Pour Ward et moi, ce soir, c’était soirée télé, blottis l’un contre l’autre, à se cajoler sans penser à rien d’autre. Je crois qu’il avait bien ressentit que j’avais été ébranlée pas ma rencontre avec Finan Quinn et que j’avais besoin de réconfort. Je savais qu’il avait déjà son plan dans sa tête, de comment il allait s’y prendre pour remettre les pendules de Quinn à l’heure, mais ça ne m’intéressait pas plus que ça de le savoir. Je ne voulais pas qu’il le tue, je ne voulais pas qu’il se fasse blesser, c’était tout ce que j’avais demandé.

Nous avions commencé notre journée plus que parfaite par un long moment au lit, à somnoler ou à faire l’amour. Puis nous avions prit une douche où nous avions à nouveau fait l’amour. Je connaissais un fort regain d’énergie depuis quelques jours, mes nausées étaient toujours là mais beaucoup moins fortes et plus sporadique.

Ward nous avait servit des bols de céréales, quelle joie de pouvoir me régaler à nouveau de mon repas préféré ! Il m’avait même joué dans les cheveux jusqu’à ce que je m’endorme pour une longue sieste d’après-midi. Finan pouvait bien aller se faire foutre, il ne connaissait absolument rien de Ward, il ne le connaissait pas comme moi je le connaissais et jamais il ne le connaitrait comme tel.

Ce soir, et parce que mon mari est encore tout à moi, j’ai tenté de cuisiner des fajitas. Ils n’étaient pas mauvais mais quel bordel ai-je foutue dans la cuisine !

- Nous pourrions simplement jeter les casseroles et en acheter des nouvelles ?...

C’était une suggestion qui se défendait plutôt bien, non ? Non hélas, si ça fonctionnait comme cela, ce serait beaucoup trop simple.

- Ou investir dans ces laveuses de vaisselles. Il y en a de plus en plus dans les maisons, tu sais… Même toi tu adorerais foutre ton bol dedans et laisser la machine le laver à ta place ! C’est un investissement !

Un investissement de temps et d’énergie !

- Nous pourrions faire l’amour sur la table pendant que la vaisselle se fait secouer elle aussi par de puissants jets !

J’avais penché ma tête sur le côté pour regarder Ward… me regarder ! Puis je m’étais approcher de lui pour l’embrasser langoureusement avant de lui mettre le chiffon sec entre les mains.

- Je vais laver… tu oublies toujours des coins !

Et entre les verres qui étincelaient maintenant et les assiettes qui étaient toutes propres et bien rangés, je ne pouvais m’empêcher de l’embrasser tant et si bien que la soirée était plutôt bien avancée maintenant. Pas encore assez pour aller au lit, trop tard pour penser à aller au ciné, de toute façon je n’avais plus du tout envie de sortir et risquer de tomber sur des gens.

Alors je proposais un film, c’est ce que nous faisions la plupart du temps mais il ne semblait y avoir rien de bon qui passait à la télévision et juste pour le plaisir de compliquer un peu plus les choses, je n’avais pas envie de re voir l’un de ceux que nous avions ici.

- Tu pourrais aller en louer un ? Et ramener des chips… ou du popcorn
J’allais m’empiffrer, encore !

- Oh ! Bébé, non ! Attends ! Regarde !!!

J’avais tournée de chaîne et tomber sur une émission avant gala. Moi qui adore regarder les belles robes ! Je me fou un peu des artistes, de toute manière je ne saurais pas dire qui chante quoi, mais les robes… il y avait une princesse qui sommeillait en moi !

- C’est les American Music Awards!! On laisse tomber le film pour ça, dis, tu en as envie ? et je le regardais de mon petit regard suppliant.

@ Billy Lighter

J’avais décidé de prendre congé aujourd'hui pour profiter de Sky. Depuis qu’elle avait vu Quinn, elle me semblait fébrile et comme cet enfoiré avait tenté de me discréditer, il fallait que je montre à Sky que je n'étais rien de ce que disait l’Irlandais.

Et à lui.... Je savais déjà ce que j'allais lui réserver et ça sera pour bien plus tôt qu'on ne l'imagine. J'avais juste besoin d’attendre une ou deux infos de Guillermo et, ensuite, Quinn ne me verra pas venir. Je savais que Sky ne voulait pas que je le tue, ni même que je le blesse. Mais pour lui faire passer un message il fallait bien que je n'utilise pas que mes mots. Quinn se fiche de ce que je pourrais lui dire. Je savais comment faire ne sorte qu'il comprenne les choses. Apres tout ce n’était pas le premier message que je lui faisais passer.

Bref, la journée avait bien commencé. Pas de discussions sur les bébés et une Sky pour moi tout seul alors qu'on avait plusieurs fois fait l'amour avant que Sky ne fasse la sieste. J'étais resté près d'elle à jouer dans ses cheveux tout en réfléchissant à tout ce que je pourrais faire au Los Diablos à l’aide de mon petit espion personnel.

Après ça Sky s'était mise à cuisiner des fajitas pendant que je la regardai alors qu'on discutait de trucs banals qui ne concernaient ni les New Soldados, ni Quinn, ni les bébés. Rien qui pourrait m'énerver ou stresser Sky. Même si, en soit, les fajitas me faisaient penser aux Los Diablos. Parce que les Los Diablos sont vraiment comme les fajitas... Ça a l'air Mexicain sur le paquet mai tout le monde sait que ça a été fabriqué aux Etats-Unis. Pareil pour les Los Diablos. Ils ont l'air latinos mais ils sont dirigés par un blanc américain.

Bref  si c'était congé, je voyais mon boulot partout.

Les fajitas étaient bonnes même si Sky avait foutu le bordel dans la cuisine si bien que quand on se mit à faire la vaisselle, elle disait qu'on ferait tout aussi bien de jeter les casseroles. Je la fixais penchant légèrement la tête sur le côté.

-C’est cher les casseroles…

Par contre cette idée de lave-vaisselle, c’était pas si mal. Ça nous ferait gagner du temps pour faire l'amour. J’esquissai un sourire.

-Mais ça oui. Ça je veux bien. C’est cher mais pratique.

Elle pencha la tête sur le côté. J'adorais quand elle faisait ça et je souris contre ses lèvres quand elle vint m'embrasser avant... De me filer un chiffon pour essuyer la vaisselle.

Elle disait que quand je lavais,  j'oubliais toujours les coins.

-Pourtant je vais souvent au bout des choses.

Pas pour la vaisselle apparemment. Une vaisselle qui s'éternisait parce qu'on s'embrassait presque entre chaque truc à laver.

Après ça, Sky voulu se mettre devant un film. Je voulais ça aussi alors on s'installa dans le fauteuil. Seulement, aucun film digne de ce nom ne passait à la télé et Sky ne voulait pas en revoir un qu'on avait déjà vu alors elle proposa que j'aille en louer un alors qu'elle zappait toujours.

Je fis la moue et j'allais dire qu’elle allait devoir se contenter de ce qu'on avait parce que je ne comptais pas sortir quand elle s'arrêta sur une chaîne ou on diffusait...

Les AMA...

Et Sky voulait regarder. Elle me suppliait du regard. Je penchais légèrement la tête sur le côté. Ce n’était peut-être pas une mauvaise idée de regarder ça... Qui sait ce que je mourrais apprendre d’intéressent sur nos ennemis en regardant ça...

Alors j’esquissai un sourire.

-C’est d'accord. On regarde ça. Mais je te préviens, il n’y a que des abrutis à ce genre de cérémonie.

Dont presque tous sont mes ennemis. Samantha, Reed, Olivia, Ricci... Tous y seront...

Je rivai mon regard sur la télévision ou on pouvait voir les entrées sur le tapis rouge.

Et qui je vis en premier ? Quinn. Je sifflai entre mes dents.

-Tss... Il est là lui? J’espère qu’il ne seront pas stupide assez que pour lui donner un prix.

Ouais, Quinn ne méritait pas un prix. Il méritait de mourir.

On vit aussi les Stone. Et je fixais Sky.

-Tu sais que Howard Stone était dans ma classe en primaire?  Il a jamais fini l'école parce qu’il avait un QI de 50 qui empêchait de savoir faire 1+1.

Mais il était ici à se pavaner avec sa femme qui était tellement maigre et petite que j’étais sûr que je pourrais la tuer avec une pichenette.

Puis je vis Reed et sa femme.... La mère de Livia. Aussi grosse qu'une montgolfière. Et ça m'arracha un large sourire. Reed allait avoir un autre enfant? Bien. Parfait. Les bébés, c’est plus simple à retenir captif que des adolescentes. Et c'est plus facile de cacher le corps aussi.

On avait bien fait d'allumer la télé.

@ Billy Lighter

Les journées où j’ai mon mari tout entier rien que pour moi se font malheureusement rare alors quand nous avons la chance d’en profiter, j’y vais à fond ! Pouvoir relaxer avec lui, faire l’amour autant de fois que nous en avons envie, manger des trucs que je sais cuisiner, aussi bien dire que ça relève du miracle, et surtout, notre activité préférée après le sexe : regarder un bon film tout en s’empiffrant !

Aussi bien dire que notre programme était chargé, alors c’était un peu con de perdre du temps pour faire la vaisselle… la jeter et en acheter de la nouvelle serait contreproductif et surtout très dispendieux, à la longue alors, je le gagnais avec l’idée du lave-vaisselle !

- Il va se payer tout seul uniquement avec tous les bols pour nos cereals ! Tu vas voir, tu me remercieras pour cet investissement de temps !

J’étais loin de penser qu’il faudrait néanmoins le vider aussi, de temps en temps.

Après cette corvée qui ne fut pas aussi pire avec tous les baisers que l’on s’échangeait entre deux coups de torchon, je m’en allais m’installer sur le divan, la commande du téléviseur entre les mains et je passais d’une chaine à l’autre sans trouver LE film que nous devions absolument voir.  Je soupirais d’ennuie, je voulant pas non plus revoir ceux que nous avions déjà et j’étais prête à quémander à Ward par tous les moyens possibles, de se rendre au club vidéo pour en louer un…

Mais je tombais par hasard, en revenant sur les chaînes sur lesquelles j’avais déjà passée, l’ouverture de la cérémonie des American Music Awards! Des robes ! Des beaux bijoux ! De la musique pour nous donner envie de danser ! C’était la fête dans ma boite à image alors je changeais d’avis et suppliais du regard Ward pour qu’il veuille bien que notre soirée télé se fixe sur ce show.

- Je m’en fiche des abrutis ! Je veux voir les robes et entendre les discours de remerciement ringards ! Je remercie ma mère, mon père, mon chien et le cinquième voisin ! , dis-je d’une petite voix pour imiter les discours  toujours très long et ennuyeux.

À peine avions nous convenu de regarder la cérémonie que le premier à fouler le tapis du Finan Quinn. Quand la vie veut te passer un message… décidément !

- Ouais… ses chansons sont non-stop à la radio… fallait s’y attendre…

Ça me faisait tout de même un petit pincement au cœur parce que malgré la colère que je ressentais pour mon ancien ami, je savais à quel point il travaillait fort sur sa musique et que déjà petit, il en rêvait, il en mangeait ! Il vivait son rêve et touchait même les étoiles.

Il y avait de plus en plus de chateurs, chanteuses et leurs accompagnateurs qui déambulais dans leur plus beaux vêtements sur le tapis rouge, je rêvais de pouvoir un jour porter ce genre de robe… même à mon mariage je ne portais qu’une petite robe soleil toute simple…

- Ça doit être tellement bien d’être une princesse… un soir…

Je rêvais en couleurs et en images… et Ward parlait d’Howard Stone et de son petit QI.

- Il fait quoi lui, déjà ?

Je l’avais rencontré avec Grant chez MTI, le même jour où j’avais fait la connaissance d’Abel Hudson, mais je ne me souvenais plus de ce qu’il faisait. C’est un peu bête, quand même !

Puis il y eu une femme, avec un ventre énorme mais élégante, comme une page de magasine de mode.

- Je me sens mal dans mes baskets et je suis loin d’être aussi avancé qu’elle dans ma grossesse ! Ils ont vraiment tout mieux que nous, les riches !

Je passais mes mains sur mon ventre en me demandant si je saurais être une maman classe ou si je serais une maman éternellement épuisée, cerne jusqu’en dessous des bras qui ne sait même plus s’habiller le matin. Et son mari, a elle, il semblait fier de ce qui l’attendait.

Ouais, ils ont vraiment tout mieux que nous !

Puis il y eu une petite pause et le tapis rouge reprit et le rêve des robes de princesses s’envola avec la paire de fesse d’une belle jeune femme, heureusement quand même qu’elle était belle, passa devant les caméras, mais pas très longtemps parce que l’angla changea. J’imaginais bien ouais que ça ne passait pas très bien à la télévision, surtout à l’heure de grande écoute et que beaucoup de parents venaient de cacher la vue de leur progéniture pour éviter de les exposer à ce qu’ils ne devraient pas voire tout de suite. Et ça me fit beaucoup rigoler.

- Et ben ! Y’a de l’audace aussi !

Fallait le dire !

Au travers des arrivées de tout ce beau monde, il y avait des mini interviews, quand le journaliste parvenait à attirer l’attention d’une célébrité, ce qui n’était pas toujours facile.

Je m’étirais et m’allongeais sur le dos, ma tête sur les cuisses de Ward et le regard tourné vers l’écran.

- Tu penses qu’ils sont plus heureux que nous ?

@ Billy Lighter

On s’accorda sur le futur achat d’un lave-vaisselle avant de finir devant la télé où Sky zappa sur les AMA… Une cérémonie qu’elle voulait voir même si c’était rempli d’abruti. Je n’étais pas contre de regarder ça. Je pensais bien pouvoir y dénicher quelques informations sur mes ennemis. Parce que beaucoup de mes ennemis étaient aux AMA. J’avais beau avait grandi et vécu dans l’Eastside, ça ne m’avait pas empêché de connaitre pas mal de célébrité et de me les être mis à dos. Vous savez comment ? Parce que les gros riches qu’on pouvait voir à ce genre de cérémonie trempaient souvent dans des affaires pas claires et que j’étais le roi des affaires pas claires.

Sky se fichait complètement que tout le monde soit débile, ce qu’elle voulait voir c’était les robes et les discours ringards. J’esquissai un sourire.

-Alors, je pense que tu seras servie.

Et en parlant de débile, Finan Quinn ne tarda pas à fouler le tapis rouge provoquant ma désapprobation alors que Sky ne trouvait pas ça tellement surprenant vu que la radio passait ses chansons non-stop. Je fis la moue.

-Ouais… C’est pour ça que je n’écoute plus la radio.

Dans ma voiture, je n’écoutais plus que mes cassettes de The Lightening. C’était mieux que d’entendre Quinn couiner.

Le mieux ça serait qu’il ne gagne rien… Un Los Diablos ne mérite pas de gagner un foutu prix. Surtout ce Los Diablos là.

Les gens défilaient sur le tapis rouge et ça semblait faire rêver Sky qui disait que ça devait être bien d’être une princesse. Je levai un sourcil. Une vraie princesse ? Ça doit être ennuyeux…

-Un soir seulement alors… Sinon, je crois que tu t’ennuierais vite…

Puis, je remarquai Howard Stone et sa minuscule femme qui répondaient à des questions… Howard qui avait un petit QI… Howard que Sky n’arrivait pas à resitué parce que Sky avait une culture musicale aux ras des pâquerettes.

-C’est le batteur de The Burning Fire et Fireworks. Et s’il évite de signer des autographes c’est parce qu’il ne sait pas écrire.

Il sait écrire mais c’était pour montrer à qu’elle point je pensais qu’il était stupide.

Puis… Je vis Reed… Et sa femme… Et leur enfant à naitre. Une cible en plus. Une faiblesse en plus pour Reed. De quoi alimenter mon imagination alors que Sky, elle, se plaignait que Maritza soit si en forme alors que sa grossesse était plus avancée. Visiblement c’est plus dur de faire des petits Fleming que des petits Reed. J’haussai des épaules.

-Je suis certain qu’elle souffre intérieurement mais que si elle le montre, son mari va la tuer.

Et je le pensais vraiment. Je savais que Reed était capable de tuer. Il avait tué la Casa Nuova et avait bien failli me tuer aussi. Alors, je le voyais bien tuer sa femme juste parce qu’elle aurait fait une faute protocolaire.

Je caressai la cuisse de Sky.

-Et tu es bien plus belle que cette femme. Puis, tu en portes deux, ce n’est peut-être pas son cas.

Peut-être… Je n’en savais rien. Mais quoi qu’il en soit, Sky était meilleure que Maritza sur tous les plans.

Après ça, il y eu d’autres arrivées. Notamment celle d’Apolline Mclagan qu’on avait plus entendu depuis un temps. Je fis Bailey North aussi, la petite pute de l’Eastside qui avait réussi à embobiner Hank North…  Quand je pense qu’il y a quelques années elle se tapait presque tous l’Eastside et maintenant elle répondait à des questions sur sa fille à la télé…

Puis, on vit des fesses. La télévision a réagi un peu à retardement ce qui fait que j’ai pu reconnaitre à qui appartenait ses fesses. Je roulai des yeux trouvant ça pas spécialement étonnant que la part de Prescott. Elle avait encore dû prendre une ligne de trop et certainement de très mauvaise qualité vu qu’elle n’achetait plus vers moi. Tout ça faisait bien rire Sky alors qu’elle disait qu’il y en a qui ont de l’audace.

-Ouais… Savannah Prescott… C’est ma cousine. Elle est complètement dérangée.

Et je n’étais pas hypocrite. Savannah était dérangé. Moi, j’étais autre chose.

Sky s’allongea et mis sa tête sur mes cuisses alors que je me mis à jouer dans ses cheveux pendant qu’on avait le regard rivé sur l’écran. Sky demanda alors si tous ses gens étaient plus heureux que nous. Mon regard tomba sur elle.

-Tu nous trouves malheureux, bébé ?

Je fixai l’écran.

-Crois-moi, ils ne sont pas plus heureux que nous. Ils ont aussi leur problème. Des problèmes parfois bien plus gros qu’on ne l’imagine.

J’étais le problème de beaucoup d’entre eux, d’ailleurs. Parce que s’ils avaient tous le sourire, ils savaient que ma menace pesait sur eux. Tout du moins sur quelques-uns.

-Et ils ont aussi plein de démons dans leur placard. Ricci et sa petite-amie sont des mafieux…

Sky le savait déjà vu qu’elle savait tout ce qu’il s’était passé entre moi et la Casa Nuova. Tout ce que Sky ne savait pas c’était que j’avais enlevé Olivia Cortez un peu avant qu’on ne soit ensemble.

-Et lui…

Je montrai du doigt Jimmy Reed qui repassa sur l’écran alors qu’il entrait dans le lieu de cérémonie.

-C’est le chef des Los Diablos.

Lui avais-je déjà dit ? Je ne pense pas.

@ Billy Lighter

Mes yeux étaient remplis d’étoiles alors que le tapis rouge des American Music Awards se déroulait dans notre petit écran. D’aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours rêvé de jouer à la princesse, pas celle des contes de fées avec le prince charmant, non, les princesses que l’on voit dans les films, celles que nous allions voir ce soir à la télé bien qu’elles n’étaient pas réellement de vraies princesses. Elles avaient tout de même plus de belles robes que moi.

Mais avant que l’on voie ces belles Dames dans leurs magnifiques robes, c’est Finan Quinn qui passa devant les caméras et je ne pus que ressentir un léger pincement au cœur. Je n’avais pas encore digéré notre dernière rencontre et tout ce qui avait été dit.  Je lui en voulais d’avoir assombri mon bonheur bien que la journée que je venais de passer avec Ward avait complètement réduit à néant toute possible crédibilité que Finan aurait pu espérer avoir.

Mon rêve de jouer à la princesse ne semblait pas convaincre Ward, c’est normal, il était haut comme trois pommes quand il a été plongé dans les eaux troubles, nous n’avions pas la même vision du monde.

- J’en sais rien, il faudrait que je le vive, pour le savoir.

Les invités se succédaient et, n’étant pas une grande spécialiste de la music, je laissais Ward me dire qui était qui, qui faisait quoi, alors c’est ainsi qu’il me rafraichit la mémoire concernant Howard Stone. Je me gardais bien de lui dire que je l’avais rencontré lors de ma visite chez MTI avec Grant. C’est plutôt sur la femme que l’on vit ensuite, au bras d’un homme aux dents ultra blanches, c’est ce que je remarquais tout de suite. Ça et le fait que sa compagne était aussi ronde qu’une montgolfière et que pourtant, elle resplendissait.

Tout semblait plus facile quand on avait plein d’argent…

Je fronçais des sourcils parce que la réflexion de Ward me semblait complètement dénaturée de sens… ce n’est pas tous les maris qui veulent tuer leur femme enceinte… non pas que Ward a envie de le faire mais… il me préférerait as enceinte…

- Ouais… ouais moi j’en porte deux donc… c’est normal…

Heureusement, ou pas, je ne suis pas certaine, c’est une paire de fesse, celle de… roulement de tambour… la cousine de m on mari, ni plus ni moins, qui, déambulant un court moment devant les caméras, changea mon attention de place.

- Tu as une cousine célèbre ? Tu ne m’en a jamais parlé…

Peut-être qu’on s’entendrait bien toutes les deux… peut-être que ça me ferait une amie… alors forcément je regardais l’écran avec espoir de la revoir, et surtout de revoir autre chose que ses fesses !

Je soupirais en demandant s’ils étaient plus heureux que nous. Forcément, ils devaient l’être… ils avaient plein d’argent et de la liberté…. C’était surtout ça que je leur enviais. La liberté d’aller et venir, de ne pas vivre caché, de pouvoir s’embrasser devant les caméras…

- Non… nous ne sommes pas malheureux…

Mais…

Et Ward m’expliqua qu’ils avaient beau se pavanés et afficher leur bonheur, ils n’en étaient pas pour autant plus heureux que nous, qu’eux aussi avaient leurs petits bobos dans la vie.

- Je sais… tout le monde fait caca… Ce n’est pas ça… c’est…

Il me montra l’homme au sourire étincelant et me confia que celui qu’on venait de présenter comme étant le grand dirigeant de BSC, était la tête des Los Diablos.  Il avait aussi dit, juste avant que Daniele Ricci et sa petite amie étaient eux aussi des mafieux et… et tout ce que j’entendais, tout ce que je voulais comprendre c’était que ces gens, tout aussi mafieux ou chef de gang qu’ils étaient, s’accordaient le droit de vivre librement !

Et pas nous !

- C’est tellement… INJUSTE ! Pourquoi eux ? Pourquoi ils sont là à vivre une vie normale et nous on se cache et on tente d’écraser mon bonheur à chaque coin de rue ! Hein ? Pourquoi bébé ?

Je m’étais redressée pour me blottir dans les bras de Ward. Je ne pleurais pas mais ma voix était cassée par l’émotion. J’en voulais à la vie d’être si injuste. Pourquoi nous devions nous cacher et pas les autres ? Ils étaient, et de loin, bien pire que Ward, j’en étais certaine parce que je vis avec Ward, je le vois tous les jours et… Finan ne sait rien de ça lui !

@ Billy Lighter

Sky voulait vivre un jour comme une princesse mais je n’étais pas certain que ça lui plairait. Mais elle disait qu’il fallait le vivre pour savoir si c’était vraiment si ennuyeux que ça. J’hochai de la tête. Elle n’avait pas tort alors je ne renchéris pas.

Je ne fis pas de commentaire sur Reed. Je les pensais juste… Mais Sky finit par me faire parler sur Maritza parce q’elle semblait jalouse de l’allure de la femme de Reed alors qu’elle était largement plus loin dans sa grossesse que Sky. Moi, je pensais bien que tout ça, c’était du show et que Maritza devait certainement être bien moins en forme qu’elle ne le montrait mais qu’elle n’avait pas d’autre choix de le montrer au risque que Reed ne la fasse tuer. Ma remarque était extrême, je sais… Mais j’imaginais bien Reed tuer sa femme parce qu’elle n’était pas comme il le voulait.

Mais mes réflexion semblait rendre Sky perplexe alors qu’elle se contenta de confirmer qu’elle en portait deux et que, donc, ouais, ce n’était pas totalement pareil.

-Oui. Deux. Deux c’est plus fatiguant.

Si Maritza accouchait de triplé, j’allais me le faire redire, c’est clair. Mais en attendant, j’avais raison.

Après ça, on vit Savannah se promener presque à poil et je fis remarquer à Sky qu’il s’agissait de ma cousine. Ça la surprit que ma cousine soit célèbre et se demandait pourquoi je n’en avais jamais parlé.

-On n’est pas proche du tout. En fait, j’ai appris qu’une fois adulte que c’était ma cousine. Nos familles n’étaient pas proche… C’est ma cousine du côté de mon père. Et si je la connais c’est parce qu’elle achetait ma drogue. Elle croyait qu’étant son cousin, je lui ferais des prix d’amis…

Elle a vite déchanté.

-Je ne l’ai plus vu depuis un long moment.

Savannah Prescott est peut-être célèbre mais elle est aussi bête que Stone et a la classe d’un éléphant en rut. Ce n’est rien d’autre qu’une petite droguée qui a su s’en sortir uniquement parce qu’elle sait jouer de la basse. Sinon, elle ferait sûrement partie des prostituées de l’Eastside.

Après ça, Sky demanda si tous ses riches étaient plus heureux que nous. Comme si nous étions malheureux. Alors, je lui demandais si elle nous trouvait malheureux. Elle disait que non.

J’expliquai alors que tout ce que montrait tous ses riches, c’était du vent. Qu’ils souffraient aussi. J’avais vu qu’ils pouvaient souffrir. Mais ce n’était pas ça qui faisait à Sky penser qu’ils étaient plus heureux…

Mais avant qu’elle ne puisse s’expliquer plus en détails, je montrai que les riches en question n’étaient pas si différents que nous en pointant Reed du doigt et en disant ce qu’il était vraiment : un chef de gang.

Mais je ne m’attendais pas à ce que Sky se redresse, se blottisse contre moi et clame que tout ça était injuste. Je fus surpris… Avant de commencer à caresser ses cheveux pour la réconforter. Elle se demandait pourquoi eux pouvaient afficher leur bonheur à la télévision alors que nous on devait se cacher.

-Parce qu’ils se croient intouchables, bébé. Voilà pourquoi ils ne se cachent pas. Ils croient que leur puissance, leur célébrité et leur richesse les mettent à l’abri de tout.

Je fis Sky me regarder, doucement, mettant mes deux mains sur ses joues.

-Mais ils ont tort. Vivre librement sans se cacher comme ils le font leur coutera tous ce qu’ils ont.

Parce qu’en faisait ça, ils me donnaient toutes les informations. C’était le désavantage de Reed, ça célébrité. Parce que, si lui devait retourner l’Eastside pour avoir des petites infos sur moi, moi, il suffisait que j’ouvre L.A.People. Comme avait Livia. J’avais simplement dû ouvrir L.A.People.

-Nous on se cache, bébé. Mais, un jour, on sera les rois de notre petit monde et on n’aura plus besoin de se cacher. Tu pourras savoir, à ce moment-là, ce que c’est d’être une princesse.

J’y croyais. A ce moment où j’aurais eu Reed et où je serais le seul gang craint de L.A.. Ce jour où les Alonso et Quinn auront rejoint le cimetière ou la prison. Idem pour les Reed, les Mancini et les Ricci.

@ Billy Lighter

J’aurais au moins appris ce soir que mon mari a une cousine exhibitionniste de qui il n’est pas très proche et qui en plus, étais l’une de ses clientes.

- C’est dommage quand même… Tu réalise que nos enfants n’auront ni parrain, ni marraine ? , pas que j’étais si croyante que cela mais… S’il nous arrivait un truc, ils vont pourrir dans un orphelinat, comme moi…

Tous ces gens respiraient le bonheur au travers mon petit écran. Voilà ce qui m’écorchait vif, non pas parce que je n’étais pas heureuse, mais parce que je devais ravaler mon bonheur tant à l’extérieur de la maison, qu’à l’intérieure ! Ward ne supportait plus de m’entendre parler de ma grossesse, et je n’avais pas une seule amie avec qui parler de ce que je vivais… Oh bien sûr, Madame Moriarty m’avait dit que je pouvais, si je le voulais l’appeler pour lui poser des questions, elle qui avait vécue une grossesse multiple, savait de quoi elle parlait, mais je ne me sentais pas capable de le faire, d’aller prendre un verre de limonade avec elle pour parler des petits maux qu’occasionnent une grossesse.

Ce fut pire encore en voyant cette femme enceinte jusqu’aux yeux, resplendissantes au bras de son mari, le chef des Los Diablos selon ce que me confia Ward sur un ton nonchalant, non sans avoir porté des commentaires douteux sur la mentalité de Jimmy Reed.

Je me blottis alors contre lui en clamant que c’était trop injuste, que nous aussi, nous avions droit de vivre notre bonheur haut et fort!

Mais voilà, Ward avait sa façon bien a lui de me remettre la réalité en plein visage. De me faire comprendre qu’eux, s’ils étalaient leur bonheur sous le nez de tout le monde, ne voulait pas forcément dire qu’ils étaient plus heureux et qu’en prime, ils devenaient des cibles bien plus vulnérable que nous puisque nous pouvions trouver facilement leurs failles, c’est ce que je comprenais.

Et maintenant, Finan savait que nous attendions non pas eu, mais deux bébés… deux fois plus de faiblesses… et moi, je faisais aussi partie du lot.

Puis je tournais la tête vers l’écran, écoutant les paroles de mon mari qui disait qu’un jour, nous n’aurons plus besoin de cacher puisque nous serons les maitres de notre petit monde et que là, seulement là, je saurai vraiment ce que c’est que de jouer à la princesse.

- Je sais que tu as raison, qu’ils ont tort. Que Finan a tort.

N’en demeurait pas moins que je ne savais pas quand ce jour viendrais, si je le vivrais même, ce genre de choses ne se faisaient pas comme par magie. Que cela allait prendre du temps.

Je me replaçais sur le divan, comme je l’étais au tout début, ma tête sur les cuisses de Ward, et je regardais les autres passer, comme si ce putain de monde leur appartenait. Peut-être était-ce la solution, faire comme si ce monde nous appartenait et envoyer le reste au diable.

- Celui-là semble torturé à mort !

Et sa veste turquoise était horrible, il n’avait rien en dessous, en plus !

- Il irait bien avec ta cousine ! Ça ne serait pas tellement long pour se foutre à poils tous les deux en tous les cas !

Mon enthousiasme du tout début était complètement métamorphosé en tout autre chose, comme si maintenant, je cherchais les failles, tout ce qui pouvait me laisser croire qu’un tel ou une telle était en fait profondément malheureux.

Ils défilaient tous, jusqu’au dernier, jusqu’à ce que l’animateur de cette portion avant gala ne nous donne rendez-vous après la pause où aurait lieu le début de cette soirée qu’il promettait grandiose.

- Avec une pizza, ce serait encore plus grandiose, pas vrai, bébé ?

Nous n’étions pas riches comme crésus mais nous pouvions nous permettre de commander des pizzas aussi souvent que nous en avions envie. Je me soulevais que pour attraper le combiné du téléphone et le tendis a Ward avec un regard plein de supplications.

- C’est moins cher qu’une robe de soirée et une limousine, non ?

@ Billy Lighter

Alors que je déclarai que Savannah et moi n’étions pas proches, Sky fit la remarque que nos enfants n’auront pas de parrains et marraines. Ce qui l’attristait, là-dedans, c’était le risque que, s’il nous arrivait quelque chose, ils finiront à l’orphelinat… Je pourrais très bien lui répliquer qu’on pourra toujours mettre sur notre testament qu’ils finiront entre les mains de Jordan Keller si jamais on meurt, car le flic semblait apprécier élever des petits Fleming mais je me contentait de pencher légèrement la tête sur la côté et de répliquer :

-On trouvera quelqu’un pour s’en occuper si on meurt Sky. Même si je vais faire en sorte que ni toi, ni moi ne mourrions avec leurs 18 ans.

Je n’avais personne à qui confier les deux rejetons, en réalité. Je n’avais aucun ami et, visiblement, Sky n’en avait pas beaucoup plus.

Mais Sky n’en avait pas fini de souligner à quel point on était bien moins bien loti que des gens comme Reed… Et le fait que je lui avoue que Reed soit le chef des Los Diablos provoqua, en elle, un effet que je n’avais pas su anticipé. Je n’aurais pas cru que savoir ça la ferait tant crier à l’injustice. L’injustice qu’eux pouvaient ne pas se cacher alors que Sky devait cacher à tout le monde à qui elle était mariée et de qui elle était enceinte. Par protection bien sûr… Mais aussi pour ne pas retomber sur un scénario à la Quinn où les gens en question viendraient remettre en cause le choix de vie de Sky : celui d’être marié au chef des New Soldados (pour ne pas formuler les choses d’une toute autre façon).

Je réagis en essayant de la rassurer. D’expliquer que leur façon de s’exposer mettait en péril leur famille mais qu’ils s’y risquaient parce qu’ils se croyaient intouchable. En réalité, ils s’y risquaient parce qu’ils n’en avaient guère le choix parce que c’était de personnalité public. Nous pas et on devait garder cette avantage.

Je déclarai, ensuite, qu’un jour, on les écrasera et on sera roi et reine de notre royaume. Et notre royaume, ça sera L.A..

Elle disait que j’avais raison et qu’ils avaient tort… Que Finan avait tort… Comme si elle essayait de s’en convaincre. Je caressai ses cheveux, souriant un peu.

-Oui. Ils ont tort. Tous.

Sky remit sa tête sur mes cuisses et je me remis à caresser ses cheveux. Elle se calma et repris ses commentaires dont un sur Billy Lighter…. Billy qu’elle trouvait qu’il irait bien avec ma cousine parce qu’il n’était pas énormément habillé non plus. Je fis la moue.

-Il ne faut pas confondre style et manque de classe, bébé. Billy Lighter, qui est le meilleur chanteur du monde, a le style. Ma cousine manque de classe comme ça a toujours été le cas.

Oui, je ne porte vraiment pas Prescott dans mon cœur. D’ailleurs, entre nous, il n’y avait strictement aucune ressemblance sur aucun plan.

-Lighter est le chanteur de The Lightening. Et, contrairement à tous les autres musiciens qu’on peut voir ce soir, il est intelligent.

Oui, j’avais clairement mes favoris…

Ce fut, ensuite, la pub… Et qui disait pub disait pause et l’estomac de Sky réclamai une pizza. J’esquissai un sourire alors que Sky, avant même que j’ai répondus, me balançais déjà des arguments de chocs. Je l’embrassai avant de dire :

-Ouais. J’ai faim. Et j’aime les pizzas.

Je me levai pour aller commander des pizzas… Au moins, avec un peu de chance, on ne devra pas tuer le livreur…

Oui, ça est déjà arrivé…

Après ça, je revins vers Sky pour l’embrasser longuement.

-Je t’ai commandé ta pizza préférée, bébé. Mais il faut attendre le livreur…

Je fixai la télé.

-Tu crois qu’elle sera longue cette pub ?

Par assez longue pour faire ce que j’avais en tête mais ça m’empêcher pas de jouer quand même en passant mes mains sous le t-shirt de Sky pour commencer à caresser sa poitrine sous son soutien-gorge. Je lui souris d’un sourire qui voulait tout dire.

@ Billy Lighter

Ce qui me faisait le plus peur que la peur même de perdre Ward, c’était celle de partir avec lui et de laisser nos enfants derrière, dans un orphelinat et qu’ils aient la même enfance pourrie que celle que j’avais eu… alors du coup, même s’il n’avait pas vraiment de contact avec sa cousine qu’il qualifiait de droguée et de dérangée, je gardais dans un coin dans ma tête qu’elle était tout de même la seule famille qu’aurait Eden et Heaven s’ils devaient nous arriver quelque chose.

- Je sais bébé… j’ai confiance en toi.

Ward nous protégerait et ferait en sorte que jamais rien ne nous arrive. Je le savais… et je plaçais toute ma confiance en lui seulement voilà, je n’avais absolument pas confiance en les autres.

Puis ensuite, si tout me paraissait bien injuste, si moi aussi je voulais bien vivre mon petit bonheur au quotidien sans me cacher comme tous les Jimmy Reed de ce monde, je devais me faire une raison et me ranger derrière l’opinion de mon mari. Il avait raison de toute manière. Leur impudence leur éclaterait en plein visage un de ces quatre alors que nous, nous bénéficions de cet anonymat et cela jouait en notre faveur.

C’est là-dessus que je devais me concentrer et, de toute manière, même si je le voulais, avec qui pouvais-je bien parler de ma petite vie familiale ?

Avec Savannah Prescott, peut-être bien.

Une Savannah Prescott que je n’hésitais pas à comparer à Billy Lighter, ou ce fut plutôt l’inverse mais Ward trancha la différence entre le cul de sa cousine et le torse du chanteur. Je ne répliquais pas, je ne voulais pas mélanger les cartes.

On annonça une pause, le fait, c’était plus une interlude qu’une pause, puisqu’il fallait attendre que toutes ces grosses têtes entrent dans la salle et trouve leur place avant que le show puisse commencer. J’avais hâte d’entendre les discours qui sont toujours du pareil au même d’année en année ! Si je ne me souvenais jamais des noms des gens présents parce que je ne suivais pas vraiment l’actualité des stars, j’aimais me moquer des bégaiement et des ’’ Merci a mes parents et, merci Dieu !’’ comme si Dieu avait vraiment joué un rôle dans ce qui pouvait leur arriver.

Tant qu’à attendre, aussi bien meubler ce temps en mangeant, j’avais faim, ce qui était très bien, mon appétit revenait, valait mieux en profiter. Je demandais donc avec un petit air suppliant, à Ward si nous pouvions commander de la pizza. Il ne fut pas difficile à convaincre alors je le laissais passer le coup de fil tout en faisant un petit mouvement de danse avec mes bras pour témoigner de ma joie.

Je savourais les petits bonheurs quels qu’ils soient, tous, partout !

N’était-ce pas ça le vrai bonheur ?

Puis Ward revenu en me disant qu’il m’avait commandé ma pizza préférée, ce qui était très simple : N’importe laquelle sans ananas dessus.  Je lui rendis son baiser alors qu’il demanda, tout en passant sa main sous mon chandail, puis sous mon soutient gorge, si la pause serait très longue.

- Certainement plus longue que la livraison de la pizza…

Je fermais les yeux, savourant ses caresses sur ma poitrine et quand j’eu assez que pour m’exciter bien comme il faut, je me redressais pour m’installer sur ses cuisses, non sans dénuder ma poitrine puis je l’embrassais fougueusement tirant son t-shirt vers le haut, ne brisant le baiser que pour l’en débarrasser.  Mes cheveux retombaient sur nos visages, je soufflais parfois dessus pour nous en dégager, ça me faisait rigoler.

- Je t’aime, bébé !

Je lui dis ça avant de me laisser tomber à la renverse sur le divan, l’amenant avec moi puis j’amorçais un combat presque extrême avec sa boucle de ceinture et l’attache de son pantalon.

@ Billy Lighter

Rien que l'arrivée des gens sur le tapis rouge nous avait provoqué pas mal de commentaires et des réflexions sur tous ces gens qui étaient, aussi, mes pires ennemis.

On avait même discuté de ma cousine qui n'avait aucune classe et dont je n'étais pas proche ce qui avait, je le sentais bien, attristé un peu Sky même si sa tristesse n'était pas au point de sa colère quand j'évoquais Reed et son statut de chef des Los Diablos.

Bref, Sky était jalouse de leur non-anonymat mais je lui déclarai que notre anonymat à nous était notre force ce qui était vrai. Si Reed n'avait jamais connaissance de l'existence de Sky et de nos enfants alors j’avais un avantage sur lui de qui je savais, maintenant, qu'il allait être père une seconde fois.

Et elle finit par adhérer à tout ça mais la pause fût quand même bienvenue alors que j'acceptai d’aller commander des pizzas. On avait déjà mangé mais Sky avait tout le temps faim et, moi, j’avais envie de pizza.

Alors j'en commandai deux avant de revenir près de Sky pour entamer des caresses sous son t-shirt espérant que la pause sera longue. Elle disait qu’elle sera plus longue que le livreur. J’esquissai un sourire.

-Espérons, alors, que le livreur ne soit pas trop rapide.

Puis, j’embrassai Sky avant qu’elle ne grimpe sur mes cuisses dévoilant ses seins que je caressai d’une main ferme avant qu’elle ne m'embrasse à nouveau et ne m’enlève mon t-shirt. Je la regardai avec envie avant qu’elle ne me dise qu’elle m'aimait.

J'adorais entendre ça.

-Je t’aime aussi bébé.

Elle nous fit basculer sur le fauteuil et je l'aidais à enlever mon pantalon avant que je ne la débarrasse du sien. Je l’embrassai avec fougue avant de dévorer sa poitrine. Mes doigts virent se glisser en elle. On avait un peu le temps mais pas trop ce qui ne m'empêchait pas de venir titiller Sky alors que ma bouche remonta sur ses lèvres que je vins  embrasser. Je ne tournai qu’une seule fois la tête vers la télé alors qu’ils montraient quelques petites imagines de ce qu’il se passait à l’intérieur de la salle. Des petites flashs des quelques stars qui commençaient à s’installer en guise de bande d’annonce pour la suite… Et je vis encore Finan avec un type qui faisait des « salut » à la caméra. Un gamin que je ne connaissais pas… Bref, je roulai des yeux alors que la pub repris et j’embrasai Sky avec plus de violence et de fougue sans dépasser ses limites que je connaissais très bien.

Une fois le baiser brisé, je souris mes doigts allant et venant en elle.

-Le livreur n’a pas intérêt à se pointer trop tôt.

C’est ce que je dis entre-deux baiser fiévreux avant de remplacer mon doigt par mon sexe pour aller et venir doucement.

@ Billy Lighter

Toute cette mascarade du tapis rouge avait remué beaucoup d’incompréhension et de frustration que je refoulais probablement depuis trop longtemps. J’étais donc rester avec beaucoup de questions sans réponses et avec certainement les idées encore plus confuses que claires. Valait mieux garder pour moi mes réflexions parce que ma relation avec Ward était tout de même un peu en dent de scie ces derniers temps et je n’avais pas vraiment envie de me brouiller à nouveau avec l’homme de ma vie.

Alors je laissais tous les Finan, Reed et Ricci de ce monde dans la boîte à image et réclamais plutôt une pizza pour passer le temps et combler mon estomac insatiable. C’était bon signe si l’appétit me revenait, au moins je ne me laissais as dépérir ! Alors, avec la moue la plus mignonne que je pus lui faire, je convainquis Ward de commander des pizzas mais mon intuition me laissa croire qu’il en avait autant envie que moi.

Quand il eut passé son coup de fil, il me rejoignit sur le divan et l’attraction si forte entre nous deux entra à nouveau en scène et je finis par retirer complètement mon haut pour lui laisser tout l’espace pour embrasser ma poitrine alors que je passais mes mains dans ses cheveux et que je cherchais avidement chaque parcelle de lui que je pouvais embrasser en cette position avant de me laisser aller à la renverse sur le divan, l’amenant avec moi. C’est mon mari ensuite qui prit le dessus en terminant de nous dénuder, puis en se réinstallant sur moi, en me caressant entre les cuisses, en me faisant gémir de plaisir.

De temps en temps, lui autant que moi, je lançais quelques regard distrait vers le téléviseur, comme si ce dernier pouvait nous avertir de l’arrivée du livreur de pizza ! Il n’avait pas intérêt à se pointer trop tôt lui… ni trop tard, d’ailleurs !

Ward me faisait chanter en jouant des notes magiques sur mes lèvres intimes, je criais plus fort quand il laissa son sexe prendre le relais, je relevais mes jambes pour les refermer sous ses fesses, tout comme mes bras étaient passer autour de son cou et je l’embrassais comme si ma vie en dépendait. Je ne prenais même plus la peine de respirer encore deux baiser, mes gémissements prenaient le dessus ou alors, je lui répétais combien je l’aimais, comme s’il pouvait encore en douter… même le huitième voisin n’en doutait plus !

Je jouais des hanches, autant que je le pouvais, frappant de mon bassin contre le sien, du moins, autant que mon ventre pas encore très rond mais juste assez pour signaler sa présence, me le permettait.

Puis l’orgasme me fit crier plus fort, j’en fus paralysée quelques secondes, comme si j’avais atteint des sommets si haut que j’en eu le vertige. J’étais en sueur, je tremblais de plaisir et j’attirais Ward contre moi pour qu’il repose sa tête contre ma poitrine qui se soulevait au rythme de ma respiration saccadée.

- Ils n’ont pas du plaisir comme ça  là-bas ce soir, ça c’est certain !

Il n’y avait même pas à argumenter, c’était écrit dans le ciel, même !  Je serais restée comme ça toute la soirée, allongée sur le sivan, nue, mon mari encore en moi, sa tête sur ma poitrine à simplement profiter de ce moment rien qu’à nous.  J’aimais quand il était Ward mon mari et non pas Ward, le chef des New Soldados.

Cependant, ma seconde plus grande histoire d’amour sonna à la porte et il nous fallu nous séparer pour que Ward puisse aller payer le livreur et nous ramener nos pizzas. Je m’enroulais dans la couverture que je laissais toujours trainer au salon pour mes sieste de fin d’après-midi et attendis que Ward referme la porte pour enfiler son t-shirt sans m’encombrer de d’autres vêtements. Ils étaient inutiles, de toute façon, nous referions certainement l’amour avant la fin de la cérémonie, et après, et encore pleins de fois pendant la nuit.

- Je crois que ça va commencer ! Pile au moment avec nos pizzas ! Quel timing !

@ Billy Lighter

Les caresses de Sky dans mes cheveux et ses baisers sur toutes les parties de mon corps qui lui étaient accessibles me faisaient frissonner alors que je jouais de ma bouche et de mes doigts sur sa poitrine, ses lèvres et son sexe. Elle gémissait m’offrant une bien meilleure musique que ce qu’on entendra ce soir à la télé alors que j’étais certain, d’avance, que The Lightening, le meilleur groupe qu’il soit, n’aura pas la reconnaissance pour la musique qu’ils font. Pourtant, ils le méritaient cent fois plus que les Stone, Quinn et autres Livia.

Pourtant, j’étais certains que c’était ceux-là, ce soir, qui allaient pouvoir se pavaner sur la scène avec le trophée qui vaut, très certainement, une putain de fortune.

Mais avant que la cérémonie ne reprenne, je donnais tout le plaisir que Sky méritait alors que ma respiration s’accéléra autant que les cris de Sky se firent de plus en plus entendre quand je remplaçai mes doigts par mon sexe qui allait et venait en elle. On s’embrassait sans relâche alors que je soupçonnais Sky de ne même plus respirer entre les coups. Comme si elle remplaçait l’air qu’elle respirait par nos baisers et que c’était tout pareil pour son corps.

Elle gémissait et moi aussi et nos bassins se frappaient de plus en plus fort alors que j’augmentai le rythme jusqu’à ne plus tenir et venir en elle dans un long gémissement alors que Sky, elle cria alors qu’elle atteignit l’orgasme.

Je repris mon souffle alors que Sky m’attira à elle me fit reposer ma tête contre sa poitrine. Je fermai brièvement les yeux reprenant mon souffle en écoutant les battements de son cœur. Il battait vite. Très vite. Et pour moi.

Je rouvris les yeux esquissant un sourire quand elle déclara que tous les gens, dans la télé, n’auront pas le même plaisir que nous, ce soir.

-C’est certain. Ils ne l’auront jamais.

Parce que j’étais certain que la vie de Reed et Maritza Cortez devait être d’un ennui mortel. Vivre comme un riche est d’un ennui mortel.

J’étais bien là alors que je regardais la télévision qui diffusait des pubs inintéressantes. Je serais bien resté là des heures à écouter le cœur de Sky…

Mais le livreur de pizza était là… Il sonna à la porte. Je gémis de mécontentement avant de me lever péniblement pour enfiler mon boxer et mon pantalon.

Je me dirigeai vers la porte, pris les pizzas et payai le livreur avec comme seul échange un simple « bonjour ». Après ça, je refermai la porte sans même lui avoir donné un pourboire et je revins près de Sky qui troqua la couverture pour mon t-shirt bien trop grand pour elle. Ça lui allait bien et je souris venant la rejoindre alors que la cérémonie allait, visiblement, commencer.

-Super !

Je posai nos pizza sur la table basse et ouvrit mon carton. J’avais commandé une simple Margherita. J’aimais les pizzas simples…

Mon regard était droit vers la télévision où la caméra fit comme un tour de salle où tout le monde avait, maintenant, regagné leur siège. On vit, de temps en temps, des gros plans sur l’un ou l’autre comme Samantha… Elle aussi portait un gamin dans son ventre et ça se voyait quand même… L.A. sera bientôt trop petit pour pouvoir supporter tous ces futurs gamins remplis de pouvoirs.

Les miens compris.

-Ils vont commencer par la country. Je hais la counrty.

Mais avant, c’est Vanya, la présentatrice télé, et Ricci qui grimpèrent sur scène. Je levai un sourcil.

-Depuis quand Ricci est présentateur télé, hein ?

On dirait que c’était Reed qui avait fait le scénario de cette foutue cérémonie.

Je mangeai un bout de pizza alors que Ricci et Vanya se mirent à… Chanter et danser. Je levai un sourcil.

-Heureusement pour eux que le ridicule ne tue pas.

Heureusement pour eux et pas de chance pour moi.

@ Billy Lighter

Nous avions à peine eu le temps de souffler avec avoir fait l’amour sur le divan de notre salon que le livreur de pizza frappa à notre porte, coupant court notre moment de détente. J’enfilais rapidement le t-shirt de Ward et attendis sagement qu’il revienne avec le ravitaillement. Il avait choisi une Margherita, il prenait souvent ça alors que moi j’avais demandé avec absolument toutes les garnitures dessus. Toutes, sauf des ananas !

- Bon appétit ! dis-je en frappant sa pointe de pizza avec la mienne.

Je dévorais mon repas tout en regardant la télévision qui affichait l’ordre à venir des catégories et je fis une moue un peu déçue parce que les premières catégories ne m’interpellaient pas vraiment.

- La country ça passe encore mais le hip hop… dis-je en faisant ses petits mouvements comme si je frottais mes doigts sur un vinyle placé sur une table tournante.

Mais bon, il fallait voir le bon côté, nous en serions débarrassés !

Le numéro d’ouverture était sensationnel à mon avis mais Ward ronchonnait un peu dans sa barbe en demandant depuis quand ils prenaient Daniele Ricci comme présentateur télé.

- Peut-être parce qu’il est vraiment trop sex…. !!!

Il faisait littéralement l’amour à la télé ! Toutes les téléspectatrices à ma maison devaient se languir de désir pour lui en le voyant danser avec la belle animatrice télé.

En vitesse, j’allais me laser les mains puis revenu au salon pour m’installer sur les cuisses de mon mari. Je pourrais ainsi regarder les American Music Awards tout en pouvant l’embrasser autant de fois que j’en aurais envie.

- Oh ! C’est ta cousine ! Elle est vraiment belle, tu sais !

Et je ne disais pas ça parce qu’elle était presque complètement nue ! Je la trouvais réellement très belle et de sa présence sur scène avec l’autre type se dégageait une alchimie palpable.

- Ils forment un couple tu pense ? Ça se sent jusqu’ici qu’ils en ont envie, tu ne trouve pas ?

Pour le titiller, je passais ma main sous mes fesses pour le caresser au travers de ses jeans. Je savais que nous le referions encore d’ici la fin de cette cérémonie et peut-être pas qu’une fois. C’était ma façon de le garder chaud…

La gagnante de cette catégorie chanta alors une chanson dans une autre langue. La mélodie était très belle mais…

- On en sait rien, elle dit peut-être n’importe quoi pour nous faire croire qu’elle chante dans une autre langue… je pourrais dire ‘’ Kawingchua rouleau de pintemps au wasabi’’ et faire croire que je parle japonais…

C’est vrai, personne dans la salle parlait français… enfin… je n’en savais rien mais en tous les cas personne ne me l’avait certifié à moi ! N’empêche que j’avais la mélodie en tête maintenant et que ça me donnait envie de peut-être aller acheter son album pour l’entendre à nous.

- C’était quoi son nom déjà ? Lola ?

Je n’avais à peine eu le temps de le mémorisé que déjà, il y avait de nouveaux présentateurs sur scène et pas n’importe qui !

- C’est Alice et Casey !!! Oh bébé, tu sais, de la sitcom ?  OOOH !! J’adore trop Alice !

@ Billy Lighter

Après avoir fait l’amour, ce fut avec une pizza qu’on se remit devant les AMA. Je lui souris avant de commencer à manger pendant qu’à l’écran, on nous fit le programme de la soirée et ça allait commencer par de la country qui était loin d’être ma musique favorite. Sky n’avait rien contre la country mais elle détestait le hip-hop. J’hochai de la tête répliquant :

-Tu as raison. Le hip-hop c’est de la musique pour petite racaille de gang.

Et je ne me considérais pas comme tel. Je n’étais pas comme tous ses gamins paumés ou pauvres qui finissent dans un gang. Non. Moi, j’étais chef de gang. Ce n’était pas pareil. Et avant, quand j’étais un Los Diablos, je n’y étais pas parce que j’étais pauvre ou paumé mais parce que j’aimais intimider et tuer.

Donc, je n’étais pas une racaille et je n’aimais pas, non plus, le hip-hop.

On eut droit, juste après, à un numéro d’ouverture et j’accueillis très amèrement la présence de Ricci en vedette. Il avait réussi à faire en sorte de pouvoir présenter la cérémonie avec Vanya Kournikova, une bimbo de la télé. Alors que ce n’était pas son job, à Ricci. Mais les gars comme lui peuvent avoir une place n’importe où et ça même si, de mon avis, il n’a aucun talent.

Mais Sky n’était pas de mon avis. Elle le trouvait sex et pensait que c’était pour ça qu’il avait sa place comme présentateur.

Je me tournai vers elle et penchai la tête légèrement sur le côté.

-Non. Il ne l’est pas.

Samantha avait préféré Ricci à moi et, maintenant, Sky m’avouait qu’elle le trouvait pas si mal.

Je détestais Ricci.

Sky acheva sa pizza et alla se laver les mains alors que j’avais terminé aussi. Elle revint pour s’asseoir sur mes genoux. Les catégories défilèrent et, quand ça ne m’intéressait pas, je préférais embrasser Sky.

Puis, vint le moment où ma dépravée de cousine grimpa sur scène accompagné de Cash Izbel de The Lightening. Savannah était presque nue et Sky, elle, la trouvait vraiment belle. J’haussai des épaules.

-C’est ses gênes de Fleming.

Savannah était pas mal foutue. Elle avait les mêmes yeux foncés que moi et les mêmes cheveux foncés. Mais c’était uniquement une coïncidence parce que je tenais ça de ma mère. Mon père a les yeux bleus. Donc mon truc des gênes de Fleming, c’était n’importe quoi mais Sky n’était pas obligé de le savoir.

Elle était très proche de Cash… Le guitariste de The Lightening méritait, pourtant, mieux. Savannah n’était qu’une petite droguée sans cervelle.

-Ouais… Savannah est une aguicheuse. Elle se tapera peut-être Izbel aujourd’hui, Stone demain et Livia après-demain.

Savannah se tapait des gens à la même fréquence qu’elle se droguait et elle le faisait avec n’importe qui.

Je m’arrêtai de parler de Savannah quand Sky passa sa main sous ses fesses. J’enfuis ma figure dans sa nuque, y posant un baiser et soufflant de plaisir.

Si elle continuait, je n’allais pas du tout être concentré sur la cérémonie qui, de toute façon, n’était pas spécialement intéressante, pour l’instant, vu que c’est Lola qui emporta un premier trophée.  

Elle fit un discours bien trop mièvre pour moi avant de chanter une chanson en français. La réflexion de Sky me fit rigoler un peu.

-Je suis sûr qu’elle ne fait que placer des mots les uns à côtés des autres pour qu’on croie qu’elle est intelligente. C’est peine perdue… Il faut être stupide pour être en couple avec Stone.

Et Sky qui n’y connaissait rien en musique me demanda si c’était Lola. J’hochai de la tête.

-Oui. Lola.

Et Lola céda sa place à Robin North et Sloan Perry. Et si je les connaissais par Keeping Our Lands que j’adorais, Sky, elle, les connaissait par la nouvelle sitcom qu’elle regardait toutes les semaines. Je n’allais plus à la boxe depuis ma dernière défaite alors, le samedi, quand je n’étais pas à mon QG, je devais me taper cette série, moi aussi.

-Ouais… Cette sitcom…

Sky savait ce que j’en pensais… Chaque fois qu’on regardait, je critiquais. C’était le genre de truc débordant d’amour et de gentillesse.

-Je préfère Keeping Our Lands.

Et ils annoncèrent Duncan Keller comme gagnant. Il grimpa sur scène avec son groupe pour faire une des chansons de BleedingHeart. Ça ne valait pas The Lightening.

-C’est pas exceptionnel mais ça reste mieux que le charabia de Lola.

Je fixai la télé pendant la chanson caressant le ventre de Sky sous ses vêtements alors que ce fut à Eddy Cort et Finan Quinn de monter sur scène. Je roulai des yeux soufflant dans la nuque de Sky.

-Je le hais.

La télé fit un gros plan sur lui alors qu’il donnait les nominés non sans ne même pas arriver à suivre le prompteur.

-Et il ne sait pas lire assez vite en plus… C’est vraiment un looser.

Je détestais sa voix. Je détestais son genre. Je le détestais.

-Mais les maquilleuses ont fait du bon travail… Ça a dû en prendre, de la peinture pour lui refaire la façade, à Quinn.

On ne voyait presque pas ses cicatrices. Dommage, c’était mon œuvre.

Ils annoncèrent Homerun comme vainqueur. Je roulai des yeux.

-Tss… C’est nul comme film, Homerun…

Je n’étais pas satisfait. Je voulais que ça soit Keeping Our Lands qui gagne.

@ Billy Lighter

Dès le début, je fus captivé par le numéro d’ouverture autant parce que je trouvais qu’ils chantaient bien que parce que j’ai toujours été fan de ce genre de truc bien monté qui mixte un tas de style différent qui ne vont pas forcément voire pas du tout ensemble. Puis il fallait aussi dire que l’homme, le co-animateur, il crevait littéralement l’écran ! Un sexappeal comme celui-là, ça ne s’invente pas.  Ward, bien évidemment, ne partageait pas mon avis et je le regardais d’une moue moqueuse, mon mari serait-il jaloux ? Bien sûr qu’il l’est, aussi sûrement que je le suis ! Je trouvais ça mignon tout plein, comme réaction !

Quand ensuite les premières catégories moindrement intéressantes commencèrent et que la cousine de mon mari apparu à l’écran, je ne pus m’empêcher de dire combien je la trouvais belle, un truc de gêne de famille, disait Ward !

- Vous entendez ça les jumeaux ? Vous allez être beau parce que les gênes de votre papa, ils déchirent absolument tout ! , et je disais ça en relevant mes bras en angle droit comme pour montrer que j’avais moi aussi droit à la transmission de force !

Mais les gênes ne faisaient pas nécessairement tout le boulot…

- Heaven, s’habiller comme ça en public, c’est NON! Retiens la leçon, il n’est jamais trop tôt pour ça !

Je ne voulais pas que ma fille se retrouve avec la réputation de la plus grosse salope de Los Angeles sur le dos ! Mon pauvre petit cœur de mère ne saurait le supporter! Ensuite, la chimie entre la cousine de Ward et Izbel crevait l’écran autant voire même plus que le sexappeal de Ricci. De les voir me rendais un rien inconfortable, c’était peut-être uniquement à cause de la robe de Savannah, je n’en savais trop rien. Pour Ward, ce n’était rien de surprenant. Peut-être même que sa cousine allait se taper la moitié de la salle pendant la soirée.

- J’espère qu’elle est en forme…

Les catégories s’enchainèrent et je vis apparaitre à l’écran Alice et Casey de How I Met Your Mother la sitcom de l’heure que je forçais Ward de regarder avec moi. Je ne comprenais pas comment il ne pouvait pas tomber sous le charme du jeu des acteurs. C’était léger et tout en humour, il me semble que notre vie ne débordait justement pas de légèreté et d’humour. Je préférais ne pas m’obstiner avec lui, ça ne servait jamais à rien.

Quand ensuite Finan se pointa sur la scène, je cachais mon visage dans le creux du cou de Ward. Finan ne savait vraiment rien de rien, sur ma vie avec mon mari, sur notre bonheur et il s’était permit de me faire la leçon et de me mettre en garde et, en prime, je voyais sa présence aux American Music Awards, comme s’il venait me narguer jusque dans mon salon ! J’attendais simplement qu’il disparaisse de l’écran pour regarder de nouveau et voir une très magnifique femme venir remercier son public avant de chanter une chanson… quelconque.

- Je n’ai vu que la bande annonce et je n’ai pas eu envie d’en voir plus, et avec cette chanson, bah je me dis que j’ai eu raison !

Il y eu des pauses publicitaires et j’en profitais pour aller faire pipi puis j’allais  nous chercher des canettes de coca, ça allait aider à faire passer la pizza.

- Bébé ? Je vais du popcorn aussi, tu en veux ?

Bien sûr qu’il en voudrait !

E versais un peu d’huile sans la casserole et attendit qu’elle soit assez chaude avant d’y verser assez de grain pour nous faire un gros bol de popcorn et je restais tout prêt, une main sur le couvercle et l’autre sur la poignée de la casserole, en la secouant sur le rond de la cuisinière pour en disperser la chaleur jusqu’à ce que les grains commencent à éclater et que le couvercle semble vouloir sauter avec.  Le popcorn fut près assez rapidement et j’eu le temps d’y verser du beurre et du sel avant de revenir au salon avec les canettes de coca coincées sous mon bras et le bol, semant des popcorns sur mon chemin.

- J’ai raté quelque chose ?!

@ Billy Lighter

J’avais prétendu que, si Savannah était aussi belle, c’était à cause de ses gênes de Fleming. Sauf qu’elle ne ressemblait pas vraiment à une Fleming, en réalité. Moi-même je n’avais pas pris grand-chose de mon père…

Mais Sky me crut et disait aux jumeaux qu’ils allaient être beaux parce que j’avais de bons gênes. J’hochai de la tête.

-Bien sûr qu’ils seront beaux.

Il ne pouvait pas en être autrement. Je refusais qu’il en soit autrement.

Sky fit alors une recommandation à Heaven disant qu’elle ne devra jamais s’habiller comme Savannah. Ouais, c’était la moindre des choses.

-C’est clair. Je m’assurerais qu’elle ne s’habille jamais comme une pute.

Parce que Savannah était habillée comme une pute mais ce n’était pas spécialement étonnant, elle en est une. Et Heaven ne sera pas une pute.

En tout cas, Savannah jouait avec les hormones d’Izbel. On ne voyait que ça à l’écran. Et j’expliquai à Sky qu’elle se fera sûrement un tas de gens avant la fin de la soirée. Elle déclara alors qu’il valait mieux qu’elle soit en forme.

-T’en fais pas. La coke, ça aide.

Parce qu’en plus d’être une pute, Savannah était une droguée notoire.

Les catégories s’enchainèrent jusqu’à-ce que Quinn grimpe sur scène ce qui me fit grincer des dents alors que Sky enfui sa figure dans mon cou. Je passai une main dans ses cheveux le regard rivé sur Quinn qui présentait les différents films tout en me passant en tête ce que je lui réservais.

Il fait bien de profiter de sa soirée…

Ce fut Homerun qui gagna. Un film qui n’avait rien d’exceptionnel tout comme la chanson de Victoria Hunter. Sky était du même avis.

-Keeping Our Lands, c’est nettement mieux.

Il n’y avait pas photo.

A la pause, Sky se leva pour aller chercher du coca et me demanda si je voulais des popcorns. Je regardais les annonces à la télé et dit d’un ton détaché.

-Oui. J’en veux.

Je n’avais presque plus faim mais j’avais encore un peu de place pour des popcorns.

Je m’étais étendu sur tout le divan alors que Sky était à la cuisine et faisait du popcorn. Après la publicité, c’est Vanya qui remonta sur scène pour présenter Jimmy Reed et Olivia Cortez… Je roulai des yeux. Comme c’est mignon… Père et fille sur la scène…

Tout était calculé. Le père et la fille sur la catégorie dont le trophée reviendra à Ricci… Où comme s’envoyer des fleurs entre amis… C’était à en vomir.

La gamine se lança et donna les différent manager avec sa petite voix agaçante que j’avais dû écouter pendant des semaines alors qu’elle gémissait tellement elle délirait.

Je regrettais, maintenant, de ne pas l’avoir tuée quand j’avais l’occasion.

C’est à ce moment-là que revint Sky avec le popcorn et demanda si elle n’avait rien raté.

-Non. Tu n’as rien raté du tout.

Je la pris par la taille pour la ramener sur mes genoux, le bol de popcorn sur ses genoux à elle.

Et Reed ouvrit l’enveloppe…

Il eut un tic.

Un tic que je connaissais bien…

Et avant même qu’il ne dise qui était le vainqueur, j’esquissai un sourire en coin.

-Ricci n’a pas gagné.

Je le sentais. Et mon pronostic fut bon parce que c’est Timmy Evans qui fut vainqueur.

Ni Ricci, ni Samantha. Je ricanai.

-J’avoue que je jubile. Je suis certain que Daniele Ricci et Samantha Mancini doivent être extrêmement déçu. Ça s’appelle le karma.

Je regardai Evans grimper sur scène. En réalité, je m’en fichais qu’il ait gagné. Ce qui était intéressait, c’était que Ricci et Mancini avaient perdu.

Je fis tourner le visage de Sky vers le mien avant de l’embrasser et quand je brisai le baiser ce fut pour dire :

-Tu vois, bébé… Un jour, les gens comme eux auront la monnaie de leur pièce.

Je caressai sa joue avant de reposer mon regard sur l’écran où c’est Stone et Lola qui grimpèrent sur scène pour la catégorie suivante. C’est Lola qui prit la parole parce que Stone ne sait pas lire.

-Pas étonnant que ça soit elle qui lise. Stone, n’a jamais sur lire une ligne sans butée sur les mots jusqu’à la fin de la primaire.

Mais il donna quand même le gagnant qui n’était pas Ben Masters mais Jack James. Ce qui ne plut pas à Masters qui fit irruption sur scène pour faucher le trophée à son ex-ami avant de lâcher quelques mots et que Stone lui fasse un croche-pied.

-Waw… Ils sont doués dans les agents de sécurité.

C’était totalement ironique…

Je savourais la scène… Même si, si j’avais su que la sécurité était aussi nulle, j’aurais peut-être pu m’inviter à la fête.

@ Billy Lighter

Le choix vestimentaire de Savannah, la cousine de mon mari soulevait des commentaires et des recommandations, dans notre petit salon. Il était hors de question qu’un jour notre fille sorte vêtue de la sorte ce à quoi Ward répliqua qu’il y veillerait personnellement. Cela me fit sourire et je passais délicatement ma main sur sa joue.  Je ne voulais pas qu’elle se retrouve avec la réputation d’être la petite pute du coin !

Devant nos yeux, sur l’écran, la cérémonie des American Music Award continuait d’enchainer les catégories les unes après les autres. J’en avais un rien perdu le fil avec cette histoire de fringues.  Ce fut Homerun qui remporta la meilleure bande sonore alors que Ward aurait préféré que ce soit celle de Keeping Our Lands.

- Je ne sais même pas où nous pouvions nous procurer des bulletins de votes ! J’aurais voté pour Keeping Our Lands! en tous les cas !

Bref, j’avais encore fin malgré la pizza alors j’allais à la cuisine préparer du popcorn et ramenais aussi du coca. Je revins en vitesse dans le salon et Ward m’attrapa pour m’installer sur ses cuisses et je l’embrassais tendrement avant de lui demander si j’avais raté un truc.

Je fixais l’écran parce que Ward souffla que Ricci n’eût pas gagné et je fronçais des sourcils parce que le type à la télé n’avait même pas ouvert la bouche encore. Mais de fait, il nomma un autre homme qui monta sur scène comme sil foulait l’allée d’une cathédrale.

- Comment tu savais ?

Ça m’intriguait.

- Meilleure chance la prochaine fois, comme on dit !

En tous les cas, ça faisait jubiler mon homme que ceux qu’il venait de nommer n’aie pas remporté ce trophée là ! C’était trop d’histoires et de détails pour moi a assimiler ce soir. Un jour, quand il voudrait, il m’expliquerait tout ça en détail mais pour tout de suite, je voulais admirer encore les belles robes.

- Elle est belle sa robe !! Mais je n’entrerai jamais dedans ! Elle est bien trop maigrichonne ! Ils sont où ses seins !?

Cette Lola avait beaucoup de décorum, elle savait se tenir en tous les cas, ça ne se comparait même pas avec Savannah. Pourquoi j’en revenais toujours `a elle ? Je faisais une véritable obsession de la cousine de mon mari, c’était une évidence !

Et quand le gagnant prit son trophée, un autre homme arriva, le poussa et lui arracha son prix des mains. Je plaquais l’une des miennes sur ma bouche et pointais l’écran de l’index de l’autre.

- Non ! Oh…Mon… Dieu !!! C’est beaucoup trop drôle ça !!!
Je n’en revenais pas !

- C’est arrangé tu crois ?

De toute évidence, ça ne l’était pas puisque la belle animatrice de la soirée se pointa sur scène et avant de faire la prochaine présentation, offrit ses excuses pour ce qui venait de se produire.

- C’est bon là, il n’y a pas mort d’homme… Juste un trou du cul qui vient de perdre son nom pour une stupide question d’égo !

Je lançais un popcorn en l’air et le rattrapais avec ma bouche. J’adorais faire ça.

Cependant, mon visage se rembruni car maintenant, c’était la catégorie du meilleur nouvel artiste de l’année et je vous le donne en mille, ce fut Finan Quinn qui l’emporta. Forcément, je fus déchiré par des sentiments contradictoires. J’étais heureuse pour l’ami que j’avais connu à l’époque mais la colère que je ressentais pour lui en lien avec notre dernière rencontre m’empêchais de vraiment le féliciter, même secrètement dans ma tête. Alors je me contentais de cacher mon visage dans le cou de Ward et attendis que sa prestation passe.  Je ne voulais pas être témoins de ç… l’entendre me suffisais.

Je restais même comme ça pour la catégorie suivante, parce que j’étais bien et qu’il n’y avait pour le moment, aucune robe que je n’avais pas encore vue.

Ce fut ensuite, quand le discours de la femme vêtu d’une robe bleue se termina, que je tournais la tête vers l’écran. Ça avait piqué ma curiosité.

@ Billy Lighter

Sky aurait voté aussi pour Keeping Our Lands. Rien n’était mieux que Keeping Our Lands… De ça, j’étais d’accord avec Quinn.

Après ça, Sky déserta pour aller faire du popcorn avant de revenir et m’embrasser. Elle se demandait ce qu’elle avait raté. Rien… Elle arrivait juste à temps pour voir le tic de Reed qui me permit, avant même qu’il ne dise le vainqueur, d’affirmer que le vainqueur n’était pas Ricci. Ce fut confirmé quand Evans fut proclamé vainqueur ce qui m’arracha un sourire satisfait alors que Sky se demandait bien comment j’avais fait pour deviner que ça ne serait pas Ricci.

-Parce que je connais les tics de mes ennemis. Reed croit toujours qu’il peut cacher ses émotions mais c’est totalement faux.

Quand il n’était pas satisfait, ça se voyait. Quand il était en colère, ça se voyait. Quand il est venu chercher sa fille dans la baraque où je la retenais captive, je pouvais lire sur le visage de Reed toutes les émotions qui le tiraillaient. Parce que, ce jour-là, il avait été plus tiraillé que jamais. Il savait qu’il devait me tuer mais ça lui était insupportable de savoir que ça fille ne le verrait que comme un tueur s’il le faisait.

Il était comme moi. Mais en moins bon. Et, ce jour-là, ça m’avait sauvé la vie.

Je savourais la défaite de Ricci alors que Sky disait qu’il aura une meilleure chance la prochaine fois.

Oui, uniquement si je décide qu’il y a une prochaine fois pour lui.

Après, ce fut à Lola et Stone de grimper sur scène. Sky aimait la robe de la diva mais trouvait la fille bien trop maigre.

-C’est un clou.

Un tout petit clou. A se demander comment Stone y trouve son compte.

-Ses seins sont inexistants. Stone doit s’ennuyer avec elle.

Le gagnant fut, donc, Jack James mais Ben Masters ne voulait pas l’accepter et fit son show sur scène jusqu’à-ce que cet abruti se fasse étaler pas un abruti encore plus grand.

Ça amusait Sky autant que ça me divertissait alors qu’elle se demandait si tout ça était arrangé. J’haussai des épaules.

-Je ne sais pas… Ça m’étonnerait. Les AMA c’est une fête bien trop guindée pour se permettre ça.

Et j’en fus d’autant plus convaincu quand Vanya s’excusa alors que Sky trouvait ça un peu superflu. J’hochai de la tête alors qu’elle réussit la prouesse d’arrivé à rattraper, dans sa bouche, le popcorn qu’elle avait lancé en l’air.

-Tu es l’as du manger de popcorn, bébé.

Je dis ça avant de poser un baiser dans sa nuque alors que Sniper donna Finan vainqueur de la catégorie suivante.

-Tss…

J’ai failli changer de chaine… En fait, si Sky n’avait pas été sur mes cuisses, j’aurais changé de chaine. Tout réussissait à Quinn dernièrement. Il était sur son petit nuage à récolter la gloire tout en continuant à jouer son rôle de petit chien fidèle au sein des Los Diablos et en s’amusant à faire la morale à Sky.

Il allait payer.

Sky se contenta d’enfuir sa figure dans mon cou et je caressai son dos le regard braqué sur Quinn.

-Oublie-le, Sky. C’est bientôt fini.

Finan fit son show et quand se fut, enfin, terminé Sky ne bougea pas pour autant alors que Sniper l’emporta. Je me contenais de constater que :

-Enfin, un prix qui revient à qui de droit…

Avant de caresser les cheveux de Sky quand… Samantha, grimpa sur scène ?

Samantha ?

Encore ?

On ne l’avait pas assez vu quand elle a présenté la catégorie précédente avec Evans ?

Non. Il fallait qu’elle revienne se montrer elle et son ventre assez rond pour que je constate que ce qu’A.J. avait dit était bel et bien véridique. Elle était enceinte tout comme Maritza Cortez.

Merci de me donner tant de façon de vous faire du mal.

Je ne dis rien mais la revoir à nouveau sur mon écran m’avait fait me contracter un peu avant que Samantha ne nous fasse part d’une surprise. Sky se retourna vers l’écran alors que la surprise en question était le retour d’Apolline Mclagan qui grimpa sur scène.

C’est tout ?

Ce n’est pas comme si elle était sortie d’une tombe… Elle est juste partie de The Burning Fire avant de disparaitre quelques mois des radars.

Bref, c’est sans émotions que je regardai la prestation avant de dire en plein milieu :

-Tu sais, notre ancien appartement, il parait qu’avant que je m’y installe, c’était celui d’Apolline.

Il parait. Je ne savais pas si c’était vrai ou si c’était ce qu’avait dit le propriétaire pour que je ne trouve pas le prix trop élevé par rapport à l’appartement.

Pendant la prestation d’Apolline, j’embrassai à nouveau le cou de Sky avant de la faire tourner un peu plus vers moi pour embrasser ses lèvres. Quand je baiser pris fin, je fis une constatation tout haut.

-N’empêche, je ne comprends pas Stone… Lola a des seins minuscules alors que son ex, Apolline, c’est tout le contraire…

A choisir, je choisirais les seins d’Apolline. Non, en fait, je préfère ceux de Sky.

Je passai, mes mains sur sous t-shirt, à nouveau, pour la caresser attendant les catégories suivantes.

@ Billy Lighter

Mon mari était définitivement plus observateur que moi. Je devrais aussi améliorer cet aspect-là, de toute évidence. Cela semblait être un atout pour bien décoder les gens. En tous les cas, Ward avait pu prédire uniquement en observant Jimmy Reed sur scène, que Daniele Ricci n’était pas le gagnant. Ça m’avait grandement épaté bien que tout ce que fait Ward m’épate.

- Alors tu devrais cesser de touuujouuuurs pencher ta tête sur le côté parce que tu le fais toujours quand tu n’es pas en contrôle de la situation !

Finalement, j’étais peut-être un petit peu observatrice.

J’imaginais déjà nos bébés faire ce mouvement, quand je leur parlerai, quand je leur expliquerai qu’il ne fait pas faire tel ou telle chose, quand je raconterai une histoire avant dodo, quand je laverai leurs petits pieds dans le bain… Je voyais mon mari et mes enfants installés sur le divan et pencher en même temps la tête sur le côté quand je dirai que le souper est prêt et qu’ils voudront continuer eux, de regarder leur émission à la télé !

- Et moi ? J’en ai des tics ?

Je ne sais pas si c’était un tic mais en tous les cas, ce soir, j’admirais et aimais toutes les belles robes que je voyais ! Celle de la diva Lola était absolument magnifique mais Ward avait raison, elle n’avait pas été gâté pour son tour de poitrine.

- Ah bon ? j’éclatais de rire et ne pu m’empêcher de regarder mes propres seins en tirant sur l’encolure tu t-shirt de Ward que je portais, y’a pas que les seins pour s’amuser tu sais ! Elle doit tailler des pipes d’enfer !

Il y avait peut-être une autre explication mais franchement, je n’en voyais pas d’autres.

Je fis de grands yeux fiers à Ward parce que mon attrapé du popcorn avec la bouche l’impressionna. J’avais moi aussi plusieurs talents avec ma bouche, et pas non plus un bonnet extravaguant.

Quin fut nommé comme le meilleur nouvel artiste de l’année. J’aurais préféré ne pas l’entendre chanter à la télé, j’avais assez de le voir de temps en temps quand la caméra passait sur lui. Je me cachais donc le visage au creux du cou de mon mari et j’y restais un long moment. Je ne dormais pas, je me reposais de toutes les émotions qui revenaient toujours en vrac quand je repensais à ce qui était arrivé dans le stationnement de l’hôpital.

Ce moment dura un petit bout de temps. Assez pour rater la catégorie suivante. Je ne tournais la tête à nouveau vers la télé que lorsque j’entendis qu’une surprise allait nous être présenté. La chanson était bien, il y avait un bon rythme et la voix de la femme était impeccable, en tous les cas, à mon humble avis elle l’était !

- Ah oui ? Je pensais que les vedettes ne vivaient que dans des penthouse ou des château…

Il était super notre ancien appartement, mais pas assez grand pour y loger notre petite famille, c’était pour cette raison que nous avions emménager dans l’appartement de l’ex de Ward, et ça, je ne l’avais toujours pas digéré bien que je m’y sentais un peu plus chez moi maintenant.  Il avait fallu du temps mais c’était arrivé.

- Mais comment tu fais pour retenir tout ça ? Qui couche avec qui c’est dingue ! Je te demande de ramener du lait de l’épicerie et tu l’oublie une fois sur deux !

Je passais mes mains dans les cheveux de Ward en rigolant et grognant pour me moquer de lui alors qu’il caressait ma poitrine par-dessus mon (son) t-shirt.

- Pas tout de suite le dessert petit gourmand !  Je veux continuer de regarder un peu. Il y a toujours les grosses catégories à la fin, celles qu’on veut vraiment voir et c’est toujours les plus belles robes !

Les robes, encore et toujours les robes !

@ Billy Lighter

J’avais reconnu le tic de Reed ce qui avait impressionné Sky. Et elle me dit que je devrais arrêter de pencher la tête sur le côté parce qu’elle savait que, ce tic-là, signifiait que je ne contrôlai pas la situation. Je penchai légèrement la tête sur le côté.

-Non. Ça veut dire un tas d’autres choses aussi.

Je n’en savais rien. C’était un tic. Et le principe du tic c’était qu’on ne le contrôlait pas. Mais je note dans un coin de ma tête que Sky peut être aussi très observatrice.

Sky demanda alors si elle avait des tics. J’esquissai un petit sourire.

-Non. Tu es indécodable, bébé.

Elle n’en avait pas de précis. Elle aimait imiter le mien de temps en temps et j’adorais ça autant que je le détestais. Mais je le détestais d’une façon qui me faisait adorer Sky encore plus.

On se rencontra sur la télé et sur Lola qui n’avait aucune poitrine. Je le confirmai alors que Sky éclata de rire en regardant sa propre poitrine à elle. Elle avait bien plus de poitrine que Lola. Ce n’était pas vraiment comparable mais elle notait qu’elle devait sûrement tailler des pipes d’enfer. J’haussai des épaules.

-Peut-être… Il faut demander à ce looser de Stone.

Et si je n’avais pas aimé Sky comme je l’aimais. J’aurais fait en sorte de trouver Lola pour vérifier ce que Stone lui trouvait…

Après ça, il y eu Quinn et sa victoire qui laissa Sky longtemps contre moi, la figure cachée dans mon cou.

Ne t’en fais pas, bébé… Quinn aura la monnaie de sa pièce pour ce qu’il t’a fait.

Et après Quinn, il y eu Sniper et puis Apolline Mclagan dont le retour semblait être la surprise de la soirée. J’expliquai à Sky que notre ancien appartement était le sien avant nous. Elle disait qu’elle pensait que les vedettes vivaient dans des penthouse et des châteaux. Je souris.

-Je croyais aussi… Mais non, ils vivent aussi dans des appartements de Santa Monica. Même s’il n’était pas si bon marché cet appartement. Mais j’aurais eu le salaire d’Apolline, j’aurais acheté une villa à Malibu ou Beverly Hills.

A vrai dire, je n’avais aucune idée de ce que gagnait Apolline. Mais je savais que Stone avait quitté l’Eastside assez vite après avoir eu son contrat avec The Burning Fire.

Je fis alors un commentaire sur Stone et Sky se demanda comment j’arrivais à retenir tout ça alors que j’avais du mal à me rappeler de passer à l’épicerie. Je fis une petite moue alors qu’elle passa sa main dans mes cheveux.

-Parce qu’il est important de retenir qui couche avec qui. Bien plus qu’on ne l’imagine.

Toujours savoir avec qui couche tes ennemis. Ainsi, tu sais qui tu dois toucher et comment tu dois le faire. C’est bien plus important que de passer à l’épicerie.

-Et comme je retiens ça, je n’ai plus assez de place pour savoir à quel magasin je dois passer pour ramener des trucs.

Voilà, bébé, c’est aussi simple que ça.

Mais j’avais envie de Sky et je passai mes mains sous son t-shirt. Mais elle voulait encore regarder. Je fis une petite moue.

-A la fin, tu me diras quelle robe tu préfères, bébé. Je te l’achèterai.

Les femmes aimaient les robes. Sky ne dérogeait pas à la règle alors, j’allais lui acheter sa préférée.

On se reconcentra alors sur l’écran même si je continuai de caresser sa poitrine et son ventre par-dessous ses vêtements.

Sniper gagna le prix du meilleur album et je posai des baisers dans le cou de Sky pendant sa chanson cherchant, de temps en temps, ses lèvres quand elle se retournait.

Après, c’est Hank North et Ian Hunter qui montèrent sur scène pour la catégorie où se looser de Stone avait deux chances de l’emporter. Mais c’était un looser alors… Mais il gagna quand même avec Sniper, Livia, Cort et Starky.

A l’exception de Sniper, c’était une belle brochette de loosers fini.

-Sniper et les loosers ont gagnés.

Mais ça ne plut pas à Ian qui fit un scandale. Il voulait que sa mère et Lola gagnent. Je roulai des yeux.

-Nos gosses ne feront pas ça non plus. S’ils ne sont pas d’accord avec un résultat, il faudra leur apprendre à se venger en silence pas à faire leur diva.

Voilà. Tout simplement.

@ Billy Lighter

J’aimais bien piquer Ward quand je le pouvais, surtout avec cette manie qu’il a de toujours pencher la tête sur le côté et ce soit, je décidais de lui dire qu’il faisait ça chaque fois qu’il ne contrôlais pas la situation ce à quoi il me dépondit par la négative, précisant que cela voulait aussi dire plein d’autres choses alors je penchais moi aussi ma tête sur le côté et le regardais comme il le faisait, sans expression et répliquais :

- Oh, ok, si tu le dis !, j’éclatais ensuite de rire et ramenais son visage entre mes mains pour l’embrasser.

Puis je voulu savoir si j’en avais moi aussi, des tics comme le sien mais il affirma que j’étais indécodable ce qui me fis faire une moue intriguée.

- Ah bon ? Je pensais que tu lisais à travers moi comme dans un livre ouvert !

Devais-je comprendre que pour mon mari, j’étais encore un mystère ? Je ne savais pas si j’adorais ça ou si ça me rendait perplexe mais l’un comme l’autre, ça me fascinait.

Ensuite, les AMA continuèrent mais je préférais ne pas regarder la performance de Finan. Je n’avais toujours pas encaissé notre dernière rencontre. Quand vînt une surprise, mon mari m’apprit que le premier appartement que nous avions partagé était celui d’Apolline Mclagan avant d’être celui de Ward. Évidement que je fus surprise de l’apprendre, j’avais toujours cru que dès le premier chèque en main, les vedettes s’empressaient de s’installer dans une villa immense à Beverly Hills ou Malibu.

- Small Is Beautiful, il y’en a pour qui ça n’a pas autant d’importance, l’endroit où ils dorment. Peut-être qu’elle possède un château ailleurs dans le monde.

Tout était possible, non ?

Ce qui me fascinait aussi, c’était le fait que Ward connaissait beaucoup de détails privés au sujet des gens dont j’admirais les robes ou enviais la vie, alors qu’il oubliait toujours plus du quart de la liste des courses que je lui demandais de faire. Mon mari avait ses raisons et elles me suffisaient pour ne pas lui demander en quoi ces détails lui importaient. Disons que j’étais assez intelligente pour faire mes propres déductions et que je préférais fermer les yeux là-dessus.

Je rigolais, Ward passait à nouveau ses mains sous mon t-shirt mais je voulais encore visionner la cérémonie, moi ! Nous aurions bien assez du reste de la soirée et même toute la nuit pour remettre ça.

- Pour vrai ?

Je regardais Ward avec des étoiles pleins les yeux puis je tournais le regard vers le téléviseur parce que je pourrais choisir une robe parmi toutes celles que je verrais ce soir et il me l’offrirait. Il y avait des robes de haute couture là-dedans, certainement même que plusieurs valaient plus que les charges mensuelles de notre appartement ! Cela dit, je voulais bien me laisser gâter un petit peu…

- D’accord… alors je serai attentive et je ferai le bon choix !

Ça ne serait pas facile puisque plusieurs robes me faisaient envie dont celle de l’animatrice de la soirée.

Nous continuions à s’embrasser, à se caresser et à regarder la cérémonie qui battait toujours son plein devant nos yeux. Ward pouvait se réjouir, son chanteur préféré, ou l’un des moins pire de la soirée, je ne saurais plus le dire, raflait plusieurs prix d’affilé. Il devait être vraiment doué, en tous les cas, les performances qu’il offrait étaient parfaites à mes yeux. En plus, il n’était vraiment pas désagréable à regarder !

- Encore lui ! WOW !

Sniper.

J’avais retenue son nom, à force ! Et il venait de remporter un prix pour avoir fait une chanson avec d’autres gens et, le petit garçon, celui de ma sitcom préférée, s’installa sur le sol de la scène pour manifester son insatisfaction face à la victoire de Sniper.

- Nous pourrions tout aussi bien leur apprendre à tirer du positif de leur mauvaises expérience et à être bon perdant comme il faut être un bon gagnant, non ?

Je n’avais pas très envie de recevoir un appel de l’école chaque fois qu’un ou l’autre des jumeaux auraient décidé de se venger parce qu’un camarade aurait eu mieux à un examen.

@ Billy Lighter

Sky aimait imiter mon tic et elle le fit à nouveau avant d’éclater de rire et de m’embrasser. J’adorais son rire et ça me fit sourire contre ses lèvres avant que je ne dise que, elle, elle n’avait aucun tic et elle était indécodable. Ça la surprit alors qu’elle croyait que je lisais à travers elle comme dans un livre ouvert.

Les choses ne sont pas aussi évidentes que ça. Sky n’est pas toujours prévisible.

Je n’aurais jamais imaginé qu’elle tirait sur Mark et elle l’avait fait. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle accepte si facilement certainement facette de ma personnalité et pourtant, elle les avait acceptées.

Non. Sky n’était pas si facile que ça à déchiffrer.

-Non. Et c’est ça que j’aime chez toi.

Et en même temps, je détestais ça. Savoir tout ce qu’elle pensait rendait les choses plus faciles que de ne pas savoir. Mais ça donnait aussi beaucoup moins de challenge.

Mais je n’étais pas un looser et j’aimais, donc, le challenge.

La soirée continua notamment avec l’Irlandais, Sniper mais aussi Apolline. Apolline qui avait vécu dans notre ancien appartement avant que je n’y mette les pieds. Sky en était surprise, pour elle, toutes les stars vivaient à Malibu ou Beverly Hills.

Elle disait que, pour certain, l’endroit où ils vivaient n’avait pas d’importance. J’hochai de la tête. J’aurais beaucoup d’argent, je ferais quoi ? Je penserais certainement à m’acheter une belle voiture avant de penser à une maison.

Sky conclut qu’Apolline avait peut-être un château qu’elle part dans le monde. J’haussai des épaules.

-Peut-être. Si c’est le cas, elle ne manque vraiment pas de thunes.

Je regardai la télévision tout en passant mes mains sur le t-shirt de Sky mais elle freina légèrement mes ardeurs. Elle voulait encore regarder les robes. Je promis, alors, d’acheter une robe à Sky. Celle qu’elle voulait. Elle en semblait ravie.

-Oui. Pour vrai.

Elle avait des étoiles plein les yeux et je lui souris alors qu’elle tourna à nouveau son regard vers la télé disant qu’elle allait être attentive pour faire le bon choix.

-Pour moi, tu seras magnifique dans n’importe laquelle.

Je posai un baiser dans son coup avant que la soirée ne continue et que Sniper et sa bande de loosers ne gagne un autre prix ce qui, visiblement, impressionna Sky. Certainement parce que, ce soir, Sniper raflait tout. C’était déjà son troisième trophée.

-Ouais. Ça n’a rien d’étonnant. C’est une légende de la musique.

Mais Ian V. Hunter n’était pas du même avis et fit sa crise. Je conclus, en voyant ça, que nos gosses ne feront pas ça. On leur apprendra à se venger. Sky n’était pas du même avis. Elle préférais qu’on leur apprenne à tirer le positif de leur mauvaise expérience.

Qu’on leur apprenne à être des bons loosers…

Je tiquai. Même si je n’étais pas d’accord avec le concept de « bon perdants », que je trouvais irréaliste, je ne voulais pas commencer une dispute. Alors, je dis simplement :

-Oui. On fera ça. Mais si quelqu’un les emmerdes, il faudra faire en sorte qu’ils sachent de défendre. Surtout Heaven.

Parce qu’Heaven était une fille et, donc, plus vulnérables sur certain point. Si on lui apprenait ce qu’il y avait à apprendre, elle pourrait être plus redoutable que quiconque justement parce que personne ne s’attendra à ce qu’elle le soit.

Mes gamins ne pouvaient pas être des petits pleurnichards comme Ian Hunter. Ni des loosers.

Je me reconcentrai alors sur l’écran où Sniper et les loosers firent leur chanson après leur discours mièvres. J’aimais bien cette chanson et quand elle fut terminée, ce fut le tour de Duncan Keller et David McAvoy de grimper sur scène.

-Tiens… C’est le retour du frère de ton pote le flic…

On l’avait déjà vu plus tôt mais chaque fois que je le voyais, je pensais à l’Inspecteur Keller. Et chaque fois que je pensais à Keller, je pensais à Custer.

Mais cette pensée disparut quand The Lightening fut déclaré vainqueur.

-Ça, c’est une victoire méritée !

Je dis ça savourant la victoire de mon groupe favori dont les membres firent un discours. Celui de Cash me fit particulièrement sourire alors que Lighter m’avait plutôt fait grincer des dents en parlant de Samantha.

-Ils devraient virer Samantha. Lenny fait du bon travail.

C’est ce que je soufflai à l’oreille de Sky et quand le groupe grimpa sur scène pour faire la chanson, je regardai la télévision en caressant, doucement, Sky sous ses vêtements. Je faisais ça doucement, presque du bout de mes doigts avant de descendre jusqu’à son intimité pour la caresser doucement en lui soufflant à l’oreille :

-Reste concentrée sur la cérémonie, bébé… N’oublie pas les robes.

Je continuai de la caresser cherchant à tester jusqu’à quel point elle pourra resté concentrée.

@ Billy Lighter

J’embrassais Ward tendrement. Il venait de me confier ne pas toujours être capable de me décoder et qu’il appréciait ce fait, chez moi et moi, ça me rendait fière, d’une certaine manière parce que je me disais que je pouvais encore surprendre mon mari quand il s’y attendait le moins.

Nous avions ensuite reporté notre attention sur ce qui se déroulais sur notre petit écran, enfin, moi plus que Ward parce que de nous deux, c’était moi qui tenais absolument à voir cette cérémonie. Pour une fois où nous pouvions regarder quelque chose dans ce genre, ça et les Oscars, ce n’était toujours qu’une seule fois par année !

Il y avait tant de chose à dire et commenter que parfois, je me perdais dans un flot de mots infini, d’exclamation de surprises et d’extases devant ces belles robes qui devaient coûter plus cher que les charges de notre appartement pour un mois entier !

Après m’avoir confié que notre ancien appartement avait aussi été celui d’Apolline Mclagan, et que je m’eu questionner sur le fait que je pensais que les vedettes, dès qu’elles avaient un peu d’argent en poche devaient chercher à s’installer dans de luxueuses villa plutôt que dans des appartement bon marché, Ward me proposa de bien regarder les tenues des femmes présentes à la soirée des American Music Awards et qu’il allait m’en offrir une, n’importe laquelle, celle de mon choix !

Et il y en avait tellement qu’il serait difficile de faire un bon choix. Ward ne m’aidait pas en disant que pour lui, je serais magnifique peu importe quelle robe je porterais. Je fermais les yeux quand il m’embrassa au creux du cou et ce fut à nouveau Sniper qui remporta un prix. Il était décidément l’homme de la soirée, du moins, celui des American Music Awards parce qu’ici, l’homme de la soirée était et sera toujours Ward.

Le jeune garçon qui avait présenté le prix fit une réaction complètement immature parce que ce ne fut pas la personne qu’il voulait qui avait gagné et si Ward pensait que nos enfants apprendraient à complètement irradier la concurrence, moi je pensais plutôt que nous leur apprendrions à savoir être bon perdant comme ils sauraient être de bon gagnant.

- Avec toi comme papa, je suis convaincu que notre fille ne se fera jamais emmerdé par quiconque !

En tous les cas, j’offrais d’avance mes plus sincères sympathies à la famille du jeune qui tenterait cette avenue !

La présence sur scène de Duncan Keller fit Ward émettre un commentaire. Il y avait un moment que je n’avais pas vu Grant donc que je n’avais pas non plus vu Jordan et je me demandais si cela pouvait avoir un lien avec Leia. Si cette dernière avait tout raconté à Jordan, ce dernier ne devait plus avoir envie de me voir tourner autour de Grant. Je préférais ne pas commenter ce que venais de dire Ward parce que nous ne risquions rien de plus que de s’aventurer en terrain glissant. De toute façon, la victoire de The Lightening avait fait diversion, c’était très bien ainsi.

- J’ai vu ce clip ! C’est violent !

Mais c’était tout de même un très bon clip et une très bonne chanson et je pouvais maintenant associer le groupe et la chanson.

- Pourquoi, ils ont deux manager ?

S’ils avaient deux managers, ce devait être parce qu’ils étaient vraiment très difficiles à s’occuper, non ? En tous les cas c’est ce que je pensais.  Mes yeux étaient rivés sur l’écran mais je ne le voyais plus tellement. Ward avait entrepris des caresses absolument divines et indécentes entre mes cuisses.

- C’est très difficile bébé !

Mais j’allais tenir bon. Je m’accrochais d’une main dans le coussin du divan, en y plante mes doigts alors que malgré moi, je commençais à onduler des hanches et à gémir. Mon autre main trouva celle libre de mon mari et j’entrelaçais nos doigts avant de les porter à mes lèvres et de lui en sucer les bouts.

Il y eu une catégorie pour laquelle ce fut encore Sniper qui l’emporta, comme s’il n’y avait que lui d’artiste dans toute l’Amérique du Nord. Et je résistais encore même si mon cœur battait plus vite et que j’avais de plus en plus chaud.

Et ensuite….

Ensuite il y eu un tout petit bout de choux mignon comme tout qui fit son apparition et qui peinait à lire son carton mais je ne l’écoutais déjà plus, je gémissais de plus en plus fort et, avant de jouir, encore, je trouvais les lèvres de Ward et l’embrassais avec passion avant de me laisser aller sous ses doigts experts.

- C’était pas fairplay, ça, bébé ! murmurais-je contre ses lèvres tout en rigolant.

Il m’avait distraite mais bon, si j’avais bien capté les brides me parvenant de la télévision, c’était un groupe masculin qui venait de l’emporter et donc, je n’avais pas manqué de belles robes. Je serais bien resté contre lui pour le reste de la soirée, peut-être même que j’aurais fermé la télévision et que je l’aurais entrainé dans notre chambre pour continuer ce que nous faisions de mieux depuis toujours mais l’animatrice de la soirée annonça la catégorie de l’artiste féminin de l’année et qui disait artiste féminin disait…

- Des robes !!

@ Billy Lighter

Sky était sûre qu’avec un père comme moi, Heaven ne se fera jamais emmerder par quiconque. C’est vrai. J’apprendrais à Heaven comment se défendre. Je lui apprendre à porter les coups pour que ça fasse mal. Elle saura se débrouiller seule, ainsi. J’hochai, donc, de la tête à l’observation de Sky.

Je fis, ensuite, d’autres commentaires avant que The Lightening remporte enfin un prix ce qui me rendait pas mal satisfait. Sky s’exclama disant que le clip était violent. Je posai un baiser dans sa nuque avant de lancer :

-C’est vrai…

Et c’est sans doute pour ça que je l’adorais. Parce que rien n’était romancé dans ce clip et que j’aimais ça. Il n’y avait absolument rien de romancé dans la musique de The Lightening.

La seule critique que j’émis c’était par rapport à leurs managers. Pour moi, Lenny était largement suffisant. Pas besoin que Samantha vienne y mettre son grain de sel. Sky se posa alors une question intéressante.

-Je ne sais pas… Certainement parce que Mancini avait besoin d’un tremplin pour sa carrière et qu’elle a joué de ses atouts pour devenir manager de The Lightening avec Lenny pour se faire de la publicité et pouvoir lancé réellement sa carrière de manager. Depuis, elle a engagé d’autres artistes.

Et Quinn en faisait partie… Mais aussi Mclagan, désormais.

Mais je me fichais de Samantha. J’avais envie de Sky. Je commençai donc des caresses entre ses cuisses tout en lui demandant de rester concentrée sur les robes. Elle avoua que c’était difficile et j’esquissai un petit sourire en coin. Je soufflai :

-Je sais, bébé…

Elle commença à onduler et à gémir alors que je fixai la télé la laisser prendre ma main libre pour commencer à sucer le bout de mes doigts alors que se gémissements trahissaient son plaisir.

Je continuai alors que Sniper emporta un autre trophée et ne s’amuse sur scène avec Ricci. Encore une façon, pour le manager italien de s’offrir un petit moment de gloire.

Qu’il en profite… Qu’ils en profitent tous.

Après ça, ce fut Jack Perry et le gamin, Starky, qui grimpèrent sur scène. Je restais plus ou moins attentif savourant les gémissements de moins en moins dissimulé de Sky. Je le sentais sur le point de céder alors que le gamin, qui ne savait pas lire, donna Finan vainqueur avant de se reprendre et de donner Fireworks vainqueur. Il s’est trompé de looser, le petit.

Mais je me fichais bien de Stone alors que j’intensifiais ma caresses indécente jusqu’à-ce que Sky n’en puisse plus et m’embrasse alors que je la sentis jouir. Je prolongeai le baiser ralentissant ma caresse alors qu’elle murmurait que ce n’étais pas fairplay. Je ricanai.

-Mais je ne suis jamais fairplay, bébé.

J’aurais voulu enchainer avant d’autre baisers mais on présenta la catégorie des artistes féminins et, évidemment, Sky se retourna fissa pour guetter les robes. J’esquissai un sourire en coin.

-Tu vas sûrement encore voir la robe de la minuscule Lola…

Sauf que, non… Ce n’est pas le nom de Lola qui sortit de la bouche de Jake Snyder mais celui de Livia. Quand je pense que elle aurait pu l’avoir posthume ce titre, ça m’arracha une petite moue. Mais je ne fis pas de commentaire hormis un :

-La pitié, ça ramène des trophées, on dirait. Je suis sûr que les gens ont voté pour elle juste parce qu’elle s’est fait enlever… Ou alors parce que c’est une « fille de » et que tout ça est truqué. Parce qu’elle n’a pas de talent, cette gamine. Même ma cousine méritait plus ce trophée.

Et elle grimpa sur scène avec Julian Hughes. Je ne savais pas que le trophée était à Hughes aussi… Elle ne savait pas monter sur scène toute seule ? Il fallait qu’elle s’exhibe avec Hughes ? Pourquoi ? Pour montrer au monde entier que leur petit couple a tenu malgré tout… Et ça lui ferait quoi à Hughes si je lui racontais en détails tout ce que Livia a dit et fait pendant sa captivité ? Une Livia qui m’avait embrassé et qui était prêt à fuir de l’autre côté de la planète rien que pour être avec moi et moi seul… Je suis sûr qu’il ne serait pas très heureux d’apprendre tout ça.

Ce que je voyais c’est une fille qui essayait désespérément de montrer qu’elle allait bien et que tout autour d’elle allait bien.

-J’imagine que quand on est la fille d’un patron de maison de disques, c’est plus facile de gagner des trophées…

Pour moi, la victoire de Livia ne tenait qu’à ça…

@ Billy Lighter

Ward ne jouait pas fairplay.

Jamais!

Et ce soir ne faisait pas exception.

Il voulait que je me concentre sur notre télévision pour sélectionner la robe de mes rêves alors qu’il me prodiguait entre les cuisses, des caresses d’une indécence et d’une douceur sans nom. J’avais bien du mal à rester concentré mais je jouais le jeu, à fond, jusqu’à ce que je ne tienne plus et que je jouisse et fort !

J’en avais la tête qui tournait, des étoiles plein les yeux et le cœur mais mon attention fut vite attirée à nouveau par la télévision puisqu’on allait y présenter la catégorie des artistes féminins de l’année ce qui voulait dire… pleins de plans de vues sur des robes ! Je les regardais donc attentivement mais mon choix était fait.

Sans le savoir en fait, j’avais jeté mon dévolu sur la robe de Vanya Kournikova dès le début de la soirée. Le seul problème c’est qu’il me faudrait beaucoup de travail et de discipline pour entrer dans une telle robe après mon accouchement… Je n’y arriverais peut-être jamais. Je m’abstenue cependant d’en faire la remarquer à Ward parce qu’il ne comprendrait pas... et il aurait certainement un nouveau commentaire désagréable par rapport à ma grossesse.

Je n’avais plus vraiment d’intérêt pour la soirée contrairement à Ward qui avait une opinion sur la jeune chanteuse qui venait de remporter le prix. C’était la fille du patron, c’était pour cela qu’elle avait rempoté le trophée. C’était possible, je n’avais aucune idée de comment les choses fonctionnaient dans le milieu. Je me contentais de répondre d’un haussement d’épaule et d’ajouter que de toute façon sa robe faisait trop gamine pour moi.

Puis je m’étirais et baillais. Il se faisait tard, presque vingt-trois heures ! Artiste masculin de l’année, tournée de l’année, puis artiste de l’année…

- Pourquoi il y a un artiste de l’année quand il y a déjà eu un artiste féminin et un artiste masculin ?  C’est encore plus fort, quand tu le gagne ? C’est comme le joker dans un jeu de carte ?

Je ne comprenais pas ou alors mon cerveau ne voulais plus comprendre seulement, je reconnu mon patron dans les deux présentateurs et la caméra fit un plan ensuite sur Madame Moriarty et je m’exclamais, parce que comme toujours, elle était vraiment très belle!

- Elle est magnifique, Madame Moriarty, tu ne trouves pas, bébé ? Elle est toujours bien coiffée et bien habillée, on dirait toujours qu’elle sort d’une revue de mode !

Et j’avais déjà vu son placard à vêtement et ça ressemblait vraiment à un dressing de haute couture. Il y avait tellement de belles robes dans son walkin ! J’étais certaine qu’une seule de ses robes valait plus cher que toutes mes fringues mises ensembles.

- C’est celle-là ! Je veux cette robe-là, bébé !

Vanya Kournikova était de retour sur la scène et je la pointais comme s’il pouvait y avoir un doute possible alors qu’elle apparaissait à l’écran en compagnie de son co animateur.

- Elle est vraiment belle cette robe ! Tu me vois, dedans ?

Je me levais et m’étirais encore, légèrement courbaturée par tout ce que nous avions fait ce soir et pour avoir été longtemps assise sur les cuisses de mon mari puis je lui pris la main en tirant pour qu’il se lève lui aussi et quand il fut debout, je me hissais à lui pour qu’il m’amène à notre chambre.

- Moi aussi je sais jouer pas fairplay ! Amène moi au lit et je vais te le montrer !

Je rigolais contre ses lèvres tout en l’embrassant. J’avais repris des forces, restait à savoir s’il en avait encore !

@ Billy Lighter