Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé]
Eleanor Harris
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Sujet: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Ven 20 Nov - 2:52
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Finan Quinn
- Tu vas voir, Los Angeles est absolument magnifique et complètement à l’opposé de Paris ! Je te ferai visiter tous mes petits repaires !
Mon avion me ramenant d’Europe s’était posé il y avait déjà un petit moment mais le temps de récupérer les bagages, de trouver un taxi, puisque ma mère ne pouvait malheureusement pas venir à l’aéroport pour mon retour, avait été plutôt long. Il y avait eu de la confusion sur le tapis roulant sur lequel défilaient des centaines de valises toutes plutôt semblables et la mienne, comble de malheur, c’était ouverte et vidée sur le sol quand je l’eusse récupérée !
Cela ne faisait toujours qu’une anecdote de (fin) de voyage de plus !
Ensuite, à bord du taxi, je ne cessais de montrer du bout du doigt tel ou telle bâtiment, parc, monument ou je ne sais quoi d’autre. Je voulais que Sam voie absolument tout ce qu’il y avait à voir mais avec la fatigue du décalage horaire et des nombreuses heures de vol, ça compliquait un petit peu l’expérience.
Néanmoins une fois chez moi, nous avions pu dormir de longues heures, je pense même avoir fait le tour de l’horloge avant que l’appel du café ne prenne le dessus et que mon estomac réclame de se faire remplir. Malheureusement, ma mère n’avait pas fait les courses, je savais qu’elle avait été débordée et que de me voir revenir chez elle ne simplifiait pas les choses, non pas qu’elle n’en était pas heureuse mais avant de partir, j’avais mon propre appartement, nous devions toutes les deux réapprendre à vivre ensemble jusqu’à ce que je me trouve un petit chez moi bien à moi et à moi toute seule.
Je décidais donc que le mieux était de sortir manger quelque part et en même temps, je pourrais faire découvrir un peu plus Los Angeles à Sam.
Il me semblait que la ville avait complètement changé en un an.
C’était peut-être parce qu’elle m’avait vraiment beaucoup manquée.
L’Europe c’est bien beau, bien grand bien tout mais ce n’est jamais comme chez nous !
Même l’air me semblait meilleur ici, c’est dire ! Et je me délectais d’avance des œufs miroirs, des pancakes, du bacon croustillant et du café, sans aucun doute le meilleur que j’allais boire. Et j’eu raison, mon déjeuner fut délicieux, satisfaisant et réconfortant. Nous prîmes bien tout notre temps pour terminer notre repas avant de quitter le restaurant et de rentrer en passant par les ruelles, pas qu’il y avait des choses bien intéressantes à faire découvrir mais je voulais passer par le refuge St-John, saluer mon petit monde que je n’avais pas vu depuis longtemps.
J’expliquais à Sam ce que je lui avais déjà mainte et mainte fois expliqué, ma passion pour le bénévolat, l’importance que j’y accordais, le combat au quotidien que cela représentait, une vraie petite pie bavarde, je ne faisais que ça, parler !
Puis je me stoppais net, parce que Finan s’en venait en notre direction, et que je ne savais plus du tout comment me comporter et que l’expression loin des yeux, loin du cœur venait de me frapper de plein fouet.
- Finan !
Je l’interpellais, il fallait le faire.
@ Billy Lighter
Finan Quinn
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Who Am I? Age: 35 ans Date de naissance: 1 avril 1951 Localisation: Hollywood Birth place: Limerick, Irlande Je suis: un ex-Los Diablos Song: The Magic Of The Wizard Dream - Rhapsody
Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Ven 20 Nov - 18:05
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Eleanor Harris
Le soleil tapait en cette journée et, malgré ça, l'envie de rentrer chez moi pour me foutre dans mon fauteuil était grande, j'avais une mission de la plus haut importance qui consistait à aller faire des courses pour les Pequeñas Manos. D'habitude, c'est Isabel qui s'occupait de ça mais la pauvre gamine était clouée au lit.
Alors Alonso m'avait demandé de passer à l'épicerie cherche à manger pour eux. C'est donc, d'un pas trainant et pas du tout motivé que j'avançais vers l'épicerie en bas de la rue.
Après ça, je pourrais rentrer chez moi me reposer avant d’aller dealer ce soir. Depuis que mes South Panthers avaient été mangés par les Los Diablos, dealer était devenu plus simple. La cohabitation l'était moins avec les South Panthers qui nous avaient rejoint alors que d'autres avaient préféré quitter le navire mécontent de devoir devenir des Los Diablos. Dans ceux qui s’étaient convertis, il y avait Jason... C’était un grand noir que je détestais depuis le jour où il m'avait agressé en pleine rue alors que je rentrais chez moi après une soirée au Stryge. Il m'avait attaqué avec deux de ses potes il y a quelques mois d'ici m'envoyant à l’hôpital. J’avais encore des cicatrices sur les bras en souvenir de ça... Ça avait été une sale période avec le départ de Nell et puis cette agression pas moins de 4 jours après...
Mais maintenant, tout ça était derrière moi. Enfin sauf pour Jason qui jouait au petit Los Diablos modèle alors que ce n’était qu’un sale merdeux.
J'avançai jusqu'à ce que, devant moi, apparut Nell...
Non... elle était revenue?
Mon visage illumina alors qu’elle m'interpella. Elle était accompagnée d'un autre type que je ne connaissais pas...
-Nell ! Salut!
J'avançai, un grand sourire affiché, sur le visage alors que ma présence de Nell me remotiva d'un coup. Je me rappelle encore du moment où elle est partie... J’ai bien pris trois semaines avant d’arriver à ne plus penser à elle tous les jours. Mais le temps avait fini par faire en sorte que je comprenne que ça n’aurait jamais pu fonctionner entre nous de toute façon.
Et maintenant, la revoilà... Et mon cœur se mit à battre plus vite. A croire que même avec le fait que j’avais pris conscience que ça ne pouvait pas marché entre Nell et moi, mon cœur n’était toujours pas au courant de ce fait.
Finan Quinn… T’es encore amoureux. Tu devrais sérieusement arrêter avec ça…
-Tu es revenue ? Pour de bon? Je suis content de te revoir.
J'étais sincère.
-Ton chat va bien au fait. Il a complètement adopté mon canapé.
Irish m’avait adopté autant que je l’avais adopté. C’était mon premier animal de compagnie et, sincèrement, j’étais bien mieux avec lui que tout seul. Au moins, je pouvais parler à quelqu’un quand je rentrais chez moi.
Je souris avant de regarder le mec qui l’accompagnait…
-Bonjour...
Il avait l'air sérieux ce type avec ses lunettes et son petit air coincé… Je n’avais aucune idée de qui il était. Je ne l’avais jamais vu… Je fixai Nell :
-Tu me fais les présentations ?
Ouais... C'est qui se type? M'est d'avis que je n'allait pas aimer le savoir...
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Sam 21 Nov - 16:04
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Finan Quinn
Marcher dans les ruelles de Los Angeles faisait un bien fou ! Ça m’avait beaucoup manqué, en fait mon petit univers m’avait manqué. Je le voyais différemment maintenant, après l’expérience que je venais de vivre. Monter sur scène soir après soir, changer de ville, changer de salle, changer de chambre d’hôtel, de dortoir, de maison quand il n’avait pas fallu s’entasser dans des bus nauséabonds ça m’avait fait comprendre qu’on était vraiment bien qu’à la maison.
Cela dit, j’avais beaucoup appris de mon expérience et j’avais déjà hâte de recommencer, si toutefois la vie m’en donnait l’occasion. En attendant, je voulais profiter de mon retour à la maison pour enfiler mes vieilles pantoufles et reprendre ma vie ici là où elle s’était arrêtée.
J’entraînais donc Sam avec moi prendre un bon petit déjeuner à l’américaine bien gras mais il n’avait pas vraiment joué le jeu, se contentant d’un croissant à tremper dans sa tasse de café, un sacrilège selon moi, et je ne m’étais pas privé de mes œufs et bacon. Ensuite, je voulais aller au refuge St-John et leur annoncer que j’étais de retour et prête à mettre la main à la pâte.
Tout en marchant, j’expliquais à Sam le sentiment gratifiant que nous pouvions ressentir en offrant au plus démuni un peu de réconfort sous forme d’un bol de soupe bien fumant. J’espérais lui donner le goût de s’investir mais je doutais que ce genre de chose ne l’intéresse, pas assez spirituel pour lui, possiblement.
Je ne m’attendais pas à tomber sur Finan, c’était un peu stupide de ma part de ne pas l’avoir anticipé, il devait traîner dans le coin, nous étions de toute façon sur le territoire des Los Diablos. Alors je l’interpellais, valait mieux ça que de faire comme si nous ne l’avions pas vu et changé brusquement de direction.
- Oui, tout frais d’hier.
Je devais d’ailleurs encore être sous l’effet du décalage horaire, la terre me sembla tourner un petit peu trop rapidement sous mes pieds soudainement.
- Le contrat de la production a prit fin et il n’a pas été renouvelé alors oui, on peut dire que je suis de retour pour de bon, à moins qu’on me propose autre chose.
Ce qui serait vraiment chouette mais, d’un autre côté, je ne dirais pas non à un projet plus local, ça aussi, ça serait chouette.
- Oh ! Irish !
Je rigolais en repensant à mon petit chaton qui devait avoir bien grossit depuis ! Il n’aurait peut-être pas envie de quitter le canapé de Finan, je ne savais pas non plus si j’avais envie de priver le Los Diablos de la compagnie de mon chat.
Puis Finan salua Sam… dont j’avais légèrement oublié la présence et je me mordis la lèvre alors qu’il demandait si j’allais faire les présentations. Était-ce nécessaire ? Devais-je vraiment passer par cette case ? J’aurais aimé m’en soustraire mais Sam me devança et tendit la main en se présentant comme étant mon petit ami.
’’ Oh flute… nous ne l’avions pas officialisé ! Ça ne l’était pas pour moi en tous les cas !’’
- Oui… heu… Sam?!
Je regardais Sam nerveusement en rigolant tout aussi nerveusement… J’étais soudainement très nerveuse !
- J’ai rencontré Sam qui tenait le rôle de…
- De Marius !
- Oui, voilà de Marius… Il est de la distribution depuis le tout début et il m’a aidé à faire mes marques…
Il fat vraiment chaud à Los Angeles en ce début d’automne.
- Et toi Finan ? Tu semble aller vraiment bien… quoi de nouveau ?
J’espérais que de changer de sujet allait aider à déplacer l’inconfort de la conversation seulement, je savais également que de retourner la question à Finan pouvait également représenter un danger potentiel… s’il disait qu’il m’avait attendu tout ce temps… je me liquéfiais sous le bitume !
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Finan Quinn
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Dim 22 Nov - 11:09
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Eleanor Harris
Nell était revenue hier. J’avais réussi à me remettre de son départ. J’avais réussi à passer à autre chose. Ce n’était pas la première fois que ce que j’avais espéré en amour ne s’arrête avant même d’avoir réellement commencé. Ça m’était arrivé avec Bailey aussi.
Sauf que revoir Nell me rappela à quel point elle m’avait manqué. Et tous les sentiments de nos deux nuits ensemble me percuta en pleine figure. Je croyais être passé à autre chose. Mais il semblerait que non… Ou que de la revoir avait ravivé ce qui n’aurait pas dû être ravivé.
Mais c’était comme ça et je devais faire avec… Ou peut-être, à nouveau nourrir des espoirs ? Je n’en savais rien.
Nell expliqua que le contrat de la production avait pris fin et que, donc, elle était de retour pour de bon. Je souris. -C’est génial. Pour le retour, je veux dire. Mais je suis sûr que tu retrouveras quelque chose.
Je le lui espérais. Même si j’espérais que ça ne signifierait pas un autre départ de sa part. Pourtant, ce n’est pas ce qu’il fallait pour que mon cœur arrête de battre de cette façon ? Ouais… Je crois que je suis un peu paumé, là.
Alors, je donnai à Nell des nouvelles de son chat et elle s’exclama ce qui me fit rire un peu. Je comprendrais qu’elle veuille le reprendre même si… Je m’y étais vraiment attaché à ce petit chat qui n’était plus aussi petit que ça.
Mais je finis par porté mon attention au type qui accompagnait Nell… Je demandais à ce qu’elle fasse les présentations. Mais le type l’anticipa tendant sa main et se présenta comme le petit-ami de Nell.
Aïe.
Je m’y attendais…
Ma poignée de main fut un peu froid comme la douche froide que je venais de prendre. Mais qu’est-ce que j’espérais ? Elle est partie un an… Fallait s’en douter.
Mais c’était plus fort que moi… Je ne pouvais m’empêche, du coup, de ne pas aimer ce type qui parlait avec une voix de snob et dont l’accent me faisait dire qu’il devait être francophone ou quelque chose comme ça. Un Français, peut-être ? Nell revenait d’Europe, après tout.
Sam qu’il s’appelait.
-Moi, c’est Finan Quinn…
D’un coup, Nell sembla nerveuse. Une nervosité qu’elle peinait à cacher. Quoi ? Elle est gênée à cause de ce qu’il s’est passé entre nous et que, du coup, me présenter son petit-ami n’était pas vraiment la meilleure chose à faire.
Bah, c’était fait.
Ou alors, elle était nerveuse pour autre chose.
Je les regardai l’un et l’autre et esquissai un sourire très légèrement jaune.
-Je suis content pour vous deux.
Non, je ne l’étais pas. Et ça ne se faisait pas de ne pas l’être.
Elle expliqua que Sam jouait Marius et qu’il avait beaucoup aidé Nell quand elle a rejoint la distribution.
-C’est cool…
Mais je n’aimais pas ce type. Il semblait avoir une haute opinion de lui. Ou alors, c’est moi qui ne lui voyais que des défauts.
Mon ton était devenu détaché et ça bien malgré moi alors que Nell demanda, comme pour changer de conversation, ce qu’il y avait de neuf. J’haussai des épaules.
-Rien…
Si… Il y avait du neuf. -En fait, si. Si tu veux une bonne nouvelle, il y a un gang en moins. Les South Panthers n’existent plus. Une descente de police a eu raison d’eux.
Une idée d’Alonso, cette descente. J’avoue que ça m’avait fortement étonné. Alonso n’était pas du genre à utiliser les flics pour venir à bout de rivaux. Mais il fallait avouer que l’idée avait été très efficace et nous avait permis d’élargir notre territoire jusqu’à South L.A..
-Mais ma vie n’a pas forcément changé depuis le jour où tu es partie. Dans l’Eastside, les choses ne changent jamais vraiment, tu sais. Et c’est pareil dans ma vie. Je bosse toujours au Stryge de temps en temps, je fais toujours des petits concerts et je fais toujours ce que tu sais que je fais.
Ouais, j’avais pas envie de dire à Sam que j’étais dealer. Il n’avait pas besoin de le savoir.
-Du coup, tu vas à nouveau faire du bénévolat, c’est ça ? Sam t’aidera, j’imagine.
Ouais… Elle avait sûrement trouvé un mec qui n’avait aucun défaut et qui adhérait aux mêmes principes qu’elle. Pas un Finan Quinn, quoi.
Je fixai Sam.
-Nell vous a sûrement parlé du bénévolat. Elle aide les plus démunis et, ici, il n’y a que ça. Vous aussi, c’est votre truc ? Vous faites quoi comme métier en dehors d’acteur ?
Ok… Si je voulais le faire parler, c’était pour lui trouver des défauts. C’était vraiment plus fort que moi.
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Dim 22 Nov - 19:53
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Finan Quinn
Je ressentis un petit pincement au cœur en tombant sur Finan en marchant avec Sam pour nous rendre au refuge St-John. Il n’avait pas changé d’un poil, ou presque. Il dégageait toujours ce petit truc propre à lui qui donnait en vie de le serrer très fort contre nous, en tous les cas c’est l’effet qu’il m’avait toujours fat même s’il était arrivé que j’ai eu envie de beaucoup moins de tendresse à son égard.
- Pour le moment, j’ai surtout envie de rester tranquille à la maison, avouais-je en rigolant.
Sam ne partageait pas mon avis sur le sujet. Je savais qu’il voulait absolument se mettre à la recherche de son prochain grand rôle, que de rester à ne rien faire (même si, croyez-moi, je trouve toujours quelque chose à faire) était limite blasphématoire.
Pendant mon absence, Finan avait prit soin de mon chaton, Irish. Dans ma tête, il était encore tout minuscule mais je savais qu’il avait dû bien grandir. Finan en avait pris grand soin, il n’avait pas besoin de me le dire pour que je le sache. Il faudrait bien que je passe voir Irish bientôt…
J’aurais vraiment souhaité revoir Finan seule et non pas dans une ruelle et en compagnie de Sam, surtout en pas en compagnie de Sam qui s’est empressé de se présenter comme étant mon petit ami. Nous n’avions jamais officialisé notre statut, du moins, je ne pensais pas l’avoir fait même si…
J’avoue que nous avons passé tout notre temps ensemble dès mon arrivée en Europe. Il était le seul à avoir démontré de l’intérêt pour la petite Américaine que je suis, en ne dénigrant pas mon accent, en montrant de l’intérêt pour les choses qui me passionnent même s’il m’a avoué d’entrer de jeu qu’il ne saurait jamais s’approcher d’un sdf sans craindre d’attraper la peste. Je m’étais donné comme mission de lui faire changer d’opinion sur le sujet et avec le recul, c’était peut-être ce qui m’avait poussé à demeurer auprès de lui parce que, franchement, au lit, il était loin d’égaler Finan.
Finan ne sembla pas démonté par cette nouvelle et prit la main de Sam dans la sienne, courtois et tout ça… Finan, quoi ! Pourtant moi, je voulais bien me fondre dans le sol, j’en avais très envie.
- Merci…
Je ne voulais pas qu’il soit content pour nous ! Je voulais qu’il sorte l’homme des cavernes de lui et qu’il brandisse sa grosse massue. Je me sentis donc obligé d’expliquer qui était Sam et comment nous en étions venus à former un nous bien qu’avant que Sam lui-même le dise, je n’avais pas encore envisagé cette forme.
Je fis dévier la conversation sur Finan mais il n’avait pas grand-chose à dire, donc rien pour m’aider à me faire me sentir mieux malgré la bonne nouvelle. Il n’y a pas si longtemps que ça, j’aurais bondi de joie à l’annonce de la mort des South Panthers.
- Ils sont tous disparus ou bien ils ont été recruté par les Los Diablos?
Et ça, c’était comme changé quatre pièces de vingt-cinq cennes contre un billet d’un dollar.
La vie de Finan n’avait pas trop changé en un an, donc, sauf peut-être de modeler des South Panthers en Los Diablos, il travaillait toujours au Stryge, il faisait toujours quelques petits concerts et… le reste aussi, il continuait de le faire.
- Tu n’as toujours pas eu la force de… de… heu… d’arrêter de te ronger les ongles !?
C’était mieux que de dire qu’il n’avait pas eu la force d’arrêter de dealer, les oreilles chastes de Sam n’avaient pas besoin d’entendre ça et ce dernier d’ailleurs sourcilla et je cru voir ses pupilles descendre vers les mains de Finan.
- Oui, je m’y rendais justement pour voir ce qu’il y avait à faire.
- Ne compte pas sur moi, je ne veux pas me risquer à attraper des pouls ! Je regarderai, à l'écart mais sans plus. Pour te protéger, ma chérie !
Nous n’étions même pas arrivés près du refuge qu’il avait décidé qu’il y attraperait des pouls ou la peste ou je ne sais quoi d’autre.
- Oui, elle m’en a parlé souvent. Assez souvent pour que j’ai gagné mon ciel, ça me suffit ! Et il se trouvait drôle en plus !
- Je ne me ronge pas les ongles en tous les cas ! Je suis acteur de formations et je ne fais que cela. .
- Oui Sam est… il est acteur.
Et il ne se ronge pas les ongles.
- Vous devriez venir avec nous, Finan ? Après tout vous êtes un très bon ami d’Eleanor, elle m’a souvent parlé de vous, vous savez !
Je regardais Sam, puis Finan, puis à nous Sam sans comprendre à quel jeu il jouait mais il avait placé son bras autour de mes épaules et me serrait un rien plus fort contre lui.
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Lun 23 Nov - 19:26
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Eleanor Harris
Nell était donc de retour et ne comptait pas repartir de sitôt parce qu’elle avait envie, apparemment, de rester seule chez elle. Et je ne savais pas si j’étais heureux d’entendre ça ou bien si ça allait raviver un peu trop ce que j’avais réussi à laisser derrière moi.
Quoi qu’il en soit, elle était là, à l’instant T et elle était accompagné d’un dénommé Sam… Un Sam qui se présenta comme étant son petit-ami. Je n’en voulais pas à Nell. On n’avait jamais dit qu’on se mettait ensemble, au contraire et puis, je ne pouvais pas en vouloir à Nell de s’être attaché à quelqu’un en un an. Ça n’aurait pas été correct de ma part.
Alors… Ben, je serrai la main de Sam et je félicitai, en quelque sorte, Nell et son nouveau petit-ami. La seule chose qui me vint à l’esprit sur le coup, c’était si ce fameux Sam s’attachait aux arbres lui aussi… Parce que, si c’était le cas, je savais que leur couple ne ferait pas long feu.
Mais pourquoi est-ce que je voudrais que leur couple ne fasse pas long feu ? Sûrement parce que mon cœur détestait déjà Sam uniquement parce qu’il était avec Nell.
Mais j’essayais de ravaler tout ça pour avoir l’air courtois… Et quand Nell me demanda ce qu’il y avait de neuf, je fus sincère et lui dit ce qu’il y avait de neuf. Hormis la fin des South Panthers, l’Eastside, tout comme ma vie, était restée la même.
Nell posa alors une question qui pouvrait à quel point elle était au courant de tout ce qu’il se passait ici et qu’elle n’avait rien oublié de tout ça. J’haussai les épaules et répondit, simplement : -Ils ont été recruté…
Je dis ça, en machinalement, me grattant le haut de mon bras gauche par-dessous l’une des nombreuses cicatrices que m’avait fait Jason au bras. Certaines se voyaient un peu car elles étaient sur la partie qui n’était pas cachée par les manches de mon t-shirt. Je fis la moue.
-Et ça ne plait pas à tout le monde, dans le coin…
Elle saura traduire. Nell était intelligente et elle saura sûrement que tout ça ne m’enchantait pas personnellement.
-Beaucoup aurait voulu que les flics les embarquent tous…
Là encore, je parlais pour moi… Si tous les South Panthers s’étaient fait embarqué ça aurait été autant bénéfique pour Nell que pour moi.
Et je lui parlai un peu plus de moi sans mentionner réellement, devant Sam, que je dealais. Inutile qu’il le sache et Nell me posa une question en parlant de ma tendance à dealer pour une simple tendance à se ronger les ongles.
-Non. Et tu sais pourquoi.
Elle savait ce que les Los Diablos représentaient pour moi.
Je parlai, ensuite, de St-John, le refuge où Nell faisait du bénévolat. Et j’entendis Sam faisait une longue phrase pour la toute première fois. Et… Ce qu’il dit me fit lever un sourcil. Visiblement, le bénévolat, ça ne l’emballait pas… Mais pour des raisons bien loin des miennes. Ils dénigraient les gens dans le besoin… En gros, il dénigrait les trois quart de l’Eastside…
-Des poux… ?
Waw, rude, les Sam. Comme si les gens qui fréquentaient le refuge avaient la peste…
Il répondit que Nell lui avait parlé du refuge… Assez pour qu’il gagne sa petite place au paradis.
Félicitation, Nell, ton petit-ami est un vrai connard. Ça fait deux minutes que je le connais et je sais déjà que ça en est un.
Mais bon, que veux-tu, je te comprends ! Il ne se ronge pas les ongles, lui ! -Acteur de formation… C’est cool ça... Ça gagne bien ?
Il y avait un peu d’ironie dans ma question. Je ne le connaissais pas et, bien qu’il était peut-être connu dans son pays, je savais que si tu étais acteur et non connu, les thunes ne tombaient pas comme ça du ciel.
Nell confirma qu’il était acteur… Un acteur et un bel enfoiré aussi !
Il me proposa alors de les accompagner au refuge. J’avais une course à faire mais… Je ne sais pas… J’avais envie de les suivre. Pourquoi ? Parce que ce Sam ne me revenait décidément pas et que j’avais bien envie de voir à quel point Nell s’était foutu le doigt dans l’œil en sortant avec lui. Oui, c’était pour mon amour propre… Mais je n’ai jamais dit que je n’avais que des qualités…
Mais un truc me fit sourire dans le discours de Sam. Le fait que Nell avait souvent parlé de moi. Je regardai vers Nell avait un petit sourire. -Ah ouais ? En bien, j’espère…
Je me demandais bien ce qu’elle lui avait dit sur moi… Mais alors que je me posais la question, Sam plaça son bras autour des épaules de Nell et la serra contre lui. Oui. Je sais qu’elle est à toi, mec…
-Oui, je veux bien venir avec vous. J’ai pas peur des poux. Je ai moi aussi alors, c’est pas trop grave. Un de plus, un de moins.
J’esquissai un sourire en coin en regardant Sam. Tant pis pour les courses, je les ferais plus tard.
Je les suivis, donc, vers St-John non sans continuer la conversation. -Visiblement, Sam, le bénévolat, ce n’est pas votre truc. Mais j’imagine que c’est normal. Quand on est acteur, on n’a pas que ça à faire, c’est bien ça ? Est-ce que vous défendez des causes ? Je veux dire, est-ce que vous vous engager quand même dans certaines choses ? Vous êtes connu comme acteur ?
Je regardai, ensuite, Nell.
-Il est connu ?
Ouais… Je me disais que la vérité viendrait plus d’elle que de lui.
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Mar 24 Nov - 2:40
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Finan Quinn
Les secrets dans l’Eastside en étaient de polichinelle, tout du moins en surface, je me doutais bien qu’en profondeur, ils étaient encore plus sombres et laids. Alors quand Finan annonça que les South Panthers n’étaient plus, je n’avais pas besoin qu’il me fasse un dessin pour savoir ce que je savais déjà en posant ma question. Les anciens de de gang avaient été recrutés par les Los Diablos, c’était donc dire que Finan ne manquait pas de boulot. D’ailleurs, il m’avoua franchement se ronger toujours les ongles!
- Tu sais, quand on veut vraiment se débarrasser d’une mauvaise habitude, on prend les moyens pour le faire mais on ne propose pas de le faire comme dans un moyen de négociation !
Je faisais implicitement référence à la dernière nuit que nous avions passée ensemble et avant laquelle il avait balancé des moyens de rendre notre relation viable.
Elle n’avait plus raison d’être, déjà avec mon départ pour l’Europe et, s’il y avait eu un tout petit espoir ravivé par mon retour, Sam l’écrapouti de son petit doigt en se présentant comme étant mon petit ami. Nous ne nous étions rien promis avec Finan…
Mais je lui en voulais tout de même de continuer de se ronger les ongles.
Je sentais que la conversation entre Sam et Finan allait s’aventurer sur un terrain glissant parce que Finan demanda à Sam s’il s’adonnait lui aussi au bénévolat intensif et parce que Sam répondit par la négative en affichant limite un air de dégoût. En fait non, je savais qu’il n’appréciait pas spécialement frayer avec la pauvreté.
- Des poux, des puces, la peste. Je n’ai pas mes gants ni de masques. Cependant, toutes expériences est bonnes à prendre, on ne sait jamais quel rôle nous seront amenés à interprêter !
Et il se trouvait drôle !
Et moi j’avais la honte !
Bon alors je crois qu’il est temps de vous expliquer comment j’en suis venu à me trimballer avec un mec aussi peu charitable alors que j’avais Finan ici qui m’attendait… ou pas ! Mais qu’importe, il y avait un tout petit espoir et cela aurait dû me suffire.
À mon arrivé en Europe, Sam fut le seul à m’accueillir et à me faire sentir comme des leurs. Marge Minelli qui tenait le rôle de Cosette avait dû quitter la production pour des raisons personnels. Les chuchots de coulisses disaient qu’elle était tombée enceinte de Javert… l’acteur hein, pas le personnage du film. Mais il y avait aussi une histoire comme quoi elle avait eu une immense querelle avec le producteur et qu’elle aurait imposé des ultimatums impossibles à respecter enfin, quoi qu’il en soit, Les Misérables tournaient depuis un moment quand j’ai rejoint la troupe et prendre la place de Marge a créé un froid inévitable du fait qu’elle s’était lié d’amitié avec Fantine et Éponine… et aussi avec Marius seulement, lui, il a bien voulu me donner ma chance.
Ce fut comme ça pour la totalité de mon séjour avec la troupe et, donc, forcément, ça crée des liens forts. Nous avons fini par coucher ensemble, c’était un doux réconfort et, comme il le mentionne à Finan, j’ai beaucoup parler de ma vie à Los Angeles et de ce que j’avais laissé derrière moi. Sam avait envie d’ajouter à ses expériences, les planches américaines et il m’avait demander d’être pour lui à Los Angeles, ce qu’il avait été pour moi en Europe et si ça m’avait paru être une bonne idée sur le coup, maintenant qu’il se trouvait en face de Finan et que ce dernier l’interrogeait sur son métier d’acteur, je n’en étais plus aussi certaine…
- Mieux que barman, je vous l’assure.
Ça allait mal se finir, je le sentais.
J’étais prête à dire au revoir et à me diriger vers le refuge mais Sam invita Finan à se joindre à nous en ajoutant qu’en Europe, j’avais beaucoup parlé de lui.
Ça y’est, j’ai horriblement chaud et j’ai la nausée !
- En bien aussi…
- Aaaah !Aaaah, aaaaah….euh….
Mais Finan n’était pas du genre à se laisser démonter. Il avait de la réplique et il s’en servit pour questionner Sam sur ses aptitudes aux bonnes œuvres et en demandant s’il parrainait une cause, en tant qu’acteur, ça parait toujours bien sur un CV.
- Il commence…
- Oh, Eleanor, ne soit pas si modeste ! On me reconnait dans les rues partout en Europe.
En fait, je n’avais pas le souvenir qu’une situation dans le genre soit arrivée alors j’affichais une moue de réflexion, puis je me ravisais plutôt que de répliquer quelque chose. J’avais déjà mes deux pieds dans la bouche, je n’allais pas en ajouter.
- Les enfants. Je passe le plus clair de mon temps libre à rendre visite aux enfants dans les hôpitaux, je les distraits. Je visite aussi les personnes âgées, il ne faut pas les oubliés. Et vous, Finan ? Toutes ces cicatrices, vous êtes un chevalier des temps modernes ?
- Dites, on va manquer le service du diner si ça continue…
Je fis quelques pas mais Sam resta planté là devant Finan, il ne disait pas un mot, il le regardait, silencieusement mais son regard voulait tout dire. Je roulais des yeux, mis mes mains sur mes hanches.
- Bon ça suffit ! Vous venez ? Sinon j’y vais seule !
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Finan Quinn
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Mar 24 Nov - 17:49
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Eleanor Harris
C'est avec des sous-entendu que j'expliquai à Nell que je dealais toujours. Qu'est-ce qui aurait pu faire en sorte qu'il en soit autrement très sincèrement ? Les choses n'allaient pas comme ça. Pourtant, pour Nell, quand on voulait, on pouvait et elle me remit en face que j'avais essayé de négocier des efforts pour faire en sorte que notre relation puisse se faire. C'était une critique, je l'entendais bien.
-Il n'était pas question d'arrêter complètement.
Je n'avais jamais promis à Nell que j'arrêterais. Juste que je ne vendrais plus à ceux qui fréquentaient St-John. -Et les choses sont plus compliquées que ça.
Et ça, elle le savait aussi. Elle savait ce que représentaient les Los Diablos pour moi.
Bref, je finis par me concentrer sur Sam. Sam qui était loin de partager la passion de Nell pour l'aide à autrui. Sam qui semblait croire que pauvreté rimait automatiquement avec poux et maladie.
Et ce simple discours me fit me demander comment Nell avait pu se mettre en couple avec un type pareil...
Et il renchérit en plus disant qu'il n'avait pas de masque mais que, bon, tout bien réfléchi, toutes les expériences étaient bonne à prendre. Je levai un sourcil regardant vers Nell lui montrant, par-là, toute ma perplexité.
Donc Sam le non-charitable était acteur... Un métier qui ne payait pas spécialement bien si on n’était pas connu mais il rétorqua que ça payait tout de même mieux que barman.
Ok, je l’avais bien vu l'attaque personnelle là. Monsieur se croyait meilleur que les pauvres et les barmen, visiblement.
-Ah ouais? Faudra comparer nos fiches de salaires...
Je dis ça en affichant un sourire en coin. Je ne gagnais pas spécialement beaucoup parce que je ne travaillais pas à temps plein et peut-être bien que, oui, ce Sam gagnait plus que moi...
Mais bon, il provoque, je réplique, que voulez-vous ?
Et il disait que Nell avait beaucoup parlé de moi "en bien aussi". Ah... je levai un sourcil regardant vers Nell qui ne semblait savoir que dire et cherchait, visiblement, une échappatoire.
-En bien aussi?
Ça voulait dire quoi? Et c'est bien à Nell que je posais la question. Ça voulait dire "pas que en bien"?
Bref, j'en reviens au métier de Sam qui était acteur et Nell disait qu'il commençait mais Sam disait, lui, qu'on le reconnaissait partout en Euorpe. Je levai un sourcil me disant que, sur le coup, j'allais croire Nell mais je me permis tout de même une remarque ironique. -Waw, vous devez être riche alors. Les poux doivent vous fuir avec tant d'argent sur votre compte.
Je n'aime pas ce type...
Un type qui avoua faire dans la charité quand même en amusant les enfants et les personnes âgés. Mais en lui posant cette question, je m'étais moi-même exposé au même genre de questions alors qu'il évoquait mes cicatrices. Un chevalier des temps moderne... La réalité était, hélas, bien moins reluisante que ça... Et ça, malgré ce que j’essayais de me faire croire à moi-même…
J’haussai des épaules n’écoutant pas Nell parler du service de midi qu'on allait rater.
-Moi aussi j'aide des gosses dans le besoins de temps en temps.
C’était vrai. J’aidais les Pequeñas Manos la plupart du temps.
-Et les cicatrices, ben, disons qu'il y a plein de psychopathes à L.A. alors les agressions c'est monnaie courante... Si tu arrives à vivre une année sans avoir une cicatrice, c’est que tu es vraiment chanceux. Nell ne te l'a pas dit?
Bah si je pouvais un peu lui faire peur et le dégoûter de LA, autant essayé de le faire.
Mais pas sûr qu'il me croit. Mes cicatrice, çà vient essentiellement de Fleming et Jason... Et comparé à Fleming, je n’en avais pas autant sauf que les miennes étaient à des endroits qui se voyaient bien contrairement à lui.
Et Nell voulait y aller alors je lui souris.
-Ok, je te suis.
Sam nous suivis aussi. Dommage j'aurais bien voulu dire à Nell à quel point son petit-ami est un connard fini. Mais à la place, je marchais à côté d’elle. Elle était entourée de moi et de Sam. Je mis mes mains dans les poches.
-Alors vous vous êtes rencontrés sur le tournage, c’est ça. Et Sam va venir habiter chez toi ? Dans l’Eastside ?
Je fixai Sam.
-Enfin, sauf si votre salaire d’acteur vous permet de vivre à Hollywood ou Beverly Hills.
Oui, je n’allais pas le lâcher avec ça, en fait.
-Vous êtes venu à L.A. pour Nell, j’imagine ou aussi pour améliorer votre déjà très grande notoriété ? J’imagine que vu que vous êtes connu partout en Europe, on ne va pas tarder à vous voir à l’affiche avec Hank North ! C’est quoi votre style de film, au fait ?
J’essayais de trouver des terrains pour le titiller, en fait. Ça allait sûrement désespérer Nell mais je voulais couvrir plusieurs sujets pour essayer de lui montrer qu’elle avait trouvé le connard parfait.
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Mer 25 Nov - 1:33
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Finan Quinn
Je ne peux pas m’empêcher de piquer Finan un peu avec un reproche à peine voilé. Il y a tellement d’injustice dans ce qui nous est arrivé que là qu’il est en face de moi, je ressens encore le volcan bouillir en moi. J’aurais aimé que tout soit différent mais ce n’est pas le cas. Bien sûr, Finan rétorque et à sa réponse, je détourne le regard. Ça fait trop mal de faire face à la réalité.
- Effectivement, les choses sont beaucoup plus compliquées que ça.
Trop pour que ça vaille la peine d’essayer ?
Peu importe, la question ne se posait plus vraiment avec l’eau qui avait coulée sous les ponts. L’eau avait coulée mais est-ce que Finan et moi avions suivi le courant ? Je veux dire, l’avions-nous vraiment suivi ?
L’introspection sentimentale attendra, il y avait une confrontation qui se dessinait de plus en plus clairement entre Sam et Finan. Il se toisait, comme s’ils cherchaient à se surplomber l’un l’autre, deux coqs bombant du torse avec la crête bien dressé. Je ne suis pas la poule de personne !
Le spectacle était lourd et angoissant mais surtout et c’était ça le plus stressant, étrangement courtois. Ils se piquaient l’un l’autre, certes, mais sans employer de mots durs, sans se bousculer ou se menacer. C’était comme regarder deux gamins pisser dehors pour voir celui qui saurait le faire le plus loin.
Décourageant, vous ne savez pas à quel point… et je ne me calmerai pas en me rongeant les ongles, ce serait contreproductif et un eu insultant envers Finan.
Mon cœur ne fit qu’un bon parce que Sam invita Finan à se joindre à nous en disant que j’avais parler de lui, là-bas, en Europe et qu’il ajouta à la question de Finan ‘’ En bien aussi’’ et que le regard de Finan se porta sur moi. J’avais les bras croisés sur ma poitrine et je suivais le match entre Sam et Finan si bien que je me sentis déstabilisé quand je compris que sa question s’adressait à moi.
- Quoi ? En Bien ? Mais je parlais en bien de toi. Sam voulait te provoquer, Sam, dis-lui !!
Sam esquissa un petit sourire et rectifia son tir.
- Eleanor est incapable de dire du mal de qui que ce soit, bien la connaître, vous auriez tout de suite décoder ma petite blague.
Ça aurait pu se terminer là, mais non !
L’un comme l’autre n’avait pas dit son dernier mot. Je vivais un cauchemar d’immaturité masculine. Ils en étaient à se relancer sur leurs bonnes œuvres respectives, bien sûr, Sam était fier de parler des heures passées dans les hôpitaux pour occuper les enfants ou encore à ses visites auprès des personnes âgées. Finan se défendit bien, je savais qu’à sa façon, il faisait la différence pour beaucoup d’enfants défavorisés.
- Finan…
Les cicatrices n’avaient rien à voir… je veux dire… elles n’avaient pas forcément de lien, je n’en avais pas, en tous les cas pas avec la même signification que celle de Finan et je m’en sortais très bien.
- C’est très glorieux de porter ses cicatrices comme des trophées mais survivre aux cicatrices du cœur et de l’âme, ça c’est une vraie chance. Cela dit, je prends bonne note de votre précieux conseils, bien qu’Eleanor n’ait jamais peint un portrait aussi sombre que vous de Los Angeles.
Je sentis l’urgence de mettre un terme à cette conversation ce que je fis en me mettant en route et en menaçant d’y aller toute seule. Il ne fallu que ça pour les faire bouger, je me demandais pourquoi je ne l’avais pas fait plutôt. Seulement, mon idée n’était pas si brillante que ça ! Rien ne les empêchait de discuter en chemin.
- Oui, non, enfin… Nous nous sommes rencontrés le matin de mon arrivée, quand je me suis rendu au théâtre pour pratiquer avec le reste de la troupe… C’est du théâtre, Finan.
- Eleanor m’a proposé de m’installer chez elle le temps que je me trouve un petit pied à terre convenable.
- Oui voilà… chez moi c’est très petit… tu sais je demeure avec ma mère le temps de me trouver quelque chose moi aussi.
Et je m’en mordis l’intérieur de la joue parce que souvent Sam avait suggéré que l’on emménage ensemble le temps de son séjour à Los Angeles mais je m’y étais farouchement opposé, j’avais besoin de mon espace bien à moi après tout ce temps passé en grosse communauté. J’avais peur qu’il récidive avec sa proposition mais d’un autre côté, je me disais qu’il ne voudrait certainement pas perdre la face devant Finan.
- Alors, je n’ai aucune idée de qui est ce Hank North mais oui, on peut dire que je suis venu pour tâter le marché américain mais la vérité c’est que je n’envisageais pas de laisser partir Eleanor. Un homme qui aime sincèrement une personne n’hésitera pas à tout quitter pour la suivre à l’autre bout du monde.
Jamais je n’ai parlé en détail à Sam de ma relation avec Finan. Il sait qu’il est le dernier homme que j’ai aimé mais pas comment les choses se sont déroulées entre nous deux ni pourquoi cela n’a pas fonctionné. Tout ce que je lui ai dit, était sensiblement toujours la même chose, que Finan était un mec bien mais que la vie n’avait as voulue nous accorder cette chance. Ce que Sam vient de dire n’avait donc absolument aucun rapport avec mon histoire avec Finan mais cela ne pouvait pas mieux ou plus mal tomber.
Je continu de marcher vers le refuge, avec Sam et Finan de chaque côté de moi et de grosses larmes silencieuses coulent sur mes joues. Les mecs, sans le savoir, ils savent toujours exactement où frapper pour blesser une femme.
- Eleanor? Mais qu’est-ce qui se passe ?
- Sam… Pourrais-tu retourner chez toi, j’ai besoin de parler à Finan, toute seule…
- Chez moi ? Chez toi tu veux… Oh…
J’avais voulu dire chez moi mais c’est bien chez toi qui est sortit de ma bouche, c’était peut-être un signe évident pour Sam que je ne partageais pas ses sentiments quoi qu’il en soit, il tourna simplement des talons et s’en alla non sans jeter quelques regards par-dessus son épaule de temps en temps comme s’il allait croire que j’allais l’interpeler et lui dire de revenir.
- Finan…, commençais-je en essuyant mes joues, pourquoi on s’est autorisé à se faire autant mal ?
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Jeu 26 Nov - 17:49
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Eleanor Harris
Nell avait parlé de moi à Sam mais ce dernier avait semé le doute sur le fait qu'elle n'avait pas qu’en bien de moi. Et alors que je questionnais Nell, il semblerait que Sam ne voulait que me provoquer en disant ça et il en rajouta une couche en montrant par A+B que je ne connaissais pas tant Nell que ça....
Qu'est-ce que je pouvais détester ce mec ! -Mouais...
Je décidai de ne pas en rajouter sur le sujet. Alors on passa à une autre. D'abord aux bonnes œuvres et puis à mes cicatrices qui étaient, en réalité, du fait de mon appartenance que Los Diablos plutôt que de L.A. elle-même. Mais comme Sam s'était plu à m'avoir plus tôt, je me vengeai, d'une certaine façon, en disant que LA. était un endroit où c'était monnaie courante de tomber sur des tarés. Ce n’était pas vrai du tout. Il fallait aller dans les bas-fonds ou je vivais pour voir ce genre d'individu. Mais je me plaisais à essayer de faire fuir Sam...
Mais il le se démontait pas parlant des cicatrices de l’âme... J’esquissai un sourire jaune.
-Ouais... De ça, j'en ai aussi...
Nell le savait aussi bien que moi.
-Mais je ne porte pas mes cicatrices comme des trophées. Elle sont là c’est tout. C’est pas comme si je pouvais les effacer...
Mais Nell n'avait pas forcément dépeint LA. comme je venait de le faire alors j’haussai des épaules.
-C’est peut-être parce que, moi aussi, je faisais une blague. Non L.A. est une ville géniale. En fait, je n'en ai jamais réellement connu d’autres, alors...
On se mit à marcher vers le refuge et Nell expliqua comment elle avait rencontrée Sam. J’hochai de la tête montrant que je comprenais. Sam avait était son soutient là-bas et maintenant elle voulait lui rendre le pareille ici. Elle l’hébergeait, donc, chez elle...
-Tu as toujours eu un grand cœur, Nell...
Trop grand parfois. Parce que je ne suis pas sûr que Sam méritait qu'elle l’héberge. Même si... Ils sont en couple, je dois me rendre à l’évidence.
Alors je revins avec la carrière de Sam qui, en plus d’être un connard, était aussi inculte. Il ne connaissait pas Hank North... Un acteur qui ne connait pas le cinéma, on aura tout vu... J’aurais pu faire un tas de réflexion mais le cœur n'y fût plus quand Sam déclara que son but était, avant tout, de rester avec Nell parce que, quand on aime quelqu'un, d’après lui, on est prêt à tout quitter pour cette personne.
Cette phrase me fit mal et je regardais vers Nell me disant qu'elle avait vraiment dû en dire long sur nous à Sam... Sur le coup, je lui en voulus... Avant de voir les larmes couler le long de ses joues...
Elle pleurait... Et rien que voir ça fit taire les possibles reproches que je pouvais lui faire. Je soupirai avant de lancer à Sam.
-Les choses sont parfois plus compliquées qu’on ne le croit…
Avant qu'il ne se rende compte que Nell pleurait. Je n'aimais pas la voir pleurer... Et elle rétorqua à Sam de rentrer chez lui parce qu'elle devait me parler...
Chez lui? En Europe ?
Il semblerait que oui et j'aurais sûrement sourit si Nell ne pleurait pas.
Sam ne protesta pas. Il venait de capter et s'éloigna… Je le regardai s’en aller avant de me tourner vers Nell qui posa une question qui me fit soupirer.
-Je ne sais pas Nell... Sûrement parce que, plus on se fait mal, plus on s'éloigne de notre relation impossible…
Je dis ça avec une certaine amertume avant de tendre ma main vers sa figure pour sécher ses larmes de mon pouce.
-Je suis désolé... Je n'aurais pas dû le provoquer... Mais, Nell... Je me demande bien comment tu as pu t’enticher d'un type aussi imbu de lui et qui semble encore moins charitable que je ne le suis...
Je soupirai à nouveau.
-Mais il a raison... J'imagine que si je voulais vraiment que ça fonctionne entre nous j'aurais dû tout plaquer et t’accompagner en Europe…
Mais je ne pouvais me résoudre à le faire.
-Je ne voulais pas te blesser. C'est juste que je n'ai pas vécu une année très facile et te voir revenir avec un type comme lui à ton bras... Enfin, tu vois quoi... J’ai compris que je n'avais pas réussi à passer à autre chose, malgré ce que je croyais.
Je baissais un peu les yeux. Je l'aimais toujours... C'est ça le problème.
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Ven 27 Nov - 0:28
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Finan Quinn
Ça me fit un petit pincement au cœur que Finan prenne un air si offusqué en entendant Sam dire que j’avais parler de lui, en bien aussi comme si j’avais réellement pu parler de lui en mal ! Je ne suis pas ce type de personne, même en me forçant, je n’arrive pas à parler en mal de quelqu’un comme ça, tout bonnement, surtout quand cette personne n’est pas là pour se défendre. Cela dit, je comprends qu’avec le choc de cette rencontre et le manque d’atome crochus entre Sam et Finan, il peut être possible que ce dernier a eu des doutes.
Ensuite, tout servait de tremplin pour s’envoyer une pique, la ville, les cicatrices de l’âme. Toute cette conversation bourdonnait dans ma tête, je pense que j’aurais pu hurler que ni Finan, ni Sam ne m’auraient entendu ! Il y avait de quoi devenir complètement folle !
- Pas si grand que ça…
Mon cœur n’était pas si grand que ça. La preuve était que je n’avais pas su passer par-dessus mes valeurs pour Finan. Je n’étais pas restée à Los Angeles pour Finan. Je n’avais pas été capable de nous donner une chance alors que lui, il était venu me trouver, en pleine nuit, le cœur grand ouvert et remplit d’espoir et je l’avais poignardée en plein centre, égoïstement. Et sans le savoir, parce que je n’avais pas été si loin dans mes confidences avec lui, Sam rétorqua à Finan que par amour, qui ne suivrait pas l’être aimé à l’autre bout du monde ?
Moi.
Finan.
Je n’en pouvais plus, c’était une véritable torture ! J’aurais préféré jouer dans mes bobos avec une lame brûlante que d’endurer encore ça longtemps. Je voulais que Sam s’en aille, que Finan s’en aille, que la terre cesse de tourner, qu’elle nous donne un break ! Je voulais revenir en arrière, cette fameuse nuit où j’ai couru pour empêcher une transaction… Ça aurait été beaucoup plus simple. Je n’aurais pas l’impression d’avoir le cœur de Finan entre mes doigts.
Alors je stoppais et demandais à Sam, ou plutôt lui ordonnais de s’en aller.
Chez moi.
Chez lui, peu importe !
Je voulais être seule avec Finan, il n’avait pas besoin d’être spectateur, de toute façon un artiste d’envergure tel que lui ne saurait se contenter d’être un acteur de soutient. Ça sembla le choquer, je ne savais pas s’il avait compris le sens cacher de ma requête, ça n’avait aucune importance. Il s’en alla non sans jeter des regards vers nous à tous les trois ou quatre pas.
- Pourtant j’ai l’impression que plus on se fait mal, plus on s’y attache, à notre relation impossible !
Puis il essuya mes larmes avec son pouce et quand il eu fini, je gardais sa main sur ma joue de la mienne et je fermais les yeux. Sa voix était teintée d’amertume et de chagrin.
- Tu ne l’as pas provoqué, il l’a fait lui-même…
Dès le départ, Sam l’avait chercher en passant son bras autour de mes épaules et en faisant de moi sa chose.
- Il… En Europe, il me faisait rire, il me permettait de penser un peu moins à ce que j’avais laissé ici.
Il n’était pas autant dévoué que je l’étais mais je l’avais accompagné faire des visites dans des hôpitaux et, il fallait le voir faire le clown pour les enfants malade. C’était attendrissant. Il donnait de lui, a sa façon.
- Il a raison… il a tort… il ne sait pas tout.
J’ouvris les yeux et je le regardais droit dans les siens.
- Tu ne pouvais pas faire ce sacrifice, je n’ai pas voulu en faire un. Alors qui de toi ou de moi est à blâmer ? Personne…
Il n’y avait personne à blâmer pour la situation dans laquelle nous nous étions embourbés. Ou alors nous en étions tous les deux responsables. Ou fallait-il blâmer la vie ? Je me laissais aller dans ses bras, ses beaux et long bras fort et réconfortant, marqué pas la vie.
- Je n’ai pas su le faire non plus. Sam t’a mentit. Nous ne formons pas un couple ou alors je n’ai pas eu l’info. Et je n’ai pas eu le courage de lui faire perdre la face devant toi. Il était seulement… un moment de réconfort loin d’ici, dans un autre pays, toute seule. Une autre langue, d’autres habitudes. Et il était là. Et toi tu étais ici.
Je relevais la tête pour le regarder, je passais ma main sur sa joue.
- Oh, ce n’est pas un reproche, ce n’en est pas un.
Ça n’en était pas un !
C’était plutôt un regret.
J’aurais dû rester ici, donner une chance à notre histoire, lui laisser me montrer qu’il pouvait concilier les deux. Aujourd’hui, malgré tout ça, je sentais que c’était trop tard. Il y a un an, c’était maintenant ou jamais et aujourd’hui c’était un passé sur lequel il fallait définitivement tourner la page.
- Il nous faudra du temps pour être capable de se revoir sans sentir nos cœurs se fissurer.
Je me distançais de quelques pas et soupirais un bon coup.
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Sam 28 Nov - 9:16
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Eleanor Harris
Si… Nell avait un grand cœur. Elle ne le trouvait pas si grand que ça mais pour encaisser Sam comme elle l’encaissait, il fallait avoir un grand cœur. Il en fallait un aussi pour braver les flics et venir clamer à l’injustice au commissariat pour venir me sentir de là. Il en fallait aussi pour accepter ce que j’étais malgré ses valeurs.
Elle avait donc un très grand cœur et je pense que c’est en partie pour ça que je l’aimais. Oui parce que c’était évident que je l’aimais toujours quoi que j’en dise.
Ce fut d’autant plus flagrant au fur à mesure de la conversation alors que Sam jouait les enfoirés de service. Mais je crois qu’il réussit à m’abattre quand il dit que quand on aimait réellement quelqu’un, on la suivait au bout du monde. Une phrase qui, sur le coup, me fit en vouloir à Nell avant que je ne voie qu’elle était aussi troublée par ça que je ne l’étais.
J’aimais Nell mais je ne l’avais pas suivi… Parce que rien n’était aussi facile que ça. J’aurais voulu que ça le soit. Mais j’avais décidé d’être un Los Diablos… Et cet état de fait entrait en conflit avec une possible relation avec Nell. Elle ne pouvait pas aller aider les gens à St-John pendant que je dealais. Ce n’était pas concevable… Que je deale devant St-John ou ailleurs, d’ailleurs.
Et je ne pouvais me résoudre à tout quitter pour elle. Pas parce que j’aimais dealer… Mais parce que beaucoup de gens comptaient sur moi. Des gens que je considérais comme mes frères et sœurs. Je ne pouvais pas les quitter pour aller vivre ma petite vie avec Nell. Ça serait clairement égoïste.
Bref, je fus troublé et Nell l’était aussi si bien qu’elle congédia Sam. Je ne m’y attendais pas mais elle le fit. Sam comprit qu’il n’était plus le bienvenu et s’en alla non sans regarder plusieurs fois vers nous.
Je me tournai alors vers Nell répondant à sa question alors qu’elle disait que plus on se faisait mal pour on s’y attachait à notre relation impossible.
Elle avait raison.
Je soupirai.
-Oui… Il faut croire que même se faire mal ne fonctionne pas.
J’essuyai alors ses larmes et elle ne me repoussa pas. Au contraire, elle garda ma main sur sa joue alors que je m’excusai d’avoir provoqué Sam bien qu’il le méritait clairement. Mais elle disait que Sam avait provoqué les choses. J’hochai de la tête.
-Ouais… Il faut dire que c’est un vrai connard.
Je ne mâchais pas mes mots. Ça n’avait jamais été mon genre de mâcher mes mots sauf quand la situation le demandait.
Elle expliqua qu’en Europe, Sam avait été là pour elle. Il l’avait fait rire. Je comprenais. Ça n’a pas dû être facile de s’y retrouver dans un pays qu’elle ne connaissait pas avec une langue qu’elle connaissait à peine.
-Je comprends…
Je comprenais aussi qu’elle avait voulu essayer d’oublier ce qu’elle avait laissé derrière. J’avais fait la même chose. J’avais cherché à me réfugier dans le travail et dans la musique. Ça avait fonctionné… Du moins, je croyais que ça avait fonctionné.
Et Sam avait raison… Mais d’après Nell il avait tort aussi. Il ne savait pas tout. Nos regards se croisièrent à nouveau.
-Non. Mais s’il savait tout, je pense qu’il n’aurait pas compris comment tu aurais pu tomber amoureux de moi.
Je dis ça avec un petit sourire. Tout comme moi, je ne comprenais pas réellement pourquoi Nell s’était accroché si longtemps à un type comme lui.
Nell disait que je n’aurais pas pu lâcher les Los Diablos mais qu’elle non plus n’avait pas voulu faire de sacrifice. Elle se blâmait autant qu’elle pouvait me blâmer. Je soupirai. -On ne pouvait aucun des deux le faire. Tu ne pouvais pas passer à côté d’une occasion pareille. Ça n’aurait pas été juste de me part de te demander de rester.
Même si je l’aurais voulu. Tout comme elle aurait certainement voulu que je parte avec elle. Ce que j’aurais fait si toute ma famille, qui comptait sur moi, n’était pas coincée à tout jamais à Los Angeles.
C’est là qu’elle avoua ne pas être en couple avec Sam juste avant de se réfugier dans mes bras. Je la serrai contre moi alors que mon cœur battait plus vite. Ça m’avait manqué… Je le remarquai maintenant. Et, en même temps, j’étais soulagé que Nell ne soit pas en couple avec cet enfoiré…
Elle expliqua que Sam n’avait été qu’un réconfort. Il était là-bas avec elle et moi ici… Elle ajouta que ce n’était pas un reproche en levant ses yeux sur moi avant de mettre sa main sur ma joue.
-Je sais… Et je comprends tout. Et tu me rassures. Je ne te voyais pas en couple avec un type comme lui. Même si… Je suis vraiment mal placé pour juger les autres.
Est-ce que ça voulait dire qu’on se laissait une chance ? Non. Parce que Nell se distança disant qu’il nous faudra du temps pour se revoir sans avoir mal. Je savais, à ce moment-là, que je pouvais faire une croix sur « nous ». Il n’y aura jamais de « nous ».
Et c’était mieux ainsi.
Je mis mes mains dans mes poches.
-Ouais… Ça va prendre du temps.
Je relevai le regard sur elle.
-Mais ce n’est pas pour ça qu’on doit s’éviter. Je n’ai pas envie de t’éviter. Si on ne peut pas être ensemble, je veux au moins qu’on puisse être amis. Ça n’implique rien ça…
J’esquissai un petit sourire.
-Et puis… Je suis sûr que tu manques à Irish donc si tu pouvais lui rendre de temps en temps visite.
C’était son chat à elle aussi après tout.
Je repris un peu mon sérieux.
-Ce que je veux dire c’est, plus on se verra, plus on arrivera à passer au-dessus de ça.
Ou plus ça sera pire. Je n’en savais rien. Je savais qu’on sera toujours tenté. Du moins, dans un premier temps.
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Sam 28 Nov - 23:48
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Finan Quinn
Finan et moi faisions fausse route depuis le tout début. Nous le savions, pourtant même à ce moment-là, que nous n’étions pas destinés l’un pour l’autre mais nous avions fait l’erreur stupide de coucher ensemble, et pas qu’une fois, pour être bien certain que la plaie ne guérirait pas facilement.
Et voilà où nous en étions, un an plus tard. Le cœur complètement fissuré, prêt à éclater au moindre soubresaut de notre amour impossible.
De Finan, j’étais passé aux bras de Sam, deux hommes complètements différents mais qui avaient su me charmer à leur manière. Aujourd’hui, cependant, Sam ne s’était pas montré sous son meilleur jour, de quoi se faire se questionner Finan et avec raison. Je lui expliquais comment les choses s’étaient déroulées pour moi en Europe, que sans Sam j’aurais été complètement seule. Ça ne rendait peut-être pas Sam plus sympathique aux yeux de Finan mais ça lui permettait cependant de mieux comprendre ce qui s’était réellement passé.
- Oh, tu sais, je ne m’attendais pas à ce qu’il comprenne de toute façon…
L’opinion de Sam m’importait peu. Je n’en avais pas besoin pour me faire une idée, de toute façon, mon histoire avec Finan appartenait au passé alors qu’importe ce que Sam en aurait pensé. Je suis certaine, de toute manière, que si je fouillais moi aussi dans ses anciennes relations, je trouverais de quoi me faire sourciller.
Nous étions donc tous les deux pleins de regrets parce que nous n’avions pas le choix de nous choisir nous. Finan tout comme moi avions décidé de nous condamnés avant même d’avoir réellement essayer.
Je m’étais réfugié dans les bras de Finan, j’avais réellement besoin de ce réconfort pour ne pas complètement éclater en larmes. Cette histoire était si triste, peut-être pathétique pour quelqu’un d’autre. Pourquoi avait-il fallu que l’on s’inflige pareil tourment ?
Il nous faudrait du temps pour passer au travers et s’en remettre, parce que l’option de la seconde chance était écartée d’office. Pourquoi ? Parce que le problème reviendrait constamment. Son mode de vie, le mien… Jamais je ne pourrais lui imposer de renoncer quelque chose qui compte à ce point pour lui. C’était sa vie, son identité.
Je m’étais écartée de lui, à regret et sécher mes dernières larmes, parce qu’il fallait bien que ça cesse. Nous pourrions être amis, c’est ce que Finan proposait. C’était peut-être risqué, c’était un peu comme ça que les choses avaient commencé, entre nous deux, en essayant d’être ami autour d’un Nell Coffee.
- Nous irons boire des cafés bien chargés dans des pubs, alors, ça sera plus sage.
Je rigolais faiblement, puis je reniflais en essuyant mon visage et je replaçais mes cheveux. C’était el point final à notre histoire qui n’avait jamais vraiment commencée.
- J’irai voir Irish mais pas tout de suite. Si nous laissions passer quelques jours ? Question de s’immuniser un peu ?
Je ne savais pas si c’était possible mais moi, j’avais besoin de donner un peu de répit à mon cœur. Si je me retrouvais chez Finan ce soir ou demain, je ne saurais pas réprimer mon désir et ça finirais très certainement au lit.
- Ouais… faisons comme ça, mais je te demande juste de me laisser un peu de temps avant.
J’inspirais profondément puis je secouais mes mains devant mon visage comme pour m’éventer, j’avais besoin d’air frais, de me dégourdir l’esprit. Je fis donc quelques pas vers là où je me dirigeais initialement puis je me regardais Finan et lui fit un signe de la main.
- Alors… à la prochaine mon ami Finan.
@ Billy Lighter
Finan Quinn
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Who Am I? Age: 35 ans Date de naissance: 1 avril 1951 Localisation: Hollywood Birth place: Limerick, Irlande Je suis: un ex-Los Diablos Song: The Magic Of The Wizard Dream - Rhapsody
Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé] Dim 29 Nov - 10:41
Out Of Sight, Out Of Mind ft. Eleanor Harris
Je compris très vite que Nell n’espérait rien de Sam. Il avait été son soutien en Europe mais, visiblement, leur relation n’était pas faite pour perdurer. Je l’avais vu en direct. J’en étais content. Pas parce que ça me laissait le champ libre mais parce que je n’avais aucune envie de Nell finisse malheureuse parce que son petit-ami est un vrai con.
J’avais profité du moment où Nell s’était réfugiée dans mes bras. Vu là où allait la conversation, je savais qu’on ne se donnerait pas une chance. Ça ne servait à rien et Nell en semblait bien plus consciente que moi. On ne pouvait pas vivre sereinement avec ce qu’on était… Un dealer avec un bénévole… Le seul endroit où ça pourrait fonctionner, c’est dans un film de Noël…
Mais on n’était pas dans un film de Noël. On était dans la réalité. Celle de l’Eastside. Et dans l’Eastside, ça ne pouvait pas fonctionner. Notre cœur devra se faire à notre raison et à cette réalité. Ça ne va pas lui plaire mais il devra s’y faire. C’était vital.
Et Nell commença se long processus de reconstruction en s’éloignant un peu de moi. Mais je m’accrochais, apparemment, toujours à un certain espoir parce que je lui proposai qu’on soit ami. Je ne voulais pas faire une croix sur elle… Sur notre amour, oui, je n’avais pas le choix. Mais pas sur notre amitié.
Elle disait qu’on ira boire des cafés dans un pub. C’était plus sage que chez elle ou chez moi. J’hochai de la tête essayant de sourire un peu.
-Oui. C’est plus sage.
Elle avait raison… Je lui proposai aussi d’aller voir son chat mais elle ne voulait pas aller le voir tout de suite. Elle voulait se donner du temps. Le temps de guérir assez pour ne pas qu’on retombe dans la même situation.
J’hochai de la tête. -Tu as raison… Mais dès que tu as envie de venir, ma porte sera ouverte.
Elle voulait se laisser du temps. J’hochai de la tête. Il m’en faudra sûrement aussi. Même si, visiblement, un an n’avait pas suffi.
Elle était prête à partir mais me salua quand même.
-A la prochaine…
C’est ce que je dis en la regardant s’éloignée. Et quand elle fut hors de mon champ de vision, je m’appuyai contre le mur poussant un soupire.
Nell et moi, ça n’arrivera jamais. C’était comme ça. C’était la vie… Et je devais faire avec.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé]
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Out Of Sight, Out Of Mind [PV Finan Quinn][ October 1982][Terminé]