Une fois sorti de chez Reed, j'avais rassemblé tous les Los Diablos que j'avais sous mon commandement.

J'avais expliqué la situation. Absolument tout. Du pourquoi je les avais retenu ici jusqu'à ce qu'ils s’était passé aujourd’hui. La trahison de Guillermo avait été une surprise totale. Notamment pour Isabel qui en était restée sans voix. Manuel, lui, avait élevé à la voix traitant Guillermo de sale petit con. Quant à Alvaro il se taisait mais je voyais bien dans son regard qu'il était profondément triste. Guillermo était son meilleur ami depuis des années et apprendre ça devait le toucher énormément.

Les autres Los Diablos avaient demandé qu’elle était la sanction. Eux aussi, j'imagine, ne savait pas quel sort on réservait aux enfants traitres. Le fait est qu’on ne s’attend pas vraiment à ce qu'un enfant soit capable de ça.

Je leur avait expliqué les décisions et ils semblaient convaincu. Bien plus je ne l'était moi-même... Mais il faut dire que ça n'était pas eux qui devraient s'occuper du gosse.

Après ça, je les avais libérer et beaucoup n'avaient pas attendus avant de retourner dans l’Eastside retrouver leur famille, contents de la prime obtenue. Ils ne m'en voulaient plus... C'était déjà une bonne chose.

J’avais, ensuite, embarqué Guillermo dans ma voiture direction Hollywood. Sur le trajet, on n’avait pas parlé. J'avais simplement mis la radio. C’était une spéciale The Lightening... C'est donc que cette musique qu'on arriva chez moi.

On grimpa à mon étage et avant d'entrer je dis simplement:

-On entre et tu vas directement dans ta nouvelle chambre. Je ne veux pas t’entendre jusqu'à demain.

On entra ensuite et je montrai sa nouvelle chambre à Guillermo. Avant de venir, je lui avais laisser le temps de rassembler ses affaires, mais le fait était que le gamin n'avait qu'un petit sac à dos avec quelques vêtements et quelques objets. Le reste était chez Carlos.

Il entra et fit quelques commentaire mais j’intervins tout de suite d’une voix basse mais ferme :

-Tais-toi et dors. Et si tu pars, tu sais ce qui t'arrivera.

Je n’avais aucune envie qu’il réveille Tiff !

Il ne dit plus rien mais m'envoya son petit regard arrogant.

Je fermai alors la porte avant de soupirer. Tiff était ici mais à l'heure qu’il était, elle devait dormir profondément. Elle venait, maintenant, quasi tous les jours même quand je n'étais pas là. Alors, je la rejoignis dans notre lit après m’être mis en boxer.

Je l’enlaçai et posai un baiser sur sa joue avant de m'endormir à mon tour non sans rester sur mes gardes.... J'avais,  maintenant un foutu traitre qui dormais dans ma maison... Alors, je sentais que tout ça n'allait pas m'aider à dormir sur mes deux oreilles.

Je dormis, donc, mal, me réveillant presque toute les dix minutes avant que, à un moment donné, Tiff ne bouge.

Elle se réveillait doucement et quand elle se tourna vers moi, je lui offris un sourire.

-Hey, chérie... Ça va ?

Je la laissai émerger et l'embrassai. Quand elle sembla bien réveillée, je me lançai tout de suite :

-Je te préviens d’avance... On a un invité... Hier, pendant la nuit, on a trouvé une taupe au sein des Los Diablos... Cette taupe s'appelle Guillermo et il a 11 ans...

Je soupirai...

-Et... Mon ordre est de le garder sur surveillance... Et... En gros, je suis contraints de l’héberger.

J'avais dit ça un peu dans le désordre et sans vraiment expliquer en détails avant qu’on entende un bruit venant du salon. Ce bruit, c'était celui de la télévision. Je soupirai et roulai des yeux.

-Et ce petit traitre c'est déjà approprié la télé, visiblement.

Ce qui ne m'étonnait pas le moins du monde.

@ Billy Lighter

Cela faisait quoi ? À peine quarante-huit heures que mes parents avaient appris ma relation avec Finan, que ce dernier avait fait sa demande, que mon père avait décidé d’amorcer une chasse à la sorcière dans le passé de mon désormais fiancé et qu’il avait décidé en son nom et celui de ma mère de prendre en charge la totalité des frais et donc de l’organisation de notre mariage. J’avais déjà reçu la liste des invités à la fête qui sera donnée en l’honneur de nos fiançailles alors que je n’avais même pas la bague au doigt. Ce détail n’échappa d’ailleurs pas à ma mère qui voulait aussi savoir de quelle couleur était la pierre de ma bague sous prétexte qu’elle devait faire en sorte que les fleurs d’y agencent. En fait, ce n’était qu’un moyen de me torturer et de me rappeler que si Finan avait été rapide sur la demande, il l’était moins pour passer de la parole aux actes.

Tout ceci m’ennuyait alors j’avais décidé de sauter dans un taxi et de foncer chez Finan pour y passer la nuit bien que je le susse absent pour la nuit et peut-être plus longtemps. C’était aussi l’occasion d’amener avec moi quelques valises parce que nous n’allions pas nous marier et vivre chacun chez sois comme nous avions voulu le faire croire à Ivar !

Irish fut bien heureux de me voir. Dès que je posais mes valises au sol, in vînt se frotter à mon mollet en miaulant avec vigueur. Il savait comment se faire aimer, lui ! J’avais donc passé ma soirée à faire la lessive de Finan parce que de toute évidence, mon amoureux vivait en désaccord avec sa machine à laver ou alors il avait égaré le mode d’emplois, puis je m’étais installer sur le divan avec le chat ronronnant sur mes cuisses et passer une bonne partie de mon temps à zappé d’une chaîne à l’autre. Au bout d’un long moment à ne rien trouver d’intéressant à visionné, je décidais d’aller au lit.

J’ouvris les yeux quand Finan arriva, tard dans la nuit. Il marmonnait et l’espace d’un instant, je cru qu’on lui répondit mais je chassais rapidement cette illusion de mon esprit qui devait tenir de mon état qui ballotais entre le sommeil profond et l’état d’éveil. Je le sentis ensuite quand il se glissa sous les draps et passa ses bras autour de moi. Comme il était bon de dormir dans les bras de l’homme dont j’étais profondément amoureuse !

Au levé du jour, Irish me réveilla en jouant avec une mèche de mes cheveux. Il faisait souvent ça et ce, même si nous fermions la porte de la chambre en s’assurant qu’il n’était pas caché quelque part sous le lit ou dans le placard, il trouvait quand même à entrer ! Il était soit très futé ou soit très flexible, ce chat !

Je me retournais, forçant Irish à s’en aller plus loin sur le lit et je regardais Finan qui battait déjà des yeux sous ses paupières closes.

- Ça va, lui répondis-je d’une vois encore pâteuse, et toi ?

Ensuite, il m’annonça que nous avions un invité, ce qui me fit écarquiller les yeux bien grands avant de me redresser à moitié sur mes coudes.

- Hein?

J’eu bien du mal à percuter la nouvelle ! Finan… Enfin nous devions héberger un gamin de 11 ans qui avait trahit les Los Diablos ? Est-ce que cela avait beaucoup de sens ? Non mais ça venait des Los Diablos alors il ne fallait pas s’attendre à ce que ce soit logique.

- Be…Bah… Que… Guill…Cccc… Combien de temps il va rester ici?

Les mots m’avaient échappé, j’étais sous le choc et c’était légitime non ? Il y avait vraiment beaucoup de choses qui allaient un petit peu trop rapidement et si certaines me plaisaient, d’autres me faisaient l’impression d’un ouragan menaçant.

- J’ai bien fait de dormir avec une robe de nuit alors !

Comme ça, si l’envie d’aller à la salle de bain m’aurait pris avant que Finan me fasse cette grande annonce, j’aurais eu quelque chose sur le dos en sortant de la chambre !

- Cet enfant-là ? Il n’a pas de parents ?  Il n’a pas mieux que nous pour veiller sur lui ?

Qu’est-ce que ça mange un enfant Los Diablos d’onze ans qui tente déjà de trahir son clan ?

@ Billy Lighter

Voir le sourire encore un peu endormi de Tiffany me faisait du bien après la soirée que je venais de passer.

Même si, quelque part, j'étais soulagé qu'on ait, enfin, trouvé la taupe, apprendre que c'était un gosse et que, à partir de maintenant, je devais m'occuper de ce gosse rendait le tableau extrêmement noir... Jimmy Reed ne se rendait pas bien compte que ses Los Diablos avaient leur propre vie privée, apparemment... Ils pensent certainement qu'on ne fait que dealer que c'est toute notre vie...

Mais non, beaucoup ont des familles... Des enfants... Et ça n'implique pas d'en héberger d'autres... Et, même si je n'avais pas d'enfant, j'avais une petite amie avec qui je voulais construire quelque chose et avoir un enfant de 11 ans à charge n’allait pas nous permettre de vivre notre vie à deux comme on l’entendait.

Et je n'attendais pas longtemps avant de tout dire à Tiffany... Et sa réaction était celle que j'attendais... Le surprise... Ouais, elle ne savait certainement pas que les Los Diablos avaient leur propre pouponnière...

Et sa première question était plus que légitime... Et je soupirai.

-Je n'en sais rien...

Dès que Jimmy Reed aura remis en place l'ancienne politique. Celle qui impliquait que les Pequeñas Manos vivent tous ensemble... Et encore là, je n'étais pas sûr qu'on pourra y réintégrer Guillermo. Pas tant qu’on ne soit pas sûr qu'il ne nous trahisse plus...

-Le plus tôt possible, j'espère.

La seconde réaction de Tiff fut de dire qu'elle avait bien fait de dormir en robe de nuit.. je rigolai un peu d’un rire un peu fatigué.

-Ouais... C'est clair...

Pas que Guillermo soit vite choqué mais je n'avais pas vraiment envie que la pauvre Tiff vive cette gêne de se retrouver nue devant un sale gamin.

Un sale gamin qui s'était déjà approprié la télé. Ça m’avait fait rouler des yeux avant que Tiff ne pose des questions légitimes.

-Non... Hélas, il n'a pas de parents. Sa mère est morte dans un deal qui a mal tourné et son père est mort en prison. Il est seul... Il faut savoir que les Los Diablos évitent d'envoyer leurs orphelins dans le système. Depuis peu, ils vivent chacun chez un Los Diablos mais avant ça, ils vivaient tous ensemble dans une maison.. Les plus vieux élevaient le plus jeunes.

Je soupirai encore.

-Mais Guillermo est puni... Même si c'est moi qui me sens puni, là... Du coup, je lui ai retiré son droit d'être un Pequeñas Manos. C'est comme ça qu'on appelle les orphelins mineurs du gang.

Je caressai Irish qui s’était blotti contre moi.

-Ces gamins ne dealent pas mais ils surveillent autour de nous quand ont deale au cas où les flics ou des gangs rivaux s’amèneraient...

Ils étaient plus utile qu'on ne l'imaginais.

-Mais Guillermo ne fera plus ça. C'est trop dangereux pour nous... Alors je le garderais enfermé ici sauf quand je pars... Je devais le prendra avec moi. Et quand je dealerais… Et bien… Je n’en ai aucune idée…

Oui, il faudra que je règle cette questions-là… Parce que quand je deale, je le donne à qui le Guillermo ? A Alonso qui dealera certainement aussi ? Il n’avait pas non plus pensé à ça, Jimmy Reed…

@ Billy Lighter

On était sorti de la grosse maison de Jimmy Reed… Finan avait rassemblé tous les Los Diablos et leur avait dit à tous que j’étais un traitre… Manuel m’avait insulté mais j’avais soutenu son regard. Il faut toujours soutenir le regard. C’est Ward qui m’a appris ça.

Jamais baisser les yeux…

Pourtant, j’ai pas réussi à ne pas les baisser quand j’ai croisé celui d’Alvaro. Il avait rien dit… Mais il était triste. Je savais quand Alvaro était triste. Et je sentis un drôle de truc à mon cœur quand j’ai vu son regard.

Moi, je lui expliquerais. Et Alvaro comprendra. Mais là, je savais que Finan allait pas me laisser parler. Alors, j’ai rien dit.

Après, je suis allé dans la voiture de Finan et il a mit The Lightening. J’ai rien dit… Je regardais le paysage. Je pensais à Ward… S’il apprenait que je me suis fait prendre, il va dire quoi ? Il va me tuer ? Non. Moi, je lui dirais que je peux encore donner des informations sans que Finan le sache. Je ferais comme si j’avais compris ainsi je redeviendrais un Los Diablos et je pourrais, après, donner des informations. Oh ! Ou peut-être que Ward va venir me sauver et faire de moi un New Soldados. Je l’ai beaucoup aidé, moi, ces derniers mois. Je crois qu’il fera ça…

Je ne sais pas…

En attendant, je devais rester avec Finan, sinon, il me tuera. Alors, je dis rien jusqu’à-ce qu’on arrive à son appartement.

Il a changé d’appartement ?

Oui, on est pas dans l’Eastside. Ici, c’est plus beau.

Je suivis Finan qui voulait que j’aille directement dans ma chambre et qu’il voulait pas m’entendre. Je dis rien… Il m’a dit de pas me taire alors comment il veut que je réponde, hein ?

Il est con parfois !

Je le suivis jusqu’à ma chambre. Je regardais… Le mur était moche. Je fixai Finan.

-Il est pas beau le mur ! Il est tout blanc ! Je veux un mur noir !

Mais il me dit de me taire et de dormir. Il parlait tout bas alors je plissais des yeux. Pourquoi il parle tout bas ?

Mais je ne dis rien d’autre hormis grommeler un peu et je posai mon sac et enlevai mes chaussure avant de changer de vêtement pour mettre mon short et mon débardeur pour dormir.

Puis, je filai dans le lit… Et.. Bah, moi, j’ai dormis tout de suite ! J’ai fermé mes yeux et pouf, dodo…

C’est le soleil qui m’a réveillé. Je frottai mes yeux et je sortis du lit pour aller dans le fauteuil. Quand j’étais chez Carlos ou quand j’étais dans notre maison avant, moi, le matin, je regardais les dessins animés. Alors, je mis les dessins animés dans le grand appartement de Finan. Oui, il est plus grand que celui de Carole.

C’était Coyote et Bip-Bip et je laissais ça parce que j’aimais bien.

Mais après quelques minutes, mon ventre gargouilla. J’avais faim.

Je sortis du fauteuil, encore une peu endormi, et je frottai mes yeux avant d’ouvrir un porte en croyant que c’était la chambre de Finan mais c’était la salle de bain. Alors, je changeai de porte et trouvai Finan dans son lit. Je frottai mes yeux.

-Finan… J’ai faim…

Puis, je vis la fille dans la même lit que lui. J’ouvris un peu les yeux plus grand. C’est qui elle ? Je l’ai jamais vue…

-T’as une petite-amie ? Vous êtes sa petite-amie ?

Je regardais la Madame… Elle était rousse. C’est une sorcière ?

@ Billy Lighter

Le petit nuage rose sur lequel je m’étais réveillée s’est rapidement dissipé alors que Finan m’annonçait que nous avions un invité pour une durée indéterminée, apparemment. Je n’étais pas certaine de bien comprendre, il me fallu du temps pour percuter et bien tout saisir ce que me racontait Finan. L’invité en question était un enfant de onze ans, une petite frappe en couche culotte qui avait voulu jouer dans la cour des grands et qui s’était fait prendre. Or, dans le mode des Los Diablos, rien ne se réglait avec une petite tape sur les doigts! Quoi qu’en se faisant confiner chez nous, parce que oui je considérais maintenant que nous étions fiancés l’appartement de Finan comme mon chez moi, n’était pas la pire des punition. Enfin, il me semblait qu’il s’en sortait plutôt bien. Si je n’avais pas peur d’entrer dans une argumentation sans fin avec Finan, si tôt le matin, je dirais même que ce petit avait une chance en or offerte lui permettant de se sortir d’une vie qui n’était pas recommandée.

Finan m’expliqua grossièrement le fonctionnement à l’interne de la pouponnière des Los Diablos appelé les Pequeñas Manos et je trouvais ça franchement triste et même franchement égoïste que des enfants soient élevés dans le but d’assurer la relève d’un gang criminalisé. Ça non plus, je n’allais pas le vomir sur le matelas. J’avais accepté de m’engager avec Finan parce que je l’aimais mais ça ne voulait pas forcément dire que je trouvais ça cool qu’il fasse parti des Los Diablos au point où je pouvais fermer les yeux sur mes principes et mes valeurs.

- Tu te rends compte que tu viens de m’expliquer que des adultes utilisent des enfants pour dealer de la drogue en toute quiétude comme on explique à quelqu’un comment assembler un meuble ?

Je voulais dire par là qu’il ne semblait même pas s’offusquer d’impliquer un enfant dans une transaction illicite, qu’il ne voyait pas ce qu’il y avait de mal à corrompre un esprit naïf et en plein développement, ‘’tu es né Pequeñas Manos mon petit, tu dois donc obligatoirement suivre cette voie. Personne dans toute l’organisation des Los Diablos ne s’était dit à un moment ou un autre que ces enfants pourraient être scolarisés et faire autre chose de leur vie ? Personne ne leur avait un jour où l’autre donné le choix ? C’était peut-être parce que nous ne venions pas du même monde – et c’était la première fois que cette impression me percutais en plein visage- mais les Los Diablos évitaient d’envoyer leurs orphelins dans le système…parce qu’ils les forçaient à entrer dans le leur ne faisait pas de sens.

Bref je secouais la tête me contentant de dire que c’était une chance que j’ai opté pour porter une nuisette cette nuit parce qu’il aurait été fâcheux que je me lève ce matin pour aller à la toilette et de faire un face à face avec un garçon inconnu d’onze ans.

Nous allions donc le garder ici, enfin, Finan parce que c’était sa nouvelle mission.

- Bon… et bien allons faire la connaissance de notre prisonnier !

Je n’eu pas le temps de sortir du lit que la porte de notre chambre s’ouvrit et que le loup de pointa le bout du museau. Il était mignon comme tout ! Mon Dieu c’était lui la vilaine taupe qui avait failli faire tomber toute une organisation de criminel ? Avec une tête aussi mignonne, personne n’aurait pu le soupçonner.

Le louveteau grogna !

Il avait faim !

- Oui, je suis sa petite amie. Et je vais te faire à déjeuner. Tu aimes le bacon ?

Parce que j’avais fait quelques courses aussi, hier. J’avais prévu un petit déjeuner copieux en amoureux et au lit, mais quand il y en a pour deux, il y en a pour trois, pas vrai ? Je me levais et sortit du lit pour enfiler un peignoir avant de me diriger vers la porte.

- Moi c’est Tiff et toi, Guillermo ? C’est ce que m’a dit Finan… Je veux te montrer un truc révolutionnaire tu vas voire c’est presque aussi fun que la télévision quand on sait bien s’en servir.

Je le fis reculer pour que je puisse sortir de la chambre et je refermais la porte derrière moi et je frappais ensuite trois coups à la porte de la chambre.

- Ça s’appel le respect de l’intimité. Et ensuite, la personne à l’intérieur de la pièce va t’invité ou non à entrer… Si tu ne sais pas attendre tu peux parler au travers de la porte sinon, tu attends qu’on vienne ou tu frappes à nouveau. Compris?

C’était la leçon numéro un et je n’entendais pas à rire. Nous allions l’héberger, j’allais lui donner quelques leçons élémentaires de savoir vivre. N’en tenait qu’à lui de les assimiler ou non et dans le cas de la rébellion, il allait trouver une adversaire de taille.

- Vian m’aider à cuire le bacon. Tu sais cuire le bacon, rassure-moi ?

@ Billy Lighter

J’avais expliqué, dans les grandes lignes, le pourquoi du comment un enfant si jeune faisait partie des Los Diablos. Je savais que tout ça n’avait rien de glorieux mais l’organisation fonctionnait déjà comme ça avant que je n’arrive. Je n’ai jamais remis en cause ce système pour la simple et bonne raison que j’avais, durant mon adolescence, était élevé par le système et que j’avais détesté ça au point de penser que le système des Paqueñas Manos était mieux que ça.

Mais Tiff souligna une évidence : les Los Diablos gardaient pour eux des enfants afin d’en faire des Los Diablos… Afin de les faire travailler pour eux. On faisait ça… Parce que, j’étais un Los Diablos et que, indéniablement, je faisais vivre ce système-là. Un système que désapprouvait Tiff et qui semblait un rien choquée par le fait que je lui en parlait comme si c’était anodin. Je soupirai baissant les yeux sur Irish.

-Je sais… Mais je sais aussi que si on les envoie dans le système ça ne les préservera pas du même destin… Voir d’un destin pire encore. Je le sais. Je suis passé par-là. Je suis devenu un Los Diablos malgré tout. L’avantage, avec nous, c’est que ses gosses ont aussi le pouvoir de devenir autre chose. Tu vois Jesse Stark ? C’était un Pequeñas Manos. Il n’aurait jamais pu avoir ce destin là depuis un orphelinat. On ne donne pas d’espoir aux gosses dans les orphelinat. Nous, on a fait en sort que Jesse puisse tenter sa chance. On en avait les moyens. Notre chef en avait les moyens.

Je soupirai encore.

-Met Guillermo à l’orphelinat et il s’en échappera. Et tout ce qui l’attends si ça arrive c’est soit de devenir un tueur, soit de mourir… Je ne dis pas que les Pequeñas Manos est un bon système… Je dis juste que c’est toujours mieux que ce que l’Etat propose pour ce genre de gamins.

J’essayais de justifier l’injustifiable… Je savais que Tiffany n’approuverait jamais. Je crois même qu’elle approuverait encore moins en sachant que c’est l’un des hommes les plus puissants de la ville qui est à notre tête. Sauf si je lui avais déjà dit… A vrai dire, je ne sais plus…

Après ça, Tiff voulait faire connaissance avec Guillermo mais ce dernier l’anticipa en entrant dans la chambre sans frapper pour réclamer à manger. Je roulai des yeux.

-Il y a du boulot…

C’est ce que je marmonnais. Ouais, il y aura du boulot… Notamment, lui apprendre à frapper aux foutues portes ! Isabel ne lui avais pas appris ça ?

Tiffany confirma être ma petite-amie et lui proposa de lui faire son déjeuner. Apparemment, il y aura du bacon au menu et je répondis avant Guillermo.

-Moi, je dis pas « non » au bacon.

Tiffany se leva et je fis de même après avoir fait descendre Irish. J’enfilai un pantalon de training alors que Tiff expliqua à Guillermo comment on frappait à la porte. Je souris. Elle avait une façon de présenter les choses à la fois direct et sympathique. C’était mieux que moi qui lui aurait simplement dit en haussant la voix qu’il devait frapper avant d’entrer.

Elle proposai à Guillermo de l’aider à cuir le bacon. Je les suivis jusqu’à la cuisine. Je n’allais certainement pas laisser Guillermo seul avec Tiff. Jamais… On ne sait jamais ce qui pourrait lui passer par la tête à ce gosse…

Une fois à la cuisine, je les regardai faire avant de lancer :

-Ne faites pas cramer le bacon…

C’était de l’humour, bien sûr, Tiff était douée pour cuir le bacon. En réalité, elle était douée pour beaucoup de chose.

-Alors ? On fait quoi aujourd’hui, Tiff ?

On avait congé… J’avais congé de Los Diablos pour un moment avec ce gosse dans mes pattes… Alors, on allait devoir savoir comment combler la journée en incluant Guillermo dans l’équation.

@ Billy Lighter

La femme, c’était bien la petite-amie de Finan. Je levai un sourcil avant de regarder Finan qui tenait un chat contre lui… Un chat… J’aime pas les chats… Ils me griffent les chats. On en avait un dans notre maisons et il me griffait tout le temps ! Il aime que les autres et pas moi…

Puis, je reviens sur la femme qui voulait me faire un déjeuner. Je souris. Elle au moins, elle me laissait pas mourir de faim comme Finan !

-Oh oui ! Du bacon !

La femme s’appelait Tiff et savait déjà mon nom parce que Finan lui avait dit. Et elle disait qu’elle voulait me montrer un truc mieux que le télévision alors je fis un grand sourire.

-Ah oui ?

Je la laissai passer et elle m’expliqua « le respect et l’intimité ». Je roulai des yeux. Je sais comment on toque à un porte… Je suis pas bête ! Mais j’allais pas toquer à toutes les portes pour savoir où était la chambre de Finan.

-Moi, je savais pas où était la chambre alors j’allais pas toquer à toutes les portes. Puis, si Finan dormait il m’aurait pas entendu toqué. Moi, je croyais qu’il était tout seul. Il m’a jamais dit qu’il avait une petite-amie. Tu es belle en plus et lui il est pas beau. Je comprends pas…

J’aurais toqué si j’avais su qu’il était avec une femme… Isabel m’a appris… Elle criait fort quand on entrait dans sa chambre et celle de Manuel sans frapper…

Elle revint au bacon alors j’arrêtai de faire mon air renfrogné. Elle demanda si je savais faire cuir du bacon. J’hochai de la tête.

-Oui. Je le faisais chez Carlos parce que Carlos était pas toujours là alors quand j’avais faim, je devais me faire à manger. Je sais cuir du bacon.

J’ai pas eu le choix de savoir faire cuir du bacon. Alors, je suivis Tiff à la cuisine. Elle sortit ce qu’il fallait et je la regardais faire. Mon ventre gargouillait beaucoup et Finan disait de rien faire crame. Je le regardai de mon air arrogant.

-Moi, je sais cuisiner.

Quand Tiff sortis le bacon et alluma le feu, je mis le bacon dans la poêle. Voilà, c’est simple ! Et Finan demanda ce qu’on allait faire aujourd’hui. Enfin, il demanda à Tiff et je fis un grand sourire.

-Oh, on va au parc d’attraction ? J’aime bien y aller. J’y suis pas allé souvent. La dernière fois, j’y suis allé avec Livia et Jesse après que Livia a demandé à trouver Ward… Elle voulait le revoir alors, je lui ai dit où il était. On y va?

Je fis des petits yeux suppliant à Tiff.

-S’il te plait, Tiff…

Elle avait l’air gentille alors j’essayais. Avec Jesse, si marchait toujours ! Alors, je peux essayer aussi.

@ Billy Lighter

Comme réveil, j’avais connu mieux. Au lieu de flâner au lit dans les bras de Finan, de faire l’amour juste assez pour s’épuiser un peu et dormir encore quelques instants, j’eu droit à un cours en accélérer sur le fonctionnement à l’interne des Los Diablos et de comment ils formaient la relève tout ça pour me faire comprendre le pourquoi et le comment de la venue de Guillermo chez nous… enfin chez Finan. Honnêtement, si j’avais eu mon mot à dire, le petit se serait retrouver dans un centre adapter pour les enfants comme lui, au risque de me faire passer pour la méchante dans l’histoire. À mon humble avis cependant, les méchants dans l’histoires étaient ceux qui formaient des gamins au nombril même pas encore sec, pour en faire des truands en devenir.

Et quand le petit ouvrit la porte sans avertir pour réclamer son déjeuner, je m’extirpais du lit et proposais de faire cuire du bacon. Ce babysitting forcé ne me réjouissait pas le moins du monde mais nous ne pouvions pas non plus faire comme s’il n’existait pas ! Peut-être que je pourrais contribuer à donner sa propre identité à ce gamin, une identité hors de ce qui semblait être tracé pour lui ! Il pourrait ensuite faire son propre choix, parce que je n’avais pas l’intention de le forcer non plus. Quand ce temps de captivité serait terminé, je ne le reverrais probablement plus.

Mais avant de penser à se nourrir, je lui proposais de lui montrer un truc vraiment cool qui n’était pas si cool en fait. S’il devait vivre ici, il allait devoir à respecter la vie privée et cela commençait par frapper aux portes.

- Mais c’est super si tu sais déjà comment ça fonctionne ! Et t’en fait pas, même s’il dormait sous une tonne d’oreiller, il t’aurait entendu.

Je me retins difficilement d’éclater de rire ensuite parce que le jeune s’étonna que Finan et moi puissions former un couple parce que moi j’étais belle et lui…non !

- Mais si ! Il est très beau ! Bon, il a peut-être l’air d’un ours mal léché au réveil mais ça va se replacer après son premier café, tu verras !

Je sortis du réfrigérateur le bacon et les œufs. Guillermo expliquait son expérience pour faire cuire le bacon alors j’allais le laisser faire et je ferais le reste, non sans le superviser parce que comme le disait Finan, il ne fallait rien faire cramer. Surtout pas du bacon ! Ce serait un véritable sacrilège que de faire cramer du délicieux bacon !

Finan, installé à la cuisine alors que Guillermo et moi étions au fourneau, demanda ce que nous allions faire de notre journée de congé. Cela sonnait si doux à mon oreille mais prenait un tout autre sens avec le petit qui quémandait une sortit au parc d’attraction.

- En fait… Finan…

L’idée du parc d’attraction était bien mais il y avait un truc que nous devions régler rapidement avant que Finan ne soit à nouveau accaparé par je ne préférais pas savoir quoi avec les Los Diablos.

- En fait, j’aurais aimé que nous allions t’acheter des vêtements pour la soirée. Ma mère a déjà arrêté la date pour notre réception et tu imagine bien qu’il est hors de questions que tu y sois en jeans.

Mon regard passait de Finan à Guillermo puis revînt sur Finan. Je n’étais pas certaine que je réalisais vraiment ce que le fait d’avoir ce jeune avec nous comprenait comme encadrement mais je savais qu’on ne pourrait pas le laisser seul ici le temps de célébrer nos fiançailles avec tout plein de gens qui en réalité, n’en avait rien à foutre de notre bonheur a l’exception de ceux qui nous était permis d’inviter. Bien évidemment, j’avais tout de suite pensé à Ivar et Vanya.

- Je suppose qu’il faudrait trouver un costard pour Guillermo aussi ? Et je suppose que nous pourrions concilier parc d’attraction et shopping dans la même journée ?

Finalement, la blague faite à Ivar commençait à prendre des airs de prophétie !

@ Billy Lighter

Si Guillermo semblait enthousiaste à l’idée de manger du bacon, il l’était moins quand il s’agissait de se faire gentiment réprimander pour ne pas avoir toqué à la porte avant d’entrer. Il y alla de ses justifications disant qu’il ne savait pas où était la chambre et tout ça… Du Guillermo tout craché. Toujours à trouver une excuse à la con pour justifier ses actes. Toujours à essayer de se faire passer pour plus con qu’il ne l’était réellement. Tout ça pour éviter de se faire engueuler alors que, des conneries, il en faisait des tonnes par jours.

Tiffany restait tout de même patiente en disant que j’aurais été réveillé même si j’avais dormi sous une tonnes d’oreillers. Je ricanai un peu.

-Ça, c’est certain !

J’avais le sommeil très léger. Un rien me réveillait tellement j’étais constamment sur mes gardes.

Ensuite, il fit un commentaire sur mon couple. JE fis une moue quand il se demanda comment moi, qui ne suit pas beau d’après les critère du petit gamin latino, je pouvais être en couple avec Tiff qui, elle, était jolie. Je le voyais venir… Il allait frotter la manche de Tiff jusqu’à-ce qu’elle l’aie à la bonne.

Et je vis que Tiff se retenait difficile de rire alors qu’elle, elle disait qu’elle me trouvait beau. J’esquissai un sourire avant de répliquer.

-Avec deux cafés… Je crois qu’il m’en faudra bien deux.

Il me faudra même un Irish Coffee, je pense, pour encaisser la soirée d’hier…

Je m’installai à table pendant que Tiff et Guillermo préparait le déjeuner. Je leur demandait une seule chose : de ne pas cramer le bacon. Je crevais de faim et je n’avais pas envie que tout soit gâché parce que Guillermo prétend qu’il sait cuisiner alors que ce n’était pas le cas.

Même si… Bah, pour le moment, il se débrouillait mieux que moi. Alors je demandai à Tiff ce qu’on allait faire et c’est Guillermo qui répondit demanda à aller au parc d’attraction…

C’est sérieux ? Il trahi le gang et puis, le lendemain, il demanda à aller au parc d’attraction ? Il est complètement stupide ou quoi ? Et il suppliait Tiff ce qui me fit rouler des yeux... Sans compter que, dans son histoire, il lâcha qu'il avait donné la localisation de Ward à Olivia Cortez... Putain! C'était quoi ce bordel? Olivia avait cherché à retrouvé Ward malgré ce qu'il lui était arrivé? Il faudra que je tire ça au clair mais, en attendant, je ne dis rien alors que Tiff, elle se tourna vers moi pour… Me parler de vêtements.

Ouais… La réception préparée par ses parents était pour bientôt et si on aura pas tellement notre mot à dire, on devra quand même être bien habillé et je n’avais absolument rien de bien habillé dans mes affaires.

-Ouais… J’imagine qu’un jeans, ça ne plaira pas. Va pour la séance d’habillage.

Il faudra bien que j’y passe de toute façon. Mais quand le regard de Tiff passa à Guillermo, quelque chose tilta dans ma tête.

Le mariage… Guillermo… Oh merde… Ouais… J’allais devoir l’emmener à la réception. Il n’y avait pas vraiment le choix. Parce qu’il est bien beau, Jimmy Reed, en me disant de laisser Guillermo à Alonso quand je ne saurais pas m’en occuper mais je doutais qu’Alonso veuille que Guillermo approche ses enfants.

Du coup, on était coincé avec lui et Tiff, elle, s’y était déjà résigné parce que elle proposait d’en acheter un pour Guillermo aussi. Je regardai le gosse.

-Oui, il lui en faudra un… On aura pas le choix que de l’emmener à notre fête… En espérant que tout se passe bien... Parce que Guillermo et tes parents à la même fête, ça fera des étincelles.

Mais pour le parc d’attraction, elle et moi on n’était pas d’accord.

-Non, juste le shopping. Il n’est pas question que je récompense ce gosse en allant au parc d’attraction. On fera du shopping et on reviendra ici. Il ira dans sa chambre et nous on profitera d’une soirée ensemble.

Ouais… Je la voulais ma soirée seul avec Tiff. Et Guillermo était puni alors il ira dans sa chambre.

Evidemment, ça le faisait râler.

@ Billy Lighter

Tiff disait que j’aurais quand même réveillé Finan. Il disait la même chose. Oui. Je sais… Mais mone excuse tient plus si je montre que je sais. Alors, je pris l’air du type qui savait pas.

-Oh… Ok. Je ferais attention.

Je voulais pas fâcher Tiff. Parce que si elle pouvait être gentille avec moi et qu’elle reprend pour moi et bien j’aurais plus de confort et Finan pourra pas dire « non », si sa petite-amie dit « oui ». Ça fonctionnait avec Isabel et Manuel alors ça fonctionnera ici aussi.

Puis, je demandai à Tiff pourquoi elle était en couple avec Finan alors qu’il était moche. Mais elle le trouvait pas moche alors, je plissais les yeux. Elle disait qu’un café changera tout même si Finan pensait qu’il en faudra deux. Je plissai toujours les yeux.

-Un café changera pas sa tête… Il a toujours cette tête.

Oui, les cafés ne changent pas les têtes des gens… Les cafés, ça rend juste les gens moins fatigué. Manuel, il en bois toujours quatre le matin et puis Isabel se plaint qu’il n’y a plus de café.

A la cuisine, on commença à tout sortir et tout préparer. Je faisais attention à ce que je faisais parce que je voulais pas que ça brûle. J’avais faim ! Alors, je regardais le bacon cuire pendant que Tiff faisait le reste.

Puis, Finan demanda ce qu’on allait faire… Alors, je demandais pour aller au parc d’attraction parce que c’était drôle le parc d’attraction.

Je suppliai Tiff mais elle voulait aller acheter des vêtements à Finan pour une fête. Je fis la moue alors que Finan accepta. Je marmonnai :

-C’est nul d’acheter des vêtements. Le shopping c’est pour le femmes…

Oui. Le shopping c’est toujours Alejandra et Isabel qui le faisait…

Mais je fis une drôle de tête que Tiff disait qu’il me faudra des vêtements aussi. Je vais participer à une fête ? J’ai jamais participé à une fête… Alors, je fis un grand sourire.

-Oh ! Une fête ! Cool ! Avec de l’alcool et tout ?

Aux fêtes il y a toujours de l’alcool, je crois… J’en ai bus une fois chez Carlos parce qu’il avait laissé trainé la bouteille et ce n’était pas bon. Mais si je devenais un New Soldados, je devrais être adulte et, donc, boire de l’alcool.

Et Tiff voulait bien aller au parc d’attraction alors mon sourire s’élargit alors que je surveillais toujours le bacon.

-Oh cool !!!

Mais Finan, lui, ne voulait pas… Je me retournai vers lui. Il disait que je le méritais pas. Et qu’après le shopping, je retournerais dans ma chambre.

-Merda irlandesa sucia !

C’est ce que je criai, fâche qu’il n’ait pas dit « oui » alors que Tiff avait dit « oui ».

Fâché, je pris un œuf et je le lançai vers Finan qui l’évita de justesse. L’œuf alla s’écraser sur la porte du frigo et je fronçai les sourcils.

-Moi, je veux pas rester tout le temps dans la chambre !!!

Je me tournai vers Tiff et fis des petits yeux triste. Mon menton trembla.

-Il est méchant tout le temps avec moi. Il m’a même frappé une fois. J’ai eu mal… Je veux juste aller au parc d’attraction parce que, hier, j’ai eu une sale soirée pas belle. Je veux bien aller faire du shopping et être calme. Je sais être calme. Je ferais tout ce qu’on me dit mais j’aimerais bien aller au parc d’attraction… J’y ai été qu’une fois dans ma vie !

Je voulais y retourner.

@ Billy Lighter

On nous avait imposé un gamin mal élevé. Je pouvais vivre avec ça mais pour que la cohabitation se passe bien, il fallait observer quelques règles de bases, comme la plus importante d’entre toutes selon moi, le respect de la vie privée. Alors avant de l’amener vers la cuisine pour faire cuire le bacon, je lui fis un petit rappel ce qui ne sembla pas lui plaire. Il s’offusqua même en disant que si et que ça avant de finalement dire qu’il ferait attention.

- Parfait ! Je n’en demande pas plus que ça !

Cela ne l’empêcha pas de passer une remarque sur la tête de mon amoureux, même s’il y avait un compliment pour moi là-dedans. Il est mignon Finan, même sous ses airs d’ours mal léché au petit matin mais avec un bon café, ça ira tout de suite bien mieux !

- Je te ferai une double tasse, alors !

Il allait en avoir de besoin pour passer au travers de sa journée quand je lui parlerais de mes projets. Moi aussi, d’ailleurs !

- Le café ne changera peut-être pas sa tête mais il risque de te sauver la vie !

Guillermo ne savait pas qu’il jouait avec la poignée de son cercueil, ce matin ! Je sortis du réfrigérateur, tout ce dont nous aurions de besoin pour faire le meilleur déjeuner ! Guillermo s’afféra à préparer le bacon et moi, je calculais les œufs que nous aurions besoin pour que tout le monde puisse manger à sa faim.

Finan demanda alors ce que nous pourrions faire aujourd’hui et avant que je ne puisse répondre, Guillermo proposa d’aller au parc d’attraction ce qui me laissa un peu confuse. Est-ce que nous devions faire ce genre de choses avec lui ? Il était puni mais est-ce que cela impliquait que nous aussi, devions nous priver ? Parce que ma mère avait déjà lancé la machine et il fallait donc impérativement trouver des vêtements à Finan ce qui devait donc impliquer qu’on amène Guillermo avec nous et fort probablement que nous lui trouvions lui aussi des vêtements.

Guillermo se trouvait tout juste entre nous mais la conversation passait tout juste au-dessus de sa tête. Il était question de la réception pour nos fiançailles et pas que… Mes parents allaient se décomposer vivant en nous voyant arriver avec le petit.

- On le présente comme… qui ? Ton neveu ?

Mais Finan avait dit ne pas avoir de famille… et il n’y a aucun air de ressemblance entre Finan et Guillermo même en utilisant toute l’imagination à porter de main.  Personne n’y croirait.
Puis je revins sut la proposition de Guillermo. Peut-être que nous pourrions faire le shopping en premier, arrêter manger un bout quelque part et finir ça au parc d’attraction. Ce serait un compromis favorable pour tout le monde. Finan, cependant, refusa catégoriquement en tonnant que le petit ne méritait pas de récompense et qu’après le shopping, il irait immédiatement dans sa chambre ce qui bien évidement, de plus pas au principal intéressé qui l’insulta au passage, du moins, c’est ce que je cru décoder.

Je ne m’attendais pas cependant qu’il lance un œuf sur la porte du réfrigérateur pour exprimer son mécontentement. Et malgré son regard à faire pleurer et son monologue sur ses capacités à être tranquille et tout, je l’empoignais par le bras en prenant un torchon au passage.

- Tu fais un dégât, TU nettoie ! Mais tu penses quoi toi ? Que je suis ta bonne et que je vais nettoyer derrière toi quand tu fais une crise ?

Puis je regardais Finan parce qu’au fond de moi, cette situation me mettait en colère. Nous devions avoir ce petit paquet de 30 kilos tout mouiller sous notre toit pour une durée indéterminée et il fallait absolument que ce soit un enfer pour tout le monde ? Je lâchais le bras de Guillermo et lui ordonnais de nettoyer et de surveiller le bacon pendant que j’allais aller parler avec Finan dans notre chambre.

- Et je t’avertis, je veux que ce soit propre étincelant quand je reviendrai !

Dans la chambre, je refermais la porte derrière nous et je levais ensuite les mains en l’air en regardant Finan.

- Alors c’est quoi le plan ? Parce que tu vois, moi le crois qu’il y a deux façons de vivre ça. On l’enferme comme un petit prisonnier et il nous en fera baver chaque fois que nous devrons sortir avec lui… ou alors on lui montre que ce qu’il a fait est grave et non sans conséquence mais qu’avec nous, il peut être en sécurité et bien encadré.

Nous pouvions le mettre sur le droit chemin sans lui donner l’impression d’être dans un camp de concentration. Et puis j’étais quasi certaine selon ma grande expérience avec les enfants, c’est-à-dire aucune expérience, que s’il se sentait bien et heureux, il s’épanouirait et apprendrait mieux comment fonctionner, que ce soit en société ou avec les Los Diablos.

- Moi je n’ai pas envie de voir un enfant malheureux enfermé dans une chambre à longueur de journée. Ce sera invivable… Et ce n’est pas comme ça que je te connais !

@ Billy Lighter

Oui, j'avais bien besoin d'un café même si, d'après Guillermo, ça ne changerait rien à ma tête. Tiff ajouta que c’était vrai mais que ça pouvait bien sauver la vie du gosse. Je ricanai un peu.

-Ça c'est bien vrai.

Ouais, ça m'évitera de littéralement lui arracher la tête à la première connerie.

Et alors que Guillermo et Tiff s'affairaient à préparer le déjeuner, il fut vite question de l'activité du jour. Si Guillermo voulait aller au parc d'attraction, ce qui était, pour moi, totalement hors de question, Tiff, elle, me rappela que la fête préparée minutieusement par ses parents approchait et qu'il me fallait des vêtements. Elle avait raison. Si je voulais un minimum que ça se passe bien entre ses parents et moi autant faire bonne figure...

Mais ça impliquera d'emmener Guillermo à la séance shopping vu que... On devra, effectivement, l'emmener à la fête.

Et, bien entendu, le shopping ne lui plaisait qu’ç moitié étant donné que, pour lui, c’était pour les femmes.

-Quand il faut, il faut.

C'est ce que je lui dis et, il le fallait.

Mais Guillermo compris vite ce qu'il se passait et semblait intéressé par la fête mais je tiquai à sa remarque sur l'alcool. Je levai un sourcil.

-Oui, avec de l'alcool. Alcool dont tu n'auras pas droit. Pas envie que tu te mette à vomir partout.

Ouais, il manquerait plus que ça...

Tiff souleva alors un point important... Il faudra qu'on trouve une histoire de pourquoi Guillermo était sous notre garde. Elle proposa de le faire passer pour mon neveu. Je fixai Guillermo... J'étais Irlandais et il était latino…

-Non... Pas mon neveu... Même si on pourrait expliquer la différence de physique, j'ai dit à tes parents que ma seule famille était en Irlande et que je n'avais plus de contact avec eux... Donc optons plutôt pour le fils d'une amie... Une amie qui serait malade et, pendant son rétablissement, elle me l’a confié.

C'était le mieux que je pouvais trouver...

Mais après Tiff acta notre journée en y incluant le parc d’attraction ce qui fit que le suppôt de Ward montra tout son contentement...

Mais je n'avais aucune envie de le récompenser alors je refusai le parc d'attraction...

Et, évidemment, Guillermo piqua sa crise. D'abord avec des insultes que je comprenais parfaitement et, ensuite, en lançant un œuf... Je l’évitai de justesse et l'œuf alla s’écraser sur le frigo.

Il fit alors un monologue sur l’injustice de tout ça avant de dire qu'il se tiendra calme.

Non. Ça serait trop facile ça...

J’allais refuser mais Tiff pris le petit par le bras pour lui montrer qu'elle n’était pas sa bonne...

Je n'avais jamais vu Tiff en colère. C'était une première et j'avoue que, même moi, je n'avais pas envie de la contredire... Surtout qu'elle m'envoya un regard montrant qu'elle n'était clairement pas heureuse de la situation.

Je le compris d'autant plus quand elle dit au petit qu'elle allait me parler dans notre chambre non sans lui ordonner de tout nettoyer.

Je soupirai et me levai. Je ne voyais pas ce qu'elle avait à me reprocher. On ne récompense pas un mini-traitre avec un parc d’attraction.

Une fois dans notre chambre, je fis face à Tiff qui m'expliqua les deux façons dont on aurait à vivre ça. En enfermant Guillermo ou en lui donnant un cadre sécurisant toutes l’éduquant. Elle n'avait pas aimé, en fait, que je propose de simplement m'enfermer dans sa chambre... Mais comment voulait-elle que je fasse autrement ? En le sortant au parc d’attraction ainsi il se dira que c'est pas si mal d'être un traitre au final ?

Bref, Tiff ne voulait pas voir un enfant malheureux... Je me laissai tomber assis sur le lit en soupirant alors qu'elle disait qu'elle ne me connaissais pas comme ça.

-Je sais... Mais ce n'est pas aussi évident... Il ne se rend pas compte de la conséquence de ses actes. Des gens sont mot à cause de sa trahison. Sky a perdu un de ses enfants à cause de ça.

Je lui avais parlé de tout ça et si Ward avait su ou me trouver c'était à cause de Guillermo.

-Le fait même qu'il demande d’aller au parc d'attraction est la preuve qu'il ne s'en rend pas compte.

Sinon, il aurait fait profil bas.

Je passai une mains sur mon visage.

-Ecoute… J'ai pas demandé à l’avoir à ma garde. C'est un ordre de plus haut et... Je ne sais absolument pas comment faire...

Non, je ne savais pas. C’était clair. Je n’avais pas l’habitude d’élever des enfants… Surtout des enfants comme Guillermo dont la situation était compliquée.

-Je veux bien ne pas l'enfermer... Il faut, de toute façon, qu'on l'emmène avec nous quand on sort mais... On ne peut pas tout lui permettre. Après le shopping on ira manger et puis on reviendra ici. Il pourra regarder la télé mais pas question qu'il ait plus d’avantage que les autres Paqueñas Manos qui n'ont trahi personne. Ça te va, chérie?

Ça me semblait être le meilleur compromis qu’on avait.

@ Billy Lighter

Je regardai Tiff impassiblement quand elle disait que le café qu’elle donnera à Finan va peut-être me sauver la vie. Je comprenais pas trop mais Finan confirma. Pourquoi ? Je n’en savais rien. Mais pour pas paraitre bête parce que quelque chose m’échappait, je fis mine que j’avais compris mais que ça me faisait ni chaud, ni froid.

Après, on fit le déjeuner. Le bacon qui cuisait me donnait trooop faim. Et quand on parla de chose à faire, je voulu le parc d’attraction mais Tiff disait qu’il fallait faire du shopping pour Finan et moi… Beurk ! Le shopping, c’est pour les filles ! Mais Finan disait que quand il fallait, il fallait et je roulai des yeux en regardant mon bacon.

Puis, je compris qu’ils parlaient d’une fête et que j’allais y participer alors ça ramena mon sourire ! Je demandai si c’était une fête avec de l’alcool et Finan répondit que « oui » mais que j’y aurais pas droit. Je grommelai alors :

-Pas juste…

Puis, ils cherchaient une histoire pour expliquer aux gens qu’ils connaissaient pourquoi j’étais là. Tiff proposa que je sois le neveu de Finan et ça me fit pouffer de rire.

-Non. Je veux pas ça…

Je veux pas être le neveu de Finan. JE veux avoir rien n’à voir avec Finan ! Et Finan proposa une autre histoire. Ils cherchaient tous les deux un gros mensonges.

-Vous avez qu’à dire que vous m’avez trouvé dans la rue…

Puis, en fait, je m’en fiche. C’est trop leur problème. C’est pas le mien. Mais moi, je pense qu’ils se compliquent la vie.

De toute façon, tout ce que je veux c’est aller au parc d’attraction mais Finan refusa !

Alors, je lançai un œuf vers lui ! J’étais fâché ! Moi j’expliquai tout haut que je voulais y aller ! Je m’ennuie ici ! Je me suis réveillé et je m’ennuyais déjà ! Je veux pas être enfermé !!! Non ! J’aime pas être enfermé et ne rien faire !

Alors, je cherchais à ce que Tiffany convainque Finan mais elle pris un torchon et me pris par la bras me faisant sursauter.

Elle voulait que je nettoie. Elle était fâché. Pendant trois secondes j’eus un regard très triste… Puis, je la foudroyai du regard parce que même si j’étais triste, je voulais pas qu’elle le voit. Surtout que j’étais aussi triste que fâché !

Je fis rien. Je fronçai juste fort les sourcils alors qu’elle voulait parler seule avec Finan pendant que je nettoyais. Elle voulait que tout soit propre…

Ils sortirent et je lançai le torchon contre la porte qui venait de se refermer.

Je les déteste tous les deux !

Mon menton trembla de rage et je tournai mon regard vers le frigo et l’œuf qui avait dégouliné dessus.

Je grimaçai.

-Nettoyer c’est pour les femmes !

Oui ! C’est comme ça !

Mais… Si je nettoie pas, elle voudra pas q’on aille au parc d’attraction… Alors, je fus un moment tiraillé entre ma fierté et le parc d’attraction.

Et, finalement, je pris le torchon et j’essuyai l’œuf avant de jeter le torchon à la poubelle et de…

Oh ! Le bacon…

Il était cramé maintenant… J’ai pas fait attention… Mon menton trembla à nouveau de rage… Je voulais montrer que je savais faire du bacon et ils m’ont tout fait rater !

J’avais quand même faim… Et je savais pas faire les œufs…

Alors, je mis le bacon dans un assiette et je commençai à le manger cramé.

C’est dégueulasse mais j’ai faim…

@ Billy Lighter

La fête pour nos fiançailles était prévue pour très bientôt et il nous fallait donc, en urgence, trouver un costard pour Finan parce que s’il se présentait là en jeans, ma mère en ferait une maladie, mon père aurait envie de démonter Finan, bref il ne ferait pas beau dans la maison des Austin ! Puis un second problème s’ajoutait à cela. Ou plutôt deux autres problèmes parce que si trouver des vêtements à Guillermo ne serait pas si difficile à régler comme problème, il fallait lui trouver un lien avec nous. Je me voyais mal à expliquer à mes parents que le petit est un Los Diablos en devenir qui a perdu ses ailes et qui se retrouvent  sous la main de Finan en attendant qu,il comprenne la gravité de ses actes.

Je proposais  de faire de lui un neveu mais l’idée ne plaisait ni au barbu, ni au renfrogné. Finan proposa alors de dire que Guillermo était le fils d’une amie malade qui nous l’avait confié pour un certains temps. C’était une idée qui pouvait fonctionner. En tous les cas, personnes ne poseraient de questions au-delà de cette explication si nous la servions. Personnes sauf mes parents qui voudraient savoir le fin mot de l’histoire dès qu’ils en auront l’occasion.

- Va pour l’histoire de l’amie malade. Et non, Guillermo, nous ne diront pas qu enous t’avons trouvé dans la rue parce que sinon il y a un tas de personnes qui voudront t’amener aux services sociaux ou pire… t’adopter !

Je lui avait fait de grands yeux en lui disant ça.

Donc, notre journée pouvait se composer d’un avant-midi de shopping puis d’une sortie au parc d’attrction mais Finan s’objecta tout de suite à la sortie au parc ce qui nous valu une scène de la paet de notre prisonnier qui manifesta son mécontentement en lançant un œuf qui termina sa course contre la porte du réfrigérateur.

Je réagis de manière impulsive mais ce fut plus fort que moi ! Ce genre de comportement  ne me plaisait pas du tout ! Il y avait bien d’autres façons d’exprimer sa colère qu’en lançant des objets. Alors, j’ordonnais à Guillermo de nettoyer son dégat et à Finan, de me suivre dans notre chambre pour qu’on se parle en privé, lui et moi.

Dans la chambre, j’expliquais mon point de vu à Finan et lui, le sien.

- Je comprends très bien ce que tu me dis mais je ne sais pas si Guillermo lui, a réellement comprit ce que ses actions ont eu comme conséquences. J’ai du mal à avaler qu’un enfant de 11 ans ait pu se dire qu’en faisant tel et tel chose, un bébé allait mourir et que pleins de ses ’’amis’’ allaient mourir ou souffrir.

Je n’arrivais pas à croire à ça fort probablement parce que je ne venais pas du même monde, que jamis je n’avais eu à faire de tels choix.

- Il demande d’aller au parc d’attraction parce que dans sa tête, il a déjà eu sa conséquence. Il s’est fait rétrograder et en plus il est obligé de rester scotché à toi.

De ça, j’en étais certaine.

Je soupirais et m’installais sur le lit à côté de mon fiancé et je caressais sa cuisse d’une main. Il s’était fait remettre le petit, sans manuel d’instruction et de ce que je comprenais, il n’avait même pas eu le loisir de refuser.

- Je sais… Mais, Fina ?! Nous sommes un couple, nous serons bientôt officiellement fiancé donc, il se retrouve indirectement sous ma garde, également, non ? Je ne peux pas partager ma vie ici avec vous deux et ne rien dire. Je refuse d’petre spectatrice et atendre que ça passe.

Je serais triste de vivre comme ça et Finan aussi. En plus, s’il devait gérer seul, il allait devenir dingue et s’épuiser et je ne voulais pas ça ! Nous avions un album à préparer et un mariage apparement. Oh, merde ! il faut prévenir Ivar, d’ailleurs, parce que mes parents allaient très certainement publier un encart dans le journaux de la ville !

Finan était près à ne pas enfermer le petit, à instaurer une certaine souplesse ce qui me permi de réfléchir a un possible plan.

- Et si nous lui accordions graduellement un peu plus de souplesse et de récompense ?  Je m’explique…On oublie ce truc de Los Diablos. Voit l’enfant de 11 ans qui n’a jamais eu de discipline familiale.  Il t’a lancé un œuf et il t’a insulter, donc il ne mérite pas d’aller au parc d’attraction. Donnons lui des directives claires de nos attentes et expliquons lui que s’il se conduit bien, il pourra avoir une récompense. Plus il se comportera bien, plus la récompense sera grande. Et la réception pour nos fiançailles sera un test sur comment il se comporte en société. Qu’est-ce que tu en penses ?

Je trouvais que c’était peut-être un compromis qui ne nous pourrirait pas trop la vie à tous les trois. Guillermo aurait beaucoup de travail à faire pour gagner la confiance de Finan et éventuellement, celle des Los Diablos.  Il gravirait les échelons un par un.

- C’est une proposition comme une autre, si tu as mieux en tête, je suis toute… hey ! Ça sent le brulé !

Je me levais d’un bon et sortit de la chambre pour constater que Guillermo était entrain de mangé le bacon noir comme du charbon, que la casserole n,était plus sur le feu et qu’il avait nettoyé l’œuf. Je regardais Finan l’air de dire ‘’ Tu vois qu’il y a de l’espoir’’.

- Ne mange pas ça, Guillermo, tu vas te retourner l’estomac. Il y en a d’autre dans le réfrigérateur.

Je passais par derrière le comptoir pour fouiller dans le réfrigérateur et je sortis un nouveau paquet de bacon.

- Dites donc ! Elle est propre cette cuisine ! Ça me fait plaisir que tu aies nettoyé ! Merci, Guillermo.

Je passais ma main dans ses cheveux puis je lui retirais son assiette pour ensuite cuire du bacon qui n’allait pas cramer, cette fois. Ainsi, tous les trois pourrions savoir un bon déjeuner et Finan déciderait de comment il veut que cela fonctionne ici. Qu’il décide de faire à sa manière, à la mienne, ou en combinant les deux, Guillermo et moi devions en connaitre les termes.

@ Billy Lighter

On opta, finalement, pour mon histoire : celle de l’amie malade… En espérant que son père n’allait pas aller fouiner. Parce que si Guillermo devait finir à l’orphelinat, la décision doit en revenir à nous et non pas aux parents de Tiff…

C’est de cette façon que Tiff démonta le mensonge que Guillermo aurait voulu service aux parents de Tiff. Non… C’est clair que si on disait qu’on l’avait trouvé dans la rue pour l’adopter comme on adopterais un petit chat perdu, il finirait tout droit entre les mains des services sociaux. Et je rigolai un peu devant la tête de Tiff mais aussi l’air horrifié de Guillermo.

Donc, on ira faire du shopping et on n’ira pas au parc d’attraction. Mais cette nouvelle mis Guillermo dans une rage telle qu’il nous piqua une crise.

Et Tiff remit les points sur les « i » avant de m’entrainer dans notre chambre laissant Guillermo nettoyer.

Et là, elle m’expliqua son point de vue et je soulignai le mien. Mais elle refusait de croire qu’un enfant de 11 ans pouvait avoir fait ça en comprenant très bien que ça allait mener à la mort de plusieurs personnes. Non. Ça, c’est sûr… Même si…

-Non. J’imagine que Ward ne lui a pas dit clairement ce qu’il comptait faire des informations qu’il recevait de Guillermo. Mais Guillermo sait très bien qui est Ward et il sait aussi comment fonctionne un gang. Il sait que si un gang demande où se trouve précisément le membre d’un gang rival, ce n’est pas pour aller lui dire bonjour. Alors, non, Guillermo ne savait pas que ça allait causer la mort d’un bébé et de Camillo… Mais il savait que ça allait probablement mener à la mienne… Sans compter que si on a trouvé que Guillermo était la taupe, c’est parce qu’il était sur le point d’enlever un bébé pour l’amener à Ward. Alors, je ne sais pas bien ce qu’il se passe dans sa tête, en réalité…

Je ne savais pas ce qui était de l’ignorance, de la stupide ou s’il le faisait en pleine conscience des conséquences. C’était difficile à dire… Ce que je sais c’est qu’il semblerait que Guillermo puisse être capable de tout faire pour Ward.

-Je pense surtout qu’il a tout fait par loyauté envers Ward en espérant avoir quelque chose en retour de lui sans réfléchir au moyen…

C’était possible… Tout était possible.

Mais, Tiff se disait que Guillermo avait déjà été puni. Tout du moins, dans la tête de l’enfant, sa trahison avait été sanctionné en vivant ici et en perdant son titre. Pour ça qu’il trouvait injuste qu’on ne prive encore d’autres choses.

-Possible…

Elle vint alors me rejoindre et caressa ma cuisse avant que je n’enlace nos doigts. J’expliquai que ce gosse m’avait été donné comme sans et que je ne savais pas bien comment faire… Elle expliqua que comme on était quasi fiancé, il était sous sa garde aussi… Et que, de ce fait, elle ne pouvait pas se taire sur ce qu’il se passait. Je soupirai.

-Oui… Je sais…

Elle proposa alors quelque chose. D’y aller progressivement et de permettre à Guillermo d’avoir de plus en plus de liberté au fur et à mesure. D’oublier le Los Diablos et de voir l’enfant qu’il était… Ça n’allait pas être simple… Les fiançailles serait un test pour voir s’il pouvait se tenir en société.

Oui… C’est sans doute la meilleure façon de faire. C’était ça ou le séquestrer, de toute façon. En espérant que Guillermo ne fasse pas semblant de jouer à l’enfant parfait pour obtenir sa liberté et retourner dans ses travers…

Mais il fallait prendre le risque, j’imagine…

J’allais répondre quand une odeur de brûlé… Je roulai des yeux et suivit Tiff hors de la pièce. Je m’attendais à ce que ça soit encore plus le carnage mais… Non en fait… Certes, le bacon était cramé mais l’œuf était nettoyé et la poêle n’était plus sur le feu qui était, lui, éteint.

Tiff eu la même pensée que moi, je pense, à ce moment et j’hochai de la tête en croisant son regard.

Et Guillermo, lui, était en train de manger son pauvre bacon cramé. Alors soit il avait des goûts de merde soit il crevait vraiment de faim… Je pris un air perplexe.

-Tu aurais pu nous attendre ? Il faut pas manger ça…

C’est ce que j’avais dit alors que Tiff se mis à préparer à nouveau du bacon. Et elle ajouta un compliment sur la cuisine soulignant que Guillermo avait bien tout nettoyé.

Je fixai le regard du petit et lui fis un petit sourire preuve suffisante qu’il avait bien fait ça.

Je m’installai, alors, en face de lui pendant que Tiff s’était remise à préparer un vrai déjeuner. Je pris un ton calme pour bien expliquer les choses :

-Ecoute, Guillermo… On ira pas au parc d’attraction aujourd’hui…

Avant qu’il ne s’énerve à nouveau je lui fis signe de se terre montrant que je n’avais pas terminé.

-On estime que tu ne l’as pas mérité au vu de ce que tu as fait à ce pauvre œuf et pour les insultes aussi. Par contre, on ira bien tous ensemble faire du shopping et, au retour, tu aura le droit de regarder ce que tu veux à la télé.

Enfin, presque tout ce qu’il voulait, on s’entend bien. Mais bon, je ne me faisais pas trop de soucis pour ça… Isabel m’a déjà dit un jour que Guillermo regardait exclusivement des dessins animés et que tout ce qui n’était pas en image animée l’ennuyait.

-On va devoir vivre tous les trois ensemble… Alors, je ne t’enfermerais pas dans ta chambre mais il faudra te tenir comme il faut. Pas d’insulte et tout le monde aide aux tâches. Comme vous faisiez avec Isabel. Car je doute que tu pouvais insulter Isabel ou Manuel sans qu’Isabel t’engueule ou que Manuel t’en retourne une…

Ça, c’était certain.

-Et si tu montre de la bonne volonté, tu pourras avoir plus de liberté. On fera des sorties au parc d’attraction et au cinéma. Mais il faut le mériter. Et, quand tu auras 12 ans, si tu t’es bien comporté alors tu pourras rejoindre les autres dans votre ancienne maison et retrouver ton statut.

C’était ce qu’il voulait. Je lui donnerais sous ces conditions.

-Et, surtout, oublie Ward… Il ne fera jamais rien pour toi. Si jamais tu rejoins les New Soldados, Guillermo, tu sera mort avant tes 12 ans… Soit de faim, soit tué par des rivaux, soit tué par Ward lui-même… Ou alors, tu finiras à l’orphelinat ou dans une maison de redressement. Et personne, ici, ne veut de ça pour toi.

J’avais tout dit et j’avais fixé Guillermo.

-Deal ?

Je lui tendis la main.

@ Billy Lighter

Non je voulais pas finir à l’orphelinat ou adopté… NON ! Je pris un air horrifié à ce que venait de dire Tiff.

-Ok, l’histoire de l’amie, c’est bien !

Oui très bien !

Mieux que le fait de pas aller au parc d’attraction qui me fit m’énerver fort contre Finan ! Moi, je comprenais pas pourquoi j’avais pas le droit ! J’étais plus un Los Diablos ! Je devais vivre ici avec Finan que j’aimais pas ! Ward allait pensé que j’ai échoué et je l’ai déçu ! Alors, je devais encore être plus puni ???

C’est pas juste ! Alors, je m’énervai et j’envoyai un œuf sur Finan mais il évita alors c’est le frigo qui pris ! Je n’aimais pas raté alors ça me fâcha encore plus…

Mais quand Tiff me prit par le bras pour hausser le ton et me dire de nettoyer, j’avais juste envie de pleurer… Tout ce que je voulais c’était m’amuser. Hier, j’ai eu un sale soirée… Très sale… Alors, je voulais pas qu’aujourd’hui soit mauvais aussi… Ni demain…

Quand Finan et Tiff partirent je m’énervai encore avant de finir par nettoyer en espérant qu’ils changeraient d’avis.

Puis le bacon crama… Et ça me rendit triste et fâché… Mais j’avais très faim alors je le mangeai quand même.

C’était pas bon…

Je grimaçai mais je me forçai quand même à manger. J’aimais pas avoir faim…

Et Tiff et Finan revinrent et Tiff me disait de pas manger.

-Mais j’ai faim…

Mais il y en a d’autre alors je lâchai ma fourchette.

-Oh… D’accord…

Il faudrait encore les cuir mais j’avais plus envie de le faire. Je voulais pas tout cramer encore.

Finan disait que j’aurais pu attendre… Non, j’avais trop faim. Je pouvais pas attendre…

-Hier soir, j’ai pas mangé au souper… J’avais mal au ventre…

Oui… Je pensais qu’à mon plan hier soir… Et ça me donnait mal au ventre.

Puis, Tiff dit que la cuisine était propre et elle me remercia. Je m’attendais pas à ce qu’elle dise ça… Je fixai Tiff et lui souris.

-Oh… Bah, j’ai fait ce que tu as dit…

Oui… Quand je veux, je peux écouter les ordres. C’était pour aller au parc d’attraction mais j’étais quand même content que Tiff soit très contente. J’aimais pas quand elle se fâchait.

Je fixai, ensuite, Finan qui… Souriait ? Il me souriait ? Je le regardai mais ne sourit pas… En fait, je me retenais de sourire.

J’attendis, donc, que Tiff fasse le bacon mais Finan voulait parler. Je le regardai et l’écoutai.

On allait pas aller au parc d’attraction. Je fis la moue…

-Mais j’ai…

J’arrêtai de parler quand il me fit signe de me taire. Je pris un air à la fois fâché et triste. Il expliqua que je l’avais pas mérité à cause des insultes. Mais mais !!! J’ai dis les insultes parce qu’il avait refusé le parc d’attraction. Je me renfrognai… Je comprenais plus rien.

Mais il dit qu’après je serait pas enfermé mais je pourrais regarder la télé. Je fis rien mais je pris un air un peu moins renfrogné. Je serais pas enfermé ? Heureusement ! J’allais m’ennuyer sinon… Surtout que j’aimais pas être seule dans une chambre. J’ai toujours dormis avec Alvaro, moi… Chez Carlos, j’aimais pas dormir seul.

Puis, il expliqua ce que je devrais faire pour avoir plus de liberté. J’écoutais… Je voulais bien ce qu’il disait. Je voulais bien être gentil et après être libre. Comme ça, quand je serais libre, je rejoindrais Ward !

Sauf qu’il voulait que j’oublie Ward parce qu’il voulait pas que je meurt ou que je finisse à l’orphelinat.

Je baissai pas les yeux mais, dans ma tête, je savais pas quoi faire… J’aimais bien quand je vivais avec Ward. Je l’aimais beaucoup… Mais… Mais… J’aimais aussi vivre avec mes amis…

J’ai mal au ventre à nouveau…

Mais je fixai la main de Finan.

Je tendis la mienne et serai la sienne.

-Deal… Je ferais comme ça.

Je levai ensuite les yeux vers Tiff et me frottai le ventre.

-J’ai pas faim, finalement. Je peux aller me laver ? Je sens la voiture de Manuel… Après, on peut regarder un peu la télé avant de partir ? Juste un peu ?

J’aimais commencer la journée en regardant les dessins animés.

@ Billy Lighter

J’aurais certainement préféré voir un autre genre de matin avec mon amoureux que celle-ci, d’autant plus que je n’y étais pas préparé. Je n’avais pas prévu me retrouver avec un petit bout d’homme sur les bras. Je pourrais laisser Finan s’en occuper, ne pas m’en mêler, mais ce serait mal me connaître. Nous formons un couple et nous sommes sur le point de nous fiancer, qui plus est, je me sens donc concerné par tout ce qu’il vit et… le boulot qu’il ramène à la maison est un petit peu trop encombrant pour que je fasse comme si je ne le voyais pas.

J’expose donc la façon dont je vois les choses à Finan et lui, la sienne. Nous nous écoutons tranquillement en déversant de nos opinions différentes en une solution commune. Nous n’avons pas le choix de trouver une façon de faire qui nous plait à tous les deux, sinon, la situation deviendra invivable et je n’ai pas envie non plus qu’elle vienne troubler notre relation quand même naissante.

Je comprends tout ce que Finan m’explique au sujet de Ward et de combien il a pu manipuler le petit mais de ce qu’il m’en a dit, il aurait fait la même chose avec des adultes alors je ne suis pas prête à condamnée Guillermo comme une pomme irrécupérable. Il suffit de lui faire un meilleur effet que Ward lui a fait. De lui montrer qu’il compte pour nous et qu’il peut être beaucoup plus valorisé qu’il le serait avec Ward. Il peut se bâtir une belle vie, être plus heureux c’est ce qu’il doit comprendre.

- Ce n’est qu’un gamin qui s’est fait embobiner par un adulte. Je suis d’accord que les conséquences de ses actes sont horribles, mais ça demeure qu’un enfant et on n’en sait rien de ce que Ward lui à dit. C’est facile de jouer avec la tête d’un gamin.

En fait, je n’en savais rien parce que je n’avais jamais élevé où côtoyer d’enfants mais ce que je savais me suffisait à être certaine de ce que j’avançais.

J’avançais que Guillermo avait été déjà puni. Certes il ne le sera jamais assez pour des vies humaines perdues mais je restais convaincu que Ward lui avait fait voir les choses autrement pour ne pas l’effrayer.

Ce fut une odeur de brûler qui nous ramena sur terre et sortir de la chambre. Je craignais… en fait je ne sais pas ce que je craignais mais il ne fallait pas tarder à agir. Est-ce que Finan possède un extincteur ?  Je ne le savais même pas !

Dans la cuisine, c’était loin d’être catastrophique comme l’odeur le laissait présager. Guillermo avait nettoyé l’œuf qu’il avait éclaté mais malheureusement, le bacon avait cramé. Et il le mangeait, d’ailleurs ! Je lui retirais son assiette, je pouvais en refaire du bien meilleur et le petit confia ne pas avoir mangé, la veille.

- Oh ! Ce n’est pas bien de sauter un repas.

Cet enfant avait besoin de stabilité et de renforcement positif. C’était ce que je constatais alors que je lui proposais de faire cuire d’autres bacon et que je le remerciais pour la cuisine bien nettoyé. Il répondit simplement qu’il avait fait ce qu’il m’avait demandé.

- Tu aurais pu refuser pour manifester ton désaccord…

Pendant que je préparais le déjeuner, je laissais Finan prendre le relais. Il devait expliquer à Guillermo nos intentions et comment nous voulions que les choses se passent ici, pour que ce soit vivable pour tous les trois.

Je m’attendais à une plus grosse réaction de Guillermo, qu’il s’insurge et même qu’il balance encore des œufs mais non ! Il était certes déçu de ne pas aller au parc d’attraction après le shopping mais il sembla ensuite comprendre pourquoi nous avions décidé cela. Il allait devoir faire ses preuves, gagner notre confiance et nous montrer qu’il pouvait bien se comporter s’il voulait regagner sa liberté.

J’observais Finan et le petit bout d’homme et j’esquissais un sourire quand ils acceptèrent le deal, tous les deux. Super ! Nous allions pouvoir partir sur une bonne base. J’allais demander à Guillermo combien d’œuf il voulait et le prévenir que je n’étais pas très bonne pour ne pas crever les jaunes mais il demanda s’il pouvait aller se laver plutôt que de manger car il n’avait plus faim… mais il n’avait pas mangé la veille…

- Heu… Oui, bien sûr tu peux aller te laver mais… tu veux que je te garde une assiette au chaud ?

Je n’étais pas certaine d’aimer ça, qu’il ne mange pas mais je ne pouvais pas le forcer ni l’empêcher de se laver.

- Laisse tes vêtements à laver dans la salle de  bain je m’en occuperai et… Tu as beaucoup de vêtements ? Je veux dire, est-ce qu’il faut t’acheter plus qu’un costard pour la soirée ?

Je regardais Finan. Nous n’avions rien pour un gamin ici, il faudrait prévoir certaines choses, comme une brosse à dent, des livres, des jeux ou je ne sais pas à quoi il pouvait s’intéresser autre que de préparer son avenir a dealer.

Quand le petit fut dans la salle de bain, je préparais nos assiettes à Finan et à moi, ainsi que deux cafés et je nous installais au comptoir pour manger.

- Tu crois qu’il faudrait rendre sa chambre un petit peu plus à son goût ? Au moins qu’il sente qu’il a son propre espace ? Et c’est fréquent qu’il saute des repas ? Il faudrait peut-être lui faire faire un bilan de santé chez un médecin, non ?

@ Billy Lighter

Tiffany essayait de me faire voir les choses autrement. Elle disait, à raison, que Guillermo n’était qu’un gamin et que très certainement que Ward avait utilisé l’affection qu’avait Guillermo pour lui pour le manipuler à sa guise. Je soupirai. C’était probablement vrai… Pourtant, Guillermo savait qu’il avait des amis qui l’aimait au sein des Los Diablos alors que Ward… Ward c’était Ward, je le voyais mal s’occuper comme il fallait d’un gamin. Du coup, j’eus une pensée pour sa gamine et mon cœur se serra un peu.

-Je sais… On ne sait pas ce qu’il lui a dit…

C’est une odeur de brûlé qui nous avais sorti de notre conversation alors qu’on en était venu à un accord. Guillermo avait fait brûlé le bacon et mangeait maintenant ce qu’il venait de cramer. Tiff réagit tout de suite même si le gamin protesta qu’il avait faim parce qu’il n’avait pas mangé la veille. Tiff déclara qu’il ne valait mieux pas sauter des repas… Et moi, ça m’étonnait que Guillermo en ait sauté un.

Mais, point positif, Guillermo avait fait ce que Tiff lui avait demandé de faire. Lui répliqua qu’il avait simplement fait ce qu’on lui avais demandé. Lui… Le Pequñas Manos qui détestait recevoir des ordres… Je fis la moue alors que Tiff disait qu’il pouvait marqué son désaccord quand il n’était pas content d’un ordre.

-Ne lui dis pas ça… Il sait très bien le faire…

Ouais… Parce que s’il récupère son statut de Los Diablos, je voulait éviter qu’il conteste chacun des ordres pour marquer son désaccord.

Mais après ça, je finis par me tourner vers le petit et lui proposer un deal. En gros, je lui fis un résumé de notre décision avec Tiff. Et, pour bien marqué le coup, je lui avais tendu la main attendant qu’il accepte.

Et il accepta… Sans bronché ce qui m’étonna. Mais je ne dit rien hochant de la tête avant que Guillermo ne demanda à aller se laver parce qu’il n’avait plus faim. Je levai un sourcil… Il crevait de faim il y a deux minutes et maintenant, il n’avait plus faim ? Ce gamin était complexe…

Ce revirement étonna Tiff aussi qui accepta, cependant, de le laisser aller se laver. Guillermo accepta qu’on lui laisse une assiette de côté avant que Tiff ne lui parle des vêtements. Vêtements qu’il avait en très petit quantité, pour l’instant.

-Je dois ramener ses vêtements qui sont encore chez Carlos mais…

Je fixai Guillermo… Le débardeur qu’il portait était délavé et troué… Hier soir, les vêtements qu’il portait étaient un rien petit pour lui alors je fixai Tiff.

-Mais ouais, il faudra sans doute acheter d’autres vêtements. Même si, l’avantage avec Guillermo, c’est qu’il ne grandit pas vite.

Il était un rien plus grand que Jesse Stark… Mais Jesse Stark avait trois ans de moins… Sierra et le père de Guillermo n’étaient pas très grands non plus, d’ailleurs…

Guillermo finit par quitter la pièce pour aller se laver. Tiff nous fit nos assiettes et on s’installa pour manger. C’est là que Tiff posa quelques questions. Visiblement, pendre soin du petit était devenu sa principale préoccupation alors qu’au départ elle n’avait pas été enchantée par la nouvelle.

Moi, je n’étais toujours pas enchanté mais Tiff semblait avoir accepté l’idée.

Je réfléchis quelque seconde.

-Oui… On aura qu’à lui demande ce qu’il veut comme décoration… Il m’a déjà dit hier soit qu’il voulait des murs noir.

Je dis ça en affichant un petit sourire en coin.

-Donc, attends-toi à ce qu’il soit exigent.

Pour le reste, je réfléchis encore avant de boire une gorgée de café de reprendre.

-Et… Pour les repas… Je n’en sais rien… Mais je sais que les Pequeñas Manos ne manquaient pas de nourriture. On y veillait. Et ont avait une médecin de confiance dans l’Eastside qui pouvait les prendre en charge chaque fois qu’ils étaient malade et ce médecin n’a jamais rien noté d’anormal chez Guillermo. C’est pas celui qui tombait le plus malade.

On en avait eu avec Alvaro qui a été diagnostiqué épileptique il y a peu… Et on en avait aussi avec Jesse quand il était encore avec nous parce qu’il tombait régulièrement malade. Mais jamais avec Guillermo.

-Mais on pourra prendre rendez-vous chez ce médecin. Elle est très gentille et elle connait Guillermo. Elle pourra lui faire un bilan de santé.

Je souris avant de continuer à manger. Parce que si Guillermo n’avait pas faim, moi, je crevais la dalle.

Je soupirai.

-Par contre, il faudra qu’on l’emmène avec nous aux studios… En espérant qu’il n’y foute pas le bordel. Déjà qu’on a Ivar comme gamin…

Je fis la moue…

-Il faudra qu’on lui trouve de quoi s’occuper là-bas…

Ouais… Je n’avais pas envie qu’il ralentisse la sortie de l’album.

@ Billy Lighter

J’avais faim parce que je n’avais pas mangé mais Tiff disait que c’était pas bien de rater des repas. Je la regardais.

-Je sais mais j’avais mal.

Mais je fus content qu’elle soit contente que j’avais nettoyé. Moi, j’avais fait ce qu’elle avait dit mais elle disait que je pouvais protester si je n’étais pas d’accord. Je souris mais Finan disait qu’il fallait pas qu’elle me dise ça.

Trop taaaaard ! J’ai entendu. Je souris à Tiff.

-Oui, d’accord.

Puis, Finan me parla… Du parc d’attraction qu’il refusa encore mais aussi d’autres trucs qui fait que, un jour, je pourrais être libre. Je le fixai. J’écoutais… Et je pensais à Ward et à mes amis. Je voulais revivre avec mes amis… Mais je voulais aussi vivre avec Ward et être un New Soldados. Il l’avait promis… Moi, j’avais envie de ça… Mais je voulais aussi revivre comme avant.

Je savais pas quoi faire et ça me donna mal au ventre… Alors, j’acceptai le deal et je demandai à pouvoir aller me laver. Tiff voulait bien mais elle voulait garder une assiette au chaud.

-Oui, si tu veux…

Je savais pas si j’aurais faim après. Mais je pouvais aller me laver. Je pouvais laisser mes vêtements sale à la salle de bain. J’hochai de la tête.

-J’ai un t-shirt et un pantalon en plus de ceux d’hier et de mon pyjama que j’ai sur moi. Et j’ai des slips. Trois. Et ma veste en cuir noire que j’aime.

Le reste était chez Carlos mais Finan ira les chercher mais il disait quand même que j’aurais besoin d’autres habit. J’hochai de la tête.

-Je veux bien…

Puis, j’allai chercher mes nouveaux habits et je finis dans la salle de bain. Je mis de l’eau dans la baignoire et je m’installai dedans pour me lever.

Mais je réfléchissais aussi…

Je voulais que Ward vienne me chercher mais si je le suivais, je verrais plus mes amis… Mais si je restais avec Finan, je pourrais plus jamais voir Ward ou Ward me tuera.

J’avis encore mal au ventre…

Je sortis du bain et m’habillait en laissant les habits là comme l’avait dit Tiff. Après, je retournai pas à la cuisine. Je me mis devant la télé que j’allumai à nouveau. Je me recroquevillai mes genoux tout contre moi en regardant les dessins animés.

J’attendais qu’on parte faire du shopping.

@ Billy Lighter

Guillermo avait nettoyé la cuisine malgré la colère qu’il avait ressenti. Je le félicitais d’avoir fait cette tâche ce qui sembla le surprendre puisqu’il n’avait fait que d’obéir à mon ordre. Moi, je voyais là-dedans un début de partenariat entre lui et nous et lui expliquais qu’il aurait très bien pu se braquer et refuser catégoriquement de nettoyer. La réaction de Finan me donna envie de rire mais je me retenue pour ne pas non plus donner à croire à Guillermo que je tournais en dérision tout ce que disait mon amoureux.

- J’ai cru remarquer, oui, qu’il était capable d’exprimer clairement son désaccord…

Je proposais de faire cuire à nouveau du bacon puisque le petit avait fait bruler le précédent qu’il avait même commencé à manger d’ailleurs, avant que je ne lui retire son assiette. Mais le petit affirma qu’il n’avait plus faim et qu’il préférait aller se laver. Je fronçais des sourcils, inquiète de son changement abrupt de comportement mais le laissais aller non sans lui proposer de garder une assiette pour lui au chaud.

Quand je terminais de préparer le déjeuner et que Finan et moi fûmes installés à la table, je le questionnais sur les habitudes de vies des Pequeñas Manos. J’avais besoin de savoir comment ces enfants étaient traités, s’ils ne manquaient pas de rien parce qu’à première vue, Guillermo ne semblait pas mal en point mais ne semblait pas non plus péter la forme. Finan défendit son organisation en disant que les enfants étaient bien nourris et qu’il y avait même un médecin qui venait faire son tour pour s’assurer que tous allaient bien. Je n’y croyais qu’à moitié. Je ne croyais pas que Finan me mentait, non ça, j’étais certaine qu’il me disait la vérité mais je doutais que ce qu’il me disait était exactement conforme à comment les choses se passaient réellement. Après tout, Finan ne devait pas être toujours auprès d’eux et le médecin pouvait écrire ce qu’il voulait dans ses rapports.

Bref, j’étais septique et je voulais faire voir le petit par un médecin, ce qui me semblait être la base, après tout et Finan proposa d’aller voir le médecin attitré des Pequeñas Manos parce qu’elle était très gentille et qu’elle connaissait bien Guillermo.

- D’accord… je suppose que je devrai la rencontrer, sinon, mon médecin est très compétent, lui aussi !

Il y avait toute sortes de choses auxquelles il fallait penser. Guillermo allait peut-être avoir besoin de vêtements, s’il était pour demeurer avec nous ici un moment, décorer sa chambre ne serait pas une mauvaise idée bien que je refusais systématiquement l’idée de peindre les murs en noirs. Nous pourrions lui acheter des accessoires noirs, une couette de lit, des rideaux, un petit tapis, des affiches de groupes de musique, etc.

La présence de Guillermo, bien que cela ne faisait même pas 24heures encore, avait déclenchée en moi un sentiment criant que je n’arrivais pas à bien définir. J’avais envie de prendre soin de lui, de lui enseigner des trucs, de lui montrer que la vie pouvait être belle si on faisait en sorte de se donner les outils pour ça, qu’il pouvait aller loin et être fier de ses accomplissements. En gros, il éveillait en moi un sentiment de maternité et puisque je n’étais pas prête le faire en passant par la case de la grossesse, c’était donc le meilleur moyen pour exprimer mon désir de jouer à la maman.

- Oh ! Oui ! C’est une bonne idée de l’amener avec nous aux studios ! Ça éveillera son esprit musical !  Oh mais… Attend… Il ne va pas à l’école le jour ? Les Pequeñas Manos sont instruits comment ?

Guillermo sortit de la salle de bain et, plutôt que de venir s’installer à table avec nous, alla directement au salon pour s’allonger recroqueviller sur le divan et alluma la télévision. Je bus une gorgée de café puis repoussais mon assiette. Je n’avais plus faim moi non plus, tiens. Alors je me levais et allais rejoindre Guillermo.

- Tu me fais une petite place ?

@ Billy Lighter

J’expliquai à Tiff comment fonctionnaient les Pequeñas Manos. Je savais qu’ils ne manquaient jamais à manger et que Carlotta était toujours à disposition pour les prendre en charge si jamais ils tombaient malade. Je savais aussi que Sonny Robson, l’ambulancier, passait souvent pour leur apporter des trucs et les emmener là où il fallait si les enfants présentaient des signe de maladie.

Mais malgré ça, je voyais que Tiff était sceptique. Elle ne venait pas du même monde et j’imaginais qu’elle voyait les choses en bien plus noir que ce que ça n’était. Mais elle accepta quand même, même si elle disait que son médecin était très compétent aussi. Je souris.

-Tu verra, tu vas adorer Carlotta. Elle adore les enfants et est très compétente. Elle travaille parfois au Dignity Hospital.

J’étais sûr que le courant aller passer avec Tiffany.

En attendant, on comptait redécorer la chambre au goût de Guillermo. Le gamin avait déjà exprimé le souhait que les murs soient tout noir… Ouais… Il adorait le noir… Il s’habillait tout le temps en noir ce fils de Satan.

Un Guillermo qu’on devrait emmener aux studios chaque fois qu’on irait. Et si ça ne m’enchantait pas vraiment, Tiff, elle, semblait vraiment enthousiaste de stimuler son esprit musical. Je fis une petite moue… Ouais… Peut-être qu’il y trouvera un intérêt… Mais quand elle posa la question sur l’école, mes lèvres se pincèrent.

-Non, les Pequeñas Manos n’allaient pas à l’école. Les services sociaux leur seraient tombé dessus, sinon. Isabel, qui fait partie des plus grands, essayait de leur apprendre à lire. Alvaro sait très bien lire et se promène toujours avec des bouquins. Mais…

Mais c’était une exception bien que Manuel, Isabel, Ernesto Alejandra savaient lires tous les trois… Ce n’était pas le cas d’Ugo et Guillermo… Tout comme, avant, ce n’était pas le cas de Jesse mais il était plus jeune.

-Mais Guillermo n’a jamais réellement voulu apprendre… Il ne sait pas lire une ligne… Et s’il sait très bien compter les billets, je doute qu’il sache faire des calculs complexe.

Mais il était doué pour être un Los Diablos… Il courait vite, était rusé et attentif.

-Mais j’imagine qu’il pourra apprendre… Il n’a que 11 ans. Rien n’est perdu…

Parce que j’imagine que Tiff ne voudrait pas le laisser analphabète.

On attendit alors le petit sortir de la salle de bain mais il ne revint pas près de nous mais s’installa devant la télévision pour se recroqueviller sur lui-même dans le divan. Je levai un sourcil mais Tiff, elle, se leva pour le rejoindre et demander une place près de lui. Le petit dit qu’elle pouvait en souriant et se redressa pour lui laisser de la place. Je les regardaient alors que Tiff pris place près de lui et que Guillermo posa sa tête sur les genoux de Tiff.

Et si jusqu’ici, j’avais eu difficile de voir l’enfant en lui, là, maintenant que je le regardait, je le voyais. Et je me disais que, finalement, tout n’était peut-être pas perdu…

@ Billy Lighter