Sujet: Openning To The Past [SOLO][Arrivées][Terminé] Lun 12 Oct - 23:21
Openning To The Past ft. SOLO
De regarder Nathan et Kenzie dans leurs beaux habits de gala m’avait fait rêver. J’avais vécu ça moi aussi, des tapis rouges, des soirs de cérémonies où il fallait être bien habillé et coiffé et pendant lesquelles nous buvions du champagne et mangions pleins de petits canapés absolument… dégoûtant ! Mais nous faisons comme si c’était bon, parce que c’était comme ça, le décorum !
- Tu sais, ma noire, ce genre de soirées étaient vraiment barbantes mais la fête après, ça c’était trop bien ! Je m’y amusais bien tu sais.
C’était aussi une soirée pour un rendez-vous clandestin avec mon amoureux secret. C’était toujours un peu triste de me souvenir que nous avions choisis ce style de vie, parce que c’était ce que lui voulait, et que moi, par amour, je m’y étais pliée.
- J’ai été bête à l’époque. Aujourd’hui, les femmes ne sont plus autant soumises, tu sais, Louise !
Après un long soupir de dépit, je me levais et me dirigeais vers l’intérieur de la villa de Nathan et Kenzie. Ils m’hébergeaient si gentiment, bien que je préférasse dormir dans le jardin. Ils m’avaient acheté et installé une super tente avec un coussin pour y dormir confortablement. C’était même mieux qu’à l’hôtel c’est ce qu’avait dit Nathan et je n’en doutais pas, hein ! Mes vieilles jambes me faisaient bien moins mal maintenant. J’avais encore tout ce donc j’avais besoin pour être heureuse. Je pouvais faire des feux, je mangeais autant de nuggets que mon estomac pouvait en supporter et mes pigeons m’avaient retrouvé !
Ouais, j’avais vraiment tout pour être heureuse.
La villa était plongée dans le noir, il n’y avait que notre respiration, à Louise et à moi, pour faire comme un bruit de fond. Je grimpais l’escalier et je passais dans le long corridor avant de me retrouver à une porte tout au fond. Ce devait être la porte du grenier, et j’étais tenté d’aller y jeter un œil. Souvent le soir, Louise et moi regardions vers la fenêtre là, tout en haut de la villa et nous étions curieuse d’aller voir comment c’était, là-haut.
L’escalier grinçait sous chacun de nos pas, et ça sentait le renfermé, plus nous montions et il me semblait même qu’il faisait beaucoup plus chaud, là-haut. Je retirais mon chapeau, mes cheveux étaient encore tout humide en dessous, j’avais pris une douche ce matin ! Oui mes amis ! Une vraie de vraie en plus, avec le beau savon au parfum de lilas de Kenzie ! Elle avait dit que le médecin tenait à ce que je prenne une douche régulièrement et nous avions décidé qu’une fois par deux semaines c’était quand même bien et j’avais laissé Kenzie dire qu’ensuite ce serait plus souvent. C’est une perte de temps, je vais me salir encore !
À quoi bon ?
Mais ça avait fait plaisir à Kenzie et je ne détestais pas sentir la lavande. C’était comme la menthe poivrée, sans la menthe, et sans le poivré.
Dans le grenier, il y avait des malles et je soufflais dessus pour en faire voler la poussière. Puis j’en ouvris une et je fouillais dedans, sortant des grandes couvertures, des chapeaux dans des boîtes, des chaussures et des habits. Ils n’étaient pas tant défraichis, c’était étonnant. Louise avait sa théorie comme quoi ça venait des placards du mort et que ça avait été entreposé ici, dans cette vieille malle, ce qui expliquait que les habits étaient plutôt propres et la malle poussiéreuse. Il n’y avait rien de mal à enfiler les habits d’un mort ? Surtout si le mort n’était plus dedans ! Ça me donnait envie de le faire, pour rigoler, pour jouer à se costumer, comme lorsque je faisais des films.
- Oh, regarde ma noire ! Ça me va presque parfaitement bien ! C’est juste un tout petit peu trop grand !
Et l’un des souliers n’avait plus de lacet, mais ce n’était pas grave parce qu’ils étaient un peu petits, eux.
- Tu crois que… Je pourrais ?
Et pourquoi pas, hein ? Ça ne ferait de mal à personne…
- Mais je n’ai pas de carton d’invitation !
Ce n’est pas ce qui m’empêche, d’habitude, de faire ce que je veux ! J’étais entrée dehors, si, si, ça se peut, au Hollywood Bowl avec la grande fille au short très courte qui avait failli faire de la bouillie avec les œufs !
Je ne pris qu’une minute pour me décider et je me dis en route, Louise dansante sur mes talons et je marchais jusqu’au grand théâtre, là où je savais qu’étaient Nathan et Kenzie, Jerry The Kid et Mac-Angel !
Les portes avants étaient fermés et de gros gorilles en gardaient jalousement l’entrée. Ça ce n’était pas de chance mais il me restait pleins d’options, comme la porte de service ! Et c’est par là que je parvinsse à entrer, presque trop facilement. On me mis entre les mains un plateau de hors d’œuvre.
- Ben merci !
Louise, elle me murmura qu’elle pensait qu’ils s’attendaient à ce que je les distribue mais pourquoi devrais-je faire ça ? Moi j’avais faim alors… bah je passais dans la salle avec le plateau dans les mains tout en dévorant les petits fours, bien meilleurs que ce que je me souvenais de mon époque.
- Une époque révolue, ma noire !
Il y avait des gens, des gens, et encore des gens, partout, absolument partout. Des gens qui discutaient et qui rigolaient et qui allaient et venaient et qui pigeaient dans mon plateau au passage. Puis il fut bientôt vide alors je le laissais là et me dirigeais sur le côté de la salle cherchant un endroit où je pourrais m’installer.
- Oh Louise, ça commence ! Les lumières ils font ça pour prévenir… les lumières ! Regarde !
Je descendis l’allée et le laissais tomber dans le premier siège que je vis, valait mieux là que par terre, hein !
- Promis, je resterai silencieuse… Il ne faut pas que je me fasse remarquer ! Nathan, il dit que le monde grouille de polymorphes !
Alors silencieuse, je restais assise, et attendis. Parce que dans ce genre de soirées il fallait beaucoup attendre.