Les mains d’Amon voyagent sur mon corps brillant de sueur après une nuit à faire l’amour encore et encore. Il était inépuisable et ça tombait plutôt bien puis que j’avais toujours faim de lui. Je grimpais sur lui et m’allongeais sur son corps en ébullition puis je passais mon doigt le long de sa ligne de mâchoire tout en le couvrant de petits baisers sensuels. Le soleil commençait à pointer le bout de son nez, j’allais devoir rentrer à la maison avant qu’Axel ne se réveil et ne se rende compte de mon escapade nocturne. Seulement, avant que je ne sorte du lit, Amon me retenu pour me plaquer sur le matelas et reprendre nos ébats de plus bel, nous menant à un énième orgasme et là, sans crier gare, il m’implora de plaquer mon mari et de venir m’installer avec lui.

- Tu es sérieux ? Amon… je… ne sais pas quoi dire !

Il était on ne pouvait plus sérieux et, en prime, il sorti une bague qu’il avait caché dans le tiroir de sa table de chevet.  Alors je m’enroulais autour de lui, de mes bras et de mes jambes et l’embrassais jusqu’à en avoir le souffle court.

Jusqu’à ce que ma gorge gratouille et que mes yeux piquent. L’émotion me donnait chaud, beaucoup trop chaud même et l’air devenait de plus en plus irrespirable.

Amon me murmurait qu’il m’aimait, encore et encore… et encore ! Ça devenait redondant et même, effrayant. Comme une sonnerie d’alarme.

- Amon ! Je ne peux plus respirer !

Je repoussais mon amant et je roulais sur le côté, sur le lit à la recherche d’air à respirer, je rampais même au sol jusqu’à la fenêtre pour laisser entrer la brise mais elle refusait de s’ouvrir, elle était coincée ! Et quand je me retournais pour demander à Amon de m’aider, il n’était plus là ! Je n’étais plus là, en fait, je n’étais plus dans son appartement, je me trouvais dehors dans un désert sous un soleil qui était entrain de littéralement me faire cuire.

- NOOOOON !!

Je venais de faire un horrible cauchemar qui avait pourtant bien commencé! Je replaçais mes cheveux en inspirant profondément mais je m’étouffais avec ma propre respiration avant de me frotter les yeux et de me rendre compte qu’ils chauffaient.

- La fumée… AXEL !!!

Je secouais mon mari, craignant un instant qu’il ne soit mort asphyxié, je hurlais son nom puis je bondis en dehors du lit pour courir vers les chambres de mes enfants. Je ne me rendais plus compte de rien, juste de l’urgence de la situation. J’interrompis brutalement le sommeil d’Alan qui sortit du lit en pleurnichant.  Puis j’attrapais les filles et avant de courir à la chambre de James.

- AXEL !!! LA MAISON BRÛLE !

Je voyais les flammes lécher le mur de l’escalier, nous n’allions pas pouvoir sortir par là et, soudainement, me revint en tête ce moment complètement horrifiant pendant lequel River Moriarty avait tenu mon fils dans le vide depuis le balcon ! Nous allions devoir sauter !

Mes pensées se bousculais, je ne savais pas quoi rassembler, j’avais mes quatre enfants avec moi, et nous nous étions réfugiés dans a chambre de James. Il fallait prendre une décision et vite !

- Axel !! J’ai peur !! Je ne veux pas mourir !

@ Billy Lighter

J'étais fier ! Mon travail d'investigation était, désormais, terminée ! J'avais réussi à assembler difficilement les morceaux pour savoir qui était le mari de Sky, notre baby-sitter.

Ça avait été un travail de longue haleine visant à prouver a Sonne qu’un « simple » journaliste pouvait être aussi efficace qu’un flic quand il s'agissait de trouver la merde. Or, la merde, je l'avait trouvée ! Je savais, désormais, qui était la mari de celle qui, pendant plusieurs mois, s'était occupée de nos enfants !

Pour ça, j’avais demandé de l’aide à un ami qui est journaliste d'investigation. Il était reporter sur des affaires criminelles et avait, donc, certains contacts. Je lui avais donné le nom de l'homme qui m’intéressait en disant que son nom de famille me disait quelque chose mais que je n'arrivais pas à savoir. Le but étant d’en savoir le plus possible sur le dénommé Ward Fleming dont Sky voulait absolument caché l’identité.

Il m'avait dit qu'il allait faire au mieux et, pendant la longue attente, j'avais fait mes recherches de mon côtés pendant les moment creux où je ne m’occupais ni de mon travail, ni de ma famille. Je n'avais aucun contact dans la police, ce qui était bien dommage, alors je m'étais amusé à lire les articles de presses locales des derniers années sans rien trouver sur un certain Fleming...

Après quelques semaines de recherches infructueuses, j'avais décidé de remonter plus loin dans les articles jusqu'à trouver ce que je cherchais ! Je n'avais rien trouvé sur Ward Fleming mais bien sur Thomas Fleming. Voilà pourquoi ce nom me disait quelque chose ! Thomas Fleming était, en réalité, mieux connu sous le nom du Boucher de Los Angeles, un tueur en série qui sévissait dans les année 50... Il avait été attrapé en 55 à la suite d'une course poursuite et avait obtenu une peine de prison à vie.

J'avais donc cette information sans savoir si Ward Fleming avait quelque chose à voir avoir lui... L'idée me tirailla longuement avant que la réponse ne vienne de mon ami. Un ami qui avait lui-même des sources dans la police.

Résultat : Edward Fleming, alias Ward Fleming, était le fils du fameux serial killer et avait, lui-même, un casier très rempli pour sa participation aux activités criminelles des Los Diablos. Mon ami m’a déclaré que sa source au sein de la police lui avait dit que la plupart des flics de L.A. étaient quasi certain que Ward Fleming était responsable de crime bien plus grave que ceux qu’il avait été pris mais qu’ils n’avaient, pour l’instant, aucune preuve de ça.

J'avais la réponse à mes questions. Mais mon ami journaliste voulait un coup d'ascenseur dans l'autre sens. Il voulait que je récolte des informations sur Thomas Fleming pour lui. Un coup d’ascenseur quasiment obligatoire sinon plus jamais je ne pourrais comptait sur lui pour des informations… Du coup, je n’avais pas pu dire non surtout que ça prouvera à Sonne jusqu’où je pouvais aller pour des bonnes informations ! Mon ami m’avais, donc, arrangé une entrevue à la prison de Saint-Quentin avec Thomas Fleming qui, d’après ce qu’on m’avait dit, était sorti d’isolement il y a quelques mois seulement sur avis de ses psychologues.

Je me suis, donc, rendu à Saint-Quentin hier matin pour y rencontrer cet homme. Je l'imaginais bien plus marqué par ses années de prisons ferme. Mais il fallait avouer que Thomas Fleming était t'es bien conservé malgré ses 60 ans. Il souriait souvent d'un sourire supérieur alors que je m'étais présenté pour ce que j'étais : un journaliste. Il m'a alors demandé si j'allais faire un reportage pour lui et j'avais dit que "oui" pour attiser son envie de m'en dire beaucoup.

Et il fut bavard. Je n'avais même pas besoin de lui poser des questions. Il m’expliqua en détails comment il sélectionnait les filles qu’il voulait tuer... Comment il jouait avec avant de les tuer parfois la soirée même, parfois quelques jours plus tard. Il m’expliqua en avoir tué 34 mais que les flics ne l'avait pris que pour cinq d'entre elles. Il m’expliqua comment il avait réussi à jouer le père de famille et le barman modèle tout en faisant ses meurtres.

Je compris vite une chose : Thomas Fleming était très bien là où il était tant son amusement par rapport à ses meurtres faisait froid dans le dos.

Je notai tout... Absolument tout... Et j'osais, à un moment, demander ce qu'il est était de son fils, Edward.

Il s'arrêta de parler... Son sourire s’effaça pour afficher une expression neutre et il pencha légèrement la tête sur le côté en rétorquant que "c'était la faute de ce petit con, s'il était ici". Mais son moment de frustration ne dura pas et le sourire de Thomas revint très vite alors qu'il ajouta que le gamin n'était qu'un bon a rien sentimentale.

C'est pas ce que disait son casier judiciaire, ni sa réputation et quand je dis ça à Thomas, il pencha à nouveau la tête sur le côté son sourire s’effaçant à nouveau.

-Vous êtes venus pour faire un reportage sur lui ou sur moi ?

Sa question était dite sur un ton neutre qui me donna la chaire de poule. Mais Thomas Fleming ne pouvait absolument rien faire là où il était alors j’affichait un sourire en coin.

-Sur aucun des deux. A vrai dire, je pense que le monde se portera mieux si on oublie que vous avez existé.

Il fronça les sourcils comprenant que je l’avais berner. Je me levai alors mais au lieu de s’énerver vainement comme j’aurais cru qu’il le ferait, il dit simplement sur le même ton froid :

-Je me vengerais.

C’est cela oui… De la prison de Saint-Quentin ? J’en doutais. Ça faisait des décennie qu’il était là et il y sera encore jusqu’à la fin de sa vie.

J’étais, donc, rentré chez moi, ce jour-là. Il fallait que j’en parle à Sonne mais nos travaille respectifs et nos enfants nous laissait peur le temps de communiquer alors que j’avais prévu de lui en parler ce week-end quand on aura du temps pour nous.

Voilà comment c’était passé ma vie avant cette fameuse nuit…

Cette nuit où je rêvai que Thomas Fleming venait dans ma chambre pour m’étrangler. Je sentais ses mains me tordre le coup alors que je n’arrivais pas à reprendre mon souffle.

Je n’arrivais pas à me débattre, juste à suffoquer ! Je sentais mon cœur battre très vite ! Et j’entendais Sonne qui m’appelait !

-AXEL !!! LA MAISON BRÛLE !

Je pris le temps de me réveiller remarquant Sonne complètement affolée alors que la chaleur était insoutenable dans la chambre.

Je cliquai des yeux toussant un peu essayant de faire la part entre mon rêve et la réalité….

Et je ne savais pas vraiment ce qui était le mieux !!!

Quand je me rendis compte de ce qu’il se passai, je bondis hors du lit !

-BORDEL DE MERDE !

Je jurai mais la situation valait largement un juron alors que mon cœur s’emballa. Sonne était déjà sortie de la chambre et je fis de même. Elle avait déjà embarqué Alan et les filles et je la suivis dans la chambre de James.

Je pris James dans mes bras alors que les deux filles pleuraient. Le bruit de l’incendie était impressionnant mais le pire était la fumée qui ne cessait de nous asphyxier un peu plus à chaque seconde.

Je savais qu’on ne pouvais pas descendre… L’incendie semblait avoir démarré en bas. Il ne nous restait qu’une seule issue mais Sonne avait peur.

MOI AUSSI !

Je m’avançai près d’elle.

-On ne va pas mourir Sonne.

Sur un ton que je voulais rassurant mais qui ne l’était pas du tout.

-Il faut sortir le plus vite possible sinon la fumée va tous nous tuer.

Alan toussait fort et pleurait tout en même temps alors j’ouvris la fenêtre qui menait au balcon de l’étage. Une fois dehors, je pus voir que l’incendie était énorme…

Je me tournai vers Sonne avant de me mettre James assis à côté d’Alan. Je mis la main de James dans celle d’Alan avant de me redresser.

-Je vais sauter… Ensuite, tu me passera les enfants un par un. Je les rattraperais.

Il ne fallait pas que je me rate… J’enjambai le balcon avant de me laisser pendre et je me laissai, pour finir, tomber.

La chute fut lourde et je grimaçai en me réceptionnant… Aucun doute que j’allais avoir mal demain mais je tenais encore debout ce qui était une bonne chose.

-Vas-y ! Commence par James. Ensuite les fille et puis Alan…

Je me mis en position pour réceptionner James… On n’avait aucun autre choix que celui-là. On ne pouvait pas attendre plus longtemps.

@ Billy Lighter

Je criais à Axel que la maison était en feu et me dépêchais de sortir de notre chambre sans prendre le temps de vérifier s’il était réveillé. Je devais d’abord aller chercher les enfants, Axel pourrait s’en sortir sans moi mais pas nos enfants. Je vivais un véritable cauchemar éveillé, il fallait que je fasse vite, que je cours à la rescousse de mes enfants tout en continuant d’hurlé pour réveiller Axel. La fumée devenait de plus en plus présente et il m’était difficile de reprendre mon souffle. Mon idée première était de mettre les enfants en sécurité quelque part et de retourner vers Axel si je ne le voyais pas nous rejoindre.

Quel fut mon soulagement quand je le vis arriver et prendre James dans ses bras. Nous étions cependant coincés dans la chambre de James avec, pour seule issue, le balcon. Je regardais mon mari, complètement terrorisée.

- D’accord…

Axel avait voulu se montrer rassurant en disant que nous n’allions pas mourir mais j’avais entendu dans sa voix sa propre peur. Il expliqua ensuite qu’il allait sauter et que lorsqu’il serait en bas, je lui enverrais les enfants. J’allais devoir lâcher mes enfants dans le vide ! C’était la seule solution, je n’avais pas le temps d’argumenter, de dire à Axel à quel point c’était de la folie, que c’était exactement comme ce que nous avions vécu avec son cousin.

J’embrassais Axel avant qu’il ne passe par-dessus le garde-corps du balcon pour sauter, ensuite je m’étais accroupie au sol en serrant mes quatre petits, tout contre moi et je les embrassais tous tour à tour, encore et encore jusqu’à ce qu’Axel me dise de lui envoyer les enfants.

Du coin de l’œil, je pouvais voir que les flammes avançaient rapidement dans le couloir alors, paniquée à l’idée qu’il nous atteigne avant que je n’aie fini de passer les enfants à Axel, je fermais les portes du balcon. Dans la panique, je trouvais que c’était une bonne idée, comme si le feu serait freiné par une simple porte.

- Viens là mon bébé… Maman va  te faire tomber dans les bras de papa tu vas voir c’est… c’est vraiment amusant !

Je me levais avec James et regardais tout en bas pour bien voir Axel et, quand il fut prêt, je lâchais James dans le vide.

- ARGH !!! OH MON DIEU !!!

Je tremblais de la tête aux pieds, je ne réalisais pas ce que je venais de faire alors que je devais le refaire encore trois fois ! Je soulevais Anna et quand Axel me donna son ’’go’’ j’envoyais ma fille qui hurla de peur. J’essuyais mon visage ruisselant de larmes alors que je me penchais cette fois pour prendre Nelly quand une fenêtre de l’étage, celle de notre chambre, explosa et que des flammes en sortirent, léchant la façade extérieure de notre chambre.

Nous y étions, Axel et moi, il n’y avait pas de cela cinq petites minutes ! Nous étions endormis dans notre lit sans nous douter que notre maison était en feu. Il avait fallu que cinq petites minutes pour que le feu s’introduise dans notre chambre.

Nous serions morts, Axel et moi, si je ne m’étais pas réveillée à temps !

- Viens ma puce c’est ton tour…

Nelly pleurait à chaude larmes et s’accrochait à ma chemise de nuit alors que je m’approchais du bord pour la passer à son père alors qu’Alan lui, s’était à ma jambe qu’il s’accrochait de toute ses forces en hurlant maman ! maman !

J’envoyais Nelly puis je soulevais Alan.

- Ça va aller mon grand garçon. Papa est en bas, et je vais sauter tout de suite après, d’accord ?

Il me regardait avec toute la peur qu’il pouvait exprimer d’un regard, quelque chose qu’aucun parent de souhaite voir sur le visage de son enfant mais je n’avais pas le choix. Alors je l’embrassais comme je l’avais fait avec son frère et ses sœurs avant de le lâcher dans le vide pour qu’Axel, en bas, le rattrape.

- Axel !

Moi qui avais une peur bleue des hauteurs !

Je grimpais sur le garde-corps du balcon puis je me retournais pour m’y agripper et laisser pendre mon corps dans le vide tout en me répétant que ça allait bien se passer. Une jambe cassée ou mourir brûlée vive, je préférais me casser les deux jambes et les deux bras. J’inspirais profondément et je lâchais prise.

Tout alla si vite, j’étais pressée de récupérer mes bébés que je ne saurais même pas dire si Axel m’a réceptionné ou si je l’ai écrasé dans ma chute, ça n’avait pas d’importance. Je pris les filles et lui laissais les garçons pour que nous puissions rapidement nous éloigner du brasier.

- J’ai appelé les pompiers ! Il y a encore des gens à l’intérieur ?

Je reconnu notre voisin qui était accouru vers nous mais je ne trouvais pas la force de lui répondre. Je regardais avec désolation le triste spectacle. Tous nos souvenirs, tous ce que nous possédions, toutes nos photos brûlaient devant nos yeux et il n’y avait rien que nous puissions faire pour sauver quoi que ce soit.

Nous fûmes prit en charges par l’équipe médical qui accompagnait les pompiers. Tous s’entendaient pour dire que nous avions eu beaucoup de chance d’être en vie. Je n’avais cependant pas la force d’apprécier cette chance, le traumatisme était très grand, trop envahissant. Et la peur me tenaillait encore l’estomac.

- Nous n’avons plus rien… Axel. Même pas de chaussures dans les pieds.

Je fermais les yeux en me blottissant dans les bras d’Axel.

@ Billy Lighter

La seule issue était de descendre par le balcon… Il n’y avait aucune autre moyen et on ne pouvait pas attendre qu’une aide extérieure arrive… La fumée aurait tôt fait de nous tuer avant même que les flammes ne consument la chambre de James où on était tous réfugié.  

J’essayais de rassurer Sonne… Mais le fait était que je n’étais pas rassuré moi-même ! Mon cerveau tournait à cent à l’heure et je pris la décision de descendre le premier avant qu’elle ne me lance les enfants.

Je ne voyais aucune autre solution !

Elle m’embrassa avant que je ne saute de la façon la plus safe possible. Par chance, je ne me fis pas mal même si je sentais tout de même une légère douleur dans mes jambes. Mais l’adrénaline m’empêchait de prendre vraiment ça en considération.

Et on avait pas terminé… Le plus gros restait à faire. Sonne devait m’envoyer les enfants une par un…

Elle les serra d’abord dans ses bras avant de fermer la porte du balcon et de m’enoyer James…

Je réussi à le rattraper et je le mis assis à terre.

-Et de un ! Il va bien !

C’est ce que je lançai à Sonne avant qu’elle ne continue m’envoyant, ensuite, Anna… Je réussi à la rattraper aussi. Elle pleurait mais je n’avais pas le temps de la rassurer qu’une fenêtre explosa au niveau de notre chambre. Je regardai ça comme si j’avais vu fantôme avant de me centrer à nouveau sur la situation.

-Vite ! Il faut continuer !!

Et elle me passa Nelly que j’attrapai aussi. Je la mis à côté de sa sœur avant de leur dire :

-Tous va bien se passer. C’est presque fini.

Alors que j’étais, moi-même, complètement sous le choc !

Alan appelait sa mère mais c’était à son tour de faire le grand saut. Sonne le rassura, l’embrassa et le lâcha…

Je le rattrapai un peu plus difficilement car il était plus lourd. Il pleurait et je l’embrassai sur le front.

-Tout vas bien, Alan. Tu as été courageux.

Je le déposai alors qu’il pleurait. Mon attention était, maintenant, sur Sonne. Elle se pendit au balcon avant de se laisser tomber. Je me mis en bas pour freiner sa chute comme je pouvais…

Une fois tous en bas, Sonne, en mode automatique, embarqua les filles… Moi, je pris les garçons. James pleurnichait silencieusement en se frottant les yeux alors qu’Alan pleurait à chaude larmes.

Notre voisin était là et déclara avoir appelé les pompier. J’étais essoufflé et je toussai me je sus tout de même répondre :

-Non. Tout le monde est dehors…

Les pompiers ne tardèrent pas ainsi qu’une ambulance. Ils se mirent tout de suite au travail alors que je regardais, avec dépit, notre maison partir en fumée. Mon cœur battait vite alors que je me demandais bien comment une telle chose avait pu arriver !

L’équipe médicale arriva… Ils dirent qu’on avait eu de la chance et se chargèrent des enfants. Sonne, elle, était effondrée en se rendant compte qu’on avait tout perdu…

Je la serrai contre moi constant, moi aussi, le drame qu’on vivait.

-Je sais, chérie… Je…

Ne savait pas quoi dire… Qu’est-ce qu’on allait faire, maintenant ?

-On est en vie… Les enfants vont bien… C’est déjà ça…

Mais nous avions tout perdu ! Et il faudra un temps pour trouver un endroit où vivre !!

-Il faudra qu’on trouve un logement… Je… Je ne sais même pas par où commencer…

Le choc était encore là… Je ne savais pas quoi dire…

-Qu’est ce qui a pu faire ça ?

Et la questions, bizarrement, fit battre mon cœur plus vite. Avions-nous oublié d’éteindre la cuisinière ? Le four ? Quelque chose comme ça ? Il y aurait-il eu un disfonctionnement quelque part ? Je n’en savais rien…

Je mis mes mains autour de visage de Sonne…

-On trouvera des solutions…

Il fallait qu’on en trouve…

@ Billy Lighter

Ce que nous vivions me semblait si irréel ! Je devais faire un cauchemar, je ne voyais pas autre chose que cela. Je vivais l’une des plus grandes peurs des mères, celle de voir ses enfants mourir devant elle tout en étant impuissante. Étrangement, c’était la troisième fois que je craignais pour la vie de mes enfants et dans cette même demeure. Les deux premières fois, quand River Moriarty nous avait rendu visite. Une fois où il avait suspendu Alan dans le vide et l’autre, quand il s’était introduit dans la chambre de James et qu’il ne voulait pas nous le rendre.

Axel descendit du balcon en premier et quand il fut en bas, je dû me résigner à lui envoyer nos bébés un par un. Chaque fois que j’en lâchais un dans le vide, mon cœur de mère éclatait un peu plus. Je lui avais envoyé James et Anna quand la fenêtre de notre chambre éclata sous l’effet de la chaleur. Les secondes étaient comptées et Axel m’empressa de continuer. Je lui envoyais donc Nelly et enfin, ce fut Allan qui fit la grande descente pour être rattrapé par papa. Je pu ensuite passer par-dessus le garde-corps du balcon et je me laissais tomber et Axel me rattrapa tant bien que mal. La réception de ma chute n’avait aucune importance tant que mes bébés étaient en sécurité.

Axel et moi prîmes les enfants et courûmes plus loin dans le jardin où un voisin arriva et nous informa qu’il avait appelé les pompiers et s’inquiéta de savoir si d’autres étaient encore à l’intérieur. Heureusement que non, vu le brasier, il n’y aurait eu aucune chance de sauver cette vie.

Je regardais tristement notre maison, le cœur en miette et complètement consternée. Les flames sortaient maintenant par la porte du balcon par lequel nous nous étions sauvés. Il était vraiment minuit moins une !

Les ambulanciers ne s’attardèrent pas longtemps à moi. Sauf quelques égratignures que je devais probablement à mon atterrissage dans le rosier planté sous le balcon, je n’avais rien. Ils me conseillèrent tout de même d’aller à l’hôpital pour un examen plus en profondeur, tout comme pour Axel et nos enfants. C’était la seule consolation que j’obtenais de cette triste expérience; nous allions tous bien.

Axel me rejoignit alors que je regardais les pompiers tenter de maîtriser l’incendie. En fait, ils arrosaient surtout pour éviter que le feu n’aille ravager les voisins, c’était donc dire que notre maison était perte totale, ils ne se donnaient même pas la peine d’essayer de la sauver, juste d’éviter la propagation.

- Tu as raison, nous sommes en vie et les enfants vont bien.

Les ambulanciers s’occupaient d’eux et l’un des hommes vînt me porter une couverture pour que je puisse me réchauffer. Sous l’effet des nerfs qui lâchaient, je grelotais. Axel commençait à réfléchir plus pragmatiquement en parlant de nous reloger.

- Nous pourrions aller à l’hôtel cette nuit et prendre la semaine de congé pour que nous puissions appeler les assurances, aller à la banque faire annuler les cartes de crédit pour en demander de nouvelles, il faudra que tu vois le notaires pour les actes de propriété de la maison, pour… savoir s’il serait préférable de vendre le terrain ou rebâtir dessus.

J’ai l’habitude des questions de paperasses, je fais ça à longueur de journée pour Daniele. Il fallait croire que même dans ce genre de situation, mon cerveau continuait de fonctionner.

- Qu’est qui a pu mettre le feu ? J’ai éteint le gaz de la cuisinière après m’avoir fait chauffer de l’eau pour ma tisane ! Je m’en souviens parfaitement, je me suis cassé un ongle sur le bouton !

Je n’avais pas allumé de bougie parfumée, Axel n’avait pas l’habitude d’en allumer ailleurs que dans notre salle de bain quand nous prenions un bain ensemble. Il n’avait pas fumé de cigare, j’en étais certaine ! Quand il le fait, même dans son bureau, ça me met en colère parce que l’odeur flotte partout dans la maison pendant des jours ! Je déteste l’odeur du cigare !

- Axel…

Je le regardais, les yeux complètement noyés de larmes. Ma relation avec Amon n’empêche en rien que j’aime mon mari et que j’ai vraiment eu peur ce soir de le perdre. Alors je le serrais vraiment très fort contre moi.

- J’ai eu peur de te perdre ! Je hurlais et tu ne te réveillais pas ! Je suis désolée de ne pas être retournée dans la chambre, je devais sortir nos enfants de là. Mais j’avais vraiment peur pour toi, Axel !

Des gens commencèrent à nous rejoindre, des pompiers ou des ambulanciers, je ne sais plus vraiment. Ils nous suggèrent de nous rendre à l’hôpital pour nous faire examiner mieux que l’examen sommaire de tout à l’heure. Sans insister, je me laisser accompagner et je montais dans une ambulance avec Alan et James et Axel lui, accompagna les filles. À l’hôpital, Nelly et Alan eurent besoin d’un traitement d’oxygène car ils furent plus exposés à la fumée que le furent Anna et James. Ensuite, nous pûmes nous rendre à l’hôtel et enfin se reposer.

Se reposer est un euphémisme ! Les enfants eurent toute la difficulté du monde à s’endormir, et nous ne pouvions pas leur en vouloir. Ils avaient vécu une expérience assez traumatisante et maintenant, il se trouvaient dans un endroit inconnu sans leurs fidèles doudous pour accompagner leur sommeil. Ensuite, après une douche rapide, parce que ni Axel ni moi ne voulions risquer de réveiller les enfants en faisant trop de bruit, il nous fallait dresser une liste des priorités.

- Se loger me semble être en tête. Nous ne pouvons pas demeurer à l’hôtel tout de temps et aller chez tes parents est impossible. Il faut être sur place pour rencontrer les enquêteurs en sinistre et les assureurs.

Je me frottais les tempes en ne sachant pas vraiment chez qui nous pourrions demander l’hébergement.

- Jimmy Reed? C’est le parrain de James et il a une immense demeure ! Il doit bien y avoir un peu de place pour nous, non ? Sinon… Peut-être… Daniele et Samantha ? Mais ils vont se marier sous peu, je me vois bien mal les envahir avec nos problèmes.

Je soupirais tout en me massant les tempes. L’idée farfelu de proposer le loft d’Amon me traversa l’esprit mais je me gardais une petite gêne.

- Tu veux demander à Jimmy et je demande à Daniele ? Qu’est-ce qui est le mieux selon toi ?

@ Billy Lighter

Le feu était impressionnant vu de dehors alors que les ambulanciers s'affairaient autour de nous. Et si nous semblions avoir rien de grave, ils nous conseillèrent tout de même d'aller à l'hôpital.

Pendant qu'ils s'occupaient des enfants, Sonne et moi ne pouvions que constater avec dépit les ravages que provoquait encore le feu sur ce qu'il restait de notre maison alors que je voyais bien que les pompiers essayaient plus d’éviter des dégâts à d'autres h habitations plutôt que de sauver la maison.

Sonne était dévastée mais je lui dis que le principal était qu'on soit en vie, ce qu'elle confirma. Car, tout à l'heure, ce n'était pas gagné !

Sonne reçu une couverture et je l'enlaçai d'un bras pour tenter de la réchauffer bien que je savais que ses tremblements venaient plus de l'émotion qu’autre chose... Mais il nous fallait réfléchir à la suite et à un logement. Sonne parla de l'hôtel et j'approuvai de la tête alors qu'il nous faudra, ensuite, faire toute la paperasse lié à cet événement.

Tout ça me démoralisait d'avance.

-Oui, une semaine de congés ne sera pas de trop.

Voir plus pour nous remettre de tout ça...

Mais la chose qui me taraudait le plus restait les circonstances de cet incendie. Et si un oubli de Sonne aurait pu me détendre, entendre qu'elle était certaine de ne pas avoir oublié quelque chose pouvant provoquer ça me mis une boule au ventre. Je ressentais une sorte de culpabilité irrationnelle...

Ou peut-être pas si irrationnelle que ça...

"Je me vengerais". C'est ce que Thomas Fleming avait dit.

Je secouai la tête pour chasser cette pensée de mon esprit. Thomas Fleming est en prison... Aucune chance que ça soit lui.

Je fixai Sonne.

-Je ne sais pas chérie. Ils vont enquêter. Je suis sûr qu'il y a une simple explication... Peut-être un dysfonctionnement dans le système électrique... On verra bien...

Un enquête allait être faite de toute façon.

Puis, Sonne me regarda les yeux embrumés de larmes alors qu'elle disait qu’elle avait eu peur pour moi. Et je sentais quelque chose dans sa voix que je n'avais pas l'habitude d'entendre des personnes que je fréquentais : le la sincérité. Sonne avait vraiment eu peur pour moi. Je me tournai entièrement vers elle pour mettre mes mains autour de son visage.

-Je sais, Sonne. Tu as bien fait de sortir les enfants. Si tu n'avais pas eu ce réflexe, qui sait ce qui leur serait arrivé.

J’embrassai son front avant qu'on ne nous conseille à nouveau l'hôpital. On s'y rendit alors chacun dans un ambulance accompagné, chacun, de deux de nos enfants. Là-bas, si Alan et Nelly eurent droit à des soins plus poussés, on put tout de même assez vite sortir, direction l'hôtel.

Là-bas, les enfants prirent du temps à s'endormir et ils nous fallut beaucoup de patience avant d'arriver à ce qu'ils ferment l’oeil. Surtout pour Alan qui semblait particulièrement perturbé par sa soirée.

Après ça, Sonne et moi prirent une petit douche avant de dresser la liste des priorité.

J’hochai de la tête confirmant que la première chose à trouver était un logement temporaire le temps de retrouver de quoi nous loger réellement.

Elle pensa alors à deux personne : Jimmy Reed et Daniele Ricci. Ils vivaient tous les deux dans une grande villa... J'écoutais Sonne mais ne pouvais m'empêcher de me sortir de la tête ma visite en prison...

Alors, je pris le temps de répondre parce qu'il a fallu le temps que je me concentre sur la questions.

-Je pense que chez ton patron, c'est une meilleur idée. C'est plus proche de nos lieux de travail et de note villa sinistrée. Si les experts viennent, ça sera moins pénible de faire les trajet. Malibu n'es pas si loin mais c'est du temps de gagné. Et je connais bien la villa Ricci, il y a largement de quoi vivre à deux familles sans même se croiser si on le veut.

La villa Reed était grande aussi... Mais je n'avais aucune envie que Reed me voit dans mes mauvais jours...

-Si Ricci refuse, on demandera à Reed.

Je pense que c’était mieux ainsi.

Je frottai d'une main mes yeux fatigués avant de soupirer.

-Sonne... Il faut vraiment que je t'avoue quelque chose...

Quelque chose que je lui aurais de toute façon avoué même sans l'incendie.

-J’ai enquêté sur me mari de Sky... Tu sais, celui à qui elle a donné une fausse identité. Figures-toi que je sais pourquoi Sky ne voulait pas qu'on sache que Ward Fleming est son mari... Tout simplement parce que Ward Fleming est un criminel notoire qui a fait partie des Los Diablos, le gang de l’Eastside... C'est un homme violent que la police soupçonne d'avoir fait des choses bien plus grave que du trafic de drogue...

Je soupirai.

-C’est aussi le fils de Thomas Fleming. Thomas Fleming est un serial killer qui qui sévissait dans les année 50... Il purge un peine de prison à vie et... Pour avoir ces informations, j'ai dû donné un coup de main à un ami journaliste qui m'a demandé d'aller interviewer Thomas Fleming et je l'ai fais...

Je m’arrêtai là le temps que Sonne digère déjà que Sky nous avait menti et pas sur une chose anodine...

@ Billy Lighter

Il n’y avait rien de plus à faire que de regarder ce qui restait de notre maison se faire détruire par les flammes. C’était frustrant de voir que les pompiers déployaient surtout des efforts pour éviter que le brasier n’en vienne qu’à s’attaquer aux maisons voisines. Frustrant, mais totalement compréhensible. Je ne voulais pas non plus voir d’autres familles jetées à la rue comme c’était le cas pour la nôtre.

Comme le disait Axel, l’important était que nous soyons tous les six en vie, qu’aucun d’entre nous avait été blessé et c’était tout un miracle vu comment nous étions sortis in extremis de notre demeure. Je préférais ne pas y repenser tout de suite, c’était assez troublant que je sentais que je pourrais en être malade. Le stress retombait peu à peu et je tremblais comme une feuille au vent.

Je le serrais très fort contre moi en lui demandant pardon de ne pas être retournée dans notre chambre pour le réveiller.  J’avais agi sous la panique et en me disant qu’il pourrait lui-même trouver une issue alors que nos enfants eux, étaient prisonniers de leurs lits à barreaux.  Je fus soulagée de voir dans son regard qu’il ne m’en voulait pas, que du contraire. Malgré tout ce que je pouvais vivre, en dehors de ma vie de femme mariée, j’aimais Axel et je ne lui souhaitais aucun malheur.

Ensuite, nous fûmes conduits à l’hôpital avant de pouvoir enfin se rendre à l’hôtel. Notre marmaille nous donna du fil à retorde mais avec beaucoup de patience et de câlin, la dernière petites paires d’yeux fini par se fermer. Chacun notre tour, Axel et moi passâmes sous la douche et ce fut seulement là que je pu enfin me poser et prendre le temps de bien percuter ce qui nous arrivait.  Je me sentais complètement dépassée par les évènements et par toutes les questions qu’il nous fallait se poser sans trop attendre.

Déjà, ce soir, il nous fallait nous trouver un endroit pour nous loger car l’hôtel n’était pas gratuit et qu’une chambre pour loger toute notre petite famille coûtait un bras et un demi-poumon !

Je suggérais donc Jimmy Reed qui possédait une maison immense, ainsi qu’à mon patron qui vivait dans pareille demeure. Seulement, si Axel était à l’aise chez Jimmy, moi, je ne m’y sentirais pas très bien tout comme Axel ne serait pas confortable chez Daniele. Mais la situation se devait d’être temporaire, alors nous pourrions faire quelques concessions, de toute manière, nous n’en avions pas le choix.

- Tu as raison, question logique, ce serait mieux chez Daniele. Je vais lui passer un coup de fil dès demain matin, dis-je en regardant ma montre avant de soupirer, dans quelques minutes, en fait !

L’heure n’avait pas cessée de tourner parce que nous avions passés au feu, de toute évidence. Et puis je devais prévenir mon patron très rapidement que je ne serais pas au bureau, aussi bien faire d’un seul appel, deux coups.

J’allais aborder le sujet de l’assurance à Axel et lui proposer de passer un coup de fils à ses parents pour qu’ils nous donnent un petit coup de main financièrement, le temps que l’on puisse faire avancer les choses mais il avait une confession à me faire et ça semblait lui peser très lourds sur les épaules.

- Vas-y, je t’écoute.

Je pensais pouvoir tout encaisser, après ce que nous venions de vivre, rien ne pouvait être pire ! Avec un verre de whisky bon marché offert par l’hôtel, je l’écoutais attentivement se décharger de son histoire.

- Hein ?

Je venais de frapper un mur ! Je n’aurais jamais deviné ce qu’il venait de me raconter. Notre Sky, notre baby-sitter plus que parfaite était l’épouse d’un criminel, fils de tueur en série. Lentement, je passais une main dans mes cheveux avant de finir mon verre cul sec et de m’en resservir un double, voir un quadruple, ça ne serait pas de trop pour me faire avaler toutes ces informations.

- Tu vas dire que je suis folle mais Sky n’est pas son mari et les enfants l’aiment… Il faudrait garder ça en tête quand nous en seront venu à penser à ce genre de choses.

Puis la pièce tomba et je compris là ou Axel voulait en venir. Il avait interviewer un tueur en série et nous venions de passer au feu. Je le regardais de longues secondes dans les yeux avant de réagir. Je me précipitais à ses genoux en prenant son visage entre mes mains.

- Je sens que tu es entrain de se faire un film et je t’arrête tout de suite ! Nous sommes dans la vraie vie, pas dans un film d’Hollywood. Nous sommes épuisés et complètement désabusé et prêt à croire n’importe quoi pour comprendre ce qui a pu causer cet incendie.

J’en avais les larmes aux yeux, il ne fallait pas sombrer dans la paranoïa parce qu’autrement, nous pourrions trouver pleins de potentiels pyromanes amateurs ! Combien de pseudo chanteur ont été insulté par une critique d’Axel et l’ont envoyé bruler en enfer ?

- Souviens toi il y a deux semaines ! Les lumières passaient leur temps à clignoter alors que les ampoules sont toutes neuves ! Ça ne peut être qu’un souci électrique !

Ça ne pouvait être que ça !

@ Billy Lighter

Trouver un endroit où vivre temporairement était notre priorité. Et dans la liste des gens capables de nous héberger, deux noms émergèrent : Daniele Ricci et Jimmy Reed. Si j’aurais apprécier vivre chez le second, il était préférable de tenter le coup chez le premier pour un tas de problèmes pratiques et, aussi, un peu par fierté. Parce que j’étais bien trop fier que pour demander de me faire héberger par Jimmy Reed que je tenais en très haute estime. Je ne voulais pas qu’il me voit alors qu’on avait touché le fond en l’espace d’une nuit, ma femme et moi.

Sonne confirma que c’était la meilleure solution. Elle lui passera un coup de fil demain matin… Je me tournai vers l’heure et compris, en même temps qu’elle, qu’on était déjà presque demain matin. Je soupirai moi aussi.

-Oui… Le temps passer vite… Et on a même pas encore dormi…

Mais le temps n’était pas à dormir… Quelque chose me taraudait bien trop l’esprit que pour continuer à le garder pour moi.

Sonne était prête à m’écouter… Alors je me lançai en commençant par le début et tout ça sembla étonner Sonne que d’apprendre que notre baby-sitter était mariée à un criminel notoire… Il est vrai que je ne m’y étais pas attendu moi non plus mais mes sources étaient formelles…

Mais j’avais été plus loin en venant à ce qui me taraudait vraiment : Thomas Fleming. Il fallait que je lui en parle parce que je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il pouvait être le coupable de l’incendie même si rien de tout ça n’était rationnel…

Mais c’est sur Sky que Sonne s’attarda en disant que, Sky, elle, n’était pas son mari. C’est vrai… Elle avait toujours fait les choses correctement avec les enfants. J’hochai de la tête.

-Je sais… Sky ne semble pas comme lui mais… Comment peut-être sortir avec un criminel ? Pourquoi ? Elle ne semble pas être une fille qui aime nager dans les problèmes même si…

Je fis une moue.

-Même si ça explique peut-être pourquoi elle a finit à l’hôpital avec un balle dans le ventre !

Ça pouvait très bien l’expliquer, en effet. Ward Fleming avait été lié à un gang et il était fort possible qu’il continue sa carrière de criminel… Donc, sa famille n’était pas à l’abri d’un règlement de comptes. C’est ainsi que ça fonctionne, non ? Et, du coup, nos enfants pourraient être un dégât collatéral… Mais le sujet n’était pas là… Sky était, de toute façon, en arrêt de travail… Ce qui me taraudait était ailleurs et Sonne sembla, d’un coup, comprendre où je voulais en venir.

Je la vis me regarder longuement… Avant qu’elle ne prenne mon visage entre ses mains. Elle disait que je me faisais des films… Qu’il devait il y avoir une autre explication… Que nous n’étions pas à Hollywood… Elle avait raison mais ses larmes trahissaient sa fatigue et probablement son inquiétude… Je la fixai…

-Oui… Tu as sans doute raison… Ça vient sûrement de l’électricité… Je dois être fatigué mais…

Je frottai mes yeux avant de planter, à nouveau, mon regard dans celui de Sonne.

-Je l’ai provoqué. Thomas Fleming… Je lui ais dit que je venais le voir pour faire un reportage sur lui pour qu’il soit bavard… Il a été bavard… Il m’a raconté ses meurtres. Ce type est un monstre… Et, à la fin de son récit, je lui ais bien fait comprendre que je n’écrirais rien sur lui et que le monde préférera l’oublier… Ça ne lui a pas plus. Il m’a dit qu’il se vengerais et je ne peux m’empêcher de penser à ça…

Je soupirai…

-Je sais… Je me fais sûrement des films. Il est emprisonné. Il ne peut pas nous atteindre…

Pourtant, ça ne sortait vraiment pas de ma tête. Je passai mes doigts sur la joue de Sonne… J’étais exténué…

@ Billy Lighter

J’étais épuisée pourtant, je savais pertinemment que je n’arriverais pas à fermer l’œil tout comme ce devait être le cas d’Axel, assit au pied du lit devant moi. Je n’arrêtais pas de me répéter que nous avions absolument tout perdu mais ça me semblait pourtant encore irréaliste. Nous étions tout de même parvenus à établir une petite liste de priorité dont celle en tête était de nous reloger temporairement.

J’allais appeler Daniele Ricci, mon patron, afin de lui demander si son épouse et lui-même accepterait de nous héberger quelques temps. Avec leur mariage qui approchait, je me doutais que cela allait peut-être déranger les préparatifs. Il ne nous fallait qu’une petite semaine, ou deux, le temps de régler toutes les questions d’assurances et d’y voir plus clair. Aussi, l’hôtel ne serait pas gratuit ! S’il fallait claquer tout l’argent des assurances en frais d’hôtel, nous ne serions pas avancés.

- Il faudrait que tu demande à tes parents s’ils ne pourraient pas nous prêter de l’argent. Tout mettre sur nos cartes de crédits risque de nous jouer un mauvais tour quand on en sera à l’étape de la reconstruction. En plus de nous habiller tous les cinq, il faudra acheter quelques jouets aux enfants pour les divertir entre autres chose. On ne peut tout simplement pas leur demander de rester sage dans une chambre d’hôtel pendant qu’on règle des dossiers.

Je me massais les tempes, il me semblait que ma tête pesait trois tonnes et qu’elle était sur le point de se fendre en deux. Ce genre d’expérience était tout simplement inhumaine ! Nous venions tout juste de tout perdre qu’il fallait déjà se retrousser les manches ! Avec une famille à charge, je me voyais mal rester au lit à pleurer toutes les larmes de mon corps et puis je m’accrochais à ce que m’avais dit Axel un peu plus tôt.

Nous étions tous en vie !

Ensuite, Axel m’avoua avoir besoin de me confier quelque chose.

Il me raconta une histoire absolument incroyable au sujet de Sky, plus particulièrement au sujet de son mari et du père de ce dernier. Mais Sky n’était pas comme son mari, que du contraire ! Elle était douce et attentionnée avec nos enfants, une perle de baby-sitter.

- Oui… ce n’est pas impossible que ce soit relié, en fait, je vois mal maintenant comment cela pourrait en être autrement !

C’était embêtant, je n’avais pas du tout envie de me séparer de Sky, déjà que son absence prolongée commençait à se faire ressentir !

Et puis je compris où voulu en venir Axel et je me sentis complètement bouleversée pour mon mari qui culpabilisait à mort ! Je me rapprochais de lui pour le regarder dans les yeux, je voulais le rassurer le plus que je le pouvais. Le fait que mon mari ait été rencontrer le beau-père de Sky n’avait rien à voir avec l’incendie de notre maison. Je lui rappelais à quel point nos ampoules avaient été instables il y avait peu de temps de cela.

Était-ce suffisant pour déclencher un tel incendie ? Je n’en avais aucune idée mais je refusais de croire qu’un meurtrier qui croupissait en prison puisse avoir réussis à mettre le feu à notre maison depuis sa cellule.

Est-ce que Thomas Fleming pouvait avoir contacté son fils et lui demander d’agir pour lui ? Le mari de Sky pouvait l’avoir fait à l’insu de sa femme. Je commençais à me faire des films tout comme mon mari et ça n’allait pas nous aider. Je préférais, et de loin, mettre la faute sur une cause plus rationnelle que le règlement de compte.

- De toute façon, il y aura une enquête pour déterminer la cause de l’incendie et s’il s’avère que c’est criminel, tu n’auras qu’à dire ce que tu viens de me raconter.

C’était beaucoup plus facile à dire qu’à faire.

Je l’embrassais puis je le laissais seul dans notre chambre avec les enfants afin que je puisse aller passer un coup de fil à Daniele Ricci. J’aurais très bien pu le faire depuis notre chambre mais je ne voulais pas risquer de réveiller les enfants. Si je pouvais dormir une petite heure ou deux avec eux après mon appel, ça ne ferait pas de tors.

Je m’en allais dans le vestibule de l’hôtel, là ou plusieurs téléphones payants étaient installés sur le mur du fond et j’insérais une pièce qu’on avait bien voulu me donner à la réception. Je devais faire à ce point pitié qu’on ne pouvait pas me refuser une pièce.

- Bonjour ! C’est Sonne… Ça ne va pas du tout, Daniele !

@ Billy Lighter