Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Sujet: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Jeu 31 Mai 2018 - 13:48
First Step Forward ft. Maritza Cortez
La tournée de Roadtramp et Olivia allait commencer dès demain avec un premier concert dans la Vallée de la Mort. La première tournée mondiale de ma propre fille. Et j’étais en train de me poser la question de savoir si j’allais y aller et si j’y allais, si j’allais m’y rendre avec Maritza ou pas. Et si je m’y rendais avec Maritza, comment on allait faire pour voir sans être vus.
Il n’y avait pas que ça que j’avais en tête, cependant, alors que je parquai la Cadillac dans l’allée de ma propre villa de Malibu.
En effet, avec le début de la tournée, Daniele serait désormais loin de son petit Bastardo et de Maria Watson et c’était maintenant que les Los Diablos affectés à la protection de la femme et de l’enfant allaient devoir être attentifs aux moindres allées et venues.
Mais un pas à la fois. Le sujet du jour était déjà suffisant. Puisque c’était aujourd’hui que j’avais décidé d’emmener Maritza jusqu’à chez moi et de la présenter à ma mère.
J’étais allé chercher la latina dans la maison qu’elle occupait pour le moment sur Beverly Hills. Mes allées et venues là-bas n’avaient rien de suspect puisque cette maison m’appartenait et en l’absence de locataires, j’étais libre d’en jouir comme bon me semblait. Le seul risque résidait dans le fait qu’à la longue, les éventuels paparazzis allaient finir par voir Maritza entrer et sortir régulièrement de la maison. Raison de plus pour prendre les devants.
Or, je ne pouvais pas faire vivre Ritza dans ma villa sans l’avoir présentée à ma mère étant donné que les deux auraient quand même fini par se croiser, ma mère vivant dans une annexe aménagée spécialement pour elle.
Je tirai le frein à main de la Cadillac et me tournai vers Maritza, glissant ma main dans la sienne, posée sur sa cuisse et lui souriant. Mais je ne savais pas le quel de nous deux était le plus angoissé. Ce serait bien la première fois que je présenterais une femme à ma mère, parce qu’hormis Maritza, aucune de celles que j’avais eues dans mon lit n’avait compté.
Je ne dis rien, me contentant ensuite de sortir de la voiture pour aller ouvrir la portière à Maritza. Ici, aucune chance que des paparazzis puissent nous prendre en photo, le domaine était beaucoup trop grand.
Je réalisai alors que c’était également la première fois que Maritza voyait où je vivais et tout en marchant vers l’entrée principale, ma main dans la sienne, je lui demandai :
-Ça te plait ?
L’endroit était énorme et bien entretenu. John, mon majordome, avait dû guetter mon retour et était venu nous ouvrir la porte pour nous accueillir et nous saluer. Il ne manifesta pas de surprise, ne posa pas de question, ne fit aucun commentaire comme aurait pu le faire un Erik Richards. Je ne menais pas la même politique que Daniele Ricci dans ma demeure. Mon majordome n’était que ça, un majordome, et non ma nounou.
Tout ce qu’il demanda fut de savoir si nous avions besoin de quoi que ce soit, ce à quoi je répondis simplement par la négative en le remerciant.
Nous traversâmes la villa, puis la cour intérieure où se trouvait également la piscine, puis je frappai doucement à la porte de l’annexe. Ma mère vint nous ouvrir. Ma mère avait 62 ans, petite, mince, elle portait de longs cheveux argentés coiffés à la dernière mode, prenait beaucoup soin d’elle. Son visage, bien que vieilli, témoignait qu’elle avait un jour été d’une beauté resplendissante. Elle me représentait à tous les galas et autres événements auxquels je ne souhaitais pas me rendre. Elle avait toujours été la face la plus populaire des Reed. C’était elle qui donnait un côté humain à mon père et à sa mort, elle avait continué à me rendre le même service.
Un cardigan sur ses épaules, elle portait une tenue décontractée sans être négligée, signe qu’elle n’allait probablement pas sortir de la villa durant la journée. Sa passion était la lecture et elle était d’une grande intelligence.
Beaucoup pensaient que je tenais beaucoup de mon père, notamment mon intelligence en affaires. Alors que de lui, je n’avais hérité que de la froideur et de cette capacité à être impitoyable.
Mais c’était à ma mère, qu’on ne la faisait pas.
Pour elle aussi, c’était la première fois que j’autorisais une femme que je ramenais ici à la voir.
Mais cette femme n’était pas n’importe quelle femme.
C’était Maritza.
Nos regards bleus se croisèrent un instant et un sourire se dessina sur le visage de ma mère avant qu’elle ne pose les yeux sur Maritza que je tenais toujours par la main.
-Entrez, tous les deux. Cela faisait longtemps que j’attendais ce jour.
Je regardai Maritza, lui souris, encourageant, et fis le premier pas en avant pour entrer. Dans le salon aux murs couverts de livres, de la musique jouait à un volume ni trop haut, ni trop bas...
Je frissonnai en reconnaissant la chanson qui me poursuivait depuis quelques temps.
Toujours avec ce sourire mystérieux dont j’avais hérité, Rachel Reed s’approcha du tourne-disque dont elle augmenta le volume un rien, avant de regarder à nouveau Maritza.
Et les cheveux dans ma nuque se hérissèrent carrément quand elle lui dit :
-Olivia Cortez a hérité de votre grâce.
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Jeu 31 Mai 2018 - 18:19
First Step Foward ft. Jimmy Reed
Combien de fois me suis-je changé ce matin pour cette rencontre officielle avec la mère de Jimmy ? Que dois-je porter pour ce genre de rencontre, à mon âge ? Je n’en ai aucune idée ce qui me fait essayer plusieurs combinaisons de vêtements avant de faire mon choix, bien qu’une fois sur moi, et après plusieurs pas de danse devant le miroir, question de me voir de devant, derrière et de profil, je doute encore que ce soit le meilleur des choix.
C’est pire encore pour mes cheveux. Je n’ai jamais aimé en fait ma tignasse naturellement bouclée avec laquelle je n’arrive jamais à obtenir de belles coiffures plus glam comme on voit dans les magazines de modes. Souvent j’ai jalousé les longs cheveux blonds d’Olivia. Je suis pire qu’une adolescente en ce moment, visualisant plusieurs scénarios sur ce qui pourrait se passer pendant cette rencontre.
J’imagine la mère de Jimmy comme lui. Enfin. Comme lui ressemblant à sa mère. Elle doit avoir les traits jeunes malgré son âge. Gracieuse, élégante et raffinée. Mais elle pourrait être tout à fait autrement. Comment m’imaginerait le petit ami d’Olivia en la regardant ? Surement pas comme une Latina de 35 ans qui n’arrive même pas à dompter sa crinière.
Quand Jimmy arrive, le l’enlace, calmant mon stress à son contact. Je joue avec les pans de sa veste avant de lentement remonter mon regard sur lui et de l’embrasser. Je sais que ce que nous allons faire aujourd’hui est une première étape dans la construction de notre « nous » et voilà pourquoi elle est autant importante. Je n’ai pas besoin de lui dire que je suis prête pour qu’il prenne ma main et nous entraîne à l’extérieur, prendre place dans sa voiture, puis prendre la route jusque chez lui.
Ce que je vois dépasse tout ce que j’ai pu imaginer avant. Quoi que je n’ai pas imaginé souvent la Villa Reed puisqu’elle ne m’a jamais intéressée concrètement. Je crois que ma maison à Tijuana entre facilement 15 fois et que tout le quartier tiendrait uniquement dans le jardin avant.
- Elle est magnifique, oui !
Sans surprise, nous sommes accueillit par un majordome, le genre de truc que je n’ai vu que dans les films. Le genre de truc à l’opposé de mes valeurs. Je reste courtoise et polie bien qu’il ne s’adresse pas nécessairement à moi et qu’il n’en a rien à faire que je me présente ou pas. Je ne suis probablement qu’un visage parmi tant d’autre pour lui.
Une femme de plus dans le lit de son patron.
Je suivis Jimmy au travers de sa demeure, me disant qu’il me faudrait probablement une carte pour faire le chemin en sens inverse, passant au travers un somptueux jardin pourvu bien entendu d’une piscine agrémentée de toutes les commodités nécessaire pour rendre la détente des plus agréables. Au fond, une aile annexée à la maison et c’est à la porte centrale que Jimmy, frappant à la porte.
C’est là que je déglutis avec difficulté, sentant la nervosité monter dans la gorger et me nouer l’estomac. Et si je ressens ça alors que nous en sommes qu’au tout début de notre parcours, que vivrais-je comme stress ensuite ?
La maman de Jimmy est en tout point comme je me la suis représenté. Avec un je-ne-sais-quoi de plus… hautain je dirais, mais pas nécessairement dans le mauvais sens du terme, si c’est possible ? Enfin, je me comprends.
Elle nous invita à entrer, affirmant qu’elle attendait ce jour depuis longtemps. Ne sachant trop que dire, puisque j’ignore si en fait, Jimmy est à ce point proche de sa mère pour avoir pu un jour où l’autre parlé de moi, je ne fais que suivre ses indications, entrants un peu plus dans sa demeure, ma main dans celle de Jimmy pour y puiser du courage, et hochant de la tête comme si je confirmais que pour moi aussi, ce jour est enfin là.
Je prends un peu plus le temps d’observer le décor. La richesse des teintures, le bois qui orne le plafond et les murs. Et les livres ! Il y en a plus que je ne saurais en lire dans toute ma vie et pourtant, je suis un vrai rat de bibliothèque.
Une musique que je reconnais flotte jusqu’à nos oreilles et je m’attends presque à voir le gramophone sur lequel joue la chanson d’Olivia. Et c’est là que je fige. Parce que Jimmy aussi, réagit, imperceptiblement peut-être mais sa main se referme un tantinet plus fort sur la mienne quand Madame Reed évoque la grâce d’Olivia.
Que suis-je sensé répondre, ne sachant pis si nous sommes tombés dans un traquenard ou si la grand-mère de ma fille est simplement heureuse de lever le voile sur ce mystérieux pan de la vie de son fils.
- Merci !
Et ce fut aussi bref que cela.
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Ven 1 Juin 2018 - 17:35
First Step Forward ft. Maritza Cortez
Maritza était naturellement élégante. Elle avait voulu essayer de sophistiquer son style, je l’avais remarqué dès que je l’avais trouvée dans la chambre de la maison de Beverly Hills quand j’étais venu la chercher. Elle avait relevé ses cheveux et revêtu des vêtements classiques mais qui ne lui donnaient pas pour autant l’air coincée.
Je ne savais pas si j’étais objectif, mais elle aurait pu s’habiller n’importe comment, elle aurait eu l’air d’une reine. C’était moi qui me posais la question de savoir comment une telle beauté avait pu fleurir dans l’Eastside.
Je n’avais aucune idée de la réaction que ma mère allait avoir, ni en me voyant débarquer pour la première fois pour lui présenter une femme, ce que je n’avais jamais fait. Ni ce qu’elle allait dire en constatant que cette femme était une latina sans pédigrée.
John, mon majordome, lui, ne dit rien. Il n’était pas payé pour le faire, au contraire, il était justement payé pour se taire. C’était pour ça que pour un commencement, c’était très bien d’être venu ici. Ce qui se passait à la villa Reed ne sortait pas de la villa Reed.
Et quand nous fûmes face à ma mère, elle donna le ton directement en affirmant qu’elle attendait ce jour depuis longtemps. Jusque-là, c’était déchiffrable pour moi. Parce que Rachel Reed savait que le jour où elle me verrait arriver main dans la main avec une femme comme aujourd’hui, ça aurait une symbolique toute particulière.
Je n’aurais pas voulu lui donner autant de faux-espoirs que je n’avais eu d’amantes dans ma vie.
Nous entrâmes donc à sa suite dans le salon et je vis Maritza admirer les lieux comme elle avait admiré le reste du domaine.
Ce ne fut que lorsque ma mère reprit la parole, alors que je n’avais encore rien dit, que je sus qu’en fait…
… Il n’y avait rien à dire.
Parce qu’on ne la fait pas à Rachel Reed.
Une vague de frissons m’avait parcouru et j’avais serré plus fort la main de Maritza bien malgré moi, pris de court, par surprise. Ces mots avec en bruit de fond la chanson d’Olivia nimbaient ma mère d’une aura extralucide.
Mais ma première surprise passée, et alors que Maritza remerciait tout simplement ma mère pour le compliment, moi, comme une enfant qui vient de voir un superbe tour de magie, je voulais connaître l’astuce, savoir où était le truc.
Parce qu’il y a toujours un truc, la magie n’existe pas.
Aucun son ne sortait de ma bouche, mais mon regard parlait pour moi.
Rachel Reed nous fit signe de nous asseoir sur le divan tandis qu’elle prenait place dans son fauteuil, croisant ses jambes sous sa robe longue.
-Ne me regarde pas comme ça, Jimmy. Une mère sait des choses que même l’homme intelligent que tu es ne pourra jamais sentir.
Elle posa son regard sur Maritza, lui souriant toujours.
-C’est une chose que cette jeune femme, elle, doit connaître.
Je posai ma main sur la cuisse de Maritza, mais c’était ma mère que je regardais.
-Continue.
J’avais dit ça sur un ton complice, sur le ton d’un disciple impressionné et avide d’apprendre. Alors ma mère continua.
-Tu m’as donné deux indices gros comme des maisons, Jimmy. La signature d’Olivia Cortez chez BSC cachait quelque chose. Toi qui t’étais toujours refusé à engager des femmes, ne gardant que celles que ton père avait déjà fait signer comme Victoria Hunter.
Elle pencha la tête sur le côté et son regard brilla.
-Et puis j’ai pu voir dans la presse le visage de la petite Cortez et tout est devenu limpide.
A nouveau, elle regarda Maritza alors que j’étais toujours en admiration.
-Quant à vous, je peux voir à vos traits que ce nom qui ne sied pas du tout à Olivia est probablement le vôtre. Ne le prenez pas comme une offense…
Ce fut moi qui terminai la phrase de ma mère en tournant mon regard vers Maritza.
-Ce n’est que la constatation d’un fait. CQFD.
Ma mère lui demanda donc ensuite :
-Alors, la mère de ma petite-fille a-t-elle un prénom ?
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Ven 1 Juin 2018 - 20:53
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Je peux sentir mon cœur battre dans ma gorge alors que Jimmy et moi prenons place sur le divan comme nous demande de le faire sa mère, Rachel Reed. Je me tiens droite, les genoux tournées vers Jimmy imposant une distance convenable entre nous deux malgré sa main sur ma cuisse. Sa mère n’est pas née de la dernière pluie, elle doit bien se douter que son fils n’a plus sa vertu de jeune homme, pas plus que moi d’ailleurs. Je désire tout de même observer une certaine étiquette tant par respect envers la mère de Jimmy que pour la bienséance en elle-même.
La chanson d’Olivia joue en trame de fond. Je suis fière du talent de ma fille, n’en doutez point. Mais elle me donne légèrement froid dans le dos puisqu’elle me semble servir de tremplin sur une conversation qui s’engage de façon hasardeuse.
J’hoche positivement de la tête aux dires de Rachel, incapable de prononcer le moindre mot. Cette femme me laisse sans voix. Effectivement, nous les mères avons cette faculté de voir neiger avant la tempête. C’est un sixième sens qui s’acquiert dès la naissance des chatons et qui grandit avec eux.
Jimmy parle pour nous deux, de toute façon, demandant à sa mère d’approfondir son entrée en matière sur un ton qu’il n’a pas souvent. Une pointe… d’admiration et d’intrigue je dirais. Je ne l’ai que rarement vu pour ne pas dire jamais, pris de cours. C’est probablement une chose qui ne se produit de toute façon, qu’entre eux.
Entre Reed.
La signature d’Olivia chez BSC alors qu’aucune femme n’a connue cette chance depuis que Jimmy est assit dans le fauteuil de son père est le premier indice qui a su attirer l’attention de… ma belle-mère ?, puis le visage d’Olivia, qui a lui seul est selon moi le meilleur des indices possibles. Jimmy aurait demandé un test de paternité pour prouver un lien qu’on lui aurait rit au visage tant la ressemblance parle d’elle-même. Et probablement que ceux qui connaissent mon amant aussi bien que sa propre mère ont dû tiquer en voyant la première femme, adolescente, pardon, signer par sa maison de disque.
Je replace une mèche de cheveux par automatisme, puisqu’ils sont remontés, je ne fait qu’effleurer mon oreille en toussotant, lèvres fermées, sous la remarque du nom de famille. Je me retiens bien de dire que j’ai hésité, ne serait-ce qu’une toute petite seconde, à inscrire rire sur les papiers d’enregistrement de l’état civil de notre fille.
- Non, bien entendu…
Je ne le prends pas comme une offense.
Olivia elle-même n’a eu cesse de revendiquer un tout autre nom de famille en dénombrant tout ce qui ne fait pas d’elle une Cortez à proprement parler. Smith, Stevenson, Matthew, Peters, qu’importe, un nom très américain lui sied mieux que Cortez ou Lopez.
Mon regard passe de Rachel à Jimmy puis revient sur Rachel qui me demande mon prénom en utilisant un détour aussi grand que le Grand Canyon. Le simple fait qu’elle reconnaisse Olivia comme étant « sa petite-fille » est évocateur. D’abord mon nom de famille, puis l’intégration dans les rangs.
- Maritza.
Elle finira bien par croire que je suis une automate sans personnalité si je continu de lui servir des réponses constituées d’un seul mot.
- J’ai toujours vu Jimmy en regardant Olivia, comme vous le dites la ressemblance est indéniable.
Et voilà ! Non seulement je viens de lui servir un truc aussi insipide que hors sujet, mais qui plus est, la nervosité est si grande que mon accent prends le dessus au point ou je ne sais même pas si ce que j’ai dit fut en anglais ou en espagnol. Je secoue la tête en me mordant la lèvre inférieure. Et je ne peux m’empêcher de me demander si Rachel n’établira pas plus rapidement de lien avec celle qu’elle appel déjà sa petite-fille, que Jimmy lui-même.
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Dim 3 Juin 2018 - 18:28
First Step Forward ft. Maritza Cortez
Assis tous deux sur le divan, face au fauteuil de ma mère dans lequel cette dernière siégeait comme sur un trône, j’étais non seulement pris de court, mais aussi fasciné. Tout n’était que logique et déduction dans le discours de ma mère mais dans un premier temps, rien n’indiquait ce qu’elle pouvait penser de tout ça. Rachel Reed venait de commencer par établir les faits, planter le décor…
Disposer le tableau de jeu pour pouvoir commencer la partie… Restait à savoir si le match serait amical ou non et chaque mot allait compter.
Maritza restait silencieuse, tendue, je pouvais le sentir rien qu’au contact de ma main posée sur sa cuisse. Je n’étais pas sûr qu’elle pouvait tout comprendre ou lire entre chaque ligne. Mais je me disais qu’au pire, si une traduction devait être faite, je la lui ferais.
Pour faire simple : nous étions grillés. Ma mère avait pu déduire notre lien de parenté avec la jeune Cortez. Mais encore une fois, pour le moment, rien n’indiquait ce qu’elle pouvait en penser. Et moi, je fronçais les sourcils comme si j’avais voulu percer son regard. Rachel Reed n’était pas née avec les facultés qu’elle exposait aujourd’hui avec fierté devant Maritza, elle avait appris tout ça en déambulant dans la jet-set.
Et elle avait compris très jeune, que l’observation et l’information étaient des armes encore plus efficaces que l’argent… Et que bien souvent, l’un entraînait l’autre.
Mais pour ma mère, l’appât du gain était moins intéressant que le sport que ça représentait.
J’avais encore quelques trucs à apprendre d’elle. Mais quand je lui demandai de m’expliquer comment elle avait déduit tout ça, je savais qu’il me manquerait toujours une chose pour y arriver : l’instinct maternel qu’elle décrivait. Je ne pouvais pas avoir ce feeling.
Et ce fut là qu’elle indiqua pour la première fois qu’elle n’était pas hostile à Ritza… En la reconnaissant elle aussi en tant que mère, Rachel Reed la hissait sur un pied d’égalité avec elle, tout du moins à ce niveau-là.
Parfait.
J’esquissai un sourire et eu un regard pour Maritza, entrecroisant mes doigts avec les siens sur sa cuisse.
Ma mère avait continué ses explications avant que je ne les termine moi-même. Puis, à nouveau, elle avait donné d’autres titres à Maritza. Elle aurait pu lui demander simplement : « Et votre prénom ? », ce qui aurait été le signe qu’elle avait juste besoin de savoir comment nommer sa cible.
Mais non, Rachel la reconnaissait d’ores et déjà comme : « La mère de ma petite-fille. »
Pas « la mère d’Olivia Cortez » qui n’aurait encore une fois été que l’évocation d’un fait.
Non. « La mère de MA petite-fille » qui était un rapprochement non seulement de Rachel envers Livia, mais aussi de Rachel envers Maritza elle-même.
Le seul hors-jeu jusqu’ici, c’était moi.
Je regardai Maritza, me demandant si elle comprenait qu’elle venait d’entrer dans le clan alors même que nous n’avions presque rien dit.
Ce fut la latina qui me fit entrer dans le jeu, rappelant que j’avais moi aussi plus que ma part de responsabilité dans la conception d’Olivia… Et que ça se voyait, comme ma mère n’avait pas manqué de le signaler.
Je posai les yeux sur ma mère.
-Tu savais. Et tu ne m’as jamais rien demandé.
Ma mère répondit du tac au tac, appuyant son regard sur moi.
-« Ne me pose pas de question, et je ne te mentirai pas. » C’est ainsi que tu fonctionnes, Jimmy Reed. Demander ne sert à rien.
La domestique de ma mère fit son entrée avec un plateau de rafraîchissement, de la limonade maison, vu l’heure. Elle nous servit et la conversation s’était interrompue le temps que tous trois soyons munis d’un verre délicieusement froid.
Quand la domestique se retira, la conversation reprit avec ces paroles de Rachel Reed qui nous désigna tous les deux :
-De plus, je n’ai eu qu’à attendre. Vous êtes ici et si vous êtes ici, c’est parce que tu l’as décidé, Jimmy. Parce que, selon tes calculs, c’était la chose à faire maintenant.
Elle posa alors son regard sur Maritza.
-Quant à vous, si vous êtes ici aujourd’hui, c’est que Jimmy estime que vous êtes celle qui saura s’adapter… Parler quand il faudra parler. Et se taire quand il faudra se taire.
Oui… et non… Je savais Maritza capable d’apprendre. Mais si je l’avais amenée aujourd’hui, c’était parce que je l’aimais, parce que je ne voulais pas la perdre encore une fois et que pour ça, je devais franchir des limites que je n’avais encore jamais osé franchir.
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Dim 3 Juin 2018 - 23:13
First Step Foward ft. Jimmy Reed
Mon regard passe de Rachel Reed à son fils et si elle dégage une assurance indéfectible, Jimmy lui, est visiblement fasciné par l’échafaudage de déductions de sa mère. Il faut dire que c’est bien quelque chose qui nous est propre, aux mères. L’art de déduire en partant d’une toute petite bride qui nous met la puce à l’oreille. À partir de là, elle n’a eu qu’à ouvrir l’œil, pour ne pas dire l’oreille et se fier a son instinct pour taper dans le mille.
Je ne peux que lui lever mon chapeau pour ça, surtout quand son fils est nul autre que Jimmy Reed. Secret jusqu’au bout des ongles, qui de mieux que sa mère pouvait le percer à jour ? Ça me fait sourire, bien que timidement, quand elle me reconnait se sens inné propre aux mères. Elle ne me relègue pas à la case des femmes tombées de la dernière plus qui s’est faite engrosser par un gosse de riche c’est au moins ça. Et c’est un sacré bon point de départ en mon sens, du moins.
La rencontre demeure tout de même teintée d’une drôle d’impression et je n’arrive pas réellement à mettre le doigt dessus. Est-ce parce que c’est la première fois que je vois Jimmy prit de court, perdre le contrôle d’une situation sais pour autant que cela ne soit dramatique ? Où est-ce que pour la première fois depuis la naissance d’Olivia, je vois les morceaux de son rêve se recoller d’eux même ? La famille qu’elle a si longtemps espérer prend forme par la bouche même de sa grand-mère qui affirme son lien en désignant elle-même Olivia comme « SA » petite-fille.
J’ai l’impression d’un poids qui s’envole de mes épaules et je peux commencer à me détendre, profiter de cette rencontre aussi inespérée qu’importe, à mes yeux. Jimmy échange avec moi un regard dans lequel je sens une pointe de fierté et d’amour.
Jimmy est avide de savoir, pour mieux comprendre. Et ça m’arrange bien qu’il pose ses questions, me permettant de mieux me faire une idée de ce que nous vivons, pour ne pas dire, mieux observer cette facette de Jimmy que je ne connaissais pas encore.
- Ne me pose pas de question, et je ne te mentirai pas. » C’est ainsi que tu fonctionnes, Jimmy Reed. Demander ne sert à rien. , lui répond t-elle.
Ça me fait rire doucement, secouant légèrement ma tête d’un côté à l’autre. Pas souvent qu’on regarde Jimmy Reed se prendre ses propres mantras en revers. Ça ne le rend que plus humain, plus adorable à mes yeux. Après tout, nous sommes tous l’enfant de quelqu’un.
Tout vient a point qui sait attendre, donc. Voilà la leçon à tirer de tout cela. Et n’est-ce pas un peu ce que nous a aussi démontré à sa façon notre fille ? En quittant la maison pour venir embrasser son destin, offrant ;a son père un single qui ne pouvait que servir de tremplin, la suite est venu de lui-même. C’est donc dire que la petite fille a déjà acquit une première leçon qu’aurait pu lui enseigner sa grand-mère.
Mon impression immédiate me laisse croire qu’elles auront beaucoup à se dire, ces deux là !
Puis Rachel revînt sur moi avec une toute nouvelle déduction qui me laisse matière à réfléchir.
Je voudrais bien lui répondre que je ne serai pas que « Soit belle et tait toi! ». Mes origines de toutes façon, bien que modeste, mais le sang chaud qui coule dans mes veines ne me contiendrait pas dans ce genre de cadre pré définis. Si tel est son désir, je serai la femme aux côtés de Jimmy Reed. Mais je ne serai pas une potiche creuse qu’il ne remplis qu’une fois la porte refermée.
Je souris doucement, avant de pencher un peu la tête sur la main de Jimmy posée sur la mienne, pis je relève le regard sur ma belle-mère. Elle est magnifique, Rachel Reed. Je voudrais bien prétendre avoir le quart de sa beauté quand j’aurai quelques fils d’argents dans les cheveux.
- Il le savait, ça, il y a 16 ans. Je crois que si je suis ici aujourd’hui c’est qu’il nous a fallu du temps pour le comprendre.
Comprendre et accepter.
Nous ne pouvons réécrire l’histoire, malheureusement, alors il vaut mieux s’en servir pour apprendre et avancer et c’est exactement ce que nous faisons aujourd’hui.
Si ça n’avait été des craintes passées. Jimmy aurait probablement douté de nous pour des raisons évidentes de classe sociale dans un monde ou le paraître dépasse largement l’être. Aujourd’hui, avec l’expérience de la vie, une enfant qui brille et vole d’elle-même et des préoccupations gérer autrement, il ne reste plus qu’à réapprendre à s’aimer.
Je m’éclaircis un peu la gorge puis je bois une gorgée de cette délicieuse limonade.
- Olivia serait ravit de vous rencontrer, sans aucun doute. Elle a toujours été très centrée sur la famille.
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Lun 4 Juin 2018 - 11:58
First Step Forward ft. Maritza Cortez
Ma mère donnait lentement mais sûrement sa place à Maritza dans notre monde. Ou, tout du moins, elle lui laissait entendre qu’elle n’en serait pas jetée sans autre forme de procès. Rachel Reed reconnaissait déjà la latina en tant que mère de sa petite fille.
Très bien. Je n’aurais pas à me battre à ce niveau-là.
C’est à un tout autre niveau que je n’avais pas préparé que j’allais devoir réagir. Pas préparé, certes, mais je ne pouvais pas non plus dire que je ne m’y étais pas attendu. J’avais juste espéré que cela n’arrive pas. Mais il n’y avait rien à faire : donnez un peu de confiance à une femme, n’importe laquelle, tendez-lui la main pour la guider ou l’aider et elle tentera automatiquement de vous bouffer le bras. C’était inéluctable.
A croire qu’elles étaient toute systématiquement programmées pour en vouloir toujours plus.
Quant à ma mère, elle était ravie de son petit tour de passe-passe. Et je devais reprendre l’ascendant sur l’une comme sur l’autre. Tant sur ma mère qui prenait un malin plaisir à m’envoyer mes propres mantras en pleine figure, que sur Maritza qui, mise en confiance par celle qui s’identifiait presque déjà comme sa belle-mère, pensait pouvoir affirmer que j’avais toujours pensé qu’elle était capable de se débrouiller dans notre monde, mais qu’il nous avait seulement fallu le temps de nous en rendre compte.
Maritza déclara à ma mère que Livia serait contente de la rencontrer. Ce qui formerait un groupe de trois femmes prêtes à me dévorer. Et c’était hors de question que je laisse faire ça.
J’étais aux commandes, et j’y resterais.
Je me levai pour marcher dans le salon et reprendre physiquement le dessus, mon verre de limonade fraîche en main, et pris une cigarette dans la poche de poitrine de ma chemise. La plantant entre mes lèvres, je m’adressai d’abord à ma mère, sur un ton froid, de ma voix naturellement profonde.
-Maritza fera ce qu’on lui dira.
Je posai mon verre sur un meuble le temps d’allumer ma cigarette avant de reprendre, toujours à l’attention de ma mère, en soufflant la fumée.
-Tu sais mieux que quiconque comment doit se comporter une femme au milieu de la jet-set. Tu l’as toujours fait avec brio.
Je me tournai vers Maritza, tirant sur ma cigarette.
-Et Maritza a énormément de choses à apprendre. Dont à se taire. Ou tout du moins, à ne pas prétendre savoir ce que les autres pensent. Ta mission sera de lui transmettre tout ça.
Ma mère avait compris qu’elle avait franchi une limite à ne pas franchir et se contenta d’obtempérer d’un hochement affirmatif de la tête.
J’évacuai la fumée par mes narines en parlant cette fois à Maritza.
-Maritza est une rêveuse, maman. Maritza va avoir tendance à tout embellir…
C’était pour ça que je l’aimais. Mais ce qu’il fallait que Maritza apprenne, c’était qu’il y aurait deux facettes à notre couple à partir du moment où tout ça serait officiel : la facette publique et la facette privée. Et la facette privée n’aurait de place dans notre existence que dans les moments où nous serions seuls tous les deux.
-Si tu es ici aujourd’hui, Maritza et si on enlève toute la poésie inutile de ton discours, c’est parce que je tiens à avoir le contrôle sur tout ce qui va se passer à partir de maintenant. En agissant comme je le fais aujourd’hui, je me garantis quelques coups d’avance sur tout le monde, presse y comprise, concernant notre relation.
Mon ton était neutre, comme si je posais les balises d’un problème de math avec une froideur qui me permettait de retaper Maritza au sol alors qu’elle avait tenté de s’envoler, gonflée qu’elle était de la confiance que lui avait donné ma mère en ne la rejetant pas et de l’amour qui nous liait.
La première chose qu’elle avait à apprendre, c’était à tempérer ses ardeurs.
La deuxième, c’était à rester à sa place.
Elle ne voulait plus de la bulle de protection que j’avais créé pour elle en 1964 ? Très bien. Je venais d’accéder à sa demande.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Mar 5 Juin 2018 - 3:00
First Step Foward ft. Jimmy Reed
Innocemment, j’ai cru que Jimmy serait content que je puisse m’affirmer de par moi-même sans qu’il n’ait besoin de me mettre les mots dans la bouche. S’il prenait la peine de me présenter à sa mère, de nous sortir de notre petit nid douillet qu’il s’est efforcé de bâtir pour nous en 64, c’est qu’il avait compris que je pouvais faire partit intégrante de notre histoire et non en être qu’une simple actrice de soutient.
Sa réaction quand j’ose m’avancer un peu plus sur le plaisir qu’aurait Olivia de nouer des liens avec sa grand-mère en dit long. Je me retrouve éjectée de la conversation, Jimmy établissant la bonne vision des choses, la sienne bien entendu, et pour être certain que nous comprenions bien, sa mère, mais moi, surtout j’en ai l’impression, il se lève, se prend une cigarette et… m’efface de l’équation.
« -Maritza fera ce qu’on lui dira. Maritza a énormément de choses à apprendre. Maritza doit se taire. Maritza est une rêveuse. Maritza va avoir tendance à tout embellir. »
Et Maritza voit rouge aussi. !
- Ustedes quieres que yo me valla mientras ustedes hablan de mi !*
Parce que franchement, je pourrais très bien ne plus être là qu’ils n’en verraient pas la moindre différence. Maritza, Maritza, Maritza !!! Mais Jimmy ? Moi je dois apprendre à faire labelle, parler quand on me le demandera mais ne rien dire car je dois aussi me taire ! Mais Jimmy ? Il n’est pas question qu’il apprenne à être un père, un époux, dans sa belle et grande stratégie visant à sauver l’image ? Bien sûr que non ! Il n’en a jamais été question je ne le vois que trop bien maintenant. Suffit que j’ai pu proposer une éventuelle rencontre entre sa mère et sa fille pour le faire rechausser ses chaussures de bastardo gringo !
- Si usted queria una mujer que no habla, que se queda callada, que no tienes ninguna opinión y que sólo te importa por la belleza.. usted debería de irse porque yo no soy ese tipo de mujer **
Ce que je me refuse d’être. Une coquille vide ! J’ai vécu avec un trou dans le cœur pendant 16 longues années et aujourd’hui, bien que j’ai conscience que tout doit se faire lentement, que nous devons être prudent, que rien ne pourra être simple, je n’accepte pas pour autant d’être reléguée au rôle de potiche comme ces femmes qui trônaient à son bras sur les pages de papier glacés. Parce que, oui ! Je les ai vu les magazines, même à Tijuana et même si je n’en ai jamais soufflé mot à personne, je souffrais incroyablement en dedans de moi chaque fois.
Je dois me calmer, respirer par le nez autrement je pourrais bien me lever et partir. Pour aller où, maintenant que j’ai fait sauté ma famille à Tijuana et qu’ici, à Los Angeles, je n’ai que la maison que je fournis mon amant pour me réfugié.
Calculateur ?
Non.
Manipulateur !
- Usted deberia de entrenar un chihuahua y llamarlo Maritza. Ella podría hacerlo que usted quieres cuando lo quería !***
Je suis à ce point remonté que j’en perds mon latin… enfin, mon anglais ! Je préfère me caller sur mon siège, croiser mes jambes et de boire ma limonade qui goûte maintenant horriblement amer. Rester comme il le demande, à ma place. Et pour leur faire comprendre que le message est passé, j’affiche un sourire on ne peut plus forcé sur les lèvres.
@ Billy Lighter
*:
Vous voulez peut-être que je sorte pendant que vous parlerez de moi ?
**:
Si tu voulais une femme qui ne parle pas, qui se la ferme, qui n'a pas d'opinion et qui est importante juste pour sa beauté.. .Tu devrais partir parce que je ne suis pas ce genre de femme
***:
Tu as pensé adopter un chihuahua, la baptiser Maritza et lui apprendre à faire la belle sur demande ?
Jimmy Reed
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Mar 5 Juin 2018 - 13:00
First Step Forward ft. Maritza Cortez
Maritza avait dégoupillé. Et ce n’était pas une surprise non plus. Je me doutais bien qu’un tel discours ne plairait pas à mon amante et probablement encore moins à la mère de ma fille. Mais il n’était pas non plus fait pour lui plaire.
Ce que je voulais lui faire comprendre, c’était quel genre de Jimmy Reed lui ferait face en public, hors de la protection de nos quatre murs. Et pour être réussi, c’était réussi. Maritza me haïssait pour ça au point qu’elle ne s’exprima plus qu’en espagnole.
Et c’était justement ce qu’elle allait devoir apprendre à ne pas faire. Vivre avec l’image autant qu’avec le Jimmy qu’elle seule connaissait.
Je la regardai, toujours avec ce regard froid, la laissant parler sans l’interrompre jusqu’à ce qu’elle en ait fini et croise ses longues jambes magnifique en affichant un sourire des plus faux sur son visage, jouant justement le jeu qu’elle disait ne pas vouloir jouer.
Mon regard planté dans le sien, je continuai à torpiller. Il fallait qu’elle encaisse. Il fallait qu’elle voit qui j’étais.
-Je comprends ce que tu dis.
J’eus un sourire mauvais, appréciant le sport malgré moi. Des choses que j’avais fait subir à bien des femmes mais en particulier à Maria Watson et à Apolline Mclagan qui étaient justement deux femmes qui avaient tendance à beaucoup trop l’ouvrir.
-Si tu désires tant avoir droit à la parole, parle au moins anglais. Tu n’es plus dans l’Eastside, tu n’es plus à Tijuana.
Qu’une femme parle n’était pas le problème. Leur problème, c’était que dans 90% des cas, elles parlaient sans réfléchir. Et il était hors de question que je laisse Maritza devenir ce genre de femme.
-Et avant de revendiquer le droit de parler, Maritza, il faudrait déjà avoir des choses à dire.
Je tirai sur ma cigarette, m’approchant d’elle pour qu’elle voie encore mieux mon regard dépourvu de tout sentiment, de toute compassion. Et pourtant, ce fut exactement à ce moment-là que mon discours s’adouci légèrement pour qui savait lire entre les lignes.
-Je ne suis pas le seul requin à nager dans l’océan dans lequel tu veux te jeter par amour, Ritza. Et je n’ai pas besoin que celle qui me sera indéniablement liée me fasse des bêtises à la Mclagan par pur excès de confiance.
Et ma mère, elle, savait lire entre les lignes. Parce que si je voulais que Maritza apprenne les choses convenablement, c’était pour nous protéger. Mais aussi, justement, pour qu’elle ne passe pas pour la femme « belle mais sans opinion » que la latina ne voulait pas être. Parler, oui. Mais quand il le fallait et avec les mots qu’il fallait. Pas à tort et à travers.
Et cela n’avait strictement rien à voir avec le fait qu’elle soit une femme, bien que je pensais effectivement que les femmes étaient bien moins bonnes à ce jeu-là parce que jusque-là, aucune d’elles ne m’avait prouvé le contraire hormis ma propre mère. Parce que moi aussi, je suivais ces règles-là, ne parlant que lorsque c’était nécessaire et jamais avec des mots choisis au hasard.
Je me tournai vers Rachel Reed qui affichait un beau sourire en me regardant.
-Et ça te fait sourire ?
Mon ton ne s’était jamais emballé, pas une fois. Il était resté stable, posé. Y compris pour poser cette dernière question à laquelle ma mère répondit :
-Bien sûr que ça me fait sourire, Jimmy. C’est la première fois que je te vois amoureux.
Je tiquai de l’œil gauche, ma bouche s’entrouvrit et ma mère se tourna vers Ritza avec un sourire attendri :
-Bienvenue dans notre monde, Maritza. Votre éducation vient officiellement de commencer…
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Ven 8 Juin 2018 - 2:47
First Step Foward ft. Jimmy Reed
C’est terriblement troublant que de me retrouver devant l’interprétation parfaite de l’homme que je me suis efforcé de haïr pendant 16 ans. Le même regard dépourvu d’émotions, un ton glacial, je l’entends me dire à nouveau « Je ne veux pas que notre relation s'apprenne. Je ne veux rien à avoir à faire avec toi. Je veux que tu disparaisses. » C’est hautement désagréable d’autant plus que j’ai l’impression de sentir sauté un a un les points qui refermaient tant bien que mal les plaies encore vive sur mon cœur.
Je me rends compte que nos retrouvailles n’ont en rien arrangés ce que j’ai pu ressentir pendant trop longtemps et que je ne suis peut-être pas prête, voir peut-être même que je fais complètement fausse route et qu’il vient à nouveau de me projeter contre un mur.
A cet instant précis, je veux partir. Retourner à Tijuana et reprendre ce que j’ai mis sur arrête. Le fait est que ce n’est pas possible puisque rien n’est en fait en pause mais complètement détruit. Je me sens seule, devant Jimmy et sa mère, trop fort contre moi seule. Si j’ai accepté bien des choses en quelques heures, les révélations de Jimmy sur la clandestinité de ses bonnes œuvres par exemple, je ne me sens pas capable de me faire rabaisser, démolir pour être mieux remodeler et façonnée pour devenir une marionnette.
« Tu n’as pas les capacités ou y arriver. C’est impossible. Tu es une Latina ! »
- C’était il y a 16 ans, et je t’entends encore me hurler dessus, Jimmy.
Mon verre de limonade vide me glisse d’entre les doigts et je le retiens de justesse avant qu’il ne tombe par terre. Je le dépose sur la table puis je viens croiser mes bras sur mon ventre, comme une étreinte réconfortante envers moi-même.
C’est fou ce qu’un simple regard peu déclencher dans la tête d’une femme. Un traumatisme, je ne saurais mieux dire, qui remonte à la surface. C’est comme un frisson désagréable qui naît dans ma tête et qui me vrille le corps.
- Je n’ai aucune idée de qui est McLagan et crois moi, de la confiance, j’en ai pas tant que ça, parce qu’il me suffit d’être auprès de toi pour me rappeler que ma simple provenance puisse entacher l’image.
J’évitais de regarder Jimmy, parce que je ne voulais pas le moins du monde lui donner la satisfaction de voir à nouveau le chagrin, son œuvre, dans mes yeux. Je m’étais jurer que jamais plus je ne pleurerais à cause de lui et ce n’est pas parce que je me trouve en désavantage, prise entre lui et sa mère, que je vais lui faire ce plaisir. En fait, je me dis qu’il y a 16 ans, j’ai rêvé des nuits entières, à en avoir presque un orgasme, que je lui offrais une gifle monumentale. Un truc à lui décrocher la tête du cou et que ce serait peut-être le moment d’assouvir ce fantasme.
La voix de Rachel Reed me fit cependant relever la tête me sortant de ma rêverie. Son affirmation sur les sentiments de son fils à mon égard n’arrange en rien la contradiction de mes sentiments. Je le hais autant que je l’aime. Et au sujet de mon éducation, je me levais, prit mon sac, et, prête à partir, me contentais d’un :
- Merci, Madame.
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Ven 8 Juin 2018 - 18:27
First Step Forward ft. Maritza Cortez
Déstabilisée, Maritza l’était. Et c’était le but… Tout autant que mon but était de lui faire comprendre que tout ne serait pas simple si elle voulait faire partie de ma vie dans son ensemble. Mais malgré que ça me faisait mal de la voir dans cet état, malgré que ça me faisait mal de lui parler comme ça, je savais aussi qu’il fallait que ça se fasse.
Le monde n’était ni tout beau, ni tout gentil.
Si elle voulait vivre dans un rêve, alors elle devait aussi accepter de vivre cachée.
Et elle m’avait bien fait comprendre que ce n’était pas ce qu’elle voulait. Qu’il était hors de question que nous recommencions à vivre comme nous le faisions en 64.
Très bien. J’allais la hisser en pleine lumière alors. Mais la lumière a tendance à éblouir, voir à aveugler et c’est aussi très douloureux.
Je ne voulais pas que Maritza soit une potiche qui parle pour ne rien dire et sort des platitudes insipides à tout bout de champ comme bien des femmes de la jet-set. Je ne voulais pas qu’elle se fasse avoir par le premier requin venu. Je ne voulais pas qu’elle parle de ses rêves, de nos rêves, de nos espoirs et de notre amour à n’importe qui.
Je ne voulais pas me faire avoir parce que Maritza ignorerait les règles du jeu.
J’allais les lui apprendre, ma mère allait également aider. Mais ça ne se ferait pas sans douleur.
Maritza affirma que même si c’était il y avait 16 ans de ça, elle m’entendait encore lui hurler dessus. C’était la seule et unique fois que j’avais élevé la voix. Pas seulement avec elle. C’était véritablement la seule et unique fois que j’avais crié de toute ma vie. Et ça avait été la seule façon de la faire obtempérer.
-C’est hors de propos, Maritza. Je ne suis pas en train de hurler. Nous ne sommes plus il y a 16 ans.
Non, que du contraire, j’étais froid, grave et sans pitié et c’était probablement bien pire.
Je la vis presque lâcher son verre et le rattraper de justesse et elle fuyait mon regard. Je n’eus aucun mouvement vers elle pour autant.
Je ricanai quand elle affirma qu’elle ne savait pas qui était Mclagan. Voilà exactement ce qu’elle devait apprendre : savoir qui était qui, savoir où, quand, comment, pour ne pas dire de bêtise et pouvoir prendre à revers ceux qui essayeraient de faire de même avec elle.
-Tu devrais pertinemment le savoir pourtant. Mclagan a sorti un single en duo avec ta propre fille.
Ma mère fit un commentaire, Maritza y répondit par des remerciements tout en prenant son sac et se levant pour partir. Je déposai mon verre sur la cheminée en la regardant droit dans les yeux.
-Qui t’as dit qu’on partait, Ritza ?
Hors de question de la laisser fuir je la tenais et je n’allais pas la lâcher.
Justement parce que je tenais à elle. C’était ce que j’essayais de lui faire comprendre, c’était ce que ma mère essayait de lui faire comprendre. Mais Ritza ne lisait pas entre les lignes. Parce qu’elle ne savait pas comment faire.
Je la regardai, sans ciller. Nous étions en plein milieu de Malibu, elle n’irait jamais bien loin sans voiture. J’attendis donc patiemment qu’elle se décide à reprendre sa position initiale, comme ma mère lui faisait silencieusement signe de le faire avec un regard bien plus compatissant et compréhensif que le mien. Même si, dans mon cas, ce n’était qu’un rôle que je jouais.
Une fois qu’elle fut assise, je m’approchai d’elle.
-Tu as le choix, Maritza. Tu peux encore changer d’avis et retourner à Tijuana.
Et là, je tiquai, brièvement. Un clignement de l’œil gauche que je n’avais pas su retenir parce que j’avais peur qu’elle le fasse réellement.
-Tu peux aussi revenir sur ta décision et vivre notre relation dans la plus grande discrétion comme nous l’avons fait à l’époque où nous avons conçu Livia.
Je me tournai vers ma mère que j’avais vu se tourner vers moi avec un air interrogateur dans ma vision périphérique.
-Un bel accident s’il en est.
Je regardai à nouveau Maritza.
-Ou tu décides de rester sur tes positions et de devenir une Reed. Une vraie Reed. Auquel cas, c’est moi qui ne te laisserai pas, justement, devenir une potiche qui parle à tort et à travers suivant les élans de son cœur. Une femme dont on dira : « Elle est belle, mais naïve et ça s’arrête là. »
Je désignai ma mère, qui était passée par tout ça bien avant Maritza.
-Regarde Rachel Reed… Est-ce qu’elle a l’air d’une potiche ? Est-ce qu’elle a la réputation d’une potiche ? Lis les magazines, si tu veux te faire une idée, Maritza.
Ma mère n’avait qu’une seule réputation : classe, glamour et intelligence dans les discours qu’elle faisait à diverses occasions en mon nom ou en hommage à mon père. Et ces discours, elle les écrivait tous elle-même. Et même ses écarts passés avec Howard Moriarty n’étaient jamais arrivé à ébranler cette image charismatique.
Je m’étais finalement approché assez près de Maritza pour prendre doucement son menton entre mes doigts et la forcer à me regarder dans les yeux comme elle allait devoir le faire avec tous ceux qu’elle croiserait dans la jet-set, sans jamais ciller.
-Etre une Reed est un art qui ne s’improvise pas, Maritza. Un art pour lequel l’amour ne suffit pas. Un art dans lequel ton origine au fort caractère peut être une force et non une faiblesse.
Je lâchai doucement son menton, aussi doucement que je ne l’avais pris.
-A condition de savoir l’utiliser correctement.
Et ma mère d’ajouter en conclusion, en souriant largement et en regardant Maritza :
-Désespérément amoureux, mon Jimmy.
Oui… Désespérément atteint. Et j’espérais que je n’étais pas en train de me planter par amour. Parce que si un jour, au train où allaient les choses, je décidais aussi d’être un père, ma seule image ne serait plus en jeu.
Celle de Livia le serait aussi.
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Maritza Cortez
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE] Dim 10 Juin 2018 - 21:50
First Step Foward ft. Jimmy Reed
Je n’aime pas le Jimmy que je découvre, ou plutôt redécouvre aujourd’hui. Je ne m’y attendais pas, du moins pas forcément aussi abruptement et sa technique me fait l’effet d’une humiliation, comme s’il achevait ce qui s’était passé entre nous en 1964. J’ai beaucoup a encaisser en peu de temps. Non seulement je pense aux révélations qu’il m’a faite sur les vraies raisons de notre séparation, mais mon divorce récent, mon déménagement à Los Angeles et toutes les procédures concernant l’immigration, et notre fille, Olivia qui ignore encore ce qui se trame.
Ma réaction est probablement forte pour ce qu’elle devrait être, je l’admets. Le fait est que Jimmy me fait rapidement passé d’un état de grâce dans lequel il m’a fait me sentir comme la chose la plus importante pour lui, à un état larvaire, sur le point de se faire écrasé par un pied dégouté.
J’hoche de la tête quand il souligne qu’il n’a pas hurlé, que nous ne sommes pas il y a 16 ans. Je comprends alors que dès maintenant, je n’ai plus le droit d’exprimer ce que je ressens sans me faire rabrouer d’une façon ou d’une autre. Tout ce que je voulais qu’il comprenne, c’est que la situation est à ce point troublante qu’elle ravive un souvenir que je tentais depuis 16 ans d’oublier.
J’évite de le regarder, alors qu’il charge de nouveau sur le cas McLagan. Bien sûr, j’aurais pu y penser, Olivia a fait un duo avec une jeune femme. Le nom m’avait échappé sur le moment. Erreur fatale que Jimmy prend plaisir à me remettre sous le nez comme si j’étais un chiot qui venait de pisser sur la moquette.
Je veux partir.
L’humiliation à assez duré et je remercie Rachel, ne sachant plus si elle était sincère en me souhaitant la bienvenue dans leur monde, en me levant. Je ne m’attendais pas à ce que Jimmy me suive mais je n’avais pas non plus envisagé qu’il puisse me faire assoir de nouveau en émettant un simple commentaire. J’ai droit à l’énumération de mes options. Je me sens comme une condamnée qui se voit offrir différente façon de marcher le long de la ligne verte. Le résultat n’en sera pas moins… mortel.
Alors soit je retournais à Tijuana, cette fois de part mes propres moyens, la tête basse prête à encaisser une seconde humiliation. Parce que mon père ne raterait pas une occasion de me faire voir avec quel brio j’ai tout foutu en l’air pour l’homme qui m’a mise dans la honte il y a 16 ans. Et ça, c’est quand même dans le meilleur des monde, car je sais très bien que plus jamais je ne pourrai renouer avec mon père qui m’a bien fait comprendre tout juste avant que je ne quitte la maison, mes valises en mains, que si je franchissais le seuil, je n’existais plus pour lui.
Soit nous reprenons notre histoire dans la plus stricte intimité, cachée de tous dans cette maison de Beverly Hills. Je ne veux pas ça, parce que je sais que ce sera de toute façon impossible à gérer. Parce qu’il y a Olivia aussi et que les gens feront forcément le liens à un moment où à un autre.
Ou alors, je ravale ma fierté et je me forge une nouvelle identité, endurcie, réfléchie, digne des Reed. Cette dernière éventualité ne se fera pas dans égratignure, aujourd’hui en est une belle preuve. Je vais devoir apprendre à souffrir en silence, à garder la tête froide et à peser chacun de mes mots. Mais pire encore, toujours je craindrai les représailles de Jimmy si je devais, sans m’en rendre compte, commettre un impair. Jusque où saurait-il me rattraper sans que je ne chute ? Je crois plutôt qu’il me regardera m’écraser et s’en lavera les mains.
Jimmy prit alors mon menton entre ses doigts et força mon regard à se plonger dans le sien. Un regard qui fait chavirer mon cœur à tout coup. C’est immanquable et je sais qu’il le sait. Il ne lui suffit que de me regarder intensément pour me faire pencher en son sens. Doucement, j’oscille de la tête de haut en bas.
Je peux apprendre.
Je peux le faire.
Je saurai le faire.
Rachel Reed s’exprima, comme d’une voix hors champ venant narrer la scène. Si son fils était désespérément amoureux, moi, je suis le suis aveuglément.
- Je suis prête !
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Sujet: Re: First Step Forward [PV Maritza][TERMINE]