Au réveil, mon corps en entier me rappelait mon combat de la veille, seulement, l’euphorie d’avoir vaincue une machine de guerre comme Ward suffisait à mettre un baume sur mes courbatures.  Il n’y a rien comme de savourer la victoire, de surfer sur la vague, comme on dit.

Je ne m’étais pas éternisée à la salle de sport, hier, je n’avais pas très envie de retrouver Ward entre deux portes ou pire à la sortie, dans la ruelle. Il me semblait être quelqu’un de bien mauvais perdant et hier, je n’avais pas spécialement envie de remettre ça pour un nouveau combat surtout qu’il n’y aurait pas de règle cette fois. Je me faisais probablement un scénario, il devait avoir mieux à faire que de me courir après, comme aller soigner son égo, entre autre chose.

Hier, en rentrant, j’ai dû passer deux bonnes heures sous la douche, jusqu’à ce que l’eau devienne glaciale alors que je l’avais mise très chaude au départ. J’étais resté longtemps sous le jet, savourant les bienfaits de l’eau sur mon visage, sur mon corps, puis dans les cheveux, roulant des épaules pour ne pas m’ankyloser sur place. Et quand c’était devenu beaucoup trop froid, j’avais enfilé mon pyjama le plus confortable et m’étais installée avec un immense bol de pop corn et visionné   Rocky et Rocky II avant de sombrer dans un sommeil profond.

Donc voilà, mon sommeil n’avait en rien effacé l’euphorie de la veille et j’avais hâte de grimper quelques étages pour aller frapper chez Amon et lui raconter ma soirée.  J’avais fait les cents pas puis quelques figures de yoga, tout pour passer le temps parce que je me disais que d’aller déranger mon voisin avant 9h le matin ne se faisait pas. En fait, il n’y a pas de règle écrite à ce sujet, enfin, c’est ce que je crois.  Mais moi, je respectais le 9-9. Pas avant 9heures le matin et pas après 9h le soir !

Quand enfin les aiguilles de l’horloge se posèrent sur la bonne heure, je sortis de chez moi et grimpais les escaliers, pas aussi rapidement qu’à l’habitude, mes courbatures me rappelaient que malgré la victoire, j’avais moi aussi encaissés les coups de mon adversaires.

Je toquais à la porte d’Amon et sa voix m’invita à entrer. Je m’en mordis la lèvre, il attendait peut-être quelqu’un…   Je tournais quand même la poignée de la porte et passais la tête en premier.

- Coucou voisin ! Je me suis permis de monter, prendre de tes nouvelles.

C’était la première fois que je grimpais jusque chez Amon. Je savais où il résidait, parce que nous avions quelques fois réceptionné notre courrier en même temps et que j’avais remarqué son numéro d’appartement sur sa boîte mais je n’avais jamais  osé provoquer la conversation jusqu’à le suivre chez lui. Je ne flashais pas sur Amon, c’était en tout bien tout honneur.

- Il y a un moment que je ne t’ai pas vu à la salle de sport… Hier soir, il y avait des combats, j’y étais.

C’était une entrée en matière, une façon d’amener le sujet et de lui parler plus en détail de ma soirée.

@ Billy Lighter

Il était à peu près 9 heures du matin quand j’eu fini de m’apprêter pour la journée… Une journée de congé où j’allais encore devoir me creuser la tête pour trouver quoi faire. Mais le mieux était très certainement de sortir… De sortir et d’essayer de capter les derniers scoops en date. Parce qu’avec ma petite convalescence après mon combat contre Ward, dont je portais encore de vagues marques sur le visage, j’avais du retard à rattraper.

Mais j’allais prendre la poignée de la porte pour sortir quand on y frappa. Je l’ouvris donc à une visiteuse qui me donna le sourire dès que je la vis.

-Collins !

Elle aussi avait des bleus dans la figure, mais elle était quand même beaucoup moins arrangée que moi…

Collins habitait quelques étages plus bas, dans un des lofts plus modestes et si je lui avais déjà dit qu’elle était la bienvenue, c’était la première fois qu’elle montait jusqu’ici. D’où ma surprise…

-Vas-y, entre !

Je m’écartai de la porte pour la laisser entrer alors qu’elle me disait que ça faisait un bout qu’on ne m’avait pas vu à la salle de sport…Et qu’hier soir, il y avait des combat et qu’elle y était. Je lui souris et désignai sa figure de l’index.

-Ça se voit que tu y étais… Pas trop dur j’espère…

Je l’invitai à s’installer dans le divan et lui expliquai tout en allant dans ma cuisine, ouverte sur le reste du loft, pour préparer du café.

-C’est aussi à cause d’un combat que je ne suis plus retourné à la salle de sport… Il y a ce type, Ward, un grand brun aux yeux bruns… Il m’a ratatiné la dernière fois. Fou de rage, qu’il était.

Je m’assis sur le divan après avoir rapporté deux tasses de café.

-Et toi ? Tu as l’air triomphant ! Qui est-ce que tu as mis au tapis pour être de si bonne humeur. Et pour avoir envie de venir t’en vanter jusqu’ici..

C’était dit avec humour, bien sûr, mais j’avais hâte quand même, de savoir.  

@ Billy Lighter

Amon m’invita à entrer, il semblait être sur son départ cependant ou alors il attendait quelqu’un mais peu importe, j’entrais dans son appartement en lui disant que j’étais à la salle de sport hier, puisque nous étions samedi et qu’il y avait des combats. Il ne manqua pas de me rappeler que ça se voyait sur mon visage que j’y étais et, gênée, je passais ma main sur mon visage, là où m’avait frappé Ward.

- Ouais, bah disons que j’y ai connu un adversaire de taille.

D’un geste de la main il m’invita a m’installer au salon, ce que je fis tout en regardant autour de moi. Son loft était beaucoup plus grand, plus luxueux de par ses immenses fenêtres et ses plafonds cathédraux. J’aimais la configuration des ’’coin[‘’… le salon, la chambre, la cuisine, tout a air ouverte mais avec chacun leur espace bien défini.

- Il y était… il n’a pas manqué de me dire que c’était à cause de lui si tu ne venais plus…

Je savais que je venais de piquer sa curiosité, parce que je sous entendais que j’ai eu une conversation avec Ward et qu’en plus, nous avions parlé de lui.

Amon me rejoignis avec deux tasses de café fumant et j’en pris tout de suite une gorgée, écoutant mon voisin me demander ce qui me donnait mon air victorieuse. Il n’allait pas en revenir, c’était certain !

- J’ai gagné, en effet, K.O. au troisième round. Les gens n’en revenaient pas, je crois, simplement parce que je suis une femme et, peut-être aussi parce que c’est Ward que j’ai envoyé au tapis !

J’attendis de voir sa réaction avant d’enchaîner, de lui raconter toute l’histoire depuis le vestiaire, la façon arrogante avec laquelle il se préparait en tentant de m’intimider par sa façon de se comporter, en conquérant et qu’une fois sur le ring, il se pavanait, enfin pas vraiment mais Amon allait comprendre l’image, et qu’il avait ensuite vite déchanté parce que j’ai su porter les premiers coups.

- Tout ce temps là, moi, je l’ai observé, je l’ai analysé.  Il avait des ecchymoses sur le torse, elles dataient mais pas encore assez pour que mon coup de poing dans ses cotes le lui fasse pas perdre le souffle et il a commencer à enragé et plus il rageait, plus je parais ses coups, enfin, pas tous ses coups, dis-je en pointant ma tête de mon index.

Je me sentais encore un peu étourdie et nauséeuse mais rien à comparer hier soir. Ma nuit avait aider, les jours suivant feraient le reste, rien pour rater le boulot comme ce fut le cas pour Amon qui avait eu devant lui un Ward en pleine forme alors que je savais qu’en ce qui me concernait, j’avais eu de la chance parce que de toute évidence, quelqu’un était passé avant moi.

- Quand il m’a dit ce qu’il t’avait fait, ça m’a donné la fougue nécessaire pour tout donner !  Je voulais lui montrer qu’un me m’écrase pas si facilement, et qu’on ne touche pas a mes amis !

@ Billy Lighter

Collins avait donc participé aux matches du samedi soir. Ça se voyait aux ecchymose qu’elle portait encore sur la figure. Elle affirma alors y avoir rencontré un adversaire de taille, pendant que moi, je nous faisais couler du café.

-Ah ouais ? Et vu ton sourire et ta présence ici, j’imagine que tu n’en es pas sortie perdante.

Je dis aussi à Collins que si moi, je n’étais pas à la salle de sport ce week-end, c’était à cause de Ward. Et il se trouvait que lui y était, d’après les dires de la jeune femme. Et en plus, ce grand con avait osé dire que c’était à cause de lui que je ne venais plus. C’était vrai… Mais pas une raison pour le hurler sur tous les toits.

Je grommelai en donnant son café à Collins.

Mais assez parlé de ma défaite ! Je voulais savoir quel adversaire elle avait mis au tapis pour être si heureuse. Et mes yeux s’écarquillèrent quand elle me dit que ce n’était nul autre que Ward. Je faillis m’étrangler avec ma gorgée de café.

Je toussai un peu avant de me reprendre.

-Ward ? Tu as mis K.O. Ward Fleming ? Et en trois rounds seulement ?

C’étaient des questions rhétoriques, j’avais bien compris ce qu’elle avait dit.

Et elle de m’expliquer comment elle avait observé Ward pour pouvoir l’avoir. Alors que j’en étais encore à traiter la première information : elle avait battu Ward.

-Nom de Dieu… Il a du bien te sous-estimer, je ne vois que ça…

Ouais, moi non plus, je ne pensais pas qu’une femme pouvait littéralement battre quelqu’un comme Fleming.

Et apparemment, c’était parce que Ward lui avait dit ce qu’il m’avait fait que Collins avait trouvé la force pour le battre. Je lui souris, surtout quand elle parla d’amitié… On ne touchait pas à ses amis. J’étais touché par l’intention.

-Merci de m’avoir vengé… Même si je suis un peu gêné d’avoir été vengé par un petit bout de femme comme toi… Ton protégé à de la chance de t’avoir comme garde du corps… J’ai cru entendre dire que tu t’occupais de McAvoy ? Ce n’est pas trop dur ?

Je pris une gorgée de café, attendant qu’elle me parle un peu d’elle. Parce que… c’est ce que font les amis, non ?

@ Billy Lighter

Je devais rayonner, ouais, malgré la douleur et les courbatures que je me traînais. J’avais grimacer tout le long de mon yoga, j’avais gémis chaque fois que je m’étais retournée dans mon lit la nuit dernière et grimper les escaliers ne s’était pas fait sans effort alors que d’habitude, je l’aurais fait au pas de courses en faisant des bons dans les marches pour donner un peu de challenge.  Mais malgré tout ça, je rayonnais oui parce que la victoire après coup avait prit beaucoup de signification.

Alors quand Amon s’installa sur le divan, et qu’il me raconta qu’il n’avait plus mit les pieds à la salle de sport suite à sa défaite contre Ward Fleming et qu’il m’interrogea ensuite à savoir qui j’avais mis au tapis, je ne me fis pas prier pour mettre fin au suspens et le lui dévoila que j’avais mis Ward K.O. au bout de trois round seulement.  Et la tête qu’il tira en disait long.

- Oui… Ouiii… Ouiiiiii !!

Mon Oui devenait plus expressif au troisième, j’étais heureuse et fière de moi, j’avais le droit je crois de le faire maintenant, et pas ailleurs. Je n’irais pas me pavaner à la salle de sport pour qu’on me vénère et je n’allais pas remettre l’histoire au tapis chaque fois que j’en aurais l’occasion, non. Je me permettais d’exulter de joie parce que j’en parlais à Amon et, quand l’histoire serait racontée, je reprendrais mon calme et mon sérieux mais là, tout de suite,  je voulais tout simplement savourer l’euphorie encore un peu.

Le choc de la nouvelle passé, Amon se disait quand même flatté que j’eu utilisé ma victoire comme d’une vengeance en son nom même si c’était un tout petit peu gênant que c’eut été fait par une femme, de mon gabarit qui plus est. Il conclu cependant que David McAvoy avait de la chance de m’avoir comme garde du corps.

- Je crois qu’il est plus gêné que toi, tu sais…  À la toute fin, quand il était encore dans les cordes à tenter de comprendre ce qu’il venait de se passer, je me suis penché sur lui et je lui ai dit que j’avais l’habitude des mecs comme lui parce que je suis garde du corps.

J’éclatais de rire, j’avais ménagée mon effet jusqu’à la toute fin et son assurance avait fini par m’être serviable. Ward allait être plus redoutable que jamais et  je crois que j’allais éviter la salle de sport, moi aussi, pour quelques temps.

- Être avec David c’est simplement formidable. Il est sympa, il n’est pas plus compliqué que ça il ne demande rien de particulier. Je n’ai pas à me plaindre, j’ai beaucoup de chance d’être affectée à lui.

J’aurais pu tomber sur pire, il y a de sacré numéro dans le show business ! Des cas lourds qui se drogues jusqu’à tomber dans les vapes alors il faut les faire vomir pour éviter qu’il s’étouffe avec leur propre langue, des divas ultra chiante qui ne savent pas dire s’il-te-plait et merci ou je sais plus quoi encore.  Non, David, malgré sa maladie, était loin d’être compliqué à gérer. Suffisait de patience et de douceur et  tout allait bien.

- Et toi? Tu reprends le dessus ? Parce qu’avec ce qu’il a supposé avant le combat, je t’ai imaginé sur ton lit de mort.  Je t’avoue que les genoux m’ont pliés et que j’ai songé fuir par la porte arrière… s’il y en avait eu une dans le vestiaire !

Je pris une autre gorgée de ma tasse de café et observais un peu tout autour de moi, cherchant, je l’avoue, quelque chose qui trahirait la présence d’une femme. Non pas que je l’espérais célibataire mais parce que je ne connais pas grand-chose d’Amon et que j’aime bien sa compagnie. Je sais que les femmes, entre elles, sont parfois de vraies lionnes et je ne voudrais pas semer la bisbille dans son couple. Aucune paire de chaussures à talons qui traine près de la porte, pas de fleur dans un vase ou de parfum ambiant à la rose ou patchouli. C’était très épuré comme décoration et donc,  selon moi, très masculin.

- Si jamais tu as besoin de quelque chose, je ne suis que quelques étages plus bas, alors faut pas de gêner.

@ Billy Lighter

Cette conversation devenait étrange. Et je frissonnai quand je visualisai la jeune femme se penchant sur Ward, en sang et dans les cordes, pour lui dire qu’elle avait l’habitude parce qu’elle était garde du corps. Ça me mettait légèrement mal à l’aise, en fait. Ce n’était pas dans l’ordre des choses… Déjà, c’était étonnant que Vern ait laissé Collins se battre contre un homme alors en plus contre Ward…

Du coup, si Collins exultait, moi, pas du tout. Tout ce que je pus constater, c’était que David McAvoy avait de la chance de l’avoir comme garde du corps. Au moins, ça eu le don de dévier la conversation sur autre chose que sa victoire contre Ward et ça me détendit un peu.

Elle disait qu’être avec David n’était pas si compliqué, qu’il ne demandait rien de particulier. Je suris, cela signifiai que le claviériste était en forme.

-Je suis content que ton affectation te plaise… Et ne m’oublie pas, s’il y a des choses à raconter. Même en bien, hein. Je ne suis pas là uniquement pour jouer les oiseaux de mauvais augure.

Et je savais que c’était très utile d’avoir une amie au sein même d’un groupe… Cela pouvait donner des articles très intéressants.

Mais elle revint au combat et à Ward… Sauf qu’elle revint à mon combat qui était bien moins glorieux que le sien. Cela me fit faire la moue…

-Mouais… ça va mieux… Le pire, c’est les côtes cassées mais en restant immobile, ça a fini par se ressouder. Je ne suis pas près de remonter sur le ring, par contre. Mes os sont encore trop fragiles.

Je la regardai dans les yeux.

-Ward est un menteur et un frimeur. Et il sait qu’il est interdit de tuer sur le ring.

Je repris une gorgée de café avant de lui sourire.

-Mais tu n’as pas fui… Tu as eu peur ? Ou l’euphorie du combat a pris le dessus directement ? Je n’arrive toujours pas à croire que tu ais pu mettre K.O. un gabarit comme Ward.

Je passai une main sur mon visage avant de rigoler.

-Je vais me faire charrier quand j’y retournerai, ça ne fait aucun doute.

Puis je regardai la jeune femme examiner mon intérieur… Ce qui me fit sourire en fronçant les sourcils.

-Qu’est-ce que tu cherches ?

Puis elle me dit que s’il me fallait quoi que ce soit, elle était seulement quelques étages plus bas.

-Et c’est un service que je te rendrai avec plaisir… Ou même, si tu veux monter juste pour boire un café, ma porte t’est ouverte, tu es la bienvenue.

@ Billy Lighter

Il n’y avait rien de plus à dire sur mon combat que ce que nous avions déjà dit. J’étais heureuse de ma victoire et de la partager avec Amon et ça nous permettait de prendre des nouvelles l’un de l’autre. Il s’intéressait à mon affectation auprès de David McAvoy et il me faisait plaisir de lui en parler. Tout allait bien entre moi et le claviériste de The Burning Fire, je n’avais pas à me plaindre et j’espérais qu’il en allait tout autant pour lui.

- Promis, je te raconterai.  Tout ce que je peux dire pour le moment c’est qu’il y a de la tension avec le bassiste du groupe qui n’apprécie pas le nouveau guitariste. Mais ça, je crois que tout le monde est un peu au courant, donc je ne sais pas si ça t’es utile.

Je n’avais rien de neuf à raconter alors, je profitais d’être là pour prendre de ses nouvelles, puisque les dernières que j’avais eu de lui devaient de Ward Fleming et qu’elles n’auguraient rien de bien bon.  Je m’étais imaginer le pire et, s’il tenait sur ses deux jambes, ça ne voulait pas dire qu’il n’avait pas morflé.

- Oh ! Il ne t’a pas raté… J’ai eu de la chance parce qu’il avait des marques sur lesquelles je me suis concentré. Autrement, je doute que j’aurais eu autant de chance…

Je baissais un peu les yeux, légèrement… honteuse ? Peut-être. C’est comme si ma victoire devenait moins glorieuse, soudainement.  

- Je ne pouvais pas me défiler, ce n’est pas mon genre, non plus. Mais ouais, quand il m’a dit ce qu’il t’avait fait, j’étais morte de trouille.  J’ai pu cerner quel genre d’homme il est alors que nous en étions encore à nous préparer dans le vestiaire.

Amon rigola ensuite ce qui me fis lever les yeux puis il ajouta qu’on ne le ratera pas la prochaine fois qu’il ira à la salle de sport.

- On ira ensemble, si tu veux et puis tu m’as vaincue sur le ring, quand on y est monté, toi et moi.

Ce n’était pas un combat comme nous en avions eu chacun un contre Ward mais il avait quand même donné ce qu’il avait, peut-être avec plus de retenu.

- Oh, rien de précis, je regardais un peu comment tu avais arrangé ton chez toi. C’est bien, ici. C’est beaucoup plus grand que mon loft.

Je n’allais quand même pas avouer que je cherchais quelque chose qui trahirait la présence d’une femme !   Je ne voulais pas empiéter sur le territoire de personne, même si mes intentions n’étaient qu’amicales.

- Merci ! Alors je viendrai sans hésiter !

Je terminais mon café et déposais ma tasse sur la table devant nous.

- Au fait, ce n’est pas pour retourner le fer dans la plaie mais, je ne crois pas que Ward reviendra se pavaner à la salle de sport avant un bon moment. Il a mal à son égo et n’a pas apprécier qu’on m’encourage plutôt que lui. Je pense que l’humiliation est beaucoup trop grande pour qu’il revienne tout de suite.

Amon avait été assez amoché suite à son combat avec Ward mais il reprenait du mieux, il avait dit plus tôt que ses cotes étaient ressouder même s’il ne pensait pas pouvoir remonter sur un ring de sitôt.

- Tu aurais envie de reprendre l’entrainement en douceur ?  Un petit training au parc jogging, question de se garder en forme, ça te parle ?

Je ne devais pas me laisser aller non plus. Mon corps me faisait mal de la tête aux pieds mais j’étais ainsi faite, toujours partante pour bouger un peu.

@ Billy Lighter

Collins me raconta les tensions qu’il y avait entre le guitariste et le bassiste de The Burning Fire. Mais le groupe était réputé pour ne pas être stable et les membres, hormis Stone et McAvoy, changeaient régulièrement, pour une raison ou pour une autre.

-Oh je ne crois en effet pas que cette nouvelle surprenne grand monde… Mais garde les yeux et les oreilles ouverts, on ne sait jamais.

Il était toujours bon d’avoir des espions au sein de maisons de disque.

On en revint au combat et Collins de remarquer que Ward ne m’avait pas raté. Je serrai les points de frustration et serrai les dents aussi au point d’en faire bouger les petits muscles de ma mâchoire.

-C’est bien parce que je sens mes côtes encore faibles et douloureuses que j’évite la salle de sport, mais je te garantis que je compte bien mettre une raclée à Ward. Là, il m’a eut parce qu’il était furieux que sa copine, que je n’ai plus jamais revu depuis, soit venue me faire des avances dans les douches du vestiaire alors qu’il était K.O.

Ouais, je n’avais plus jamais revu la dénommée A.J. soit ils avaient rompu… Soit elle l’avait trompé une fois de trop. Je n’osais penser au sort qu’il avait pu lui réserver si c’était le cas.

Je souris à Collins.

-Les marques sur lesquelles tu as frappé étaient probablement celles que je lui avais laissées. Donc on peut dire que je t’ai aidée, en quelque sorte.

J’étais trop macho pour admettre qu’elle ait pu gagner sans un peu d’aide… Or, si Ward était monté affaibli sur le ring, ça avait du faciliter la victoire en trois rounds de Collins.

Collins disait avoir été morte de trouille quand elle avait appris ce qu’il m’avait fait. Je lui fit relever la tête alors qu’elle la penchait, honteuse.

-Hey… La trouille peut être le moteur de la victoire. Quelqu’un qui a peur peut être très dangereux. Beaucoup plus dangereux que quelqu’un qui est sûr de lui.

C’était là que Ward avait péché.

Et Collins de proposer qu’on aille ensemble à la salle de sport, la prochaine fois…

-D’accord, mais quand je serai pleinement guéri, sinon, ça ne sert à rien.

J’achevai mon café.

-Et je prends l’invitation à un jogging de temps en temps… ça nous fera du bien à tous les deux.

@ Billy Lighter