Le Stryge Bar était bondé en ce magnifique vendredi soir et je faisais la fête avec les gens présent, allant parfois sur scène soit pour pousser la chansonnette, soit pour prendre le contrôle de l’un ou l’autre des instruments du groupe assurant l’ambiance ici ce soir.  Je vidais des bières, des shoots de tequila, je sniffais quelques lignes, bref, la bonne vieille fiesta comme avant, comme quand j’étais la reine des Pink Ladies et que la fête n’avait jamais de fin.

Il faisait chaud, c’était une vrai fournaise à l’intérieur et, parfois, je sortais à l’extérieure fumer une cigarette, même si je pouvais très bien fumer à l’intérieur, c’était un bon prétexte pour respirer un peu d’air et sentir la faible brise passer dans mes cheveux.  Je pouvais sentir mon cœur battre dans ma poitrine, comme s’il voulait tout défoncer pour exploser ensuite. C’était une sensation si puissante, je me sentais en vie !

Puis quelqu’un eu la brillante idée de tirer sur l’alarme d’incendie ce qui fit l’eau se déverser des gicleurs au plafond. Je restais là, en plein centre du plancher de danse à tourner sur moi-même en appréciant  la fraicheur de l’eau couler sur moi.

Je ronchonnais autant que je rigolais, quand il fallu sortir parce que les pompiers  arrivèrent sur place et exigeaient que tout le monde soit à l’extérieur.  J’eu presque droit à un sermon du chef des pompiers qui disait qu’on ne devait pas rester sur place quand l’alarme d’incendie était tirée, que n’importe quel imbécile savait ça !

- Pas tous les imbéciles, apparemment !

Je pouvais bien être une imbécile, pour la cause, ce serait quand même la moins pire des insultes qu’on m’aura dit dans ma vie.

Le Stryge allait donc fermer pour la soirée, ce qui était vraiment moche, la nuit était jeune, je voulais continuer de faire la fête, moi !

- Qui m’aime me suive !

Je mis le cap sur le Wild Wild Beaches avec quelques uns du Stryge, pas autant que j’aurais voulu mais l’union et non le nombre, faisait la force.

Au Wild, le code de conduite n’est pas le même qu’au Stryge. Les gens sont attablés, et mattes les femmes sur la scène, l’ambiance tomba drastiquement mais ça n’allait pas suffire pour me ralentir.

Non.

Je m’installais plutôt avec mes amis du soir, à la plus grande table et commandais des pintes de bières pour tout le monde puis je fis venir des filles à notre table pour agrémenter notre soirée, ça prenait ça, sinon, pourquoi venir ici.

Nous parlions, rigolions fort et buvions beaucoup.

J’adore être le centre de l’attention, qu’on soit suspendue à mes lèvres quand je raconte une histoire, qu’on en redemande. Je faisais le clown en amusant tout le monde avec mes pitreries.

- On a déjà tout bu ?  Faut d’autres bières alors ! HEY !! On peut ravoir des pintes ici ?

Je m’étais retourné pour attirer l’attention d’un des serveurs et je cru, mine de rien, que c’était Howard qui était attablé plus loin, dans un coin discret. Je fronçais des sourcils amusées et surprises parce que… que ferait Howard Stone, homme marié et soumit, ici ?  Il fallait que j’en ai le cœur net alors je me levais, laissant ma bandes de joyeux lurons livrés à eux-mêmes et je me levais pour aller voir si j’avais la berlue ou bien si le petit toutou de Madame Stone avait mit à profit mes précieux conseils.

Je passais entre les tables et quand je fus assez prêt pour constater que je n’avais pas besoin de lunettes, je pris place sur la chaise devant Stone.

- Tu fais cavaliers seuls, ce soir ?

@ Billy Lighter

Peyton était toujours à New York... L'avait pas téléphoné... J'avais pas de nouvelles depuis qu'elle était partie... J'savais pas, non plus, quand elle allait rentrer.

Du coup, j'étais libre.

Et les anciens réflexes étaient revenus assez vite. Le soir venu, j me demandais où j'allais aller en voyant un nombre improbable de possibilités. On était pas samedi alors pas la salle de sport... Y’avait pas de courses de voitures de prévus... Il restait les différents bars de L.A....

J'avais pas envie d'aller au Rainbow parce que il y avait pas toujours de l’ambiance en semaine. Le Crazy Ginger, c'était cool mais... Non, j'avais pas envie... Le Stryge alors? Han... Pas envie de métal... On entendant la musique de Finan sur toutes les radios toute la journée alors j'ai ma dose... Et le Dizzy, bah, l'est dans l’Eastside... Et la dernière fois que j'y suis allé, Alonso m'a refait le portrait... J’devais plus d’argent aux Los Diablos mais j'avais quand même pas envie de donner raison à Peyton en m’faisait tabasser pour une raison x ou y et l’Eastside était le meilleur endroit pour ça.

Du coup, j décidai d’aller au Wild. Pourquoi? J’sais pas... P’t-être, inconsciemment, pour provoquer Peyton en me rinçant l’oeil sur quelques strip-teaseuses. Et puis.... J'avais besoin de ça. De voir que j pouvais encore être l’ancien Howard...

Alors j’pris ma voiture pour aller à South L.A. et j’finis au Wild en moins de temps qu'il fallait pour le dire. J’pris place à une table et commandai directement une vodka. J'avais soif et y avait un max d’ambiance ici.

Mon regard lorgnait sur les strip-teaseuses alors que j'enchaînais les verres si bien que j’vis pas Savannah entrer... Ni même que j’la vis approcher vers moi un peu plus tard.

J’la vis vraiment que quand elle s'installa en face de moi alors qu'elle me demanda si j’faisais cavalier seul...

-Sav? Tu fous quoi ici?

J'étais content de la voir mais c'était quand même dingue comme les grands esprits pouvaient se rencontrer.

Quant à sa question j pris un air nonchalant et j’haussai des épaules.

-Bah ouais… Tu vois vraiment Peyton au Wild toi?

Ouais non j’la voyais mal ici... Que ça soit toute seule ou avant moi, j’la voyais vraiment mal venir ici...

J’fis une p’tite moue.

-Peyton est partie à New York... J'ai écouté tes conseils... J'ai dit à Peyton ce que je voulais faire mais l’a piqué une crise... J’comprends toujours pas pourquoi. Du coup, elle me râle dessus...

Mais j’crois qu'elle allait revenir. J fixais Savannah.

-Oh et t avais oublié ta coke... Du coup, ça a été encore pire... T’sais qu'elle a été jusqu'à lancer une super bonne pizza dans la piscine ?

En pensant à ça j’soupirai.

@ Billy Lighter

On dit que le hasard fait bien les choses. J’ai tendance à le croire, surtout quand, un soir comme ça, je me retrouve au même endroit qu’ Howard Stone. Combien d’endroit à Los Angeles y avait-il pour glander et il fallait qu’on tombe le même soir au même endroit. Je ne résistais donc pas à l’envie de délaisser mes compatriotes de beuverie pour me diriger vers le solitaire, dans son coin au fond de la salle.

Arrivée à sa hauteur, je pouvais l’espionner pendant qu’il se rinçait l’œil sur les courbes plus qu’alléchante d’une stripteaseuse. Il devait en saliver comme un chien devant son os quand on pense au régime sec qu’il se tape chez lui. Et quelle ne fut pas sa surprise quand il m’aperçu !

- Et pourquoi pas, ici ? Ce n’est pas un mans only que je sache.

Et puis à mon humble avis, il n’y avait rien de plus beau à regarder que le corps d’une femme, alors je ne voyais pas pourquoi je me gênerais de venir ici quand l’envie me prenait.

De toute évidence,  Howard était seul et c’est ce qu’il me confirma en me demandant si je voyais sa femme venir ici avec lui. Je haussais des épaules pour toutes réponses, je ne connais pas personnellement sa femme mais elle ne me semble être le type de femme qui viendrait passer quelques heures ici, se détendre tout en regardant le spectacle.

Je pris place sur la chaise en face d’Howard qui continuait sur sa lancée et m’expliquait que sa femme était partie à New York, qu’il avait suivis mes conseils et que ça c’était mal passé parce que depuis, sa femme lui faisait la gueule et qu’en plus, elle avait trouvé le sachet de drogue, MON  sachet de drogue. Je m’en sentais complètement désolée mais le mal était fait. Je ne pouvais qu’offrir mes plus plates excuses à Howard pour ça.

- Je suis désolée, vieux !  Quand je me suis rendu compte que je ne l’avais pas, j’ai fait demi tour et je suis arrivée en même temps que ta femme alors j’ai juste continué mon chemin. Je crois qu’entre moi et le sachet de coke, valait mieux que ce soit le sachet qu’elle trouve.

Je ne compris pas le truc de la pizza, enfin si, un peu. Je me disais que ça avait à ce point explosé entre eux que Peyton avait dû faire sa crise de Diva et massacrer tout ce qui lui avait tombé sous la main.

- Donc tu es célibataire pour combien de temps ?

Ouais parce que si sa femme s’est exilée à New York suite à leur querelle, c’était donc dire qu’il ne l’avait pas dans les pattes pour un temps.

- Wow c’est quand même dingue qu’elle ait si mal prit ton besoin de faire tes propres trucs. Partir à New York c’était un truc pour elle et mon impression c’est que tu n’as pas dû péter un câble pour ça… au contraire !

Je ne vais quand même pas pousser l’audace jusqu’à lui dire le fond de ma pensée comme quoi il devait même en être content, il allait enfin pouvoir souffler un peu. Je crois que toute vérité n’est pas bonne à dire. Ouais, même moi, la fille sans filtre, je sais observer cette règle de temps en temps.

- Bon et bien tant qu’à être seul ici, pourquoi ne pas rejoindre notre table, là-bas ? J’étais au Green… non au Dizzy… et puis merde on s’en fou ! J’étais ailleurs et le bar à dû fermé alors j’ai rameuté quelques fêtards jusqu’ici !

Je pointais par derrière moi  par-dessus mon épaule pour désigné la table plus loin dans le bar, il ne pouvait pas la manquer, c’était celle où il y avait le plus de brouhaha.

- À moins que tu ne préfères te languir de ta belle Peyton, seul dans ton coin avec ta bouteille de vodka… je peux comprendre ça aussi, t’sais !

Mais il aurait beaucoup plus de plaisir s’il me suivait… Vraiment beaucoup plus de plaisir !
Puis je me levais et en me retournant pour m’en aller vers ma table, je me frappais le front en éclatant de rire puis je regardais vers Howard.

- C’était le Stryge !!!

@ Billy Lighter

L’avait raison, Savannah… Le Wild était pas réservé aux hommes… Du coup, j’hochai de la tête pour confirmer qu’elle avait pas tort. Puis, j’étais content de la voir, en fait. Comme quoi le hasard faisait bien les choses.

Ou pas…

Ouais, ou pas… Mais bon… Elle était là et j’étais là alors autant lui expliquer tout de suite ce qu’il s’était passé avec Peyton le jour où j’ai voulu suivre le conseil de Savannah. J’avais fait ce qu’elle avait dit et Peyton boudait, maintenant, à New York sans me laisser la moindre nouvelle. C’était pas vraiment cool de la part de Peyton… Même si… Ouais, le sachet de coke qu’avait laissé Savannah avait été p’t-être la goutte d’eau qui avait fait débordé de le vase mais fallait dire que notre dispute, avec Peyton, était déjà bien entamée quand elle avait trouvé le sachet…

Sav’ s’excusa. J’lui en voulais pas trop… Ça arrivait à tout le monde d’oublier des trucs. Surtout qu’elle avait bien essayé de revenir le chercher mais Peyton était déjà rentrée. Mes lèvres se pincèrent.

-Ouais… J’crois que si tu t’étais pointée pour le reprendre, l’aurait carrément demandé le divorce… Le sac de coke, c’était mieux…

Fallait se rendre à l’évidence que Peyton détestait Sav’, ça se sentait. L’en était jalouse. Elle me l’avait dit… Et j’voyais vraiment pas pourquoi…

Ou, si j’le voyais p’t-être trop bien, en fait…

Et quand elle me demanda pour combien de temps j’étais célibataire, j’haussai des épaules.

-J’sais pas… Elle m’a pas dit quand elle rentrait et elle a pas téléphoné…

J’fis une p’tite moue…

-Mais j’imagine que mon alliance m’empêche d’être réellement célibataire…

Mon alliance, pas vraiment, mais le contrat de mariage, ouais…

Et Savannah trouvait ça dingue qu’elle ait mal prit ma demande. Ouais, j’trouvais aussi… Elle disait que partir à New York, c’était un truc à elle et que, moi, j’avais pas vraiment péter un câble pour ça. J’fis une p’tite moue. Non. J’avais pas péter un câble pour ça. En fait, j’crois que ça me faisait autant de bien que ça en faisait à Peyton.

-Non… J’préfère qu’elle aille se calmer à New York plutôt que de la voir piquer une crise tous les jours…

Savannah me proposa alors que rejoindre la table où il y avait un tas de monde qui semblait s’amuser beaucoup. Apparemment, Sav’ venait du Green Goat… Ah non, du Dizzy… En fait, elle savait plus d’où elle venait. J’allais pas critiqué… Les trois quart du temps, j’me trompais de studio, moi… La dernière fois, j’ai même trouvé un studio secret. C’est dingue, non ? J’souris.

-Donc, le destin a voulu que le bar où tu étais ferme et tu es venue ici où j’étais. C’est dingue, quand même, non ?

Ouais, j’trouvais ça vraiment dingue. Le destin était bizarre, parfois.

Elle me proposait, donc, de les rejoindre ou de continuer à me languir de Peyton ici. Le choix était vite fait, en fait. Et avant que j’réponde, elle se rappela le bar où elle était, j’rigolai.

-Mais qu’est-ce que tu foutais au Stryge ? Depuis quand tu aimes le métal ?

J’avais rien contre le métal, hein… Mais, bon, j’voyais plus Sav’ trainer au Crazy Ginger avec tous les fous qui y trainent d’habitude.

-Et j’viens ! J’ai pas envie de rester tout seul, en fait.

Alors, j’suivis Savannah jusqu’à sa table et m’installai parmi tous ces gens qui étaient déjà bien bourrés. J’avais embarqué ma vodka avec moi.

-Salut tout le monde !

J’bus une longue gorgée de vodka et j’fixai Savannah.

-Alors ? Tu m’propose quoi pour que la soirée soit grandiose, Sav’ ? Tu veux qu’on danse sur la table ? Ou alors, on est parti pour un concours de celui qui tiendra l’mieux l’alcool. J’te préviens que j’vais gagner à ce p’tit jeu. Et tu l’sais.

J’avais envie de faire la fête comme avant. J’avais envie de pas penser à Peyton l’espace d’une soirée et d’être celui que j’étais avant.

@ Billy Lighter

Ça avait merdé fort entre Howard et sa femme suite au conseil que je lui avais offert. Vu de l’extérieur, on pourrait croire que c’était le but que je recherchais mais, non.  J’ai vraiment cru qu’il pouvait parler à cœur ouvert avec sa femme et qu’en lui expliquant qu’il avait besoin de faire des trucs à lui, il retrouverait un peu de son essence mais mon ami a fait patate et sa femme est partie bouder à New York.

J’ai donc bien fait de ne pas me pointer à nouveau chez Howard pour récupérer ma coke parce que ma présence aurait fait éclater encore plus le toit de la baraque. Pourtant, j’aurais pu dire être passé pour voir David mais… non… À en juger par ce que me raconte Howard, peu importe ce que j’aurais trouvé à dire pour justifier ma visite, ça n’aurait pas aidé la cause.

Bref, tout cela pour dire qu’Howard était en ce moment libre comme l’air, du moins, presque parce que, comme il le mentionnait, son alliance représentait tout de même un rappel à l’ordre.

- Ce n’est qu’un bout de métal ! Tu lui donne la signification que tu veux, hein !

J’en portais parfois, des bagues et dans tous les doigts que je voulais et pouvais, au diable la signification, les gens étaient libres d’en voir une ou non. Si je décidais que j’aimais, j’en portais une et puis voilà ! Howard pouvait retirer son alliance, la porter à un autre doigt, ou à une chaîne au cou ou la laisser sur le bureau de sa chambre, ça ne changerait rien à son amour pour sa femme. En tous les cas, si Peyton  y voyait là le seul signe de l’engagement de son mari, ça devenait plus pathétique que triste, leur histoire.

Donc madame Stone était partit se calmer le gros nerf hystérique à New York, ce que préférait Howard, plutôt que de l’avoir ici et endurer ses crises tous les jours.

- New York va s’en remettre, tu crois?

Ce n’était peut-être pas le moment de charrier Lola mais quand on m’ouvrait une porte, je fonçais direct dedans ! Cela dit, l’histoire d’Howard donnait raison à mes convictions d’amour libre et sans contrainte ! J’ai été amoureuse dans ma vie, et de nombreuse fois mais jamais je n’ai sacrifié mon besoin de voler de mes propres ailes et donc, je n’ai jamais donné officiellement mon cœur  qui que ce soit.

Je souriais large ensuite parce qu’effectivement le hasard faisait vraiment bien les choses ! Howard et moi étions réunis malgré nous, dans un bar au hasard de Los Angeles. Ça me fit éclater de rire, même !

- Dingue, ouais sans doute mais pas si surprenant ! Les grands esprits se rencontrent !, de ça, j’en étais certaine !

Je l’invitais donc à me suivre et c’est en me levant que je me souvenu que c’était au Stryge que j’étais avant d’atterrir ici.

- C’était deux pour un sur les pichets de bière !

J’en avais, à vrai dire, aucune putain d’idée de la raison pourquoi j’étais au Stryge, j’avais suivis mon instinct et c’était là qu’il m’avait conduit, fallait-il plus de raison que cela ?  On rejoignit mes nouveaux copains et Howard les salua, pendant que je réclamais qu’on vienne nous porter plus de bière et de vodka aussi.

- Du jus de pomme de terre pour Howard, je vous pris !

Howard voulait connaître la suite du programme mais je n’en avais aucune idée. Je fonctionnais à l’instinct, je n’aimais pas faire de plan de toute façon, je ne les suivais jamais !

- Tu veux danser sur la table, avec une stripteaseuse ?  Tu veux lui montrer comment faire son job ou juste te permettre de mater de plus près ?

Cependant, cela me donna une idée. Alors dès que commença la chanson suivante, je n’attendis pas qu’on m’en donne le droit, je grimpais sur la scène où s’avançait déjà une nouvelle stripteaseuse et lui proposait de me donner un petit cours rapide pour que je puisse danser avec elle.  Si au début elle sembla s’en offusquer, ensuite, elle accepta sous l’œil autoritaire du videur qui ne semblait pas lui, approuver mais il n’interrompit pas pour autant ma première leçon de striptease.

C’était aussi beaucoup plus difficile qu’il n’en paraissait mais faut croire que j’avais ça dans le sang, à moins que ce ne fut le sens du rythme, parce que je ne m’en tirais pas trop mal quand je décidais e finalement, y aller en improvisant, sous l’œil attentif des gens que j’avais rameuté et… celui d’Howard.

@ Billy Lighter

J’étais célibataire pour quelques jours… Ouais et non… Parce que j’restais marié. Mon alliance était là pour me le rappeler même si, pour Savannah, ce n’était qu’un bout de métal auquel je pouvais donner la signification que j’voulais. C’était pas faux. J’haussai des épaules.

-T’as raison…

Mais y’avait quand même le contrat de mariage et j’savais que j’pouvais pas faire de conneries. Surtout pas en public. Parce que, sinon, j’allais en perdre des thunes… Sans compter que j’risquais, aussi, de perdre Peyton. On était p’t-être en froid mais j’l’aimais toujours.

J’expliquai, donc, qu’elle était partie à New York et Savannah se demandait si New York allait s’en remettre. Ça me fit rigoler. C’est vrai que, quand elle est énervée, l’est pas facile à vivre ma p’tite Lola.

-New York a l’habitude. Il l’a supporté jusqu’à ses 25 ans.

Ouais, New York s’en remettra, j’pense. New York qui, j’avais l’impression, deviendra p’t-être l’endroit où j’vivrais d’ici quelques temps parce que j’pensais bien qu’un jour, Peyton voudra qu’on s’installa là-bas en me mettant sous le nez qu’elle était restée à L.A. assez longtemps pour moi. Mais… J’avais aucune envie de quitter L.A.. Absolument toute ma vie était ici… Ce qui… Était égoïste parce que j’imagine que toute la vie de Peyton est à New York. Enfin, toute sa vie sauf moi…

Mais… Non… J’arrivais pas à m’imaginer vivre à New York. Le climat est pas le même, en plus…

Finalement, on finit par parler de nos présences au même endroit à Savannah et moi. Les grands esprits se rencontrent. L’avait raison et ça me fit rigoler, à nouveau.

Et elle finit par se rappeler qu’elle venait du Stryge. C’était pas l’genre de bar où j’voyais Sav’ aller mais y’avait des promos sur la bière alors, j’comprenais mieux.

-Ah ouais ! J’comprends pourquoi t’étais là-bas alors…

J’acceptai, ensuite, de la suivre près de ses potes d’un soir et on commanda plus de bière et de vodka ce qui me rendit automatiquement le sourire. Maintenant, fallait savoir ce qu’on allait faire et, évidemment, les activités concernaient surtout les stripteaseuses. J’lorgnai vers la scène où on pouvait trouver l’un de ces belles créatures…

Ouais… J’avais envie de ça… Mais si j’grimpai sur scène, j’risquai de me retrouver dans L.A.People… J’fis une p’tite moue.

-Han, c’est super tentant mais j’crois que j’pourrais que mater et pas toucher…

On peut pas les toucher, t’façon… C’est la règle, j’pense… Mais avant de j’propose d’autres idées, Savannah était déjà partie vers la scène. J’plissai les yeux mais j’pouvais pas entendre, d’ici, ce qu’elle disait à la stripteaseuse. Tout ce que j’pus faire c’est… Regarder le spectacle…

Et quel spectacle !

Savannah s’prenait un cours gratuit en direct et compris rapidement le truc parce qu’elle se mit à danser aussi bien que l’autre fille… Le problème c’est que… Que j’étais vraiment pas insensible à ça. Autant les autres filles, j’pouvais facilement m’en détourner parce que j’les connaissais pas autant Savannah, c’était différent.

J’soupirai parlant tout seul :

-Pourquoi tu me fais ça ?

C’est ce que j’murmurai alors que j’arrivais vraiment pas à ne pas regarder. Mon cœur battait plus vite et j’essayais de penser à Peyton mais… En fait, j’faisais que penser aux nombreuses fois où Sav’ s’était retrouvée dans mon lit.

Du coup, pour essayer de penser à autre chose, j’bus plusieurs grosses gorgées de vodka.

Mais ça changea rien, je n’avais toujours d’yeux que pour elle et ses courbes. J’me mordis la lèvre et quand la chanson se termina, le videur fit comprendre à Sav’ que le spectacle était fini pour elle.

Pour l’instant, en tout cas…

Elle revint vers nous et j’levai mon regard sur elle.

-Tu… On dirait que t’as fait ça toute ta vie… Ta mère était stripteaseuse ?

Parce qu’elle avait ça dans le sang…

-On devrait…

Aller dans les loges privées ? C’était l’idée qui m’étais passé par la tête, j’dois bien l’avouer.

J’lorgnai à nouveau sur son corps.

-Tu me fais un spectacle privé ?

Han, j’suis vraiment incorrigible… Mais j’ferais que regarder…

-Parce que le sorteur, il voudra plus que tu montes sur scène, j’crois… L’es con parce que t’es douée…

Je m’enfonce, là…

@ Billy Lighter

On ne pouvait pas dire qu’Howard transpirait de bonheur, en tous les cas, pas depuis que je l’avais retrouvé. Il n’était plus qu’une pâle copie de l’homme avec qui j’avais fait si souvent la fête et qui ne se souciait pas vraiment de grand-chose sauf de savoir s’il aurait encore assez de vodka.  

Malheureusement, mes conseils avaient ratés leur cible. Ce n’était pas l’intention que j’avais eu en lui suggérant d’ouvrir la discussion avec sa femme. Je n’ai jamais réellement vécue de conflit de couple parce que je n’ai jamais entretenu assez longtemps une relation pour avoir un conflit à proprement parlé mais je n’imaginais pas que d’affirmer ses envies et ses besoins pouvait dégénérer à ce point.

Mais Howard en était là, sa femme était à New York pour se changer les idées et lui, ici au Wild Wild Beaches pour les mêmes raisons et moi, si j’y étais aussi, c’était parce que mon plan A avait été forcé de fermer, il ne fallait pas y voir de conspiration là dedans.  Tout ceci était l’œuvre de la plus grande et la plus belle des coïncidences.

Tant qu’à boire sa vodka seul dans son coin, Howard pouvait me rejoindre et venir à ma table et profiter de sa soirée en ma compagnie et celles des autres qui étaient venus avec moi.  Je ne les connaissais que depuis quelques heures mais ils étaient  très branchés niveau fête, alors je surfais sur leur énergie, ils profitaient de la mienne.

Nous avions plusieurs options, comme d’aller directement sur la scène pour danser avec une stripteaseuse mais Howard avait l’air d’être résigner… regarder sans toucher c’est beaucoup moins drôle, je le comprends ! Mais puisque moi je ne dois rien à personne, j’allais directement rejoindre la scène et demandais un petit cours rapide sur le métier. Je dois dire que je me suis rapidement prise au jeu, c’était vraiment amusant et pas aussi simple qu’il n’y parait. J’eu même droit a des sifflements de la salle alors, si ma carrière musicale devait se casser la gueule, j’aurais un plan B !

J’amplifiais des mouvements que je maitrisais plutôt bien mais que je n’avais pas l’habitude de faire ailleurs que dans ma chambre à coucher, disons, mais qui n’en étaient pas moins sexy, il m’aurait fallu plus qu’une chanson pour exploiter tout ce que je savais faire mais le videur ne m’y autorisa pas, même si je tentais de l’amadouer en lui faisant mes plus belles moues. Il en avait vu d’autres, visiblement, c’est donc résignée que je regagnais ma place à ma table et que je demandais une nouvelle tournée de bière pour fêter ça.

C’est Howard qui semble le plus bluffé par ma performance, en tous les cas si j’en juge par son regard de merlan frit.

- Ma maman est couturière, souviens toi qu’elle a réparé ton jeans un soir juste avant que tu n’aille sur scène, parce que tu l’avais craqué en te penchant par en avant pour allume un briquet derrière tes fesses au moment de lâcher un vent !

On avait vraiment rit ce soir là ! Mais bon, il se pouvait très bien qu’Howard ne s’en souvienne pas non plus, ce n’était pas plus mal cela dit, je ne voyais pas ma mère être une stripteaseuse.

Mais Howard ne s’arrêta pas là. Il voulait un petit spectacle privé et, tout en l’écoutant m’expliquer que c’était con que le videur ne me laisse pas remonter sur scène, je lorgnais vers les isoloirs plus loin.  Il n’y avait pas foule ce soir, je ne voyais pas ce qu’il y aurait de mal à emprunter une loge privée le temps d’une chanson ou plus si affinité.

- C’est tentant…  il y a aussi l’option d’aller chez moi…

Là par contre, il n’était plus question que de jouer avec le feu, il se foutrait carrément les deux pieds dedans.  

- On va dans l’isoloir, amène toi !

Je le tirais par la main et couru presque avec lui jusque dans l’isoloir et une fois à l’intérieur, je refermais la porte derrière nous et m’installais sur ses cuisses, face à lui.

- Faut attendre qu’une chanson dans la salle commence ou tu vas chanter a capella ?

Non en fait j’en avais rien à foutre de la musique, je n’en avais pas  besoin pour l’embrasser à pleine bouche.

@ Billy Lighter

Les gestes de Savannah sur scène, la façon qu'elle bougeait... Tout ça captait entièrement mon attention tout comme ça me tentait un peu trop...

Savannah et moi, on avait eu plus d'une aventure quand j'étais pas en couple. On était tous les deux partisans que l’amour libre. Elle parce que c'était sa façon de vivre et, moi, parce que c'était comme ça que j’voyais les choses quand j'étais casé avec personne.

Mais là, j'étais marié... Peyton n’était pas là mais j'avais l’impression qu'elle pouvait lire mes pensées. Du coup, j’essayais de ne pas penser à Savannah... De ne pas penser à ses superbes courbes. De ne pas me remémorer toutes les fois où on avait fini ensemble au lit.

Mais j'y arrivais pas… C'était plus fort que moi. J’voyais plus qu'elle et ma récente dispute avec Peyton rendait encore plus difficile ma résistance.

Du coup, quand Savannah revint vers nous en recommandant, au passage, de la bière, j’avais plus d’yeux que pour elle et j'me demandais si sa mère était stripteaseuse.

Mais elle l'était pas... L'était couturière. Et Savannah me rappela une anecdote pour me confirmer la chose. J’fis une p’tite moue en me grattant l'arrière de la tête.

-J’ai fait ça? Han ouais, c'est bien possible. J'avais oublié qu'elle était couturière. C'est cool comme métier.

J’savais pas si c'était si cool, mais bon... Au mois la mère de Sav’, elle est pas du genre à détester sa fille. Enfin, j’crois... Sav’ et moi on parle rarement de nos familles. Elle connait l'essentiel de la mienne et j’crois que j'en sais plus qu'assez sur la sienne.

Après mon compliment j’pus rien faire d’autre que de souligner ma tentation presque tout haut alors que Sav’, elle proposait d’aller chez elle.

Non... J’pouvais pas accepter ça... Mais j'étais en plein dilemme et ça se voyait sur mon visage alors que j’me mordis la lèvre inférieure…

Et j’finis par parler d’isoloir et j’crois que ça suffit à ce que Savannah m’entraine avec elle vers les isoloirs. On courait presque et mon cœur battait vite à cause de l'interdit. Et ça faisait du bien. J’me sentais revivre.

Une fois dans l’isoloir, Savannah s'installa sur les genoux et me demanda si on attendait la prochaine chanson ou si on chantait à capella.

Rien que sa voix, l’endroit et tout me donnait tellement envie que j’sus pas trop quoi répondre.

De toute façon j’en eu pas besoin parce qu'elle m’embrassa a pleine bouche...

J'aurais dû la repousser... C'était ce que j’devais faire... Mais j’le fis pas... A la place, j prolongeai le baiser alors que mes mains passaient sous le t-shirt de Savannah.

J’pouvais pas résister. J'avais envie d'elle maintenant.

Et quand on eut plus de souffle j’brisai le baiser.

-Pas besoin de musique. Et j’sais plus chanter de toute manière.

C'était faux. J’savais toujours chanter. C'était un gros raccourci mais j’en avais rien n'à faire. J’voulais pas chanter. J’voulais vivre.

Alors j’enlevai son t-shirt et son soutien-gorge avant de l'embrasser à nouveau langoureusement.

On aurait été plus à l’abri chez elle mais j’pouvais vraiment pas attendre.

Peyton était à New York. Elle n’en saura rien. Ce n'est qu'une fois.

C'est ce que j’me répétais alors que ma langue se battait avec celle de Savannah et qu'une de mes mains caressait l'un de ses seins. Après quelques baisers, je lui soufflais à l'oreille.

-Ça m'avait manqué.

Alors que la musique, dehors, avait repris. Tant mieux... ça couvrira les bruits.

@ Billy Lighter

De toute évidence, je n’avais pas laissé Howard indifférent avec mon improvisation sur la scène, je connaissais très bien ce regard là, manquait que le filet de salive qui lui coulait au coin des lèvres et j’avais un tableau parfait.  Et comme on dit, chassez le naturel il revient au galop. Howard voulait son petit show privé.  C’était très tentant bien que j’aurais préféré mon appartement, nous aurions eu bien plus d’espace pour assouvir tous les petits fantasmes de Monsieur, mais l’isoloir pour tout de suite, ferait très bien l’affaire.

Je ne me le fis donc pas proposer une seconde fois pour l’y entraîner et m’installer sur ses cuisses à peine la porte verrouillée derrière nous. C’était comme un bond dans le passé, quand il pouvait tout faire comme bon lui semblait et que, pour mon plus grand bonheur, il le faisait avec moi.

Nous pouvions attendre la chanson du club… ou alors il pouvait m’en chanter une, je n’étais pas bien capricieuse, mais avant même qu’il ne me dise ce qu’il préférait, je l’embrassais. À moins que je ne me trompe, ce n’était pas que pour un lap dance qu’il me voulait ici.

Et j’en avais vraiment très envie, moi aussi.

Le baiser était brûlant, féroce, même et très vite, les mains du batteur se glissèrent sous mon t-shirt, jusque sur mes seins. J’en rigolais contre ses lèvres, jusqu’à ce que le baiser ne prenne fin et qu’il ne me le retire complète, mon soutien-gorge avec.  J’en fis de même avec son t-shirt, son torse était brûlant, l’excitation sans aucun doute.  Puis je détachais son pantalon, putain c’était dingue combien je pouvais avoir envie de lui.

Quand il me souffla à l’oreille que ça lui avait manqué, ce fut comme… une sirène de victoire, comme celle que l’on entend dans les fêtes foraines, quand on décroche la fameuse peluche, après s’être ruiné bien évidement.  J’aurais mis ma main à couper qu’il ressentait bien quelque chose pour moi, quelque chose d’inavouable, maintenant parce qu’il avait fait la bêtise de se passer la corde au cou.

- Tu m’as manqué aussi !

À quoi bon mentir ?

Nos corps de toute façon allaient nous trahir !

Je me levais que pour pouvoir le laisser se dévêtir et pour me débarrasser moi aussi de mon pantalon et de mon string.

- Oh oui ça t’a grave manqué, même !

Il ne pouvait pas nier, en tous les cas, avoir très envie de moi. Je regagnais alors ses cuisses et laissais de côté les interminables préliminaires, je crois qu’au point où nous en étions, nous n’aurions pas su attendre de toute façon.  Je sautillais sur ses cuisses, je gémissais son nom autant que je lui dévorais la bouche, le cou, les épaules.

Je ne remarquais même pas que First Time de Lola jouait maintenant. En faite si, je l’entendais mais je m’accrochais à ce que nous faisions avec espoir qu’Howard n’y voit pas un signe et prenne ses jambes à son cou… nous aurions vraiment dû aller chez moi.

@ Billy Lighter

J'avais tiré son t-shirt et elle le mien. J'savais que ce baiser venait de me faire passer la frontière que j’pouvais pas passer. J'étais en train de faire à Peyton ce que j'avais fait à Apolline et ce malgré que mon amour pour Peyton était réel...

Mais j'arrivais pas à me retenir parce que... Ben, ce que j’ressentais pour Peyton, j’le ressentais aussi pour Savannah... C'était deux filles différentes. Très différentes... Pourtant, j’ressentais cette même passion pour toutes les deux.

Voilà pourquoi j’brûlais d’envie pour Sav’ aujourd'hui... Voilà pourquoi j’arrivais vraiment pas à me retenir...

Je déclarais à Savannah qu'elle m'avait manqué parce que c'était vrai. Elle m'avait manqué autant que ma liberté. Et j’lui avais manqué aussi. J’souris contre ses lèvres alors qu'elle ouvrit mon pantalon avant de se relever pour se déshabiller complètement.

J’fis de même. T’façon au point où j'en étais mon pantalon était insupportable.

Elle constata alors que ça m'avait grave manqué. J'fis une petite moue.

-J’peux pas vraiment le nier...

Non là, ça allait être difficile de le nier.

Elle revient, ensuite, sur mes genoux et je l'embrassai, à nouveau, à pleine bouche avant qu'elle ne se mette à sautiller sur mes cuisse. J’commençai à gémir alors que nos corps ne faisaient plus qu'un. Ses baisers un peu partout dans mon cou et sur mes épaules étaient trop bons. Bon au point au je bougeai sous elle pour pouvoir y aller plus profondément en elle.

Puis... Y eu Peyton. Pas elle en personne mais sa chanson. On l'entendait par-dessus nos gémissements. Comme si le destin chercher à me faire culpabiliser...

C'était pas cool…

Je grognai de désapprobation dans le cou de Sav’ arrêtant légèrement mes mouvements sans pour autant m’arrêter complément.

J’pouvais plus m'arrêter complètement.

Surtout que Sav’, elle, n’avait pas arrêté... Alors, à un moment, mes mouvement reprirent mais plus fort et plus vite alors que mes mains étaient plaquées sur ses fesse.

Jusqu'à ce que l’orgasme arrive et que je gémisse son nom. Pas celui de Peyton, hein, celui de Savannah.

J’repris mon souffle ma tête enfuie dans son cou... Ok j'avais des remords. J’le sentais au fond de moi...

J’relevai la tête pour regarder Sav’.

-On aurait dû aller chez toi... Ça m'aurait évité d’entendre Peyton alors que j’suis en train de la tromper...

Mais... P’t-être qu'elle me trompait aussi, de son côté... L'idée me fit mal au cœur, en fait… Pourquoi ? Allez savoir. Ça devrait me rassurer ou me faire déculpabiliser, pourtant…

J’soupirai.

-On va chez toi? J'ai plus envie d'être ici...

J’voulais être à l’abri des chansons de Peyton.

@ Billy Lighter

Howard ne pouvait dissimuler l’attirance qu’il ressentait pour moi alors que l’excitation était à son comble. De toute façon, je partageais ces sentiments, il n’y avait pas a en douter. Avec Howard, nous avions tant de vécu, pleins d’histoires partagées que c’était comme une évidence que nous en venions à ça. Ce n’était rien contre Peyton, c’était juste une fougue intenable qui nous liait l’un à l’autre depuis tellement longtemps.

Nos vêtements ne tardèrent pas  à se retrouver sur le sol et moi, empalée sur lui à sautiller sur ses cuisses, à faire gonfler son sexe en moi encore et encore, à s’embrasser à en perdre le souffle. L’adrénaline était a son comble, nous risquions ne nous faire sortir de là, les isoloirs n’étaient pas prévu pour assouvir les pulsions des clients entre eux, non plus avec les danseuses mais ça, c’est une autre histoire pour laquelle je vais m’abstenir de commenter.

J’avais chaud, Howard aussi. Sa peau devenait moite contre la mienne.  Puis, ce fut comme l’effet d’une douche froide parce qu’une chanson de Peyton commença à jouer. C’était un peu con, je n’en avais rien à foutre, personnellement mais Howard allait peut-être voir ça comme un signe et freiner nos ardeurs.

Il grogna dans mon cou, je cru même qu’il allait arrêter mais… non. Il continua, jusqu’à l’orgasme. J’avais oublié à quel point c’était mélodieux d’entendre Howard gémir de satisfaction mon prénom.  Je le regardais, juste avant qu’il ne recache son magnifique visage dans mon  cou et je passais du bout des doigts sur son flanc.

- Chez moi, ça aurait été beaucoup mieux…

Il disait vrai, chez moi, il n’aurait pas entendu sa femme chanter pendant qu’il s’envoyait en l’air avec une autre.  Mais ce qui est fait, est fait.

J’eu envie de lui demander s’il regrettait mais lorsqu’il proposa d’aller chez moi, je devinais qu’il ne mourrait pas de culpabilité. Ça viendrait peut-être à un moment où un autre, cela dit, il est assez grand pour savoir ce qu’il fait et dealer avec sa conscience.

- Ouais, allons chez moi.

Je me levais a contre cœur et me rhabillais rapidement.

Quand Howard fut lui aussi habillé, je lui claquais une fesse en rigolant avant de carrément fouiller dans ses poches pour en sortir son paquet de cigarette.

- J’ai perdu le miens, ça t’embête pas ?

Que ça l’embête ou non, je pris quand même une cigarette et la coinçais entre mes lèvres avant d’ouvrir grand la porte, de sortir de l’isoloir et de rejoindre les joyeux fêtards toujours à ma table, beaucoup moins agités, il y en avait même un qui s’était endormi sur sa chaise, la tête renversé vers l’arrière et la bouche grande ouverte.

- Bon bah, c’est pas que je m’ennuie mais  je vous laisse !

J’allais quand même régler la facture avant de partir, vu tout ce que j’avais commandé, ça aurait été un peu mesquin de m’enfuir sans payer ! Je pris ensuite la main d’Howard, un peu en retrait dans le vestibule, entre la porte d’entrée et le vestiaire, puis je l’attirais contre moi.

- Tu es venu avec ta bagnole, Howard ? Parce que moi je suis à pied, et que je n’ai pas du tout envie de marcher jusque chez moi.

@ Billy Lighter

Malgré que Peyton chantait en fond et que ça en était culpabilisant à mort, j’réussis pas à m'arrêter... Déjà parce que j'étais déjà trop loin et que, au fond, j'en avais pas spécialement envie...

Du coup, je continuai jusqu’à l'orgasme qui faut aussi délicieux que méga culpabilisant... J'aurais pas dû... J’le savais mais ça avait été plus fort que moi...

J’enfuis, donc, ma figure dans le cou de Savannah en reprenant mon souffle avant de constater qu'on aurait dû aller chez elle.

Elle confirma... Elle semblait comprendre qu’entendre ma femme dans les haut-parleurs au moment même où j’la trompais ça faisait comme une sorte de malaise... Un vrai gros malaise...

Mais les remords ne m’empêchèrent pas de m'enfoncer encore plus en voulant aller chez Savannah... C’était typique de moi... Quand j'avais dépassé une frontière de trois centimètres, il fallait que j'aille encore plus loin...

Mon adage c'était : tant qu'à faire une connerie, autant la faire à fond.

Savannah accepta et on se rhabilla assez vite. Elle mit s main sur ma fesse ce qui me fit sourire avant qu’elle ne sorte mon paquet de cigarette d’une de mes poches me demandant à sa façon pour en avoir une, tout en la prenant déjà. J’haussai des épaules.

-Tu peux même avoir tout le paquet. J’fume plus... Enfin, si, parfois je m'en grille une mais c'est rare...

Encore un truc qui me manquait. Fumer... J'adorais fumer, moi.

On sortit de l’isoloir pour rejoindre le groupe de Sav’. Elle leur déclara qu'elle s'en allait et, après qu’elle ait payé ses consommations et moi les miennes, on se dirigea vers le vestibule et c’est là qu’elle me prit par la main pour m’attirer contre elle. J’souris à sa question alors que j’avais, machinalement, posé ses mains sur ses hanches alors qu’elle demandait si j’étais venu en bagnole. J’souris.

-T’as marché du Stryge jusqu’ici ? Et de chez toi jusqu’au Stryge ? P’tain, tu es folle…

J’rigolai un p’tit peu.

-Ouais, j’suis venu en voiture. Tu voulais que j’vienne comment ? En bus ?

J’rigolai à nouveau avant de poser un bref baiser sur ses lèvres en profitant qu’il y avait personne avant qu’on ne sorte pour aller jusqu’à ma voiture.

J’démarrai laissant à Savannah le choix de la musique alors qu’elle me dirigeait jusqu’à chez elle vu qu’elle habitait plus au même endroit qu’avant. Et quand on arriva, j’reconnu directement l’immeuble.

-Hey ! Mon ex habitait dans cet immeuble… Apolline, j’veux dire…

Ouais, parce que, des exs, j’en avais beaucoup… Et j’espérais, au fond de moi, que Peyton sera pas la suivante.

On grimpa dans son appartement qui… Bah, c’était celui d’Apolline en fait… Et quand on entra, je m’exclamai.

-C’est même le même appartement que mon ex… C’est dingue ça…

Quand la porte fut fermée, j’me retournai vers Sav’ m’apportant, à nouveau d’elle pour poser mes mains sur ses hanches.

-T’as de la vodka ?

J’voulais de la vodka. Et pas que…

@ Billy Lighter

M’envoyer ne l’air avec Howard dans l’isoloir du Wild Wild Beaches n’était pas l’idée du siècle parce que, comme une moquerie du destin, il avait fallu que ce soit à ce moment précis qu’une chanson de sa femme se fasse entendre de par les haut-parleurs de la salle. Cela dit, j’aurais bien voulu voir une stripteaseuse faire son show là-dessus !  Quoi qu’il en soit je pouvais comprendre le malaise qu’avait pu ressentir Howard bien que je ne le partageais pas. Je n’avais pas de remords, il ne m’appartenait pas.  Je ne cherche pas spécialement à briser des couples mais je prône depuis toujours l’amour libre. Et puis je n’ai pas non plus tordu un bras à Howard pour qu’il succombe, il l’avait fait tout seul, comme un grand garçon.

Seulement, ça avait quand même légèrement plombé l’ambiance et ni lui ni moi ne tenions désormais plus que ça à l’envie de rester ici alors, une fois rhabillés, nous étions retournés dans la salle et j’avais salué mon petit groupe de fêtards avant de payer et de m’en aller avec Howard vers la sortie.

Là encore, je n’avais su résister à l’envie de l’embrasser.

Notre option pour la suite des choses, était de s’en aller chez moi. Je n’allais pas pousser le vice jusqu'à lui proposer d’aller chez lui. Et ça sembla le surprendre que j’ai pu marcher autant.

- Ben ouais, quoi ! En principe, je devais faire que le tour du pâté de maison mais j’ai rencontré un type, on a fumé une clope en marchant, je me suis retrouvé plus loin, puis j’ai bu un verre sur une terrasse et je me suis retrouvé encore un peu plus loin, j’ai monté en voiture avec une fille vraiment trop marrante bref ! Je me laisse porter par la vie !

En voiture, je guidais Howard tout en jouant avec le poste de radio pour trouver de la bonne musique puis je ne pu  me retenir de rigoler quand il déclara que c’était le même immeuble que son ex, quand je lui eu montré ou se garer.

- La vie et ses hasards…

Mais ce n’était pas tout parce qu’une fois les étages grimpés et que je déverrouillais la porte, il affirma qu’en plus d’être le même immeuble, c’était le même appartement !

- Bon ben super ! Tu ne te sentiras pas trop perdu de t’y balader à poil !

Parce que non, nous n’étions pas ici pour se raconter des souvenirs du bon vieux temps.  Je n’avais aucune idée de ce que l’avenir nous réservait, si nous n’allions que nous envoyer en l’air ce soir pour assouvir une pulsion qui nous dévorait depuis que l’on s’était retrouvé ou bien si nous allions remettre le couvert plusieurs fois… De toute façon je ne voulais pas me projeter dans rien, vivre l’instant présent était bien suffisant pour moi.

Howard s’accrocha tout de suite à mes hanches puis me demanda de la vodka. Alors je posais mes mains sur les siennes et me mis à reculer, l’entrainant avec moi jusqu’à la cuisine et trouvais une bouteille de vodka sur le comptoir, au travers de d’autres, comme de la tequila et du gin. J’ai toujours eu le coude léger sur la boisson, c’était pas ce qui manquait ici. Je dévissais le bouchon et en bu une longue gorgée que j’avalais à moitié puis j’approchais mon visage de celui d’Howard pour l’embrasser et laisser passer la vodka de ma bouche à la sienne et quand ce fut fait, je tirais sur l’attache de son jeans pour plaquer son bassin au mien puis y glisser ma main pour le caresser.

@ Billy Lighter

On était prêt à partir chez Savannah… J’crois qu’on y sera bien mieux qu’ici où la voix de Peyton pouvait retentir à n’importe qu’elle moment… On s’arrêta encore une fois dans le vestibule où on résista pas, encore, à l’envie de s’embrasser alors que j’appris que Sav’, bah, l’était venue à pieds jusqu’ici… Elle m’expliqua alors ça p’tite aventure. J’la reconnaissais bien là… Elle se laissait vraiment porter par la vie. C’était ce que j’adorais chez elle. Elle se prenait pas la tête… Et elle me faisait jamais la leçon.

-P’tain, j’aurais voulu faire tout ça avec toi…

P’t-être une prochaine fois… En attendant, on embarqua dans ma voiture direction son appartement qui était, en fait, au même immeuble que l’ancien appartement d’Apolline. C’était un drôle de hasard qui manqua pas de me faire réagir…

J’crois que la vie essayait de me faire revenir en arrière… Comme si elle s’était rendu compte que c’était en arrière que j’étais le mieux… Puis, ça me représentait bien… Howard Stone… Toujours à faire un pas en avant et dix en arrière.

J’suis comme ça…

Mais le pire c’est que ce n’était pas simplement le même immeuble mais carrément le même appartement. Cet endroit même où Hank avait balancé la télé par la fenêtre. Je m’en rappelais comme si c’était un super lointain souvenir alors que ça faisait un peu plus d’un an environs… P’t-être deux ans, j’sais plus vraiment.

Et le commentaire de Savannah me fit rigoler.

-Non, c’est vrai, j’me sentirais pas perdu de m’y promener à poil.

Parce que… Ouais… Si j’avais suivis Savannah jusqu’ici, c’était pas pour dormir. Ça j’pouvais très bien le faire chez moi… Mais bien pour continuer ce qu’on avait amorcé au Wild.

Parce que j’en avais vraiment envie… Et que j’savais que c’était maintenant ou jamais. Après, Peyton reviendra de New York et ma p’tit vie reprendra ses droits…

Mais là, j’avais envie d’elle… Ah et de vodka aussi ce que j’manquai pas de demander tout de suite.

Et elle se recula avant de m’entrainer dans la cuisine où y’avait assez d’alcool que pour rendre heureux tous les Howard Stone du monde. Elle prit la vodka, en but une gorgée avant d’approcher son visage du mien pour m’embrasser. Un baiser où elle me laissa gouter sa vodka de la meilleure des façons. J’fermai les yeux profitant à la fois d’elle et de ma boisson favorite… Elle glissa, ensuite une main dans mon pantalon. Je gémis de satisfaction contre ses lèvres avant de l’embrasser fougueusement pendant que mes mains se plaquèrent sur ses fesses… Je les fis, ensuite, glisser dans son pantalon pour les caresses plus intensément.

Ses caresses me rendirent dingue alors que mes baisers étaient plus passionnés. J’voulais prendre le temps, cette fois. J’voulais profiter d’elle à fond.

L’envie grimpait et j’finis par enlever son t-shirt et le mien. J’soufflai, ensuite, à son oreille.

-Laisse-moi faire.

Ma bouche descendis dans son cou puis j’posai un baiser sur ses seins avant d’en poser un sur son ventre et d’ouvrir son pantalon que j’fis descendre aussi que sa culotte. J’mis mes mains sur ses fesses avant de commencer à embrasser son intimité. D’abord doucement, puis, avant plus d’ardeur en faisant glisser ma langue entre ses lèvres intime. J’voulais lui donner un maximum jusqu’à-ce qu’elle jouisse. J’savais que Savannah était intiatiable et qu’on aura toute la nuit pour en profiter de toutes les façons possibles.

J’garderais les remords pour demain matin.

Quand elle finis par jouir, j’remontai pour lui sourire avant de glisser à son oreille.

-On s’fait la suite dans ta chambre ?

J’attendis pas pour l’y emmener. Une chambre que j’connaissais par cœur. Mais c’était plus totalement le même décor… Plus du tout même… J’souris à Sav en entrant avant de l’embrasser encore.

@ Billy Lighter

Howard aurait bien aimé faire le même trajet que moi. Il le pouvait, s’il en avait vraiment envie, mais pour cela, il devait tenir tête à sa femme et il n’était visiblement pas prêt à le faire, enfin, si, puisqu’il avait essayé et que nous connaissions le résultat, mais pas encore assez pour l’appliquer sur long terme, selon moi.

- Si tu en ressens l’envie, tu dois le faire, et puis c’est tout. Ne pas se poser de questions…ça donne mal à la tête inutilement.

Notre soirée n’avait pas dit son dernier mot niveau des surprises puisque j’appris par la bouche même d’Howard que j’avais élu domicile dans l’appartement même de son ex. Cette révélation me fit sourire et je ne manquais pas de lui faire remarquer qu’il n’aura pas à se sentir mal de s’y balader complètement nu, il devait se sentir déjà comme chez lui.

Je l’entrainais avec moi jusqu’à la cuisine, mes mains posées sur les siennes sur mes hanches, jusqu’à ce que nous ne puissions aller plus loin et j’attrapais une bouteille de vodka pour en boire une longue gorgée et lui faire goûter, ensuite, en l’embrassant.  Je glissais même tout de suite ma main dans son pantalon pour le caresser, l’allumer à nouveau et sentir son sexe palpiter entre mes doigts.

Ensuite, les choses devinrent vite plus intenses. Howard ne se contenta pas de me palper les fesses au travers de mon pantalon, il entra à pleines mains dedans et amorça des caresses  délicieusement indécente avant de me retirer mon t-shirt et de me dévorer la poitrine avec un appétit qu’il n’arrivait plus a maitriser. Je rigolais, je soupirais, c’était divin !

Je le laissais partir à la redécouverte de mon corps, un corps qu’il avait mainte et mainte fois possédé et embrassé des nuits entières, chez moi, chez lui, et aux quatre coins de la planète. Un corps qui vibrait sous ses baisers, renouant avec de vieux sentiments qui n’avaient jamais vraiment clos, par orgueil, je dirais.

Il m’embrassait sur mes lèvres intimes avec tant de fougue et de désire que je dû m’accrocher d’une main dans ses cheveux et d’une sur le comptoir de cuisine pour ne pas tomber à la renverse.  Je m’extasiais à chaque coup de langue, j’en redemandais en appuyant sur sa tête jusqu’à ce que l’orgasme l’emporte et qu’il ne redresse tous membres inférieurs.

Howard ensuite voulu aller dans ma chambre. J’avais encore la tête qui tournait sous les effets de l’orgasme que je ne trouvais pas les mots pour lui répondre de toute manière, j’avais autant envie que lui de continuer dans ma chambre. Il nous y dirigea, preuve encore qu’il connaissait plutôt bien le terrain de jeu.

Je le poussais sur mon lit une fois dans ma chambre et lui retirais son pantalon, le laissant s’arranger avec son pantalon de toute façon, et même avec toute la bonne volonté du monde, je n’aurais su le faire moi-même parce que je me trouvais déjà entre ses cuisses,  son dard planté entre mes lèvres et lui rendais avec autant de fougue et de passion, la délicatesse qu’il m’avait offert dans la cuisine.  Seulement, je ne le fis pas atteindre l’orgasme… non ! Je réservais ça pour plus tard.

Au  lieu de ça, je le laissais souffler, le temps d’aller à la cuisine et ramener la vodka avec moi et je m’installais au lit avec lui et en fit couler sur mon ventre pour qu’il vienne la sucer et lécher, sur mes seins et mon nombril.  

Peyton s’est absenté pour une durée indéterminée, nous pouvions donc prendre tout notre temps, à quoi bon se précipiter ?

@ Billy Lighter

Ne pas se poser de questions… Le faire, c’est tout… C’était ce que j’faisais avant. J’faisais des trucs et, après, j’en payais les conséquences ou non. Ça dépendait des trucs que j’faisais…

Savannah, elle, était toujours dans cette optique-là. Elle faisait les trucs qu’elle voulait, ce qui faisait que, pour l’instant, elle avait sûrement une vie bien plus palpitante que la mienne.

Mais, aujourd’hui, j’avais plus envie de réfléchir. J’avais juste envie de faire et c’est tout. J’avais envie d’être le moi d’avant… Alors, c’est chez Savannah que j’finis… Dans un appartement que j’connaissais que trop bien parce que c’était celui de mon ex… Si j’savais qu’Apolline était revenue à L.A., fort était de constater qu’elle n’était pas revenue habiter ici…

Savannah habitait ici, maintenant, et c’est dans sa cuisine que j’recommençai ce qu’on avait amorcé au Wild. D’abord avec quelques baisers sur ses lèvres avant de descendre sur ses lèvres intimes auquel j’réservai un traitement de choix. Un traitement qui l’entraina jusqu’à l’orgasme alors qu’elle en avait redemandé encore et encore ce que j’lui avais donné, bien sûr.

Après, j’voulu aller dans sa chambre et c’est là qu’on finit alors que Savannah reprit le dessus pour me pousser sur le lit où elle retira mon pantalon avant de prendre mon sexe en bouche. Je ne pus retenir un gémissement de plaisir alors que Savannah y allait avec enthousiasme. Mes yeux se révulsèrent alors que mes mains virent s’entremêlées dans ses cheveux que j’décoiffai sous l’effet du plaisir.

-Sav’…

C’est ce que j’soufflai mais elle me laissa pas aller jusqu’à l’orgasme. Elle arrêta avant me laissant seul à reprendre mes esprit et mon souffle.

Elle revint un p’tit peu après avec de la vodka. J’la regardai avec un p’tit sourire alors qu’elle fit couler la vodka sur son corps. J’me mordis la lèvre. Comment j’pouvais réellement résister à la combinaison Sav-vodka ? Bah, j’pouvais pas y résister, tout simplement.

J’commençai à lécher chaque parcelle de son corps badigeonné de vodka. D’abord son ventre et son nombril avant de remonter sur ses seins à qui j’réservai un traitement de faveur en suçant ses tétons et entre ses seins jusqu’à-ce qu’il n reste plus une goutte de vodka.

Après, ça, c’est ses lèvres que j’vins embrasser alors que mon sexe frottait, maintenant, au sien.

-J’ai envie de toi…

C’est ce que j’soufflai alors que j’avais de plus en plus envie de ne faire qu’une avec elle. Mais j’pris mon mal en patience en l’embrassant encore et encore jusqu’à-ce que j’fasse le geste pour qu’on ne fasse plus qu’un.

J’allais et venais en elle en changeant de temps en temps de rythme pour pas finir trop vite. J’gémissais couvrant, parfois, mes gémissements par des baisers sur ses lèvres.

Jusqu’à-ce que le rythme s’emballe et que j’y aille plus fort au point que le lit tapait contre le mur. Y’avait des voisins ? Han, on s’en fout !

J’finis par atteindre le point de rupture en venant en elle et lâchant son nom presque de la même manière que j’l’avais fait au Wild. Sauf que c’est fois, j’me retenais bien moins.

Puis, j’me laissai retomber à côté d’elle en reprenant mon souffle.

-J’espère que tes voisins, ils travaillent pas chez L.A.People.

Ouais, sinon, ça la foutait mal… C’est pas comme si c’était si difficile de nous entendre crier nos noms respectifs…

@ Billy Lighter

Je retrouvais Howard tel que je l’avais connu, tel qu’il était resté imprimé dans ma tête, dans mes souvenirs. Il était là, à ma merci, allongé sur mon lit alors que je le prenais en bouche avec une avidité gourmande assumée. Nos cœurs palpitaient certainement à l’unisson, aussi sûrement que l’excitation devenait ingérable.  Il me fallu quand même  me retenir de le faire jouir dans ma bouche, me contrôler pour me distancer de lui, aller jusque dans la cuisine et revenir avec la bouteille de vodka.

Le jeu n’était pas terminé, nous venions de passer à la seconde ronde !

J’en bu une longue gorgée avant de l’embrasser pour lui faire bénéficier du délicieux breuvage, rendant la chose encore plus grisante.  Nous avions nos habitudes dans ce qui me semblait être maintenant une autre vie. Nous baptisions allégrement nos retrouvailles avant  qu’Howard  ne reprenne le contrôle en réitérant son envie de moi.  Je le laissais s’allonger sur moi, je lui caressais le dos en remontant ma jambe jusqu’à ce que mon genou appuie contre sa hanche.

Il y avait une certaine nostalgie, ça n’avait rien à voir avec ce que nous avions fait dans l’isoloir du Wild Wild Beaches, ce n’était pas plus mal, c’était juste parfait.  J’aurais pu croire qu’Howard cherchait à s’imprégner de moi,  pour garder ce moment graver sur sa peau et dans sa tête pour quand il aurait envie de s’évader.

Je gémissais, toujours un rien plus fort avec le rythme qui s’emballait de plus en plus, jusqu’à ce que tous les deux ne tenions plus et voulions exploser de plaisir.  Je ne gémissais plus, je hurlais de plaisir, je plantais mes ongles dans sa chair en renversant ma tête dans le coussin. Et la voix d’Howard résonnait aux quatre coins de ma chambre, qui a dit qu’il n’avait plus assez de souffle ?

- Je n’en ai aucune idée!!

Je passais une main sur mon front pour m’en dégager des mèches de cheveux qui y collaient puis  j’inspirais une fois puis une seconde fois avec chaque fois l’impression que mon corps allait se fendre en deux, toujours vibrant de plaisir.

- Toujours se soucier de tout… tu dois avoir des max de crâne incroyable, toi !

Il était certains cependant que s’il se faisait prendre ici, après ce que nous venions de faire, je ne donnais pas cher de sa peau…  Je ne pouvais pas lui garantir qu’il ne serait pas tôt ou tard dans la merde mais il pouvait au moins s’assurer que ce n’était pas moi qui irais vendre la mèche.

- J’ai le rêve un peu fou que ce que nous venons de faire ne soit pas une histoire d’un soir… je pourrais être ton moment d’évasion.

Être son dernier lien avec sa vie d’avant.

Avec toute les précautions du monde, je me dégageais de sous le corps encore chaud et collant de sueur de mon amant pour remonter ma couverture et nous couvrir. En fait, je n’avais pas vraiment envie de l’entendre rebondir sur ce que je venais de dire parce que ça allait à l’encontre de ma philosophie de vie : me laisser porter par le vent. N’empêche que je ne dirais pas non à une petite ficelle entre Howard et moi.

@ Billy Lighter

S’ils travaillaient pour L.A.People, j’étais mal barré… C’est ce que j’pensais tout haut alors que Savannah disait qu’elle avait aucune idée si ses voisins travaillaient pour L.A.People… J’soupirai…

-Bon… Tant pis… C’est trop tard t’façon…

Ouais… Beaucoup trop tard…

Savannah trouvait que j’me souciais trop… Mais c’est pas elle qui avait signé un contrat de mariage qui allait me ruiner si jamais Peyton appartenait que j’l’avais trompé. J’sais… C’était stupide à la base… Mais bon… J’l’avais fait. J’pouvais plus revenir en arrière maintenant.

-Bah… Si Peyton l’apprend, j’serais ruiné…

Et j’pourrais retourner dormir dans l’Eastside. Bon, j’exagérais un p’tit peu… Mais j’sentais que si Peyton l’apprenait, ma vie allait devenir misérable.

Puis, Savannah avança un p’tit souhait. Celui qu’elle devienne mon moment d’évasion. J’frissonnai tellement la proposition était tentante. Super tentante. En fait, j’en avais super envie…

Mais j’dis rien… J’voulais rien prévoir. C’était mieux de rien prévoir… Si le moment se représentait alors, p’t-être que j’ferais la même connerie… Même si j’savais qu’à chaque fois que j’trompais Peyton, j’envoyais mon mariage un peu plus près de sa tombe.

Savannah se dégagea pour ramener les couvertures sur nous. J’me retournai vers elle pour me serrai et elle et l’enlacer. Une chose était sûre, cette nuit, j’allais rester ici.

Après, on verra… Même si, maintenant que j’y repensais, je savais exactement quand j’allais revoir Peyton… Je savais que, jamais, ma femme ne raterait les AMA…

Et les AMA, c’est bientôt.

@ Billy Lighter