Son regard, sa figure, ses cheveux. Mes pensées ne pouvaient se détacher de toute ça. Les durs sentiments que provoquent l’attachement et l’affection envers quelqu’un venaient, encore une fois, m’envahir. J’adorais ça, mais en même temps, ça me tuait à petit feu. Car quand j’aimais, j’aimais trop et trop aimer est un sentiment destructeur. Destructeur envers moi, destructeur envers la personne que j’aime.

Et je ne voulais rien détruire. Je ne voulais pas faire disparaitre le sourire du visage de Ruby. Je ne voulais pas la blesser. Je voulais juste qu’elle soit heureuse. Et pourtant, je l’avais déjà blessé. Une fois… Mais une fois de trop. Mon escapade à la plage avait été ma leçon pour ça. C’est le soir où j’avais voulu détruire le Billy qui avait blessé la jolie Ruby. Je n’y étais pas arrivé… J’étais toujours là à penser à elle tenant en main un lettre pour la jeune blonde. Une lettre que j’avais enfin réussi à rédiger.


Je la relu quinze fois avant de tirer les strippes qui couvraient encore mon arcade suite à mon accident il y a quatre jours. Je ne savais pas comment Lenny et MTI avait fait pour que les médias n’en sache rien mais je les en remerciai intérieurement. Même si Lenny ne me lâchai plus et me téléphonai quasi toutes les heures pour savoir si je vivais toujours…

Mais ce n’était pas un coup de fil de Lenny que j’attendais. Non, c’était la voix de Ruby. Je voulais l’entendre… Mais je n’osai pas appeler…

J’affalai dans mon divan fermant les yeux, pensant à elle. La lettre toujours dans ma main. C’est là que la sonnette retenti et me sortis de mes pensées toutes dirigées vers une seule personne. Je ne voulais pas être déranger maintenant, je ne voulais que Ruby !

C’est donc d’un pas lent que j’allais ouvrir la porte. Et c’est là que je vis son visage. La seule personne que j’avais envie de voir à cet instant été apparue devant moi. L’émotion qui m’envahissait était indescriptible. Elle aussi semblait comme émue et elle ne su dire que mon nom.

-Ruby…

Je voulais la serré dans mes bras mais je n’osai bouger. Je voulais l’embrassé mais mon corps était pétrifié. Je plongeai mon regard dans le sien.

-Je suis désolé.

Je lui tendis la lettre. Cette dernière parlait bien mieux que moi. Ma main tremblait à cause de l’émotion. Je reculai d’un pas afin qu’elle puisse entrer.

Elle avait pris la lettre que je lui tendais. Je ne bougeais toujours pas. Mon regard exprimait toute la souffrance que je ressentais à cet instant. J’avais peur de la perde, peur d’avoir brisé de lien à jamais. Peur que cette lettre ne suffise pas à excusé les horribles choses que j’avais dites et faites.

Je ne savais pas déceler les émotions qui la traversaient alors qu’elle était entrain de lire mes excuses sincères immortalisées sur papier. Je ne rêvais d’une chose : recommencé à zéro, pouvoir la serrer dans mes bras. Je ne voulais parte, je ne voulais pas qu’elle m’oublie comme d’autres l’ont fait auparavant.

Je vois les larmes couler le long de son beau visage. Elle pleurait sans se retenir, je ne pouvais savoir ce qu’elle pensait. Ce suspense était insoutenable, les émotions qui l’entouraient étaient insurmontables. Elle pleurait et s’était ma faute. Je contenais mes larmes, mais je savais que j’allais bientôt craquer.

Elle tremblait et j’avais envie de la serrer contre moi. De la laisser me frapper pour se venger de ce que je lui avais fait subir. Je me serais tué pour qu’elle soit heureuse. Je ne bouge toujours pas alors que la feuille glisse de ses doigts. Le temps passe lentement et j’ai le temps de passer par toutes les craintes.

Ma jolie Ruby alla s’écrouler au sol, ses jambes n’arrivaient plus à la tenir. Mon cœur fit un bond. Elle était recroquevillée sur elle-même. Je m’assis à côté d’elle, j’étais inquiet. Je pouvais l’entendre sangloter et bientôt, mes larmes coulèrent aussi. Mais s’était des larmes silencieuses. Les mêmes que j’avais laissé coulé quand j’étais un gosse et que je me réfugiais en dessus de l’escalier. Quelque part, j’étais toujours ce gosse qui à peur. Car j’avais constamment peur. Pour moi, pour les autres, pour Ruby.

Je caressais délicatement son bras. Je me devais de la consoler, je me devais de réparer ce que j’avais détruit. Je la redressai un peu, sa peau était chaude à cause de l’émotion. Mes gestes étaient délicats et mesurés. Je la serrai contre moi tout en déplacement les mèches de ses cheveux qui étaient collé à son visage par les larmes.

-Pleure pas… S’il te plait…

Ma voix était douce mais traversé par un léger trémolo. Je passais ma main sur sa joue.

-Je voulais pas te faire du mal. Je suis désolé. Je veux pas que tu pleures à cause de moi.

Je sentais son petit corps contre le mien. On était assis devant la porte de mon appartement. Elle contre moi. On essayait de se comprendre. Mais, comme à notre première rencontre, on n’osait tout ce dire. Et pourtant qu’est-ce que j’aimerais lui dire à quel point elle compte pour moi.

Comment en était-on arrivé là ? A se faire pleurer l’un l’autre. A sortir à l’extérieur de nous toute les peines qu’on avait enfuis ces derniers jours, mais aussi celles qu’on refoulait depuis des années. D’ailleurs, et alors que je serrais Ruby contre moi, je ne savais plus pourquoi je pleurais. Le contrecoup de la peur que j’avais eu de la perde ? Ou alors tout simplement parce qu’elle pleurait et que je détestais la voir pleurer. C’était probablement un mélange de ses deux sentiments.

Je n’avais plus que l’affection que j’avais pour elle et que je voulais lui transmettre comme moyen de me pardonner. Le contact de ses cheveux sur mon cou me fait frissonner. Je pourrais rester là des heures à sentir se corps contre le mien. Nos cœurs battaient au même rythme et ses lèvres sur ma peau me firent fermer les yeux.

Ruby se redressa et je rouvris les yeux. Elle essuie mes larmes, elle m’avait pardonné. J’étais tellement reconnaissant de cette deuxième chance qu’elle me donnait alors que je lui avais brisé le cœur. Je ne voyais qu’une chanson pour la remercier de cela. En écrire une pour elle et grâce à elle.

Elle voulait que j’arrête de pleurer et ainsi elle aussi ne pleurerait plus. J’approuvai de la tête concluant la promesse. Plus jamais je ne la ferais pleurer. Mais comment en était-je arrivé à l’aimer autant alors que je m’étais promis de ne plus jamais aimer jusqu’à me faire mal ? Je n’en savais rien, je décidai de me laisser aller à ses sentiments pour le bonheur de cette fille.
Elle se leva et je fis de même. Nous nous enfonçâmes dans mon appartement. Je la dirigeai vers mon salon et instinctivement je la fis s’installé dans mon fauteuil.

-Je vais nous chercher à boire.

Ma voix était plus stable et j’achevai de sécher mes dernières larmes d’un revers de la main. J’allais à la cuisine et pris du coca qu’il y avait dans le frigo. Je n’avais aucun alcool, Lenny s’était assuré que ni drogue ni alcool n’entre dans mon appartement le temps que cette histoire d’accident soit loin derrière. Je remplis deux verre et revint dans mon salon. Je m’installai à côté de Ruby et posai les deux verres sur la table basse repoussant, par la même occasion, mes boites de médocs d’un revers de la main.

-Désolé, j’ai pas d’alcool. MTI m’en a privé.

J’esquissais un petit sourire déçu avant de reposer mon regard sur Ruby. Je ne savais quoi lui dire après ce qu’il venait de se passer et je savais que les questions ne nous réussissait pas. Alors je me décidai à allumer ma platine laissant plutôt la musique parler pour moi. Queen, c’était le mieux dans ses cas là, un mélange de chanson douce et rythmée. Je manquais de chansons d'amour et pourtant c'était de ça que j'avais besoin. Je revins près de Ruby posant mon regard sur elle sans m’en détacher.

L’amour fait mal, mais au moins on souffrait à deux et pour nous deux.

-J’ai été un vrai connard…

Les mots étaient sortis tout seuls et toute la déception que j'avais envers moi se lisait sur mon visage.

L’alcool ne nous avait pas réussis, c’est ce que déclara Ruby en laissant échapper un petit rire alors que je mis la platine en marche. Cette réflexion et le rire de Ruby m’arracha un sourire. Ouais c’était vrai, l’alcool nous avais fait parler trop, nous avait fait nous poser trop de questions.
Je m’installai à côté d’elle alors qu’elle complimenta mon choix. Nous regards se croisèrent pour ne plus se lâcher. Plus jamais ! Et ce sourire et se regard m’avait fait me rendre compte d’une chose : j’avais été un enfoiré pendant cette séance photo. J’avais laissé parler mon orgueil et ma jalousie. Deux fléaux qui m’avaient maintes fois fait défauts.

Je regardais Ruby boire le coca que j’avais amené. Elle s’excusa elle-même considérant que tout n’était pas entièrement de sa faute. Elle s’en voulait d’avoir embrassé Cash. Elle avait tout les deux fait part de nos fautes et on voulait repart à zéro en oubliant cette mauvaise passe et en se rappelant la nuit de notre rencontre. Je le voulais autant qu’elle.

Elle se rapprocha de moi, caressant le haut de mon dos. Elle voulait qu’on oublie tout.

-D’accord.

J’avais dit cela en un souffle alors que je me perdais dans ses caresses. Les battements de mon cœur s’accélérèrent et je n’avais plus qu’à écoute mes sentiments. Je regard sans détourné mon regard la seule personne qui compte pour moi en ce moment.

J’enlève délicatement sa veste de cuir et la laisse tomber en bas du divan. Mes mains se perdent sous son t-shirt. Les mots ne suffisaient plus à lui exprimer à quel point elle comptait pour moi. Je me mis à l’embrasser tendrement appréciant le goût qu’avaient ses lèvres. Après de longues secondes je bisais le baiser. Mon front était contre celui de la jeune groupie que je ne considérais plus comme telle.

-Tu resteras avec moi...

Cela pouvais paraitre comme une confirmation, mais c'était plutôt une question qui montrait à qu'elle point j'avais peur qu'elle s'en aille.

Je ne voulais rien lui dire de plus tout de suite. Pour ce qui c’était passé suite à cette séance phot. Je ne voulais pas gâcher le moment avec des paroles et des révélations. J’essayais de lire dans son regard des pensées positives qu’elle pourrait me transmettre par ses gestes.

Mes mains remontèrent le long de son dos et je l’embrassais dans le cou. Il n’y avait que son odeur qui comptait. J’étais arrivé à un point de non retour, tellement accros à ses caresses.

Je sens la respiration de Ruby s’accélérer et je m’allonge un peu plus sur le divan la laissant s’approcher encore plus de moi. J’enfuis mon visage dans son cou, la laissant caresser mes cheveux. Je ne peux plus me détacher de son odeur et de toutes ses marques d’affection. Elle m’apportait tout ce dont j’avais besoin à cet instant.

Elle murmura que, maintenant, elle était là. Je voulais qu’elle y reste pour toujours. Je voulais lui dire à quel point cette phrase signifiait tant pour moi. Jamais personne ne semblait m’avoir autant aimé qu’elle. Comme si je n’avais jamais vécu un tel amour malgré mes précédentes conquêtes.

Elle m’embrasse à nouveau et je sens que mon cœur bas un peu plus vite chaque seconde. Je ne pouvais me détacher de ses lèvres et j’avais l’impression qu’à chaque minute elle était un peu plus mienne. Et que personne ne pourrait me l’arracher… Pas même la mauvaise partie de ma personnalité. On serait ensemble, jusqu’à la fin. Elle me ferait oublier le passé, oublier toutes mes souffrances. C’était la promesse que je me faisais alors que nos lèvres étaient toujours liées.

J’avais fermé les yeux mais je les réouvrit quand je sentis Ruby se contracter. Elle s’était redressée et je voyais les larmes couler à nouveau le long de ses joues. Je pouvais voir une peine infinie traverser son cœur et je détestais voir ça. Je ne voulais pas qu’elle souffre. Ni à cause de moi, ni à cause d’autre chose. Pourquoi continuait-elle à être triste ? Elle essuya ses larmes et caressa mon visage de ses doigts si fins. Elle voulait me dire quelque chose.

J’essuyai le reste de ses larmes tout doucement. Comme si j’essayais de les faire disparaitre à jamais pour que jamais plus elle ne puisse s’échapper des yeux de la seule fille qui comptait pour moi.

-Oui tu peux.

Je ne savais pas du tout ce qui provoquait sa peine, mais je ferais mon possible pour lui faire oublier et réparer ce qui la rend si mélancolique. Je ne quitte pas son regard essayant que le mien soit le plus réconfortant possible. Essayant d’oublier mes propres maux pour pouvoir partager ceux de Ruby afin que le poids soit moins lourd à porter pour elle toute seule.

Ruby tremble et prend m main pour y entrecroiser ses doigts entre les miens. Je pouvais sentir la tension qui lui prenait au corps. C’était comme si son angoisse ne pouvais la laisser tranquille et ramener son sourire. Je me sentais si impuissant devant sa tristesse alors  que les secondes passaient et que son lourd secret était encore enfuit au fond d’elle-même.

Comment avais-je pu lui dire tout ce que je lui ais dit il y a quelques jours ? Je comprenais à cet instant à quel point Ruby souffrait. Plus jamais je ne voulais voir les larmes sur ses joues, je voulais détruire tout ce qui pouvait la mettre dans un tel état.

Elle décroise lentement ses doigts et le temps était comme suspendu. Comme si nous pourrions rester ainsi à se regarder sans que les aiguilles ne tournent. Elle finit par poser ma main sur son ventre. Elle y ressentait un vide. Je ne saisissais pas le sens profond de ses mots, ni la signification exacte de sa peine. Je voulais pourtant, pour une fois dans ma vie, me rendre utile et pouvoir être la source de son bonheur.

J’avais toujours le regard plongé dans le sien. Je ne disais rien, je ne posais aucune question. Je ne voulais pas la brusquer, ni la forcer à m’en dire plus. Mais que pouvais bien avoir provoqué se vide qui rongeait ma Ruby. Cela l’empêchait-elle de vivre ? Tout comme mes maux enfuis en moi m’empêchaient d’être heureux ?

Elle éclaircit ses dires me disant plus platement les choses. Un enfant, un avortement… Une fille trop jeune… Elle m’avait tout dit, sans pleurer et d’une voix parfaitement calme. Elle regrettait, mais ne pouvais revenir en arrière… Je la regardai, une once de tristesse dans le regard. Je n’étais pas triste pour l’enfant qui n’avait pas vécu, mais pour la fille qui regrettai son choix. Je ne savais pas ce que cela devait provoquer d’être devant pareil dilemme. Mais je n’étais pas con, je savais à quel point un tel choix devait être difficile, surtout si jeune…

Je n’avais pas de parti à prendre… Je voulais juste aider Ruby à passer au dessus de ce choix qu’elle a fait quand elle était jeune.

-Tu étais jeune… Tu avais sûrement peur…

Et où était son mec à ce moment là ? Était-il au courant ? Était-il parti quand il avait appris que sa copine était enceinte ? Était-il partit après qu’elle ait fait ce choix ? Trop de questions dont les réponses, si je le connaissais, n’allait de toute façon rien changer à ce que ressentait Ruby.

-Si tu n’étais pas prête et que tu l’avais gardé, tu l’aurais peut-être regretté aussi…

Je ne pouvais me voir que du côté du gamin et non de la mère qui avait avorté. Moi qui avais été voulu uniquement pour que mon père ne parte pas de la maison. Et qui, après, avait été abandonné autant par l’un de par l’autre.

Je ne voulais pas en dire plus… Je ne voulais pas ressasser le passé et percé encore plus une plaie qui ne cicatrisait pas. Je ne pouvais que l’aider à guérir.

Je portai ma main du ventre de Ruby à sa joue que je caressai. Ses yeux étaient magnifiques. Je La serrai ensuite contre moi, délicatement, passant ma main dans ses cheveux blonds.

-T’en fais pas, baby. On va surmonter ça ensemble.

J’étais persuader à cet instant que si je soignais les maux de Ruby, les miens s’en irait comme par magie. Je ne voulais pas paraitre fragile afin qu’elle puisse se reposer sur ma force pour pouvoir surmonter ça.

Elle approuvait mes paroles et pourtant je n’avais fait que la réconforté. Je ne savais pas si j’avais dit ce qu’il fallait, ni si cela avait véritablement un sens. Mais je n’avais que ça et mon amour pour lui rendre le sourire.

Quelque part, elle pensait bien plus à l’enfant qu’elle ne le croyait. Enfin c’était du moins ce que je ressortais de ce qu’elle disait. Elle n’aurait pas pu lui donnez ce qu’il y avait de mieux… Avait-elle fait le bon choix. J’étais trop mal placé pour le dire… Je ne voulais pas juger celle que j’aimais. Je ne voulais pas qu’elle souffre à cause de choix passé qu’elle regrettait.

Elle enfuit sa tête dans mes cheveux. Je pouvais sentir son souffle sur ma peau alors qu’elle me remerciait. Mais c’était plutôt moi qui devais la remercier. La remercier de m’avoir pardonné après tout ce que je lui avais fait. La remercier d’avoir franchis la porte de ma loge le jour où nous nous sommes rencontrés. La remercier d’exister et de m’aimer tout simplement.

Elle n’avait plus peur… Cette phrase me fit beaucoup de bien. Le bien de savoir qu’elle allait mieux. Au du moins, qu’elle souffrait moins. Elle m’avait partagé son lourd secret et, quelque part, j’avais le devoir de la protéger pour la confiance qu’elle me donnait. C’était le peu que je pouvais faire pour la fille que j’aimais. Je sentais ses doigts sous mon t-shirt qu’elle se décida de m’enlever.

« Parce que tu est là. » Ses mots m’achevèrent. Mais pas de le sens que je connaissais… Non, dans un tout autre. Un sens que je ne connaissais pas encore.  Ils achevèrent de me prouver qu’elle m’aimait et que je l’aimais. Tout cela s’était passé si vite… Une soirée dans ma loge… Ce fut le coup de foudre. Pour une fille qui sortait du lot, qui n’était pas comme les autres. Une fille qui m’avait montré ce que s’était d’aimer vraiment quelqu’un et ce que ça faisait d’être aimé.

J’enlevais à mon tour son t-shirt avant d m’allonger encore plus sur le divan. Mon regard toujours plongé dans le sien. Je caressais son dos du bout de mes doigts. La saveur de ses lèvres me manquait déjà, je crois que j’aimerai qu’elle reste dans mes bras à jamais et que ce moment ne s’arrête pas. Je l’embrassai longuement, appréciant chaque seconde, lui faisant passer tout les sentiments que je ressentais pour elle. Je brisais le baiser replongeant mon regard dans la douceur de ses yeux.

-Love you, baby.

C’était la première fois que je prononçais c’est mots. La première fois qu’ils traversaient  mes lèvres et j’avais l’impression que c’était la première fois de ma vie que je les pensais réellement. Et j’espérai ressentir cela encore demain et les jours d’après. Que mes sentiments allaient être stables face à cette jeune fille.

Mes mains finirent par trouver l’attache de son soutien-gorge que je détachai lentement pour ensuite l’enlever complètement. Je frissonnai alors que j’approchai Ruby contre moi. Sa peau contre la mienne faisait monter la fièvre que j’avais depuis quelques minutes. Je passais une main dans ses cheveux l’autre descendant jusqu’à sa hanche. Je ne pouvais plus me passer de tout ses gestes et de tout le bien qu’ils me procuraient. Le parfum de ma Ruby remplissant tout mon être. Je retirais les cheveux de son cou afin d’y enfuir ma figure et la couvrir de baiser. Je savais que je ne pourrais plus m’arrêter et que je ne désirais qu’une plus qu’une chose : partager mes journées avec la fille que j’aimais.

Notre désir se faisait plus grand à chaque secondes. Elle m’avoua m’aimer aussi et c’est comme si j’avais la confirmation que notre amour était enfin réciproque. Enfin… Non il l’avait toujours été en fait. Depuis la première fois que j’avais posé mon regard sur elle dans cette loge.

Ses yeux entaient encore plus magnifiques à cet instant alors que nous nous dévorions l’un l’autre du regard. LA fièvre qui montait en moi rendait mes gestes plus rapides mais toujours aussi précis. Mes doigts découvraient chaque parcelle de son corps alors que je couvrais son cou de baiser. J’étais devenu incapable de réfléchir laissant me corps décider de mes gestes. Plus rien ne comptait d’autre que le contact de Ruby contre moi.

Elle m’embrassa, à nouveau, plus passionnément. Je pouvais sentir sa respiration rapide et son cœur qui battait. Elle me mordit la lèvre et je frissonnai caressant le haut de sa hanche du bout de mes doigts pour qu’elle frissonne à son tour. Plus l’un en faisait, plus l’autre répliquait. Comme si c’était un défi entre nous.

Elle se débarrassa de mon jeans devenu encombrant. Le divan était devenu trop petit, trop inconfortable. Je me levai avant que Ruby ne puisse revenir vers moi. Je mets mes bras autour de sa taille et la porte. Je senti ses bras autour de mes épaule et ses jambes autour de ma taille. Je la couvre à nouveau de baiser ne pouvant plus m’empêcher de profiter de l’instant. Ses doigts dans mes cheveux ne faut qu’augmenter la passion que je mettais dans chacun de mes gestes.

Je la porte jusqu’à ma chambre. C’était la plus grande pièce avec une lumière tamisée. Le lit était immense et bordée de deux tables de nuit dont une où était posées mes cigarettes et mon flingue. J’installai Ruby sur le lit retirant délicatement son jeans délavé. Je parcouru du regard le corps de ma Ruby avant de m’allonger à ses côtés. Je repris quelques peu mon souffle ravalant la douleur que m’avait provoqué le transport à cause de mes côtes encore fragiles.

Je parcours son corps de ma main dessinant les contours de sa poitrine. On entendait toujours la musique qui venait du salon mais je n’y prêtais plus vraiment attention. Je n’écoutais que le son de la respiration rapide de celle que je considérais comme ma petite amie. Je la couvris à nouveau de baiser n’épargnant aucun recoins et la mordant délicatement par moment.

Ma main descendis jusqu’à sa hanche et j’enlevai le dernier bout de tissu qui la couvrait. Mmes gestes étaient plus rapide et plus insistant. Je l’embrassais à nouveau mais avec plus de fougue. Nos cœurs battaient au même rythme et notre respiration s’accordait. Ses yeux brillaient alors que j’augmentai le rythme de nos ébats.

Je ne pouvais plus me passer du contact de ses lèvres sur les miennes, de ses caresses, de ma peau contre la sienne. Elle m’embrassait langoureusement et on ne se laissait pratiquement aucune pause pour respirer. On avait trop envie de contact, trop envie d’écourter tous ces moments de pauses.

Je sens ses mains descendre le long de mon corps et s’arrêter à mon caleçon. Ruby se déplace alors et je m’allonge sur le lit regardant l’envie dans les yeux de ma petite amie. Elle était accroupie et nous reprîmes notre souffle. Cette pause pouvait convenir à mon corps mais pas à mes envies. Je regardais Ruby avec un regard de défi pour qu’elle continue ce qu’elle voulait faire. Nos regards suffirent à ce que je sente ses doigts s’agripper à mon caleçon qui finit au sol, lui aussi.

Ruby remonte alors sensuellement et je me mors instinctivement la lèvre inférieure pour éviter de gémir. La tension était de plus en plus forte à mesure qu’elle remontait et qu’elle embrassait mon torse alors que mes mains descendirent jusqu’à ses fesses. Elle remonta encore plus haut se réfugiant dans mon cou avant de me mordiller l’oreille. Je poussai un léger gémissement de plaisir.

Alors que je commençais à perdre la notion de l’espace et du temps (à considéré que je l’avais déjà eu), Ruby me ramena à la réalité me chuchotant à l’oreille qu’il nous faudrait une capote. Mes mains s’arrêtèrent net de parcourir l’espace entre sa nuque et ses fesses. Je crois que j’aurais pêté un câble si je n’avais pas été sûr d’en avoir. Je me décalai un peu regardant Ruby.

-Tu penses à tout toi…

Je souris, décalant un peu Ruby pour la faire glisser à mes côtés et me retournai pour ouvrir le tiroir de ma table de nuit. Et c’était un peu le bordel là dedans… Entre les innombrables boites de médocs et de cigarette, il devait probablement il y avoir ce dont j’avais le plus besoin à cet instant. Pour aller plus vite, je tirai le tiroir de ses rails et balançai le contenu sur le lit trouvant une boite entière de capotes. J’en sorti une et balançais les trucs inutiles au sol d’un revers du bras.

Je mis la capote sans perdre de temps avant de fixer à nouveau le corps de ma Ruby. Fini la pause, j’en pouvais plus. Je m’allongeai à ses côtés la regardant avec un regard plein de malice.

-Voilà, on a plus de raison de faire de pauses.

Ma main descendit sensuellement de sa poitrine à son entrejambe que je caressai délicatement afin de la faire gémir. Je finis par la « teaser » de plus en plus afin de voir si elle allait craquer ou non. Je finis par arrêter le supplice et je me positionnai au dessus d’elle savourant, à nouveau, la douceur de ses lèvres contre les miennes. Les mouvements de mon bassins se faisaient plus insistant et mon souffle bien plus rapide que je ne le voudrais. Je savais que je ne pourrais plus tenir très longtemps.

Je la sens se cambrer de plaisir alors que j’accélère mes caresses.  Elle gémit et je souris de malice, content qu’elle se laisse complètement aller. Tout ses muscles se contractent et me donne envie de lui en donner plus.

Je l’embrasse sentant ses mains dans mon dos. Je n’y résiste plus et accélère encore respirant de plus en plus fort. Je sens ses caresses s’accélérer encore plus quand je pénètre en elle. Je pousse un gémissement plus fort alors qu’elle me griffe le dos. Nos ébats sont plus rapides, plus insistants.

Nos gémissements sont de plus en plus forts et ceux de Ruby se transforment en cris alors que mes mouvements se firent plus rapides encore. Il ne fallait pas que ça finisse trop vite, je voulais encore la sentir contre moi. Je ralentis mes mouvements afin de faire durer le plaisir et nous trouvâmes une cadence supportable pour les deux.

Nos corps, harmonieux à cet instant, dégage une chaleur qui envahis toute la pièce. Je joints mes gémissement à ses cris et plus rien d’autre ne comptait que nous deux. L’esprit vide, je ne pense qu’à Ruby et au plaisir qu’elle me procure. Mes problèmes envolés, mes soucis évaporés.

Ruby descend ma tête au niveau de sa poitrine que je couvre de baisers. Je m’arrête au bout de ses seins que je suce délicatement. Je sens tout le plaisir qu’elle ressent dans chacun des muscles contracté de son corps. Ses doigts fins dans mes cheveux les tirent légèrement et je me mets à mordiller du bout de mes dents sa poitrine. Elle me fait remonter et je croise son visage. J’affiche un sourire plus que satisfait alors qu’elle embrasse chaque détails de mon visage.

Mon envie augmente et le rythme des va-et-vient de mon bassin aussi. Je n’entendais plus rien à part mon souffle de plus en plus saccadé. J’entends à peine Ruby dire mon nom. Mon rythme ne décélère pas et pourtant je sens que Ruby  ne répond plus à mes marques d’affection et de plaisir. Je la sens résister et, je dois avouer que sur le coup, ça ne me fait pas plaisir !

Elle me prie d’arrêter. Le problème c’est que je n’en ai aucune envie. Non, pas maintenant. Je la sens se débattre et elle finit par prendre le dessus et me pousser en arrière.

QUOI ?! Je regarde ma Ruby les sourcils froncés. Comment elle avait pu faire ça ? NON ELLE NE POUVAIT PAS ! Qu’est-ce qu’il n’allait pas encore avec cette fille ? Je suis mauvais ou quoi ? Non pas possible !

Ouais j’étais en rogne et pas un peu ! Elle pointe ma figure du doigt en me demande ce que c’est. Ce qu’est quoi ?! Bordel ! Instinctivement je porte ma main à mon visage sentant la cicatrice faite à mon arcade. Ca, miss Ashcroft, c’est une blessure… Pas de quoi arrêter en pleine action.

-Pourquoi t’as fait ça, hein !!!

Mon regard était dur et remplis de reproche. Ma voix était loin de les basses tellement j’avais la haine, j’avais même instinctivement levé la main afin de lui en foutre une. Mais je me radoucis quand je vis l’inquiétude qui régnait dans son regard. Son bras tremblait… Elle s’inquiétait pour moi… Bordel baby, pourquoi tu me fais passer par toutes les émotions en l’espace de quelques secondes… Je compris bien vite qu’il fallait que je lui explique… Mon premier instinct était de lui dire un mensonge, mais cela aurait été inutile. Et, surtout, ça aurait fait plus de mal que de bien.

-Ca c’est…

Ce que je ressentais à cet instant ? De l’incompréhension, de la honte et… Plein d’autres trucs contradictoires. En quelques secondes j’étais passé de l’extase aux reproches… Car je savais que la vérité allait inquiéter encore plus Ruby voir la faire culpabiliser… Je baissai les yeux évitant son regard.

-Je vais rien te cacher… J’ai fais un bad trip, j’ai pris ma bagnole…

Parfois je préférais que les trucs se retrouvent dans les médias. Au moins je n’avais pas à les raconter quand c’était comme ça.

-Je me suis crashé. C’était il y a quatre jours…

Je n’avais toujours pas relevé le regard portant ma main gauche à mes côtes comme pour faire disparaitre une douleur fantôme.

Pourquoi j’avais levé la main ? Par rage, je n’avais pas pu m’en empêché. Mais c’est le regard de Ruby qui fit descendre cette colère qu’il y avait en moi. C’est l’inquiétude qui se dégage d’elle qui me fait me radoucir et qui me force à tout lui expliquer. A lui dire la vérité.

J’avais baissé le regard. Je n’osais plus croiser le sien. J’avais honte de cette nuit où ma voiture avait fini sur la plage. J’avais honte de chacune des mauvaises passes que j’avais traversés par des moyens extrêmes. Je ne voulais pas voir ce qu’en pensait Ruby… Serait-elle fâchée ? Serait-elle encore plus inquiète ? Serait-elle triste ? Ce dira-t-elle que c’est impossible de vivre avec moi ? Et, du coup, va-t-elle s’en aller ? Et, même si elle me pardonne cela, me pardonnera-t-elle encore la prochaine fois ?

Je sentais les larmes venir alors que le silence entre nous devenait intenable. « Un homme ça ne pleurs pas, si tu pleurs, t’es pas un homme ». Je me rappelais de ces paroles, c’étaient celle de mon père… Lui qui avait tout fait pour me faire pleurer mainte et mainte fois. J’essayai de chasser ses mots et son visage de ma tête. Mais je retenais mes larmes… Pas pour lui, mais pour la promesse que j’avais faite à Ruby de ne plus pleurer.

Ma main est toujours posée sur mes côtes. La douleur revenait petit à petit. C’était probablement psychologique, mais je la sentais. Le silence est toujours bien présent. Le disque qui tournait dans le salon était fini depuis un petit moment déjà. Je n’ose pas briser cet horrible silence, comme si je me l’infligeais à moi-même pour me punir. Comme si je me privais des yeux de Ruby parce que je ne méritais pas de les revoir.

Je sens ma Ruby bouger et s’accroupir en face de moi. Non baby, je ne peux pas te regarder, je ne le mérite pas… Sa main viens rejoindre la mien sur mes côtes, faisant envolé la douleur qui y était présente. Elle me relève délicatement la tête et je peux à nouveau croiser son visage. Mes yeux sont brillant tellement je me retiens de pleurer. Sa voix était plus douce, rassurante. J’aurais voulu qu’on me parle comme ça plus souvent.

Elle murmura être désolé avant de poser à nouveau ses douces lèvres sur les miennes. Pourquoi s’excusait-elle ? C’était à mon de le faire. Pourquoi était-elle prête à tout me pardonner ? M’aimait-elle à ce point ? J’aimerai vraiment que ce soit le cas. J’avais fermé les yeux pendant tout le temps du baiser. Je fini par le briser regardant les doux yeux de Ruby.

-Non… C’est moi qui suis désolé, baby.

Je passe ma main sur sa joue encore chaude. Ma voix était tremblante. Je voulais être franc avec elle.

- Je ne suis pas un drogué… Mais ce jour là… Le jour du cash… J’ai voulu…

Non… Je pouvais pas lui dire, je voulais pas encore lui faire du mal. Et puis comment je pouvais lui dire ça ? « Chérie, j’ai pris une tonne de médocs en espérant ne jamais m’en relever ? » Non… Ca allait la tuer.

-Enfin je veux dire… J’avais cru t’avoir perdue…

Je marquai une pause détaillant de mes yeux son visage. Elle était inquiète… Et cela me faisait mal de penser qu’elle le serait encore beaucoup de fois dans le future. Je me connaissais… J’étais pas fiable. J’étais même pas sûr de savoir me cerner moi-même.

-Mais maintenant, t’es là… Et c’est tout ce qui compte.

Je voulais m’allonger et sentir, à nouveau, le corps de Ruby contre le mien. Je voulais m’endormir à ces côtés. Mais je n’osais pas bouger, toujours à caressé son beau visage de mes doigts tremblant.

Spoiler:

Spoiler:

C’est son beau visage que je regarde alors que je lui fais part de la vérité. Ce jour là, j’étais au fond du trou. Je n’avais plus aucune attache. Mon meilleur ami m’en voulait et la personne que j’aimais le plus m’en voulait. Je ne pouvais plus supporter la partie de moi que je déteste. Celle qui avait fait de moi un tyran, celle qui me tuera un jour. Pourquoi ne puis-je pas être stable ? Pourquoi ne puis-je pas simplement aimer Ruby et que tout soit rose comme dans les films ? Pourquoi il y avait des jours où je m’efforçais de briser ce que j’avais construit ? Oh baby, dis-moi pourquoi ?

Les secondes sont longues, mais précieuses. Peu de parole, juste des regards et les bras de Ruby qui vienne se passer autour de moi alors qu’elle se blotti, appuyant sa douce figure contre mon épaule. Je ferme les yeux. Je sens son cœur battre, battre pour moi, battre pour nous.

« Je suis là pour toi et je le serai toujours quoi qu'il arrive. »  Mes larmes coulèrent mais je ne voulais pas qu’elle les vois. C’était des larmes de soulagement. Ces mots là valaient bien plus qu’un « Je t’aime ». C’était un pacte. Comme si Ruby me déclarais fidélité à vie. Comme si quoi que j’allais faire, elle allait rester… Mais le saura-elle vraiment ? Résistera-t-elle à mes secrets ? A la vérité ? Oh baby, veux-tu que je te la dise ?


Mes mains parcours à nouveau son dos tout comme les siennes parcours le miens. Je m’allonge alors, emportant Ruby avec moi. Je la laisse poser sa tête contre mon torse alors que je le serre contre moi. Je ne sais comment lui dire que je ne suis qu’une gosse paumé. Qui fait passer ses sentiments dans ses lyrics déchainé. Qui n’a fait que poursuivre ses illusions pensant que le passé disparaitrait avec la gloire d’être connu. Et qui n’as jamais eu personne pour l’aimer à part sa jolie Ruby.

Je me laissais aller à penser à l’avenir avec elle. Un avenir où on serait heureux tous les deux. Où plus rien ne comptera d’autre que notre amour. Que tout ira bien et que chaque matin je me réveillerai avec son visage d’ange à mes côtés. Oh baby, crois-tu qu’on pourra un jour savoir ce que c’est le bonheur ?


Mais alors que parcourais le corps de Ruby de mes doigts sentant la chaleur de son corps et que je pensais à un avenir radieux, à une fin remplie de bonheur. Ma raison me ramena à la réalité. Je savais que j’étais instable et que demain ne sera pas comme aujourd’hui. Que ma perception de la chose changera même si mon amour reste le même. Qu’un moment je pourrais aimer Ruby, lui offrir des fleurs, la couvrir de baiser et l’aider à traverser les épreuves de sa vie. Et qu’à d’autres je pourrais lui briser le cœur, lui cracher ma haine à la figure, lui mentir du plus profond de mon âme tout en regrettant après chaque geste et lui crier à quel point je suis désolé.  

Et si je lui dis tout ça, va-t-elle avoir peur ? Et si elle ne s’en vas pas, son amour sera-t-il toujours le même ? Et si je la blesse à nouveau, me trompera-t-elle ? Vas-elle me briser le cœur quand je lui briserais le siens ? Va-t’on se détruire jusqu’à en mourir ? Oh baby, dis-moi, si je me laisse aller à la haine, m’aimeras-tu toujours ?



Mais pourquoi pensé à l’avenir alors que l’instant présent me permet de sentir la chaleur de l’être que j’aime contre moi ? Je laisse mes mauvaises pensées de côté, me disant qu’il vaut mieux vivre ainsi. Vivre à l’instant, prendre cet amour comme il vient. Qu’il y ait de la haine ou non. L’important était que je sois avec Ruby et qu’elle soit là pour moi. Je devrais lui cacher des choses, pour ne pas qu’elle s’inquiète. Je devrais prendre sur moi, pour ne pas lui faire trop de mal. Aimer quelqu’un est un compromis… Entre le bonheur extrême et l’extrême souffrance. Oh baby, tu verras tout ira bien.


Je sens l’odeur de ses cheveux et je m’y perds. Je sens son contact et je m’y accroche. Et la lumière en moi se ralluma. Je savais pourquoi la drogue ne m’avait pas tué, pourquoi l’accident n’avait pas eu raison de moi. Parce que j’avais manqué de convictions. Parce que je savais, au fond, qu’elle reviendrait. Qu’elle m’aimait toujours. Qu’elle veillerait sur moi.

Je fermai les yeux sentant la fatigue arriver. Trop d’émotions. Trop de chose en peu de temps. Je sentais le corps de Ruby devenir de plus en plus lourd et sa respiration ralentir. Elle s’endormait peu à peu dans mes bras. Je ne cessais pas mes caresses lui chuchotant un dernier.

-Je serais toujours là aussi, baby.

Ruby finis par s’endormir complètement. J’avais veillé jusqu’à ce que j’en sois bien sûr. Je finis par sombrer moi-même. On était dans les bras l’un de l’autre comme le jour de notre rencontre. Comme le jour où j’ai découvert que tu m’aimais.

Lyrics from Pink Floyd, The Final Cut