Who Am I? Age: 37 ans Date de naissance: 9 juillet 1948 Localisation: Dans l'appartement de mon ex à Downtown Birth place: Eastside, Los Angeles Je suis: un psychopathe Song: Bloody Valentine - Good Charlotte
Sujet: Intimidation [SOLO][Terminé] Mar 16 Avr - 15:10
Intimidation ft. Isabel
Ça faisait une heure que j’étais garé non loin de la maison des Pequeñas Manos. J’attendais que l’un d’entre eux sorte tout en fumant une cigarette à l’intérieur de ma voiture regardant de temps en temps ma figure amochée par les coups que m’avaient foutu Amon il n’y a pas deux jours. Le Danois me le paiera mais, pour l’instant, j’avais d’autres chats à fouetter.
Il était tard et il faisait nuit. Certains de ces gamins étaient déjà en vadrouille à faire les petites besognes d’Alonso. Je les avais vus partir en petit groupe et j’y avais même reconnu Manuel qui devait être dans les plus âgés désormais. Quand je faisais encore partie des Los Diablos ce n’était encore qu’un gamin pleurnichard de 14 ans qui avait vomi tous son déjeuner une des fois où il m’avait vu démolir un des South Panthers qui s’était aventuré sur notre territoire.
Je savais qu’intimider Manuel serait trop simple… Et que, donc, ça n’enverrait pas un message assez fort. Il fallait que je touche le plus fort d’entre tous ces gamins. Et le plus fort était une fille et elle s’appelait Isabel. Elle devait avoir quoi ? 15 ans ? 16 ans ? Quoi qu’il en soit, elle avait la réputation d’avoir un sacré caractère, ce qu’elle avait déjà il y a quelques années.
Je savais que si j’arrivais à lui faire peur à elle ces petits gamins réfléchiront à deux fois avant de trainer à Beverly Hills.
Mon attende fini par porter ses fruits quand je vis la gamine sortir de son Q.G. Isabel avait bien grandi en à peine trois ans. Elle ressemblait plus à une femme maintenant et avait pris pas mal de centimètre… Malgré ça, elle restait minuscule par rapport à moi.
Je sortis discrètement de ma voiture la laissant prendre de l’avance. Je n’accélérai le pas que quand elle bifurqua dans une petite rue adjacente. Le genre d’endroit où j’aimais régler mes comptes. Je ne savais pas précisément où elle allait mais je savais que ce genre des ruelles servaient souvent de raccourcis pour ceux qui osaient s’y aventurer. Ce qu’Isabel venait de faire sans hésiter étant donné qu’elle faisait partie, pour le commun des mortels, des personnes à craindre.
Mais dans toute jungle, il y avait toujours plus gros et dangereux de soi. Or Isabel, si les habitants lambda de l’Eastside pouvait la prendre pour une louve alors qu’ils faisaient office d’agneau, face à moi c’était plutôt moi le loup et elle l’agneau.
J’entrai dans la ruelle. Elle était en plein milieu et n’avait pas pris la peine de regarder derrière elle. J’esquissai un sourire, les mains dans les poches, un flingue dissimulé dans ma veste en cuir brune qui rendait la chaleur même nocturne insupportable. Mais je n’avais pas le choix. Je n’étais pas ce genre de petit gangster qui se promenait avec un flingue coincé à l’arrière de leur jeans.
Le flingue, ce n’était pas vraiment pour Isabel, c’était plutôt si jamais je tombais sur un Los Diablos adulte du genre d’Alonso.
-Une jeune fille comme toi ne devrait pas sortir dans des petites ruelles en pleine nuit.
Je disais ça avec un sarcasme dans la voix alors qu’Isabel sursauta en se retournant.
-Ward ? Qu’est-ce que tu fais là ?!
Elle essayait de garder contenance mais se trahi un peu en reculant légèrement.
Moi, je continuais à avancer vers elle un sourire en coin toujours affiché sur mon visage.
-A ton avis ? Quand je me promène dans une petite rue, en général c’est pour quoi, Isabel ?
Elle recula d’un pas mais rien sur son visage ne laissait transparaitre la moindre once de peur. Les rumeurs et ce que je savais déjà d’elle disait vrai : elle avait du cran. -Tu n’as rien n’à faire ici… Tu es sur notre territoire. Tu n’es plus un Los Diablos.
Je continuais à avancer. Chaque fois que j’avançais de deux pas, elle reculait d’un.
-Non, je suis mieux que ça maintenant. Et aujourd’hui… J’ai carte blanche.
Isabel serra les dents… Son masque de courage tomba alors que tourna les talons pour commencer à courir vers le bout de la ruelle. J’esquissai un sourire mauvais me mettant à courir à sa poursuite. Elle bifurqua à droite dans une autre ruelle. Elle courait vite mais moi aussi. Et après une courte course à travers les ruelles, elle finit par choisir la mauvaise qui la mena à un cul de sac bien à l’abri du moindre regard.
Je m’arrêtai de courir alors qu’Isabel regardait le mur face à elle. Je pouvais l’entendre respirer très vite alors que la peur commençait à l’envahir.
-Mauvais choix…
Mon sourire était toujours mauvais alors que je m’approchai d’elle en marchant. Elle se plaqua dos au mur.
-Si tu me tues, Alonso te descendra !
Je ricanai. Alonso avait déjà essayé de me descendre. La prochaine fois qu’il essaye, c’est moi qui le tuerais. -Il le fera même si je ne te tues pas alors pourquoi je me priverais ?
Je continuais d’avancer sentant de plus en plus l’odeur de la peur émaner de la jeune latina. Et quand je fus suffisamment près d’elle, elle me sorti un cri de rage ainsi qu’un couteau de sa poche. Elle tenta de me poignardé mais je réussi à attraper fermement son poignet avant de la paquer violemment contre le mur. Je la maintenant par les bras alors que son couteau était toujours dans sa main droite.
-Pas mal essayé.
Je ne souriais plus. C’était le moment de lui faire passer le message. Mais avant ça… Je serrai extrêmement fort son poignet et elle se mit à gémir de douleur.
-Lâche…
Elle ne lâchait pas son couteau. Et elle ne comptait pas le lâché vu le regard encore plein de courage et de défi qu’elle me lança.
Très bien…
Je serrai plus fort et elle gémit plus fort de douleur jusqu’à ce qu’un « crac » se fit entendre et qu’elle cria lâchant le couteau au passage. Ça m’arracha un sourire satisfait. Elle serra les dents et gémis alors que des larmes coulaient le long de ses joues.
-Jamais jouer au plus fort quand on ne l’es pas.
Elle tremblait et pleurait même si elle essayait de garder sa dignité en me regardant dans les yeux. -Lâche-moi, Ward ! Je ne t’ai rien fait !
Elle craquait. Sa voix était remplie de peur. J’approchai ma bouche de son oreille et lui parlai doucement mais sur un ton qui laissait sous-entendre que je n'étais pas ici pour rire:
-La ferme, sinon je te casse l’autre poignet… Maintenant, tu m’écoutes.
Je reculai ma figure pour la regarder à nouveau dans les yeux.
-Je te laisse en vie pour que tu passes un message à tes petits Pequeñas Manos. Je ne veux plus vous voir si Beverly Hills trainer autour de la villa Ricci, c’est bien compris.
Elle ne dit rien. Elle se contenta de continuer à me regarder avec ce même regard de petite fille butée. Je n’haussai pas le ton. Je parlais sur ce ton calme et froid qui me caractérisait.
-Si je vous vois encore là-bas, ce n’est pas toi que j’éliminerais, Isabel, mais les autres gamins. Toi, je te laisserais en vie juste pour que tu te rendes bien compte que tu aurais dû m’écouter. Compris ?
Là, son regard changea. Et j’y vis vraiment tout ce que je voulais voir. De la vraie peur. Elle hocha la tête pour approuver alors que ses lèvres tremblaient. Ma mission était remplie. Si les gamins s’aventuraient encore près de chez Ricci, je dirais à Angelo qu’il faudra passer à la vitesse supérieure.
Je lâchai les bras de la jeune latina mais alors qu’elle semblait vouloir frapper, j’anticipai en lui envoyant un coup de poing dans le ventre. Pas assez fort que pour la mettre K.O. mais suffisant pour qu’elle se plie en deux et tombe à genou à terre le souffle coupé.
Je parti à ce moment-là la laissant seule dans la ruelle pour rejoindre ma voiture et retourner chez moi avec un léger sentiment de trop peu.