Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 4 décembre 1948 Localisation: Chez moi avec mes enfants et David Birth place: L'Eastside de L.A. Je suis: un menteur, il parait... Song: In The Shadow - The Rasmus
Sujet: Nothing Ventured, Nothing Gained [PV Jimmy][TERMINE] Mar 20 Nov - 13:04
Nothing Ventured, Nothing Gained ft. Jimmy Reed
C’était crevant les tournées… J’trainai un p’tit rhume depuis hier à cause de la fatigue et du changement de température entre l’Europe et L.A.. L’avantage, c’est que j’avais de la vodka chez moi pour soigner ça. J’crois que ça marchait bien… Même si j’éternuais et toussais toujours autant et que David me fuyait comme la peste. L’avait un problème avec les microbes, le David.
T’façon, aujourd’hui, j’allais pas emmerder David. J’avais d’autres trucs à faire comme aller rendez visite à Jimmy Reed. Ouais, j’sais… On s’aime pas lui et moi mais j’avais quelques faveurs à lui demander. Comme celle d’effacer à tout jamais la dette que je lui devais. Pourquoi ? Bah parce que je faisais pas mal de truc pour lui ces derniers temps. J’avais laissé à sa maison de disques le soin de sortir mon single et j’avais même fait la promotion du nouveau p’tit artiste de Reed. Alors, j’méritais bien un traitement de faveur… J’crois que j’allais même pousser le vice jusqu’à lui demander des pourcentages en plus sur les revenus du single.
En gros, j’allais aller causer affaire avec Reed. On pourrait croire que je m’y connais pas en affaire mais faut pas se fier aux apparences. J’avais grandi dans l’Eastside. Je connaissais les bases des affaires… Puis, j’avais des arguments et tout.
Donc, je me dirigeai vers la villa Reed située à Malibu. Y’a pas longtemps, le patron de BSC avait fait la Une de L.A.People. Pourquoi ? Pour une bête interview où il a révélé être en couple avec la mère d’Olivia. Mais sans révéler qu’il était bel et bien le père d’Olivia. C’était pas cool pour elle… Surtout qu’en plus il se tapait sa mère donc c’était doublement pas cool. Mais tout ça me donnait des arguments en plus pour une petite négociation… Bah oui, je savais pas mal de trucs sur Jimmy Reed. Des trucs qu’Amon, mon pote, serait très heureux de savoir… Du coup, un p’tit pourcentage sera pas de refus pour que je la ferme.
Mais fallait que je tâte le terrain pour voir si c’était possible. J’étais bien placé pour savoir que Reed était dangereux. Et j’avais pas envie de mourir. Alors, fallait que je discute avec lui. Et, au pire, si j’arrivais pas à avoir de pourcentage, j’pourrais toujours tenter de lui refiler mon rhume.
J’entrai dans l’enceinte de la villa de Reed. J’avais pas prévenu que je venais alors j’espérais qu’il serait bien là. Sinon, je reviendrais plus tard… Bref, je sortis de ma Mustang et regardai, par réflexe, vers l’endroit de la propriété où j’avais cramé la voiture de Reed. Y’avait plus une seule trace de l’incident qui datait déjà de quelques mois. Je fermai la portière puis ma voiture et me dirigeai vers la porte d’entrée. La villa de Jimmy était bien plus grande que la mienne… Pourtant, il vivait seul… Enfin, non pas tout à fait seul. Parait qu’il vivait avec sa mère. J’fis une moue dégoutée alors que de drôles de pensées et images venaient de me traverser l’esprit. Fallait que j’oublie ça avant de voir Reed en chair et en os parce que sinon, j’allais pas pouvoir le regarder sans faire un drôle de tête ou me marrer.
Bon, sonne à la porte, Stone… C’est ce que je fis. Trois fois d’affilée pour être sûr qu’il avait bien entendu.
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Nothing Ventured, Nothing Gained [PV Jimmy][TERMINE] Ven 23 Nov - 20:06
Nothing Ventured, Nothing Gained ft. Howard Stone
Cette pause dans la tournée était la bienvenue. Entre l’amour de Maritza avec lequel je jonglais comme avec une grenade sans trop savoir qu’en faire, même si j’avais officialisé notre relation via la presse people ; Olivia qui complotait dans mon dos avec les Hughes au point de se marier avec l’héritier de MTI et Daniele qui était devenu une telle loque que je n’avais eu d’autre choix que de ne pas lui laisser le choix, j’étais bien heureux de rentrer enfin à la maison.
Ma maison, ma villa, celle de Malibu.
Pas la maison de BSC où résidait toujours Maritza et qui y était en ce moment même.
J’avais prétexté à Maritza que j’avais des affaires à gérer depuis ma villa, la laissant donc pour la journée, assurant que je serais de retour le soir même pour passer la nuit avec elle.
Et ce n’était pas tout à fait un mensonge, même si en matière d’affaires à gérer, j’avais surtout besoin de me retrouver dans cette solitude qui m’avait accompagné pendant les 17 dernières années et que je connaissais si bien… Contrairement à l’effervescence que provoquait la proximité d’un Ricci ou d’une Maritza, rien qu’à eux seuls.
J’avais donc donné congé à John, mon majordome, et à Frances, ma secrétaire, qui était ravie de pouvoir aller passer ce temps avec sa sœur à faire du shopping ou que sais-je, j’avais déjà arrêté d’écouter…
Tout ça pour m’enfermer entre mes quatre murs dans mon salon, avec sa grande bibliothèque et le tourne-disque sur lequel je commençai à faire défiler mes disques favoris, qu’ils viennent de chez BSC, de chez MTI ou d’ailleurs. J’écoutais, installé en peignoir dans mon fauteuil, à fumer, à boire thé, café et alcool mais sans excès…
J’essayais d’éviter de calculer, de penser à Daniele, Maritza, Olivia, BSC… Juste un moment à moi, dans un silence mental extrêmement difficile à atteindre.
Or, quand on sonna à la porte, j’avais presque atteint cet état qui m’aurait fait tant de bien.
Et on sonna trois fois, pour bien faire. Réduisant d’un simple geste tous mes efforts à néant.
-Installez-vous à Malibu, vous aurez la paix qu’ils disaient !
Je soupirai, plantai ma cigarette entre mes dents et allai voir qui était le vil intrus qui osait s’immiscer dans un de ces moment qui était légion avant… et qui maintenant devenaient de plus en plus compliqués à obtenir.
J’ouvris la porte à la volée, prêt à poliment, mais fermement remballer l’infâme individu…
Et en matière d’infâme, je fus servi, car c’était Howard Stone qui se tenait sur le pas de ma porte.
Je souris, retirai ma cigarette de ma bouche et soufflai en même temps d’un nuage de fumée.
-Howard Stone.
Depuis le temps que j’attendais d’avoir le batteur de The Bruning Fire en face de moi… Mon humeur passa de ronchonne à joueuse.
-Entre, je t’en prie. Je pense que nous avons beaucoup de choses à nous dire.
Et encore plus à sous-entendre, probablement.
Je m’écartai pour laisser passer le musicien, le guidant ensuite vers le salon où je l’invitai à s’asseoir avant de me diriger vers le bar.
-Vodka ?
Mon ton était courtois, presque emballé.
Car il s’agissait d’une joute que je voulais absolument jouer. Et je lui laissai l’honneur d’avancer son pion en premier.
Restait à voir qui sortirait vainqueur de cette partie.
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Howard Stone
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Sujet: Re: Nothing Ventured, Nothing Gained [PV Jimmy][TERMINE] Sam 24 Nov - 11:19
Nothing Ventured, Nothing Gained ft. Jimmy Reed
La porte s’ouvrit d’un seul coup. J’me retrouvai très vite face à Reed. Il n’a pas de majordome comme Ricci, apparemment… Alors, il était vraiment tout seul. En tout cas, y’avait pas un seul bruit qui émanait de sa villa à part celui de… Ma musique. L’écoutait The Burning Fire. Le premier album. J’souris d’un p’tit sourire en coin en constant ça. Mais j’fis pas encore de commentaires là-dessus.
Il avait pas l’air de tellement mauvaise humeur en me voyant le Reed. Normal, ce genre de type se croyait supérieur à tout le monde… Il se croyait supérieur à moi parce qu’il pensait sûrement que j’étais qu’un p’tit con pas très intelligent qui venait de l’Eastside. J’étais pas un grand homme d’affaire comme lui. Mais j’avais des armes. Et aujourd’hui, j’allais montrer à Reed mes armes pour avoir un max d’argent.
Il me permit d’entrer disant qu’on avait beaucoup de trucs à se dire. -Ouais… J’crois aussi.
Et j’le suivi les mains dans les poches à l’intérieur de sa villa tout en toussant sur tout le trajet. Elle puait le luxe sa villa. Encore plus que la mienne. Elle était à l’image de Reed du coup c’était pas forcément à mon goût. J’me demandais juste si j’allais voir sa mère débarquer d’un coup en mode zombie qui sort de nulle part. P’tain, ça serait effrayant.
J’regardai autour de moi avant de m’assoir quand Reed m’y invita. Je l’aurais fait même s’il m’avait pas invité. J’aime mieux parler assis que debout. Par contre, j’aurais jamais pensé que le patron de BSC se montre aussi sympa en me proposant de la vodka. J’souris .
-Ouais, j’en veux bien.
L’était bien courtois pour un type qui m’avait fait tabasser dans l’Eastside par son gang... Fallait sûrement que je me méfie mais j’savais que, pour le moment, j’avais rien à craindre. A part les dettes, je ne devais plus rien à Reed. J’avais payé pour le truc avec sa fille…
Pendant qu’il me servait de la vodka, j’commençai, inconsciemment, à taper le rythme de I’m Not The Only One qui était entrain de passer et que j’avais écrit.
-J’aurais jamais pensé que t’avais d’aussi bons goûts musicaux…
J’disais ça en ricanant un p’tit peu. Un ricanement qui fut étouffé parce que j’me mis à tousser en même temps.
Je pris le verre de vodka qu’il me tendit. J’en bus une partie ce qui me fit grimacé parce que ça désinfectait ma gorge. Puis, je me lançai sur un ton nonchalant : -J’viens pour une chose en particulier, Reed. Je veux que tu effaces ma dette de…
Elle était à combien, déjà, ma dette ? Boh, j’sais plus…
-De je ne sais plus combien. J’crois que le single que je t’ai offert sur un plateau est une bonne raison pour que tu me fasses cette faveur. Après, j’te devrais plus rien. Je prends plus de drogues.
Et même si j’en reprenais, j’irais pas acheter chez les Los Diablos. J’irais acheter ailleurs. Y’avait plein de dealers dans cette ville.
J’en venais presque à oublier que la dette que je devais à Reed n’était pas uniquement pour la drogue. Mais aussi pour des paris que j’avais perdus. Mais bon, c’est un détail, ça… Je toussai encore une fois avant de reprendre :
-J’veux que tu effaces ça et j’veux la garantie de plus avoir de mauvaise surprise quand j’me promène dans la rue.
J’achevai mon verre de vodka après ma phrase et tendit mon verre à Reed pour en avoir encore.
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Jimmy Reed
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Sujet: Re: Nothing Ventured, Nothing Gained [PV Jimmy][TERMINE] Dim 25 Nov - 17:07
Nothing Ventured, Nothing Gained ft. Howard Stone
J’étais ravi de laisser entrer Howard Stone dans ma villa. C’était une première et à vrai dire, jamais je n’aurais pensé qu’une telle scène puisse se produire. Comme quoi, il y a des surprises que je ne déteste pas. Et ce petit divertissement allait probablement éloigner beaucoup plus efficacement mes cogitations sur Maritza, Livia et Daniele.
Je l’avais donc invité à s’installer dans le salon, m’avançant vers le mini bar pour lui proposer une vodka qu’il accepta, sans grande surprise.
Coïncidence, c’était l’album de The Burning Fire, A Brave New World qui tournait au moment même où je lui servais son verre, après avoir écrasé ma cigarette dans le cendrier qui s’y trouvait, ainsi qu’un whisky pour moi. Ce que le batteur ne manqua bien évidemment pas de remarquer non sans une pointe de sarcasme qui me fit sourire.
Je lui répondis en revenant vers lui et en lui tendant son verre.
-J’avoue être friand de vos deux premiers albums.
Je m’installai ensuite dans mon propre fauteuil, mon verre à la main, rabattant sur mes jambes les pans de mon peignoir tout en ajoutant.
-J’aime beaucoup moins votre dernier album. Trop de Mclagan pour trop peu de Nathan J. Williams, si tu veux mon avis.
Je souris, faisant tourner mon whisky dans mon verre.
-Comme dirait Jack Perry, il y a plus de The Burning Fire dans Fireworks que dans The Burning Fire.
Je pris une gorgée de whisky écoutant Howard Stone qui se lança avant même que j’aie pu lui demander ce qui l’amenait jusqu’ici.
-100 000 dollars. Tu me dois 100 000 dollars et encore… j’ai arrêté de compter les intérêts depuis un moment déjà.
Stone venait pour un deal… Effacer ces 100 000 dollars de l’ardoise en échange du single, affirmant qu’après ça, il ne me devrait plus rien. De toute façon, c’était bien simple : les Los Diablos avaient ordre de ne plus vendre à Stone depuis longtemps. Et pour ce qui était des dettes de jeux, cela faisait tout aussi longtemps que je ne pariais plus avec Stone.
Je pris le temps de me rallumer calmement une cigarette, un sourire en coin quand il laissa entendre qu’il savait très bien que c’était moi qui avais donné l’ordre de le passer à tabac pour ce qu’il avait fait à Olivia. Une protection que je regrettais presque aujourd’hui d’avoir apporté à la jeune fille qui au jour d’aujourd’hui, était prête à me faire des enfants dans le dos et peut-être que ce n’était même pas seulement une image…
Une bardée de petits Hughes possédant pour un quart de gènes Reed… Quelle aberration…
Je soufflai une bouffée de fumée un peu nerveusement à cette pensée, tiquant de l’œil gauche. Puis me repris.
-J’ai entendu votre chanson. La démo. Rien que les noms Stone et McAvoy, qui soit dit en passant revient de nulle part comme un fantôme, vont faire vendre. Probablement bien plus que ce que tu me dois.
Et comme je savais pertinemment que je ne récupèrerais cet argent d’aucune autre façon, je n’allais certainement pas cracher sur ce deal.
-La qualité de la chanson de Fireworks dépasse largement à elle seule la qualité de l’album entier de The Burning Fire nouvelle mouture…
Les fans de The Burning Fire… Du vrai The Burning Fire, risquaient bien d’effectuer un transfert de chez MTI vers BSC, dans cette aventure.
Je fis un geste d’absolution de la main.
-Considère ta dette comme effacée. Considère également que tu peux aller acheter tes aubergines au supermarché en paix, Stone. Nous sommes quittes.
Je repris une gorgée de whisky en regardant le batteur droit dans les yeux, ignorant pour le moment le verre qu'il me tendait.
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Howard Stone
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P’taaain, Reed avait un peu de goût. C’était une surprise. Moi, j’croyais que c’était le genre de type à n’écouter que ce qui sortait de sa maison de disques. Le genre homme d’affaire jusqu’au bout. Mais non, il écoutait de la bonne musique aussi… Il adorait nos deux premiers albums ce qui signifiait qu’il aimait moins le dernier. J’ricanai un p’tit peu même si chaque fois j’arrivais pas à rire comme il faut parce que je toussais.
Mais Reed, il restait quand même Reed, alors il ajouta qu’il aimait beaucoup moins notre dernier album parce qu’il y avait trop d’Apolline et pas assez de Nathan. J’haussai les épaules. -Oh t’sais… C’est pas toujours facile de plaire à tout le monde… Et c’était pas le but de plaire à tous les misogynes de monde alors.
J’disais ça avec un p’tit sourire et ma désinvolture habituelle. Mais ça l’arrêta pas et il ajouta qu’il y avait plus de The The Burning Fire dans Fireworks que dans le The Burning Fire actuel. J'haussai les épaules nonchalamment. -Question de point de vue. Moi j’vois du The Burning Fire dans les deux. C’est juste que t’es nostalgique de l’ancien… Faut vivre avec son temps, vieux…
Puis, j’crois que j’étais mieux placé que Reed ou Perry pour savoir ce qui était du The Burning Fire ou non. Parce que moi, j’faisais partie de l’ancien et du nouveau. Sans me vanter, j’faisais partie de l’essence du groupe.
Mais j’étais pas là pour parler musique avec un type qui devait pas y connaitre grand-chose… J’préférai me lancer sur que j’avais à lui demander. Si moi j’avais complètement oublié combien je lui devais, lui, il savait que j’lui devais 100 000 dollars. C’était beaucoup en fait… -Ah ouais, 100 000 dollars. C’est ça…
Et je lui expliquai mon deal. Plus de dettes et plus de passage à tabac. C’est tout ce que je demandais. Enfin, non, j’avais d’autres demandes mais j’savais que je devais d’abord tâter le terrain avec ça avant d’en demander plus.
Après avoir fait ma demande, je toussai à nouveau non sans quitter Reed du regard qui avait des drôles de tics. C’est un truc de gros riche reclus chez lui d’avoir des tics. Il reprit la parole pour dire qu’il avait entendu notre demo. J’suis content qu’il s’intéresse aux trucs qui son publié sur son label. Il disait que ça allait faire vendre et qu’il recevrait plus que j’lui dois.
-Tant mieux.
Il disait que la seule chanson que Fireworks dépassait largement la qualité du dernier album de The Burning Fire. Ouais, j’ai bien compris qu’il aimait pas mon groupe principal. Mais… Quelque part… J’devais avouer que j’étais content d’entendre qu’il adorait. Parce que cette chanson, c’est un truc que j’avais écrit en très grosse partie. Un truc plus Howard Stone que The Burning Fire même si David m’avait beaucoup aidé. Je savais que ça arrangeait Reed de dire que c’était mieux. C’était un truc de maison de disques et Fireworks était chez BSC. Mais… J’crachais pas sur le compliment. Même si j’aurais préféré l’entendre d’un vrai manager ou de critique et, surtout, du public que de Reed. -Merci. Même si c’est toujours le public qui décide de ce qui est le mieux, tu sais.
Moi j’aimais les deux parce que j’avais bossé pour les deux. Et si j’mettais de la nonchalance dans tout ce que je faisais, faire de la musique, par contre, je le faisais sérieusement. A la Howard Stone mais sérieusement.
Je toussai encore un peu avant que Reed ne confirme que ma dette était effacée et que j’pouvais aller acheter des aubergines en paix. J’souris à ce p’tit trait d’humour de Jimmy. -Cool… C’est tout ce que je voulais entendre.
J’devrais lui faire signer un papier ? Nan, il voudra jamais faire ça… Parce que ça prouverait qu’il m’a fait tabasser dans l’Eastside. J’suis moins con que j’en ai l’air.
Mais l’hospitalité de Jimmy s’arrêta là parce qu’il m’avait pas resservit en vodka. J’fis une moue triste en fixant Reed mais il broncha pas alors je me levait pour aller chercher la vodka et revenir avec la bouteille en abandonnant mon verre sur le minibar.
Je vins me rasseoir et était prêt à essayer de gagner un p’tit peu plus quand une quinte de toux me repris encore. Je fis cesser tout ça avec une grosse gorgée de vodka avant de passer une main dans mes cheveux. J’avais chaud… Foutu rhume.
-J’ai pas fini… Je veux aussi un plus gros pourcentage sur les ventes de mon single et sur toutes les fois où la chanson sera diffusée ou que je la chanterais. Au moins vingt pourcent en plus.
J’sais… C’est énorme. -Après tout, j’ai fait la promo du p’tit Jesse… Tu me dois bien ça, nan ? Puis, j’sais des trucs, tu sais…
Il savait de quels « trucs » je parlais…
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Jimmy Reed
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Je rigolai quand Howard Stone souligna que le but du dernier The Burning Fire n’était pas de plaire aux misogynes… Je repris une gorgée de whisky avant d’ajouter :
-C’est mission accomplie alors.
Nier ma misogynie ? Pourquoi ? En générale, elle me servait plus qu’elle ne me desservait.
Quant à voir du The Burning Fire dans Fireworks. Si j’en voyais plus dans le groupe éphémère, Stone, lui, en voyait dans les deux.
-Parce que tu es dans les deux, Stone. C’est toi, The Burning Fire. Toi et McAvoy, c’est tout ce qu’il en reste, même si je ne nie nullement le talent du jeune Williams.
Cela dit, Stone n’était pas là pour ouvrir une débat porté sur où trouver The Burning Fire. Mais bien pour effacer l’énorme dette qu’il me devait encore. Et le deal qu’il me proposa me convenait. Les rentes de l’album suffiraient amplement à payer sa dette et nous serions quittes. C’était du win-win étant donné que je savais que je ne récupèrerais jamais cet argent autrement.
Et pour accepter le deal, j’y mis la forme, affirmant que j’étais sûr que ce single allait de toute façon faire un tabac, sans aucune méfiance. J’étais un homme d’affaire, certes, mais ça ne m’empêchait pas d’être également un mélomane bien au fait de ce qui plaisait aux gens… Ce à quoi le batteur répliqua en disant que c’était le public qui décidait.
J’eus un sourire en coin.
-Mais je fais partie du public, Stone…
Preuve en était que j’étais en train d’écouter son album quand il était entré dans la villa. J’étais donc, par extension, en partie décideur de ce qui fonctionnait ou non.
Peu importait, de toute façon, puisqu’au final, j’acceptai sans détour sa proposition.
Stone toussait régulièrement, et pas un petit peu. Je savais par expérience que les tournées pouvaient épuiser les artistes. Beaucoup tombaient malade pendant les voyages. C’était un peu ce qui avait d’ailleurs tué The Army. Restait qu’il était rare qu’une tournée se fasse entièrement sans qu’une ou deux dates ne soient annulées, ce qui restait du domaine du normal.
N’empêche que je n’avais pas envie qu’Evans me casse ma toute nouvelle pépite.
-Vous devriez profiter de cette pause à L.A. pour vous reposer et vous soigner tous.
Mclagan avait fait un malaise à Londres qui avait fait grand bruit dans les médias. Je savais aussi, et c’était clair dans le single de Fireworks, que l’idylle entre elle et le batteur était terminé. Tout ça devait les épuiser psychologiquement aussi. Quant à McAvoy… Tout va bien, avait dit Amon Sørensen dans son article… Et les photos qu’il avait choisies pour accompagner le texte laissaient quand même perplexe.
Mais le single était bon. Très bon. Et j’en voulais encore. J’en voulais plus. Et je n’allais pas laissé passer cette chance.
Seul le jeune Nathan J. Williams semblait surfer sur tout ça comme s’il ne se rendait compte de rien.
Stone n’avait pas terminé et il me sortit de mes réflexions après qu’il ait été cherché la bouteille de vodka sur le bar. Je l’écoutai alors attentivement.
Il fit une autre proposition… Pour prendre une image, ce fut comme si je prenais ce qu’il venait de dire entre mes mains et le tournai et le retournait dans tous les sens, considérant chaque mot sous toute ces coutures. Plusieurs secondes s’égrainèrent avec The Burning Fire pour unique trame de fond et la fumée de ma cigarette qui montait vers le plafond.
Stone me menaçait… Il savait des choses. Oui, je le savais. Mais je n’avais pas peur des menaces de Stone. Qui croirait Howard Stone quand il irait dire que j’étais à la tête des Los Diablos ? Et même si c’était le cas, il faudrait déjà que les magistrats suivent… Et les magistrats, ça s’achète, même si la police pourrait déjà chercher très loin pour trouver des traces de mes liens avec les Los Diablos.
-10%... Et 10% pour McAvoy. Que vous ne commencerez à toucher qu’une fois que j’aurai encaissé le montant des dettes que tu me dois grâce aux ventes du single.
J’eus un sourire carnassier.
-Mais 20% si Fireworks devient plus qu’un groupe éphémère chez BSC.
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Howard Stone
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Reed niait pas être misogyne… Moi, j’plaignais la mère de Livia. Quelle idée de ce remettre avec un type pareil ? Fallait être complétement folle.
Mais c’était pas vraiment le sujet. Ici, le sujet, c’était plutôt The Burning Fire. Et Reed avait que des compliments pour mon groupe… Enfin, pour mon groupe tel qu’il était avant… Et pour mon nouveau groupe, Fireworks (bah, en même temps, c’est un groupe de chez BSC alors le fait qu’il aime était prévisible). Moi, j’aimais bien tout… The Burning Fire avant, The Burning Fire maintenant et ce que j’avais fait avec David. Mais Jimmy était pas en panne de flatteries. Il déclara que j’étais The Burning Fire. Ouais… Rien que ça. Et, j’savais pas pourquoi mais ça me faisait quelque chose d’entendre ça. Timmy Evans m’a jamais dit ça. La presse non plus. En fait, personne me l’a jamais dit. Et de tout ce que venait de dire Reed c’est tout ce que j’avais retenu. Rien que cette petite phrase.
Je suis The Burning Fire.
Non, Stone, tu l’es pas. Enfin, pas tout seul. Y’a David, il l’est autant que toi. Puis, Nathan et Apolline, c’est le son du nouveau The Burning Fire.
Un groupe, c’est un truc à plusieurs. Sans les autres, y’a pas de groupe et pas de musique. Reed faisait que me flatter même si… Même si voilà quoi. L’avait pas tort dans un sens et c’est ce que j’essayais de faire comprendre à Timmy en lui faisant le coup que j’venais de lui faire. Parce que les mots, avec Timmy, ça suffisait pas.
-C’est cool comme il suffit de signer chez toi pour que les compliments pleuvent.
Mais j’me gardai de lui dire tout ce que les compliments me faisaient. A la place, j’lui fis part de mon deal qu’il accepta sans concession. Il ajouta même que Fireworks c’était bien mieux que The Burning Fire. L’avait que des compliments pour ce que j’avais fait avec David. Moi, j’disais que c’était le public qui décidait et comme ce type voulait toujours le dernier mot il tarda pas à dire qu’il faisait partie du public. J’haussai nonchalamment les épaules. -J’sais… Mais t’es qu’un p’tit caillou dans la marre. Un caillou pas objectif. Le public c’est large. Ton avis c’est juste un avis… C’est ce que tous les gens dehors en diront qui compte. Ceux qui sont hors de tout ce business.
Ouais, parce que se baser sur l’avis d’un gars qui avait produit l’album, c’était pas forcément un bon baromètre. Puis, Reed n’aimait pas le nouveau The Burning Fire parce qu’il y avait une fille dedans (faut pas aller chercher plus loin) alors ça avait strictement rien d’artistique comme jugement. Surtout que j’suis sûr qu’il connait rien à la musique, le Reed. Cette maison de disques, elle était à son père, l’a fait qu’hériter… Alors on peut même pas dire que la musique c’est forcément sa passion.
Je toussai encore et encore ce qui facilitait pas vraiment la conversation. Reed tarda pas à se rendre compte que j’étais pas au mieux de ma forme. Il disait qu’on devrait tous se reposer et tout… J’rêve ou il se souciait de ma santé. C’est quand même ironique comme situation. J’esquissai un p’tit sourire en coin.
-T’inquiète, j’me repose. C’est qu’un p’tit rhume. Ça fait bizarre que l’type qui as essayé de me tuer y’a quelques mois d’ici se mette à s’inquiéter pour moi.
Non… C’était pas bizarre. Pas quand on savait que, maintenant, j’allais lui rapporter des thunes à Reed. Même si, techniquement, l’avait plus besoin de moi maintenant.
Je toussai à nouveau après avoir pris la bouteille de vodka pour commencer à la siffler… J’en avais pas terminé avec Reed, la preuve avec une demande supplémentaire. J’voulais pas faire le disque de Fireworks à perte. Je voulais des pourcentages supérieurs à ce qu’un artiste gagnait d’habitude. Pourquoi ? Parce que j’avais des arguments pour obtenir ça avec tout ce que je savais sur Reed.
Mais je m’attendais pas à ce que cette demande ouvre une porte aussi tentante que dangereuse. Il me fit deux propositions au choix. Mais c’est sur la seconde que je m’arrêtai. La première, c’était rien qu’une proposition stupide avec juste 10% en poche à la place de 5… Rien à voir avec ce que j’lui avais demandé qui était d’avoir 20%. La seconde, par contre, était de ne pas faire qu’un single. De devenir un vrai groupe.
Mon groupe…
C’est limite une carrière solo qu’il me proposait… Et j’devais avouer que… C’était tentant. Je me mordis la lèvre pris à mon propre p’tit jeu à la con. Avec Fireworks, j’étais à la fois chanteur et batteur. J’étais leader sans pression et sans problème d’ego parce que David était cool et pas forcément « là ». Avec The Burning Fire, c’était autre chose. J’étais que batteur et pas leader. Pas sûr qu’il y ait un leader, d’ailleurs. Mais y’avait de la pression partout et entre Timmy Evans et moi, c’était de pire en pire.
J’adorais The Burning Fire. C’était mon groupe… Mais Fireworks, c’était un projet plus personnel. Plus moi. J’me rendais pas compte que mener deux groupes allait être compliqué même si pas impossible. Moi tout ce que je voyais, c’était une opportunité énorme…
J’crois qu’il y eu un long silence pendant lequel je réfléchissais en descendant la bouteille de vodka. Je me mordis la lèvre plusieurs fois les yeux perdus dans le vide. Y’avait que quand je toussais que ça brisait le silence. Je finis par relever le regard sur Reed.
-35% en tout... 30% pour moi, 5% pour David… Et Fireworks fera des concerts et des albums sous ton label. Mais, attention, jamais ça empiétera sur The Burning Fire. Je ferais toujours passer mon premier groupe en priorité.
Je gardai mon regard fixé sur Reed. Ce n'était pas trop de mon point de vue. Juste 5% en plus que ce qu'il me proposait à la base. J'avais juste changé les proportions parce que David vivait chez moi et j'étais certain qu'il en avait rien à foutre des thunes.
-Et c’est pas négociable, Reed… Après tout j’sais que certains journalistes seraient très contents de savoir que t’as une fille et que c’est pas n’importe qui en plus.
C’était ma dernière carte et j’espérais que ça soit assez pour qu’il accepte les pourcentages.
@ Billy Lighter
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Jimmy Reed
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Who Am I? Age: 40 Date de naissance: 25/05/46 Localisation: Malibu Birth place: Los Angeles Je suis: épicurien Song: The Man Who Sold The World - David Bowie
Je ris quand Howard Stone affirma qu’il suffisait de signer chez moi pour que les compliments pleuvent.
-Si je ne pensais pas ce que je disais, Stone, Fireworks n’aurait jamais pu signer chez BSC. Je n’ai pas autant d’intérêt que toi à chercher à emmerder Timmy Evans.
Et comme je m’empressai de le souligner, je faisais aussi partie du public qu’il devait séduire avec son groupe. Mais Stone ne semblait pas décidé à me laisser avoir le dernier mot. Quelques neurones en plus et Stone serait un adversaire redoutable à ce jeu-là !
Selon lui, comme j’étais dans le business, mon avis ne comptait pas, parce qu’il n’était pas objectif. Je souris.
-Un avis sur l’art n’est jamais objectif, toujours une question de goût déterminé par un tas d’autres facteurs. Ton public, Stone, est une marre de petits cailloux « pas objectifs ».
Je constatai, dans la foulée, qu’Howard Stone n’était pas au mieux de sa forme et ris encore à sa réflexion sur le fait que j’avais essayé de le tuer quelques mois plus tôt. J’écartai les bras, toujours souriant.
-Si j’avais voulu te tuer, Stone, tu serais mort.
Le tuer aurait lancé une enquête. Alors qu’en laissant Stone en vie, nous restions sur un statut quo vu que le batteur n’aurait jamais lancé de procédure en justice. Car dans ce règlement de compte, il était coupable d’autres crimes.
Howard entama la bouteille de vodka en même temps que les négociations proprement dites. Mais loin de se contenter de l’effacement de sa dette, le batteur en voulut plus.
Très bien.
Ça tombait très bien.
Moi aussi, j’en voulais plus.
J’étais prêt à lui donner ce qu’il voulait, mais alors, Fireworks devait devenir plus qu’un one shot.
Il y eut un long silence, l’album de The Burning Fire tournant à vide sur la platine car terminé. Je laissai ce silence s’établir, le savourant aussi sûrement que mon whisky.
Finalement, le regard de Stone se planta dans le mien. Il réitéra ma proposition, changeant juste quelques chiffres. Je gardai un visage neutre, même si je jubilais intérieurement.
Jusqu’au moment où Stone proféra une nouvelle menace qui me fis tiquer.
Alors, il savait.
Il me fallut deux secondes pour me reprendre et finalement sourire.
-Tu aurais dû garder cette carte dans ton jeu, Stone.
Je tirai sur ma cigarette avant de l’écraser dans le cendrier. Puis, je me levai pour tendre la main au batteur et sceller le contrat.
-J’aurais accepté tes conditions sans que tu aies à la jouer.
Maintenant, c’était trop tard.
Je savais qu’il savait.
Et si Stone se prenait au jeu de Fireworks…
…cela pourrait bien, à terme, signer la fin de The Burning Fire.
@ Billy Lighter
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Howard Stone
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Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 4 décembre 1948 Localisation: Chez moi avec mes enfants et David Birth place: L'Eastside de L.A. Je suis: un menteur, il parait... Song: In The Shadow - The Rasmus
L’avait vraiment réponse à tout… Et quand le nom de Timmy Evans sorti et bien j’haussai simplement nonchalamment les épaules. Il disait aimé ma musique et tout… Ouais, p’tètre bien mais j’arrivais vraiment pas à trouver ça objectif. Et il me servit que l’art, c’était pas objectif de toute façon. Il disait que personne, dans mon public, n’était objectif. Quand je disais qu’il avait réponse à tout. L’était chiant en fait… Pouvait pas me donné raison, non ? Surtout que j’avais raison. -Ouais, mais pas autant peu objectif qu’un type qui se fait des thunes sur ce que j’ai fait.
Faut pas me prendre pour un con non plus. J’savais quand il y avait de l’argent, y’avait que ça qui comptait. Mais ce type voulait toujours avoir le dernier, mot même s’il disait des choses discutables.
Comme quand on parla de mon tabassage dans l’Eastside par son gang. S’il s’inquiétait tant pour ma santé maintenant, ce n’était pas forcément le cas il y a quelques mois… L’avait même failli me tuer. Mais ce qu’il me dit pour répliquer (parce qu’il répliquait chaque fois), me fit un p’tit peu froid dans le dos. S’il l’avait voulu, j’serais plus là… J’crois que j’ai laissé un p’tit blanc après cette réplique. Un blanc où j’avais ravalé ma salive ce qui trahissait un p’tit peu ce que je venais de ressentir. -Bah t’étais à deux doigts de pas avoir eu ce que tu voulais.
Parce que si j’étais en vie aujourd’hui, c’était une question de chance. Si Olivia m’avait pas directement conduit à l’hosto et ben j’y serais probablement resté. Et la donnée Livia, Reed pouvait pas la prévoir… Les Los Diablos m’avaient amoché au point que j’aurais très bien pu crever dans cette sale rue de l’Eastside.
Et l’aurait plus jamais pu entendre ma musique qu’il aimait tant ! Ouais parce que, même si j’en étais sorti, j’aurais pu avoir un genou zigouillé au point que j’aurais plus pu faire de batterie… Donc son histoire qu’il adore ma musique à ce point-là, j’y croyais pas. Il l’aimait moins que ses thunes, apparemment.
Mais j’étais venu pour négocier… Pas pour autre chose. Alors on négocia. Et Reed me mena à un tel point de tentation que j’pu qu’accepter son offre de faire de Fireworks un groupe à part entière. J’revis quand même les chiffres, histoire de me faire pas mal de thunes. Et j’envoyai ma dernière carte pour assurer. L’avait tiqué, le Reed et j’plissai les yeux en voyant ça. Oh, j’crois que j’ai touché dans le mille. Ça m’arracha un sourire. Bah, j’pouvais bien savourer ça.
Mais il se reprit pour me dire que j’aurais dû garder cette carte dans ma manche parce qu’il aurait accepté même sans ça. Je me levai en même temps que lui pour sceller le deal. L’avait raison… Mais en même temps : -Au moins, maintenant, j’sais que tu sais.
Comme ça, il réfléchira à deux fois si jamais il essaye de m’avoir. C’était plus une assurance qu’une carte ce truc.
J’pris la bouteille de vodka et tournai les talons. -J’prends le reste de la bouteille… Pour le trajet.