qui avait repris le fil de son texte.
Je ne remis pas ma main sur l’accoudoir… En fait, vu que Natacha était pas là, je me décalai d’une place, mettant un siège de distance entre Kate Julian et moi.
@ Billy Lighter
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Abel Hudson
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Jeu 15 Fév - 19:27
Romeo And Juliet : The Opening Libre
Quand la pièce commença, la conversation entre Apolline et moi s’interrompit là où elle en était. Il y eut d’abord un discours de celle qui se présenta comme étant la proviseur de l’école… Des remerciements, en gros, à tous ceux qui avaient participé à l’organisation de la pièce et puis une mention spéciale pour Jimmy Reed, le patron de MTI qui, apparemment était un grand donateur habituel.
Ce dernier sortit de l’ombre sous les applaudissements du public que je suivis sans trop réfléchir, mais sans réelle conviction non plus, en le suivant du regard. J’avais aussi jeté un coup d’œil à Apolline, puisque je savais qu’elle avait eu une aventure avec Jimmy Reed. Mais vu sa tête, ça avait du mal se passer.
Reed s’installa et la pièce pu enfin commencer.
Je fus impressionné par les moyens dépensés pour cette pièce de théâtre. Je n’en avais peut-être jamais vu, mais je n’étais pas aussi naïf pour croire que toutes les pièces de niveau scolaire disposaient de ce genre de matériel de qualité. Bordel… Il y avait des petits groupes chez MTI pour lequel on avait du matos bien plus merdique que ça !
Et que dire du casting ? ! Olivia Cortez et Julian Hughes étaient tellement dedans qu’on aurait pu croire qu’ils nous racontaient leur propre histoire ! Il y eu un sifflement de fan à l’avant de la salle quand Jess Kurtz monta sur la scène pour une première courte apparition… Sans compter d’autres enfants de célébrités.
Bref, cette pièce valait vraiment le coup, j’étais content d’être venu.
Même si, de mon point de vue, je n’avais aucune idée que bien des scénarios, et non sans importance, se jouaient dans l’ombre.
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Jeu 15 Fév - 19:50
Romeo & Juliet: The Opening Libre
Essoufflée, Natacha arriva enfin devant l'école où se jouait la fameuse pièce Roméo & Juliette. Elle n'avait pas tardé à sa fête parce qu'une partie d'elle s'en voulait de ne pas être aux côtés d'Evan à cette soirée. Les talons claquant sur le trottoir, elle indiqua être en retard pour la représentation à un homme qui allait fermé boutique: l'homme qui vendait les billets. Il lui intima de ne pas faire de bruit dans la salle pour aller s'installer. Elle le remercia avec un large sourire et partit dans l'auditorium. Avant d'entrer dans la salle, elle enleva ses talons qui faisaient un bruit d'enfer. Les prenant en main, elle ouvrit la porte et du fond de la salle, elle regarda où pouvait bine se trouver Evan.
Elle reconnu du beau monde, Des gens qu'elle ne connaissait que de nom, d'autre personnellement. Elle vit près de la scène Apolline Mclagan à côté d'un homme inconnu au bataillon. Elle semblait obnubiler par ce qui se passait sur la scène. Elle vit au loin Evan et décida d'aller le rejoindre, voyant une place libre à ses côtés. Elle fit le moins de bruit possible. En passant devant Apolline, elle vit qu'elle avait un large sourire et les yeux brillant en voyant Olivia dans sa robe de bal. En effet, elle était vraiment jolie. Les costumes étaient très beaux!
Elle vit aussi Jack, près de là où elle était assise, elle le salua quand il l'a vit, lui faisant un sourire angélique, espérant qu'il ne lui en voudrait pas d'être encore une fois arrivé en retard quelque part. De toute façon, elle n'était pas sûre qu'il sache qu'elle venait. Elle arriva à côté d'Evan et s'asseya à ses côtés. Elle posa ses chaussures à ses pieds et embrassa sa joue. "Tout se passe bien?" avait-elle demander en chuchotant.
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Evan "Sniper" Kurtz
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Ven 16 Fév - 10:22
Romeo & Juliet : The Opening Libre
Natacha finit par arriver, en plein milieu du bordel. Mon visage s’illumina. J’étais très content de la voir ici, surtout si tôt ! Enfin… J’espérais un peu que c’était parce que je lui manquais qu’elle était déjà là… Et pas parce qu’elle s’ennuyait à sa fête d’après-tournage ou juste parce qu’elle pensait que tout seul, j’allais merder…
Quoi que… en fait, peu importait… J’étais heureux qu’elle soit là, parce que je voulais qu’elle puisse voir Jess dans son costume. D’ailleurs, c’était un peu triste de voir que Barbara n’était pas ici ce soir… A moins que je ne l’aie loupée, mais elle devrait être au premier rang, elle aussi, si elle avait été présente, non ?
Mais après tout, fallait comprendre aussi : Babs était une femme très occupée, désormais.
Ma petite-amie finit par prendre place à côté de moi, pieds nus, et posa ses talons à terre à côté de ses pieds. Je la regardai faire puis souris quand elle m’embrassa sur la joue en me demandant tout bas si ça se passait bien.
Je hochai la tête et murmurai en retour.
-Oh ouais ! Une jolie gentille prof m’a permis de voir Jess dans les coulisses. Y avait des chips et du coca à l’entrée… Si j’avais su, je t’en aurais gardé une poignée… La pièce est super… Ces mômes sont tous super ! Jess est magnifique…
Kate Julian, les yeux furieux, se tourna vers nous en barrant ses lèvres d’un index sévère :
-Shhhh ! Sniper !
Je pris les deux mains de Natacha qui, comme j’avais changé de place pour m’éloigner du mannequin, n’avait eu d’autre choix que de s’installer à côté de Kate. Je mis ainsi les mains de ma petite-amie hors de portée de cette furie.
Je me penchai vers Natacha pour lui murmurer plus bas encore :
-Ah… Et fais gaffe à Kate : elle mord.
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Julian Hughes
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Sam 17 Fév - 11:47
Romeo & Juliet: The Opening Libre
La scène du balcon m’avait chamboulé. Autant pour la portée des mots que pour le fait que je m’étais trompé dans mon texte. Une erreur que j’allais payer cher… Ma mère n’oubliait pas facilement.
Je voyais, dans le regard de Livia, son soutien. Mais on était cantonné dans nos rôles et on ne pouvait pas en sortir. En sortir serait une erreur. Hank disait qu’il fallait habiter son rôle pour le jouer totalement bien. Il fallait que je sois Roméo.
Et Roméo n’avait pas peur de sa mère.
Au contraire, il la défiait en vivant cet amour autant interdit que clandestin. Aussi interdit et clandestin que mon réel amour envers Livia.
Se pourrait-il, donc, que moi aussi je défie ma mère de cette manière ? Alors est-ce que je ne méritais pas sa colère ?
Mes propres émotions se mélangent à celles de Roméo alors que la scène du balcon touche à sa fin. Ce soir, je n’ai que Livia pour me soutenir dans ce qui est, pour moi, une épreuve.
A la fin de la scène, je rentrai dans les coulisses et m’appuyai contre un mur. Mon cœur battait très vite et je me repassai en boucle mon erreur. Je fermai les yeux brutalement essayant d’oublier ce moment.
On n’était qu’à l’acte II. On en avait encore pour quelques scènes avant d’être libre. -Pourvu que ça finisse vite…
Je murmurai ça les yeux toujours fermé. J’essayais de m’imaginer, ce soir, confortablement installé avec Livia dans l’appartement de Jack. Il fallait que je pense à ça et à rien d’autre. Je ne devais pas penser à ma mère et à ce qu’elle fera pour me punir de mon erreur, je ne devais pas pensé à cette tournée qui emmènera Livia loin de moi. Je devais juste penser à cette nuit et rien d’autre.
Je réussi à me remettre en selle et à enchainer mes scènes. Seulement, mes nerfs commençaient à lâcher et je fatiguais de plus en plus même si je n’avais plus fait une seule erreur dans mon texte. Je transpirais dans mon costume et j’avais l’impression que mes répliques avaient moins de punch.
Je venais de tuer Pâris. Il venait de rendre son dernier souffle dans ce sinistre cimetière. Un Pâris qui reposera dans le mausolée non loin de Juliette.
Juliette… Livia… Qui est là, inerte. Je la regarde… Comme à chaque répétition, j’ai chaque fois un haut-le-cœur en la voyant comme ça. Morte… Et, si ma fatigue avait rendu mon jeu bien moins bon, je fus pris d’un second souffle en voyant ma Livia inerte.
-Mon amour ! Ma femme ! La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté : elle ne t'a pas conquise ; la flamme de la beauté est encore toute cramoisie sur tes lèvres et sur tes joues, et le pâle drapeau de la mort n'est pas encore déployé là… Tybalt ! te voilà donc couché dans ton linceul sanglant ! Oh ! Que puis-je faire de plus pour toi ? De cette même main qui faucha ta jeunesse, je vais abattre celle de ton ennemi. Pardonne-moi, cousin. Ah ! chère Juliette, pourquoi es-tu si belle encore ? Dois-je croire que le spectre de la Mort est amoureux et que l'affreux monstre décharné te garde ici dans les ténèbres pour te posséder ?… Horreur ! Je veux rester près de toi, et ne plus sortir de ce sinistre palais de la nuit ; ici, ici, je veux rester avec ta chambrière, la vermine ! Oh ! C'est ici que je veux fixer mon éternelle demeure et soustraire au joug des étoiles ennemies cette chair lasse du monde…
Je tenais Juliette dans mes bras. Mes yeux se remplirent de larmes malgré moi. Des larmes qui finirent par couler franchement. Je vivais ce texte au point que j’avais l’impression que c’était la dernière fois que je voyais Livia.
Dans la salle, j’entendais une femme pleurer. Je ne savais pas à quel rang, je n’avais d’yeux que pour ma Livia. Ma Juliette. -Un dernier regard, mes yeux ! Bras, une dernière étreinte ! Et vous, lèvres, vous, portes de l'haleine, scellez par un baiser légitime un pacte indéfini avec le sépulcre accapareur !
Je pris la fiole. Celle qui mettra fin à la vie de Roméo et, indirectement, à celle de Juliette.
Celle qui mettra fin à cette foutue pièce ! -Viens, amer conducteur, viens, âcre guide. Pilote désespéré, vite ! Lance sur les brisants ma barque épuisée par la tourmente ! À ma bien-aimée !
Je bus le poison. Et je ressentis, d’un seul coup, tout mon corps se détendre.
C’est presque terminé, Julian.
-Oh ! L'apothicaire ne m'a pas trompé : ses drogues sont actives… Je meurs ainsi… sur un baiser !
Et j’embrassai Livia intensifiant le baiser le rendant plus vrai que tous les précédents. Je le laissai durer comme si c’était, effectivement, le tout dernier. Jusqu’à ce que Roméo ferme les yeux… Pour toujours…
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Sam 17 Fév - 18:15
Romeo & Juliet : The Opening Free
J’ai l’impression que nous jouons depuis des heures. Jamais en répétition, même à la générale devant les professeurs et les étudiants de Fairfax ça ne m’a semblé aussi long. Peut-être est-ce vu le nombre de siège occupés. Peut-être est-ce parce que je ne sais pas ce que les gens diront de nous quand tout sera terminé ? Peut-être est-ce parce que je vois mon père au premier rang, assit dans le siège voisin de ma mère et qu’il me tarde d’aller la retrouver.
Je n’ai aucune attente. Je sais qu’elle ne me dira rien qu’importe ce qui se passe. Et je ne me fais pas d’illusion non plus sur Jimmy Reed. Il m’a si bien évité depuis mon arrivée ici, enfin, depuis qu’il sait que j’y suis, pour espérer lui adresser la parole. Mais si je pouvais seulement planter mon regard dans le sien. Une toute petite seconde, après la pièce, lui serrer la main. Avoir un contact, un vrai.
Je ne demande rien de plus.
Les actes se jouent, un a un, jusqu’à ce qu’enfin, nous en arrivions à la dernière. La plus difficile selon moi. Celle que toujours je redoutais parce que je déteste voir Julian, même en incarnation de Roméo, se donner la mort pour moi. Ça me trouble, ça me bouleverse. Je l’aime et pour rien au monde je ne veux vivre un tel chagrin. Mais pour lui, je le ferais.
Sans hésiter.
Les monteurs de décors s’empressent de mettre en place ce qui prendra la forme du tombeau des Capulet et le cimetière qui l’entoure. Delfino est là et je lui souris en levant la main en un petit « salut » discret. Après la pièce, je pourrai le remercier pour son implication. Il en a fait beaucoup, c’est incroyable quand même.
Un homme que j’ai rencontré par pure hasard et qui est devenue un ami.
Les arbres généalogiques en prennent pour leurs grades ! Parce que le mien est essentiellement composé d’inconnus qui sont devenus des membres à part entière de ma famille. Celle que je me suis bâtis et qui est plus authentique que n’importe quel lien de sang ne pourra jamais le prouver. Y’a qu’à penser à Jack pour s’en rendre compte.
Le décor fini de monter, je prends place dans ce qui tient lieu du tombeau des Capulet, sur mon lit funèbre. Des fleurs et angelots ont été placés de façon à ce qu’on ne voit pas mon ventre se soulever au rythme de ma respiration et l’éclairage me donne un teint pâle à faire peur.
Acte IV, Scène III : la mort de Roméo et Juliette
Je repose dans le tombeau des Capulet, après avoir convaincu mes parents de ma mort en buvant un poison me plongeant dans un profond sommeil pareil que la mort. Je suis complètement inerte lorsqu’arrive mon Roméo et qu’il constate la triste nouvelle de mon décès.
Je dois rester le plus possible immobile alors que Julian déclame son texte, un long monologue qui ne manque pas de me briser le cœur chaque fois. Mon Dieu… jamais je ne voudrais l’entendre s’exprimer avec autant de chagrin dans la voix.
Et quand il me prend dans ses bras, je me retiens difficilement de ne pas l’enlacer à mon tour.
Comme je l’ai fait dans les toutes premières répétitions. Par amour et aussi par réflexe.
Roméo but le poison, celui qui lui prendrait sa vie, non pas comme le mien qui ne l’a que mise entre parenthèse. Un malheureux concours contre la montre qui a mené à la mort, deux jeunes amants qui ne demandaient rien de plus que de s’aimer pour la vie, et qui s’aimeront pour l’éternité dans la mort.
Julian m’embrassa, avec plus de passion qu’il ne l’avait jamais fait lors de nos pratique. Un baiser qui me fit ouvrir les yeux alors qu’il mourut à mes côtés et que je me réveillais d’une mort prématurée.
- Ô frère charitable, où est mon seigneur ? Je me rappelle bien en quel lieu je dois être : m'y voici… Mais où est Roméo ?
La troublante réalité du décès de mon aimé, confirmé par le frère Laurence me fait gémir de douleur. Un chagrin d’amour inimaginable. Je caresse le visage de Julian du bout des doigts, chose que je n’ai jamais fait en répétition. Mais ses larmes encore humides sur ses joues rendent notre interprétation plus vraie que vrai. J’en ai la mâchoire tremblante et la voix incertaine.
- Va, sors d'ici, car je ne m'en irai pas, mais, qu'est ceci ? Une coupe qu'étreint la main de mon bien-aimé ? C'est le poison, je le vois, qui a causé sa fin prématurée. L'égoïste ! il a tout bu ! il n'a pas laissé une goutte amie pour m'aider à le rejoindre ! Je veux baiser tes lèvres : peut-être y trouverai-je un reste de poison dont le baume me fera mourir…
Laurence s’éclipsa et je me penchais sur Roméo pour l’embrasser, comme il m’avait embrassé avant sa propre mort.
- Tes lèvres sont chaudes !
Je lève les yeux vers l’assistance, haletante. La Juliette que je suis, désemparée, vient de comprendre que le poison subsistant sur les lèvres de Roméo ne sera suffisant pour le rejoindre.
- Oui, du bruit ! Hâtons-nous donc !
Prenant un poignard à lame rétractable, je le levais devant moi puis me le plantais en plein cœur. - Rouille-toi là et laisse-moi mourir !
Et je tombais, morte sur le corps de Roméo.
Les dernières répliques eurent tôt fait d’être récitées et le rideau tomba sur nous pour une dernière fois. Je me relevais, et enlaçais Julian.
- On l’a fait !! On l’a fait !!
Excités, émue, épuisée mais fière. Je n’ai plus qu’une seule envie, retiré mon costume et rejoindre les autres pour la petite fête d’après. Mademoiselle Watson nous rejoins et tous nous nous enlaçons dans un espèce d’immense câlin de groupe.
Les rideaux s’ouvriront une dernière fois et nous nous retrouverons tous devant la foule pour les saluer sous les applaudissements.
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Sam 17 Fév - 19:15
Romeo & Juliet : The Opening ft. Prénom Nom
Ce qui se déroule sous nos yeux est d’une intensité remarquable pour une pièce étudiante. Je crois même pouvoir affirmer que je n’aurais pas été plus éblouie devant des professionnels. Ces jeunes, n’ont absolument rien à envier à personne.
Je déploie des efforts surhumains pour rester aussi longtemps possible assise et ne pas courir aux toilettes toutes les 20 minutes. J’ai l’impression que la moindre petite goutte de salive avalée suffit à déclencher une inondation et que mes triplés s’en donnent un petit peu trop à cœur joie en appuyant sur ma vessie.
Mais plus la pièce avance, plus je réussis à espacer mes escapades nécessaires. Et fort heureusement parce que la pièce se termine bientôt. Je ne sais retenir mes larmes alors que les deux jeunes amoureux se donnent la mort. C’est si touchant que j’en pleure. Et c’est peut-être pour cela que je n’ai pas besoin de courir encore aux toilettes. J’évacue autrement…
- C’est si triste !, murmurais-je à Axel entre deux sanglots.
Je viens poser ma tête contre son épaule, tournant mon visage vers lui et embrassais son épaule avant de porter de nouveau mon attention à la pièce. Ma main dans celle d’Axel, je caresse de mon pouce la sienne.
Comment ne pas y croire ? La jeune Cortez est plus convaincante que toutes les Juliette que j’ai pu voir et que dire du jeune Hughes ? Mon Dieu ! S’il est capable d’autant de dévotion en amour, sa future petite amie sera une jeune femme comblée.
Le rideau tombe alors que la pièce vient de prendre soin et je me lève comme tout le monde dans la salle pour applaudir ce qui fut, du moins pour moi, une expérience mémorable. Les acteurs reviennent pour nous saluer sous un tonnerre d’applaudissement. Ça en devient presque assourdissant mais ils le méritent. Ils ont merveilleusement bien campés leur personnages et offert une prestation qui, je l’espère, sera renouveler l’an prochain avec une nouvelle pièce.
- J’ai passé une magnifique soirée, Axel. Merci d’avoir bien voulu m’y amener
Je me penchais pour prendre mon sac et replaçais ma jupe, prête à remonter l’allée jusqu’à la sortie de la salle.
- Tu veux rester encore un peu pour parler avec ton ami ou tu veux rentrer ?
J’avoue que je suis épuisée mais j’ai faim et l’idée d’aller manger un morceau avant de rentrer ne me déplait pas. Ce que je propose donc à Axel avec un regard qui veut tout dire.
- Je sais… je sais… j’ai toujours faim !
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Dim 18 Fév - 15:35
Romeo & Juliet: The Opening Libre
Nous avons essayé… Et nous avons échoué.
J’avais longtemps cru avoir complètement oublié Maritza, être devenu ce que Los Angeles voulait que je sois depuis ma naissance. Mais ce n’était pas vrai. Je n’avais fait que duper L.A. pendant à peine quelques années tout au plus.
Tout aurait été différent, peut-être, si Olivia Cortez n’avait jamais cherché à savoir qui elle était réellement. Si Maritza, bien plus courageuse et sensible que moi à ses propres sentiments n’avait pas choisi de venir voir sa fille ici, à Los Angeles, là où elle avait été conçue à notre insu.
Cependant, je devais maintenant me rendre à l’évidence : qu’elles soient revenue ou pas, j’avais laissé une partie de mon âme dans l’Eastside en 1965.
La pièce me sembla aussi belle et maîtrisée que longue, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Mais être à côté de Maritza sans pouvoir la regarder vraiment, sans pouvoir lui parler… sans pouvoir l’embrasser était une torture sans nom, même si je n’en laissais rien paraître…
Les yeux rivés sur la scène, alors que Maritza m’avait baptisé à nouveau du nom que j’avais essayé de renier en vain.
Sa main, posée sur l’accoudoir du fauteuil était une invitation qui attendait une réponse.
Tout comme celui qui était son mari attendait lui aussi le verdict avec des yeux furieux à chaque fois qu’il se tournait vers nous, en comprenant sans nul doute bien plus que ne le souhaitait Maritza.
Je ne fis rien de plus, je ne posai pas ma main sur celle de mon amour. Je ne fis rien, hormis cogiter en regardant la pièce qui se jouait devenant nous comme une métaphore de notre histoire.
Et quand vint la scène de la mort de Romeo et Juliette, la mort probablement la plus belle, mais aussi la plus débile de l’histoire de la littérature puisqu’elle se jouait sur un malentendu, je pris ma décision.
Car il était hors de question que notre amour s’éteigne aussi bêtement que ça.
C’était comme si notre fille nous illustrait ce qui risquait de nous arriver si on ne réagissait pas. Et elle était si convaincante que je pris ma décision.
De la poche de mon costume, je sortis comme par magie une petite carte… Grande comme une carte de visite, elle contenait les coordonnées de la maison appartenant à BSC et récemment abandonnée par les Winter Wolves… Frances m’avait fait faire ces petites cartes afin de les distribuer à tort et à travers dans l’espoir de trouver un locataire à même de payer les 6000$ de loyer par mois.
La maison où Livia avait fait ses premiers pas vers la jet-set pour me tomber dans les bras.
Je glissai la carte sous la paume de Maritza posée sur l’accoudoir.
Puis, dans le même mouvement, alors que le rideau tombait et que les applaudissements retentissaient, couvrant ma voix, je lui soufflai à l’oreille.
-Je serai là-bas, cette nuit.
Je souris, reportai mon attention sur la scène et me joignis aux applaudissements.
Je fus ensuite dans les premiers à quitter la salle, laissant derrière moi, sans un regard, Maritza choisir entre son cœur et sa raison.
Moi, j’avais encore des choses à faire.
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Axel Moriarty
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Dim 18 Fév - 17:00
Romeo &Juliet: The Opening Libre
Il y a une chose que je devais avouer ce soir : ce spectacle, même s’il était fait par des étudiants, était un très bon spectacle. Certains jeunes acteurs étaient plus doués que d’autres. Il y avait des imperfections. Mais ces choses-là, on pouvait aussi les trouver dans des spectacles pro.
Et je ne disais pas ça parce que Jimmy Reed avait investi. Je ne suis pas hypocrite à ce point.
Non, il y avait vraiment du potentiel. Certains ne feront, sans doute, pas de carrière d’acteur… D’ailleurs, peut-être qu’aucune ne sera, un jour, acteur mais ils pouvaient en rêver. Dont la jeune Cortez qui s’en sortait très bien et qui, si elle se plantait en musique, pourrait, toujours, se recycler en actrice. Elle avait une très bonne présence sur scène. Plus encore que je jeune Hughes qui semblait, par moment, bouffé par le stress.
J’appréciai tout ça en compagnie de ma femme qui devait tout le temps se lever pour aller aux toilettes. Je la plaignais un peu. Ça ne devait vraiment pas être agréable pour elle. Heureusement qu’on était bien placé pour que ça n’embête personne.
La scène de la mort de Roméo et Juliette fut particulièrement émouvante. Je sentais Sonne très émue et à fond dedans. Elle pleura, même, à un moment donné en déclarant que c’était prise. J’approuvai de la tête, les yeux rivés sur les deux jeunes acteurs qui y mettaient tout leur cœur. Il vivait réellement cette pièce.
Sonne se blotti, un moment, contre mon épaule et l’embrassa. Je caressai sa main comme pour la réconforter alors que Roméo se donna la mort à coup de poison. Le jeune Hughes s’écroula près de sa Juliette et emporta avec lui son angoisse palpable qu’aucun spectateur n’avait dû rater.
C’est alors que Juliette se donna la mort dans la foulée constatant le suicide de son petit-ami. Une bien triste histoire. Mais ce n’est que pure fiction et, si les larmes coulaient le long des joues de Sonne, moi, je me contentais juste de sourire en appréciant le travail des deux acteurs.
Quand le rideau tomba, je me levai et applaudis en même temps que ma femme. Sonne disait avoir apprécié la soirée, je me tournai vers elle en souriant.
-C’était un plaisir. Cette pièce était vraiment une réussite.
Je ne critiquerais plus jamais les spectacles d’étudiants. J’avais ici de quoi alimenter L.A.People pendant des semaines. Amon allait vraiment me remercier !
Sonne voulait, maintenant, passer manger un morceau quelque part avant de partir. L’idée ne me déplaisait pas mais mon travail ici n’était pas terminé. Je pris la main de Sonne et souris. -Jimmy Reed a sûrement bien d’autres choses à faire. Cependant, j’aimerais prendre quelques photos et, aussi, discuter quelques secondes avec Evan Kurtz avant de partir. Je l’ai repéré dans la salle et j’aimerais l’inviter à venir passer une interview pour Guitar&Pen. Juste l’inviter. Après, je t’emmènerais dans un restaurant chic non loin d’ici.
J’avais repéré Evan quand il s’était manifesté par un sifflement quand sa fille est montée sur scène. De là m’est venue l’idée de l’interview. Sniper ça faisait toujours vendre et c’était l’occasion de savoir s’il prévoyait quelque chose d’intéressant pour le future ou si je pouvais, définitivement le foutre à la poubelle.
J’espérais que Sonne ne soit pas trop fâchée qu’on reste quelques minutes de plus. Le temps de prendre des photos, parler un peu et boire un verre.
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Delfino Alvarez
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Sujet: Re: Romeo & Juliet: The Opening [Libre][TERMINE] Mer 21 Fév - 16:18
Romeo et Juliet : The Opening Libre
La pièce est une réussite totale. Olivia est merveilleuse et joue comme une Déesse. Je suis transporté par cette pièce et par les jeunes acteurs qui la portent. Ils sont tous très bon et les quelques erreurs ou trous qu’ils pouvaient avoir n’était rien comparé à leur immense talent à tous. Je sais que mon objectivité est mise à mal mais je suis sincère dans ce que je pense.
Je suis tellement dans la pièce que les allées et venues de la femme placée aux côtés d’Alex Moriarty ne me dérangeaient même pas. J’avais remarqué son ventre rond. Elle devait être fort embêtée par sa grossesse qui l’empêchait de voir la pièce sans filer hors de la salle. Ça me rappelait avec douleur Bailey quand elle était dans le même cas. Il y avait beaucoup de chose qui me faisaient penser à Bailey depuis que j’avais vu l’article sur notre petit Dany. Pourtant, je ne voulais pas penser à elle ce soir.
Je voulais seulement penser à Olivia et a sa prestation. Je me demandais si Jimmy ressentait la même fierté que moi en la voyant se débrouiller comme une reine. Elle sublimait littéralement le rôle de Juliette. C’était émouvant.
La scène de sa mort m’avait ému. Julian Hughes dans le rôle de Roméo avait succombé le premier croyant sa bien-aimée décédée. Un simple malentendu avait eu raison de ce très beau couple. J’étais un des seuls dans la confidence que cette histoire dépassait même les planches de ce théâtre car Olivia était réellement en couple avec l’héritier de MTI. C’est pour ça que quand Juliette avait rejoint son amant dans la mort, j’avais laissé couler une larme. J’espérais que l’amour entre les deux jeunes gens ne finisse pas comme celui de Roméo et Juliette.
Les rideaux étaient tombés à la fin de cette superbe représentation. Je m’étais levé et j’avais applaudi les jeunes acteurs. J’avais encore du travail maintenant et, mieux encore, je devais aller féliciter Olivia pour sa prestation.
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