C’était le grand jour ! La fille de mon oncle et de sa femme, Bailey, était née et venait agrandir, de la même façon, le clan North. Il n’y avait pas plus beau cadeau pour un couple qu’un enfant à aimer. J’aimerais tant vivre ça un jour. J’avais failli le vivre l’an dernier. Mais j’étais encore jeune, donc, je ne désespérais pas.

Moi qui n’ai jamais eu ni de petit frère, ni de petite sœur, je considérais déjà Hope comme une petite sœur. C’était ma cousine mais notre famille était tellement petite et tellement proche que c’était plus une sœur pour moi. Je pensais déjà à proposer aux parents de faire leur baby-sitter attitré. Après tout, entre deux tournages, je n’avais, souvent, rien d’intéressant à faire alors j’étais prêt à accueillir Hope quand Bailey et Hank voudront souffler un peu.

Avant d’aller à l’hôpital pour rendre visite à Bailey, Hank et la petite, je passai dans plusieurs magasins pour acheter des cadeaux. J’avais pris différentes petites tenues pour la petite. Une petite robe blanche, un petit pyjama rose et un petit bonnet blanc. Je n’avais pas oublié les parents aussi. J’avais acheté un cadeau pour Hank et pour Bailey.

Après mes achats, je m’étais rendu à l’hôpital en tout début d’après-midi. Hope était née hier et il y allait sûrement avoir quelques visites aujourd’hui. Mes parents, mes grands-parents mais, aussi, les amis du couple. Je pensais, notamment aux deux membres de The Burning Fire, Howard et Apolline. Leur tournée n’avait pas encore repris alors, je suppose qu’ils passeront voir leur filleul.

Peut-être que j’allais voir Apolline…

Je souris me disant que c’était possible. Dernièrement, je savais que la guitariste n’allait pas bien. Entre elle et le batteur, ce n’était pas vraiment la gloire. Je ne savais pas si Bailey ou Hank avait plus d’information mais, en tant que fan de The Burning Fire, j’avais quelques inquiétudes.

Mais, pour l’instant, mon esprit n’était rien qu’à Hope et je fumai une cigarette devant ma voiture après m’être garé sur le parking de l’hôpital. Je n’allais pas pouvoir en griller une à l’intérieur alors il me fallait une dose avant. Certains buvait beaucoup d’alcool moi, je n’en buvais pas tant que ça, mais je fumais énormément.

Ma cigarette achevée, j’entrai dans l’hôpital et demandai à avoir le numéro de chambre de Bailey. On me le donna avec le sourire et je grimpai au bon étage pour aller voir ma cousine.

Je toquai avant d’entrer dans la chambre. Hank n’était pas là. Je n’avais aucune idée d’où il était. Par contre, Bailey était allongée dans son lit. Elle semblait assoupie. Je parlai doucement m’approchant de son lit et mettant ma main sur la sienne.

-Hey, Bailey. Ça va ?

Je lui souris. Elle avait les traits tirés. Mais je supposai que c’était normal après avoir mis au monde une petite fille.

De loin, je voyais le petit lit transparent où dormait la petite. Je ne m’approchai pas encore attendant que Bailey émerge.

@ Billy Lighter

Ça devait faire bientôt une heure qu’Hank était partit pour déclarer officiellement notre plus belle espoir au City Hall. Une heure qui m’a semblé être comme un battement de paupières entre l’allaitement, le changement de couche et le chant contestataire de Hope qui n’apprécie visiblement pas attendre.

Avec Tony, je n’ai pas rencontré de franc succès avec l’allaitement alors nous sommes vite passé au lait maternisé en poudre avec Delfino et ça lui permettait de prendre le relais puisque je ne me sentais pas capable de bien m’occuper du petit mais, avec Hope, c’est tout le contraire ! Elle réclame et s’accroche à mon sein comme Howard avec une bouteille de vodka. L’infirmière est même satisfaite de la façon dont boit ma fille. Le problème, s’il en est un, c’est qu’il me faudrait prévoir qu’elle aura faim 5 minutes avant qu’elle ne réclame… autrement elle pleure, pour ne pas dire, hurle comme si je l’avais fait attendre 1heure !

Nous trouverons notre rythme, j’en suis certaine, et ce sera beaucoup plus facile à la maison sans tout ce va et vient du personnel médical. Loin de moi l’idée de me plaindre mais je faire réveiller cette nuit pour voir si tout était ok, alors que je venais de m’endormir et réveiller la petite pour mieux l’emmitoufler et donc, me priver de sommeil parce que j’ai dû la bercer de nouveau, ça m’a rendu légèrement un peu impatiente. Encore étonnant que Hank n’ait pas encore pété un câble !

Hank est donc partit, pour se charger de la paperasse officielle, et je sais qu’il devait aussi rejoindre Howard qui ne pourra malheureusement pas me rendre visite, dû à un vilain rhume, mais avant de partir, mon mari m’a aidé en berçant Hope, le temps que je ferme aussi un peu les yeux.

Et depuis son départ, c’est le calme plat dans la chambre. Je me repose enfin et ça fait vraiment beaucoup de bien.  Malgré la fatigue, je ne dors pas tout à fait. J’ouvre les yeux de temps en temps pour regarder vers le berceau de ma fille, juste pour voir le drap se soulever au rythme de sa respiration. Elle dort à point fermé, pourvu que ça dure !

J’entends des pas entrer dans ma chambre et je tente de deviner laquelle des infirmières est-ce. Ou peut-être est-ce de la visite de la famille ou des proches ? La voix douce me faire sourire intérieurement. Je reconnais Robin. Je prends quand même mon temps pour  m’étirer avant d’ouvrir mes yeux et me redresser en position assise dans mon lit.

- Ça va… enfin, comme ça peut aller après un accouchement.

Disons que je n’irais pas courir de marathon aujourd’hui, ni même dans une semaine mais que malgré tout ça, ça va vraiment bien. Le regard de Robin est tourné vers le petit lit dans lequel ma fille dort toujours.

- Je te présente Hope North, la fierté de son papa et de sa maman.

J’ai presque envie d’ajouter que ma fille ressemble à un petit ange, surtout quand elle dort ! Parce qu’autrement, elle a de sacré poumon. Le caractère trempé des North, rien de moins ! Est-ce que Los Angeles était prête pour ça ? J’en doute !

- Et toi? Y’a un moment que je ne t’ai pas vu. Comment tu vas ?

@ Billy Lighter

Bailey se redressa alors que j’essayais de ne pas faire trop de bruit. Je vis la femme de mon oncle s’étirer doucement dans son lit et ça me fit sourire. Elle avait l’air heureuse même si quand même fatiguée. La journée n’hier n’a pas dû être de tout repos pour elle.

Je lui demandai si ça allait et sa réponse me fit sourire.

-Oui, ça n’a pas dû être quelque chose de facile.

Je ne pouvais que l’imaginer. Ça ne m’arrivera jamais d’accoucher mais vu les traits marqués de Bailey et ce que les femmes en disaient, ça ne doit pas être une étape facile même si c’est largement compensé par le bonheur d’avoir mis au monde un petit être à chérir toute sa vie. Et vu le sourire de Bailey et sa mine radieuse malgré tout, je pense que ça en valait la chandelle. Surtout avec la vie qu’avant eu la femme d’Hank avant ça. Elle était passée par de nombreuses épreuves et elle pouvait vraiment être fière de la femme qu’elle était devenue aujourd’hui. Moi, j’admirais son courage.

Elle me présenta sa fille et je m’approchais du petit berceau d’hôpital pour voir, pour la première fois, les traits de ma cousine. C’était un magnifique petit bébé qui dormait à poing fermé. Elle ressemblait autant à Hank qu’à Bailey. Je reconnaissais certain trait des uns et des autres.

-Elle est vraiment superbe.

Je la regardai un long moment ne la touchant pas pour ne pas perturber son sommeil. Elle semblait si bien là-dedans.

-Vous avez bien choisi son nom. Ça lui va très bien.

Je souriais en la regardant alors que Bailey me demanda comment moi j’allais. Je me retournais vers elle en souriant toujours et en me rapprochant du lit de la jeune maman.

-Ça va… Je suis entre deux tournages et je m’ennuie un peu mais des projets ne vont pas tarder à arriver.

J’allais bien. Je n’avais pas à me plaindre à part de l’ennui. Je souriais toujours et je sortis des cadeaux soigneusement emballés de mon sachet.

-J’ai quelques cadeaux pour toi, Hope et Hank.

Je sortis les différents petits cadeaux les posant sur le lit de Bailey.

-Ces trois-là c’est pour Hope.

Ce n’était que des vêtements mais je les trouvais bien. Je sortis, ensuite, un autre paquet.

-Et ça, c’est pour toi.

Je sortis et posai le paquet devant Bailey. C’était toute une panoplie de crayons gris et de couleur. Je savais que Bailey aimait dessiner alors je pense que ça lui fera plaisir.

-J’ai aussi un cadeau pour Hank mais il n’est pas là… Il est partit ?

Je lui avais acheté une pack de bières de différents pays.

@ Billy Lighter

Je suis loin d’être au sommet de ma forme mais c’est étonnant ce que le corps humain peut endurer et presque oublier. Parce que du moment où j’ai tenue Hope dans mes bras, je ne ressentais plus la fatigue, la douleur, l’épuisement. Que de l’émerveillement vis-à-vis ce petit bout de vie et une fierté déjà bien grande. En tous les cas, ça ne m’a pas dissuadé d’en avoir plusieurs autres, des bébés.

Au contraire.

À regarder Hank bercer Hope, la fierté dans son regard, ça me donne le goût de porter plusieurs autres Baby North et d’avoir notre ribambelle de gamin qui court partout dans la maison.

Ça me gonfle le cœur un peu plus de fierté que de présenter ma petite merveille au filleul de Hank qui me confirme qu’elle est vraiment belle. Bien sûr qu’elle l’est, c’est le parfait mélange de son père et moi…

- Quand elle dort, elle ressemble vraiment à un petit ange…

Ouais parce que quand elle est réveillée, elle sait se faire entendre !

- Je ne voyais pas de meilleur prénom pour elle.  Avec tout ce que nous avons pu traverser, Hank et moi, c’est ce qu’elle représente.

Mes yeux s’embrument, je suis un petit peu trop émotive depuis hier. Mais l’infirmière dit que c’est normal parce que mon corps essai de naviguer au travers un flot d’hormones en tout genre et que ce combat, ben c’est vachement épuisant !

Je me reprends en m’informant de Robin. Il y a quelques temps déjà que je ne l’ai pas vu, c’est bête un peu, vu tout le temps que j’ai passé avec sa mère. Mais c’est un jeune homme occupé donc c’est un peu normal. Je m’entends très bien avec lui, comme avec tous les North, mais avec lui, c’est encore plus facile, il me semble. Peut-être parce que nous avons le même âge.

- Ton nom est sur toutes les lèvres, je suis certaine que tu auras des offres très bientôt.

Et puis c’est normal aussi quand on est un acteur de talent comme lui. Ils sont talentueux de pères en fils chez les North et je suis même prête à parier que ça sera aussi de père en fille pour cette nouvelle génération.

Je me tassais un peu dans mon lit pour que Robien puisse s’assoir sur le bord alors qu’il vide un sac dans lequel il dit avoir des cadeaux pour Hope, Hank et moi. Quelle gentille attention qui me réchauffe le cœur.

- Ta visite était déjà pour moi un très beau cadeau tu sais !

Il a gâté la petite, avec de beaux habits. Je crois même lui mettre le petit bonnet blanc pour quand nous aurons notre congé d’hôpital et que nous pourrons rentrer à la maison.  Et pour moi, il a pensé à m’offrir des crayons.

- Oh ! Merci ! J’adore ça et je pourrai en profiter quand Hope voudra me laisser le temps. C’est très gentil, Robin.

Ça sera plus simple quand nous serons chez moi… c’est ce que m’inspire mon instinct de maman.

- Il est partit au City Hall pour les papiers officiels pour Hope. Faut le faire, pas le choix et c’est pas comme si nous avions longtemps après la naissance. Il devait aussi voir Howard donc… je ne crois pas qu’il revienne de sitôt.

Je rigole en disant ça, bien sûr.  Je ne voudrais pas que l’arrivée de notre fille oblige Hank à s’encabaner chez nous, déjà qu’il vit suffisamment reclus du reste du monde, s’il devait en plus renoncer à ses quelques amitiés…

- Howard à un rhume et il ne voulait pas prendre le risque de nous contaminer, Hope et moi.

Ça me chagrine tout de même de ne pas revoir mon ami avant son départ pour l’Asie. Je ne l’ai pratiquement pas revu depuis mon mariage et il me manque vraiment, mon ami.

- Oh, regarde qui est-ce qui e réveille !

Déjà, je vois Hope bouger dans son petit berceau, étirant ses bras et ses jambes avant de commencer à émettre de petits sons. Je souris à Robin et lui fait signe d’aller la chercher. Comme ça, il pourra mieux la voir et profiter de son état d’éveil pour faire connaissance.

@ Billy Lighter

Bailey a raison. Hope ressemblait vraiment à un petit ange quand elle dormait. Je souris en regardant la petite dormir paisiblement alors que Bailey m’expliqua ce qui les avait conduits à appeler leur fille Hope. C’était une belle histoire à lui raconter plus tard, quand elle sera en âge de comprendre, celle de l’origine de son prénom.

-C’est vrai. Vous avez traversé beaucoup de choses ensemble et vous pouvez être fier.

Je voyais que tout ça touchait Bailey. Elle était à fleur de peau ce qui devait être normal après un accouchement. Ce n’était pas une épreuve facile même si le résultat était très beau.

Je n’avais plus vu Bailey depuis un moment avec le tournage de Keeping Ours Lands. Mais maintenant qu’il était terminé, j’allais pouvoir les aider si jamais ils le souhaitaient le temps qu’ils s’installent avec leur fille chez eux. Mais je ne cachai pas à Bailey que ce temps de pause entre deux tournages était un peu ennuyant. Ce n’était pas la première fois que je m’ennuyais autant pendant cette période. Mais Bailey déclara que j’aurais des offres bientôt. Je souris.

-Oui. J’imagine que ce n’est pas les offres qui vont manquer. Il faudra que je fasse le tri pour me lancer dans un projet que j’aime.

Et comme je suis de nature indécis, ça n’allait pas être facile. Mais ça faisait partie du métier.

Je vins m’asseoir sur le lit de Bailey pour lui donner ses cadeaux. Et même si elle trouvait que ma visite en était déjà un, je tenais vraiment à offrir tout ça.

Bailey les ouvrit et s’exclama à la vue des crayons. Je souris.

-De rien. Hank m’a dit que tu aimais dessiner et que tu avais du talent pour ça. Faudra que tu me montres tes dessins un jour.

J’avais aussi un cadeau pour Hank mais il n’était pas là. Bailey m’informa qu’il était parti au City Hall déclarer la petite. Mais il était aussi parti voir Howard. Alors que j’allais demander pourquoi Howard n’est pas venu ici, lui-même, Bailey déclara que le batteur était malade et qu’il n’avait pas envie de contaminé Hope.

-Il n’est pas réputé pour être aussi prévoyant d’habitude.

Je souris. Je ne connaissais pas bien le batteur contrairement à Hank. J’étais juste fan de son groupe. Je souris.

-Ce n’est pas grave pour Hank. Tu lui offriras le cadeau pour moi.

A l’heure qu’il est, j’imaginais qu’Hank et Howard devait boire un verre, voire deux ou plus concernant le batteur.

Bailey déclara alors que la petite était réveillée. Je tournai la tête vers le petit berceau et souris alors qu’elle émit des sons. Je regardai à nouveau Bailey qui me fit signe de la prendre. Je me levai et pris délicatement la petite fille qui gigotait, les yeux grands ouverts. Je souris et quand je fus sûr que je la tenais bien, ce qui n’était pas facile tellement elle était toute petite et que j’avais peur de mal faire, je revins m’asseoir sur le lit près de Bailey.

-Salut, toi.

Je souris et parlai à la petite fille qui émettait toujours des petits bruits. Elle tirait une drôle de tête comme si j’étais un alien et je souris.

-Elle tire la tronche comme Hank. Mais elle est vraiment magnifique comme toi.

Je la berçai un peu mais son visage se tordit et elle se mit à pleurer. Elle avait de bons poumons la petite. J’essayais de la bercer un peu plus mais ça ne fonctionnais pas.

-Oh, je crois que je lui fais peur.

Je la mis dans le bras de sa mère. Elle aura probablement plus de succès que moi pour calmer les pleurs de la petite. Je souris.

-Elle fera peut-être une future chanteuse.

Je rigolais un peu, imaginant Hope chanter sur scène avec ses cordes vocales déjà bien développées.

@ Billy Lighter

La visite de Robin est apaisante et réconfortante. Ça me fait vraiment beaucoup de bien de me sentir entouré de gens que j’aime, disons surtout que je me sens vraiment moins seule que la première fois. Oui, Howard, Hank et Delfino étaient là mais c’est ensuite, quand j’ai été seule, après avoir pris la décision d’essayer, que tout c’est gâté.

Je ne suis plus la même, aujourd’hui mais je garde en tête que mon équilibre peut être fragile c’est pour ça que je suis heureuse de voir ma famille prendre du temps pour venir nous voir et témoigner de leur bonheur et amour pour Hank, Hope et moi. Leur présence est donc pour moi le plus beau des cadeaux.  Je suis d’avantage touché quand Robin m’offre des présents qu’il a prit le temps de choisir pour moi et ma petite famille, et ça me touche encore plus quand je découvre qu’il m’a prit des crayons.

- Passes à la maison quand tu veux. Tu verras déjà ceux que j’ai peins sur les murs de la chambre de Hope.

C’est un peu dommage que Hank rate la visite de son filleul mais il devait impérativement aller déclarer la naissance de Hope au City Hall et tant qu’à sortir, aussi bien joindre l’utile à l’agréable puisque Howard ne peut malheureusement pas venir rencontrer la petite, le rhume l’obligeant à repousser ce moment à son retour de tournée. Je remettrai donc le présent de Robin à mon mari mais je n’ai pas d’inquiétude qu’ils se verront d’ici peu.

- Il sera très content, ça ne fait aucun doute !

Dans son petit lit, ma fille commence à s’éveiller. Ce sont quelques secondes avant qu’elle ne commence son récital, j’en ai bien peur… Alors je propose à Robin d’aller la prendre, puisqu’elle adore se faire bercer, peut-être qu’elle attendra encore un peu avant de faire comprendre à tout l’étage de la nursery qu’elle est réveillée…

L’image est magnifique. Je sais que Robin est plutôt d’âge d’être le père de ma fille plutôt que son ‘’grand frère’’ et que je suis également plus de niveau à être sa sœur ou sa petite amie que sa tante par alliance mais… c’est quand même comme si un grand frère rencontrait sa petite sœur et c’est franchement sublime à observer.  En fait, en les regardant tous les deux, je vois Hank, chaque fois qu’il regarde sa fille. C’est comme s’il la redécouvrait, avec autant d’amour et de fierté.

Hope, un jour, apprendra qu’il y a mieux que de hurler pour se faire comprendre. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Elle nous gratifie d’un nouveau récital, faisant croire à Robin qu’il lui a fait peur. Non, en fait Hope a hérité, parmi plein d’autres traits j’en suis certaine, du côté anti sociable de son père.  Robin me la donne et je la tiens tout contre moi pour la calmer. Il n’est pas l’heure de son boire, je tente donc de la calmer autrement avant d’avoir recours au sein. Quoi que si elle à tient à ce point de son père, mes seins seront probablement le seul et unique moyen de la calmer…

- Oh je n’espère pas ! Parce qu’avec ce caractère, ça ferait de la compétition directe avec Lola !

Quoi qu’il y a un petit moment qu’on n’a pas entendu d’elle dans les journaux ou même à la radio !  Disons que je l’aime un petit peu moins depuis  la petite virée pré nuptial de Hank à Vegas.

Je berce Hope tout en lui caressant le contour de son petit minois. Ça fonctionne plutôt bien puisqu’elle cesse de hurler et fini même pas me regarder, ses yeux tous brillants dans les miens et son petit nez retroussé.

- J’espère quand même qu’elle aura le meilleur de nous deux…

Si nous devions, Hank et moi, avoir mis en elle que nos défauts, je suis entrain de bercer une véritable bombe a retardement !

@ Billy Lighter

J’avais vraiment envie de voir les talents en dessin de Bailey. D’après Hank et ma mère, elle dessinait vraiment très bien. Elle me proposa de venir voir ceux qu’elle avait faits dans la chambre d’Hope. Je souris.

-Je passerais pour voir ça.

Hank n’était pas là pour recevoir son cadeau parce qu’il était allé déclarer Hope et voir Howard par la même occasion. C’était certain qu’il n’allait pas revenir de sitôt s’il passait un peu de temps avec le batteur avant de revenir auprès de sa femme et de sa fille. Alors c’est à Bailey que j’offris les bières et elle me remercia pour lui. Je souris. Offrir des bières à Hank, c’était un cadeau facile. Il était toujours content avec des bières. C’était de loin sa boisson alcoolisée favorite.

Après ma petite distribution des cadeaux, Hope se réveilla doucement dans son berceau. Bailey me proposa de la prendre et c’est ce que je fis en faisant très attention à chacun des gestes que j’avais envers la petite fille. C’était un très beau bébé qui avait déjà l’air très éveillé.

Je revins dans le lit avec Hope dans mes bras. Je ne cessais de la regarder. C’était une petite perle en plus dans notre petite famille. Et elle était vraiment magnifique. Moi qui rêvait de pouvoir, un jour, fondé une famille, c’était vraiment heureux pour Bailey et Hank. Ils pouvaient vivre ça ensemble et je trouvais ça vraiment beau après tout ce qu’ils avaient traversés. Et voir ça me donne espoir pour moi aussi.

Mais Hope ne tarda pas à faire entendre ses capacités vocales. Elle pleura d’un seul coup très fort. Croyant que je lui faisais peur, je la rendis à sa mère qui commença à essayer de la calmer. Moi, je souris quand même disant qu’elle fera une très bonne chanteuse. Chose que Bailey n’espérait pas et elle fit la comparaison avec Lola. J’éclatai de rire avant de me calmer un peu et de sourire à Bailey.

-J’espère qu’elle n’aura quand même pas le caractère de Lola. Vous n’allez pas survivre, sinon.

Je rigolai toujours un peu. La réputation de Lola n’était plus à faire même si ça faisait un moment qu’on a plus entendu parler d’elle. Depuis sa signature avec MTI, en fait. Peut-être qu’elle enregistrait quelque chose… Je ne savais pas vraiment c’était de mener une vie de rockstar. Ça ne devait pas du tout être pareil qu’une vie d’acteur.

Hope cessa de hurler sous les caresses de sa mère. C’était attendrissant de les voir comme ça. Il y avait un bon feeling entre la mère et la fille. Certainement le début d’une belle complicité qui ne fera que grandir avec le temps.

Et Bailey déclara qu’elle espérait qu’Hope aura le meilleur d’eux deux. Je souris regardant celle qui était ma tante par alliance mais que je considérais comme une sœur. Une sœur que je n’avais jamais eue.

-C’est avec l’amour qu’on tire le meilleur de chacun. Je suis sûr qu’avec l’amour que vous allez lui donner, elle montrera toutes les qualités qu’elle aura tirées de vous. Et vous en avez beaucoup alors je suis certain que ça sera une fille gentille, attentionné mais qui saura se faire entendre.

Je regardais Hope qui semblait vraiment bien et calmer avant de reposer mon regard sur Bailey.

-Elle a les meilleurs parents qui soient.

Bailey ne devait pas douter de ça. C’était une femme courageuse et elle sera une mère courageuse. Et, avec Hank, je sais qu’ils feront de très bons parents.

@ Billy Lighter

Robin n’a pas besoin d’invitation pour passer à la maison, il peut venir quand il veut il sera toujours le bienvenu.  Alors je m’attends à ce qu’il passe sous peu pour venir voir mes dessins et surtout, pouvoir féliciter son oncle en personne. De toute façon, je ne crois pas demeurer longtemps à l’hôpital puisque l’accouchement s’est bien déroulé et que la petite est en pleine forme, tel qu’elle nous le prouve en s’égosillant à plein poumon.  Il y a quand même plus sympa pour faire connaissance avec la parenté qu’en leur hurlant au visage !

Je berce Hope, la tenant tout contre moi, espérant qu’elle ne deviendra pas une chanteuse caractérielle tout comme Peyton ‘’ Lola’’ Davis. Parce que ça… je ne suis pas certaine que mon équilibre mentale serait assez fort pour l’encaisser, non plus que la planète entière ne survivrait pas à deux Lola.

Robin me fait bien rigoler avec sa réflexion qui abonde dans le même sens que la mienne.

- Qui le pourrait ?

Mais l’avenir de ma fille est, pour tout de suite, un peu loin dans ma liste de préoccupation même si je souhaite le mieux pour elle. Le plus important, dans l’immédiat c’est qu’elle cesse de hurler dès que quelqu’un autre que son père ou moi ne l’approche.  Au plus profond de moi,  je souhaite aussi qu’Hope ait hérité du meilleur de Hank et moi, espoir que j’émets en toute confidence à Robin qui lui, croit qu’elle a toutes les chances de son côté puisqu’elle a la chance d’avoir des parents aimant qui lui donneront le meilleurs d’eux-mêmes.

- Je ne sais pas si nous serons les meilleurs parents mais  en tous les cas, nous avons les meilleures intentions, ça compte déjà pour beaucoup, non ?

Je ne peux m’empêcher de sourire en regardant Hope, surtout quand elle-même  ouvre bien grand ses petits yeux pour m’observer.  Je ne peux cependant pas m’empêcher de voir Tony, et ce même petit regard qui n’arrivait pas à m’attendrir, trop effrayé que j’étais.

Je ne peux malheureusement pas changer le passé, mais je peux faire en sorte d’avoir un bel avenir, ça je l’ai compris à force de travail sur moi et c’est ce que représente Hope, en quelque sorte.

Ma fille recommence à s’agiter et je comprends que sa petite accalmie n’était qu’un prétexte pour mieux recommencer.  Je vérifie sa couche, avant de passer à l’option bouffe. C’est ce que je suis devenu, en quelque sorte et en moins de 24h, un garde-manger ambulant.

- Je suis désolée Robin mais je vais devoir la nourrir si tu pouvais juste…

Je n’ose pas vraiment lui demander de sortir mais au moins se retourner que je puisse m’installer et me couvrir. Non pas que ça me gêne… en fait oui, maintenant ça me gêne de me dénuder devant quelqu’un d’autre que mon mari.

Je n’ai pas besoin de faire un dessin à Robin pour lui faire comprendre et une fois que tout est en place, et Hope entrain de faire ce qui semble être son activité favorite depuis qu’elle est née, c'est-à-dire boire,  je souris de nouveau à Robin.

- Dis, finalement, tu es allé le voir avec qui, le concert de The Burning Fire ?

Je suis peut-être devenue prude mais ma curiosité elle, est toujours là !

@ Billy Lighter

C’est clair que personne ne pourrait survivre à élever quelqu’un qui aurait un caractère semblable à celui de Lola. Et je rigolai, donc, quand Bailey demanda qui pourrait le faire.

-Personne, je crois.

Mais j’étais sûr qu’Hope ne sera pas comme Lola. Enfin, tel que les médias décrivent Lola parce que je ne connaissais pas personnellement la chanteuse. Mais, d’après beaucoup de gens, elle était difficile à vivre.

Bailey espérait beaucoup de choses pour sa fille comme beaucoup de mère devait le faire à la naissance de leur enfant. C’était normal. Et ce qu’elle souhaitait c’est que sa fille prenne les bons côtés d’elle et d’Hank. Moi, je pensais qu’elle les aurait parce que, entouré de parents comme Hank et Bailey, la petite Hope n’aura pas de problème à montrer au monde ses bons côtés. Je suis sûr que ça sera une petite fille épanouie et qui apportera beaucoup autour d’elle. Parce que Hank et Bailey avait ça en commun : c’était des gens biens. Les deux essayaient de donner le meilleur d’eux-mêmes.

Et Bailey se voulait modeste ce qui me fit sourire.

-Avoir les meilleures intentions, c’est ce qui compte pour le plus.

Hope s’était arrêtée de pleurer et nous regardait avec ses beaux yeux. Je lui souris mais elle ne tarda pas à reprendre sa chanson du début. Bailey se mit alors à s’occuper d’elle. On voyait qu’elle savait s’occuper d’un bébé. Elle hésitait peu dans ses gestes.

Elle me demanda de me retourner à un moment pour pouvoir se dénuder pour nourrir la petite.

-Oui, bien sûr.

Je me retournai fermant les yeux au passage. Et j’attendis le signal de Bailey pour me retourner à nouveau vers la femme d’Hank qui venait de trouver le meilleur moyen pour que la petite Hope ne pleure plus. Ça me fit sourire. Ma mère disait souvent que les enfants quand ils sont bébés, ça ne fait que manger, pleurer et dormir mais qu’ils sont tellement mignons qu’on ne peut pas leur en vouloir.

Bail demanda alors avec qui j’étais allé voir le concert de The Burning Fire. C’est quand elle me demanda ça que je me rendis compte que ça faisait vraiment longtemps qu’on avait plus discuté posément. Je pris place sur une chaise.

-Avec Anna Wilson… Elle joue ma femme dans la série Keeping Our Lands. On s’entend bien sur le plateau alors je m’étais dit que c’était une occasion de la voir en dehors du travail. Surtout qu’elle adore The Burning Fire mais qu’elle n’avait pas eu la chance d’obtenir des places avant que le concert ne soit sold-out.

Je me mordis la lèvre et fis une moue. Je pensais que c’était l’occasion de pouvoir sortir avec elle parce que je l’appréciais beaucoup mais…

-Elle a passé la totalité du concert à me parler d’Howard Stone… Je crois qu’elle est dingue de lui alors qu’elle ne l’a jamais rencontré. Bref, je me suis quand même bien amusé… Mais, après le concert, elle m’a planté là pour aller faire un tour dans les coulisses. Du coup, je suis rentré tout seul.

J’haussai les épaules, en souriant.

-Je crois que la prochaine fois, je te demanderais à toi de m’accompagner. Au moins, pas de pression et on pourra bien s’amuser.

Je souris.

@ Billy Lighter

Il faut que je me rende à l’évidence : Ma fille aime autant boire que son père ! Ils ont la même descente, en plus et tous les deux, après avoir trop but, ils dorment, si ce n’est pas une belle coïncidence ça, je me demande bien ce que c’est !

Bon j’exagère n’empêche que c’est le seul moyen que j’ai de la faire taire quand son père n’est pas là. Parce que lui, il la prend, lui parle, la berce et le tour est joué ! Alors soit Hank est un très bon somnifère, soit mes seins sont gages de réconfort pour le père comme la fille !

Robin comprend quand je lui demande de se tourner, le temps que je puisse  m’installer pour allaiter Hope et, quand tout est branché, il peut se retourner et nous continuons notre conversation.

Et le sujet qui m’intéresse c’est de savoir avec qui le filleul de mon mari à profiter des places de concerts qu’on lui a offert pour Noël.  Je lui offre d’abord un regard remplis de sous entendu quand il me parle d’Anna Wilson mais je change vite d’expression quand il me dit que, le pauvre, il a dû l’endurer parler d’Howard Stone tout le temps et pire encore, elle l’a planté là pour se sauver en coulisse après le concert.

- Noooon ! Elle n’a pas fait…ça !

Ça c’est vraiment très moche, quand même, de laisser un ami pour tenter d’approcher quelqu’un d’autre, ça ne se fait pas et encore moins quand on est invité par le dit ami !

- C’est un manque de savoir vivre, selon moi !

Et de respect.

Robin ne méritait pas ça.

Puis je lui souris quand il dit que la prochaine fois, il m’invitera à la place d’Anna Wilson. En tous les cas, clairement que je ne le laisserai pas en plan pour aller courir en coulisse. Si jamais je m’y dirige, ce sera avec lui mais de toute façon, moi, ben Howard étant le parrain de Hope, je risque de le voir assez souvent.

- Nous pourrions y aller à leur retour d’Asie, ils vont  refaire un concert ;a Los Angeles en fin de tournée, je crois… et Roadtramp aussi, ça me plairait vraiment d’aller les voir si tu en as envie et, j’aurai surement récupéré de mon accouchement à ce moment là.

Et Hank pourra passer une belle soirée seul avec sa fille… oh que ce plan sonne machiavélique à mes oreilles ! Ça rend le projet encore plus doux !

Quand Hope termine son premier tour de table, je lui flatte le dos assez longtemps pour qu’elle nous gratifie d’un magnifique rot avant de l’installer pour le dernier service, espérons le, avant le retour de son père.

- C’est quand même long déclarer un enfant au City Hall ! J’espère que tout c’est bien passé !

Parce qu’on sait jamais, des fois notre karma il aime bien faire chier.

Avec Robin, nous parlons encore un moment, de la série, de ses passe-temps, des miens. Je lui confis mon intention de terminer mes études en même temps que je m’occuperai de Hope mais qu’ensuite, je ne sais pas trop vers quoi j’aurai envie de me diriger.

Faire carrière mais sans vraiment en faire une. Je voudrais concilier au maximum ma vie de maman et des projets plus personnels. Comme Hank quand il sera en tournage, il fera ses trucs à lui et je sais qu’il m’encourage à faire pareil.

Après tout ça, je suis épuisée.

- Je crois que je vais profiter que Hope dorme enfin pour me reposer aussi.

Pas que je veuille qu’il parte, j’adore sa compagnie. Il pourrait même rester s’il en a envie mais moi, je crois que je vais fermer les yeux que quelques…. Oui… que quelques petites…minutes…

@ Billy Lighter