Axel était parti de son côté, amenant James avec lui. Il avait dit devoir discuter avec la belle Vanya Kournikova et je lui avais donné ma bénédiction, bien qu’il n’en avait aucunement besoin. Je n’avais aucun souci à me faire, elle n’avait pas ce qu’il fallait pour plaire à Axel. J’aurais plutôt été plus attentive s’il m’avait dit vouloir parler seul à seul avec Robin North, par exemple, un beau jeune homme intelligent avec de l’entregent… et un service trois pièces entre les jambes.

Je ne m’en faisais plus depuis un moment avec les pulsions homosexuelles de mon mari. Il ne m’en avait jamais reparlé, il n’avait pas de raison de le faire non plus. Je ne savais même pas s’il avait récidivé et honnêtement, je ne tenais pas à le savoir. Notre couple fonctionnait parfaitement bien comme cela. Nous avions des relations intimes de temps en temps, de quoi soulager nos envies, je l’aimais parce qu’il prenait bien soin de moi et de nos enfants, il faisait tout en son pouvoir pour que nous ne manquions de rien et sans vouloir me glorifier, je croyais pouvoir affirmer être une bonne épouse en tenant la maison impeccablement, en veillant sur nos enfants et en faisant ma part pour que nous puissions vivre confortablement même si Axel préférerait et de loin, me voir me cantonner dans une vie de maîtresse de maison. Si je faisais cela, je pouvais dire adieu à mon aventure avec Amon et ça, je ne pouvais m’y résoudre !

J’étais amoureuse de mon amant et pas qu’un peu ! Cependant, je ne pourrais jamais quitter ma famille pour vivre une idylle parfaite dans ses bras. Je m’étais engagé envers Axel et nos enfants, j’allais m’y tenir sans pour autant m’oublier complètement.

Pendant qu’Axel agrandissait son cercle de relation professionnel, je conduisis mes trois autres enfants vers le coin prévu pour les tous petits. Daniele et Samantha avait fait en sorte que les parents puissent profiter de la fête sans se soucier que leurs progénitures ne s’ennuient. J’avais trouvé que cela était une délicate attention surtout qu’Axel et moi, à nous deux, fournissions probablement la moitié des utilisateurs de ce coin !

Maintenant libérée de mes mini humains préférés, je pouvais moi aussi partir à la chasse et j’avais déjà ma proie dans la mire.

Amon se tenait à l’autre bout du jardin, il y avait beaucoup de gens autour, je ne savais donc pas s’il discutait avec un invité ou s’il me cherchait. Je fendais donc la foule pour me rapprocher d’Amon qui disparu de mon champ de vision ! Il y avait vraiment beaucoup trop d’invités, même à l’extérieur, il faisait chaud comme si nous nous trouvions à l’intérieur !

J’entendis les nouveaux mariés être présenté et un tonnerre d’applaudissement et même de sifflement se fit entendre. Mon dieu ! Nous n’étions pas à un concert rock pour siffler de la sorte, quel manque de classe ! Je contournais des gens en cherchant désespérément mon amant et en espérant que le hasard, parfois mauvais joueur, n’ait pas fait en sorte de réunir dans la foulé les deux hommes de ma vie !

Mais non, Amon se tenait seul quand enfin je le retrouvais du regard. Il était beau, comme toujours mais aujourd’hui, c’était encore mieux. Puis je remarquais qu’il était là où nous avions vraiment fait connaissance, le jour de mon propre mariage. Oh, nous avions déjà fait connaissance avant, lors d’un souper à quatre avec Axel et Sélène son ancienne petite amie et accessoirement mon ex meilleure amie. J’avais aussi croisé Amon a différentes occasions quand j’allais boire un café avec Sélène, par exemple. Mais ici, dans le jardin de Daniele, sous cette tonnelle, il m’avait vraiment regardé. Je lui avais vraiment souris. Quelque chose s’était passé sans que nous le devinions, sans même que l’on s’en rende compte.

Je m’approchais d’Amon et subtilement, je passais ma main dans son dos, depuis sa nuque jusqu’au bas de son dos, m’arrêtant avant de caresser ses magnifiques fesses parfaitement moulées dans son pantalon des grandes occasions.

@ Billy Lighter

J’avais déjà de très beaux clichés ! Tout du moins, je l’espérais ! J’aurai la surprise quand je ferai développer le film et je n’étais pas vraiment un photographe professionnel… J’avais réussi à prendre déjà un peu tout le monde en photos, me restait The Lightening qui était plus farouche et pas facile d’approche… D’autant qu’ils étaient bien gardés par un garde du corps qui m’éloignait à chaque fois de Cash et Billy.

Mais bref, j’allais bien finir par les avoir…

En attendant, je prenais une petite pause, voyageant dans le jardin de la villa Ricci que je connaissais pour avoir été invité au mariage de Sonne… J’étais alors avec la meilleure amie de cettet dernière, une histoire qui avait mal fini. Et pour cause ! Elle m’avait pris en flagrant délit avec Sonne, dans notre lit.

Mais je ne le regrettais pas…

Instinctivement, je revins vers le petit banc où j’avais soulagé Sonne de ses chaussures à talons, alors qu’elle était déjà bien enceinte, il y avait ce que je pensais être une éternité…

Le couple Ricci avait tout bien pensé, jusqu’à aménager un coin pour les enfants où je ne doutais pas que Sonne allait déposer ses enfants… Tous sauf peut-être le petit James. Je savais, par Sonne elle-même, qu’ils s’inquiétaient pour leur fils, mais ma belle n’avait jamais réussi à mettre en mot exactement ce qu’ils redoutaient.

J’allais m’asseoir sur le petit banc de pierre qui avait été le lieu de ma première véritable conversation avec Sonne quand je sentis une douce main couler dans mon dos jusqu’à mes fesses.

Et j’aurais reconnu le toucher de Sonne entre mille…

-Je rêvais de te retrouver ici.

Je me retournai vers elle et lui souris. Malgré tout, avec tous les yeux qu’il y avait autour de nous, nous nous devions de rester discrets. Je l’embrassai donc sur la joue.

-C’est une joie pour moi de te voir ici… Tu es ravissante.

Je levai mon appareil photos…

-J’ai pris des photos de votre belle petite famille, je vous les ferai parvenir.

Je l’invitai à s’asseoir sur le petit banc et m’agenouillai devant elle, pour lui enlever une de ses chaussures et lui masser le pied.

-Tu te rappelles de ce lieu ? Il veut tout dire pour moi… ça a été le début de notre histoire.

Des applaudissements retentirent et je me retournai brièvement pour voir le couple Ricci faire une entrée remarquée… Je fis distraitement une photo puis Daniele parla au micro mais je n’avais d’yeux et d’oreilles que pour Sonne.

-Tes caresses me manquent, Sonne… Et je pense être sérieusement amoureux de toi. Même si je n’ai aucune envie que notre relation change.

@ Billy Lighter

Subtilement, j’avais laissé ma main courir le long d’Amon mais j’avais arrêté le mouvement juste avant de toucher ses fesses. J’en avais pourtant très envie mais ici, même les buissons avaient des yeux et des oreilles et je n’avais pas envie d’être le prochain sujet chaud de conversation. Amon avait rêvé de me retrouver ici et je e lui répondis d’un sourire tendre et amoureux.

- C’était le meilleur endroit pour se retrouver.

Il se pencha pour m’embrasser sur la joue et provoqua un puissant frisson de plaisir. Je me serais accrochée à son cou pour l’embrasser sensuellement, lui aurais arracher sa chemise et ouvert son pantalon avant de me hisser à lui en lui demandant de me prendre sans plus attendre, ici même où nous nous sommes vraiment connus pour la première fois.

Ça restait un fantasme, précieux.

Il me trouvait ravissante, il faisait vraiment tout ce qu’il voulait avec mon cœur !

- Je voulais que tu ne vois que moi…

J’en crèverais de jalousie et de chagrin s’il regardait une autre femme comme il me regarde moi et je savais que c’était égoïste de penser cela ! Je ne pouvais rien exiger d’Amon parce que je ne pouvais lui offrir rien de plus que ce que nous avions. L’empêcher de vivre sa vie, de croiser le chemin d’une femme qui serait la sienne, de se bâtir un avenir et une famille, ça me pesait, parfois mais je n’étais tout de même pas prête à lui redonner sa liberté.

Parce que j’étais amoureuse d’Amon.

- Merci. Elles seront nos premières photos ‘’d’après’’.

Cela me touchait qu’il ait pensé à nous offrir des photos puisque nous n’avions plus aucun souvenir à la suite de l’incendie de notre villa. Axel et moi avions les plans de notre nouvelle demeure, nous commencions tout doucement à récupérer certaines choses comme des meubles que les parents d’Axel nous offraient et tous les dons que l’article avait réussis à nous obtenir. C’était d’ailleurs surtout cet article, conjugué à la générosité de Daniele Ricci et Jimmy Reed si nous retombions si bien sur nos pieds.

J’hochais de la tête en regardant autour de nous, me rappelant trop bien comment, le jour de mon mariage, Amon m’avait débarrassé de mes souliers pour me masser les pieds. Je crois que j’ai ressentit le coup de foudre à ce moment précis mais que j’étais trop préoccupée par ma vie qui coulait à pique, pour m’en rendre compte.

- Je viens prendre mon café ici tous les matin et j’y repense chaque fois. Ce moment est gravé à jamais dans ma mémoire. Ce fut le plus beau de cette journée-là.

Je regardais dans la même direction qu’Amon quand des applaudissements éclatèrent partout en même temps dans le jardin. Le couple Ricci venait d’être officiellement présentés et tel que je connaissais mon patron, il devait de gargariser de toute l’attention qui lui tombait dessus en ce moment. Amon s’était placé devant moi, un genou au sol et avait retiré l’une de mes chaussures pour me masser le pied, avant de confesser que mes caresses lui manquait parce qu’il se sentait sérieusement amoureux de moi.

Je baissais un peu les yeux, étourdie par une si belle confession.

- Je suis amoureuse de toi aussi, Amon.

Je me penchais pour toucher sa main qui était sur mon pied puis de mon autre main, je caressais sa joue.

- Même pas un petit peu ?

Notre histoire ne pourra jamais prendre le même chemin que ce que je vis avec Axel, je parle d’une vie de famille rangée et propre. Amon et moi, ça demeurerait un secret farouchement gardé mais je travaillais fort pour nous obtenir un weekend d’évasion, que lui et moi et je comptais profiter du voyage de noces de Daniele pour concrétiser ce projet.

- Je veux passer plus de temps avec toi, dormir des nuits entières dans tes bras sans me soucier de l’heure et me presser à rentrer. C’est fou? Peut-être que ça l’est… c’est insensé en tous les cas mais je m’en fou ! Je t’aime et ça c’est tout plein de sens pour moi !

@ Billy Lighter

Sonne me fit le plus beau sourire qui soit tendre et… était-ce de l’amour que je voyais miroiter dans ses iris bleus ? J’en souris jusqu’aux oreilles, la regardant tout autant amoureux… Et pourtant, nous étions bien comme ça… Elle avec sa famille, moi avec ma vie de pseudo célibataire… C’était que ça faisait du bien quand même de se sentir aimé par quelqu’un… J’aurais tout misé sur le fait qu’elle m’aimait plus que son mari ou tout du moins, différemment.

Je sus qu’un fantasme lui passait par la tête rien qu’à la regarder. Rien qu’à m’entendre dire que c’était le meilleur endroit pour se retrouver. Je hochai la tête… Le baiser que je lui avais donné sur la joue était chaste et pourtant, nos corps s’appelaient désespérément. Mais nous ne pouvions pas ! Pas ici, pas maintenant.

Malheureusement.

Je lui fis un compliment sincère : elle était ravissante. Et elle rétorqua qu’elle voulait que je ne vois qu’elle. Je pouffai de rire…

-Tu te serais habillée avec un sac poubelle que je n’aurais eu d’yeux que pour toi.

Puis, avec un sourire espiègle.

-Car je sais comment  tu es sans tous ces atours…

Je m’approchai pour lui chuchoter à l’oreille.

-Le nu te va bien.

Nous jouions le jeu dangereux de la séduction, dans un jardin plein de monde, avec son mari qui pouvait surgir à n’importe quel moment.

Mais quel mal ? Il le savait, que nous étions amants… Ou tout du moins, que nous l’avions été alors que Sonne lui avait dit qu’il pouvait aller voir tous les hommes qu’il voulait, si elle pouvait me voir moi. Je me demandais si Axel lui aussi menait une relation extra conjugale…

Mais l’heure n’était pas à cette question… je déclarai à Sonne que j’avais fait des photos de leur famille. Et elle parut émue parce que ce serait les premières photos d’après le drame qu’avait été l’incendie de leur villa. Je m’autorisai une caresse réconfortante sur son bras.

-Ils savent, maintenant ? Si c’était un incendie volontaire ou non ?

Je la regardai dans les yeux.

-Parce que si quelqu’un vous veut du mal, il faut le dire… Je connais des gars…

Il y avait de tout, à la salle de sport, des Los Diablos, des New Soldados… Et peut-être que les New Soldados me remercieraient d’avoir vendu Quinn… même si je l’avais justement fait dans le sens où j’aurais aimé le voir quitter le gang, pour qu’il vive de sa musique.

Sonne, elle, m’avoua prendre son café ici, juste à cet endroit, tous les matins, pour repenser à nous.

-C’était l’endroit parfait pour une rencontre… Regarde comme c’est beau…

La villa des Ricci était vraiment une belle demeure, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Tandis que le couple du jour faisait son entrée, moi, je m’étais mis à masser le pied de Sonne, comme au premier jour. Elle n’en avait pas autant besoin que ce jour-là où elle était enceinte de ses triplés mais ça m’amusait de rejouer la scène.

Je lui confessai mon amour, ajoutant que je ne voulais pourtant pas que ça change… Elle me demanda si je ne voulais même pas un tout petit peu et je lui souris, la laissant m’expliquer qu’elle voulait dormir des nuits entières dans mes bras sans penser à toutes ses obligations conjugales.

-Je le voudrais moi aussi, ce serait le rêve… un rêve qu’on pourrait s’offrir de temps à autre… un week-end par ci par là… Ton patron pourrait nous couvrir, cacher ça sous la couverture d’un voyage d’affaire…

Je m’y voyais déjà, dans un chalet, auprès d’un lac, à boire une tisane ou un café sur le porche avant que le désir ne se fasse trop ressentir et que nous rentrions tous les deux pour faire l’amour toute la journée.

@ Billy Lighter

J’avais envie d’être belle pour Amon pour qu’il ne voit que moi et il répliqua que même vêtue d’un sac à ordure, il n’aurait d’yeux que pour moi. Bien évidemment, mes joues se teintèrent sous l’effet du compliment et quand il ajouta qu’il savait très bien de quoi j’avais l’air sans mes vêtements, et que même, la nudité m’allait très bien, je cru que j’allais fondre sur place.

- Je ne fais que ça, te déshabiller du regard… et je ne fais pas que ça !

J’avais envie de lui, ici et tout de suite mais… c’était tout simplement impossible d’abord parce que nous étions pas seuls dans le jardin des Ricci. Ensuite, le désir que j’éprouvais pour Amon dépassait l’instinct bassement sexuel. Ce que je ressentais pour lui maintenant passais au-delà de la simple relation sexuelle consommé à toute vitesse entre deux rendez-vous.

Mon amant m’offrait un magnifique présent. Des photos de ma famille qu’il avait prises aujourd’hui. Cela me touchait d’autant plus que je n’en possédais plus aucune.

- Non toujours rien. Je ne comprends pas d’ailleurs puis que les assurances ont commencées à débloquer certains montants.

Tant qu’ils payaient, je ne posais pas plus de question que ça. J’avais hâte que la reconstruction de notre villa prenne forme pour qu’enfin, nous puissions être chez nous. Daniele et Samantha nous accueillaient avec beaucoup de soins mais dormir dans l’une de leurs nombreuses chambres d’invités ne serait jamais comme de poser la tête sur l’oreiller de mon propre lit, installé dans ma propre chambre.

Amon était prêt à demander des renforts de types qu’il connaissait. Je trouvais cela absolument romantique et chevaleresque de sa part ! Je déclinais cependant son offre, nul besoin de s’engager dans cette avenue. Qui, de toute façon, pourrait nous en vouloir au point de bruler notre maison et de risquer la vie de nos enfants ? Même River Moriarty ne ferait pas ça… Quoi que oui, en fait, il le ferait ! Mais là où il se trouvait, il ne pouvait pas commanditer un incendie !

Nous étions installés Amon et moi, là où tout avait vraiment commencé pour nous et je lui confiais que je venais prendre mon café ici le matin et que je pensais à lui.

- En effet, c’est magnifique. Ils dépensent une fortune pour l’entretiens d’un jardin dont ils ne profitent que rarement.

Amon massait mon pied sous mon regard attentif et amoureux. Il m’avoua même être amoureux de moi bien qu’il ne voulait en rien changer notre relation. À mon tour, je lui avouais sans peur que j’étais amoureuse de lui avant de lui demander si au fond, il n’avait pas un tout petit peu envie que les choses changent, ne serait-ce que pour se retrouver de temps en temps tous les deux, dans un hôtel ou un endroit où nous serions seuls au monde.

Je me mordis la lèvre inférieure quand Amon proposa la complicité de Daniele pour couvrir notre ou nos escapades. J’avais déjà tout planifié, ne restait qu’à mettre Daniele au courant, question qu’il ne me vende pas involontairement à Axel ce qui risquerait d’arriver tant et aussi longtemps que nous vivions sous le même toit.

- Quand Daniele et Samantha partirons en voyage de noces, je comptais demander à Daniele de me laisser aller à sa place à New York. Un truc de relation publique. Je peux très bien le faire, je le fais quasiment tout le temps. Quatre jours tout frais payés par BSC…

Ce serait un début, ensuite, nous pourrions nous débrouiller pour s’offrir plus souvent de petites escapades romantiques comme celle-là.

Les doigts d’Amon glissaient sur ma cheville et je dû fermer les yeux tant c’était bon. J’étais certaine qu’il pouvait ressentir les vibrations que mon désir palpitant provoquait.

- Tu voudrais que je te fasse visiter la villa, plus tard ?

Plus tard signifiait quand les enfants seraient au lit et ne risqueraient plus de me rappeler à ma réalité de mère. Plus tard signifiait aussi quand les invités seraient dans un état d’ébriété relativement avancé et qu’ils ne porteraient plus vraiment attention à qui se trouvait là et qui ne s’y trouvait plus.

@ Billy Lighter

Sonne me fit avoir un petit sourire coquin quand elle avoua me déshabiller du regard et pas que ! Quelle torture s’était d’être si proche, dans une ambiance de fête et de ne pas pouvoir déambuler main dans la main…

Je souris.

-En attendant, je compte bien t’offrir un slow… Et peu m’importe ce que pourra en penser Axel.

Mais je revins à des choses plus triviales et plus tristes : l’incendie de la demeure familiale. Ils ne savaient toujours pas si l’incendie était volontaire ou non malgré que les assurances avaient commencé à fonctionner. Je mis ma main sur l’épaules de Sonne et la laissai glisser le long de son bras doucement, en un geste à la fois amoureux et de réconfort. Aucune chance qu’un paparazzi nous prenne en flagrant délit puisque le seul présent ici, c’était moi.

-Le principal reste que personne n’ai été blessé… Et que votre maison soit reconstruite au plus vite… Même si la vie à la villa Ricci doit être agréable. Enfin… si vous n’êtes pas réveillés toutes les deux heures par les pleurs de la petite Ricci.

Et, alors que je m’étais mis à masser son pied, Sonne me dis qu’en effet, l’endroit était magnifique, surtout les jardins que les Ricci payaient une fortune en entretien alors qu’ils n’y étaient jamais.

Je levai un sourcil.

-Ah bon ? Pourtant le petit Anthony doit souvent jouer dehors avec son ballon, non ? Ils le laissent toujours sous la surveillant du majordome ?

Pauvre petit… J’avais bien peur que pour le petit bâtard, la vie ne soit pas aussi simple que pour sa petite princesse de sœur. Mais ça, seul le temps nous le dira.

Il y eut ensuite un échange de déclarations. Nous nous aimions, Sonne et moi, à notre façon. Puis, le rêve de passer un peu plus de temps ensemble, ne serait-ce qu’une nuit entière sans nous demander si Axel n’allait pas débarquer… Ou si Alan n’allait pas nous surprendre, le pauvre gamin.

Mais Sonne avait un plan ! Un plan qui me fit sourire… Quatre jours tous frais payés à New York sous la couverture d’une mission de relation publique. J’eus un sourire espiègle mais me retins de lui voler un baiser.

-Tu as tout prévu comme je vois… Préviens-moi dès que tu sais, que je place mes congés… En plus, New-York, c’est romantique comme destination… Surtout en fin d’année ! Peut-être verrons-nous de la neige !

Ouais parce qu’à Los Angeles, Noël se faisait sous les palmiers plutôt que sous les sapins.

Je laissai ma main glisser sur le pied de Sonne, sur sa cheville et la sentis se détendre… Elle aurait pu gémir de plaisir que j’étais sûr qu’elle l’aurait fait. Et elle me proposa de me faire visiter la villa, plus tard… Je compris bien le message.

-Bien sûr !

Puis, je fis une moue de réflexion… Je laissai Sonne remettre son pied dans sa chaussure et m’assis à côté d’elle pour lui chuchoter.

-Dis-moi ? Est-ce qu’Axel continue lui aussi ses aventures extraconjugales ?

@ Billy Lighter

Me retrouver avec Amon et ne pouvoir l’embrasser ou le serrer dans mes bras était une véritable torture. J’avais vraiment beaucoup de difficulté à me retenir mais il le fallait, du moins encore un moment. Plus la soirée avancerait, moins les gens seraient pointilleux sur qui est avec qui ou parle trop près, semble trop familier.

- Je danserai volontiers ce slow avec toi.

Si Amon venait prendre ma main alors que je me trouve avec Axel et que ce dernier est en grande conversation avec Jimmy Reed, par exemple, il ne pourrait pas s’objecter sans que cela ne semble suspect. Puis je trouvais cela excitant qu’Amon désire défier mon mari, c’était très chevaleresque et puisque j’étais fan des histoires de princesses et de chevalier…

Toute cette histoire autour de l’incendie de ma villa revenait inlassablement peu importait la conversation. Amon avait eu la délicate attention de prendre des photos de ma famille, cela me touchait vraiment beaucoup puisque nous avions tout perdu. Même les photos de mon mariage, je n’en avais plus aucune.

J’avais hâte d’être enfin chez moi-même si, comme le faisait remarquer Amon, la villa Ricci était très confortable.  Axel et moi n’avions absolument pas à nous plaindre et nos enfants s’adonnaient très bien avec Tony.

- Oh, non ! Notre chambre est bien assez loin de la leur qu’on entend absolument pas la petite se réveiller la nuit. Non, Nelly le fait très bien elle-même. Elle a beaucoup de cauchemars depuis cette nuit-là.

Quoi de plus normal pour une enfant de son âge que d’être marquée par un drame aussi épouvantable ? Heureusement, elle se rendormait très vite. Il ne suffisait que d’aller lui caresser un peu le dos pour qu’elle reparte au pays des rêves, des beaux rêves, cette fois !

Je confiais à Amon que je venais régulièrement boire mon café dans le jardin des Ricci et que je trouvais dommage qu’ils n’en profitaient pas assez.

- Tony y joue tout le temps, surtout avec Erik. Probablement que Daniele et Samantha ont été trop absorbés par les préparatifs de leur mariage pour que je juge de la correct utilisation de leur jardin.

Nous nous étions installés ici en pleine dernière ligne droite avant le grand jour et, tous les jours, nous pouvions que constater à quel point Daniele, autant que Samantha, voulaient faire de cette journée-là, la plus belle de leur vie en tous points !

Amon et moi étions amoureux l’un de l’autre et, si ce que nous vivions nous contentait pour l’instant, rien ne nous empêchait de planifier une petite escapade de temps en temps et justement, je comptais profiter du voyage de noces de mon patron pour me rendre à New York en son nom. Je n’aurais aucune difficulté à inclure Amon dans les frais puisque normalement, j’aurais accompagné Daniele. Je n’aurais qu’à rien changer à ce qui avait été initialement prévu. De toute façon, j’allais en discuter avec Daniele pour m’assurer de tous les détails.

- Quand il s’agit de passer du temps avec toi, j’aime tout prévoir dans les moindres détails.

Je rêvais déjà de ce week end de rêve à visiter la ville qui sera probablement enneigée ce qui rendra le tout encore plus féérique. J’en frissonnais d’excitation, autant parce l’euphorique de me retrouver avec Amon que par ses caresses qui voguaient de mon pied à ma cheville. C’était le bon moment pour lui proposer une visite de la villa un peu plus tard dans la soirée. Bien sûr, Amon accepta l’invitation mais je fronçais des sourcils quand il prit un air plus sérieux et qu’il vînt s’assoir à côté de moi après m’avoir remis ma chaussure.

- Je ne pense pas… Je crois qu’il n’a plus revu personne depuis la dernière fois mais je ne peux en être vraiment certaine. Axel a pleins de secrets difficile à percer.

Je regardais Amon dans les yeux et posais même ma main sur sa joue. J’aimais tant me perdre dans son regard, si beau et profond.

- Ça m’est égal, en toute honnêteté. Nous avons trouvé un certain équilibre dans notre couple qui fonctionne. Il ne reste qu’à retrouver une nounou digne de ce nom et tout sera parfait !

Je me levais parce qu’Olivia Cortez venait de monter sur scène et qu’elle allait appeler les mariés pour qu’il ouvre le bal. Si Amon voulait déjà m’offrir une danse, je n’allais pas la lui refuser.

- On se rapproche ?

@ Billy Lighter

Mes yeux durent briller d’un millier d’étoile quand Sonne accepta de danser un slow avec moi, peut-être plus tard… Elle aurait très bien pu refuser et j’aurais compris… Après tout, son mari était là… Mais un slow, ça pouvait se faire en toute innocence, non ?

Je pris ensuite des nouvelles de la famille… Leur maison leur manquait et ça se voyait mais ils étaient bien installés chez les Ricci. Ils n’entendaient pas Daniela parce qu’elle était dans une autre partie de la villa. Par contre, leur fille Nelly faisait des cauchemars depuis le drame…

-Oh j’en suis désolé… ça doit être traumatisant pour des tous petits comme vous avez…

Je la regardai dans les yeux et soupirai.

-J’aimerais tellement faire plus, mais mon pouvoir est limité.

Sonne appréciait le jardin des Ricci et disait venir y boire son café tous les matins, au calme, pour se rappeler, notamment, notre première réelle rencontre. Elle déplorait que les maîtres de maison ne viennent pas en profiter plus souvent. Mais je parlai du jeune Ricci et elle confirma que Tony venait y jouer souvent avec Erik, le majordome.

Et elle ajouta que probablement, Daniele et Samantha avaient été trop occupés par les préparatifs de leur mariage pour penser à venir profiter du jardin.

-Ouais… ça et ce que j’ai déterré sur le poulain de Samantha, Finan Quinn… Je ne l’ai pas fait dans un but malveillant. Je connais Finan, ce n’est pas un mauvais gars… Mais je veux le forcer à quiter les Los Diablos.

Je soupirai.

-Mais j’ai un peu peur que plutôt de le guider vers le chemin des studios, je ne l’ai poussé sur la voie de la prison.

J’avais abandonné le pied de Sonne pour m’installer à côté d’elle, assis sur le banc. Et c’est là qu’elle me parla d’une virée à New-York… Un voyage qu’elle ferait pour représenter Daniele, son patron, mais je savais lire entre les lignes et c’était l’occasion de passer quatre jours entiers ensemble… Dans un New-York qui serait peut-être enneigé d’ici là.

J’avais un sourire jusqu’aux oreilles… J’en rêvais déjà.

Mais me restait une question qui me titillait : est-ce que Axel, comme Sonne entretenait une relation extraconjugale… Sonne me répondit par la négative, sans en être sûre.

-En tout cas, il a l’air de faire un bon père… C’est le principal.

C’est là qu’on entendit la voix d’Olivia Cortez à l’intérieur du chapiteau… Et Sonne voulait aller voir. C’était peut-être ma chance de danser avec elle.

Quand on entra à l’intérieur, seul les mariés dansaient, puis ils furent rejoints par d’autres couples dont les Perry… Je pris la main de Sonne et l’entrainai sur la piste où on commença à danser…

Sans se soucier de savoir si Axel allait nous voir ou pas. Ma joue contre celle de Sonne, je lui murmurais des mots d’amour.

@ Billy Lighter