Ok…

Ok cool…

Daaaaaaviiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiid…………………………

On était là depuis…

Je sais plus.

Mais c’était bon…

Ecoute, David…

J’étais encore tout chaud.

Ou c’était Syd qui me maintenait chaud ?

Il va falloir jouer sur scène et tout…

Et calme…

DaViD…

En faisant des petits dessins…

Avec ses doigts.

Et Howard… Et Howard… Et Howard…

Dans le haut de mon dos.

Je souriais.

Chaque fois qu’elle embrassait…

Ma peau juste à ce niveau-là…

Elle était appuyée sur moi…

Kayden…

J’étais bien…

Je crois…

Syd ne s’était levée que pour…

Que pour me donner mes médicaments…

Je l’avais regardée…

Elle était nue et belle et…

Pervers.

…Et alors j’ai pris les médicaments…

J’ai bu l’eau.

Menteur !

Puis je me suis levé…

Pour aller pisser…

Dans la petite toilette de la loge…

Et cracher les cachets…

MOUAHAHAH !

Ni vu ni connu.

Une fois la chasse tirée.

Puis j’étais allé me recoucher.

Non.

J’avais pris une feuille pour écrire.

Non.

Un bic et une feuille.

All around…

Le bic pour écrire sur la feuille.

Ok…

Et Syd s’était appuyée sur moi…

All around me are familiar faces…

Et on en était là.

Elle dessinait sur mon dos avec ses doigts.

Et moi, j’écrivais…

Avec un bic sur une feuille.

The dreams in which I’m dying…

Et on était toujours tout nu…

Ok.

Are the best I’ve ever had…

NON !

Recommence, c’était nul…

Ok je recomm…

La porte s’ouvrit.

-David, il faut qu… Oh merde ! Pardon !

J’avais levé le regard sur Scotty.

Heu…

-Quoi ?

Scotty qui s’était retourné…

En fermant les yeux.

-Je te cherchais, c’est l’heure des settings et j’ai un truc à te montrer… Et je m’attendais plus ou moins à tout sauf à ça… je suis désolé, Sydney… J’aurais dû frapper mais j’ai tellement l’habitude de… bref… Et je ne lui laisse pas la clé parce que j’ai pas envie qu’il s’enferme… mais je pourrai te la donner à toi… A la limite…

Je roulai sur moi-même.

Pour regarder Syd…

Je mis une mèche de ses cheveux…

Derrière son oreille.

Lui souris…

-Je reste ici…

Scotty soupira…

-Tu veux pas jouer du piano ?... Je te ferais bien un regard suppliant, Syd, mais si tu tiens à ton intimité… Tu veux bien me filer un coup de pouce ?

Un peu d’aide de Syd…

Un baiser…

Une caresse…

Un peu de motivation…

Et je me décidai à m’habiller.

Pour partir avec Scotty.

Sur la scène, j’étais tout seul…

Enfin avec Scotty…

A mon synthétiseur.

-Ok… Avant les settings, je veux te montrer un truc qui va te permettre de ne pas avoir la pression… Regarde… Joue un truc…

Je jouai le début de…

De Last Words…

Scotty se mordis la lèvre.

-The Burning Fire, si possible, s’il te plait…

Ok…

Heu…

Loneliest Day Of My Life…

-Ok, stop… Stop…

Il appuya sur un bouton et ça reprit…

Tout seul…

Comme par magie…

Là où j’avais arrêté…

-Mais… pourquoi ?

Quelque chose…

Quelque chose passa très vite.

En périphérie de mon champ de vision.

Je tournai vivement la tête.

Mais il y avait rien.

Puis j’entendis des…

Clac ! Clac !

Scotty qui claquait des doigts…

-Hein quoi ?

Il soupira.

-Exactement pour cette raison là… Si tu perds le fil, je serai à côté pour appuyer sur le bouton d’un enregistrement programmé dans le synthé…

Je secouai la tête.

-Non non non ! Je sais jouer. Je peux jouer. Je vais pas… Je vais pas m’arrêter… Je…

Je pinçai les lèvres.

-J’ai pris mes médicaments… Syd… Syd me les as donnés… Pas de problème…

Scott sourit.

Posa sa main sur mon épaule.

-Si tu n’en as pas besoin, tu n’en as pas besoin, David ! Tant mieux ! Moi, je ne demande que ça. Mais ce truc est là pour t’épauler, au cas où… Donc, pas de stress, ok ?

Je hochai la tête.

Grimaçant un peu.

-Ok.

***

I'm Not The Only One

Il y a un problème.

I Love You Tonight

Il y a un truc…

Now Or Never

Y a un truc qui va pas.

L’a Aria…

Je tournai mon regard vers la batterie.

Il peut pas toucher à Aria.

C’était pas Howard.

C’était pas Howard qui frappait sur Aria.

J’arrêtai de jouer.

-Merde… fais chier !

Scott appuya sur…

Sur le bouton de remplacement.

Qui prit le relais.

Je me penchai vers mon micro.

Celui où je pouvais chanter les chœurs.

Quand je voulais.

Je pointai le gars à la batterie.

Et lançai au public.

-C’est qui lui ? Il a pas le droit… Où est Howard ?

Mon Dieu – il y avait quelque chose dans l’air ! Certainement une substance développée par les polymorphes pour m’affaiblir mais quelque chose avait transformé The Burning Fire.

Howie était amorphe – il était malade comme un chien ! J’étais certain qu’il avait été empoisonné par des polymorphes. Il fallait vraiment avoir mangé quelque chose d’empoisonné pour avoir une mine pareille et pour faire des singles dans le dos de tout le monde. Mon autre hypothèse était qu’Howie était un alien polymorphe ! Mon Dieu – il avait été contaminé. Ça expliquait pourquoi son niveau en batterie avait baissé en Europe. Mon Dieu – j’aurais dû le voir venir.

Je ne lui parlais plus ! Il ne fallait jamais parler à l’ennemi !

Vous me croyez n’est-ce pas ? En vrai, j’avais bien peur qu’Howard soit bien lui-même et nous ait juste trahis pour faire son nouveau groupe. Je n’en voulais pas à David – mon Dieu, David était un être trop pur pour nous avoir trahis consciemment.

J’en voulais à Howie – c’est tout !

L’Asie c’était beau mais c’était un pays où les androïdes étaient rois ! Mon Dieu – il y en avait partout ! Seulement, c’était des androïdes vraiment sympathiques ! Mon Dieu, il faudra que j’en parle à Ron ! Vous saviez qu’ils saluaient en s’abaissant et en mettant leurs mains en prière ? Mon Dieu, c’est tout simplement bizarre ! Moi, je leur faisais des « coucou » avec ma main et ça les offusquaient… Mon Dieu, ils sont gentils mais s’offusquent vite et en silence… C’était des androïdes pacifistes mais coincés.

Voir d’autre gens – et m’amuser avec d’autres gens qu’Howie et les autres – m’avait fait du bien ! Je n’aimais pas cette ambiance que les polymorphes avaient mis entre nous. Ma vie de rockstar avant aujourd’hui était bien mieux ! Mon Dieu, il allait falloir que je fasse quelque chose pour redresser la barre parce que ça ne pourrait pas continuer comme ça !

Ça avait quand même continué comme ça jusqu’aux settings. Je voulais retrouver Howie et lui dire que c’était une trahison – totale ! – ce qu’il avait fait mais ce n’était pas Howie devant la batterie mais un autre type.

-Mon Dieu, mais qui es-tu ?, demandais-je en m’approchant de l’homme. Tu vas te faire tuer ! Personne ne peut toucher à cette batterie !

Mon Dieu ! Howie aurait-il changé de tête ?! Non, l’homme était – en réalité – Ben Masters.

-Mon Dieu !!! Ben Masters de Hotplay ?, dis-je abasourdi.

Mon Dieu, j’avais une star devant moi !!!! C’était impressionnant ! Il était fier que je sois impressionné.

-Oh mais ne fait pas le malin ! Moi, je suis une rockstar ET un superhéro, dis-je plus fier qu’il ne pourrait jamais l’être.

Il s’était foutu de moi et j’avais pris un air choqué. Pourquoi se moque-t-il ? Sans les gens comme moi, les aliens polymorphes auraient déjà gagnés.

A moins que…

Oh MON DIEU !!! Si ça tombe s’en était un et il avait mangé Howie !!!

-Mon Dieu ! Tu as mangé Howie ???, demandais-je d’un coup.

Non, il n’avait pas mangé Howie mais Howie n’était pas là pour faire les settings alors il les faisait. Moui, ça a un sens…

J’étais retourné dans les coulisses boire un coup et j’étais remonté sur la scène pour le concert.

Seulement, Benny était toujours là. Je l’avais longuement regardé parce que tout ça n’était pas normal. Je n’avais pas vu Howie avant – qu’était-il arrivé à Howie ?

Je n’avais pas le temps de demander parce qu’il fallait faire le concert. Mon Dieu, il m’avait fallu deux chansons pour m’habituer au jeu de batterie de Benny ! Il n’était pas mauvais mais son jeu n’était pas comme celui d’Howie ! Mon Dieu – j’avais fait des fausses notes à cause de ça !

Le concert allait être long. Seulement, à la troisième chanson, David avait parlé dans son micro. Il demandait où était Howie ! Mon Dieu ! Je me pose la même question !!!

Seulement, ce n’était pas ça le pire… Comment David arrivait à jouer sans mes mains ?!!! J’entendais toujours son synthétiseur mais il ne jouait plus. Mon Dieu ! C’était un sorcier !!!

Le public avait commencé à nous huer. Mon Dieu – c’était une catastrophe ! Les gentils androïdes n’étaient vraiment pas contents ! Ils contestaient Benny mais aussi David. Ils parlaient tous dans un charabia que je ne comprenais pas.

Mon Dieu, qu’est-ce que je dois faire ?!

-Ouais ! Où est Howie ?!, demandais-je – mais pas dans le micro moi parce que je demandais ça à Benny et à Timmy et à n’importe qui d’autre qui saurait nous dire où est Howie…

Mon cœur bat encore à tout rompre alors que je suis allongée contre David et que je passe le bout de mon dos le long de son épine dorsale en imaginant un parcours légèrement chaotique, un peu à notre image, finalement. Je ne pensais pas vivre un moment aussi intense avec lui, ici, sans cette loge qui ressemble presque à un placard à balais annexé à une minuscule salle de bain.

Ça n’a aucune importance, tant qu’on à un endroit pour se retrouver, s’aimer.  J’ai presque grogné quand David s’est levé pour aller à la salle de bain. J’ai eu soudainement froid, mon corps n’était pas prêt à être séparé du sien. Mais c’est l’heure des cachets, il faut ce qu’il faut !

Je roule sur moi-même à la recherche de ma montre, il nous nous rester encore un peu de temps, puis je me souviens que je ne portais pas ma montre, étourdie que je suis !  Tant pis ! Ils viendront bien frapper à la porte, Howard ou quelqu’un d’autre.

David revient, se réinstalle, un papier et un style en main et griffonne sur sa feuille pendant que je reprends mes œuvres d’art dans son dos, en ajoutant quelques baisers de temps en temps.

- Je t’aime, tu le sais, hen ?

Avec ma jambe, je joue avec les siennes jusqu’à glisser la mienne entre ses jambes et remonter doucement en frottant mon genou. Je ne dirais pas non à un second tour, c’est même ce que j’ai en tête quand je place ma main sur sa hanche, tout juste au dessus de sa fesse et que je le caresse en remontant… avant d’être stoppée dans ma lancée par la porte de la loge qui s’ouvre sur Scotty qui n’en croit pas ses yeux.

- Oops !

Je roule sur moi-même en attrapant mes vêtements qui sont éparpillés au travers de ceux de David, ici et là sur le sol et me dépêcher d’enfiler d’abord ma culotte puis mon soutien-gorge en cherchant à tâtons mon chemisier alors que David lui, replace une mèche de mes cheveux en me regardant amoureusement.  

Quand il a ce regard sur moi… je deviens toute molle… un petit marshmallow rose !

- Je risque d’être difficile à le laisser partir, Scotty !

Le pauvre Roadie, nous faisons toujours dos, a besoin de mon aide pour que David le suivre aux settings. Mais c’est que je n’ai pas envie de le laisser filer. Mais puisqu’il le faut, j’embrasse David, passe ma main tendrement sur sa joue et lui dis le plus sincèrement du monde que j’ai réellement hâte de l’entendre jouer ce soir. Il n’en fallu pas plus pour que mon bel amour se relève, s’habille et suive Scotty hors de la loge, me laissant seule avec moi-même.

Je suis une grande fille, autonome et indépendante, je devrais survivre.

Je m’endors presque sur le matelas, en fait, je somnole carrément un long moment quand je reviens à la surface et que je m’étire comme un pacha.

- Tu deviens une vraie flemmarde, ma vieille !

Tant qu’à être seule, j’en profite pour écouter ce que j’ai d’enregistrer, prendre des notes pour d’éventuels retour, de nouvelles questions. Je n’avais pas remarqué sur le coup mais la respiration d’Howard est sifflante, c’est à glacer le sang.  Et ça doux, elle semble de plus en plus douloureuse à chaque nouvelle quinte.

Ce n’est pas qu’une simple grippe qui passe avec du repos, un boost de vitamine C et beaucoup d’hydratation. Non c’est pire que ça. C’est bronchique, il tire quand il respire, il aurait besoin d’une aspiration comme si ses poumons s’engorgeaient et qu’il se noyait à sec. Je ne suis pas médecin, mais dès que je le vois, je vais lui parler.

Fait étonnant, la minuscule salle de bain est pourvue d’un miroir au dessus de l’évier  et me permets de me recoiffer avant de sortir de la loge pour me trouver un coin tranquille, avec téléphone puisque je dois aussi passer un coup de fil à Los Angeles, pour avertir du léger retard dans l’envoie de ma bande. Même en express poste, elle va mettre un temps à arriver aux USA, alors si je dois en plus prolonger mes délais, la moindre des choses est de prévenir mon patron qui prend ça un petit peu trop légèrement à mon goût.  Il doit être dans un de ses bons jours !

Tant mieux pour moi !

Quand je sors de la pièce où j’étais, j’attrape un sandwich que distribue une jeune fille blonde qui ronchonne à qui veut bien l’entendre qu’elle a été engagé pour faire de la pyrotechnie et non pas pour jouer à la cantinière.

- Je suis désolée pour toi…

Je le voulais moi ce sandwich !

Et j’y mords à belles dents, en fait j’en fais qu’une bouchée !

Faut croire que ma partie de jambes en l’air m’a creusé l’appétit !

Avec tout ça, je n’ai pas revu David et The Bleeding Heart sort de scène.

J’ai dormis combien de temps moi ?

Trop longtemps, apparemment !

Je marche, ou plutôt je cours pour me rendre aux abords de la scène pour voir le spectacle commencer. Je tiens à ce moment depuis tellement longtemps. Et ça démarre en lion avec Im Not The Only One mais… c’est à peu près tout.

- Howard…

Howard n’est pas là et quelque chose me dit que ce n’est pas parce qu’il se repose.  En regardant autour de moi, comme si j’espérais trouver le batteur, mon regard croise celui de Timmy Evans.  Bien sûr que le manager de l’un des groupes les plus célèbres de la décennie va se trouver tout près.  À mon avis, pas pour les raisons que l’on pourrait croire.

Je m’approche de lui trnaquillement jusqu’à me retrouver côte à côte.

- Vous avez toute mon admiration, Monsieur Evans.

Et c’est peur dire !

- Réussir à remplacer un troisième membre du groupe, vous êtes un magicien. Vous avez optez pour quoi cette fois ? L’institut psychiatrique c’est surfait.

Je ne parle pas fort, enfin, juste assez pour que lui m’entende mais pas assez pour que tout le monde autour de nous puis capter ce que je dis.

Mon regard ne lâche pas la scène et ce que j’y vois me désole. Lentement, le concert pique du nez et sombre dans un chaos difficilement maîtrisé. Nathan rate des notes, David marmonne au micro, quel fiasco !

Le pire là dedans, je n’aurai pas le choix d’en parler d’une manière ou d’une autre surtout parce que mon patron sait que je n’ai pas terminé mon interview et s’il apprend que j’ai volontairement passé sous silence ce qui se joue tristement devant mes yeux…

- Entendre la foule huée me brise le cœur.

J’hésite à me retourner franchement vers lui et lui cracher au visage qu’il est l’artisan de cette pittoresque dégringolade.

- Où est Howard Stone, Monsieur Evans ?

J’avais bien fait de prendre Ben Masters avec nous sur la tournée. L’état de Stone s’était aggravé depuis ma rencontre avec lui à l’hôtel où résidait Peyton Davis. Il ne semblait point avoir suivi mes conseils de se soigner convenablement avant de partir. Masters allait certainement m’être utile plus rapidement que je ne l’aurais prévu.

Je n’avais point parlé avec Stone. Il savait ce que j’attendais de lui. S’il ne se présentait pas au concert, Masters le remplacera pour cette date. S’il se présentait mais qu’il faisait un concert bien en-dessous de son niveau habituel, je le ferais remplacer pour la prochaine date. Masters était motivé et n’attendait qu’un faux pas du batteur pour pouvoir tenter sa chance et me prouver que je ne m’étais point trompé en mettant ma confiance en lui.

BleedingHeart avait fait le concert parfait. Ils étaient en constante amélioration ce qui leur augurait un très bon futur. Après leur sortie de scène, les roadies s’étaient attelés à changer le matériel des punks par celui de mon groupe phare. La batterie de Stone avait été installée mais point de traces du batteur qui était en règle générale le premier sur les lieux pour les essais. Cependant, aujourd’hui, les choses étaient différentes. C’est ainsi que j’avais prévenu Masters qu’il pouvait faire les essais. Stone devait être sur les lieux et entendre sa batterie utilisée par un autre le fera peut-être accourir jusqu’ici.

Cette hypothèse avait été démentie. Stone n’était point arrivé. Ceci ne m’avait point agacé. Masters pourra assurer le concert. Stone verra ainsi qu’il n’était point irremplaçable. C’est sans aucun remord que j’avais donné l’autorisation à Masters de prendre part au concert. Il en était heureux. J’étais resté à ma place afin de voir le concert sans me préoccuper le moins du monde de Stone. Je n’en avais cure d’où il était. Il devait sûrement être trop malade pour venir jouer. Qu’il se repose ! Ceci me fera des vacances et ça permettra à Masters de prendre doucement ses marques au sein de The Burning Fire parce qu’apparemment, le groupe n’a plus d’intérêt pour Stone qui préfère aller voir si l’herbe était plus verte chez BSC.

L’absence de Stone avait été remarquée par mon ami, Amon. Je lui avais bien faire comprendre en des termes polis que je n’en avais cure de savoir où était le batteur. Il m’avait laissé seul sans aucun doute pour aller se préoccuper de Stone. Le concert venait de commencer et je le regardais avec la plus grande des attentions.

Cependant, mon regard était un moment tombé sur le côté et j’avais croisé celui de Sydney Grey. Cette femme était une petite plaie qui s’était invitée sur la tournée et dans notre avion par l’intermédiaire de Stone et McAvoy. Elle semblait être en couple avec le claviériste ce qui ne me surprenait guère. Elle était obsédée par McAvoy depuis un certain temps. Nous ne nous apprécions point et j’avais tenté de bien cacher que sa présence aussi proche de nous ne me plaisait point.

Cependant, me voir lui avait donné l’idée de m’approcher afin de me parler. Je ne l’avais point regardé. C’est mes protégés que je regardais et non cette Sydney qui me faisait entendre qu’elle était encore coincée à cette histoire d’hôpital psychiatrique. Il s’agissait de la seule raison pour laquelle elle me haïssait. C’était bien maigre comme raison.

-Il y a parfois des circonstances qui m’obligent à trouver des remplaçants. Cela fait partie de mon métier, Mademoiselle Grey et c’est loin d’être ma partie favorite.

Je ne lui avais adressé aucun regard.

-J’ai pris de nombreuses décisions au court de ma carrière. Emmener McAvoy dans un hôpital psychiatrique ne fait pas partie de celles que je regrette. McAvoy avait besoin de l’aide d’un médecin. Sa maladie ne lui permettait pas de vivre seul. Il lui fallait un traitement. Je pense lui avoir rendu service en l’y internant.

Cette petite fille m’agaçait avec cette histoire. Ce n’était point elle qui s’était retrouvé devant un McAvoy en pleine crise ! Mon acte se justifiait amplement bien que tout ceci m’avait arrangé.

Le concert se poursuivait mais il semblerait que seul Masters savait comment jouer. Nathan ratait certaines notes quant à McAvoy, il s’était arrêté en plein milieu d’une chanson. C’était une catastrophe bien que je regardais tout ceci avait un air impassible. Scott m’avait assuré qu’il avait trouvé quelque chose afin de pallier aux absences du claviériste mais cela ne servait à rien s’il  n’était point assez réactif et que le public remarquait la supercherie comme à l’instant !

Tous se demandaient où était Stone bien que nous soyons déjà à la troisième chanson. Il était bien temps de poser la question ! C’est surréaliste ! Cependant, ceci avait attiré les foudres du public qui ne semblait point heureux de se rendre compte que McAvoy faisait en partie du play-back. Ceci brisait le cœur de Sydney. Ce n’était point elle qui allait devoir contrôler ce fiasco !

Elle même se demandait où était Stone. Cependant, loin de moi l’idée de lui répondre en priorité. Il me fallait régler le problème auquel nous faisions face. J’avais appelé un roadie qui avait accouru vers moi.

-Dis au groupe que Stone est malade d’où son absence et qu’ils se remettent directement à faire ce concert !

C’est à son oreille que j’avais glissé cela afin que Sydney Grey n’entende point. Il avait transmis le message aux membres du groupe. Il nous faudra récupérer l’enthousiasme du public après cela. Il me fallait garder mon calme bien que je savais que le souci avec le synthétiseur de McAvoy ne passera point inaperçu et que cela allait faire déjà bien trop de bruit.

Je n’avais point regardé Grey mais j’avais répondu à sa question sur Stone.

-Stone ne pouvait pas prendre part au concert. Il est malade et se repose. Il a abandonné avant le début. Masters a eu la gentillesse de le remplacer à la dernière minute afin que les fans puissent tout de même profiter d’un concert au lieu de repartir bredouille.

Je ne savais point si Stone n’était pas venu à cause de sa maladie ou bien par désintérêt pour The Burning Fire. La raison ne m’intéressait guère.

Ouais ! Où est Howie ?!

Il est mort, Davey !

Timmy l’a tué !

Bouche entrouverte…

J’allais me retourner vers…

Vers les coulisses.

Pour regarder Timmy.

Mais alors que je tournais la tête.

Scotty attrapa mon visage à deux mains.

David… David… Howard est malade. Howard se repose, ok ?

Les gens criaient.

Hurlaient.

Leur colère me…

Me vrillait le cerveau.

Je voulus boucher mes oreilles.

Mais Scotty rattrapa mes mains.

-Non… ! Non… Essaye de ne pas flancher maintenant.

Je fermai très fort les yeux.

-Je veux partir. Je veux être seul ! Je suis fatigué, Scott.

David !

Ils te détestent tous.

Ils sont des milliers.

Et ils te haïssent tous.

-David ! Regarde-moi…

Je rouvris un œil.

Pas plus sûr que ça.

-Il y a trop de bruit… Trop de gens… je v-veux partir.

Mon cœur va lâcher.

A force de battre trop vite.

Et pas de façon régulière…

En plus…

-Non… regarde… Regarde Sydney… Tu ne veux pas décevoir Syd, hein, David... ?

Le public hurlait toujours.

Nathan était perdu.

Apolline était furax.

Et Ben…

Je m’en fous de Ben…

Je regardai Syd.

Captai son regard…

Pendant que Scotty parlait.

-Tu peux les faire arrêter de crier, David… tu as le pouvoir de les faire taire. Il te suffit de jouer.

J’embrassai Syd…

Mentalement.

De loin…

Puis laissai Scott…

Pour aller vers Nathan.

-Je sais p-pas… où est Howard… On doit… on doit d’abord les faire taire… Eux tous…

Je fouillai dans la poche…

Dans la poche de mon jeans.

Et en sortis ma feuille.

Toute chiffonnée…

Avec ce que j’avais…

Ce que j’avais griffonné dessus…

Je décide…

-Tiens.

Ce qui est réel…

-Je vais jouer.

Je posai la pointe de mon index…

-Et toi…

Sur le front de Nathan.

-…laisse-moi entrer.

Ou ce qui ne l’est pas…

Je peux créer…

Le silence.

Je retournai à mon clavier.

-Mais qu’est-ce que... ?

Commençai à jouer.

Et le silence fut.

♫

Mon Dieu – c’était le chaos ! Le public était fâché ! Je n’avais encore jamais vu ça à aucun de nos concerts. La façon dont les aliens polymorphes nous avaient affaiblis était sournoise et portait ses fruits au pire des moments !

David – qui est un sorcier !!! – se demandait où était Howie. Mon Dieu – mais où est donc Howie ?! Benny était à sa place à frapper sur la batterie d’Howie le traitre et même si je n’aimais pas les traitres, Benny n’avait rien n’à faire ici. Son jeu de batterie était perturbant ! Je n’y étais pas habitué et il avait changé des choses dans le rythme. Du coup, on faisait vraiment n’importe quoi !

J’avais regardé vers Timmy – mon Dieu, il ne bougeait pas d’un poil ! Apolline était fâchée et Benny aussi. Seulement, on ne savait toujours pas où était Howie ! Je voulais savoir s’il s’était fait mangé par un alien polymorphe où s’il avait été enlevé par des extra-terrestres – ou pire encore, s’il était mort de sa maladie grave. Un roadie s’était approché pour me dire qu’Howie était malade et qu’il se reposait.

Oh – tout s’explique !!!

Le roadie voulait qu’on continue.

-Masters me perturbe, dis-je au roadie. J’ai l’habitude avec Howie !

Il avait dit que je devais me concentrer. Oh ben il a facile lui – on voit qu’il n’est pas chanteur ! Mon Dieu – comment allais-je faire ? Le roadie voulait que je recommence à chanter tout de suite… Je ne savais même plus où on en était !

Mon Dieu – c’était horrible !

Seulement, David était arrivé à ma rescousse. Il avait dit qu’il ne savait pas où était Howie – moi non plus, je savais juste son état, pas où il était. Il voulait que nous fassions taire tous ces androïdes devenus agressifs.

-Mon Dieu, oui, mais comment ?, demandais-je un peu désemparé.

Il m’avait sorti une feuille de sa poche. Je l’avais prise et je l’avais aplatie. Il y avait des paroles écrites dessus. Mon Dieu, c’était une nouvelle chanson ? On allait la faire comme ça ? Sans préparation ?

Mon Dieu – oui !!! C’était excitant !

David allait jouer et entrer dans ma tête. Mon Dieu – je savais que s’était un sorcier. Peut-être même qu’il était un super-héros lui aussi. Le genre bien caché avec des pouvoirs mystiques !

C’était magnifique !

-D’accord, dis-je avec un grand sourire.

Je m’étais retourné vers le public en colère et David avait commencé à jouer. J’avais les yeux rivés sur le papier et j’avais chanté comme je le sentais. Les pouvoirs de David fonctionnaient – je le sentais !

Le public s’était tu – on n’entendait que moi et David. Les autres membres du groupe s’étaient arrêtés et nous regardaient bizarrement. Mon Dieu – cette mélodie était sublime !

J’avais chanté sans réfléchir avec un timbre choisi au feeling. Mon Dieu – ces paroles étaient merveilleusement tristes. David était un sorcier poète !

Les dernières notes de pianos avaient accompagnées ma voix et le public nous avait offert une ovation pour ce titre. Ils étaient passés de la colère au silence pour arriver à ce moment de joie – c’était magnifique. Je m’étais retourné vers David et je lui avais fait un pouce levé avec un grand sourire.

- Ce n’est peut-être pas votre partie préférées mais c’est de toute évidences celles que vous faites le mieux, n’est-ce pas, Monsieur Evans ?

Howard Stone brille par son absence alors que l’étoile de son groupe, elle, s’en prend plein la gueule. The Burning Fire est entrain de livrer sa pire performance scénique et  j’assiste impuissante à tout ceci.

Timmy Evans se défend bien d’avoir  simplement  interné David, arguant qu’il avait agit dans son propre intérêt. Honnêtement, j’aurais pu croire à ses explications jusqu’à ce qu’il ajoute que ce fut pratiquement que de lui rendre service.

Couper quelqu’un du reste du monde sans en aviser qui que ce soit, c’est rendre service ?  J’en doute !

Je l’aimais moi ! Et j’ai eu mal pendant longtemps, sans savoir, sans comprendre et personne ne savait réellement savoir où était David. Sauf moi, je crois même que personne n’en avait vraiment rien à foutre de là où il se trouvait. The Burning Fire avait un nouveau  claviériste, le groupe continuait d’engranger de l’argent dans les coffres de MTI alors à quoi bon se soucier de McAvoy ?

- Vous ne l’avez pas internez ! Vous bous en êtes débarrassez !

Il était gênant, avec son comportement ‘’ différent’’, parce qu’il ne cadrait pas dans le moule de rock star parfaite comme l’Anglais l’aurait souhaité.

- Il avait besoin d’une présence rassurante et vous l’avez abandonné. Vous êtes minable !

De l’insulter ne changera rien au cours de l’histoire mais ça me fais quand même du bien de lui dire ce que j’ai si souvent eu envie de lui dire !  Et puis, ça ne fera qu’un autre manager  en froid avec un autre animateur de L.A.Rock! C’est courant, chez notre station, à croire que nous avons tous notre bête noire avec qui on se prend la tête de temps en temps…

David je joue plus mais la musique se fait tout de même entendre. Nathan s’y met lui aussi ce qui fait que, le public est en colère et hue. Il y a même une chaussure qui fini sur la scène aux pieds de Mclagan.

Timmy  parle avec un roadie et moi, je fixe David. Je lui parle dans ma tête, je lui demande de reprendre son clavier, de recommencer.

‘’ Tu peux y arriver mon amour… fais-le !  Tu peux le faire !

Ce serait plus simple s’il avait Howard comme repère mais, sans surprise, il n’est pas la ce soir. Vu comment il était pendant notre courte interview, le voir assurer derrière Aria m’aurais grandement étonnée. Cependant, je tiens tout de même à savoir où est le batteur parce que mon petit doigt me dit que ça arrange plutôt bien le manager du groupe de voir son batteur hors course. Et puis, quoi ! Nathan, au minimum aurait été mis au courant !

- Que de gentillesse d’avoir accepté à la dernière minute et un sacré hasard qu’il se soit trouvé sur place ! Tout ceci aurait été planifié  que ça n’aurait pas été mieux orchestré !

Sur scène, David s’approche de Nathan, une feuille ne main. J’ai peur une minute qu’il ne lui dise qu’il quitte lui aussi mais au lieu de ça, il revient derrière son clavier et comme à jouer une toute nouvelle mélodie. Dès les premières notes, la foule se calme jusqu’à devenir complètement silencieuse.
Il se passe quelque chose de… magic !

Puis Nathan commence à chanter, portant son regard de temps en temps sur la feuille que lui a laissé David. Avec cette nouvelle chanson, David et Nathan sont parvenus à regagner leur public.

- Il semble évident que ce n’est pas Ben Master qui vient de sauver les meubles, ce soir, qu’en dites vous Monsieur Evans

J’avais pris la remarque de Grey comme un compliment. Je ne retirais aucun plaisir à remplacer mes protégés par d’autres. Cependant, il était bon d’entendre que je le faisais bien quand c’était à faire. Bien que je n’allais point donner à Grey l’occasion de s’offusquer encore sur mes méthodes, c’est ainsi que j’avais choisi de lui répondre par le silence.

Sydney Grey ne savait point ce que s’était de faire des choix. Elle ne savait point non plus les circonstances qui avaient menées à ce que j’interne McAvoy. Certes, ceci m’avait arrangé mais c’était la chose la plus humaine à faire. Elle aurait été à ma place, elle aurait sans aucun doute fait la même chose. Bien qu’elle aurait été capable de faire autrement. Ce n’était qu’une petite sotte. Cependant, elle ne lâchait pas du leste et était persuadé que je m’en étais débarrassé.

-C’est vous qui interpréter cela comme ça, Mademoiselle Grey.

Ce que David avait besoin c’était de médecins et d’un traitement. Il avait pu les avoir là où je l’avais envoyé. Cependant, alerter tout le monde aurait amené la presse et cela aurait été dommageable pour le groupe et invivable pour McAvoy. Le coma de Kayden et le départ de la plupart des membres étaient suffisant à gérer à l’époque.

Les insultes semblaient être la seule façon à Sydney de me montrer sa colère.

-Ce n’est pas moi qui suis minable. C’est tous ceux qui n’ont pas cherchés après lui après qu’il n’ait plus donné signe de vie.

Personne ne semblait avoir réellement cherché après lui. Je ne connaissais point la famille de David mais ils ne semblaient point s’être inquiétés de sa disparition. Pas plus que les membres originels du groupe comme Stone.

Je n’avais point de remords pour ma décision d’interner McAvoy. C’était ainsi.

Je n’avais point encore regardé vers Grey. Je regardais le désastre qui se jouait devant mes yeux. McAvoy avait eu l’idée de s’arrêter pour montrer à tout le monde la supercherie technique trouvée par Scott pour palier ses absences. J’avais dû envoyer un roadie rétablir l’ordre en donnant au groupe l’information sur Stone. Il fallait que le concert reprenne pour calmer la colère du public.

Gérer ceci en plus de Grey n’était point agréable surtout que McAvoy continuait à tergiverser pendant que sa petite-amie m’envoyait ses remarques en temps réel sur la présence de Masters.

-Vous pouvez penser ce que vous voulez mais si Masters est ici, c’est parce qu’il s’avère être un fan du groupe et qu’il a suivi The Burning Fire sur plusieurs dates.

Cela sera la version de l’histoire que tout le monde aura. Je savais que Stone ne serait pas assez stupide que pour révéler la vérité. Après ce concert, il va certainement courir après sa place si son ego était suffisamment touché.

J’étais sur le point de perdre patience quand McAvoy s’était approché de Nathan pour lui tendre ce qu’il s’avérait être une feuille de papier. Après cela, il s’était installé derrière son clavier et avait commencé à jouer une mélodie qui m’était inconnu. Je n’étais point au courant de ce nouveau titre. Cela semblait être le cas de presque tout le monde car Mclagan ne semblait point comprendre ce qu’il se passait.

Cependant, ce lapin sortit du chapeau de McAvoy était une bonne chose. Cela fascinait le public qui était subjugué. J’aurais souri si Sydney Grey n’était point à mes côtés pour critiquer mes faits et gestes. Cependant ceci ne l’empêchait point de commenter.

-Peu importe qui est le héros de l’histoire, pour moi, Mademoiselle Grey. Ce qui compte c’est que les meubles soient sauvés. Que cela soit McAvoy ou un autre, ceci m’importe peu tant que leur musique prospère et satisfasse les gens qui ont payé pour les voir.

Ben Masters était le remplaçant de Stone. Je n’aurais point utilisé cette carte si Stone s’était présenté au concert.

Le public était satisfait au point qu’ils avaient applaudis avec un entrain particulier à la fin de la chanson de McAvoy. Tout ceci m’avait agréablement surpris.

Pendant les applaudissements, un roadie s’était approché de moi pour me dire à l’oreille que Stone venait d’être transporté d’urgence à l’hôpital. Ceci ne m’étonnait que très peu. Stone n’était pas beau à voir depuis hier. Ce n’est point comme si je ne l’avais pas prévenu de se soigner.

Cependant, il n’était point question que je quitte les lieux pour me rendre à son chevet. Ce qu’il récoltait, il l’avait semé lui-même. J’avais moi-même répondu à l’oreille du roadie.

-Ne dis rien au groupe. Cela risquerait de les perturber… Ne dis rien aux journalistes pour le moment.

Il avait acquiescé et s’était remis à sa tâche. Je m’étais tourné vers Sydney qui ne devait avoir rien entendu de nos messes-basses à cause du bruit que faisait le public qui se délectait de la prestation de The Burning Fire.

-Que cherchez-vous, Mademoiselle Grey ? Est-ce que c’est uniquement parce que j’ai voulu que McAvoy soit pris en charge par des professionnels que vous me vouez une telle haine ? Ne serait-ce pas le moment de passer à autre chose maintenant qu’il est de retour ?

Elle devrait profiter du moment présent parce que viendra certainement un jour où elle verra McAvoy tel que je le vois.

Fais-le ! Tu peux le faire !

Je penchai la tête sur le côté.

Tu as le pouvoir de les faire taire.

Regardant Nathan.

Mon Dieu, oui, mais comment ?

C’est facile.

Je décide.

Avec le clavier…

C’était plus facile que…

Que d’expliquer à Nathan.

Je n’aime pas…

Je ne sais pas expliquer.

La musique montre mieux…

Tout ce que je veux dire.

Et Nathan…

Nathan compris et chanta les paroles.

Moi, j’aurais pas su.

Je pouvais juste comme…

Comme lui tracer le chemin…

Pour poser sa voix.

Et on avait pas besoin de Masters.

Ni d’Apolline.

Je ne devais pas me tromper.

Ni m’arrêter.

Ni me perdre.

Pour ne pas perdre Nathan…

Pour ne pas qu’il se perde…

Avec moi…

On fit la chanson.

Jusqu’à la fin…

Il y eut comme…

1

2

3

Trois secondes de silence absolu.

Alors que la salle était bondée.

Et puis…

Je souris en coin…

Le public était heureux…

Je pouvais le sentir.

Et les applaudissements explosèrent.

Nathan me fit un pouce levé.

Je rougis un peu.

Baissant les yeux sur mon clavier.

Et Scotty m’ébouriffa les cheveux.

-Oh nom de Dieu ! Oh putain petit enfoiré ! Qu’est-ce que c’était bon ça !

Je rigolai.

Et le concert reprit.

Avec de nouveau repère.

Pas Masters.

Pas Apolline.

Nathan.

Je me calquais sur Nathan.

Et sur le public.

Tous sur la même longueur d’onde.

Jusqu’à la fin.

Pas besoin du playback.

Je crois…

Mais à la fin…

J’en pouvais plus.

J’étais trempé de sueur.

Et mon cœur…

-Oh… ohlà…

Battait un peu irrégulier…

-Respire…

Scott frotta mon dos.

Discrètement.

-Ok… Ça passe ? T’as pris du Xanax avant de venir ?

-Je peux pas faire « oui » et « non » en même… en même temps… Ouais…. Ça passe… Non… pas de X-Xanax.

Rien du tout.

-Je suis juste… fatigué…

Scott souris.

-C’est fini… va saluer avec les autres. C’est fini…

Je hochai la tête.

Et m’avançai vers le devant…

Vers le devant de la scène.

J’aimais pas trop ça.

Je préférais être caché…

Derrière mon clavier.

Je vins à côté de Nathan…

Et tendis la main…

Pour qu’il tope dedans.

Puis saluai avec lui.

Je me redressai…

Lui souris.

Alors que les gens…

Les gens applaudissaient toujours.

-Viens… On va… tu veux voir ma petite-amie ?

Je me détournai…

Pour sortir…

Aller dans les coulisses…

Je trouvai Syd…

Au bord de la scène.

Et lui souris.

-Hey Syd…

Sourire qui s’effaça.

Quand je vis Timmy.

Je passai ma langue sur mes lèvres.

Baissai les yeux.

Serrai un peu mes bras…

Autour de moi.

-Je n’ai pas… j’ai pas stoppé à cause de… A cause de… tu sais…

Je désignai vaguement ma tempe.

-C’était à cause de… Masters… Masters me perturbait…

Masters lui…

Il rentra directement dans les coulisses.

Je regardai Nathan à côté de moi…

-Nathan a très bien fait la chanson…

Mon Dieu, cette ovation !!! C’était merveilleux !!! Le meilleur moment de ma carrière – très courte ! C’était exceptionnel et c’était grâce à ce sorcier de David. Je l’avais félicité d’un pouce levé. Nous venions d’inverser la tendance ! Le plan des polymorphes a échoués grâce au grand pouvoir de David ! Mon Dieu – il allait falloir que je lui demande s’il veut faire partie de mon groupe de super-héros !

Avant nous avions un concert à achever et après l’ovation dédiée au groupe mais – surtout – à David qui en était fier mais un peu tout gêné, nous avions continué le show. Et quel show ! Je n’avais plus fait une seule mauvaise note. J’étais guidé par le piano de David – même sur les chansons où il n’y avait pas de piano !!! Je n’entendais presque plus le jeu bizarre de Masters. J’arrivais à visualiser le jeu d’Howie.

Je me sentais bien – j’étais prêt à faire des heures de concert ! Le public était rallié à notre cause. Mon Dieu, nous avions vaincu les aliens polymorphes et leur plan machiavélique. J’étais heureux et je chantais mon bonheur sur chaque titre.

A la fin du concert, on avait eu l’ovation sur siècle. Les androïdes de ce pays étaient vraiment sympathiques en fin de compte. J’étais prêt à saluer et David était venu nous rejoindre. J’avais tapé dans sa main. Il avait été grandiose – mon Dieu, c’était le meilleur musicien de la planète.

Nous avions salué. David – maintenant – voulait me montrer sa petite amie.

-Oh oui ! Je veux la voir !, dis-je avec un grand sourire.

Est-ce que c’était la fille avec qui on était dans l’avion ? Celle de la radio ? Oh mon Dieu – c’est plus que certain !

J’avais suivi David dans les coulisses où il y avait bien la fille de la radio. Mon Dieu – j’écoutais son émission tout le temps ! Je l’admirais ! Mon Dieu – j’avais une star en face de moi.

-Bonjour ! Je suis heureux de rencontrer une star comme vous, dis-je tout heureux à l’encontre de Sydney. David a beaucoup de chance !

Mon Dieu, cette histoire de petite amie me faisait penser à Mackenzie. Mon Dieu – qu’est-ce qu’elle me manquait ! J’avais très envie de la voir. Peut-être qu’elle était dans les coulisses. C’était la sœur d’Howie – elle était peut-être venue le voir.

Timmy était là près de Sydney. David avait l’air tout penaud devant lui. Mon Dieu – oui – tout était la faute de Masters.

-Oh oui, Timmy ! Masters était très perturbant ! J’ai fait des fautes à cause de lui. Mon Dieu, je préfère Howie même si c’est un traître, dis-je très sérieusement.

J’avais dit ça au moment où Masters était passé à côté de nous pour rejoindre les loges. Il m’avait envoyé un regard noir comme son âme !

David avait trouvé que j’avais bien fait la chanson.

-C’est grâce à toi et ton pouvoir David ! Sans ça, je n’y serais pas arrivé, dis-je en souriant. Tu savais que ton petit ami avait des pouvoirs de sorciers ?, demandais-je à Sydney.

Si mes yeux étaient des dagues, j’aurais crevé les yeux de Timmy Evans quand il ose rétorquer que, dans l’histoire, les minables sont ceux qui n’nt pas chercher après David.  Pour ce que j’en sais, il n’a pas de famille près de lui qui aurait  demandé des nouvelles. Kayden est mort et Howard, tant qu’il a de la vodka, il se fou un peu du reste.

- Moi, Monsieur Evans. Moi j’ai cherché et je l’ai trouvé, effrayé et complètement givré par des médicaments beaucoup trop forts pour lui. David était un caillou dans votre chaussure et vous vous en êtes cavalièrement débarrassé.

Sur scène, le naufrage continu entre un David qui semble plus perdu que jamais et un Nathan qui n’a pas l’intention de chanter, semble t-il vu d’ici. Qu’en a Apolline, la pauvre est en retrait et ne peux que, comme moi, constater que leur bateau coule tranquillement.

Même le merveilleux Ben Master n’a pas plus l’air de savoir ce qu’il est venu faire dans cette galère. Je me promets bien de le coincer dans le coin d’un mur pour connaître sa version de l’histoire. Je serais curieuse de voir s’il tient les même propos que l’Anglais.

- Il a suivi sur plusieurs de leurs dates, dites-vous ?  Je suis prête à vous accorder le bénéfice du doute. Je sais cependant que Hotplay était au Canada pour au moins la moitié des dates Européennes du Dynamite Tour, tout cela pourra bien entendu être vérifié.

J’espère bien ne pas me tromper sur ce coup-là. Je suis prête à parier ma carrière que ce que j’avance est vrai, il me semble pouvoir encore voir les lignes dans ma tête qui parlait d’une vidéo que tournait Hotplay à Calgary, profitant de la neige de Banff. Et si je me trompe, j’aurai l’air d’une prétentieuse qui en plus avance n’importe quoi.

La foule est en colère et scande, je ne sais quoi mais vu le grondement qui s’en élève, je doute que ce soit très sympathique. J’étais à deux doigts de demander à Timmy s’il attendait que quelque chose de similaire à St-Louis se produise pour arrêter ce fiasco quand David, feuille en main se dirige vers Nathan avant de revenir au piano et de se mettre à jouer une chanson qui, non seulement est magnifique mais gagne et calme la foule et remet le concert sur les rails.

Il est si beau à voir, concentrer sur sa mélodie et que dire de la voix de Nathan qui épouse parfaitement les paroles.  C’est un pur délice que de mettre sous le nez de Timmy que son batteur de remplacement n’était pas l’homme sur qui miser.

- Bien sûr, Monsieur Evans…

C’est hautement sarcastique.

Tout ceci n’a plus aucune importance maintenant que le spectacle reprend, après cette nouvelle chanson, et que David semble maintenant complètement en possession de ses moyens. Nous avons droit à une fin de concert, peut-être pas à la hauteur des grandes prestations de The Burning Fire mais le fiasco annoncé a été évité de justesse.

Timmy profite de ce moment pour crever l’abcès et, un sourire sur mes lèvres, je lui réponds :

- Je suis en colère, Monsieur Evans parce que vous avez fait interner David mais pas pour les raisons que vous prétendez. Il était trop lourd pour vous et vous l’avez enfermé dans un endroit qui n’a fait que cultiver l’idée d’un état qui n’est pas le sien ! Vous avez balayé du revers de la main ses inquiétudes en le laissant croupir là-bas sans chercher à le rassurer et sans non plus vous donnez la peine d’en informer les autres membres du groupe.  Howard Stone croyait qu’il soignait une dépression ! Kayden était proche de lui mais il s’avère qu’un cadavre cultive peu d’inquiétude. Il n’y avait que moi qui cherchais et j’ai dû creuser très loin pour finalement le retracer.

Et si David ne m’avait pas rejoindre précisément à ce moment là, j’aurais ajouté qu’étrangement, son nom ne figure nulle part dans le dossier de David comme personne référant. C’est comme si, un beau matin, David s’était rendu là-bas de lui-même. Heureusement qu’il y a des gens qui ont bonnes mémoires et à qui il est facile de tirer des informations.

- David, c’était génial !

Mais le visage de mon petit ami s’embruni et il baissa le regard alors que Nathan, encore sur son boost d’adrénaline,  affirme être heureux de me rencontrer et que David à beaucoup de chance.

’’ Tu entends ça, Evans, David a beaucoup de chance !’’

-  Je suis heureuse de te rencontrer officiellement aussi Nathan et, entre nous, c’est moi la plus chanceuse des deux !

Je suis attentive à ce que raconte David à Timmy et ne peux m’empêcher de prendre les mains de David dans les miennes.

- Vous n’étiez pas au courant qu’Howard serait remplacé par quelqu’un d’autre avant même de monter sur scène ?  Il me semble compréhensible que vous ayez été dérangé par ce manque d’information. Vous n’êtes pas de cet avis, Monsieur Evans ?

Désolée, mais moi, je vais entrer dans toutes les portes qu’on va m’ouvrir et celle-là, Nathan me la tenait bien grande ouverte !

Sydney Grey ne voulait point lâcher l’affaire. Il était évident que ceux qui étaient à blâmer dans l’histoire qui avait touché McAvoy étaient ceux qui ne s’étaient point inquiétés d’où il avait disparu. Il semblerait qu’elle l’ait cherché et trouvé, cette journaliste. Elle semblait avoir été choquée par la façon dont était drogué McAvoy à l’hôpital. Cependant, elle n’avait aucune idée de ce qui serait arrivé à McAvoy si je ne l’avais point emmené à l’hôpital. Je ne l’aurais pas emmené nous ne serions point ici à parler de cela.

-Comme je vous le dis, croyez ce qu’il vous chante. Si vous avez des commentaires à faire sur la façon dont il a été traité là-bas vous ne parlez pas à la bonne personne. Il vous faudra vous plaindre au personnel médical de l’asile, pas à moi.

Je n’en avais cure de la façon dont il l’avait traité. Mon devoir était de le mettre en sécurité. Cela avait été fait en l’emmenant dans cet endroit destiné à le soigner.

Sydney Grey essayait de m’avoir sur bien des sujets. Celui de Ben Masters n’avait point tardé à faire surface. Grey était bien renseignée sur Hotplay. Nous pouvions ainsi dire qu’elle avait au moins le sens du professionnalisme. Cela permettait de compenser légèrement bon nombre de ses défauts agaçants.

-Vous avez raison. Masters n’est point venu durant la tournée européenne mais bien lors de dates de la tournée américaine. Je vois que vous faites bien votre travail. C’est bien.

Cette tournée était avant celle de Hotplay. Sydney pourra aller le vérifier elle-même, si elle le désire.

Cette discussion était bien moins inquiétante que ce qu’il se tramait sur scène. Nous assistions à un fiasco jusqu’à-ce que McAvoy et Williams ne changent la tendance avec un surprenant nouveau titre. J’en étais soulagé et mon groupe avait eu le droit à des applaudissements digne du titre qu’ils venaient de présenter. J’en étais satisfait.

Grey était ici pour souligner que le sauvetage était du fait de McAvoy et point de Masters ce que je ne niais point. Ce qu’elle ne semblait pas comprendre c’est que je ne m’attachais pas aux individualités. C’est The Burning Fire en entier qui avait toute mon attention. Je n’avais point relevé son sarcasme. Elle jouait un jeu bien puéril.

The Burning Fire avait continué son concert sans accro et ceci m’avait détendu. Je pouvais ainsi me concentrer sur Grey qui me faisait part de sa colère. Elle n’avait de cesse de ressasser les mêmes choses. C’est sur elle que j’avais posé mon regard bleu de glace. Le concert allait bon train, je n’avais plus de soucis à me faire pour cela.

-Les membres du groupe ne semblaient en avoir que faire. Aucun ne m’a demandé où était David. Stone, qui était le dernier membre originel, ne m’a jamais posé la question. Je me demande pourquoi tous vos griefs me sont destinés alors que Stone lui-même ne semblaient n’en avoir que faire de McAvoy. Il s’en serait inquiété si cela avait été le cas.

Il s’agissait d’une vérité. Aucun ne s’était soucié de McAvoy.

-J’aurais fait part de l’endroit où il était spontanément aux gens qui gravitaient autour de The Burning Fire, les médias se seraient empressés d’aller l’interroger à l’hôpital afin d’en faire une bête de foire. Est-ce cela que vous auriez voulu pour lui ? Je ne pense pas que cela soit une bonne façon de l’aider. Il avait besoin d’être soigné. Cet hôpital a du personnel qualifié pour cela. Mes intentions et mes raisons me semblent évidentes mais je ne vais pas me fatiguer à vous convaincre de quoi que ce soit. Je n’ai pas l’habitude de perdre mon temps avec des gens bornés.

Ceci me semblait clair. Elle pouvait continuer à croire ce qu’elle voulait, il me suffira de nier. Elle était la seule qui courrait après cette histoire jusqu’ici. Je n’avais point peur d’elle.

Le concert avait été bon jusqu’à la fin. Ils avaient tous été à la hauteur malgré l’accro du début. Williams et McAvoy semblait avoir développé une certaine alchimie et cela était tant mieux.

Le chanteur et le claviériste s’étaient approchés de nous. McAvoy venait pour rejoindre Sydney, sa petite-amie. Je ne savais point comment un tel couple était possible mais ceci ne me regardait en rien.

McAvoy m’avait remarqué. Je savais qu’il avait peur de moi. J’entretenais ce sentiment afin qu’il ne me file point entre les doigts. Son erreur, il le devait à Masters et Williams m’avait donné confirmation de cela. Ils devront s’y habituer. Stone était à l’hôpital et j’avais de gros doutes quant à ses possibilités d’être présent au prochain concert.

-L’important c’est que vous ayez sur redresser la barre. De cela, je vous félicite. La nouvelle chanson était très bien. Vous m’avez agréablement surpris.

J’avais beaucoup d’avantages à dire tout ceci devant Grey. Nathan était reparti dans ses élucubrations et je n’y avait point prêté attention. Sydney Grey, elle, était toujours en recherche d’une polémique.

-La décision a été prise une minute avant le concert. Il y a eu cafouillage dans les informations. Cela arrive.

C’est tout ce qu’elle aura comme justification. Elle pourra dire ce qu’elle voudra dans les médias, j’avais Amon pour arrondir tous les angles.

-Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai encore à faire.

J’avais salué tout le monde d’un signe de tête. Je devais aller voir ce qu’il en était de Stone qui avait été emmené à l’hôpital.

J’étais un peu fier quand même.

J’aimais bien cette chanson.

Mais j’étais aussi fier de pouvoir…

Ton cœur va lâcher…

Un de ces quatre, Davey…

David, c’était génial !

Fier de pouvoir présenter Syd.

A Nathan…

David a beaucoup de chance !

Je hochai la tête…

Relevai un peu le regard sur Syd.

-Ouais… C’est vrai…

Entre nous, c’est moi la plus chanceuse des deux !

Heu… je…

Je suis moins sûr de ça…

T’as raison, David !

Syd s’en rendra vite compte !

Mais il y avait aussi Timmy…

Un jour, elle verra McAvoy tel que je le vois.

Alors je lui dis pour…

Pour l’arrêt, que j’avais été complètement…

Déstabilisé par Masters.

Oh oui, Timmy ! Masters était très perturbant !

Je glissai ma main dans celle de Syd…

Et la serrai un peu.

L’important c’est que vous ayez su redresser la barre.

Ah ça !

Tu sais comment dresser la barre, hein, David !

Je roulai des yeux.

Et mordis ma lèvre.

Jusqu’à me faire mal…

Pour ne pas…

Ne pas faire « sshhhhh !! »

De cela, je vous félicite.

-Merci, Timmy…

Je baissai les yeux…

Cherchai à regarder ailleurs.

La nouvelle chanson était très bien. Vous m’avez agréablement surpris.

-Merci, Timmy…

Tu radotes, David !

Ça va se voir !

Il va te ramener à Hollywood.

Et tu ne verras plus jamais Syd.

Je regardai Syd.

Inquiet…

Et elle prit mes mains dans les siennes.

Vous n’étiez pas au courant qu’Howard serait remplacé par quelqu’un d’autre avant même de monter sur scène ?

Heu…

-N-non…

Je secouai la tête…

Et puis…

Il y a un truc…

Y a un truc qui va pas.

Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, j’ai encore à faire.

Je me tournai vers Nathan.

-Y un truc qui va pas…

Mon cœur se serrait…

Mon estomac aussi…

Les voix se mirent à rire.

-On doit aller… On doit aller voir Howard.

Gardai la main de Syd dans la mienne…

Et la tirai…

Pour aller jusqu’à la loge d’Howard.

J’ouvris la porte.

Et on se retrouva…

Nez à nez avec Masters.

Qui tenait un carnet en main…

Et regardais une photo.

-Où est Howard ?

Masters ricana.

-Où est ta camisole ?

Il pointa Nathan…

-Et la tienne ?

Je tiquai…

Mais n’avançai pas.

Je pointai le carnet.

-C’est à Howard. Aria est à Howard. La l-loge est à Howard.

Masters soupira.

Moi, je serrais les dents.

Je sentais comme…

Comme un gros mal de crâne venir de loin.

Comme un étau autour de la tête.

Et mon cœur qui battait…

Juste dans mes tempes.

-Ouais. Même toi tu es à Howard. Sauf qu’Howard est à l’hôpital et avec un peu de chance, il va finir comme Kayden.

Le monde devint tout d’un coup…

…étrangement silencieux.

Les voix se turent.

Et mon regard se fixa sur Masters.

Que je dépassais…

De presque 10 centimètres.

Masters recula.

J’avançais toujours.

Il recula encore.

Puis il y eut un mur.

-Si tu me frappes, on va te renvoyer là d’où tu viens !

Je lui pris le carnet des mains.

Et la photo aussi.

Puis approchai mon visage du sien.

-Tu n’es pas Howard.

Je pointai son torse de l’index.

-Tu n’es pas réel.

Je souris.

-Tu es juste un autre mmmonstre.

Mon Dieu – Sydney était heureuse de me rencontrer ! C’était merveilleux parce que j’adorais vraiment tout ce qu’elle faisait ! Elle avait une belle voix – David avait beaucoup de chance. Seulement, elle trouvait que c’était elle qui avait de la chance d’avoir David.

Mon Dieu – tout le monde a de la chance !!!

Seulement, David était très confus à cause de l’erreur qu’il avait fait pendant le concert. Mon Dieu – tout ça c’était la faute de Masters. Son jeu était perturbant !

Timmy ne nous en voulait pas… Heureusement, c’était sûrement lui qui avait demandé à Benny de venir sur scène parce qu’Howie était malade… Il nous avait félicités pour la chanson. C’était grâce à David tout ça ! Il nous avait sorti une chanson de nulle part – c’était merveilleux !

David avait remercié Timmy – deux fois !

-Merci Timmy mais c’est grâce à David tout ça, dis-je avec un grand sourire.

Comme ça, ça fera trois fois ! J’étais content que mon manager soit content mais la prochaine fois j’aimerais être content de lui moi aussi. Seulement, je n’allais pas lui dire – j’avais peur qu’il soit de mèche avec les aliens polymorphes… Mon Dieu – il avait tellement l’attitude d’un de ces monstres…

Sydney avait demandé si on était au courant du remplacement d’Howie par Benny.

-Non, dis-je en cœur avec David.

Oui ça m’a fortement dérangé ! Il aurait fallu que je m’entraine avec Benny pour m’habituer à son jeu avant de faire un concert avec lui. Il avait un style particulier – c’était trop différent d’Howie…

Timmy avait dit qu’il y avait eu un problème de communication. Il était très gros – on avait rien remarqué avant la troisième chanson !!! Je n’avais rien dit parce que Timmy avait filé…

C’était l’heure d’aller faire la fête ? Mon Dieu – sans Howie à quoi sert la fête ?!

David s’était retourné vers moi – il y avait un truc qu’il n’allait pas.

-Qu’est-ce qu’il ne va pas ?, demandais-je avec un regard interrogateur.

Le concert était terminé – tout allait bien maintenant. Nous étions sauvés grâce à sa chanson. Seulement, David avait dit qu’il fallait aller voir Howie. Mon Dieu ! Ses pouvoirs psychiques lui avait-il dit que quelque chose s'était passé ? Comme le Spider-Sense ? Mon Dieu – David était vraiment un héros extraordinaire !

-Howie ?, demandais-je pour en savoir plus.

Seulement, David était déjà en route. Mon Dieu – ne vas pas si vite !!! Je l’avais suivi lui et Sydney jusqu’à la loge d’Howie. Il devait sûrement être dedans à dormir.

Dans la loge, il n’y avait pas d’Howie mais Benny. Mon Dieu mais où est Howie ? David avait demandé où il était. Seulement, Benny avait répondu par une question.

Où est ma camisole et celle de David ?!! J’étais choqué par ce qu’il venait de dire ! Je n’étais pas fou ! Mon Dieu – Benny est un alien polymorphe ! J’en étais sûr maintenant ! Il était sûrement ici pour déstabiliser The Burning Fire… Mon Dieu, se pourrait-il qu’il ait mangé Howie ?!

-Oh !, dis-je vraiment choqué.

Je m’étais retenu de lui dire d’autres choses. J’aurais eu une pierre, je la lui aurais envoyé à la figure – c’était notre arme ultime à Kenzie et à moi pour tuer les aliens polymorphes.

Seulement, c’était David qui avait répondu que tout ici était à Howie. Parce que Benny touchait à ses affaires. Mon Dieu – s’il avait touché au mien, je lui aurais envoyé le plus gros des cailloux à la figure !

Le batteur de Hotplay – oui, de Hotplay et pas de The Burning Fire ! – avait dit que David était à Howie et qu’Howie était à l’hôpital. Mon Dieu ! Howie est à l’hôpital ? J’avais eu un air étonné mais plus par la méchanceté de Benny qu’autre chose.

-Oh mais tu n’as pas le droit de dire ça !, dis-je vraiment choqué.

C’était une réplique digne d’un alien polymorphe. Benny devait être une des têtes pensantes et j’étais sûr – maintenant – que la tête pensante principale était Timmy. Mon Dieu – il avait bien caché son jeu !

David avait avancé vers Benny qui reculait. Oui, David – montre quel super-héros, tu es ! Benny l’avait menacé – il était dos au mur dans le sens littéral du terme. David avait repris les biens d’Howie et avait dit que Benny était un monstre.

-C’est surtout un bel enfoiré, dis-je du tac au tac.

Benny ne semblait pas très rassuré. David était impressionnant tellement il faisait peur. Seulement, les deux hommes restaient face à face. Mon Dieu – on dirait que David allait manger Benny. Ça pourrait être bien. Mon Dieu et Howie qui est à l’hôpital. Tout ça est affreux !

-Dégage, Benny !, dis-je en fixant le batteur.

J’avais l’impression qu’il avait envie de partir mais il était coincé entre le mur et David. J’avais regardé vers Sydney. David était un super-héros mais Sydney était la fille que le soutenait – elle pouvait peut-être faire quelque chose parce que j’avais l’impression qu’il allait dégommer Benny. Mon Dieu – Timmy allait nous tuer si ça arrivait ! Je ne voulais pas finir au chômage même si je hais les aliens polymorphes !

Parler avec Timmy c’est comme parler avec un sourd. Il ne comprend que ce qu’il veut bien comprendre, soit ! Ça prouve qu’en plus d’être un très mauvais gestionnaire de groupe, il est aussi nombriliste. Il a une pierre à la place du cœur. Et encore, ce n’est qu’un tout petit caillou.

J’avais raison concernant Hotplay sur les dates Européenne seulement, je n’avais pas songé aux dates Américaines mais, loin de me démonter j’ajoute tout simplement :

- Oh, donc ça remonte à loin votre envie de remplacer Howard Stone !

On verra bien ce qu’il en est vraiment puisque je compte discuter avec Master quand il aura prit ses aises et qu’il se croira intouchable, le cul protégé par Timmy Evans.

Et ce dernier peut dire ce qu’il veut sur les relations de David et que personne n’à chercher après lui. Ce qu’il a fait n’en demeure pas moins inhumain. Il le savait seul là-bas et lui-même aurait pu lui rendre visite, ou chercher de la famille, en informer le groupe mais il n’a rien fait. Il l’a tout simplement rayé de la carte, remplacé par un autre, comme un vulgaire pion sur un jeu de billes et passer à autre chose.

Je suis presque… non complètement soulagée de voir David et Nathan s’en tirer si bien et avoir reprit le contrôle du concert avant de nous rejoindre en coulisse pour célébrer cette spectaculaire remontée.

Admettre qu’ils ont sauvés la mise semble coûter au manager qui le fait du bout des lèvres avant de tourner des talons et s’en aller.

Un manque de communication, vraiment ? C’est magnifique que de remettre la faute sur des roadies qui, de toute évidence, ne semblaient pas plus savoir ce qui se passait. Le manque de communication, selon moi, c’est fait entre la conscience du manager et sa bouche !

Avec Nathan, nous suivons David qui nous entraîne dans la loge d’Howard. Enfin, ce n’est pas comme si j’avais le choix puisqu’il tient ma main si fort que je traînerais au sol derrière lui si je perdais pieds.

Au lieu d’y trouver Howard comme je m’y attendais, c’est plutôt Master qui y est, fouinant comme l’affreuse petite blette qu’il est.  

Le ton grimpe rapidement entre mon petit ami et l’aspirant batteur au point où ce dernier y va d’insulte, l’arme des loosers. Quand on manque d’arguments, c’est plus facile d’insulter que de s’expliquer. Disons qu’on voit bien en entendant l’échange, pourquoi Timmy Evans l’a choisit lui et pas un autre. Faith, de The Bleeding Heart aurait été une bonne roue de secours étant déjà sur la tournée… ok j’admets qu’elle aurait eu des bras d’enfer à la fin, a assurer deux concert par soir, un avec son groupe puis l’autre avec The Burning Fire !

- De quel droit tu oses souhaiter la mort d’Howard ? Parce que tu crois que tu vaux mieux ?

Non, ça, je ne peux pas, désolée ! Souhaiter la mort de quelqu’un c’est tout simplement horrible et ça me rend agressive, moi qui ne le suis pas foncièrement, dans la vie.

David à lâché ma main pour s’avancer toujours un petit peu plus sur Master alors que Nathan s’en mêle en rétorquant à chaque vanne. C’est surréaliste quand même ! Et Si Howard ne revient pas tout de suite, ils vont devoir jouer sur scène tous ensemble ? Ça risque de créer bien des soirs chaotiques et l’anglais qui pensait avoir eu une idée de géni ?

Ça semble plutôt mort d’avance !

Je reste à l’écart, prête à intervenir si nécessaire.

Davis lui arrache le carnet des mains et ce qui me semble être une photo.  En ce moment, David me fait vraiment peur par la façon dont il toise Master. C’est un regard rempli de haine et de colère un truc que je n’ai jamais vu chez mon petit ami et que je ne souhaiterais jamais voir sur moi.

- Recul, David. Il va partir, aller se plaindre à Timmy, parce que c’est évident qu’il ne sait rien faire d’autre que ça. Recul, s’il-te-plait.

J’ai presque peur en m’avançant pour poser ma main sur forearm de David. Je ne l’ai jamais vu aussi tendu, comme remonter et sur le point d’exploser.  Je suis sur le qui-vive, littéralement.

Oh mais tu n’as pas le droit de dire ça !

Je tiquai.

De quel droit tu oses souhaiter la mort d’Howard ?

Serrai les poings.

Parce que tu crois que tu vaux mieux ?

Face à Masters.

Tue-le, David !

Je lâchai la main de Syd.

C’est lui ou Howard !

Si tu le tues…

Howard survivra.

Daaaaaaaaavid !

-Sans moi, The Burning Fire aurait pu l’annuler, son concert !

Tout va recommencer.

-Et toi, tu vas reprendre pour ces deux cinglés à la radio ?

J’avais avancé vers Masters.

Qui regardait Syd.

Avant de commencer à reculer.

En me regardant moi.

Tue-le, David !

Frappe-le !

Je lui repris la photo.

Il n’est pas réel, de toute façon.

Tu ne risques rien.

Je lui repris le carnet.

Et le regardai dans les yeux.

Comme je regardais rarement…

Les gens dans les yeux.

Mais Masters…

Masters n’était pas réel.

Howard est à l’hôpital, David !

Tout va recommencer.

Exactement comme avec Kayden.

Et tout ça…

Recule, David.

C’est la faute de Masters…

Recule, s’il-te-plait.

Je sentis la main de Syd.

Sur mon avant-bras.

Et me détendis un peu.

-Syd…

Mon regard flancha…

Bascula vers le sol…

Et je reculai…

Me tournant vers elle.

Masters s’écarta…

Fuit vers la porte de la loge.

Mais lança avant de s’en aller :

-Stone va peut-être pas mourir… Mais The Burning Fire est déjà mort, bande d’enfoirés.

Il disparut.

Juste comme il était apparu…

Sur la scène un peu plus tôt.

Je regardai le carnet…

Et la photo d’un petit bébé.

Pinçai les lèvres…

La gorge serrée…

Tout va recommencer encore…

Comme avec Kayden…

Tu es piégé dans une boucle, David.

Je passai mon avant-bras…

Sur mon front.

-Je suis fatigué…

Je regardai Syd.

Eus un pauvre sourire…

Je tendis le carnet.

Et la photo à Syd…

-Tu… Tu garderais ça pour mmmoi ? Pour Howard… Je… J’ai peur de… de les perdre, juste comme j’ai perdu…

Juste comme j’ai perdu…

Mes parents.

Mon chemin.

Kayden…

L’esprit.

Je frottai mes yeux…

Donnai les affaires d’Howard…

A Syd…

Et passai à côté d’elle…

Pour sortir…

Je souris au passage.

A Nathan…

-Merci pour…

Je désignai ma tempe.

-M’avoir laissé entrer…

Je laissai retomber ma main

Le long de mon corps…

Et sortis pour aller dans ma loge…

Me couper du monde.

Oui, c’était mal de souhaiter la mort de quelqu’un – même d’un traitre ! Sydney avait raison ! Benny n’avait pas le droit de dire ça sur Howie. Je ne souhaitais même pas la mort des aliens polymorphes moi, je ne faisais que leur envoyer des cailloux à la figure – c’est de la légitime défense !

Benny était un bon spécimen d’alien polymorphe mais je n’avais pas de cailloux sur moi pour les lui envoyer à la figure. Pourtant, il le méritait ! Il essayait de voler les affaires d’Howie et il avait dit que The Burning Fire aurait dû annuler sans lui. Mon Dieu – mieux valait annuler plutôt que de coopérer avec un alien polymorphe !

Benny avait posé une question à Sydney mais j’étais toujours outré par la façon dont il nous traitait.

-On n’est pas cinglé !, dis-je outré.

Mon Dieu David était remonté ! Il n’avait pas aimé ce qu’avait dit et fait Benny ! Il lui avait repris la photo et le carnet. Mon Dieu – David allait le tuer, c’était sûr ! J’étais partagé entre l’idée de l’encourager parce que je détestais Benny et de lui dire d’arrêter parce qu’il risquait d’avoir des ennuis. C’était un héros mais il ne devait pas céder au côté obscure de la force – ça serait tellement triste !

Mon Dieu – Sydney, aide-nous ! J’avais envoyé un regard à Sydney qui s’était approchée de David pour lui parler et essayer de le calmer. Benny était mort de peur – c’est bien fait pour lui !!

David s’était un peu calmé – mon Dieu, Sydney avait réussi ! J’étais soulagé même si Benny était sain et sauf. Il avait encore été méchant avant de sortir de la loge.

-On t’emmerde, Benny !, dis-je en criant les deux mains entourant ma bouche pour faire haut-parleurs.

Mon Dieu oui – on l’emmerdait !

Il était parti et David était fatigué. Mon Dieu – j’avais encore plein d’énergie, moi ! Il avait donné le carnet et la photo à Sydney. Il ne voulait pas les perdre comme il avait perdu nous ne saurons jamais quoi et avait demandé à ce que Sydney les rapporte à Howie.

Mon Dieu – il fallait que quelqu’un essaye de savoir ce qu’il était arrivé à Howie ! C’était une mission pour Jerry The Kid !

David – avant de sortir – m’avait remercié de l’avoir laissé entrer dans ma tête.

-Oh mais de rien ! Tes pouvoirs sont vraiment extraordinaires !, dis-je avec un grand sourire.

Il faudra que je lui propose de venir dans mon équipe avec Kenzie et Ron. A nous quatre, nous serons plus fort !

-Tu devrais le suivre, dis-je à Sydney.

Elle était comme Loïs Lane pour Superman – David avait besoin d’elle.

-Moi, je vais aller aux nouvelles d’Howie !, dis-je déterminé à remplir cette mission.

J’avais quitté la loge en courant à la recherche de nouvelles.

Jamais je n’aurais cru voir un air aussi menaçant  dans le regard de David et ça me glace le sang, je l’avoue, bien que Ben Master ait tout fait pour le mériter.  Les insultes de Master, bien que d’une bassesse extrêmes, ne m’atteignent pas comme elle semble blesser David et Nathan.

- Le seul cinglé ici c’est toi Ben !

Je ne crois pas rapporter cette histoire à la radio mais il est certains que je ne brosserai pas un portrait flatteur du batteur qui, de toute évidence, n’a pas vraiment comme mission d’aider The Burning Fire le temps qu’Howard Stone ne se remette.

Ça devient trop intense et j’implore David de reculer. Jamais je ne l’ai vu dans cet état…  faut dire que je ne l’ai jamais vu dans des circonstances enclines à ce genre de réaction alors j’ignore comment il pourrait réagir. Je m’inquiète et je stress à mort jusqu’à ce qu’il semble avoir un déclique dans sa tête qui le fait me regarder et, enfin, reculer.

Master, en brave homme, file non sans une dernière insulte qui lui vaut une insulte de Nathan et mon plus beau doigt d’honneur.

Je prends le carnet et la photo que me glisse dans les mains David, comprenant que c’est d’une grande importance.

- Bien sûr, t’en fais pas… tu... ça va mon amour ?  

David me semble soudainement complètement ailleurs. En fait, c’est comme s’il venait de s’isoler dans sa tête et ne voyait plus que Nathan et moi sommes avec lui. Il tourne des talons et sort de la loge d’Howard, nous plantant là, Nathan et moi. Et si ce dernier me conseil de le suivre, moi, je me questionne à savoir si c’est ce que David veut vraiment.

Notre relation est toute jeune et fragile encore. Je ne le connais que par les fantasmes de mon imagination alors il m’est difficile de savoir où est ma place en ce moment. Mais je fais quand même signe  que oui de la tête à Nathan qui quitte a son tour en disant qu’il allait en quête de nouvelles de Howard.

Et moi, ben me voilà seule dans la loge d’Howard Stone, confuse après tout ce qui vient de se produire et je ne parle pas que de l’altercation avec Master mais de ma conversation avec Timmy Evans et, justement, certaines choses reviennent me tourner dans la tête avec les images de David faisant face à Ben Master.

Entre mes mains, le petit carnet qui semblait si précieux.

Je ne suis pas ce genre de journaliste qui en profiterait pour fouiller mais la photo attire ma curiosité.  C’est un cliché d’un petit bébé, magnifique bien que pas très souriant. N’empêche que ce doit être l’enfant de quelqu’un près de Stone pour qu’il garde une photo dans ses trucs personnels.

Après un petit moment pour me reprendre et remettre mes esprits en place, je quitte la loge, refermant la porte derrière moi et demande à un roadie qui passe par là de faire en sorte que personne n’y entre sans être accompagné d’un membre de The Burning Fire ou par Howard Stone lui-même.

J’sais pas moi si Master ne reviendrait pas pour tout foutre en l’air comme le bel enfoiré qu’il est !  Je vais ensuite rejoindre David, espérant qu’il me fera une place dans ses bras et qu’on pourra mettre  tous les trous du cul comme Evans et Master de ce monde loin derrière nous !